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L'harmonie retrouvée
Feat. Maria Donovan
Le silence et le bruit de la ville étaient en quelque sorte deux éléments indissociables, à la fois interconnectés et en opposition constante. Le silence de l'atelier de Mordred contrastait avec le bruit constant des passants qui vaquaient à leurs occupations dans la cité animée de Kyouji. Les bruits de pas et de voix, les éclats de rire et les cris de vendeurs se mélangeaient pour former une cacophonie ininterrompue. Pourtant, malgré l'agitation constante de la vie de la cité, Mordred était calme et concentré sur son travail.
Il avait entrepris de ranger son atelier avec soin, un rituel quotidien auquel il attachait une grande importance. Chaque outil avait sa place et chaque objet était rangé selon une organisation méticuleuse, un peu comme un échiquier. Pour Mordred, le rangement était plus qu'un simple acte de ménage. C'était une manière de maintenir l'ordre et la clarté, d'organiser son espace pour mieux se concentrer sur son travail.
Il passa une étoffe sur l'enclume pour en retirer la poussière, avant de polir chacun de ses outils. Il aimait le contact lisse et froid du métal sous ses doigts, appréciant la sensation de satisfaction que lui procurait la propreté de son atelier. Pour lui, le labeur était un acte sacré, un moyen de transcender le quotidien en créant quelque chose d'utile et de beau. Il prenait grand soin de ses outils, leur accordant le même respect qu'il aurait pour une œuvre d'art.
Mordred considérait l'atelier comme son sanctuaire personnel, un lieu de méditation et de réflexion, où il pouvait s'immerger dans son travail sans être dérangé par le bruit de la cité. Dans cette oasis de calme et d'ordre, il se sentait en paix, en harmonie avec lui-même et avec le monde. Il y trouvait un sens profond au labeur, un moyen de donner un sens à sa vie et de contribuer au monde qui l'entourait.
Soudain, contrastant avec cet instant de paix, l'on pouvait entendre la porte de l'atelier crissait sous le coup de l'ouverture. "Que me veulent-ils ?" se demandait l'artisan. Naïf était-il de ne pas se rendre compte que cette future rencontre serait mémorable à ses yeux.
CENDRES
Il avait entrepris de ranger son atelier avec soin, un rituel quotidien auquel il attachait une grande importance. Chaque outil avait sa place et chaque objet était rangé selon une organisation méticuleuse, un peu comme un échiquier. Pour Mordred, le rangement était plus qu'un simple acte de ménage. C'était une manière de maintenir l'ordre et la clarté, d'organiser son espace pour mieux se concentrer sur son travail.
Il passa une étoffe sur l'enclume pour en retirer la poussière, avant de polir chacun de ses outils. Il aimait le contact lisse et froid du métal sous ses doigts, appréciant la sensation de satisfaction que lui procurait la propreté de son atelier. Pour lui, le labeur était un acte sacré, un moyen de transcender le quotidien en créant quelque chose d'utile et de beau. Il prenait grand soin de ses outils, leur accordant le même respect qu'il aurait pour une œuvre d'art.
Mordred considérait l'atelier comme son sanctuaire personnel, un lieu de méditation et de réflexion, où il pouvait s'immerger dans son travail sans être dérangé par le bruit de la cité. Dans cette oasis de calme et d'ordre, il se sentait en paix, en harmonie avec lui-même et avec le monde. Il y trouvait un sens profond au labeur, un moyen de donner un sens à sa vie et de contribuer au monde qui l'entourait.
Soudain, contrastant avec cet instant de paix, l'on pouvait entendre la porte de l'atelier crissait sous le coup de l'ouverture. "Que me veulent-ils ?" se demandait l'artisan. Naïf était-il de ne pas se rendre compte que cette future rencontre serait mémorable à ses yeux.
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Cela faisait plusieurs semaines, à présent, que Maria jouait régulièrement au Reile. N'en déplaise à sa famille, elle s'y rendait donc bien plus souvent qu'ils ne l'auraient voulu, et logeait même sur place lorsque, comme à présent, plusieurs concerts s'enchaînaient trop vite pour qu'elle aie le temps de rentrer entre deux d'entre eux. Tout cela s'enchaînait si vite qu'elle n'avait pas non plus le temps de s'occuper correctement de son cher instrument. Et cela l'ennuyait. Bien que ses collègues du moment lui soutiennent que son violon était en bien meilleur état que les leurs, elle ne s'en souciait pas. Il fallait l'entretenir. Et puisqu'elle n'avait pas le temps de le faire elle-même... Elle devait bien confier ce travail à quelqu'un d'autre, et utiliser un autre instrument en attendant.
Néanmoins, elle avait beau chercher, elle ne trouva pas de luthier. Les Reikois étaient-ils donc si insensibles à l'art ? Les seules boutiques qu'elle voyait proposer de l'entretien étaient des armureries... Elle soupira. Eh bien, quand il n'y avait pas le choix...
Elle poussa donc la porte de la première boutique qu'elle trouva après avoir pris sa décision. Lorsque la porte se referma derrière elle, elle se sentit prise au piège. Qu'avait-elle fait ? À présent, le propriétaire des lieux savait qu'elle était là, elle ne pouvait plus se permettre de fuir. Serrant son instrument contre elle tel un bouclier, elle se résolut donc à faire quelques pas. Ah, pourquoi les gardes de Tagar ou même son propre frère étaient-ils absents ? Même Tagar lui-même, d'ailleurs. Et... Oh... Elle retrouva son assurance. Elle-même était loin d'être sans défense, en fait. Dans un lieu contenant autant de métal, nul doute qu'une simple pluie fine ferait des ravages...
C'est donc d'une voix plus confiante qu'elle s'adressa à l'homme qui travaillait là :
- Bonjour, pardonnez-moi, mais... Le maître des lieux est-il présent ?
Néanmoins, elle avait beau chercher, elle ne trouva pas de luthier. Les Reikois étaient-ils donc si insensibles à l'art ? Les seules boutiques qu'elle voyait proposer de l'entretien étaient des armureries... Elle soupira. Eh bien, quand il n'y avait pas le choix...
Elle poussa donc la porte de la première boutique qu'elle trouva après avoir pris sa décision. Lorsque la porte se referma derrière elle, elle se sentit prise au piège. Qu'avait-elle fait ? À présent, le propriétaire des lieux savait qu'elle était là, elle ne pouvait plus se permettre de fuir. Serrant son instrument contre elle tel un bouclier, elle se résolut donc à faire quelques pas. Ah, pourquoi les gardes de Tagar ou même son propre frère étaient-ils absents ? Même Tagar lui-même, d'ailleurs. Et... Oh... Elle retrouva son assurance. Elle-même était loin d'être sans défense, en fait. Dans un lieu contenant autant de métal, nul doute qu'une simple pluie fine ferait des ravages...
