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  • Lun 1 Mai - 0:54

    Février 04

    La vieille porte de bois émis un long râle en s’ouvrant lentement, laissant la lumière du couloir pénétrer la pièce. Deux iris jaunes luisants balayèrent lentement l’espace encore plongé dans une demie obscurité. Rien n’avait bougé. Elle s’était arrangée avec l’aubergiste, une sympathique humaine avec qui elle avait partagé plus que quelques verres, et qui avait accepté de garder ses affaires quelque temps après son départ, certes précipité, mais loin d’être totalement irréfléchi. Dactyle y avait pensé, aux regrets, si elle avait un jour l’envie de faire demi tour, de revenir à ce qui fût sa vie il n’y avait pas si longtemps, il fallait que cela reste possible.

    Ainsi, rien n’avait bougé. Pas même les papiers qui jonchaient le sol, ni l’étagère renversée ou encore les estafilades qui zébraient l’un des murs. Et dont elle n’avait aucun souvenir. Derniers vestiges d’un cauchemar probablement fort peu agréable. Bah, peu importe.
    Sur le seuil, Dactyle s’avança d’un pas, avant de laisser tomber à ses pieds son lourd sac de voyage, qu’elle trainait depuis Liberty. Voila près d’une semaine s’était écoulée depuis sa rencontre avec la Gorgone. L’ex Limier était restée quelques jours, histoire de régler quelques affaires et faire son rapport. Enfin, un rapport, un petit récit arrangé bien comme il faut plutôt. Elle n’avait pas vraiment dit la vérité, omis quelques détails ici et là, arrangé deux ou trois vérités, disons problématiques. Et c’était bien la première fois. Faire entorse aux règles comme ça, ça ne lui ressemblait pas. Mais elle ne se reconnaissait plus vraiment.

    En repassant à Justice, avant de retourner régler ses affaires dans les montagnes, elle espérait ressentir quelque chose. Avoir l’impression de rentrer à la maison en redécouvrant cette chambre. Mais elle ne ressentait rien de tout ça, ni soulagement, ni confort. Juste, l’impression d’entrer dans une chambre d’auberge banale, à prix raisonnable et plutôt tranquille. Et au fond, c'était déjà pas si mal. Son sac posé, elle se laissa lourdement tomber sur le dos, le regard rivé sur les poutres du plafond. Avant que ses yeux ne dérive vers ce qu’elle évitait soigneusement de regarder depuis le début. Une vièle, et un vieux violoncelle. Reposant soigneusement à l’angle d’un mur. Une fine couche de poussière les recouvrant, témoins du temps qui s’était écoulé depuis la dernière fois qu’elle y avait touché. Elle détourna les yeux de nouveau, revenant à la au combien passionnante contemplation du plafond. Elle tient une minute, puis deux. Et finalement dans un soupire, elle finit par se relever, résignée, avant d’attraper un chiffon et de se saisir délicatement des instruments.

    Perdues dans ses pensées, elle laissa son esprit vagabonder tandis qu’elle dépoussiérait l’imposant violoncelle, assise sur une chaise. Elle le reposa avec tout autant d’attention contre le lit. Mais lorsqu’elle en eut fini avec la vièle, ses doigts s’attardèrent dessus, et sa main droite se saisit machinalement de l’archet. Elle cala la vièle au creux de son épaule, avant que l’archet ne vienne en longer les cordes avec précision. Celle de l’habitude, une de celle qui ne s’oublie jamais vraiment. Cependant, pour toute oreille musicale qui passerait dans le coin, que ce soit attiré par les notes qui s’échappent la fenêtre ouverte, jusque dans la rue baignée dans l’obscurité, ou dans le couloir de cette auberge presque vide. Pour ces oreilles-là, des irrégularités étaient perceptibles, des trémolos disgracieux, ou une rupture de rythme entre les accords. Et ces erreurs là, n’échappaient pas plus à Dactyle, dont la frustration augmentait d’un cran à chacune de ces fautes. Puis se fût l’erreur de trop. Elle serra les crocs, se leva d’un bond, la vièle dans sa main gauche. Celle-là même à l’origine de ces fausses notes. Une main griffue, recouverte de fourrure brune et de cicatrices qui lui remontaient jusqu’à l’épaule. Une main blessée, imprécise, maudite. Que la lycanthrope leva dans un geste rageur. Mais elle s’immobilisa au dernier moment. Et laissa lentement son bras retomber contre son flanc. Elle avait encore trop de respect pour l'objet, qu'elle déposa sur la vieille table de bois, comme si rien ne s'était passé. En revanche, la porte eut droit à beaucoup moins de respect, lorsqu'elle l'ouvrit d'un geste brusque, qui aurait fait sursauter n'importe qui, avant de s'engouffrer dans le couloir sans prêter attention à ce qui l'entourait.
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  • Lun 1 Mai - 10:58
    Il était rare que Maria s'adonne à des concerts dans sa ville natale. Mais, lorsque l'occasion avait surgi, elle n'avait pas hésité. Elle avait l'occasion de s'adonner à sa passion sans perdre de temps à effectuer de longs trajets ? C'était une occasion en or !

