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République. Des rues qui n’en finissent plus, étroites ou larges, des croisements, partout, l’on s’y perd, l’on s’y égare et voilà la rencontre de trop, celle qui serre le cœur. Les jambes s’agitent dans un réflexe de fuite, les bras suivent les mouvements du corps, une perle sanguine rubéfie les lèvres mordues par les dents, presque de rage, et l’on s’échappe. Ouf, ça ira pour cette fois. Seulement. Imoogi s’est instruit sur la cité, il y a du monde, beaucoup de monde. Ici, partout. Des épaules bousculées, pas d’excuses, et un chemin poursuivi. C’est dans cette ambiance que vit désormais le triton, la plupart du temps. Le jour, il prépare ses raviolis après avoir récupéré ses précieuses marchandises. Le soir, il danse et gigote pour les yeux du peuple et parfois même des plus aisés. C’est une routine comme une autre, la journée qui se dévoile derrière les timides rayons solaires, des clients nombreux, un battement de cils et les voilà repartis avec les richesses faibles d’Imoogi qui, de son côté, en encaisse d’autres. La joie qui étreint le cœur, un instant seulement avant que le client suivant ne s’impatiente. Car le jeune homme sait se faire désirer, sait se faire attendre et les ventres crient famine. Un sourire, et l’énervement s’envole au-dessus des nuages.
Toutefois, les rues sont étouffantes. La cuisson fait rougir la peau. Les gens parlent haut et fort, ils crient, se disputent parfois, et la roulotte en a déjà fait les frais. Meurtrie, le bois qui grince, et Imoogi qui, les doigts d’argent disposés à d’autres folies, réclame qu’on la répare sous ses yeux. Et les finances flambent, et il est mécontent. Alors parfois, il s’offre la liberté. Il s’envole (au propre comme au figuré) vers d’autres contrées. Sa bourse pleine, il flotte, il marche, il galope, il court et ne s’arrête pas, ne regarde pas derrière lui. Cette fois encore, il a abandonné, jeté l’éponge. Il s’est perdu, parce qu’il ne prend pas de carte, il ne sait pas lire. Il a été trop loin, puis trop proche, il a dormi à la belle étoile, n’a pas mangé, s’est juré de ne jamais recommencer mais à quoi bon ? Dans trois mois, les aventures reprendront, quand les raviolis finiront de sautiller dans la large poêle, quand les sulfureuses danses cesseront de tirailler les bras fatigués.
Une destination charmante, ce Reike. Il était déjà venu, il a de longues années. Il ne s’en souvenait plus trop. Imoogi a croisé bien des gens, s’est aventuré dans bien des endroits. C’est un hasard plus qu’une décision réfléchie qu’il se soit installé plus ou moins durablement loin d’ici, dans une cité où il n’est qu’un petit rien du tout. Il secoue la tête en parcourant les rues à pied. Une taverne, ce soir ? Les ressources viennent à manquer. Non, la boisson est bien trop chère. Pourtant, il lui faut survivre, sustenter l’estomac qui ronchonne, caché derrière les couches de chair. Il compte les pièces dans sa bourse et grimace. Le soleil commence à se coucher. Les rues ne désemplissent pas, alors il s’installe. Il n’oublie jamais son précieux guzheng, amour de ses nuitées. Il le pose devant lui, s’installe le plus confortablement. Les doigts viennent frôler les cordes, elles résonnent tendrement et c’est un sourire qui vient naître sur son visage à moitié caché par la chevelure bleutée. Une composition personnelle, les notes s’envolent et Imoogi laisse sa voix être portée par le doux vent. Pas de maléfice, cette fois. Qu’une sincérité touchante. De la tendresse, parce que seul dans cet univers trop grand, il en a bien besoin.
Toutefois, les rues sont étouffantes. La cuisson fait rougir la peau. Les gens parlent haut et fort, ils crient, se disputent parfois, et la roulotte en a déjà fait les frais. Meurtrie, le bois qui grince, et Imoogi qui, les doigts d’argent disposés à d’autres folies, réclame qu’on la répare sous ses yeux. Et les finances flambent, et il est mécontent. Alors parfois, il s’offre la liberté. Il s’envole (au propre comme au figuré) vers d’autres contrées. Sa bourse pleine, il flotte, il marche, il galope, il court et ne s’arrête pas, ne regarde pas derrière lui. Cette fois encore, il a abandonné, jeté l’éponge. Il s’est perdu, parce qu’il ne prend pas de carte, il ne sait pas lire. Il a été trop loin, puis trop proche, il a dormi à la belle étoile, n’a pas mangé, s’est juré de ne jamais recommencer mais à quoi bon ? Dans trois mois, les aventures reprendront, quand les raviolis finiront de sautiller dans la large poêle, quand les sulfureuses danses cesseront de tirailler les bras fatigués.