C'est donc d'une voix plus confiante qu'elle s'adressa à l'homme qui travaillait là :
- Bonjour, pardonnez-moi, mais... Le maître des lieux est-il présent ?
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L'harmonie retrouvée
Feat. Maria Donovan
Le Porte-Mort, tel un spectre hantant l'atelier continuait d'astiquer ses outils avec application avant de se concentrer sur le grincement des pierres qu'il utilisait pour aiguiser les lames de ses épées. Toutefois, il fut interrompu par l'entrée de la jeune dame, qui se présenta d'une voix suave et candide. Cette douceur inattendue raviva en lui une innocence insoupçonnée, une sorte de fraîcheur qu'il avait pensé perdue à tout jamais.
Se retournant alors doucettement, détaillant d'un œil attentif la nouvelle venue. Toujours vêtu de son habit long et blanc, son crâne de cerf reposant sur ses épaules, il s'approchait d'un pas lent vers la jeune dame, curieux de connaître les raisons de sa venue en ces lieux, laissant porter sa voix caverneuse et grave qui emplissait la forge d'une ambiance macabre malgré le sujet légers que les paroles colportaient :
"Bienvenue en ces lieux, mademoiselle. Qu'est-ce que le Porte-Mort peut faire pour vous ?"
Sans attendre nulle réponse, d''un geste expert, Mordred ouvrit une fenêtre, laissant pénétrer une douce brise qui emplit la pièce d'une lumière bienvenue, ce chatoiement doux et brillant venant illuminer et réveler un espace extrêmement bien rangé et propre, où flottait un très léger nuage de poussière propre à la région désertique.
Son regard s'attardait alors sur l'instrument que la jeune femme tenait contre elle, devinant immédiatement que son invité était très certainement une romantique passionnée de musique. Derrière son masque nécrotique, Il lui offrit un sourire invisible à ses yeux mais sincère, avant d'ajouter :
"Au vue de vos effets, j'imagine que vous n'êtes point là pour venir redorer votre armure ou commander une lame ? Est-ce votre instrument que vous cherchez à réparer ? Ne vous fiez pas pas aux apparences, j'ai beau exercer mes talents dans la production d'outils de morts, mon réel art est celui de la délicatesse et de la minutie."
Puis, après un bref silence, il poursuivit :
"Mais avant cela, sans désir de vous importuner, je suis curieux de connaître le nom de l'élégante hirondelle qui se tient devant moi."
Il pouvait paraître bien étrange d'entendre une telle locution venir d'une silhouette porteuse d'une aura de dernier sommeil, et pourtant, l'humain derrière le crâne savait bien que certains moments de la vie n'appelaient point à la poésie de la violence et au silence du carnage mais plutôt à celle de la liesse.
CENDRES
Se retournant alors doucettement, détaillant d'un œil attentif la nouvelle venue. Toujours vêtu de son habit long et blanc, son crâne de cerf reposant sur ses épaules, il s'approchait d'un pas lent vers la jeune dame, curieux de connaître les raisons de sa venue en ces lieux, laissant porter sa voix caverneuse et grave qui emplissait la forge d'une ambiance macabre malgré le sujet légers que les paroles colportaient :
"Bienvenue en ces lieux, mademoiselle. Qu'est-ce que le Porte-Mort peut faire pour vous ?"
Sans attendre nulle réponse, d''un geste expert, Mordred ouvrit une fenêtre, laissant pénétrer une douce brise qui emplit la pièce d'une lumière bienvenue, ce chatoiement doux et brillant venant illuminer et réveler un espace extrêmement bien rangé et propre, où flottait un très léger nuage de poussière propre à la région désertique.
Son regard s'attardait alors sur l'instrument que la jeune femme tenait contre elle, devinant immédiatement que son invité était très certainement une romantique passionnée de musique. Derrière son masque nécrotique, Il lui offrit un sourire invisible à ses yeux mais sincère, avant d'ajouter :
"Au vue de vos effets, j'imagine que vous n'êtes point là pour venir redorer votre armure ou commander une lame ? Est-ce votre instrument que vous cherchez à réparer ? Ne vous fiez pas pas aux apparences, j'ai beau exercer mes talents dans la production d'outils de morts, mon réel art est celui de la délicatesse et de la minutie."
Puis, après un bref silence, il poursuivit :
"Mais avant cela, sans désir de vous importuner, je suis curieux de connaître le nom de l'élégante hirondelle qui se tient devant moi."
Il pouvait paraître bien étrange d'entendre une telle locution venir d'une silhouette porteuse d'une aura de dernier sommeil, et pourtant, l'humain derrière le crâne savait bien que certains moments de la vie n'appelaient point à la poésie de la violence et au silence du carnage mais plutôt à celle de la liesse.
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Le Porte-Mort ? Vraiment ? Sérieusement, dans quoi avait-elle mis les pieds ?? Elle jeta un coup d'oeil à la porte. Fermée, évidemment, elle l'avait déjà remarqué. Et si elle fuyait, que se passerait-il ? Il lui avait parlé, prouvant indubitablement qu'il était au courant de sa présence.
Néanmoins, lorsqu'il ouvit la fenêtre, elle se sentit soudain plus légère. Non, elle n'avait pas d'ailes. Non, elle ne pourrait pas fuir par la fenêtre. Quoi que. Ce serait clairement inconvenant, mais si la situation venait à l'exiger, elle pourrait probablement s'y résoudre. Et même s'il ne l'avait pas ouverte, elle aurait pu la briser. En fait, elle avait toujours disposé d'une échappatoire, même une fois la porte refermée. Et puis, c'était elle qui était venue. Personne ne l'y avait forcée, au contraire. À elle, à présent, d'assumer les conséquences de ses actes.
Voyant qu'elle ne répondait pas à ses paroles, il en prononça d'autres. Il avait l'oeil. Alors, prenant son courage (et son violon) à deux mains, elle s'avança pour déposer l'instrument, avec mille précautions, sur l'établi le plus proche. Et elle daigna enfin faire entendre sa voix à nouveau :
- C'est exact. Et ne venez pas me dire qu'il n'en a pas besoin, je m'en moque ! Il doit briller, il doit m'éclipser sur scène ! Il faut lui accorder un soin extrême. Ne vous en faites pas pour le prix, je vous paierai.
Puis, ce fut à contre-coeur qu'elle recula de quelques pas pour laisser l'homme observer son trésor. Elle le surveillait. Qu'il tente quoi que ce soit de suspect, et elle le noierait. Elle n'avait pas besoin de l'enfermer entièrement dans une bulle comme lors de son duel. De toutes façons, elle ne se trouvait plus au milieu d'un lac, elle n'était donc pas assez puissante pour reproduire l'exploit. Sa tête suffirait. De toutes façons, aux dernières nouvelles, personne ne respirait par les pieds...
