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  • Mer 3 Aoû - 17:36
    -  Oh alors ... si c'est le prince des mers qui régale. J'irais remercier Klegorh comme il se doit !

    Je m'amuse à piocher ... hmm ... un truc. Au pif dans un des plats. Et à le manger. C'est chaud, c'est épicé. C'est plutôt bon. Pour de la poiscaille.
    Manger avec les doigts ne me gêne pas. Même si je sais me conduire parmi la haute société je n'ai rien de précieux dans mon attitude. Je prend lorsqu'il me le désigne le fameux "poulpe frit" qui au delà de l'aspect croustillant et huileux de la panure est plutôt surprenant. C'est quoi cette texture ? On dirait de la semelle ! Ah oui je fais une drôle de tête en mordant dedans. Saan le remarque évidemment. J'ai un sourire poli, finis de mastiquer et d'avaler.

    - C'est .. surprenant ! Pas mauvais du tout. Juste que ... c'est plus ferme qu'on peut l'imaginer.

    Quand je mord dans beignet de pomme j'ai pas l'impression de croquer dans un lacet bouilli ! Cette première expérience ne m'empêche pas d'en reprendre un pour faire bonne mesure et montrer que je suis pas rancunière. Une amie à moi disait "quand on aime pas, suffit de se forcer un peu et ca finit par devenir agréable". Une grande leçon de vie qui permet de s'ouvrir aux nouveautés de la vie et d'en profiter.

    J'écoute la démonstration culinaire. Les noms de poissons sont marrants, même si je suis certaine que je n'en retiendrai pas la moitié. Ca me fascine de voir qu'il sait reconnaître un poisson à la couleur et à la texture de la chair une fois dans le plat. Parce que on va pas se mentir, pour moi, tous les machins dans les bols se ressemblent à la base. Seul varie la cuisson et la manière de le préparer. C'est peut être pour ca aussi que je suis une cuisinière épouvantable.

    J'écoute ensuite l'histoire tragique de son arrivée ici à Courage.

    - Une vie loin de ton foyer pour un bourre-pif mal placé ?

    Je grimace.

    - La vache ... ils déconnent pas. J'espère au moins que pour ce prix là tu lui as fait sauter une dent. Et t'as du coups un genre de ... heuh ... durée d'engagement volontaire à faire ? Ou t'as une somme précise à rembourser ?

    Si ce n'est que ça, l'argent ca se trouve ... ca se trouve même facilement. Je sais pas pourquoi tant de gens dans le monde en font un problème. Le temps est précieux et rare. La vie est précieuse et irremplaçable. Alors que l'argent, tout le monde en a. Il y'en a partout. C'est une des choses les moins rares de ce monde.

    - T'étais pêcheur alors. C'est marrant je te vois vachement mieux comme ça qu'avec une épée.

    L'histoire de Saan me laisse un goût doux-amer. Je suis finalement obligée de poser la question qui me brûle les lèvres.

    - C'est comme ça que t'as rencontré ta femme alors ... ?

    L'épineux sujet est abordé. Si il botte en touche je n'insisterai pas. Peut-être qu'il a besoin de vider un peu son sac, qui sait ? On poursuivra ce sujet autant qu'il le souhaitera ... et a côté de ça, il évoque Melorn. J'ai un sourire amusé.

    - Ah le joyau du Nord ! La perle des étendues glacées. C'est une ville perdue au delà des montagnes qui bordent le Nord du Reike. La capitale de l'ancien pays des elfes qui subsiste. La ville est enchantée, elle est luxuriante et vit un éternel printemps. Les érudits y gouvernent et l'argent n'existe pas. Les gens offrent en fonction de leurs capacités et prennent en fonction de leurs besoins.

    J'ai un sourire nostalgique en pensant à chez moi. C'est si loin d'ici.

    - Je suis un poisson rare là-bas tu sais. Très peu de non-elfes vivent là-bas et sont acceptés comme citoyens. Ceux qui pensent qu'elfes et nains sont incapables de coexister se fourrent le doigt dans l'oeil et ne connaissent clairement ni les elfes ni les nains.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 3 Aoû - 20:20
    C'est de l'Aleurolite ?

