Page 1 sur 2 • 1, 2
Invité
Invité
"En bref, les Amoureux, la Tour, le Chariot... Voilà un tirage bien merdique mon mignon. Autant pour toi que pour ton amante."
L'ennui la rongeait, accoudé sur sa petite table de divination, le menton dans le creux de sa paume, Mélantha venait de terminer un énième tirage des plus ennuyeux. Encore une question à la con sur l'amour ou l'avenir d'un couple. Quand comprendraient-ils que les relations mèneraient de toute façon à l'échec, qui, dans le meilleur des cas, se sépareraient par la mort. Elle joua de ses cartes nonchalamment comme si c'était la seule distraction qui se trouvait là. Elle observa le jeune client, frêle, peu confiant. Une allure de "puceau" comme Mélantha le définirait. Il avait demandé comment irait son couple, quelle tournure prenait-il et blablabla... Il avait raconté ses doutes mais la liche ne s'en souvenait déjà plus et de toute façon elle n'avait pas besoin de l'écouter pour savoir ce qu'il se tramait. Non pas qu'elle ait un réel pouvoir de divination mais ses capacités l'avantageait pas mal.
"Bon qu'est-ce que tu veux, tu veux la maudire quand elle te trompera ou je te scelle avec elle à jamais ?"
"Je... euh.. Oh non, enfin... Tromper ? Ah bon ? Mais... Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Et puis c'est qu'un tirage superstitieux. J'ai perdu mon temps, merci pour le tirage, voilà votre argent..."
Le malheureux, gêné et ne sachant que faire si ce n'est de payer et partir, il se leva doucement en évitant le contact visuel, apparemment honteux de s'être fait avoir. Mais son action fut interrompu par une main glaciale, aux ongles de griffes noires, manquant de lui percer la peau. Voilà que la voyante ne subissait plus l'ennui et que ses yeux s'illuminaient d'un éclat sombre. Les yeux grands ouverts semi-dissimulé par de longs cheveux de jais, fixant le gamin, révélait une once de colère ou bien de folie dont il ne fallait pas se jouer.
"Est-ce que je peux savoir ce que tu fais ?"
Le jeune homme s'apprêtait à se justifier, sûrement non sans bégayer, mais Mélantha ne lui laissa pas de chances.
"Je réclame mon dû, tu ne m'auras pas avec des pièces. Tu connais le prix. Tu m'étonnes qu'elle va te tromper. Lâche comme tu es, à fuir ce que tu commences. Si tu ne souhaite pas de solution à ton problème de pacotille, soit. Mais le paiement reste le même."
Les conditions de ce soi-disant paiement était toujours incertain, jamais le même. Cela dépendait de son humeur mais le type de sacrifice restait toujours le même. Elle lâcha son bras, laissant cinq petits trous dont le sang essayait de sortir timidement, tout comme les larmes de cet imbécile, coincées dans ses yeux. D'un air condescendant et la tête légèrement penchée sur le côté, elle lui tendit une dague qu'elle sortit de son ceinturon, lame tournée vers elle-même. Elle haussa les sourcils d'un "alors ?" en voyant que le jeune homme n'agissait pas, sûrement sous la terreur. Fébrile, il saisit l'arme et marqua une pause, les yeux dans le vide de réflexion.
"Tu veux que je le fasse moi même peut être."
Avait-elle lâché, lassée d'attendre. Mais le client en décida autrement et accouru vers la porte qui était si proche, la pièce était si petite, et pourtant... Un mur noir se dressa bien avant qu'il n'y arrive, il se retourna alors soudainement, étant dos à la porte et faisant face à nouveau à la voyante. Elle n'avait pas bougé d'un poil. Bien que le mur était de sa création instantanée, elle n'avait pas paniquée et restait de marbre, attendant toujours que l'homme paie son dû.
Le frileux tendit la dague en direction de Mélantha, apparemment prêt à se battre bien qu'il avait la tremblote, il était résigné.
"Ben voyons."
La liche semblait totalement en dehors de tout ça, comme si ce n'était pas le premier à tenter. Elle n'avait strictement rien à faire pour qu'il se retrouve piégé par le mur dont il s'appuyait, être entré en contact avec avait éveillé des filaments qui l'immobilisa. C'est là que Mélantha se mit à bouger pour la première fois. Elle passa pardessus sa table qui n'était pas bien haute et rejoignit le jeune homme, elle reprit sa dague sans même avoir à forcer puisque celui-ci était comme collé au mur, et même qu'il fusionnait presque avec.
"Tu sais que ça aurait été plus simple si tu n'avais pas fait le bébé. Je t'aurais peut-être prit qu'un seul doigt mais finalement je vais te couper la main."
Le client hurlait déjà bien avant de connaître son sort et continuerait même après avoir subit "l'opération". Elle extirpa la main du pleurnicheur de la colle d'ombre, et tout en lâchant des petits "chut" comme pour calmer un enfant qui vient de se faire un bobo, elle se mit au travail. Comme il n'est pas évident de découper une main avec une dague, elle n'hésita pas à utiliser ses pouvoirs d'ombres pour l'aider dans cette tâche comme pour étirer, disloquer ou déchirer. C'était bien pratique. Après avoir reçu son trophée, elle se lécha les doigts et balança la main sur sa table. Le pauvre, libéré de la prison de ténèbre, se renversa, agonisant et pleurant tout en se tenant le poignet qui se vidait. Qu'il était jeune... Mélantha s'accroupit à lui, lui caressant les cheveux tout en donnant un dernier avertissement.
"Ah et je t'en conjure, que si tu en vient à en parler à quelqu'un, je le saurais et ça ne sera pas sans conséquences. C'est ma petite malédiction."
Elle était maintenant toute guillerette et avait retrouvé le sourire, était-ce l'activité ou la chaleur du sang dans sa bouche, qu'importe, l'ennui s'était dissipé.
"Allez, dégage, abruti."
Elle le vira, et avec le peu de courage qui lui restait, il fuit en titubant. Il aurait un peu de route à faire, la caravane était quand même assez isolé, sinon on aurait entendu ses cris, ça aurait été contraignant. Mélantha le regarda partir comme on regarde la pluie tomber depuis sa fenêtre. Trouvait-elle une forme de poésie ou de nostalgie là dedans ?
