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Les raviolis partent comme des petits pains. Formes variées, goûts étonnants, jus qui coule sur le menton et salit les vêtements, l’on n’en tient pas rigueur à l’aimable vendeur, un être sous-marin surnommé Imoogi puisque nul ne connaît sa véritable identité. L’homme est apparu un beau jour, l’air égaré, les pieds nus qui le menaient là où l’on voudrait de lui, les mains masquées par les longues manches, recroquevillées sur elles-mêmes, se triturant, se torturant. Malgré sa taille qui n’impressionnait pas, le garçon dégageait quelque chose, une noblesse lui qui n’était rien. Ses longs cheveux, le regard vif quoique timide lors de ses premiers jours en République. Il était pauvrement vêtu, et il a donné toutes ses économies à un marchant du coin pour lui acheter l’échoppe roulante qui ferait désormais sa fierté et sa richesse misérable.
Les affaires reprennent. Imoogi, l’on ne sait où, a appris des techniques culinaires d’une grande perfection. Il a inventé, et il le clame tout haut, cette forme unique de raviolis, a associé les saveurs, magicien en devenir. Les beautés gustatives volant d’une main à l’autre, flottant dans les cieux avant de retrouver le ravier de bambou tendu rapidement au client en échange de quelques pièces, prix qui avait tendance à varier si l’homme s’installait ailleurs dans la ville – ou plus loin, beaucoup plus loin, mais pas trop quand même car l’échoppe était bien trop lourde pour être soulevée, trop brinquebalante pour être poussée sur de longs kilomètres, trop complexe à mentalement déplacer. Aujourd’hui, l’homme s’est contenté d’un quartier pauvre, proche de son logement, si petit et miteux qu’il peine à y retourner une fois la nuit bien avancée.
Les derniers raviolis ont fini dans son gosier. Imoogi parfois s’offre le luxe d’un restaurant, parfois il court dans les eaux chasser un poisson qu’il fait ensuite griller pour son petit plaisir – et gare à celui qui voudrait le lui chiper. Parfois, il grille quelques-uns de ses mets salés, y plonge les crocs, mais cela lasse, car les mois défilent et il ne se renouvelle que peu. Parfois, il trouve un nouveau légume à ajouter à ses compositions. Il a de l’idée, mais peine à réaliser ses désirs. Des fruits dans un ravioli, pourquoi pas ? Au sein du foyer, il tentera cette recette saugrenue. Mais aujourd’hui, il n’a pas faim. Il n'a pas envie de se presser auprès de la population, n’a pas envie de leur montrer ses autres talents – parce que Imoogi sait danser, sait chanter, et son guzheng l’attend au pied de son lit, recouvert par un drap pour éviter les poussières qui colonisent l’appartement. Alors ses pieds le mènent près de l’eau, valeur sûre dont il ne se sépare jamais vraiment. Elle est calme ce soir. Le frétillement des poissons attire son attention, mais le silence ne quitte pas sa gorge. Imoogi quitte ses vêtements courts salis par la graisse. Ils reposent sur l’herbe, abandonnés à leur sort. L’homme rejoint les flots, les jambes deviennent queue, éclaboussures dorées, quelques gouttes tachent la tunique. Il a disparu. Imoogi n’est plus, comme enlevé par une entité démoniaque, un poulpe géant qui vivrait au fond des eaux sombres.
Mais le garçon est bien vivant, nul ne l’a enlevé à cette vie qui se répète tout en étant unique. Comme il faisait lorsqu’il n’était qu’un gamin, il course les poissons, gagnant contre un adversaire invisible. En ce lieu, pas de sirènes pour lui tenir compagnie. Il est seul, mais heureux. Et les minutes s’égrènent, et l’épuisement le guette. Ultime effort, il se jette hors de l’eau, flotte un instant dans les rayons de lune, disparaît encore sous les imperceptibles vaguelettes. Imoogi a fini son ballet nocturne, il rejoint la terre ferme, mais pas tout à fait. La queue de poisson traîne encore dans l’eau à laquelle elle refuse d’être arrachée.