Une destination charmante, ce Reike. Il était déjà venu, il a de longues années. Il ne s’en souvenait plus trop. Imoogi a croisé bien des gens, s’est aventuré dans bien des endroits. C’est un hasard plus qu’une décision réfléchie qu’il se soit installé plus ou moins durablement loin d’ici, dans une cité où il n’est qu’un petit rien du tout. Il secoue la tête en parcourant les rues à pied. Une taverne, ce soir ? Les ressources viennent à manquer. Non, la boisson est bien trop chère. Pourtant, il lui faut survivre, sustenter l’estomac qui ronchonne, caché derrière les couches de chair. Il compte les pièces dans sa bourse et grimace. Le soleil commence à se coucher. Les rues ne désemplissent pas, alors il s’installe. Il n’oublie jamais son précieux guzheng, amour de ses nuitées. Il le pose devant lui, s’installe le plus confortablement. Les doigts viennent frôler les cordes, elles résonnent tendrement et c’est un sourire qui vient naître sur son visage à moitié caché par la chevelure bleutée. Une composition personnelle, les notes s’envolent et Imoogi laisse sa voix être portée par le doux vent. Pas de maléfice, cette fois. Qu’une sincérité touchante. De la tendresse, parce que seul dans cet univers trop grand, il en a bien besoin.
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Kyouji. Une ville comme une autre. Pendant deux siècles, elle avait écumé les salles de spectacle de la République, s'y était fait un nom. À présent, elle voulait plus. Elle avait donc réussi à se faire engager au Reike à plusieurs reprises. Elle essayait encore, toujours plus. Mais jamais elle n'avait réussi à aller se produire à la capitale. Peut-être qu'il fallait déjà petre connu pour y accéder. Toujours était-il que ce n'était pas aujourd'hui qu'elle y parviendrait. Pour l'instant, elle avait rendez-vous à Kyouji avec ses futurs partenaires de scène. Le concert n'avait pas encore de date, ils répétaient encore. Ce chef d'orchestre prenait son temps. Et c'était appréciable, d'une manière différente. Ainsi, ils avaient plus de temps pour s'entraîner et s'assurer de donner une performance parfaite lorsque le moment serait venu.
Mais pour l'heure, le soir tombait. La répétition s'était bien passée, et elle avait décliné le repas offert par le groupe. Même si elle appréciait la compagnie, elle aimait aussi la solitude. Et elle venait de passer plusieurs heures en compagnie de ces autres instrumentistes. Le moment était venu de passer un peu de temps seule.
Enfin, ça, c'est ce qu'elle imaginait. Ce qu'elle prévoyait. Jusqu'à ce que quelques notes attirent son attention. Instinctivement, elle nota les caractéristiques de l'instrument, qu'elle pouvait deviner grâce à sa voix. Instrument à cordes. Timbre apaisant. Intrument inconnu. Cela attisa sa curiosité. Alors, elle suivit le son, bien décidée à trouver l'instrumentiste et à lui faire parler de son compagnon. Car pour elle, les instruments n'étaient pas des objets. Ils étaient bien plus que cela. Doués d'une âme, ils étaient les meilleurs amis de leur instrumentiste. Une mélodie réussie n'était pour elle que le signe que l'instrumentiste et l'instrument savaient communiquer, que leurs âmes résonnaient ensemble. Le talent n'avait rien à voir là-dedans. Elle considérait que ce n'était qu'une excuse inventée par ceux qui ne savaient pas communiquer avec les intruments ou n'avaient pas trouvé le leur. Ils disaient qu'ils n'avaient pas de talent... C'était trop facile.
Dans tous les cas, cet homme qu'elle venait de trouver était de toute évidence en osmose avec son instrument. Elle resta à une distance respectueuse, le laissant terminer sans déranger sa mélodie. Une fois terminé, elle applaudit, doucement, afin de ne pas briser la paix qui s'était installée dans l'air grâce à la musique.
- Magnifique.
Mais pour l'heure, le soir tombait. La répétition s'était bien passée, et elle avait décliné le repas offert par le groupe. Même si elle appréciait la compagnie, elle aimait aussi la solitude. Et elle venait de passer plusieurs heures en compagnie de ces autres instrumentistes. Le moment était venu de passer un peu de temps seule.