    Plage vierge de Courage, République
    Juin de l'An 3


    Prince des mers, c'était touchant pour désigner Klegorh. Sûr qu'ils se seraient connus à l'époque où Saan était encore pêcheur ils auraient partagé ensemble leurs coins préférés et auraient peut-être fini par travailler main dans la main. C'est un chouette petit vieux, toujours le cœur sur la main. Tout comme la patronne de cette taverne, même si elle n'hésite pas à te frapper si tu fais trop le malin, elle paie souvent une tournée générale aux derniers réveillés avant de fermer boutique. Parce que ça lui fait plaisir, et parce qu'elle est beaucoup trop arrachée pour réaliser. Mais elle le fait tous les soirs, sans exception.
    Gerda déguste et semble découvrir chaque nouveaux plats. Certains ont l'air meilleurs que d'autres au vu de sa tête. C'est pas bien grave si elle n'aime pas, c'est normal, et puis ça en fera plus pour lui ce qui l'arrange bien au final ce ventre sur patte. Tout en mangeant tranquillement, ils décidèrent d'un commun accord sans se concerter que c'était le moment idéal pour discuter et en apprendre plus sur l'autre. Saan aime beaucoup ces moments où il arrive à faire assez confiance en quelqu'un pour se dévoiler, et ça semble être le même avis pour la marchande qui ne s'arrête plus, oubliant presque de manger ce qui permet à Saan de discrètement prendre les derniers morceaux restants telle la rapace qu'il est.

    - Une vie loin de ton foyer pour un bourre-pif mal placé ?

    Hm, il avait peut-être oublié de préciser que derrière l'accueil de l'Ordre de Liberty avait été complètement saccagé par une bagarre générale qui avait fait plusieurs blessés et ... deux morts. Mais juré il n'y est absolument pour rien. Il avait juste frappé le nez de cet elfe pétant plus haut que son cul et c'était tout. C'est juste qu'avec les pirates ça dégénère sans arrêt. Mais, ouais, il en paie cher les frais aujourd'hui.

    - Arf, j'devais m'inscrire à la flotte marine, comme soldat. Mais ... J'ai raté l'exam' d'entrée. Il peut s'empêcher de pouffer de rire. D'coup j'leur dois ... Aujourd'hui : 80 pièces d'argent. Grosso merdo.

    Ce qui équivaut à payer son voyage pour venir à Courage, à payer le procès, les frais de dossiers, son avocat, les visites médicales de sa "victime", son entrée dans l'armée qui s'est conclu par un échec, ses repas, ses hébergements et peut-être quelques dépenses que ses supérieurs ne lui offrent pas. (irl : 1600, de rien). Saan est capable de gagner cette somme en quelques mois, mais il faut toujours qu'on lui trouve de quoi le faire rester. Et dormir, se laver et se nourrir ça coûte très cher ici. Il finit toujours par être en manque à la fin du mois, surtout qu'il économise à côté pour pouvoir un jour partir d'ici : République ce n'est pas un lieu bucolique où vivre. Mais pour aller où ? Rejoindre sa femme sous l'eau alors que c'est un humain ? Il comprendrait si elle préférait rester là-bas, avec le reste de son peuple.

    - T'étais pêcheur alors. C'est marrant je te vois vachement mieux comme ça qu'avec une épée.

    Saan aurait bien aimé prendre un coussin lui aussi et lui envoyer en plein figure mais ce pain avec cette sauce c'est un véritable délice, alors à la place il préfère lui répondre par une grimace, faisant mine qu'il n'avait pas vraiment entendu. Et puis d'un coup Gerda met l'histoire de sa femme sur le tapis. Le mercenaire avale difficilement sa bouchée, mais prend le temps de lui répondre.

    - O-Ouais ... Elle trainait près d'mon île, j'tais jeune. Elle s'est prise dans mon filet d'pêche. Cette situation était ridicule, en y repensant il ne pu s'empêcher de sourire comme un idiot. C'était long pour l'a dégager d'là mais après on a bien papauté, et puis v'là.

    C'était difficile de parler d'elle, à chaque fois. Peut-être pour cette raison que peu de gens savaient pour lui et Eoth. Parce que finalement cette histoire n'arrive jamais sur la table pour en être discuté, parce qu'ici il ne parle pas tant que ça et que Gerda est bien l'une des premières à lui poser ce genre de question depuis son départ de Kaizoku pour Courage. Et par chance elle dû comprendre que c'était difficile pour lui, et passa à autre chose. Melorn, le Joyau du Nord, drôle de nom. Une ville perdue dans la montagne, un endroit magnifique à l'entendre parler. Saan se mettait à imaginer une immense cité, avec une étrange magie flottant dans les airs, se mélangeant avec les bourgeois fleuris envolés par le vent. Un endroit où l'argent n'existe pas, qu'est-ce que ça doit être plaisant. Sur son île même si la ville était paisible, l'argent, les pierres et les trésors valent toujours plus que les êtres vivants et les services. Mais au moins on ne fait pas preuve de racisme et d'exclusion pour sa race. Contrairement à Melorn, on dirait. Gerda semble souffrir du fait de ne pas être totalement acceptée là-bas, parce que ce serait une non-elfe. C'est complètement stupide, tout le monde a eu dans sa famille une autre race que la sienne. Saan a sûrement du sang de nain quelque part, c'est certain. D'elfe aussi, peut-être de gobelin ? ... Bon il ressemble vraiment à un humain lambda, mais quand même. Sa femme est une sirène, et sa fille ... était une sirène aussi.