Peu importe l'inspiration que cette image lui provoquait, cela lui avait donné envie de sortir en ville.
L'ennui la rongeait, accoudé sur sa petite table de divination, le menton dans le creux de sa paume, Mélantha venait de terminer un énième tirage des plus ennuyeux. Encore une question à la con sur l'amour ou l'avenir d'un couple. Quand comprendraient-ils que les relations mèneraient de toute façon à l'échec, qui, dans le meilleur des cas, se sépareraient par la mort. Elle joua de ses cartes nonchalamment comme si c'était la seule distraction qui se trouvait là. Elle observa le jeune client, frêle, peu confiant. Une allure de "puceau" comme Mélantha le définirait. Il avait demandé comment irait son couple, quelle tournure prenait-il et blablabla... Il avait raconté ses doutes mais la liche ne s'en souvenait déjà plus et de toute façon elle n'avait pas besoin de l'écouter pour savoir ce qu'il se tramait. Non pas qu'elle ait un réel pouvoir de divination mais ses capacités l'avantageait pas mal.
"Bon qu'est-ce que tu veux, tu veux la maudire quand elle te trompera ou je te scelle avec elle à jamais ?"
"Je... euh.. Oh non, enfin... Tromper ? Ah bon ? Mais... Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Et puis c'est qu'un tirage superstitieux. J'ai perdu mon temps, merci pour le tirage, voilà votre argent..."
Le malheureux, gêné et ne sachant que faire si ce n'est de payer et partir, il se leva doucement en évitant le contact visuel, apparemment honteux de s'être fait avoir. Mais son action fut interrompu par une main glaciale, aux ongles de griffes noires, manquant de lui percer la peau. Voilà que la voyante ne subissait plus l'ennui et que ses yeux s'illuminaient d'un éclat sombre. Les yeux grands ouverts semi-dissimulé par de longs cheveux de jais, fixant le gamin, révélait une once de colère ou bien de folie dont il ne fallait pas se jouer.
"Est-ce que je peux savoir ce que tu fais ?"
Le jeune homme s'apprêtait à se justifier, sûrement non sans bégayer, mais Mélantha ne lui laissa pas de chances.
"Je réclame mon dû, tu ne m'auras pas avec des pièces. Tu connais le prix. Tu m'étonnes qu'elle va te tromper. Lâche comme tu es, à fuir ce que tu commences. Si tu ne souhaite pas de solution à ton problème de pacotille, soit. Mais le paiement reste le même."
Les conditions de ce soi-disant paiement était toujours incertain, jamais le même. Cela dépendait de son humeur mais le type de sacrifice restait toujours le même. Elle lâcha son bras, laissant cinq petits trous dont le sang essayait de sortir timidement, tout comme les larmes de cet imbécile, coincées dans ses yeux. D'un air condescendant et la tête légèrement penchée sur le côté, elle lui tendit une dague qu'elle sortit de son ceinturon, lame tournée vers elle-même. Elle haussa les sourcils d'un "alors ?" en voyant que le jeune homme n'agissait pas, sûrement sous la terreur. Fébrile, il saisit l'arme et marqua une pause, les yeux dans le vide de réflexion.
"Tu veux que je le fasse moi même peut être."
Avait-elle lâché, lassée d'attendre. Mais le client en décida autrement et accouru vers la porte qui était si proche, la pièce était si petite, et pourtant... Un mur noir se dressa bien avant qu'il n'y arrive, il se retourna alors soudainement, étant dos à la porte et faisant face à nouveau à la voyante. Elle n'avait pas bougé d'un poil. Bien que le mur était de sa création instantanée, elle n'avait pas paniquée et restait de marbre, attendant toujours que l'homme paie son dû.
Le frileux tendit la dague en direction de Mélantha, apparemment prêt à se battre bien qu'il avait la tremblote, il était résigné.
"Ben voyons."
La liche semblait totalement en dehors de tout ça, comme si ce n'était pas le premier à tenter. Elle n'avait strictement rien à faire pour qu'il se retrouve piégé par le mur dont il s'appuyait, être entré en contact avec avait éveillé des filaments qui l'immobilisa. C'est là que Mélantha se mit à bouger pour la première fois. Elle passa pardessus sa table qui n'était pas bien haute et rejoignit le jeune homme, elle reprit sa dague sans même avoir à forcer puisque celui-ci était comme collé au mur, et même qu'il fusionnait presque avec.
"Tu sais que ça aurait été plus simple si tu n'avais pas fait le bébé. Je t'aurais peut-être prit qu'un seul doigt mais finalement je vais te couper la main."
Le client hurlait déjà bien avant de connaître son sort et continuerait même après avoir subit "l'opération". Elle extirpa la main du pleurnicheur de la colle d'ombre, et tout en lâchant des petits "chut" comme pour calmer un enfant qui vient de se faire un bobo, elle se mit au travail. Comme il n'est pas évident de découper une main avec une dague, elle n'hésita pas à utiliser ses pouvoirs d'ombres pour l'aider dans cette tâche comme pour étirer, disloquer ou déchirer. C'était bien pratique. Après avoir reçu son trophée, elle se lécha les doigts et balança la main sur sa table. Le pauvre, libéré de la prison de ténèbre, se renversa, agonisant et pleurant tout en se tenant le poignet qui se vidait. Qu'il était jeune... Mélantha s'accroupit à lui, lui caressant les cheveux tout en donnant un dernier avertissement.
"Ah et je t'en conjure, que si tu en vient à en parler à quelqu'un, je le saurais et ça ne sera pas sans conséquences. C'est ma petite malédiction."
Elle était maintenant toute guillerette et avait retrouvé le sourire, était-ce l'activité ou la chaleur du sang dans sa bouche, qu'importe, l'ennui s'était dissipé.
"Allez, dégage, abruti."
Elle le vira, et avec le peu de courage qui lui restait, il fuit en titubant. Il aurait un peu de route à faire, la caravane était quand même assez isolé, sinon on aurait entendu ses cris, ça aurait été contraignant. Mélantha le regarda partir comme on regarde la pluie tomber depuis sa fenêtre. Trouvait-elle une forme de poésie ou de nostalgie là dedans ?
Peu importe l'inspiration que cette image lui provoquait, cela lui avait donné envie de sortir en ville.
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
Messages : 214
crédits : 617
crédits : 617
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
La chance souriait au cerbère.