Enfin, ça, c'est ce qu'elle imaginait. Ce qu'elle prévoyait. Jusqu'à ce que quelques notes attirent son attention. Instinctivement, elle nota les caractéristiques de l'instrument, qu'elle pouvait deviner grâce à sa voix. Instrument à cordes. Timbre apaisant. Intrument inconnu. Cela attisa sa curiosité. Alors, elle suivit le son, bien décidée à trouver l'instrumentiste et à lui faire parler de son compagnon. Car pour elle, les instruments n'étaient pas des objets. Ils étaient bien plus que cela. Doués d'une âme, ils étaient les meilleurs amis de leur instrumentiste. Une mélodie réussie n'était pour elle que le signe que l'instrumentiste et l'instrument savaient communiquer, que leurs âmes résonnaient ensemble. Le talent n'avait rien à voir là-dedans. Elle considérait que ce n'était qu'une excuse inventée par ceux qui ne savaient pas communiquer avec les intruments ou n'avaient pas trouvé le leur. Ils disaient qu'ils n'avaient pas de talent... C'était trop facile.
Dans tous les cas, cet homme qu'elle venait de trouver était de toute évidence en osmose avec son instrument. Elle resta à une distance respectueuse, le laissant terminer sans déranger sa mélodie. Une fois terminé, elle applaudit, doucement, afin de ne pas briser la paix qui s'était installée dans l'air grâce à la musique.
- Magnifique.
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Imoogi ignore quand sa passion pour la musique a réellement débuté. Il se souvient, enfant, des obsessions de sa mère de toujours les garder auprès d’elle. Toutefois, la dame voulait des descendants intelligents, qui la rendraient fière le jour où, peut-être, ils pourraient voler de leurs propres ailes, ou plutôt battre de la queue dans des eaux plus ou moins lointaines. Cela n’a pas vraiment réussi avec Imoogi, la créature sous-marine peinant à lire et à se retrouver dans l’immensité du monde dans lequel il a volontairement décidé de s’égarer. Toutefois, la musique. Le théâtre. Les arts. La génitrice a poussé ses marmots à s’y intéresser, leur permettant quelques soirs par semaine de s’échapper de son giron protecteur pour apprendre. A l’époque, le jeune triton soupirait souvent quand les heures tournaient et le rapprochaient de ses professeurs particuliers. Il quittait cependant le carcan familial par obligation et pour profiter des quelques instants de liberté entre son point de départ et sa destination. Il se perdait en chemin, attiré par un coquillage. Il arrivait souvent en retard et baillait plus que nécessaire. Imoogi n’était pas l’élève rêvé. Néanmoins, il a appris à chanter, à connaître sa voix qu’il n’utilisera réellement que bien des années plus tard. Il a touché à des instruments aujourd’hui oubliés. Aussi, il s’est exprimé par le théâtre. C’était le cours qu’il préférait. Il pouvait être quelqu’un d’autre, il libérait ses émotions. Quelquefois, ces cours lui manquent légèrement. Mais il a tellement appris sur les terres où ne vivent pas les tritons que ce sentiment est rapidement chassé d’un mouvement rapide de la main.
Il connaît peu le Reike. En République, il a appris à reconnaître les rues autour de son logement. Parfois, il pousse l’échoppe à raviolis un peu plus loin. Il doit alors demander son chemin pour rentrer à la maison. Bête a-t-il l’air, les sourcils se lèvent et il offre son plus beau sourire. Il n’en peut rien, il est un peu bête avoue-t-il à demi-mots. Ici, tout est nouveau. Il loge à l’hôtel mais sent ses économies sérieusement diminuées. Alors il dort dehors ou sous les flots, ceux qu’il peut trouver sans trop s’égarer. Ce soir, il ne sait pas où il dormira. En attendant, les doigts caressent les cordes du guzheng dans une mélodie divine qu’il a lui-même inventée. Elle semble venir d’ailleurs, Imoogi sait pertinemment que cet instrument n’a pas sa place dans les hautes terres du Reike, comme en République. Il offre aux oreilles attentives quelque chose de différent, d’inédit. Peut-être les passants reviendront-ils l’écouter si leurs chemins se recroisent. La voix s’élève et transcende. Elle est douce, agréable. Son accent est léger, mais il demeure présent. Imoogi ne sait pas écrire, alors les paroles lui viennent d’instinct. Parfois, il s’en souvient et reproduit le spectacle. D’autres, il invente et se renouvelle. Une dame s’est arrêtée face à lui. Le chanteur ne lui prête d’abord pas énormément d’attention, mais lui offre un sourire. Il est concentré, il raconte une histoire. Puis, les notes disparaissent et la voix se tait. Elle applaudit, le félicite. Un simple remerciement de la tête anime le triton qui ne perd pas son doux sourire. Il est reconnaissant, et il devrait s’en contenter, poursuivre ses chants et ses mélodies. Toutefois, une curiosité le titille, mais il ignore quoi dire. Alors, il reste simple, les yeux brillants, les mains tendrement posées sur l’instrument : « C’est vrai, vous avez aimé ? »