Les affaires reprennent. Imoogi, l’on ne sait où, a appris des techniques culinaires d’une grande perfection. Il a inventé, et il le clame tout haut, cette forme unique de raviolis, a associé les saveurs, magicien en devenir. Les beautés gustatives volant d’une main à l’autre, flottant dans les cieux avant de retrouver le ravier de bambou tendu rapidement au client en échange de quelques pièces, prix qui avait tendance à varier si l’homme s’installait ailleurs dans la ville – ou plus loin, beaucoup plus loin, mais pas trop quand même car l’échoppe était bien trop lourde pour être soulevée, trop brinquebalante pour être poussée sur de longs kilomètres, trop complexe à mentalement déplacer. Aujourd’hui, l’homme s’est contenté d’un quartier pauvre, proche de son logement, si petit et miteux qu’il peine à y retourner une fois la nuit bien avancée.
Les derniers raviolis ont fini dans son gosier. Imoogi parfois s’offre le luxe d’un restaurant, parfois il court dans les eaux chasser un poisson qu’il fait ensuite griller pour son petit plaisir – et gare à celui qui voudrait le lui chiper. Parfois, il grille quelques-uns de ses mets salés, y plonge les crocs, mais cela lasse, car les mois défilent et il ne se renouvelle que peu. Parfois, il trouve un nouveau légume à ajouter à ses compositions. Il a de l’idée, mais peine à réaliser ses désirs. Des fruits dans un ravioli, pourquoi pas ? Au sein du foyer, il tentera cette recette saugrenue. Mais aujourd’hui, il n’a pas faim. Il n'a pas envie de se presser auprès de la population, n’a pas envie de leur montrer ses autres talents – parce que Imoogi sait danser, sait chanter, et son guzheng l’attend au pied de son lit, recouvert par un drap pour éviter les poussières qui colonisent l’appartement. Alors ses pieds le mènent près de l’eau, valeur sûre dont il ne se sépare jamais vraiment. Elle est calme ce soir. Le frétillement des poissons attire son attention, mais le silence ne quitte pas sa gorge. Imoogi quitte ses vêtements courts salis par la graisse. Ils reposent sur l’herbe, abandonnés à leur sort. L’homme rejoint les flots, les jambes deviennent queue, éclaboussures dorées, quelques gouttes tachent la tunique. Il a disparu. Imoogi n’est plus, comme enlevé par une entité démoniaque, un poulpe géant qui vivrait au fond des eaux sombres.
Mais le garçon est bien vivant, nul ne l’a enlevé à cette vie qui se répète tout en étant unique. Comme il faisait lorsqu’il n’était qu’un gamin, il course les poissons, gagnant contre un adversaire invisible. En ce lieu, pas de sirènes pour lui tenir compagnie. Il est seul, mais heureux. Et les minutes s’égrènent, et l’épuisement le guette. Ultime effort, il se jette hors de l’eau, flotte un instant dans les rayons de lune, disparaît encore sous les imperceptibles vaguelettes. Imoogi a fini son ballet nocturne, il rejoint la terre ferme, mais pas tout à fait. La queue de poisson traîne encore dans l’eau à laquelle elle refuse d’être arrachée.
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Petit à petit, les yeux de la belle princesse de la nature s'ouvrirent sur un tout nouveau monde. Il était si différent, si particulier du sien, celui autrefois si habitué de ses yeux verts. A présent rouges comme le sang, brillants dans la nuit, Shallmar découvrit son nouvel univers. Il était très obscure, très sombre, enveloppé de ténèbres et pourtant elle parvint à y voir une grande beauté, à se charmé.