Lorsqu'il formula son ultime demande, elle crut avoir rêvé. Vraiment ? En quoi le nom d'une cliente pouvait-il l'intéresser ? Que devait-elle répondre ? Devait-elle seulement répondre, d'ailleurs ? Si elle lui donnait seulement son nom de famille, saurait-il à quoi elle correspondait ? Et puis, que pensait-il de la République ? Finalement, elle opta pour une réponse plus froide qu'elle ne l'aurait voulu :
- Vous n'en avez pas besoin pour entretenir mon instrument. Et je vous conseille de vous dépêcher, j'ai un autre concert ce soir, j'aimerais répéter avant.
Au moins, une question était réglée. Elle ne lui donnerait pas son nom tant qu'il ne lui prouverait pas que sa famille ne craindrait rien s'il la lui révélait. Et puis, s'il avait mis le nez dehors, il aurait probablement entendu parler d'elle. Dans tous les cas, il n'aurait pas eu besoin de lui poser cette question.
Néanmoins, lorsqu'il ouvit la fenêtre, elle se sentit soudain plus légère. Non, elle n'avait pas d'ailes. Non, elle ne pourrait pas fuir par la fenêtre. Quoi que. Ce serait clairement inconvenant, mais si la situation venait à l'exiger, elle pourrait probablement s'y résoudre. Et même s'il ne l'avait pas ouverte, elle aurait pu la briser. En fait, elle avait toujours disposé d'une échappatoire, même une fois la porte refermée. Et puis, c'était elle qui était venue. Personne ne l'y avait forcée, au contraire. À elle, à présent, d'assumer les conséquences de ses actes.
Voyant qu'elle ne répondait pas à ses paroles, il en prononça d'autres. Il avait l'oeil. Alors, prenant son courage (et son violon) à deux mains, elle s'avança pour déposer l'instrument, avec mille précautions, sur l'établi le plus proche. Et elle daigna enfin faire entendre sa voix à nouveau :
- C'est exact. Et ne venez pas me dire qu'il n'en a pas besoin, je m'en moque ! Il doit briller, il doit m'éclipser sur scène ! Il faut lui accorder un soin extrême. Ne vous en faites pas pour le prix, je vous paierai.
Puis, ce fut à contre-coeur qu'elle recula de quelques pas pour laisser l'homme observer son trésor. Elle le surveillait. Qu'il tente quoi que ce soit de suspect, et elle le noierait. Elle n'avait pas besoin de l'enfermer entièrement dans une bulle comme lors de son duel. De toutes façons, elle ne se trouvait plus au milieu d'un lac, elle n'était donc pas assez puissante pour reproduire l'exploit. Sa tête suffirait. De toutes façons, aux dernières nouvelles, personne ne respirait par les pieds...
Lorsqu'il formula son ultime demande, elle crut avoir rêvé. Vraiment ? En quoi le nom d'une cliente pouvait-il l'intéresser ? Que devait-elle répondre ? Devait-elle seulement répondre, d'ailleurs ? Si elle lui donnait seulement son nom de famille, saurait-il à quoi elle correspondait ? Et puis, que pensait-il de la République ? Finalement, elle opta pour une réponse plus froide qu'elle ne l'aurait voulu :
- Vous n'en avez pas besoin pour entretenir mon instrument. Et je vous conseille de vous dépêcher, j'ai un autre concert ce soir, j'aimerais répéter avant.
Au moins, une question était réglée. Elle ne lui donnerait pas son nom tant qu'il ne lui prouverait pas que sa famille ne craindrait rien s'il la lui révélait. Et puis, s'il avait mis le nez dehors, il aurait probablement entendu parler d'elle. Dans tous les cas, il n'aurait pas eu besoin de lui poser cette question.
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L'harmonie retrouvée
Feat. Maria Donovan
Mordred observa la jeune femme d'un regard scrutateur, captivé par sa présence à la fois impétueuse et résolue. Les mots qu'elle prononça furent comme des notes de musique suspendues dans l'air, révélant une volonté farouche de briller sur scène. Il sentit son intérêt s'éveiller pour l'instrument qu'elle déposa avec délicatesse sur l'établi, telle une offrande sacrée. Le violon semblait vibrer d'une énergie mystérieuse, et Mordred pouvait presque entendre les mélodies envoûtantes qu'il pourrait produire une fois restauré à sa pleine splendeur.
D'un geste lent et gracieux, il effleura les cordes, ressentant leur potentiel, leur écho vibrant dans son âme. La voix de la jeune femme était empreinte d'une assurance insolente, et pourtant, Mordred ne put s'empêcher d'y percevoir une certaine vulnérabilité dissimulée derrière son masque d'assurance. Il comprenait son désir de se surpasser, de briller de mille feux sur la scène, et il se sentait irrésistiblement attiré par son aura de défi.
Sa question, bien qu'insignifiante en apparence, était pourtant chargée d'une curiosité feutrée. Elle semblait se jouer de lui, hésitant entre l'envie de se révéler et le besoin de protéger ses secrets. Mordred sourit avec un brin de malice, son regard se faisant plus perçant.
"Le nom n'est qu'une étiquette éphémère qui ne saurait définir la véritable essence d'une âme aussi talentueuse que la vôtre", répondit-il d'une voix douce, faisant preuve d'une déconcertante assurance. "Mais permettez-moi de vous poser une énigme en guise d'échange. Imaginez, si vous le voulez bien, que vous soyez une note de musique. Quelle serait votre tonalité ? Seriez-vous un sol majeur éclatant de joie, ou peut-être un do mineur, exprimant une mélancolie profonde ?"
Les yeux de Mordred brillaient d'une lueur mystérieuse, tandis qu'il attendait la réponse de la jeune femme. Il était avide de découvrir cette facette cachée de son être, de percer le mystère qui l'enveloppait. Pour lui, chaque individu était une partition unique, une symphonie en mouvement, et il cherchait à comprendre les nuances qui se cachaient derrière les apparences.
"Si vous pouviez choisir un seul mot pour décrire votre musique intérieure, lequel serait-ce ?" poursuivit-il, sa voix empreinte d'une douceur captivante. "Et quels sont les accords qui résonnent au plus profond de votre être ? Peut-être une harmonie audacieuse, ou bien une dissonance poignante ?"
Le jeune de Boktor alors s'approcha lentement de l'établi où reposait le violon, caressant délicatement le bois usé du bout des doigts. Les entrelacs de grain semblaient lui murmurer des histoires anciennes, des récits d'émotions figées dans le temps. Son regard se perdit dans les méandres des fibres, tandis qu'il murmurait à voix basse :
"Chaque note, chaque vibration est une expression de l'âme, un langage universel qui transcende les barrières du temps et de l'espace. Mon art consiste à libérer ces émotions prisonnières, à révéler la véritable essence qui réside en vous, dans ce violon."