Il connaît peu le Reike. En République, il a appris à reconnaître les rues autour de son logement. Parfois, il pousse l’échoppe à raviolis un peu plus loin. Il doit alors demander son chemin pour rentrer à la maison. Bête a-t-il l’air, les sourcils se lèvent et il offre son plus beau sourire. Il n’en peut rien, il est un peu bête avoue-t-il à demi-mots. Ici, tout est nouveau. Il loge à l’hôtel mais sent ses économies sérieusement diminuées. Alors il dort dehors ou sous les flots, ceux qu’il peut trouver sans trop s’égarer. Ce soir, il ne sait pas où il dormira. En attendant, les doigts caressent les cordes du guzheng dans une mélodie divine qu’il a lui-même inventée. Elle semble venir d’ailleurs, Imoogi sait pertinemment que cet instrument n’a pas sa place dans les hautes terres du Reike, comme en République. Il offre aux oreilles attentives quelque chose de différent, d’inédit. Peut-être les passants reviendront-ils l’écouter si leurs chemins se recroisent. La voix s’élève et transcende. Elle est douce, agréable. Son accent est léger, mais il demeure présent. Imoogi ne sait pas écrire, alors les paroles lui viennent d’instinct. Parfois, il s’en souvient et reproduit le spectacle. D’autres, il invente et se renouvelle. Une dame s’est arrêtée face à lui. Le chanteur ne lui prête d’abord pas énormément d’attention, mais lui offre un sourire. Il est concentré, il raconte une histoire. Puis, les notes disparaissent et la voix se tait. Elle applaudit, le félicite. Un simple remerciement de la tête anime le triton qui ne perd pas son doux sourire. Il est reconnaissant, et il devrait s’en contenter, poursuivre ses chants et ses mélodies. Toutefois, une curiosité le titille, mais il ignore quoi dire. Alors, il reste simple, les yeux brillants, les mains tendrement posées sur l’instrument : « C’est vrai, vous avez aimé ? »
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Lorsqu'il lui parla, elle se sentit autorisée à s'approcher. Ce qu'elle fit donc, lui offrant un doux sourire. Puis elle libéra son propre instrument pour le lui montrer.
- Absolument. Et je sais de quoi je parle. D'ailleurs... Cela vous intéresserait-il d'improviser quelque chose ensemble ?
Cette idée venait de lui traverser l'esprit. Mais finalement, ce n'était pas une mauvaise idée. Tout en attendant sa réponse, elle daigaina son archet, prête à le laisser effleurer les cordes de son propre compagnon. Certes, elle devrait en avoir assez, ne plus vouloir jouer de la journée. Mais tel n'était pas le cas. Elle venait de trouver quelqu'un dont les intérêts rejoignaient les siens, elle ne pouvait donc pas se permettre de le laisser partir sans avoir tenté d'associer les voix de leurs instruments.
Puis elle vint s'asseoir près de lui pour un moment qui serait probablement bref s'il acceptait sa proposition. Elle voulait simplement voir le monde de son point de vue, avant de se lancer dans son monde musical en sa compagnie, s'il l'y autorisait.
- On m'a toujours dit "Lorsque tu t'ennuies, c'est qu'il te manque quelque chose. Regarde le monde depuis un autre point de vue, prends une nouvelle perspective." Et c'est ce que je fais actuellement. Je n'avais jamais adopté ce point de vue auparavant. Observer le monde par en bas, voilà qui est original. Mais tout aussi intéressant qu'à hauteur d'homme ou de falaise. Je vous remercie de me l'avoir fait découvrir.
Honnêtement, selon sa théorie, elle n'avait pas encore besoin de changer de point de vue. Après tout, elle n'était pas encore Reikoise. Le point de vue de la touriste lui convenait encore parfaitement. Mais peu importait. Elle se trouvait face à un poète. Il était donc temps de parler poésie.
- Absolument. Et je sais de quoi je parle. D'ailleurs... Cela vous intéresserait-il d'improviser quelque chose ensemble ?
Cette idée venait de lui traverser l'esprit. Mais finalement, ce n'était pas une mauvaise idée. Tout en attendant sa réponse, elle daigaina son archet, prête à le laisser effleurer les cordes de son propre compagnon. Certes, elle devrait en avoir assez, ne plus vouloir jouer de la journée. Mais tel n'était pas le cas. Elle venait de trouver quelqu'un dont les intérêts rejoignaient les siens, elle ne pouvait donc pas se permettre de le laisser partir sans avoir tenté d'associer les voix de leurs instruments.
Puis elle vint s'asseoir près de lui pour un moment qui serait probablement bref s'il acceptait sa proposition. Elle voulait simplement voir le monde de son point de vue, avant de se lancer dans son monde musical en sa compagnie, s'il l'y autorisait.