Pour la première fois de son existence de non vie, Elle prit le temps d’observer la beauté de la nuit, de s’observer elle même. Un vampire, une créature de la laisser
nuit, voila ce qu’elle était à présent. De la belle chasseuse, féline, elle était maintenant le monstre tant redouté à cause d’un connard. Un vampire l avait mordu, transformé un soir, dans un bar contre sa volonté, son consentement. Le pire avait été la mort immédiate de son maitre le soir même, ce dernier l’avait laissé à son triste sort. Une semaine d’enfer de passé à s’adapter, à tenter de lutter contre ses nouvelles pulsions vampiriques, à cette soif monstrueuse de sang, de chair. Shalimar était à deux doigts de perdre la tête, de sombrer dans une folie destructrice. Presque , elle se retrouvait la gueule en sang, les mains en sang devant un cadavre, un humain innocent dans l’ombre d’une ruelle. Une image, une scène choquante, marquante pour une personne comme elle dont le métier était de soigner voir sauver les gens. Une contradiction, une opposition, elle ne pouvait le supporter plus longtemps, c’était impossible. Elle se voyait comme un monstre;, un démon, se détestait pour ces crimes. Elle pleurait, hurlait et avait finit par aller se réfugier dans un coin de la ville beaucoup plus calme en fin de soirée. A la fin d’un sinistre repas, elle s’était perchée sur un toit d’un immeuble loin du monde, des regards indiscret, dans l’ombre. Elle se plongea dans une longue reflexion, essaya de répondre a ses veines questions. Vampire, elle cherchait une nouvelle raison de vivre, de nouveaux objetifs sans oublier qui elle était vraiment au fond d’elle; une enfant sauvage, de la forêt. Shalimar, contre son gré, était bel et bien confronté à trois mondes différents.
“ hm.. que ”
Une drôle de scène, quelque peu flippante, se passa sous ses yeux, la fit réagit au quart de tour: Un jeune homme était dans l’eau mais donna ensuite l’impression d avoir été enlevé, aspiré par une créature marine. Shalimar s’était rué vers lui, enfin à l’endroit précis ou il avait quitté la terre ferme.
“ Que..”
Les yeux ronds comme des billes de chats, la bouche à moitié ouverte, le corps immobile, elle exprimait toute sa stupéfaction face à cet homme poisson. Il était revenu à la surface mais il y avait bien quelque chose en lui de différent: Il avait vraiment une queue de poisson dans l’eau, un fait choquant pour la jeune vampire. Elle ne pouvait cependant pas le juger, elle n’en avait pas le droit en prenant en compte non seulement sa nouvelle nature mais aussi son passé atypique. La jeune immortelle reprit une meilleure position, plus sérieuse et expliqua d’un ton neutre la raison de sa présence.
“ pardon, je suis .. assuré que tu vas bien.”
Sa condition de vampire avait de bon coté surtout celui de ne plus exposer ses émotions au grand jour comme avant ou son visage aurait de suite viré au rouge. Ses yeux se rivèrent sur sa queue de poisson.
“ de la magie ?”
Pour la première fois de son existence de non vie, Elle prit le temps d’observer la beauté de la nuit, de s’observer elle même. Un vampire, une créature de la laisser
nuit, voila ce qu’elle était à présent. De la belle chasseuse, féline, elle était maintenant le monstre tant redouté à cause d’un connard. Un vampire l avait mordu, transformé un soir, dans un bar contre sa volonté, son consentement. Le pire avait été la mort immédiate de son maitre le soir même, ce dernier l’avait laissé à son triste sort. Une semaine d’enfer de passé à s’adapter, à tenter de lutter contre ses nouvelles pulsions vampiriques, à cette soif monstrueuse de sang, de chair. Shalimar était à deux doigts de perdre la tête, de sombrer dans une folie destructrice. Presque , elle se retrouvait la gueule en sang, les mains en sang devant un cadavre, un humain innocent dans l’ombre d’une ruelle. Une image, une scène choquante, marquante pour une personne comme elle dont le métier était de soigner voir sauver les gens. Une contradiction, une opposition, elle ne pouvait le supporter plus longtemps, c’était impossible. Elle se voyait comme un monstre;, un démon, se détestait pour ces crimes. Elle pleurait, hurlait et avait finit par aller se réfugier dans un coin de la ville beaucoup plus calme en fin de soirée. A la fin d’un sinistre repas, elle s’était perchée sur un toit d’un immeuble loin du monde, des regards indiscret, dans l’ombre. Elle se plongea dans une longue reflexion, essaya de répondre a ses veines questions. Vampire, elle cherchait une nouvelle raison de vivre, de nouveaux objetifs sans oublier qui elle était vraiment au fond d’elle; une enfant sauvage, de la forêt. Shalimar, contre son gré, était bel et bien confronté à trois mondes différents.
“ hm.. que ”
Une drôle de scène, quelque peu flippante, se passa sous ses yeux, la fit réagit au quart de tour: Un jeune homme était dans l’eau mais donna ensuite l’impression d avoir été enlevé, aspiré par une créature marine. Shalimar s’était rué vers lui, enfin à l’endroit précis ou il avait quitté la terre ferme.