    Evidemment, elle ne jouait pas seule. Cette fois, elle se contentait d'un accompagnement. Mais il en fallait aussi. On ne pouvait pas toujours briller. D'autant plus que d'après elle, ce n'était pas elle qui brillait mais son instrument. Elle n'était que son faire-valoir. Et cela lui convenait parfaitement.

    Elle marchait donc dans les rues de la ville, le concert était terminé mais elle n'avait pas envie de rentrer immédiatement. Pour autant, elle avait quitté ses partenaires de scène du jour. Elle avait envie d'être un peu seule. C'est au cours de cette marche qu'elle entendit des accords discordants. Levant les yeux vers la source du son, elle remarqua qu'il s'agissait de la fenêtre d'une auberge. Probablement l'une des chambres... Alors, poussée par la curiositié et surtout son désir insatiable d'aider autrui, elle poussa la porte de l'établissement. La tenancière semblait la connaître, ou plutôt, c'était sa musique qu'elle connaissait visiblement, et ce fut probablement ce qui lui permit d'accéder à l'espace réservé aux chambres sans en avoir loué aucune.

    Alors qu'elle cherchait d'où venait le son, qui s'était tu entre-temps, elle faillit se faire assommer par une porte qui s'ouvrit à la volée. Son premier réflexe fut de protéger son violon. Elle-même pouvait être blessée, mais elle ne permettrait pas que l'instrument subisse la moindre égratignure. Elle réalisa alors que quelqu'un était parti. Se maudissant pour son manque de discrétion, elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil à l'intérieur de la chambre alors qu'elle en refermait soigneusement la porte pour éviter à un client distrait de vraiment s'assommer face au pan de bois apparu de manière inattendue au centre du couloir. Et puis, il fallait aussi protéger l'intimité de la personne, qui qu'elle soit. Après tout, elle-même n'était pas une voleuse, mais elle se doutait qu'on ne pouvait pas en dire autant de toutes les personnes que l'on pouvait rencontrer dans une auberge.
    Lors de son coup d'oeil, elle avait remarqué des instruments. Une autre musicienne ? Dans tous les cas, elle avait à présent disparu à l'autre bout du couloir. Si Maria voulait vraiment l'aider, elle devrait l'attendre. Et cela pourrait également lui permettre de veiller sur ses possessions, en s'assurant qu'aucun malandrin ne profite de la porte déverrouillée pour venir y dérober ce qu'il pouvait... Plus particulièrement les instruments. Elle avait peur pour les instruments.
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  • Lun 1 Mai - 22:40
    Dactyle descendit les marches nerveusement, sans remarquer la silhouette qu’elle avait failli décapiter à grand coup de porte, ou les quelques clients assis au comptoir de l'entrée qu’elle traversa sans plus de cérémonie. Elle déboula ainsi dans la ruelle baignée dans la fraîcheur nocturne de la fin de l’hiver. Et pris une profonde inspiration, avant de s’élancer dans une ruelle choisie au pur hasard. L’air était chargé d’humidité, et les nuages voilaient les étoiles, et ne laissaient filtrer qu’une faible portion des rayons lunaire. La ruelle était donc en partie plongée dans l’obscurité. Ce qui ne gênait en rien la lycanthrope dont les yeux oranges luisant dans la pénombre lui permettaient de distinguer où elle mettait les pieds. Non pas qu’elle en ait quelque chose à faire.