- On m'a toujours dit "Lorsque tu t'ennuies, c'est qu'il te manque quelque chose. Regarde le monde depuis un autre point de vue, prends une nouvelle perspective." Et c'est ce que je fais actuellement. Je n'avais jamais adopté ce point de vue auparavant. Observer le monde par en bas, voilà qui est original. Mais tout aussi intéressant qu'à hauteur d'homme ou de falaise. Je vous remercie de me l'avoir fait découvrir.
Honnêtement, selon sa théorie, elle n'avait pas encore besoin de changer de point de vue. Après tout, elle n'était pas encore Reikoise. Le point de vue de la touriste lui convenait encore parfaitement. Mais peu importait. Elle se trouvait face à un poète. Il était donc temps de parler poésie.
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Imoogi change de position. L’homme autrefois à genoux laisse désormais ses longues jambes de triton reposer sur le côté, une main délicatement posée sur le sol, sur l’élégant tapis qu’il utilise pour ne pas salir ses superbes vêtements. Il a deux tenues magnifiques, il n’a pu en emporter qu’une seule avec lui, le baluchon ne devant être trop rempli lors de ces vacances surprises, ces moments de bonheur loin de ses quelques responsabilités et de la pression sur ses épaules sveltes, pression qu’il s’inflige simplement. Personne pour surveiller ses faits et gestes, que des moues déçues de ne point voir le charmant petit stand de raviolis un jour, deux jours, puis un mois. Ce n’est pas bien grave. Quelques pièces paieront l’hôtel ce soir. Imoogi ne dormira pas sous l’eau ou sur l’herbe. Charmante âme qui s’approche de lui, deux rayons de soleil qui entrent en collision. Lentement, elle sort un instrument, et ses yeux brillent un peu plus fort. Voilà qui est surprenant. Il est rare de rencontrer d’autres musiciens sur les routes. « Je pense être capable de suivre la mélodie que vous entamerez, sage demoiselle. Commencez, et nous verrons si la prédiction n’est pas trop audacieuse… » Sourire plein de douceur qu’il lui offre, et les genoux retrouvent le sol, les doigts le guzheng, se préparant à l’apothéose.
Elle vient le rejoindre, il pousse son petit fessier sur la droite pour lui laisser une place confortable. L’heure est venue de discuter avant de jouer, faire connaissance, et voilà une personne tout à fait intéressante. Imoogi baisse légèrement la tête. Ce point de vue adopté il y a des années, il n’y prêtait plus vraiment attention. Mais il l’aime, le chérit et caresse les cordes. « Il est vrai qu’il n’est pas sans signification. Je pourrais jouer debout, il est vrai, mais outre le confort – quoique mes pouvoirs psychiques me le permettent sans aucun souci – c’est dans une position d’offrande que je me présente aux gens. Je leur donne quelque chose en échange de leur attention, et, l’on ne va pas se mentir, de leur argent. C’est ainsi que je me vois, mais peut-être suis-je dans l’erreur » Offrir. Imoogi offrait beaucoup de choses dans son existence éphémère, et pourtant, il ne se considérait pas comme une âme généreuse. Au contraire, il se trouvait, sans honte aucune, plutôt égoïste. Le sourire n’avait point quitté ses lèvres. Une première note résonne dans le presque silence de la rue. Les regards se tournent vers eux, l’un ou l’autre approche. Ils veulent écouter cet étonnant duo, et le triton prépare ses plus belles mélodies, cette improvisation qui fera le succès de son expérience pleine de surprises.
Elle vient le rejoindre, il pousse son petit fessier sur la droite pour lui laisser une place confortable. L’heure est venue de discuter avant de jouer, faire connaissance, et voilà une personne tout à fait intéressante. Imoogi baisse légèrement la tête. Ce point de vue adopté il y a des années, il n’y prêtait plus vraiment attention. Mais il l’aime, le chérit et caresse les cordes. « Il est vrai qu’il n’est pas sans signification. Je pourrais jouer debout, il est vrai, mais outre le confort – quoique mes pouvoirs psychiques me le permettent sans aucun souci – c’est dans une position d’offrande que je me présente aux gens. Je leur donne quelque chose en échange de leur attention, et, l’on ne va pas se mentir, de leur argent. C’est ainsi que je me vois, mais peut-être suis-je dans l’erreur » Offrir. Imoogi offrait beaucoup de choses dans son existence éphémère, et pourtant, il ne se considérait pas comme une âme généreuse. Au contraire, il se trouvait, sans honte aucune, plutôt égoïste. Le sourire n’avait point quitté ses lèvres. Une première note résonne dans le presque silence de la rue. Les regards se tournent vers eux, l’un ou l’autre approche. Ils veulent écouter cet étonnant duo, et le triton prépare ses plus belles mélodies, cette improvisation qui fera le succès de son expérience pleine de surprises.
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Ce point de vue était intéressant. Il offrait au monde. Il ne jouait pas pour son propre plaisir, mais pour celui de ceux qui l'écoutaient. Elle sourit à nouveau avec douceur.