    - T'as d'la chance d'pouvoir voyager où tu veux, avec ton établi. D'voir du monde, tout plein d'gens différents. Tu t’ennuie jamais. Si un endroit t'plaît pas, bah p'grave tu t'barres et tu vas là où c'est mieux.

    Saan aimerait beaucoup faire pareil. Mais il a toujours été habitué à vivre à Daga, sur sa petite île, avec les mêmes têtes depuis tout petit. Ses seuls trajets étaient pour aller à Kaizoku, mais sinon il n'avait jamais une seule fois voyagé. Eoth lui racontait des fois ses voyages, ce qu'elle voyait en étant une sirène partant à l'aventure. Mais la République, ses océans, il a découvert ça par la forte du destin, sans en avoir décidé. C'est bien d'être une naine marchande qui voyage quand elle en a envie. Enfin en tout cas, c'est ce qu'il pense. Pour lui elle respire la liberté et l'indépendance.

    - T'aurais une anecdote ? Que'que chose qui t'a marqué pendant tes voyages ?


    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 3 Aoû - 22:26
    - 80 pièces. C'est une somme ouais. Pour un examen d'entrée raté ?

    Je suis dubitative. Je regarde un moment Saan et je me dis qu'il a l'air de quelqu'un qui se garde une large part de la vérité sous le coude.  Okay  je vois. Je lis un grand  "c'est plus compliqué que ça" écrit sur son visage.

    Que puis-je dire d'autre ? Mis à part prier pour qu'il finisse par réussir à les rassembler. Ce n'est pas le bout du monde, loin s'en faut. Il suffit que deux ou trois bonnes occasions se présentent. Un seul contrat de mercenariat juteux peut rapporter autant. Si on y survit.

    L'anecdote sur la rencontre avec sa femme ne fait pas long feu elle non plus. Même si la douceur de l'anecdote est plaisante à s'imaginer, il ne s'attarde pas dessus et ne semble pas particulièrement désireux de s'épancher davantage dessus. Très bien.

    Je lui parle donc de Melorn. Un sujet de conversation plus léger. Il a l'air de trouver ma vie chouette. Et je dois avouer que moi aussi.

    - Ouaip, j'vais certainement pas me plaindre.

    Je souris, m'accoude sur la table basse et pose le menton au creux de ma paume.

    - J'adore ma vie. J'adore me promener. Rencontrer des gens. Voir des nouveaux lieux. Bien sûr c'est pas l'confort le plus dingue mais ca m'va. J'ai quand même une douche avec ma roulotte !

    Une douche extérieure avec une cabine faite en toile de jute tendue entre des piquets. Mais l'eau est chauffée. C'est un luxe que tout le monde a pas.

    - J'ai que l'embarras de choisir ma destination et les gens avec qui j'ai envie de passer du temps. Ceux qui valent le coup.

    Je marque une seconde d'arrêt et accompagne le compliment discret d'un sourire. La question suivante me surprend un peu. C'est bien la première fois qu'on me la pose je crois, alors qu'elle est pourtant assez logique. J'ai beaucoup voyagé alors qu'est ce qui m'a le plus marqué ? Je suis obligée de réfléchir un moment, fronçant les sourcils et serrant cette fois les doigts autour de mon menton.

    - Voyons voir ... parmi les choses racontables ...

    Ah des anecdotes cocasses ou hors du commun il m'en vient beaucoup en tête ! Je dois faire le tri. Je dois déjà mettre de côté tout ce qui concerne ma vie étudiante à Melorn. C'est dommage. Parce que même si j'ai été trèèèèès studieuse et appliquée, j'ai quand même vécu deux trois petites choses assez cocasses qui pourraient donner lieu à des histoires drôles. Des moments où je me suis cachée dans des meubles bas pour échapper à des parents inquisiteurs. Des cours suivis avec une gueule de bois carabinée. Un pied cassé parce que j'ai confondu un sac en papier avec une enclume dans le noir ...