    Elle marchait sans but, à allure soutenue, bifurquant à gauche, puis à droite. Aller se soûler dans la taverne la plus proche ? Probablement une mauvaise idée. Aller tabasser la racaille locale à grand coup de violoncelle ? Erf, ça ne lui ressemblait pas. Elle finit par se laisser contre un mur à l’angle de la taverne, jusqu’à se retrouver assise par terre, la tête entre les mains. Un long soupir vint rompre le silence.
    Elle avait encore merdé. Une fois de plus. Heureusement, ce coup ci personne n’en avait fait les frais. Elle le savait pourtant, qu’elle ne pouvait plus jouer. Plus comme avant. Et ça, ça ne passait pas. Dactyle était incapable de le supporter. Mieux valait ne plus jouer que de s’infliger ça à nouveau. Oui, en voila un bon plan, qui lui éviterai de se trouver à chouiner dans une ruelle glauque en pleine nuit. Elle n’avait qu’à se trouver un autre passe-temps. Le crochet par exemple, c’est sympa le crochet. Cette pensé lui arracha un bref sourire, et l’amusa assez pour qu’elle se relève et prenne la direction de l’auberge. C’était absurde, vraiment absurde. Enfin demain, elle quitterai à nouveau cette chambre et ses instruments, et cette fois, elle ne se retournerait pas. Elle passa à nouveau la porte de l’auberge, une vingtaine de minutes après l’avoir quittée. Elle s’attarda un instant au comptoir, et salua sobrement l’aubergiste avant de commander un thé. Qu’elle bu d’une traite sans la moindre notion des convenances liées à la consommation de ce genre de boisson. La chaleur lui fit du bien, et l’aida à se calmer pour de bon. Décidée, elle remonta lentement en direction de la chambre, résignée. Bien loin de percuter qu’elle l’avait laissé ouverte tout ce temps. Alors, la présence d’une elfe blonde devant sa porte la surpris d’autant plus. Mais qu’est ce qu’elle pouvait bien faire là ? une coïncidence ? Bizarre, son visage lui était vaguement familier, mais elle n’avait aucun souvenir de l’avoir déjà rencontré. Encore plus étrange, sa mémoire des visages ne lui avait jamais fait défaut, jusqu’à présent. Dactyle s’avança prudemment vers la porte de sa chambre et sans la moindre once de tact, elle s’adressa à l’elfe :


    - Eu, vous faites quoi là ?

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  • Ven 5 Mai - 22:04
    Patitente, elle attendait. Fidèle, elle montait la garde. À chaque fois qu'elle croisait un client, ils se saluaient d'un signe de tête accompagné d'un sourire et d'un "bonsoir", et le client passait son chemin sans poser de question. Ce qui arrangeait bien l'elfe. En effet, elle savait être capable de repousser une éventuelle personne armée de mauvaises intentions, mais elle n'en avait pas envie. Si elle abîmait les locaux, elle se ferait remarquer pour les mauvaises raisons, aussi louable que soit son intention de départ. Et cela, elle ne pouvait pas se le permettre. Pas à présent que sa carrière commençait vraiment à décoller, qu'elle commençait à être invitée jusqu'au Reike. Bien sûr, la célébrité n'avait jamais été son but, mais pouvoir partager sa passion avec plus de monde la grisait. Et pour rien au monde elle ne voudrait briser cet élan.