“ Que..”
Les yeux ronds comme des billes de chats, la bouche à moitié ouverte, le corps immobile, elle exprimait toute sa stupéfaction face à cet homme poisson. Il était revenu à la surface mais il y avait bien quelque chose en lui de différent: Il avait vraiment une queue de poisson dans l’eau, un fait choquant pour la jeune vampire. Elle ne pouvait cependant pas le juger, elle n’en avait pas le droit en prenant en compte non seulement sa nouvelle nature mais aussi son passé atypique. La jeune immortelle reprit une meilleure position, plus sérieuse et expliqua d’un ton neutre la raison de sa présence.
“ pardon, je suis .. assuré que tu vas bien.”
Sa condition de vampire avait de bon coté surtout celui de ne plus exposer ses émotions au grand jour comme avant ou son visage aurait de suite viré au rouge. Ses yeux se rivèrent sur sa queue de poisson.
“ de la magie ?”
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La fatigue pourrait l’atteindre en plein cœur, le faucher et le faire disparaître de nouveau sous les flots. Il pourrait se laisser aspirer par cette eau noire, toucher le fond et s’y rouler en boule pour dormir quelques heures à l’abri des regards mortels. Ce serait si aisé, si facile, si confortable. Mais Imoogi aspire à une autre existence plus dure, fatale. Il connaît les douleurs liées à la transformation de triton à humain. Elles reviendront bientôt le titiller, de sa propre volonté. Il ne passera pas la nuit au milieu des mains fripées et des corps qui changent. Il ne laissera aucune bouche de poisson suçoter un grain de peau. Pourtant, Imoogi, il aime ce liquide suave glisser le long de son corps. Il aime la sensation de la respiration. Il aime battre de la queue toujours plus rapidement pour courser les autres créatures marines. Mais ce soir n’est qu’une prompte pause relaxante, il n’en verra pas la suite. Désormais, il a pris la décision de vivre sur la surface, au milieu des humains et de ceux qui nagent fort mal. Les non-tritons et sirènes. Ces derniers et dernières, il les évite presque. Les souvenirs de sa vie dans le monde d’en bas ne sont pas heureux. Il craint ceux qu’il a rencontrés et qui ont fait de sa vie un délicieux enfer. Imoogi voudrait être plus tolérant, mais la peur le guette. Il fronce les sourcils, change de rue lorsque les sujets houleux sont abordés. Pourtant, il s’en rapproche. Il essaie. Il met de côté ses a priori, fait un pas dans la direction de l’amour de son prochain. Puis recule de deux. Ce n’est pas facile de se plonger dans les abysses d’une existence qu’il exècre mais que ce soir encore, il rejoint.
Le corps est lancé sur la terre ferme. Le torse nu touche l’herbe avec volupté. La queue de poisson demeure dans l’eau, elle bat doucement au rythme des vaguelettes. Pas un bruit. Des insectes, plus loin. L’impression d’être seul, puis le sentiment d’une présence, toujours plus proche, toujours plus nocive. Il hésite à retourner sous la surface. Il n’y parvient pas. Les plantes s’agitent autour de lui. Il fronce les sourcils. Une dame montre le bout de son joli nez. Il recule de quelques centimètres. Un instant, la crainte, puis la confiance revient, il bouge. La queue quitte le liquide sacré sans totalement l’abandonner. Il s’installe plus confortablement, créature grossièrement échouée, presque ridicule. La prestance revient, elle flotte autour de son corps dénudé. Il attend des explications, secoue la tête lorsqu’elles parviennent à ses oreilles. Voyons, voyons. Nul besoin de s’inquiéter pour son âme immergée. Il force son visage à dessiner un sourire. Ce n’est point aisé. Pourtant, il veut paraître sympathique, les intentions n’étaient pas mauvaises. « Votre bienveillance est charmante, jeune femme, mais je vous rassure, je n’ai été en aucun cas et à aucun moment en danger » Bien au contraire. Là, tout au fond, il se sentait bien, il se sentait lui-même. Foutue nature de poisson, elle refuse de l’abandonner pour de bon. En est-il satisfait ? Oh, il ne sait pas trop. Il a besoin de quelques mois supplémentaires pour réfléchir, pour faire le vide dans son esprit et trouver les réponses à ses interrogations. Mais Imoogi ne veut se montrer perdu face à ce monde dans lequel il n’a que trop évolué. Il reporte son attention sur la femme qui s’est inutilement fait du mouron pour sa personne. Elle ne comprend pas. Qui il est, ce qu’il fait là, et pourquoi diable a-t-il une maudite queue de poisson à la place des jambes. C’est pourtant presque évident. « N’avez-vous jamais entendu parler des sirènes et des tritons ? Voilà qui est bien malheureux. Je fais partie de cette race sous-marine. Je reste le plus souvent sur la terre ferme, bien caché parmi les humains, mais parfois, il est bon de retourner à ses origines… » Le voilà qui s’explique, sûrement un peu trop. Il est vrai qu’une fois planté fermement sur ses deux jambes, il paraît presque banal, à vendre de délicieux raviolis et à jouer du guzheng. Seules deux cornes légères sur son front témoignent de la vérité de sa nature. Imoogi est un être extraordinaire qui se détesterait presque.