Enfin déployé après une éternité passée dans les ténèbres du laboratoire qui avait fait office pour lui de cocon, Mortifère redécouvrait le monde extérieur avec un plaisir infiniment renouvelé. Loin de lui accorder le moindre répit, ses employeurs désireux de pouvoir tester ses capacités en situation réelle l'affectèrent à une tâche pour le moins risquée : celle de traquer et de capturer une criminelle particulièrement dangereuse qui semblait sévir partout, s'attaquant voracement à d'humbles citoyens en faisant preuve, selon les éléments d'enquête ainsi que les témoignages des survivants, d'un sadisme hors-norme.
Déguisée en une simple diseuse de bonne aventure, l'étrangère avait été formellement identifiée et reconnue par ceux qui avaient fait les frais des retombées de ses "services". Cette femme, à l'allure macabre et à l'aura menaçante, s'était selon toute vraisemblance découvert un goût prononcé pour la chair républicaine, car elle demandait bien souvent des rémunérations pour le moins particulières. Ses clients, relativement insatisfaits de se voir ainsi dépossédés d'une partie de leurs membres plutôt que du contenu de leurs bourses, s'étaient donc montré très causants et n'avaient pas manqué de faire aux forces de l'ordre une représentation peu élogieuse de la mystérieuse sorcière.
On aurait pu sans doute mobiliser des officiers républicains pour se charger de cet inquiétant dossier mais des forces extérieures en quête de succès et de reconnaissances avaient œuvré afin de permettre à l'affaire de migrer jusqu'à d'autres griffes. Quelques échanges hauts-placés plus tard, on avait remis l'ordre de mission à Mortifère en personne en assurant qu'il était tout à fait apte à gérer la mise en captivité de la criminelle par ses propres moyens. Si l'idée de lui fournir du matériel et des troupes avait été effleurée lors de ces échanges, elle fut finalement reconsidérée et enfin refusée, l'objet de la manœuvre étant de prouver l'étendue de toutes les facultés du prototype.
Ce fut donc sans le moindre soutien militaire que Mortifère fut envoyé, après le passage de quelques éclaireurs qui établirent sans trop de mal les trajets empruntés dans les derniers jours par la mystérieuse mante religieuse qu'incarnait cette fichue ensorceleuse. A bord de la diligence ayant pour vocation de dissimuler son physique un peu trop atypique pour ne pas attirer l'attention, il fut donc transporté aux quatre coins de Liberty pour retrouver l'intruse et ce fut au terme d'une longue recherche l'ayant mené jusqu'aux abords de la cité qu'enfin, lui et son cocher tombèrent sur un élément source d'intérêt.
Lorsqu'il écarta par télékinésie le rideau qui l'empêchait de voir à l'extérieur du véhicule, il aperçut la roulotte et fut alors empli d'une satisfaction malsaine. Derrière son masque de cuir décoré de splendides dorures, un rire rocailleux aux échos métalliques se manifesta. D'une seconde impulsion magique, il frappa l'avant de l'habitacle pour signifier au conducteur qu'ils avaient effectivement fait mouche. La porte de la diligence s'ouvrit et, s'extirpant de l'ombre comme une apparition surréaliste, la silhouette du colosse apparut en empoignant le bois avec ses griffes démesurées. Les cris étouffés qui s'échappaient difficilement de la caravane située non loin de là ne laissaient que peu de place au doute.
Avec une lenteur mesurée, Mortifère quitta le véhicule et, d'un sobre signe de main, il intima au cocher de s'éloigner. Dans une série de cliquetis mécaniques et de bruits d'écrous réajustés, Mortifère fit rouler sa tête sur ses épaules et lorsqu'il aperçut le pauvre homme grièvement blessé qui s'échappait, il vint aussitôt à sa rencontre. Déjà terrifié par l'expérience qu'il venait de vivre à l'intérieur de la roulotte infernale, le gaillard manqua de tourner de l'œil en apercevant le colosse monstrueux qui le dépassait de deux têtes. Les yeux inhumains du soldat se posèrent sur lui et de sa voix altérée, le géant s'exprima :
"Est-ce la sorcière qui vous a ainsi traité, citoyen ?"
La grimace d'effroi du malheureux se changea en un sourire de soulagement lorsqu'il aperçut, sur les vêtements du golgoth, les symboles républicains. Un militaire, quelle aubaine !
"Oui ! Oui ! Elle est là-dedans. Arrêtez-là, par pitié !"
Se voulant rassurant, le géant sortit de sa cape l'une de ses mains prosthétiques et posa sa dextre griffue sur l'épaule du blessé. Faisant signe à son cocher qui n'avait pas encore tout à fait mis les voiles, Mortifère fit comprendre à l'acolyte de récupérer et d'extraire la victime. On préférait, d'une manière générale, éviter de laisser n'importe qui aller raconter n'importe quoi au sujet du projet encore trop jeune pour pouvoir susciter des rumeurs. S'il se croyait sauvé, l'homme se foutait lourdement le doigt dans l'œil. Il était probable qu'il passe d'abord par une petite discussion avec les supérieurs hiérarchiques de Mortifère, ainsi que quelques responsables du projet dont il faisait l'objet. Le sort du malchanceux ayant finalement bien peu d'importance pour le soldat, Mortifère se contenta de se poster face à la porte arrière de la roulotte.
Pour son plus grand plaisir, celle-ci ne tarda pas à s'ouvrir.
L'oeil azuré du Cerbère s'illumina vivement et de sa voix d'outre-tombe, il accueillit l'étrangère non sans une pointe d'amusement :
"Bien le bonsoir, chère madame. Auriez-vous un moment à accorder à un humble représentant de la justice ? Votre appétence pour la chair de nos concitoyens suscite quelques... interrogations. Que diriez-vous de m'accompagner gentiment, que nous puissions en discuter ailleurs ?"
"Ailleurs" impliquant, bien entendu, entre les quatre murs d'une cellule.
Enfin déployé après une éternité passée dans les ténèbres du laboratoire qui avait fait office pour lui de cocon, Mortifère redécouvrait le monde extérieur avec un plaisir infiniment renouvelé. Loin de lui accorder le moindre répit, ses employeurs désireux de pouvoir tester ses capacités en situation réelle l'affectèrent à une tâche pour le moins risquée : celle de traquer et de capturer une criminelle particulièrement dangereuse qui semblait sévir partout, s'attaquant voracement à d'humbles citoyens en faisant preuve, selon les éléments d'enquête ainsi que les témoignages des survivants, d'un sadisme hors-norme.
