Citoyen de La République
Nahash
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LE LABORATOIRE
Epigraphe du Docteur
Situé au creux des montagnes situées entre Justice et Courage, un manoir aux allures sombres se dessine doucement parmi l'épaisse et menaçante végétation d'une forêt lugubre. Là, indiqué simplement par quelques panneaux que seuls ceux qui les cherchent peuvent voir, se trouve le Laboratoire. Grande structure façonnée et financée par le sénateur Fraternitas, on pourrait aisément considérer le bâtiment comme un simple lieu d'étude et de soin. En vérité, il s'agit de quelque chose de bien plus sombre. D'un cadeau offert à un monstre pour service rendu. Et l'endroit où se déroulent les projets les plus fous et les plus glauques.
Passé l'entrée, vous tomberez probablement sur un vestibule décoré et un accueil plus ou moins agréable. Sur la gauche, un escalier montant à l'étage où se trouvent salles de repos et le bureau du Docteur. En face de vous, de multiples couloirs menant à différentes bibliothèques et autres salles d'auscultations et lieux de vie. A droite, l'entrée menant aux sous-sols. Malgré la richesse des décors, on constate assez vite la négligence quant au bon entretien de cette partie du laboratoire. Et, naturellement, vos pas vous mèneront en premier lieu à l'étage, partie la plus saine du bâtiment.
Etendu dans un long couloir au tapis bleuté, le second étage vous offrira directement l'accès aux salles d'eau, ainsi qu'au bureau du Docteur. A l'intérieur de ce dernier, de multiples notes et autres parchemins sont entreposés dans de grandes armoires ouvertes et, au milieu d'un agglomérat de rapports d'expériences se trouve un bureau en bois d'ébène, sur lequel repose divers instruments d'alchimie et de médecine. On peut également y apercevoir, près de la partie gauche de ce dernier, différents bocaux où trempent des organes piégés dans du liquide conservateur, ainsi que des schémas d'anatomie des différentes races du Sekai. Si l'ambiance dégagée est glauque, elle est cependant bien inférieure à ce que le reste du Laboratoire réserve.
Pour le reste, les salles d'eau sont relativement classiques. Plusieurs latrines sont disponibles pour les "invités" et la salle de bain se compose d'une grande bassine de cuivre dans laquelle de l'eau peut être versé. Un système d'évacuation d'eau permet également de la vider au besoin dans un large tuyau menant à l'extérieur du laboratoire et, à côté de la baignoire, plusieurs seaux remplis permettent d'aller chauffer le liquide aqueux sur différents brasero afin d'offrir une expérience plus ou moins agréable. Quant aux chambres de cette étage, elle sont plutôt basiques, composée d'un lit relativement confortable, d'une coiffeuse et d'une armoire assez grande. On se doute, assez facilement, que le budget concernant cette partie des lieux n'a pas été beaucoup placé. Une fois l'inspection du premier étage effectué, c'est tout naturellement que l'on se rend de nouveau au rez de chaussée, tombant alors sur le cœur du laboratoire et sa première fonction.
Plusieurs salles se trouvent à cette étage. Au nombre de quatre, les salles d'auscultation sont composées de grandes armoires où siègent potions, bandages et autres matériaux de médecine et d'alchimie. Au centre de ces pièces, de grandes chaises à liens sont présentes afin d'accueillir les patients. Les cris sont souvent nombreux et la douleur présente mais les patients se permettant de venir trouver le Docteur n'ont, généralement pas vraiment le choix et leur situation désespérée les force généralement à passer outre l'angoisse de passer entre les mains de l'être au masque corbin.
Outre ces salles d'auscultation, l'étage possède trois différentes bibliothèques où de nombreux ouvrages sur l'art, la médecine et la science en général peuvent être dévorés en toute quiétude. Enfin. Si l'on considère les hurlements et les sanglots des personnes auscultées comme une mélodie agréable et non pas une complainte angoissante. Contrairement à l'entrée, ces lieux sont relativement bien entretenus. Vient ensuite la dernière partie du laboratoire, et celle que peu de personnes souhaitent explorer. C'est là bas que les pires expériences sont commises et où Mortifère a vu le jour. Les sous-sols.
La première chose qui surprend, en entrant dans les sous-sols, est le nombre de hurlements et de cris s'élevant dans les nombreuses salles. L'odeur ferreuse vient ensuite vous saisir alors que vos pas vous mènent doucement à l'une des salles d'expériences. Là, vous y trouverez de nombreuses tables d'opérations sur lesquelles sont déposés des corps de sujets plus ou moins conscients, et plus ou moins entiers. Très souvent, de nombreuses chaines pendent du plafond et l'on peut aisément deviner les membres découpés et suspendus qui se retrouvent accrochés aux crochets placées aux extrémités des chaines. Derrière ces salles, les couloirs vous mèneront ensuite à la "chambre froide", grande pièce vide où de nombreux tiroirs recouverts de carbonite entreposent les corps des plus malchanceux.
Outre ces salles d'expériences, plusieurs salles d'opérations à table unique sont également présentes, permettant au Docteur et autres chercheurs invités de pratiquer en toute sérénité et sans interruption. Puis, sur l'aile Est du sous-sol, se trouve la dernière partie du laboratoire.
Dans de grands couloirs sinueux, de grandes portes bardées bloquent l'accès aux chambres des sujets d'expériences. Afin d'assurer une sécurité supérieure, de grandes grilles d'aciers viennent former des "cellules" nécessitant les bonnes clés pour pouvoir continuer de progresser. Dans chaque chambre, le confort est minimal. Un lit, un pot. Au mieux, une table et une chaise pour écrire. Jamais beaucoup plus, sauf pour quelques rares élus. S'y retrouver s'apparente très souvent à finir en prison et si le Docteur n'a pas été très regardant sur la façon de créer ces chambres, on y sent toute l'expérience passée en la matière du mécène ayant financé la bâtisse.
En résumé, donc, le Laboratoire est à la fois un lieu de soin et le pire endroit où quelqu'un peut atterrir. Les nombreux travaux qui y sont menés sont souvent glauques, immoraux et cruels, mais ils servent également souvent les intérêts de la République et de la Science. Se rendre là bas est souvent signe de folie ou... Pour les personnalités les plus fréquentes, de cruauté.
CENDRES
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