Le corps est lancé sur la terre ferme. Le torse nu touche l’herbe avec volupté. La queue de poisson demeure dans l’eau, elle bat doucement au rythme des vaguelettes. Pas un bruit. Des insectes, plus loin. L’impression d’être seul, puis le sentiment d’une présence, toujours plus proche, toujours plus nocive. Il hésite à retourner sous la surface. Il n’y parvient pas. Les plantes s’agitent autour de lui. Il fronce les sourcils. Une dame montre le bout de son joli nez. Il recule de quelques centimètres. Un instant, la crainte, puis la confiance revient, il bouge. La queue quitte le liquide sacré sans totalement l’abandonner. Il s’installe plus confortablement, créature grossièrement échouée, presque ridicule. La prestance revient, elle flotte autour de son corps dénudé. Il attend des explications, secoue la tête lorsqu’elles parviennent à ses oreilles. Voyons, voyons. Nul besoin de s’inquiéter pour son âme immergée. Il force son visage à dessiner un sourire. Ce n’est point aisé. Pourtant, il veut paraître sympathique, les intentions n’étaient pas mauvaises. « Votre bienveillance est charmante, jeune femme, mais je vous rassure, je n’ai été en aucun cas et à aucun moment en danger » Bien au contraire. Là, tout au fond, il se sentait bien, il se sentait lui-même. Foutue nature de poisson, elle refuse de l’abandonner pour de bon. En est-il satisfait ? Oh, il ne sait pas trop. Il a besoin de quelques mois supplémentaires pour réfléchir, pour faire le vide dans son esprit et trouver les réponses à ses interrogations. Mais Imoogi ne veut se montrer perdu face à ce monde dans lequel il n’a que trop évolué. Il reporte son attention sur la femme qui s’est inutilement fait du mouron pour sa personne. Elle ne comprend pas. Qui il est, ce qu’il fait là, et pourquoi diable a-t-il une maudite queue de poisson à la place des jambes. C’est pourtant presque évident. « N’avez-vous jamais entendu parler des sirènes et des tritons ? Voilà qui est bien malheureux. Je fais partie de cette race sous-marine. Je reste le plus souvent sur la terre ferme, bien caché parmi les humains, mais parfois, il est bon de retourner à ses origines… » Le voilà qui s’explique, sûrement un peu trop. Il est vrai qu’une fois planté fermement sur ses deux jambes, il paraît presque banal, à vendre de délicieux raviolis et à jouer du guzheng. Seules deux cornes légères sur son front témoignent de la vérité de sa nature. Imoogi est un être extraordinaire qui se détesterait presque.
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En cet instant, la princesse de la nature comprit une chose, se fit une promesse intérieurement. Elle était devenue un vampire, un monstre mais il n'était question de renier sa vraie nature, ses valeurs profondes. Elle restait avant tout une sauvage et une personne dont le but était de soigner les gens, de les sauver d'un mal quelconque. C'était l'un de ses plus grands objectifs, rien ni personne ne pourrait changer ça. Sa vraie personnalité avait réussi à reprendre le contrôle de son esprit et de son corps, à vaincre le monstre assoiffé de sang. Une étrange scène s’était présenté à elle, qui s’était précipité vers cet inconnu. Elle le pensait en détresse, entrain de perdre pied dans les eaux profondes or il semblait aller bien. Il avait juste décidé de faire un petit plongeons, était remonté à la surface et était entrain de barboter au calme comme si de rien n’était.