Déguisée en une simple diseuse de bonne aventure, l'étrangère avait été formellement identifiée et reconnue par ceux qui avaient fait les frais des retombées de ses "services". Cette femme, à l'allure macabre et à l'aura menaçante, s'était selon toute vraisemblance découvert un goût prononcé pour la chair républicaine, car elle demandait bien souvent des rémunérations pour le moins particulières. Ses clients, relativement insatisfaits de se voir ainsi dépossédés d'une partie de leurs membres plutôt que du contenu de leurs bourses, s'étaient donc montré très causants et n'avaient pas manqué de faire aux forces de l'ordre une représentation peu élogieuse de la mystérieuse sorcière.
On aurait pu sans doute mobiliser des officiers républicains pour se charger de cet inquiétant dossier mais des forces extérieures en quête de succès et de reconnaissances avaient œuvré afin de permettre à l'affaire de migrer jusqu'à d'autres griffes. Quelques échanges hauts-placés plus tard, on avait remis l'ordre de mission à Mortifère en personne en assurant qu'il était tout à fait apte à gérer la mise en captivité de la criminelle par ses propres moyens. Si l'idée de lui fournir du matériel et des troupes avait été effleurée lors de ces échanges, elle fut finalement reconsidérée et enfin refusée, l'objet de la manœuvre étant de prouver l'étendue de toutes les facultés du prototype.
Ce fut donc sans le moindre soutien militaire que Mortifère fut envoyé, après le passage de quelques éclaireurs qui établirent sans trop de mal les trajets empruntés dans les derniers jours par la mystérieuse mante religieuse qu'incarnait cette fichue ensorceleuse. A bord de la diligence ayant pour vocation de dissimuler son physique un peu trop atypique pour ne pas attirer l'attention, il fut donc transporté aux quatre coins de Liberty pour retrouver l'intruse et ce fut au terme d'une longue recherche l'ayant mené jusqu'aux abords de la cité qu'enfin, lui et son cocher tombèrent sur un élément source d'intérêt.
Lorsqu'il écarta par télékinésie le rideau qui l'empêchait de voir à l'extérieur du véhicule, il aperçut la roulotte et fut alors empli d'une satisfaction malsaine. Derrière son masque de cuir décoré de splendides dorures, un rire rocailleux aux échos métalliques se manifesta. D'une seconde impulsion magique, il frappa l'avant de l'habitacle pour signifier au conducteur qu'ils avaient effectivement fait mouche. La porte de la diligence s'ouvrit et, s'extirpant de l'ombre comme une apparition surréaliste, la silhouette du colosse apparut en empoignant le bois avec ses griffes démesurées. Les cris étouffés qui s'échappaient difficilement de la caravane située non loin de là ne laissaient que peu de place au doute.
Avec une lenteur mesurée, Mortifère quitta le véhicule et, d'un sobre signe de main, il intima au cocher de s'éloigner. Dans une série de cliquetis mécaniques et de bruits d'écrous réajustés, Mortifère fit rouler sa tête sur ses épaules et lorsqu'il aperçut le pauvre homme grièvement blessé qui s'échappait, il vint aussitôt à sa rencontre. Déjà terrifié par l'expérience qu'il venait de vivre à l'intérieur de la roulotte infernale, le gaillard manqua de tourner de l'œil en apercevant le colosse monstrueux qui le dépassait de deux têtes. Les yeux inhumains du soldat se posèrent sur lui et de sa voix altérée, le géant s'exprima :
"Est-ce la sorcière qui vous a ainsi traité, citoyen ?"
La grimace d'effroi du malheureux se changea en un sourire de soulagement lorsqu'il aperçut, sur les vêtements du golgoth, les symboles républicains. Un militaire, quelle aubaine !
"Oui ! Oui ! Elle est là-dedans. Arrêtez-là, par pitié !"
Se voulant rassurant, le géant sortit de sa cape l'une de ses mains prosthétiques et posa sa dextre griffue sur l'épaule du blessé. Faisant signe à son cocher qui n'avait pas encore tout à fait mis les voiles, Mortifère fit comprendre à l'acolyte de récupérer et d'extraire la victime. On préférait, d'une manière générale, éviter de laisser n'importe qui aller raconter n'importe quoi au sujet du projet encore trop jeune pour pouvoir susciter des rumeurs. S'il se croyait sauvé, l'homme se foutait lourdement le doigt dans l'œil. Il était probable qu'il passe d'abord par une petite discussion avec les supérieurs hiérarchiques de Mortifère, ainsi que quelques responsables du projet dont il faisait l'objet. Le sort du malchanceux ayant finalement bien peu d'importance pour le soldat, Mortifère se contenta de se poster face à la porte arrière de la roulotte.
Pour son plus grand plaisir, celle-ci ne tarda pas à s'ouvrir.
L'oeil azuré du Cerbère s'illumina vivement et de sa voix d'outre-tombe, il accueillit l'étrangère non sans une pointe d'amusement :
"Bien le bonsoir, chère madame. Auriez-vous un moment à accorder à un humble représentant de la justice ? Votre appétence pour la chair de nos concitoyens suscite quelques... interrogations. Que diriez-vous de m'accompagner gentiment, que nous puissions en discuter ailleurs ?"
"Ailleurs" impliquant, bien entendu, entre les quatre murs d'une cellule.
Invité
Invité
Avant de sortir, Mélantha entendit encore le gamin geindre, mais au lieu de pleurer il semblait parler, implorer. Allons bon, l'avertissement donné plus tôt était passé d'une oreille et était sorti d'un autre. Ce n'était pas grave, il finirait maudit et tant pis pour lui. Sa main attendait sagement sur la table, cela suffisait amplement pour effectuer un rituel. La liche ne s'attarda pas plus longtemps sur ces pensées et sortit prendre l'air.