    Je dois me rappeler de mes souvenirs de route, plus récents.  Eux aussi m'ont permis d'assister à beaucoup de merveilles. Beaucoup d'images me reviennent en tête mais puisque je dois en choisir une, je raconte celle-ci.

    - Une fois, j'ai voyagé à travers le désert du Reike au milieu d'une caravane. Nous nous arrêtions chaque soir dans un endroit connu de nos guides, qu'il s'agisse d'un caravan sérail ou d'une espèce d'Oasis. Un soir que nous campions et contemplions le reflet des étoiles dans une des mare, des petits points lumineux se sont mis à briller et à voleter. J'ai d'abord cru à une manifestation magique mais il s'agissait d'un vol d'insectes.
    Des espèces de lucioles éphémères qui se sont mises à toutes sortir de leurs cocons et voler en même temps. Les caravaniers m'ont dit que ca annoncait une pluie pour la nuit, ce qui est un phénomène très rare.

    Ils nous ont donné les consignes pour monter les tentes ou sécuriser les chariots comme il fallait et ca n'a pas manqué. L'eau est tombée cette nuit là. Les gouttes tombées du ciel semblaient bues par le sol aride, comme quand on essaye de laisser tomber un filet d'eau sur une éponge.
    Pourtant, le lendemain au réveil, ce sont des milliers et des milliers de petites fleurs bleues qui sont sorties du sol, et autant d'insectes qui bourdonnaient autour. A perte de vue on ne pouvait voir que du bleu. Je n'ai jamais vu un lieu changer comme ca en si peu de temps.


    Je fais un geste de la main, rêveuse, un sourire aux lèvres avant de revenir vers Saan, une étincelle espiègle au fond du regard.

    - Pour d'autres anecdotes et d'autres histoires plus ou moins racontables ...

    Je m'essuie la main et la plonge dans une des escarcelles accrochées à ma ceinture. J'en sors trois petits dés et un sourire plein de malice nait sur mes lèvres.

    - Tentes ta chance aux dés. On joue pas d'argent à Melorn mais on adoooooore s'échanger des gages absurdes ou forcer quelqu'un à dire ses petites vérités gênantes.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 5 Aoû - 11:50
    C'est de l'Aleurolite ?

    Plage vierge de Courage, République
    Juin de l'An 3


    À la prononciation du mot "douche" Saan ne pu s'empêcher d'écarquiller les yeux de surprise. Une roulotte avec de quoi se laver, là, comme ça, à porté de main ? Pour le mercenaire c'était un vrai luxe, lui qui devait à chaque fois payer cher pour prendre un bain qui ne durait que quelques minutes. Des fois même il allait seulement enlever la crasse en se baignant dans l'océan, mais c'est tout. Il rêve d'un bon bain bien chaud, à rester des heures, avec du savon qui fait de la grosse mousse. Si il était plus proche de la marchande sûrement qu'il lui demanderait de temps en temps de lui emprunter sa douche. Pour l'heure ce n'est pas une urgence ultime, il ne sent pas encore le merlan fris ... Quoi que ?

    - J'ai que l'embarras de choisir ma destination et les gens avec qui j'ai envie de passer du temps. Ceux qui valent le coup.

    Est-ce que être assise avec lui à manger dans une taverne c'est considéré comme "du temps qui vaut le coup" ? En tout cas elle lui lança un petit sourire qui venait sûrement affirmer ce qu'il pensait. Ça lui allait droit au cœur. Saan a perdu de sa confiance en arrivant ici, se faisant insulter et traiter de moins que rien et d'idiot auprès de ceux ayant eu une meilleure éducation qu'un petit pêcheur du sud. Gerda, elle pourrait très bien décider de s'ennuyer avec lui, de le trouver pas très malin, avec son accent à couper au couteau. Qu'elle lui dise ça le reboostait. Et son histoire d'Oasis dans le Reike le fascinait. Il n'avait jamais mit les pieds là-bas, il n'arrivait pas à imaginer un monde où le sable est omniprésent mais l'eau très rare. Lui, vivre sans eau, sans océan ? Impossible. Cette histoire de lucioles qui annoncent la pluie et qui amène un champ immense de fleurs lui rappelait aussi ces légendes de marins qui disent que pêcher tel poisson rare est signe de bonne chance ou de fortune. La nature ne cesse de nous envoyer des signes annonciateurs. Tout en l'écoutant terminer de raconter son histoire, le mercenaire l'observa chercher quelque chose dans ses affaires et en sortir de là trois petits dés. Il savait très très bien de quoi elle voulait parler avant même qu'elle ouvre la bouche. Saan avait vraiment l'air bête à les fixer, bouche bée. Trois dés : deux de la même couleur et une autre différente. Ça ne pouvait qu'annoncer un petit "cul de chouette".