L’enfant de la nature se serait détourné de lui, l’aurait laissé en plan s’il n’avait eut un petit détail assez perturbant à ses yeux : Ses deux jambes avaient disparu, avaient laissé place à une queue de poisson. Elle ne rêvait pas, ne devenait pas folle, il avait vraiment une queue de poisson. Cette vision avait provoqué deux sentiments contradictoire en elle ; l’amusement et la honte de réagir de la sorte. Ses yeux s’étaient rivés, collés dessus à l’instant où elle était arrivée à sa hauteur. Impossible de détourner son regard de la, elle semblait être bloqué par son esprit. Le pire fut sa bouche à moitié ouverte en forme de O. Ridicule; elle essaya de se reprendre en main, d’être plus sérieuse dans cette situation. Echec de quête ou presque, elle arriva juste à refermer sa bouche, ou son interlocuteur avait sans doute du voir ses crocs de vampire, à se redresser de toute sa taille. Ses yeux en revanche étaient encore fixés sur sa queue de poisson.
“ Oui, je.. Euh…”
Un drôle de sentiment naquit en elle, lui provoqua ce blocage. Elle fut incapable de sortir sa phrase, d’aligner plus de trois mots. La honte, elle était embarrassée, elle aurait rougit de tout son visage si elle le pouvait.Elle n’avait osé lui avouer sa panique vis à vis de lui, son coté protecteur. Une raison inconnue l’avait empêché, quelque chose en elle la cloua sur place. Ce blocage eut du bon, lui permit enfin de retirer son regard de l’objet de sa curiosité, il était maintenant entrain de se perdre dans cette étendu d’eau.
“ Non, je ne suis la que depuis peu.. hé ! Je peux pas tout connaitre !”
Shalimar se sentit touchée dans son égo mal placé, s’était mise un peu en colère et pour une bonne raison. Elle avait senti un reproche, une sorte de moquerie dans sa deuxième prise de parole et elle n’aimait guère de se faire traiter de la sorte. Dans le doute, elle aurait pu se tromper dans son interprétation; elle avait préféré de mettre les points sur les I. Le bruit de l’eau attira son intention, lui donna l’envie d’y plonger les pieds. Elle se posa alors à coté du jeune homme, posa son sac sur sa gauche et enfonça ses jambes dans l’eau.
“ Froide mais bon.. hihi.. si j’ai bien compris ta maison est en bas ?”
La princesse de la nature avait cédé à son envie enfantin de vouloir barboter dans l eau. Elle le pouvait facilement, elle n’avait jamais de chaussures et elle ne craignait plus le froid depuis sa transformation vampirique.
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Imoogi serein barbote dans l’eau comme il faisait enfant, à la différence qu’il n’y avait nulle partie de son corps alors émergée. Ce ne fut que tard que le poisson d’eau salée a découvert les joies de la surface, et a appris qu’il pouvait être un humain presque ordinaire. Il lui suffisait d’attendre une transformation longue et douloureuse qui le faisait presque hurler à gorge déployée ; du moins les premières fois. La souffrance, il a appris à la contenir, à la canaliser. Désormais, plus aucune marque d’effroi ne s’affiche sur les traits de son visage. Il serre les dents, imperceptiblement. L’œil frissonne un instant. Il tremble, mais nul ne peut le voir. La paupière est fermée. Elle redevient elle-même. Imoogi n’a plus mal. Il a été courageux, il est désormais un homme, plus un triton. Toutefois, pour l’heure, il reste la queue dans l’eau, la laissant tendrement battre les vaguelettes légères. L’heure de la transformation n’est pas encore arrivée. Il veut profiter quelques instants de plus, face à cette inconnue qui vraisemblablement ne lui veut pas de mal. Il l’observe, tranquille, prêt à fuir si un danger terrestre se faisait ressentir, il étire les muscles de sa nageoire, les gouttelettes volent autour de lui. Les cheveux sont encore trempés, il les attrape dans sa paume, les rabat dans son dos. Il n’a pas de quoi les attacher. Peu importe.