La porte ouverte d'un claquement, les yeux fermés, elle s'avança les bras écarté comme pour embrasser la bouffée d'air qui venait à elle dès qu'elle mit un pied dehors, avec un grand soupir de bénédiction. Mais voilà que sa joie s'arrêta à cause d'une voix. Un homme s'était posté devant la porte de sa caravane, se présentant d'une manière plutôt mystérieuse. Le véhicule était légèrement surélevé, ce qui donnait que la liche était un peu plus en hauteur que lui et pourtant il était toujours plus grand qu'elle.
"Un représentant de la justice ? Quel phénomène. Il n'y avait vraiment plus personne d'autres à envoyer ou bien c'est le seul courageux qui a voulu se lancer ? Dans ce cas là, vu ta tête ça ne m'étonne pas."
Les mains sur les hanches, elle affronta du regard l'homme bien mystérieux. N'étant pas vraiment déstabilisé de se faire une nouvelle fois contrôlée. Elle fit mine de s'offusquer quand il énonça le fait que ses prestations suscitaient des interrogations. Ses appétences ? Problématiques ? Jamais ! Tout a un prix après tout, si les gens s'en plaignent ce n'est pas son problème.
"Non ça me va de discuter ici, je n'ai rien à me reprocher et j'ai besoin d'air frais, mon dernier client a empoisonné mon air avec son haleine."
Elle descendit de sa caravane en faisant attention à éviter le "mystérieux représentant de la justice" d'un simple mouvement de hanche. Elle haussa les épaules, les paumes vers le ciel tout en se pavanant.
"Allons, je ne sais pas de quoi on se plaint, on vient vers moi pour des services, ils sont au courant du terme des contrats. Si le courage les quitte c'est leur problème, ils paieront quand même."
Elle se retourna vers l'homme, toujours aussi joueuse. Elle reprit sa politesse comme pour soudoyer ou pour paraître plus sympathique. Elle lui tourna autour tout en faisant sa proposition.
"Un grand gaillard comme vous a sûrement un passé difficile... Peut être êtes-vous avide de pouvoir ? Ou alors vous vous posez peut être des questions sur vous, votre passé ou votre avenir ?"
Elle posa sa main sur son épaule, parlant d'une manière plus basse mais aussi plus sournoise.
"Eh bien, ça tombe bien, vous m'avez trouvé et je peux exaucer pas mal de chose, en échange d'un petit quelque chose."
La sorcière profita de ce contact physique pour lire dans son esprit. Elle intercepta quelques bribes souvenirs récents. Des images furtives ou des phrases marquantes. Voilà une partie de ses secrets qui se dévoileraient à elle. Puis elle reprit ses distances, les bras croisés et la tête penchée, presque mignonne dans ses airs lugubres.
"Mes services sont communs au Reike, je n'ai jamais été poursuivie en justice pour ça vous savez."
Elle mentait comme elle respirait pour beaucoup de choses et pourtant, concernant ses services, elle pouvait tout de même s'avérait utile. Sinon elle n'aurait jamais la chance de pactiser des contrats.
Mélantha observa l'homme mystérieux. Avec sa face voilée, elle ne pouvait pas directement deviner si il était dupe ou non. Mais après tout ça restait un homme alors, l'option de la séduction était toujours une possibilité. Pour l'instant elle resta sur ses gardes de petite joueuse, il était tout de même assez particulier pour devoir se méfier. Elle était folle mais pas stupide. D'autant plus que ce grand colosse semblait plus compétent que d'autres "représentants de la justice". A voir comment réagirait-il de ces premiers échanges.
La porte ouverte d'un claquement, les yeux fermés, elle s'avança les bras écarté comme pour embrasser la bouffée d'air qui venait à elle dès qu'elle mit un pied dehors, avec un grand soupir de bénédiction. Mais voilà que sa joie s'arrêta à cause d'une voix. Un homme s'était posté devant la porte de sa caravane, se présentant d'une manière plutôt mystérieuse. Le véhicule était légèrement surélevé, ce qui donnait que la liche était un peu plus en hauteur que lui et pourtant il était toujours plus grand qu'elle.
"Un représentant de la justice ? Quel phénomène. Il n'y avait vraiment plus personne d'autres à envoyer ou bien c'est le seul courageux qui a voulu se lancer ? Dans ce cas là, vu ta tête ça ne m'étonne pas."
Les mains sur les hanches, elle affronta du regard l'homme bien mystérieux. N'étant pas vraiment déstabilisé de se faire une nouvelle fois contrôlée. Elle fit mine de s'offusquer quand il énonça le fait que ses prestations suscitaient des interrogations. Ses appétences ? Problématiques ? Jamais ! Tout a un prix après tout, si les gens s'en plaignent ce n'est pas son problème.
"Non ça me va de discuter ici, je n'ai rien à me reprocher et j'ai besoin d'air frais, mon dernier client a empoisonné mon air avec son haleine."
Elle descendit de sa caravane en faisant attention à éviter le "mystérieux représentant de la justice" d'un simple mouvement de hanche. Elle haussa les épaules, les paumes vers le ciel tout en se pavanant.
"Allons, je ne sais pas de quoi on se plaint, on vient vers moi pour des services, ils sont au courant du terme des contrats. Si le courage les quitte c'est leur problème, ils paieront quand même."
Elle se retourna vers l'homme, toujours aussi joueuse. Elle reprit sa politesse comme pour soudoyer ou pour paraître plus sympathique. Elle lui tourna autour tout en faisant sa proposition.
"Un grand gaillard comme vous a sûrement un passé difficile... Peut être êtes-vous avide de pouvoir ? Ou alors vous vous posez peut être des questions sur vous, votre passé ou votre avenir ?"
Elle posa sa main sur son épaule, parlant d'une manière plus basse mais aussi plus sournoise.
"Eh bien, ça tombe bien, vous m'avez trouvé et je peux exaucer pas mal de chose, en échange d'un petit quelque chose."
La sorcière profita de ce contact physique pour lire dans son esprit. Elle intercepta quelques bribes souvenirs récents. Des images furtives ou des phrases marquantes. Voilà une partie de ses secrets qui se dévoileraient à elle. Puis elle reprit ses distances, les bras croisés et la tête penchée, presque mignonne dans ses airs lugubres.
"Mes services sont communs au Reike, je n'ai jamais été poursuivie en justice pour ça vous savez."
Elle mentait comme elle respirait pour beaucoup de choses et pourtant, concernant ses services, elle pouvait tout de même s'avérait utile. Sinon elle n'aurait jamais la chance de pactiser des contrats.