- Voilà une vision louable. Personnellement, je préfère me faire plaisir, tout simplement. Si autrui apprécie ma musique, tant mieux. Dans le cas contraire, tant pis pour eux, je ne leur fais pas de mal, ils ne savent simplement pas ce qu'ils ratent.
Elle marqua une pause, puis, doucement, vint déposer quelques pièces près de l'homme. Elle n'avait pas de questions à se poser au sujet de l'argent, mais elle savait que ce n'était pas le cas de tout le monde. Et au cas où elle pourrait l'oublier, son amie Azura se ferait un plaisir de le lui rappeler, elle en était certaine.
- Laissez-moi donc également vous offrir ces pièces qui vous seront plus utiles qu'à moi. Ne pensez même pas à refuser, cela me fait plaisir de partager. En parlant de cela...
Elle se leva, et, après avoir décidé ensemble du signal de départ d'un regard, elle se lança, fermant les yeux, comme à chaque fois qu'elle jouait. Ainsi, elle laissait son violon s'exprimer, elle devenait plus réceptive que jamais à sa voix, et pouvait le servir bien plus efficacement. Aujourd'hui, les envolées lyriques souhaitaient se moduler différemment, tenter un nouveau style, peut-être un peu plus agressif,ou peut-être simplement plus intense qu'à son habitude. Soit. Je vais essayer.
Elle fit de son mieux pour adapter son état d'esprit à la mélodie, afin de la rendre plus efficacement. Lorsqu'elle entendit le deuxième instrument se joindre à elle, elle s'en imprégna également. Voilà la vraie saveur de l'improvisation. Elle ne savait jamais ce que donnerait le résultat. Seule l'expérience comptait pour elle. Mais l'avantage était que, contrairement aux instrumentistes qui se centraient sur la technique, Maria vivait ses mélodies. Elles n'étaient peut-être pas aussi justes que celles d'un élève parfait, elle était peut-être incapable de respecter une partition à la lettre du début à la fin, mais elle vivait ses mélodies. Si la technique pouvait être améliorée, les émotions, elles, étaient bien présentes. À tel point que sa musique ne laissait personne indifférent. Qu'on l'aime ou pas, peu importait. Ce qui comptait, c'était que le public ne reste pas stoïque. Et elle espérait bien que son collègue du jour partageait cette vision.
- Voilà une vision louable. Personnellement, je préfère me faire plaisir, tout simplement. Si autrui apprécie ma musique, tant mieux. Dans le cas contraire, tant pis pour eux, je ne leur fais pas de mal, ils ne savent simplement pas ce qu'ils ratent.
Elle marqua une pause, puis, doucement, vint déposer quelques pièces près de l'homme. Elle n'avait pas de questions à se poser au sujet de l'argent, mais elle savait que ce n'était pas le cas de tout le monde. Et au cas où elle pourrait l'oublier, son amie Azura se ferait un plaisir de le lui rappeler, elle en était certaine.
- Laissez-moi donc également vous offrir ces pièces qui vous seront plus utiles qu'à moi. Ne pensez même pas à refuser, cela me fait plaisir de partager. En parlant de cela...
Elle se leva, et, après avoir décidé ensemble du signal de départ d'un regard, elle se lança, fermant les yeux, comme à chaque fois qu'elle jouait. Ainsi, elle laissait son violon s'exprimer, elle devenait plus réceptive que jamais à sa voix, et pouvait le servir bien plus efficacement. Aujourd'hui, les envolées lyriques souhaitaient se moduler différemment, tenter un nouveau style, peut-être un peu plus agressif,ou peut-être simplement plus intense qu'à son habitude. Soit. Je vais essayer.
Elle fit de son mieux pour adapter son état d'esprit à la mélodie, afin de la rendre plus efficacement. Lorsqu'elle entendit le deuxième instrument se joindre à elle, elle s'en imprégna également. Voilà la vraie saveur de l'improvisation. Elle ne savait jamais ce que donnerait le résultat. Seule l'expérience comptait pour elle. Mais l'avantage était que, contrairement aux instrumentistes qui se centraient sur la technique, Maria vivait ses mélodies. Elles n'étaient peut-être pas aussi justes que celles d'un élève parfait, elle était peut-être incapable de respecter une partition à la lettre du début à la fin, mais elle vivait ses mélodies. Si la technique pouvait être améliorée, les émotions, elles, étaient bien présentes. À tel point que sa musique ne laissait personne indifférent. Qu'on l'aime ou pas, peu importait. Ce qui comptait, c'était que le public ne reste pas stoïque. Et elle espérait bien que son collègue du jour partageait cette vision.