    Elle en était là de ses réflexions lorsque la propriétaire de la chambre se trouvant derrière la porte qu'elle gardait l'aborda. De façon assez cavalière, mais Maria ne pouvait pas lui en vouloir : après tout, elle était une inconnue qui campait devant sa porte... Il y avait de quoi se méfier. Avec un sourire, elle s'éloigna du mur contre lequel elle s'était appuyée puis, d'une main, elle ouvrit la porte toujours déverrouillée et de l'autre, elle invoquait une bulle simple qui flotta au-dessus de sa main. Au fur et à mesure de ses actions, elle expliquait :

    - Bonjour. Vous aviez laissé votre porte ouverte, j'ai donc pensé que je pourrais m'assurer que personne ne viendrait vous voler en attendant votre retour.

    Puis elle s'approcha, mais uniquement parce que la femme se tenait entre elle et la sortie :

    - Mais à présent que vous êtes revenue, je peux m'en aller. Néanmoins... Je suis musicienne et j'habite non loin. Si un jour vous avez besoin de conseils ou, pourquoi pas, de cours, n'hésitez pas à venir me voir !

    Puis elle descendit. Néanmoins, elle ne quitta pas les lieux. En effet, quelque chose lui disait que la soirée n'était pas terminée. Alors, et, après avoir décidé avec la tenancière de la remercier de l'avoir laissée accéder aux chambres avec un peu de musique en guise rémunération, elle s'installa dans un coin et commença doucement à laisser son violon chanter pour la deuxième fois de la soirée. Cette fois, il n'était pas question d'accompagnement : elle jouait seule.
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  • Dim 21 Mai - 0:03
    La  première théorie de Dactyle ne tarda pas à se confirmer. L’elfe attendait bien quelqu’un. La seule surprise résidait dans le fait que le quelqu'un en question, c’était elle. La blonde n’avait pas l'air de représenter une menace, alors lorsqu’elle s’avança vers sa porte pour la déverrouiller, la lycanthrope se contenta de reculer lentement d’un pas, un peu décontenancée. Alors qu’elle réalisait son erreur, non content d’être partie en laissant tout en plan, voilà qu’elle agressait presque la seule personne qui semblait avoir fait usage d’un peu de bon sens. Les dernières minutes l’avaient réellement vidé de toute énergie, et elle n’était pas d’humeur à élaborer. Ni à discuter avec qui que ce soit d’ailleurs. Ses excuses s’en retrouvèrent donc relativement sommaires. Sincères, mais sommaires.

    - Ah. Merci. Excusez-moi pour le dérangement.


    Elle détourna le regard de l’elfe pour se diriger machinalement vers la porte, sans lui accorder plus d’attention. Celle-ci se trouvait pourtant encore entre elle et la sortie. Et pour toute réponse à son aimable, voir très généreuse proposition, Dactyle lui décocha un regard noir, appuyé d’un ton aussi froid

    - Et qu’est ce qui vous fait croire que j’ai besoin de conseils. La musique ne m’intéresse pas.