Mélantha observa l'homme mystérieux. Avec sa face voilée, elle ne pouvait pas directement deviner si il était dupe ou non. Mais après tout ça restait un homme alors, l'option de la séduction était toujours une possibilité. Pour l'instant elle resta sur ses gardes de petite joueuse, il était tout de même assez particulier pour devoir se méfier. Elle était folle mais pas stupide. D'autant plus que ce grand colosse semblait plus compétent que d'autres "représentants de la justice". A voir comment réagirait-il de ces premiers échanges.
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
Messages : 214
crédits : 617
crédits : 617
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
Le Cerbère ne réagit pas particulièrement mal à la première réplique de l'étrangère, trop occupé qu'il était à inspecter cette dernière sous toutes les coutures. Sa pupille lumineuse se contractait et se dilatait par magie, s'imprégnant de chaque menu détail de la tenue de sa cible en cherchant par tous les moyens à identifier la présence potentielle d'une arme, d'une fiole de poison, d'une aiguille ou de quoi que ce soit pouvant être utilisé pour le blesser. Avec une apparente tranquillité, qu'il voyait comme une provocation parfaitement consciente, il finit tout de même par lui accorder une réponse :
"Vous êtes bien trop modeste. Sachez que ce n'est certainement pas pour cause de manque d'effectif que j'ai été mobilisé pour me charger de votre cas."
C'était d'ailleurs l'inverse. L'affaire lui avait spécifiquement été dédiée. D'après les quelques éléments rassemblés sur la mystérieuse diseuse de bonne aventure, elle disposait de plus d'un vilain tour dans son sac à malice et constituait pour le jeune guerrier un os suffisamment costaud pour qu'il puisse s'y faire les dents. Cette mission avait été piochée pour lui avec un intérêt tout particulier, car l'ensorceleuse avait justement de quoi lui donner du fil à retordre. Quoi de mieux pour prouver sa valeur que d'affronter une crapule aux capacités aussi extraordinaires ? La sorcière refusa d'ailleurs l'offre du militaire concernant l'issue pacifiste. Cela ne le dérangeait pas, bien au contraire.
Comprenant enfin par quel sournois procédé elle attirait ses clients dans sa toile, Mortifère se vit offrir des promesses de grandeur, de surpuissance ou encore de conquête. La sorcière avait bien raison de tenter l'expérience car, s'il était terrifiant désormais, le jeune guerrier s'était déjà montré naïf une fois. Malheureusement pour elle, c'était précisément cette première duperie dont il avait été victime qui l'avait mené à cette macabre métamorphose. Son cœur et son esprit étaient déjà emprisonnés, la Nation lui ayant pris jusqu'à son âme. Ce fut donc sans subir le moindre élan de tentation qu'il laissa le venin au parfum lancinant éclabousser son armure mentale sans pour autant pouvoir ne serait-ce que l'érafler.
Il n'était pas venu pour écouter des paroles en l'air. Son objectif était clair.
La menaçante demoiselle descendit de son perchoir de bois, avec une lenteur mesurée ainsi qu'une mine profondément provocatrice. Se prenant au jeu, le cerbère républicain la laissa faire, faisant fi du danger qu'elle pouvait bien représenter. Les rumeurs la concernant n'étaient certes pas jouasses, mais Mortifère éprouvait vis-à-vis de ses propres aptitudes une confiance absolue et sans faille. Ce fut donc sans la moindre inquiétude qu'il la laissa s'approcher et même pousser le vice jusqu'à toucher son épaulière démesurée que masquait encore son épaisse cape bleutée. La main de la sorcière descendit un peu plus bas, dépassant les greffes pour atteindre la liaison entre ses greffes métalliques et son épaule. Avait-elle compris, par ce simple contact, à quoi elle avait réellement affaire ?
Usant de sa sinistre magie, la sorcière s'était immiscée dans son esprit sans qu'il ne s'en rende compte. Elle eut l'occasion d'y voir les évènements récents, de la planification de la mission en cours en passant par les phases d'équipement ainsi que le dernier échauffement avant la mise en route. Elle y vit sa rage enfouie, ses fantaisies sadiques et son envie de faire ses preuves auprès de ses pères. Enfin, elle put apercevoir le masque pointu du Docteur, le bienfaiteur à l'origine de la métamorphose dont Mortifère avait fait l'objet. Indifférent à cette intrusion spirituelle qu'il n'avait pas su détecter, l'homme d'acier se contentait de laisser son œil bleuté suivre les mouvements de la belle et dangereuse vipère.
L'iris s'illumina de plus belle et après une brève impulsion télékinétique, le crochet maintenant sa lourde cape en position s'ouvrit. Le tissu alourdi par les chaînes qui l'ornaient commença doucement à glisser de ses supports et, dans une série de cliquetis ressemblant à s'y méprendre à ceux d'une horloge se mettant en marche, les membres mécaniques s'animèrent griffe par griffe. Malgré le masque, on put aisément discerner par le plissement de la paupière du cerbère qu'un sourire mauvais se dessinait sur ses lèvres écorchées. De sa voix d'outre-tombe, il prit la parole tandis que s'écroulait son habit, révélant ainsi ses prothèses surréalistes :
"Avide de pouvoir, dites-vous ? Une belle offre certes, mais qui me parvient malheureusement un peu trop tardivement, j'en ai peur..."
La cape toucha le sol et la silhouette démesurée du géant d'acier pivota pour faire pleinement face à celle de la mystérieuse magicienne. Sur ses membres de métal, des plaques s'actionnaient au gré de ses envies, des rouages tournaient à toute allure et une foule d'éléments internes s'activaient chacun leur tour pour permettre à leur hôte de librement mouvoir ses griffes monstrueuses. Ce pouvoir qu'elle lui faisait miroiter, il le détenait déjà et s'était battu pour l'obtenir. De toute évidence, l'envie primitive de refermer ses serres sur la gorge de sa future adversaire se faisait de plus en plus forte mais Mortifère, pourtant, parvenait à conserver un semblant de composition, s'évitant de céder trop rapidement à ses pulsions meurtrières par souci d'élégance. Ils avaient encore le temps de s'adonner aux plaisirs de la joute verbale, après tout.