Une lueur de défi brilla dans les yeux de Mordred alors qu'il se tournait vers la jeune femme. "Et si nous mettions votre talent à l'épreuve ? Jouez-moi une mélodie, celle qui résonne le plus profondément en vous. Que le violon exprime votre véritable nature, votre essence musicale."
Il observa attentivement la réaction de la jeune dame, cherchant à déchiffrer les émotions fugaces qui traversaient son visage. L'atmosphère était électrique, chargée de promesses et de défis. Mordred savait qu'au-delà des notes qui s'échapperaient de cet instrument réparé, il y aurait une histoire, un reflet de l'âme de celle qui osait défier les conventions et embrasser sa passion.
Ainsi, les destins se mêlaient, le forgeron et la musicienne, deux âmes éprises d'art et de liberté, se lançant dans une danse éphémère où la musique, la beauté et l'audace se confondaient. Et tandis que Mordred préparait ses outils pour donner vie au violon, il sentait l'excitation grandir en lui, prêt à révéler les secrets qui sommeillaient dans cet instrument.
Il était prêt à plonger dans son travail, un sourire énigmatique aux lèvres.
CENDRES
D'un geste lent et gracieux, il effleura les cordes, ressentant leur potentiel, leur écho vibrant dans son âme. La voix de la jeune femme était empreinte d'une assurance insolente, et pourtant, Mordred ne put s'empêcher d'y percevoir une certaine vulnérabilité dissimulée derrière son masque d'assurance. Il comprenait son désir de se surpasser, de briller de mille feux sur la scène, et il se sentait irrésistiblement attiré par son aura de défi.
Sa question, bien qu'insignifiante en apparence, était pourtant chargée d'une curiosité feutrée. Elle semblait se jouer de lui, hésitant entre l'envie de se révéler et le besoin de protéger ses secrets. Mordred sourit avec un brin de malice, son regard se faisant plus perçant.
"Le nom n'est qu'une étiquette éphémère qui ne saurait définir la véritable essence d'une âme aussi talentueuse que la vôtre", répondit-il d'une voix douce, faisant preuve d'une déconcertante assurance. "Mais permettez-moi de vous poser une énigme en guise d'échange. Imaginez, si vous le voulez bien, que vous soyez une note de musique. Quelle serait votre tonalité ? Seriez-vous un sol majeur éclatant de joie, ou peut-être un do mineur, exprimant une mélancolie profonde ?"
Les yeux de Mordred brillaient d'une lueur mystérieuse, tandis qu'il attendait la réponse de la jeune femme. Il était avide de découvrir cette facette cachée de son être, de percer le mystère qui l'enveloppait. Pour lui, chaque individu était une partition unique, une symphonie en mouvement, et il cherchait à comprendre les nuances qui se cachaient derrière les apparences.
"Si vous pouviez choisir un seul mot pour décrire votre musique intérieure, lequel serait-ce ?" poursuivit-il, sa voix empreinte d'une douceur captivante. "Et quels sont les accords qui résonnent au plus profond de votre être ? Peut-être une harmonie audacieuse, ou bien une dissonance poignante ?"
Le jeune de Boktor alors s'approcha lentement de l'établi où reposait le violon, caressant délicatement le bois usé du bout des doigts. Les entrelacs de grain semblaient lui murmurer des histoires anciennes, des récits d'émotions figées dans le temps. Son regard se perdit dans les méandres des fibres, tandis qu'il murmurait à voix basse :
"Chaque note, chaque vibration est une expression de l'âme, un langage universel qui transcende les barrières du temps et de l'espace. Mon art consiste à libérer ces émotions prisonnières, à révéler la véritable essence qui réside en vous, dans ce violon."
Une lueur de défi brilla dans les yeux de Mordred alors qu'il se tournait vers la jeune femme. "Et si nous mettions votre talent à l'épreuve ? Jouez-moi une mélodie, celle qui résonne le plus profondément en vous. Que le violon exprime votre véritable nature, votre essence musicale."
Il observa attentivement la réaction de la jeune dame, cherchant à déchiffrer les émotions fugaces qui traversaient son visage. L'atmosphère était électrique, chargée de promesses et de défis. Mordred savait qu'au-delà des notes qui s'échapperaient de cet instrument réparé, il y aurait une histoire, un reflet de l'âme de celle qui osait défier les conventions et embrasser sa passion.
Ainsi, les destins se mêlaient, le forgeron et la musicienne, deux âmes éprises d'art et de liberté, se lançant dans une danse éphémère où la musique, la beauté et l'audace se confondaient. Et tandis que Mordred préparait ses outils pour donner vie au violon, il sentait l'excitation grandir en lui, prêt à révéler les secrets qui sommeillaient dans cet instrument.
Il était prêt à plonger dans son travail, un sourire énigmatique aux lèvres.
CENDRES
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Ainsi, il ne s'en formalisait pas. Elle était donc libre de ne pas lui donner son nom. Voilà qui l'arrangeait bien. Il lui proposa alors une nouvelle manière de se présenter. Elle sourit. Finalement, elle pourrait peut-être l'apprécier. Ce fut sans abandonner sa mine de défi qu'elle répondit :
- Je suis le la qui mène la danse, le premier violon. Aussi à l'aise seule qu'accompagnée, je vous accepte à mes côtés pour vous guider, mais jamais, au grand jamais, n'ayez l'insolence de tenter de m'éclipser.
Etait-elle vraiment ce leader qu'elle venait de définir ? Pas vraiment. Mais il était vrai qu'elle avait l'habitude d'être le premier violon et qu'à chacun de ses concerts, elle était chargée d'effectuer un solo à un moment ou à un autre. Alors, à défaut d'être un chef d'orchestre, elle était la soliste. La voix de son violon pouvait s'exprimer pleinement, et c'était tout ce qu'elle désirait.
Mais l'interrogatoire continuait. Un seul mot ? Un type de musique ?
- Une ballade romantique.
Elle n'avait pas hésité. Après tout, elle vivait pour l'amour. Il était inutile de tenter de le nier. D'ailleurs, pourquoi l'aurait-elle seulement voulu ? Elle en était fière.
Décidemment, elle se prenait au jeu et ce fut presque sans réfléchir qu'elle répondit à la question suivante :
- Toute bonne mélodie contient son lot d'harmonie et de dissonnances. L'art réel du compositeur est de savoir les associer afin de ne pas heurter l'oreille des musiciens. Que le public n'en remarque pas les ficelles ne suffit pas. Un vrai compositeur est capable de tromper même les professionnels.
Pourquoi lui parlait-elle de cela, d'ailleurs ? En quoi cette dissertation philosophique pourrait-elle l'intéresser ?