    La porte se referma en un claquement sec, qui résonna entre les murs du couloir. De l’autre côté de la porte, il fallut plusieurs secondes à Dactyle pour lâcher prise. Sa main tremblante demeurant désespérément vissée à la poignée. Et lorsque les bruits de pas se furent assez éloignés, elle se laissa tomber contre la porte. Tout d’abord sans un bruit, sans le moindre son. Elle ramena lentement ses genoux contre sa poitrine, alors qu’elle les enserrait de ses bras. Imperceptiblement, son corps fût secoué de quelques tremblements, alors qu’elle luttait contre les sanglots qui menaçaient de la submerger, et les larmes qui s’accumulaient au bord de ses yeux jeunes cernés de noirs. Et après plusieurs minutes de lutte pour trouver l’air dont elle avait besoin, sa respiration finit par retrouver un rythme plus tranquille. Elle releva la tête et s'appuya contre le bois de la porte , des larmes silencieuses coulaient le long de son visage fatigué. Tandis qu’un air de violon lui parvenait depuis le hall.
    C’était franchement absurde. Ce qu’elle avait dit, stupide même. Bien sûr que la musique l’intéressait. Depuis toujours, et bien avant de pouvoir en jouer. Depuis quand s’était elle convaincue qu’il fallait être bon à quelque chose pour s’y intéresser. Déjà gamine, lors de ses missions de repérage, elle avait pris l’habitude de passer près de certaines tavernes où se produisaient des musiciens. Rien que pour pouvoir les écouter, ne serait ce que quelques minutes. Puis elle avait fini avec ce violoncelle entre les mains. La gamine des rues, avec un si bel instruments. Les premiers essais furent… auditivement douloureux, serait un euphémisme. Mais pourtant, elle n’avait jamais lâché. Même pendant la guerre, elle n’avait pas arrêté, et avait passé des heures à jouer avec la vièle prêté par Myriem. Qu’elle n’avait d’ailleurs jamais assez remercié pour ça. Encore quelqu’un à qui elle était redevable. Et il lui faudrait payer ses dettes. Et elle les paierait toutes. Mais pas en restant à se laisser mourir contre une porte de taverne. Son regard se porta sur les instruments négligemment posés autour du bureau. Et elle finit par se lever, pour les ranger plus dignement, essuyant ses yeux humides d’un revers de bras, un peu agacé. Laissant un instant les griffes de sa main gauche courir sur le bois de l’instrument. A présent.. elle abandonnait si vite. Le moindre échec lui était insupportable. Mais alors que la mélodie guillerette du violon d’en bas lui parvenait toujours, une idée finit par faire son chemin dans son esprit. Une idée qui lui disait, peut-être éventuellement… il était temps de ravaler sa foutue fierté et d’enfin chercher une vraie solution. Une de celle qui ne consisterait ni à menacer de fracasser un instrument, ni balancer toute sa frustration au visage de la première personne qu’elle croiserait au détour d’un couloir.
    Alors, elle saisit sa vièle, et quitta la pièce, en refermant soigneusement la porte. Et descendit les marches, sur lesquelles elle s’assis, pour écouter la fin du solo à bonne distance, pour ne pas distraire la violoniste. Et lorsqu’elle eut fini, Dactyle savoura encore quelques secondes les dernières notes qui se dissipaient dans l’air. Elle s’éclaircit la gorge avant de s’avancer respectueusement vers la violoniste, elle s’inclina légèrement.

    - C’était magnifique.

    Elle essayait encore d’esquiver le sujet, mais cette fois elle était déterminée à aller jusqu'au bout quitte a sacrifier sa fierté.
    - Je tenais à vous présenter mes excuses pour tout à l’heure. Mon comportement à votre égard est inacceptable. Et je vous remercie d’avoir veillé sur mes instruments. Et…. en fait.. Il y’a bien quelque chose dont j’aimerai discuter avec vous, si.. Votre proposition tient toujours ?

    Il serait même logique que l’elfe refuse, et Dactyle l'accepterait parfaitement. mais elle s’était résolue à ne pas gâcher sa dernière chance de, peut être, apprendre à jouer à nouveau.
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    Anonymous
  • Sam 27 Mai - 15:31
    Sa prestation terminée, elle vit la femme rencontrée plus tôt s'approcher. Elle lui sourit. Visiblement, son intuition avait été juste. Elle se contenta de hocher la tête au compliment qu'elle récolta, se doutant que la femme n'était pas descendue uniquement pour la complimenter. Autre chose allait venir.

    - C'est normal, voyons. Nous sommes collègues, il est normal de veiller l'une sur l'autre.

    Puis elle lui reparla de sa proposition. Maria ne répondit pas tout de suite, préférant d'abord ranger son instrument. Puis elle proposa :

    - Peut-être voudriez-vous en parler ailleurs ? Afin de ne pas risquer d'être entendue par des oreilles indiscrètes ? Je peux vous mener chez moi, si vous l'acceptez. Il y a de nombreux endroits où il est possible de s'isoler. Et je pourrais également demander à ce que l'on ne nous dérange pas. Ou nous pouvons aussi rester ici, comme vous préférez.