"Les barbares impériaux vous permettent de massacrer le bétail écervelé qui leur sert de peuple ? Fort bien. S'il n'était question que d'assouvir vos penchants malsains, vous auriez donc mieux fait de rester chez eux, très chère."
Avec un amusement évident, il reprit :
"Qu'est-ce qui vous a poussé à traverser la frontière, alors ? Le sable n'était plus à votre goût, peut-être ? Vos clients étaient-ils trop pauvres pour se payer vos services, ou simplement trop idiots pour comprendre les explications des résultats de leurs tirages ?"
Dans un raclement proche de celui d'une stèle que l'on déplace à grande peine, la voix malveillante de l'homme d'acier se déforma en un rire dissonant et ô combien désagréable.
"Vous êtes bien trop modeste. Sachez que ce n'est certainement pas pour cause de manque d'effectif que j'ai été mobilisé pour me charger de votre cas."
C'était d'ailleurs l'inverse. L'affaire lui avait spécifiquement été dédiée. D'après les quelques éléments rassemblés sur la mystérieuse diseuse de bonne aventure, elle disposait de plus d'un vilain tour dans son sac à malice et constituait pour le jeune guerrier un os suffisamment costaud pour qu'il puisse s'y faire les dents. Cette mission avait été piochée pour lui avec un intérêt tout particulier, car l'ensorceleuse avait justement de quoi lui donner du fil à retordre. Quoi de mieux pour prouver sa valeur que d'affronter une crapule aux capacités aussi extraordinaires ? La sorcière refusa d'ailleurs l'offre du militaire concernant l'issue pacifiste. Cela ne le dérangeait pas, bien au contraire.
Comprenant enfin par quel sournois procédé elle attirait ses clients dans sa toile, Mortifère se vit offrir des promesses de grandeur, de surpuissance ou encore de conquête. La sorcière avait bien raison de tenter l'expérience car, s'il était terrifiant désormais, le jeune guerrier s'était déjà montré naïf une fois. Malheureusement pour elle, c'était précisément cette première duperie dont il avait été victime qui l'avait mené à cette macabre métamorphose. Son cœur et son esprit étaient déjà emprisonnés, la Nation lui ayant pris jusqu'à son âme. Ce fut donc sans subir le moindre élan de tentation qu'il laissa le venin au parfum lancinant éclabousser son armure mentale sans pour autant pouvoir ne serait-ce que l'érafler.
Il n'était pas venu pour écouter des paroles en l'air. Son objectif était clair.
La menaçante demoiselle descendit de son perchoir de bois, avec une lenteur mesurée ainsi qu'une mine profondément provocatrice. Se prenant au jeu, le cerbère républicain la laissa faire, faisant fi du danger qu'elle pouvait bien représenter. Les rumeurs la concernant n'étaient certes pas jouasses, mais Mortifère éprouvait vis-à-vis de ses propres aptitudes une confiance absolue et sans faille. Ce fut donc sans la moindre inquiétude qu'il la laissa s'approcher et même pousser le vice jusqu'à toucher son épaulière démesurée que masquait encore son épaisse cape bleutée. La main de la sorcière descendit un peu plus bas, dépassant les greffes pour atteindre la liaison entre ses greffes métalliques et son épaule. Avait-elle compris, par ce simple contact, à quoi elle avait réellement affaire ?
Usant de sa sinistre magie, la sorcière s'était immiscée dans son esprit sans qu'il ne s'en rende compte. Elle eut l'occasion d'y voir les évènements récents, de la planification de la mission en cours en passant par les phases d'équipement ainsi que le dernier échauffement avant la mise en route. Elle y vit sa rage enfouie, ses fantaisies sadiques et son envie de faire ses preuves auprès de ses pères. Enfin, elle put apercevoir le masque pointu du Docteur, le bienfaiteur à l'origine de la métamorphose dont Mortifère avait fait l'objet. Indifférent à cette intrusion spirituelle qu'il n'avait pas su détecter, l'homme d'acier se contentait de laisser son œil bleuté suivre les mouvements de la belle et dangereuse vipère.
L'iris s'illumina de plus belle et après une brève impulsion télékinétique, le crochet maintenant sa lourde cape en position s'ouvrit. Le tissu alourdi par les chaînes qui l'ornaient commença doucement à glisser de ses supports et, dans une série de cliquetis ressemblant à s'y méprendre à ceux d'une horloge se mettant en marche, les membres mécaniques s'animèrent griffe par griffe. Malgré le masque, on put aisément discerner par le plissement de la paupière du cerbère qu'un sourire mauvais se dessinait sur ses lèvres écorchées. De sa voix d'outre-tombe, il prit la parole tandis que s'écroulait son habit, révélant ainsi ses prothèses surréalistes :
"Avide de pouvoir, dites-vous ? Une belle offre certes, mais qui me parvient malheureusement un peu trop tardivement, j'en ai peur..."
La cape toucha le sol et la silhouette démesurée du géant d'acier pivota pour faire pleinement face à celle de la mystérieuse magicienne. Sur ses membres de métal, des plaques s'actionnaient au gré de ses envies, des rouages tournaient à toute allure et une foule d'éléments internes s'activaient chacun leur tour pour permettre à leur hôte de librement mouvoir ses griffes monstrueuses. Ce pouvoir qu'elle lui faisait miroiter, il le détenait déjà et s'était battu pour l'obtenir. De toute évidence, l'envie primitive de refermer ses serres sur la gorge de sa future adversaire se faisait de plus en plus forte mais Mortifère, pourtant, parvenait à conserver un semblant de composition, s'évitant de céder trop rapidement à ses pulsions meurtrières par souci d'élégance. Ils avaient encore le temps de s'adonner aux plaisirs de la joute verbale, après tout.
"Les barbares impériaux vous permettent de massacrer le bétail écervelé qui leur sert de peuple ? Fort bien. S'il n'était question que d'assouvir vos penchants malsains, vous auriez donc mieux fait de rester chez eux, très chère."
Avec un amusement évident, il reprit :
"Qu'est-ce qui vous a poussé à traverser la frontière, alors ? Le sable n'était plus à votre goût, peut-être ? Vos clients étaient-ils trop pauvres pour se payer vos services, ou simplement trop idiots pour comprendre les explications des résultats de leurs tirages ?"
Dans un raclement proche de celui d'une stèle que l'on déplace à grande peine, la voix malveillante de l'homme d'acier se déforma en un rire dissonant et ô combien désagréable.