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Se faire plaisir ? La jeune femme lui offrait un point de vue intéressant, quoique différent du sien sans trop s’en éloigner, pourtant. Il prenait du plaisir, c’était indéniable. Il aimait ce qu’il faisait, il aimait offrir de son temps à ces personnes qui, tendrement, le regardaient jouer. Il aimait la sensation des doigts sur les cordes, les notes qui s’élevaient. Mais l’argent était nécessaire, il ne pouvait jouer pour lui, ce qu’il tenta d’expliquer à la jeune femme : « Ce serait mentir de vous dire que je ne prends pas plaisir à laisser mes doigts glisser sur l’instrument. J’aime cela, terriblement. Toutefois, je ne joue pas pour moi. Je n’ai rien à me prouver, mais tout à exprimer aux autres. Vous, tous les autres passants, peu importe. J’aime partager cette passion qui berce mon cœur depuis tant d’années, mais si je suis là ce soir et non dans une luxueuse habitation, à l’abri des regards, c’est pour l’argent. » Imoogi craint d’être grossier, brutal dans ses propos. Ce sol est inconfortable, et les passants ne lui donnent souvent pas l’attention qu’il réclame. Parfois, l’un d’eux s’arrête, comme cette jeune femme, mais cela est rare. Il sourit, légèrement, baisse la tête. Elle laisse quelques pièces glisser dans son récipient et il lui en est reconnaissant. « Je ne peux refuser votre généreuse donation. Elle est charmante et m’aide beaucoup. Un jour, je l’espère, je pourrais ouvrir mon propre restaurant… » Quelques mots glissés sur cette autre passion, la « principale » s’il peut l’exprimer ainsi, celle qui rapporte quelques sous de plus. Les sourires sur les visages, les mines réjouies.
Ils étaient là pour jouer, pour laisser les cordes s’exprimer. Imoogi attend le signal, mais il ne joue pas. Il observe, il écoute, tendrement. Les notes sont agréables, elles s’élèvent, tourbillonnent un instant pour s’évanouir à tout jamais. Lentement, la tête dodeline sur les épaules, le sourire ne le quitte plus. Religieusement, il autorise à son regard d’épouser les formes de son corps, l’instrument, détaille son visage concentré. Elle n’est pas laide, elle est plutôt jolie. Il se fait peu à peu à la musique qui lui est offerte, et c’est à son tour d’entrer en piste, alors qu’il voudrait danser. Il reste en retrait, quelques notes de temps à autre, il accompagne les mélodies, fredonne un air sans trop oser l’exprimer. C’est rare d’ainsi rencontrer une amie, mais c’est réconfortant. C’est agréable, c’est plaisant. Et son cœur ne cesse de battre plus fort dans sa poitrine. Ce soir, il n’est pas seul.
Ils étaient là pour jouer, pour laisser les cordes s’exprimer. Imoogi attend le signal, mais il ne joue pas. Il observe, il écoute, tendrement. Les notes sont agréables, elles s’élèvent, tourbillonnent un instant pour s’évanouir à tout jamais. Lentement, la tête dodeline sur les épaules, le sourire ne le quitte plus. Religieusement, il autorise à son regard d’épouser les formes de son corps, l’instrument, détaille son visage concentré. Elle n’est pas laide, elle est plutôt jolie. Il se fait peu à peu à la musique qui lui est offerte, et c’est à son tour d’entrer en piste, alors qu’il voudrait danser. Il reste en retrait, quelques notes de temps à autre, il accompagne les mélodies, fredonne un air sans trop oser l’exprimer. C’est rare d’ainsi rencontrer une amie, mais c’est réconfortant. C’est agréable, c’est plaisant. Et son cœur ne cesse de battre plus fort dans sa poitrine. Ce soir, il n’est pas seul.
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Lui aussi appréciait jouer. Elle hocha la tête, appréciative. Cela se voyait. De toutes façons, elle ne parviendrait pas à croire un instrumentiste qui lui dirait ne pas aimer ce qu'il faisait. a passion était nécessaire pour animer le produit de n'importe quel art.
- Il est en effet essentiel d'aimer créer si l'on veut insuffler des émotions chez notre public... Et je suis certaine que cela ne s'arrête pas qu'à la musique. Après tout, l'art, quel qu'il soit, ne serait rien sans les émotions de son public. Ce sont elles qui lui donnent sa véritable saveur. L'art est constitué d'émotions. Celles de son créateur, qui, associées à celles du public, lui permettent d'avoir un sens différent pour chacun. Et là est toute sa beauté.
Elle se perdait peut-être dans des considérations trop profondes... Mais peu importait. Ou plutôt, elle se trouvait face à un autre musicien, autrement dit, quelqu'un qui saurait très probablement la comprendre. Et elle en profitait.
En parlant de considérations... Celle qui suivit la fit réfléchir. Il cherchait à s'abriter, certainement ? Alors, après une hésitation, elle finit par doucement proposer :
- Et si... L'accepteriez-vous si je vous proposais de vous héberger pour ce soir ?