    Plus que tout, elle tenait à la mettre à l'aise. Elle n'était pas pressée de savoir ce que l'inconnue voulait lui demander, même si elle se doutait que cela avait un lien avec la musique. Mais avant tout, cette personne devait être assurée de se sentir à l'aise. Elle devait sentir qu'elle pouvait parler à coeur ouvert sans que qui que ce soit ne puisse la juger, ni même l'entendre si elle ne l'y autorisait pas.
    Invité
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    Anonymous
  • Lun 5 Juin - 18:32
    A pâle compliment et piètres excuses, l’elfe violoniste y opposa un sourire des plus naturel. Celui de quelqu’un qui voyait son intuition se réaliser sous ses yeux exactement comme il s’y attendait. Dactyle se crispa imperceptiblement, prévisible ? évidemment qu’elle l’était. La violoniste en revanche faisait preuve d’une sympathie inattendue, et même plus encore. Cela dit rien qui n’aurait dû surprendre Dactyle outre mesure, quand on sait qu’elle venait de passer une heure à surveiller une porte ouverte. Aimable, serviable et sympathique donc, jusque là rien d’alarmant.

    - Certes..

    Si Dactyle ne lui sourit pas en retour, elle avait néanmoins l’air moins renfrognée que d’habitude. Ce qui constituait déjà une avancée, et pas des moindres. Tandis qu’elle regardait nerveusement la blonde ranger son violon avec le plus grand des soins, sans répondre. Ces quelques secondes qu’elle mit à lui répondre, lui semblèrent des heures. Et même lorsqu’elle accepta, l’ex limier ne réagit pas immédiatement.

    Elle acceptait juste.. comme ça ? après la façon dont elle lui avait répondu, et malgré les piètres performances qui avaient du lui parvenir depuis la fenêtre. Voila qui était, étonnant, surprenant, inattendu et …. fort arrangeant en réalité.
    La soirée prenait une tournure des plus inattendue. A vrai dire, Dactyle n’était pas tout à fait a l’aise avec cette invitation. Le fait que l’elfe accepte ne serait ce que de l’écouter tenait déjà du miracle. Elle ne pouvait rater cette occasion. Et puis, si elle se mettait à nouveau à torturer sa vièle ici, il était fort probable qu’elle se retrouver avec une armée d’honnêtes citoyens aux oreilles sensibles armée de torches devant sa porte.  



    - Oui. J’apprécierait un peu plus de tranquillité, mais je ne veux pas abuser de votre temps et de votre hospitalité. Alors comme  vous voudrez.
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    Invité
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  • Jeu 15 Juin - 21:27
    Elle ne put se retenir de rire. Mais, immédiatement, elle plaqua ses mains sur sa bouche. Il ne fallait surtout pas que l'étrangère croie qu'elle se moquait !

    - Pardonnez-moi. Simplement... Je vous le propose, cela signifie que je suis d'accord ! De plus, mes parents ne dorment pas chez nous ce soir, nous serons seules avec mon frère, vous verrez, il est adorable !

    Bon, d'accord, les employés, eux, seraient présents. Mais ils avaient certainement l'habitude que Maria invite de nombreuses personnes. Par conséquent, ils ne poseraient pas de questions. Ce qui n'était pas le cas de son frère... Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle le savait, il ne voulait que son bien. Et lorsqu'il saurait qu'elle voulait simplement aider, comme d'habitude, il les laisserait probablement tranquilles.

    Elle la précéda ensuite dans les rues de la ville, après s'être assurée qu'elle avait bien emporté tout ce dont elle pensait avoir besoin. Si elle voulait remonter pour récupérer quelque chose dans sa chambre, Maria l'attendrait. Après tout, elle n'était pas pressée. Certes, elle avait très envie de passer ce qu'il restait de la nuit à dormir. Mais elle avait également conscience de s'être engagée, et ne se défilerait pas. Tant pis pour elle, elle n'avait qu'à ne pas être si serviable. Mais pour rien au monde elle ne regrettait.

    Lorsqu'elles parvinrent à la demeure de l'elfe, cette dernière ouvrit le portail à son invitée.

    - Je vous en prie, faites comme chez vous. Préféreriez-vous rester à l'extérieur, ou plutôt vous installer dans la demeure ?