Néanmoins, il s'approchait de l'objet de tous ses soins. Alors, elle se mit à le surveiller. Plus d'envolée lyrique. Rien que de la méfiance et de l'inquiétude pour l'objet qui lui était le plus cher. Mais les mots qu'il prononça ne la laissèrent pas indifférente. Elle se devait de le détromper.
- C'est faux. Je ne suis qu'un catalyseur. Ma musique est simplement l'expression d'un dialogue parfait entre mon âme et celle de mon instrument, que j'ai choisi spécifiquement car je sentais que nous pourrions communiquer à la perfection.
Néanmoins, lorsqu'il lui lança un défi, elle ne put résister. Après tout, c'était grâce à son esprit de compétition qu'elle avait rencontré son âme soeur, car cet humain qu'elle avait vaincu l'était, elle en était certaine. Alors, elle ne reculerait pas devant un nouveau défi. Saisissant son instrument, elle ne réfléchit pas avant de laisser les notes s'exprimer. Elle n'éprouvait aucune difficulté particulière, se faisant simplement plaisir. C'était ce qui lui avait valu son succès, sans qu'elle ne le recherche jamais. Alors, elle se laissa entraîner par sa symbiose avec son partenaire de toujours, son fidèle violon. C'était elle, l'instrument, n'inversons pas les rôles.
- Je suis le la qui mène la danse, le premier violon. Aussi à l'aise seule qu'accompagnée, je vous accepte à mes côtés pour vous guider, mais jamais, au grand jamais, n'ayez l'insolence de tenter de m'éclipser.
Etait-elle vraiment ce leader qu'elle venait de définir ? Pas vraiment. Mais il était vrai qu'elle avait l'habitude d'être le premier violon et qu'à chacun de ses concerts, elle était chargée d'effectuer un solo à un moment ou à un autre. Alors, à défaut d'être un chef d'orchestre, elle était la soliste. La voix de son violon pouvait s'exprimer pleinement, et c'était tout ce qu'elle désirait.
Mais l'interrogatoire continuait. Un seul mot ? Un type de musique ?
- Une ballade romantique.
Elle n'avait pas hésité. Après tout, elle vivait pour l'amour. Il était inutile de tenter de le nier. D'ailleurs, pourquoi l'aurait-elle seulement voulu ? Elle en était fière.
Décidemment, elle se prenait au jeu et ce fut presque sans réfléchir qu'elle répondit à la question suivante :
- Toute bonne mélodie contient son lot d'harmonie et de dissonnances. L'art réel du compositeur est de savoir les associer afin de ne pas heurter l'oreille des musiciens. Que le public n'en remarque pas les ficelles ne suffit pas. Un vrai compositeur est capable de tromper même les professionnels.
Pourquoi lui parlait-elle de cela, d'ailleurs ? En quoi cette dissertation philosophique pourrait-elle l'intéresser ?
Néanmoins, il s'approchait de l'objet de tous ses soins. Alors, elle se mit à le surveiller. Plus d'envolée lyrique. Rien que de la méfiance et de l'inquiétude pour l'objet qui lui était le plus cher. Mais les mots qu'il prononça ne la laissèrent pas indifférente. Elle se devait de le détromper.
- C'est faux. Je ne suis qu'un catalyseur. Ma musique est simplement l'expression d'un dialogue parfait entre mon âme et celle de mon instrument, que j'ai choisi spécifiquement car je sentais que nous pourrions communiquer à la perfection.
Néanmoins, lorsqu'il lui lança un défi, elle ne put résister. Après tout, c'était grâce à son esprit de compétition qu'elle avait rencontré son âme soeur, car cet humain qu'elle avait vaincu l'était, elle en était certaine. Alors, elle ne reculerait pas devant un nouveau défi. Saisissant son instrument, elle ne réfléchit pas avant de laisser les notes s'exprimer. Elle n'éprouvait aucune difficulté particulière, se faisant simplement plaisir. C'était ce qui lui avait valu son succès, sans qu'elle ne le recherche jamais. Alors, elle se laissa entraîner par sa symbiose avec son partenaire de toujours, son fidèle violon. C'était elle, l'instrument, n'inversons pas les rôles.
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L'harmonie retrouvée
Feat. Maria Donovan
Mordred écouta attentivement la mélodie de Maria, son regard perçant se fixant sur elle tandis qu'elle exprimait toute la passion de son âme à travers son violon. Bien qu'il reconnût le talent de la jeune femme, il ne put s'empêcher de ressentir une pointe de dédain face à son arrogance initiale. Un sourire en coin se dessina sur son visage, dévoilant une lueur d'amusement teintée d'un soupçon de supériorité.
Après la conclusion de la mélodie, Mordred détacha son masque, l'arborant comme une œuvre d'art sur la table. Son visage, auparavant dissimulé, fut révélé à la lumière. Il avait des traits marqués, une peau claire et des yeux d'un noir profond, étincelant tels des joyaux dans l'obscurité. Son regard intense semblait percer les secrets les plus profonds de l'univers, tandis que ses cheveux noirs flottaient doucement autour de lui, portés par une invisible mélodie du vent. Une expression légèrement moqueuse se dessina sur son visage, accentuant le ton mi-sarcastique mi-sérieux de sa voix.
"Votre mélodie, douce rossignol, a réussi à atteindre mon âme forgée par l'acier. Vous avez su exprimer une gamme d'émotions qui résonne en moi, comme les sons qui jaillissent de mon enclume lorsque je crée des œuvres de métal. Votre passion, tout comme la flamme qui anime mon art, brûle avec une intensité captivante. Cependant, noble rossignol, il semble que vous vous soyez un peu emmêlée dans vos propres mélodies. Vous êtes certes une soliste talentueuse, mais permettez-moi de vous rappeler que dans l'orchestre de la vie, il y a bien plus que le premier violon. Vous pouvez mener la danse autant que vous le souhaitez, mais cela ne signifie pas que vous êtes la seule à savoir danser."
Un léger rire cinglant accompagna ses mots, reflétant l'amusement qu'il ressentait face à l'audace de Maria. Il poursuivit d'une voix teintée de condescendance, soulignant l'écart de pouvoir qu'il voyait entre eux.
"Et maintenant, noble soliste, vous nous confiez vos préférences musicales. Une ballade romantique, dites-vous ? Quel cliché prévisible. Les émotions éphémères de l'amour ne sont que des illusions fugaces, comparables à une partition facilement écoutée mais rapidement oubliée."
Son regard scrutait Maria, dévoilant un brin de mépris déguisé derrière un masque de courtoisie.
"Quant à votre réflexion sur l'harmonie et les dissonances, je dois admettre que vous frôlez la vérité, bien qu'imparfaitement. En tant que forgeron, je travaille le métal avec une précision absolue, façonnant chaque pièce pour qu'elle s'assemble harmonieusement, tout en conservant un soupçon de désaccord délibéré. L'équilibre subtil entre l'harmonie et la dissonance crée une œuvre véritablement captivante. Mais ne vous méprenez pas, noble rossignol, je suis le maître de mon art, pas seulement un simple catalyseur."