Luka se moquerait certainement d'elle. Après tout, il pourrait sembler qu'elle soit en bonne voie pour offrir un abri le temps d'une soirée à toutes les personnes qu'elle croisait... Mais son frère connaissait également le bon coeur de l'elfe. Elle était incapable de passer devant quelqu'un qu'elle pouvait aider sans lui offrir cette aide. Et puis, la dernière fois, la jeune femme n'avait pas dormi sur place, elle lui semblait de toutes façons bien trop sauvage pour l'accepter. Elles avaien simplement passé quelques heures à s'entraîner sur leurs instruments respectifs, sans plus. Cette fois, elle l'hébergerait, oui... Joueraient-ils encore ? Elle n'en savait rien. Et puis, évidemment, tout cela était soumis à l'acceptation de cet homme. S'il refusait... Eh bien, elle aurait fait des projets pour rien. Elle ne le forcerait que s'il lui semblait être devant une situation de vie ou de mort. Ce qui ne semblait pas être le cas actuellement. Elle lui offrait simplement la possibilité de profiter d'un peu plus de confort, pour une soirée. Pour le reste... Il serait toujours temps d'en parler plus tard.
Puis il exprima le désir d'ouvrir son propre restaurant... Hum... Cela n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Elle connaissait des gens... Et pourrait même lui servir de mécène si nécessaire. Cependant, accepterait-il tant d'aide ? Après tout, certaines personnes pouvaient préférer tout construire elles-mêmes... Néanmoins, elle ne le saurait jamais si elle ne proposait pas.
- Les finances sont-elles la seule chose qui vous empêche d'ouvrir ce restaurant ? Voyez-vous, ce n'est pas vraiment un problème pour moi... Je pourrais vous aider sur cet aspect, si vous l'acceptez.
Voilà, c'était dit. À présent, tout était entre ses mains à lui.
- Il est en effet essentiel d'aimer créer si l'on veut insuffler des émotions chez notre public... Et je suis certaine que cela ne s'arrête pas qu'à la musique. Après tout, l'art, quel qu'il soit, ne serait rien sans les émotions de son public. Ce sont elles qui lui donnent sa véritable saveur. L'art est constitué d'émotions. Celles de son créateur, qui, associées à celles du public, lui permettent d'avoir un sens différent pour chacun. Et là est toute sa beauté.
Elle se perdait peut-être dans des considérations trop profondes... Mais peu importait. Ou plutôt, elle se trouvait face à un autre musicien, autrement dit, quelqu'un qui saurait très probablement la comprendre. Et elle en profitait.
En parlant de considérations... Celle qui suivit la fit réfléchir. Il cherchait à s'abriter, certainement ? Alors, après une hésitation, elle finit par doucement proposer :
- Et si... L'accepteriez-vous si je vous proposais de vous héberger pour ce soir ?
Luka se moquerait certainement d'elle. Après tout, il pourrait sembler qu'elle soit en bonne voie pour offrir un abri le temps d'une soirée à toutes les personnes qu'elle croisait... Mais son frère connaissait également le bon coeur de l'elfe. Elle était incapable de passer devant quelqu'un qu'elle pouvait aider sans lui offrir cette aide. Et puis, la dernière fois, la jeune femme n'avait pas dormi sur place, elle lui semblait de toutes façons bien trop sauvage pour l'accepter. Elles avaien simplement passé quelques heures à s'entraîner sur leurs instruments respectifs, sans plus. Cette fois, elle l'hébergerait, oui... Joueraient-ils encore ? Elle n'en savait rien. Et puis, évidemment, tout cela était soumis à l'acceptation de cet homme. S'il refusait... Eh bien, elle aurait fait des projets pour rien. Elle ne le forcerait que s'il lui semblait être devant une situation de vie ou de mort. Ce qui ne semblait pas être le cas actuellement. Elle lui offrait simplement la possibilité de profiter d'un peu plus de confort, pour une soirée. Pour le reste... Il serait toujours temps d'en parler plus tard.
Puis il exprima le désir d'ouvrir son propre restaurant... Hum... Cela n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Elle connaissait des gens... Et pourrait même lui servir de mécène si nécessaire. Cependant, accepterait-il tant d'aide ? Après tout, certaines personnes pouvaient préférer tout construire elles-mêmes... Néanmoins, elle ne le saurait jamais si elle ne proposait pas.
- Les finances sont-elles la seule chose qui vous empêche d'ouvrir ce restaurant ? Voyez-vous, ce n'est pas vraiment un problème pour moi... Je pourrais vous aider sur cet aspect, si vous l'acceptez.
Voilà, c'était dit. À présent, tout était entre ses mains à lui.
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