    Puis elle héla un employé qui passait par là :

    - Merci d'installer des rafraîchissements dans le lieu choisi par mon invitée.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 25 Juil - 0:46
    Les quelques notes d’un rire cristallin qui accompagnèrent les précision données par l’elfe finirent de convaincre Dactyle.

    La violoniste semblait prendre tout ceci avec légèreté , pour le grand soulagement de la lycanthrope fatigué. Qui prenait lentement conscience qu’ aussi humiliante que fût la précédente situation, pour une fois elle n’impliquait ni enquête approfondie, ni dissimulation, ni combat à mort.  Une première depuis un certain temps.

    Non pas que la louve solitaire apprécie outre mesure la compagnie. Mais aussi taciturne soit elle, passer une soirée en bonne compagnie, sans enjeux ni conséquences, ça avait quelque chose d’étonnamment apaisant. Et puis, qu’est ce qui pourrait mal tourner ? Elle pourrait au pire la rendre sourde à grand coup de fausses notes, ou jouer si mal que toutes les vitres explosent. A part enterrer un peu de sa fierté, elle n’avait pas grand chose à perdre.

    - C’est d’accord, je passe récupérer quelques affaires et je vous rejoins acquiesça t’elle en tournant les talons Après avoir fermé ma porte, cette fois.

    Pour ça elle lui en devait une. L’ex limier rassembla brièvement quelques bricoles dans une sacoche. Un carnet, un crayon, une ou deux vielles partitions soigneusement pliées dans une cahier, et une dague. Elle n’en aurait sûrement aucune utilité mais la dernière fois qu’elle était sortie sans armes lui avait laissé un souvenir peu plaisant. Bien qu’il y’a ait peu de chance de croiser des geomi en villes, mais quand même. Et bien sûr, avant que quitter les lieux pour la soirée, elle se saisit de sa vièle, avant de fermer, et verrouiller la porte.  

    Lorsqu’elle eut rejoint Maria, elle la remercia une nouvelle fois que l’avoir attendu, et les deux femmes s’élancèrent ensuite silencieusement à travers les ruelles inanimées de Justice. Dactyle suivit la violoniste sans un mot, profitant du calme et de la fraîcheur offerte par cette nuit d’hiver.  Et ne reprit la parole que lorsque l’elfe l’invita à passer l’imposant portail de sa demeure.  

    - A l’intérieur. S’il vous plait, ce serait dommage de déranger votre voisinage.

    Répondit machinalement la lycanthrope alors qu’elle passait le portail. Son regard se dirigea naturellement vers l’entrée éclairée de la maison, dont la lumière se reflétait dans ses yeux, leur conférant un éclats singulier.

    - Il est tard, j’abuse déjà de votre temps, je ne vais pas non plus vous faire rester dehors à une heure pareille.

    Finit elle pas ajouter sobrement, en suivant l’employé qui les invitaient a s’installer. Dactyle déposa avec soin sa vièle dans un coins, détaillant la bâtisse en silence. Elle était grande, Maria devait être une violoniste reconnue. Si elle avait de la famille, ces derniers risquaient de se poser de sérieuse question en la voyant rentrer de nuit avec avec une inconnue balafrée, des cernes de trois mètres et un bras lycanthropique.
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    Anonymous
  • Mer 2 Aoû - 20:12
    Elle l'attendit donc pendant qu'elle faisait son aller-retour vers sa chambre. Puis elles se mirent vite en route. De toutes façons, Maria n'avait pas séjourné dans l'auberge, son invitée avait récupéré ce dont elle aurait besoin, il n'y avait donc plus de raison de s'attarder.

    Elle voulait donc passer à l'intérieur. Maria hocha la tête en faisant signe à l'employé de rentrer.

    - Nous irons dans le petit salon. Savez-vous si Luka se joindra à nous ?

    - Il viendra forcément s'il sait que vous êtes rentrée. Dois-je l'en informer ?

    Elle tourna son regard vers son invitée. Ce n'était pas à elle de répondre. C'était à sa nouvelle connaissance de voir si une autre présence l'indisposerait ou non.
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