Il fit une pause, son regard durant quelques instants sur Maria avant de se détourner pour se concentrer sur le violon qui attendait patiemment. Un air de défi et de satisfaction flottait dans l'air, tandis qu'il reprenait ses outils, prêt à parachever son travail.
"Peu importe les prétentions musicales, noble soliste, ce sont mes mains qui donneront une nouvelle vie à cet instrument. Je ne me fie pas à une quelconque illusion d'âme dans mon art. Je le modèle, je le forge, je lui insuffle ma propre essence. Car, voyez-vous, le véritable pouvoir ne réside pas dans les émotions éphémères, mais dans la maîtrise des éléments tangibles."
Alors que ses mains reprenaient leur danse délicate sur l'instrument, Mordred se plongea à nouveau dans son art, le liant étroitement à sa propre vision du monde. La musique et la forge se mêlaient dans une symphonie intérieure, témoignant de la grandeur de son esprit créatif.
Cependant, malgré son ton condescendant, Mordred ne pouvait s'empêcher d'être intrigué par la désinvolture assumée de Maria. Il percevait en elle une étincelle, une audace qui lui était étrangement familière. Dans un mouvement gracieux, il rangea ses outils avec soin, préparant son espace de travail pour l'intervention à venir.
"Je m'apprête à entreprendre l'ouvrage nécessaire pour redonner à votre instrument sa splendeur d'antan. Cependant, je vous préviens d'avance, cela me prendra le reste de la journée. Si vous le souhaitez, vous pourrez venir le récupérer ce soir, lorsque la nuit enveloppera les échos mélodieux."
Il désigna du regard la porte de son atelier, invitante malgré sa froideur apparente.
"Mais attention, noble rossignol, l'objet qui reposera entre vos mains sera bien plus qu'un simple violon réparé. Il portera l'empreinte de ma vision, de mon art. Vous devrez être prête à accueillir cette fusion entre mon talent forgé et votre talent musical."
Son regard s'ancra dans celui de Maria, exprimant un mélange subtil de défiance et de curiosité. Il lui avait lancé le défi, et maintenant, il attendait de voir si elle était prête à relever la partition qu'il avait composée pour elle.
CENDRES
Après la conclusion de la mélodie, Mordred détacha son masque, l'arborant comme une œuvre d'art sur la table. Son visage, auparavant dissimulé, fut révélé à la lumière. Il avait des traits marqués, une peau claire et des yeux d'un noir profond, étincelant tels des joyaux dans l'obscurité. Son regard intense semblait percer les secrets les plus profonds de l'univers, tandis que ses cheveux noirs flottaient doucement autour de lui, portés par une invisible mélodie du vent. Une expression légèrement moqueuse se dessina sur son visage, accentuant le ton mi-sarcastique mi-sérieux de sa voix.
"Votre mélodie, douce rossignol, a réussi à atteindre mon âme forgée par l'acier. Vous avez su exprimer une gamme d'émotions qui résonne en moi, comme les sons qui jaillissent de mon enclume lorsque je crée des œuvres de métal. Votre passion, tout comme la flamme qui anime mon art, brûle avec une intensité captivante. Cependant, noble rossignol, il semble que vous vous soyez un peu emmêlée dans vos propres mélodies. Vous êtes certes une soliste talentueuse, mais permettez-moi de vous rappeler que dans l'orchestre de la vie, il y a bien plus que le premier violon. Vous pouvez mener la danse autant que vous le souhaitez, mais cela ne signifie pas que vous êtes la seule à savoir danser."
Un léger rire cinglant accompagna ses mots, reflétant l'amusement qu'il ressentait face à l'audace de Maria. Il poursuivit d'une voix teintée de condescendance, soulignant l'écart de pouvoir qu'il voyait entre eux.
"Et maintenant, noble soliste, vous nous confiez vos préférences musicales. Une ballade romantique, dites-vous ? Quel cliché prévisible. Les émotions éphémères de l'amour ne sont que des illusions fugaces, comparables à une partition facilement écoutée mais rapidement oubliée."
Son regard scrutait Maria, dévoilant un brin de mépris déguisé derrière un masque de courtoisie.
"Quant à votre réflexion sur l'harmonie et les dissonances, je dois admettre que vous frôlez la vérité, bien qu'imparfaitement. En tant que forgeron, je travaille le métal avec une précision absolue, façonnant chaque pièce pour qu'elle s'assemble harmonieusement, tout en conservant un soupçon de désaccord délibéré. L'équilibre subtil entre l'harmonie et la dissonance crée une œuvre véritablement captivante. Mais ne vous méprenez pas, noble rossignol, je suis le maître de mon art, pas seulement un simple catalyseur."
Il fit une pause, son regard durant quelques instants sur Maria avant de se détourner pour se concentrer sur le violon qui attendait patiemment. Un air de défi et de satisfaction flottait dans l'air, tandis qu'il reprenait ses outils, prêt à parachever son travail.
"Peu importe les prétentions musicales, noble soliste, ce sont mes mains qui donneront une nouvelle vie à cet instrument. Je ne me fie pas à une quelconque illusion d'âme dans mon art. Je le modèle, je le forge, je lui insuffle ma propre essence. Car, voyez-vous, le véritable pouvoir ne réside pas dans les émotions éphémères, mais dans la maîtrise des éléments tangibles."
Alors que ses mains reprenaient leur danse délicate sur l'instrument, Mordred se plongea à nouveau dans son art, le liant étroitement à sa propre vision du monde. La musique et la forge se mêlaient dans une symphonie intérieure, témoignant de la grandeur de son esprit créatif.
Cependant, malgré son ton condescendant, Mordred ne pouvait s'empêcher d'être intrigué par la désinvolture assumée de Maria. Il percevait en elle une étincelle, une audace qui lui était étrangement familière. Dans un mouvement gracieux, il rangea ses outils avec soin, préparant son espace de travail pour l'intervention à venir.
"Je m'apprête à entreprendre l'ouvrage nécessaire pour redonner à votre instrument sa splendeur d'antan. Cependant, je vous préviens d'avance, cela me prendra le reste de la journée. Si vous le souhaitez, vous pourrez venir le récupérer ce soir, lorsque la nuit enveloppera les échos mélodieux."
Il désigna du regard la porte de son atelier, invitante malgré sa froideur apparente.
"Mais attention, noble rossignol, l'objet qui reposera entre vos mains sera bien plus qu'un simple violon réparé. Il portera l'empreinte de ma vision, de mon art. Vous devrez être prête à accueillir cette fusion entre mon talent forgé et votre talent musical."