Réaction presque brutale de son vis-à-vis lorsque gentiment il se moque. Sont-ce seulement des moqueries sincères ? Imoogi ne sait pas lui-même. Il est le premier étonné que l’on ne connaisse pas la race des sirènes et des tritons, alors qu’il est lui-même arrivé sur terre il y a peu. De longues années cependant. Elles ne changent en rien la douceur de sa peau, de son regard. Il paraît encore jeune, mais il avance dans le temps. Il était ignorant lors de ses premiers mois à vivre comme un imparfait humain. Il ouvrait les yeux sur le monde, sur des nourritures différentes, des traditions suspectes, des personnes différentes de lui, de son peuple. Qui est cette jeune femme, par ailleurs ? Une simple humaine ? Il n’en sait rien, et la lune ne l’aide pas à analyser correctement la situation dans laquelle ils sont tous deux glissés. Il ne la recroisera sûrement jamais. Doucement, il secoue la tête : « Loin de moi l’idée de vous blesser ou vous froisser, charmante dame. J’ai certainement été maladroit dans mes propos… » Tentative de rattraper les événements qui ne tournent pas à son avantage. Imoogi dompte la langue avec maîtrise. Il est le magicien des mots, lui qui est bien incapable d’écrire son prénom si on venait à le lui demander. Peu importe. Changement de comportement, elle s’installe à ses côtés, les pieds dans l’eau. Voilà qui est agréable. Lentement, la tête est secouée et Imoogi remet les points sur les i. « Ma maison n’est pas en bas, non. Je n’ai jamais vécu ici. À cet endroit précis. Il y a fort longtemps, j’étais sous les mers. Où ? Nul ne le sait, et je l’ai oublié. Si je devais rentrer à la maison, je serais bien incapable de retrouver mon chemin entre les algues » et cela est vrai. Il est parti un jour sans se retourner pour une surface qui lui plaît et le rend presque heureux. Pas tout à fait, car plusieurs éléments sont à décrier dans son existence. Inutile de les expliciter ici. Imoogi profite de l’eau claire sur sa peau, sur ses écailles, qui glisse et qui s’entremêle avec les mèches bleutées qui tombent encore dans les flots. Allons bon, jamais cette chevelure ne sera sèche.
Réaction presque brutale de son vis-à-vis lorsque gentiment il se moque. Sont-ce seulement des moqueries sincères ? Imoogi ne sait pas lui-même. Il est le premier étonné que l’on ne connaisse pas la race des sirènes et des tritons, alors qu’il est lui-même arrivé sur terre il y a peu. De longues années cependant. Elles ne changent en rien la douceur de sa peau, de son regard. Il paraît encore jeune, mais il avance dans le temps. Il était ignorant lors de ses premiers mois à vivre comme un imparfait humain. Il ouvrait les yeux sur le monde, sur des nourritures différentes, des traditions suspectes, des personnes différentes de lui, de son peuple. Qui est cette jeune femme, par ailleurs ? Une simple humaine ? Il n’en sait rien, et la lune ne l’aide pas à analyser correctement la situation dans laquelle ils sont tous deux glissés. Il ne la recroisera sûrement jamais. Doucement, il secoue la tête : « Loin de moi l’idée de vous blesser ou vous froisser, charmante dame. J’ai certainement été maladroit dans mes propos… » Tentative de rattraper les événements qui ne tournent pas à son avantage. Imoogi dompte la langue avec maîtrise. Il est le magicien des mots, lui qui est bien incapable d’écrire son prénom si on venait à le lui demander. Peu importe. Changement de comportement, elle s’installe à ses côtés, les pieds dans l’eau. Voilà qui est agréable. Lentement, la tête est secouée et Imoogi remet les points sur les i. « Ma maison n’est pas en bas, non. Je n’ai jamais vécu ici. À cet endroit précis. Il y a fort longtemps, j’étais sous les mers. Où ? Nul ne le sait, et je l’ai oublié. Si je devais rentrer à la maison, je serais bien incapable de retrouver mon chemin entre les algues » et cela est vrai. Il est parti un jour sans se retourner pour une surface qui lui plaît et le rend presque heureux. Pas tout à fait, car plusieurs éléments sont à décrier dans son existence. Inutile de les expliciter ici. Imoogi profite de l’eau claire sur sa peau, sur ses écailles, qui glisse et qui s’entremêle avec les mèches bleutées qui tombent encore dans les flots. Allons bon, jamais cette chevelure ne sera sèche.