    - O-oh non ...

    L'humain plongea sa tête dans ses mains en rigolant. Qu'est-ce qu'il pouvait être mauvais à ce jeu. Le temps de comprendre le fonctionnement déjà fut long, fastidieux, et beaucoup perdirent leurs cheveux à se les arracher en essayant de lui expliquer cent fois les mêmes règles. Mais au fur et à mesure sa caboche avait fini par comprendre à peu près même si il faut souvent lui réexpliquer car il s'emmêle dans les chiffres. Saan peut être très malin et avoir une très bonne logique dans les choses, mais dès qu'il s'agit de mémoriser ou de compter, c'est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir.

    - Bon. J'suis prêt. Vas-y, t'commences.

    Au moins il le prenait à la rigolade, dépité, en sachant pertinemment qu'il allait perdre. Mais si ça faisait plaisir à Gerda c'était le principal. Saan aime beaucoup les jeux, les défis. Et ça permet de se remettre dans ce jeu un petit peu qu'il n'avait pas refait depuis un moment. Peut-être parce qu'il sait qu'il pourrait perdre beaucoup d'argent. Mais là c'est gratuit, le perdant ou la perdante doit juste perdre un peu de dignité en faisant un gage ou en exposant la sacro-sainte vérité. Ils lancent les dés, et sans grande surprise Saan ne sort que des mauvaises séries, n'arrivant presque pas à marquer de points et en perdant même en essayant de la jouer en mode "ça passe ou ça casse". Au moins il essaye.

    - T'as gagné ! Il lève le bras en l'air en signe de prosternation. J'suis pas doué, haha. - Bon, madame, qu'est c'que vous avez à m'proposer ?


    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 5 Aoû - 14:00
    Je m'exclame avec bonne humeur.

    - Oh siiii !

    Grand sourire plein d'innocence aux lèvres, je fait danser les trois dés dans le creux de ma paume. Je précise les règles avant de lancer, parce que je sais que chacun a ses petites variantes.

    - Cul de chouette ? Pas de grelotine ni de civet siroté. Ca marche ? Partie rapide en 100 points.

    Pourquoi pas de grelotine vous me demanderez ? Parce que c'est vachement compliqué et de mon point de vue ca déséquilibre le jeu. Même rengaine pour le civet siroté qui est quasiment la même chose. Je vois que mon interlocuteur comprend ce que je viens de déclarer. C'est qu'il connait les règles. Parfait.

    On fait un peu de place au milieu de la table et la partie s'engage. J'aime le cul de chouette. C'est un jeu convivial. Ca peut se pratiquer à deux comme à douze.  Les tours de jeu s'enchainent vite. J'ai l'impression que Saan est un peu rouillé parce que je lui souffle une chouette velute de 5 sous le nez en criant avant lui  :

    - PAS MOU LE CAILLOU en frappant sur la table juste après que les dés aient fini de rouler. 50 points direct pour moi. Autant dire que la partie en 100 points est pliée.

    Je me redresse, un sourire de satisfaction aux lèvres et plisse les yeux en le regardant.

    - Aloooors ... action ou vérité ?

    Action me répond t'il. Un homme qui a de l'audace !

    - Bien !

    Je prend le temps de porter mon verre à mes lèvres. Juste le temps de réfléchir et de prendre plaisir à le faire mariner un petit peu. J'ai beaucouuuuuuup joué à Melorn aux jeux de dés et donc des gages, j'en ai une petite palanquée sous le coude. La règle tacite c'est de commencer gentiment. Et voir vers quoi les gens ont envie de se diriger. Pour les plus audacieux ca peut très très mal finir des fois !

    - Alors ... tu vois la grande qui tient le bar là bas ?

    Je designe l'intérieur du pouce. Je sais qu'il voit de qui je veux parler. Je laisse un blanc de quelques secondes s'installer, le temps qu'il s'interroge et s'inquiète de ce que je vais pouvoir lui demander.

    - Je veux que t'arrives à la convaincre de t'offrir une boisson. Si tu rates c'est toi qui m'en offre une !

    Voilà c'est gentil. Et ca laisse une porte de sortie honorable à mon adversaire qui a été malchanceux. Après tout, c'est lui qui par la suite risque de devoir choisir un gage.
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