Son regard s'ancra dans celui de Maria, exprimant un mélange subtil de défiance et de curiosité. Il lui avait lancé le défi, et maintenant, il attendait de voir si elle était prête à relever la partition qu'il avait composée pour elle.
CENDRES
Invité
Invité
Pourquoi retirait-il donc son masque ? Elle ne lui avait pas demandé de se dévoiler... Ou avait-elle fait une erreur ? Etait-ce le moment des remontrances ? Mais d'un autre côté, qu'est-ce qu'un forgeron pouvait bien connaître à la musique ? Malgré ce qu'il affirmait, il n'était pas un artiste. Ou du moins, pas selon sa définition.
- Je n'ai jamais cherché à faire croire à qui que ce soit que j'étais la seule dans mon art. La musique est bien plus puissante lorsque plusieurs instruments s'accordent. Mais la solitude peut aussi s'apprécier. Quant à vous... Je trouve cela assez présomptueux de votre part de vous croire le meilleur. N'importe qui peut toujours trouver quelqu'un de meilleur que lui. Vous n'avez simplement pas encore trouvé celui ou celle qui vous surpasse. Une chose est certaine, je ne suis pas cette personne, cherchez ailleurs. Cherchez quelqu'un dont... L'art... Est le même que le vôtre, pour commencer.
La tirade qui suivit la fit réagir bien plus vivement. Une illusion ? Pas de sentiments ? Ben voyons.
- Si je comprends bien, vous dites que les instruments n'ont pas d'âme ? Alors, comment expliquez-vous qu'il n'existe pas deux instruments dont le son est parfaitement identique ? Comment expliquez-vous que nous autres instrumentistes nous sentions plus à l'aise avec un instrument en particulier plutôt qu'avec n'importe quel autre ? Quant aux émotions... Elles constituent l'essence même de tous les arts, qui existent pour et grâce à elles. Sans émotion, un artiste est un fou. Nous travaillons pour créer des émotions dans le coeur de ceux qui nous écoutent ou nous regardent, en fonction de notre art. Nous n'existons que grâce à l'existence de ces émotions. C'est à la fois notre but et notre source. En ce qui concerne le pouvoir...
Elle s'interrompit pour laisser apparaître un petit animal fait d'eau au-dessus de sa main. Elle finit par le transformer en glace, avant de faire disparaître le tout.
- Il peut également se transformer en art.
Puis elle invoqua une forme bien plus brute de son pouvoir, lui envoyant une vague assez puissante pour le faire reculer de quelques pas, avant de, à nouveau, tout faire disparaître.
- La puissance, je la connais également. Mais elle ne m'intéresse pas. Recherchez le pouvoir si vous le désirez. Du moment que vous ne faites pas de mal à autrui, je n'ai pas le droit de vous en empêcher.
Puis il l'invita à partir. Elle hésita. Serait-il bien prudent de laisser son trésor entre les mains de cet être qui, selon toute évidence, ne partageait pas son point de vue ? D'un autre côté, c'était elle qui était venue le voir. Alors, à présent, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle devait assumer les conséquences de ses actes. Elle se dirigea donc prudemment vers la prote, laissant cepedant un avertissement :
- Ne le dénaturez pas trop.
- Je n'ai jamais cherché à faire croire à qui que ce soit que j'étais la seule dans mon art. La musique est bien plus puissante lorsque plusieurs instruments s'accordent. Mais la solitude peut aussi s'apprécier. Quant à vous... Je trouve cela assez présomptueux de votre part de vous croire le meilleur. N'importe qui peut toujours trouver quelqu'un de meilleur que lui. Vous n'avez simplement pas encore trouvé celui ou celle qui vous surpasse. Une chose est certaine, je ne suis pas cette personne, cherchez ailleurs. Cherchez quelqu'un dont... L'art... Est le même que le vôtre, pour commencer.
La tirade qui suivit la fit réagir bien plus vivement. Une illusion ? Pas de sentiments ? Ben voyons.
- Si je comprends bien, vous dites que les instruments n'ont pas d'âme ? Alors, comment expliquez-vous qu'il n'existe pas deux instruments dont le son est parfaitement identique ? Comment expliquez-vous que nous autres instrumentistes nous sentions plus à l'aise avec un instrument en particulier plutôt qu'avec n'importe quel autre ? Quant aux émotions... Elles constituent l'essence même de tous les arts, qui existent pour et grâce à elles. Sans émotion, un artiste est un fou. Nous travaillons pour créer des émotions dans le coeur de ceux qui nous écoutent ou nous regardent, en fonction de notre art. Nous n'existons que grâce à l'existence de ces émotions. C'est à la fois notre but et notre source. En ce qui concerne le pouvoir...
Elle s'interrompit pour laisser apparaître un petit animal fait d'eau au-dessus de sa main. Elle finit par le transformer en glace, avant de faire disparaître le tout.
- Il peut également se transformer en art.
Puis elle invoqua une forme bien plus brute de son pouvoir, lui envoyant une vague assez puissante pour le faire reculer de quelques pas, avant de, à nouveau, tout faire disparaître.
- La puissance, je la connais également. Mais elle ne m'intéresse pas. Recherchez le pouvoir si vous le désirez. Du moment que vous ne faites pas de mal à autrui, je n'ai pas le droit de vous en empêcher.
Puis il l'invita à partir. Elle hésita. Serait-il bien prudent de laisser son trésor entre les mains de cet être qui, selon toute évidence, ne partageait pas son point de vue ? D'un autre côté, c'était elle qui était venue le voir. Alors, à présent, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle devait assumer les conséquences de ses actes. Elle se dirigea donc prudemment vers la prote, laissant cepedant un avertissement :
- Ne le dénaturez pas trop.
Invité
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L'harmonie retrouvée
Feat. Maria Donovan
Dans l'atelier embrasé d'une aura mystique, Mordred écouta attentivement les paroles de Maria, laissant un silence épais s'installer, telle une nuit sombre où résonnent les échos du temps. Son regard s'égara dans les méandres de ses pensées, reflétant les secrets les plus profonds de son être. Du coin de l'œil, il observa son marteau vivant, gardien silencieux de son propre sacrifice.
"Qu'est-ce que vous en savez ? Hein ..? Vous évoquez l'âme avec une sincérité empreinte de naïveté. Pour réellement saisir la profondeur de ce dont nous parlons, il faut avoir perdu une part de son être, avoir traversé les abîmes de l'existence. Seul celui qui a éprouvé l'agonie de l'âme peut réellement comprendre ce qu'elle est. Et pour cela, il faut être prêt à sacrifier une part de soi, à traverser les voiles brumeux de l'existence pour toucher le cœur même de son art."
D'un pas lent et solennel, Mordred se dirigea vers son établi, où reposait une gemme de rathonite vide, comme une énigme figée dans le temps. Il la tendit à Maria, ses yeux étincelant d'une lueur mystérieuse, envoûtante.