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Shalimar était vampire depuis peu, elle avait subit quelques changements importants. D'un point de vu extérieur, elle avait la peau plus blanche, les yeux rouges sang, les canines plus longues et plus pointues sans oublier bien sur son nouveau régime alimentaire. Le mental, quant à lui, en avait aussi prit un petit coup. Elle semblait plus anxieuse, dans une petite remise en question de son identité mais surtout dans un dérèglement au niveau de ses émotions. Elle était plus à fleur de peau, tendue et sujet à l’énervement. La princesse de la nature l’avait remarqué à de nombreuses reprises, ce soir était une fois de plus à rajouter à sa liste. Elle avait mal pris sa petite moquerie, pourtant loin d’être méchante, commencé à démarrer au quart de tour. Elle s’était un peu enflammé, son esprit avait prit feu.
Le feu, cet élément si puissant, si destructeur, n'en demeurait pas moins invincible. Il pouvait être vaincu par par l’eau et ça tombait bien, la jeune vampire aux longs cheveux chatain en avait une grande quantité à sa disposition, devant elle et maintenant sous ses pieds. Elle était parvenue à apaiser son esprit, à retrouver son calme à l’aide de bonnes pensées; Des souvenirs de son ancienne vie dans la nature, son métier bien aimée et aussi grâce a son nouveau passe temps; elle avait décidé de le rejoindre au bord de l eau, de s’y tremper les pieds dont la fraicheur lui fit un bien fou. L’ambiance aussi joua un rôle important, il fallait bien le souligner.. Shalimar n’avait pas à se plaindre de ce cadre idyllique. La nuit, le beau ciel étoilé, la grande étendue d’eau, lui donnèrent un magnifique cadre.
“C’est rien.. Je suis .. Ahum..”
Une seconde d’hésitation, elle se ravisa au dernier moment au sujet de sa véritable nature. Ce n’était pas le bon moment, jugeait elle, elle voulait attendre encore un peu pour le lui dire. Une question de confiance, elle voulait en être sur même si elle avait la solution si jamais il tenterait de lui faire un mauvais coup dans le dos: L'entraîner dans un endroit sombre, le tuer, le vider de son sang et cacher son corps. Ni vu ni connu, cependant elle priait pour ne pas en arriver là. La princesse de la nature s’était promis de ne pas tuer sauf en extrême nécessité, elle ne voulait faire de sa condition vampirique un monstre.
L’homme de la mer reprit la parole, lui expliqua ou était son ancienne maison, enfin avait tenté. Shalimar eut du mal à comprendre, la chercha naïvement du regard. Ses yeux s’étaient baissés sur cette eau, essayèrent d’y voir quelques choses dans ces profondeurs abyssales. Peine perdue, c’était trop sombre pour elle, pouvoir vampirique ou non. Elle jeta vite l’éponge, abandonna cette idée absurde en relevant ses beaux yeux sur son interlocuteur. Elle resta un long moment à l’observer, à détailler son visage. Elle avait ordonné à ses yeux de suivre ses traits comme si elle cherchait quelques choses de précis. Cet homme, cette sirène était assez beau, elle ne pouvait le nier.
“ Désolé .. Je .. pensais à.. “
Très beau, elle ne pouvait le nier. En lui, il avait quelque chose de spéciale, d’attirant voir envoutant, la jeune vampire vint de se faire avoir comme un gros bleu . Elle s’était un peu laissé hypnotisé par son aura, sa façon d’être. Novice, elle aurait du s’en méfier, rester sur ses gardes. En effet et selon les légendes, les sirènes ( tritons ) charmaient les gens pour les attirer et les noyer au fond des mers..
“ tu viens nager ?”
La princesse de la nature s’était jeter dans l’eau, et s’était mis a nager autour de lui dans le but de se sortir de cet étrange état, de se changer les idées.
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