"Voici une gemme de rathonite, un fragment d'obscurité qui porte en lui la promesse d'une lumière insoupçonnée. Vide, telle une toile immaculée attendant les coups de pinceau du créateur, elle est prête à accueillir une parcelle de votre âme. Mais sachez que ce geste ne peut être accompli sans un véritable sacrifice. Déchirez une partie de votre être, offrez-la à cette gemme, et vous verrez alors se déployer devant vous une symphonie céleste, une alchimie magique où votre violon et votre âme ne feront plus qu'un."
Une pause s'installa, chargée d'une gravité ancestrale, tandis que Mordred observait intensément le marteau vivant, gardien des secrets de son propre sacrifice.
"Je ne vous propose pas cela à la légère, Maria. C'est un chemin périlleux, une danse avec l'abîme de l'existence qui aura pour conséquence de vous ôter d'une partie de votre espérance de vie. Voyez mon marteau, il est devenu ainsi le reflet de mon être, une fusion brûlante entre mon âme et l'art de la forge. Il contient une partie de ma vie, un fragment de mon essence qui anime mes créations. Cette gemme de rathonite, je vous la présente comme une opportunité de partager cette expérience, de ressentir l'union sublime entre votre âme et votre art. Car il n'y a pas de création authentique sans le don de soi, sans le sacrifice qui transcende les limites du temps et de l'existence."
Mordred déposa avec délicatesse la gemme de rathonite sur l'établi, baignant l'atelier dans une aura de mystère et de possibilités infinies. Les mots se perdirent dans l'écho du silence, comme des étoiles éphémères dans l'obscurité de la nuit.
CENDRES
"Qu'est-ce que vous en savez ? Hein ..? Vous évoquez l'âme avec une sincérité empreinte de naïveté. Pour réellement saisir la profondeur de ce dont nous parlons, il faut avoir perdu une part de son être, avoir traversé les abîmes de l'existence. Seul celui qui a éprouvé l'agonie de l'âme peut réellement comprendre ce qu'elle est. Et pour cela, il faut être prêt à sacrifier une part de soi, à traverser les voiles brumeux de l'existence pour toucher le cœur même de son art."
D'un pas lent et solennel, Mordred se dirigea vers son établi, où reposait une gemme de rathonite vide, comme une énigme figée dans le temps. Il la tendit à Maria, ses yeux étincelant d'une lueur mystérieuse, envoûtante.
"Voici une gemme de rathonite, un fragment d'obscurité qui porte en lui la promesse d'une lumière insoupçonnée. Vide, telle une toile immaculée attendant les coups de pinceau du créateur, elle est prête à accueillir une parcelle de votre âme. Mais sachez que ce geste ne peut être accompli sans un véritable sacrifice. Déchirez une partie de votre être, offrez-la à cette gemme, et vous verrez alors se déployer devant vous une symphonie céleste, une alchimie magique où votre violon et votre âme ne feront plus qu'un."
Une pause s'installa, chargée d'une gravité ancestrale, tandis que Mordred observait intensément le marteau vivant, gardien des secrets de son propre sacrifice.
"Je ne vous propose pas cela à la légère, Maria. C'est un chemin périlleux, une danse avec l'abîme de l'existence qui aura pour conséquence de vous ôter d'une partie de votre espérance de vie. Voyez mon marteau, il est devenu ainsi le reflet de mon être, une fusion brûlante entre mon âme et l'art de la forge. Il contient une partie de ma vie, un fragment de mon essence qui anime mes créations. Cette gemme de rathonite, je vous la présente comme une opportunité de partager cette expérience, de ressentir l'union sublime entre votre âme et votre art. Car il n'y a pas de création authentique sans le don de soi, sans le sacrifice qui transcende les limites du temps et de l'existence."
Mordred déposa avec délicatesse la gemme de rathonite sur l'établi, baignant l'atelier dans une aura de mystère et de possibilités infinies. Les mots se perdirent dans l'écho du silence, comme des étoiles éphémères dans l'obscurité de la nuit.
CENDRES
Invité
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Ce qu'il lui proposait là était à la fois profondément attirant et terriblement effrayant. Réellement fusionner son âme avec celle de son violon ? Elle ne pouvait rien rêver de mieux. Mais sacrifier une partie de sa vie ? D'un autre côté, des années, elle en avait bien trop, elle pouvait bien se permettre d'en perdre quelques-unes... Mais pas pour rien. Etait-il vraiment capable de lui offrir ce qu'il lui faisait miroiter ?
Lui en demandant l'autorisation du regard, elle s'approcha du marteau, pour vérifier son empreinte magique. Si ce qu'il lui disait était vrai, cette empreinte devrait être puissante, elle ne devrait donc avoir aucun problème à la ressentir. En effet, lorsqu'elle fit un geste pour le toucher, elle n'eut pas à réellement le faire pour que l'évidence lui saute aux sens : une puissante magie était à l'oeuvre. Quelle était sa nature ? Quels étaient ses effets ? Elle n'en savait rien. Mais elle était bien présente.
Satisfaite, elle revint vers l'établi, et observa la gemme, qui semblait la défier depuis sa position. Oseras-tu me confier ton essence ? Tel était ce qu'ell semblait lui dire en boucle, l'entourant de sentiments mêlés de tentation et de menace. Devait-elle céder ? Mais si elle pouvait obtenir un objet comme ce marteau, un violon qui lui parlait réellement... Pourquoi hésitait-elle ?
Finalement décidée, elle fit une nouveau pas et se saisit de la pierre. Puis elle se tourna résolument vers le forgeron :
- Que dois-je faire ?
Lui en demandant l'autorisation du regard, elle s'approcha du marteau, pour vérifier son empreinte magique. Si ce qu'il lui disait était vrai, cette empreinte devrait être puissante, elle ne devrait donc avoir aucun problème à la ressentir. En effet, lorsqu'elle fit un geste pour le toucher, elle n'eut pas à réellement le faire pour que l'évidence lui saute aux sens : une puissante magie était à l'oeuvre. Quelle était sa nature ? Quels étaient ses effets ? Elle n'en savait rien. Mais elle était bien présente.
Satisfaite, elle revint vers l'établi, et observa la gemme, qui semblait la défier depuis sa position. Oseras-tu me confier ton essence ? Tel était ce qu'ell semblait lui dire en boucle, l'entourant de sentiments mêlés de tentation et de menace. Devait-elle céder ? Mais si elle pouvait obtenir un objet comme ce marteau, un violon qui lui parlait réellement... Pourquoi hésitait-elle ?
Finalement décidée, elle fit une nouveau pas et se saisit de la pierre. Puis elle se tourna résolument vers le forgeron :
- Que dois-je faire ?
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