Invité
Invité
Voilà qu'après l'avoir vaguement effleuré, il se déshabilla, laissant sa lourde cape glisser au sol. Mélantha s'en amusa intérieurement, s'imaginant que peut être en caressant son cou, il se retrouverait totalement nu ! Ce qui la fit rire mais elle se doutait bien que se débarrasser d'un vêtement qui semblait aussi lourd, pouvait l'aider à se mouvoir, et ça, ce serait moins drôle dans ces circonstances. De par son œil visible, l'on put discerner que celui-ci se mettait à sourire, voilà une situation où peu de monde serait aussi à l'aise pour esquisser un tel plaisir.
Ses bras maintenant à découvert, laissa la liche perplexe, voilà une mécanique qu'elle n'avait jamais vu, cela ressemblait beaucoup à une armure mais avec quelque chose en plus, avec tous ces cliquetis. Ce qui était inconnu ne faisait pas bon ménages avec les affaires, mais c'était plutôt bon signe pour le moral. Sa curiosité n'allait pas tarder à être satisfaite.
La voix imposante du colosse résonna, annonçant une nouvelle qui déplut à Mélantha. Non, il n'était clairement pas dupe et été apparemment satisfait de sa situation. Étonnant, pour physique pareil mais peut être que c'était justement grâce à ce physique qu'il était satisfait ? Grand bien lui fasse. Mais sa rage interne qu'elle put apercevoir, lui en indiquait le contraire.
Ainsi, le petit toutou de la République avait lui aussi la langue bien pendue. Voilà maintenant qu'il s'amusait à l'insulter et la provoquer. Mélantha avait le goût de l'humour, peu importe quel qu'il soit, mais son côté bipolaire n'accepta pas ces insultes, et elle ressenti soudainement une colère hystérique et démesurée. Peu importe la logique d'être vexé ou non, il avait parlé et se permettait de prendre ses aises et à la confronter. Oui, son égo était touché de ne pas provoquer la terreur.
Derrière sa contrariété, elle dévoila un grand sourire, se moquant presque avec lui. Mais son tutoiement à nouveau de mise, dissimulait une certaine aversion contenue.
"Ce qui m'a poussé à venir en République ? C'est bien simple, tu devrait le savoir. En république les gens ne sont-ils pas plus... "gentils" ? J'ai un certain goût pour les personnes... naïves."
A ce dernier mot, son ton baissa et montra le vrai sentiment qui venait de la ronger. Au même moment, elle sortit sa dague non sans s'en cacher et affrontant du regard le malotru qui se permettait de l'insulter.
"Le seul soucis ici, c'est qu'après ils finissent par pleurer."
Elle reprit tout aussi rapidement sa bonne humeur malsaine, préoccupée de devoir s'amuser, se battre. Mais avant de se jeter sur lui, elle tenta de le provoquer ou peut être de le terrifier en prenant l'apparence d'un des personnages qu'elle put apercevoir dans ses brefs souvenirs. Elle passa sa main devant son visage pour laisser une apparence nouvelle : Un masque de peste recouvert d'une capuche sombre. Elle se garda l'apparence de son corps, ne voulant pas plus utiliser sa magie dans de la provocation. Les bras écartés, provocatrice :
"Et toi, est-ce que tu vas te mettre à pleurer ?"
Avec une voix grave approximative, ne sachant pas vraiment comment pouvait sonner la voix de ce médecin, elle provoqua l'homme devant elle avant de se mettre à rire. Puis son apparence s'estompant, elle se jeta sur lui, et de par sa dague, lui assénerait le plus de coups rapidement, telle une meurtrière. S'il s'éviterait, elle continuerait ses coups de plusieurs mouvements en le suivant entre quelques rires, telle une enfant jouant au loup.
Voilà une première action qui testerait ses réflexes et sa susceptibilité.
Ses bras maintenant à découvert, laissa la liche perplexe, voilà une mécanique qu'elle n'avait jamais vu, cela ressemblait beaucoup à une armure mais avec quelque chose en plus, avec tous ces cliquetis. Ce qui était inconnu ne faisait pas bon ménages avec les affaires, mais c'était plutôt bon signe pour le moral. Sa curiosité n'allait pas tarder à être satisfaite.
La voix imposante du colosse résonna, annonçant une nouvelle qui déplut à Mélantha. Non, il n'était clairement pas dupe et été apparemment satisfait de sa situation. Étonnant, pour physique pareil mais peut être que c'était justement grâce à ce physique qu'il était satisfait ? Grand bien lui fasse. Mais sa rage interne qu'elle put apercevoir, lui en indiquait le contraire.
Ainsi, le petit toutou de la République avait lui aussi la langue bien pendue. Voilà maintenant qu'il s'amusait à l'insulter et la provoquer. Mélantha avait le goût de l'humour, peu importe quel qu'il soit, mais son côté bipolaire n'accepta pas ces insultes, et elle ressenti soudainement une colère hystérique et démesurée. Peu importe la logique d'être vexé ou non, il avait parlé et se permettait de prendre ses aises et à la confronter. Oui, son égo était touché de ne pas provoquer la terreur.
Derrière sa contrariété, elle dévoila un grand sourire, se moquant presque avec lui. Mais son tutoiement à nouveau de mise, dissimulait une certaine aversion contenue.
"Ce qui m'a poussé à venir en République ? C'est bien simple, tu devrait le savoir. En république les gens ne sont-ils pas plus... "gentils" ? J'ai un certain goût pour les personnes... naïves."
A ce dernier mot, son ton baissa et montra le vrai sentiment qui venait de la ronger. Au même moment, elle sortit sa dague non sans s'en cacher et affrontant du regard le malotru qui se permettait de l'insulter.
"Le seul soucis ici, c'est qu'après ils finissent par pleurer."
Elle reprit tout aussi rapidement sa bonne humeur malsaine, préoccupée de devoir s'amuser, se battre. Mais avant de se jeter sur lui, elle tenta de le provoquer ou peut être de le terrifier en prenant l'apparence d'un des personnages qu'elle put apercevoir dans ses brefs souvenirs. Elle passa sa main devant son visage pour laisser une apparence nouvelle : Un masque de peste recouvert d'une capuche sombre. Elle se garda l'apparence de son corps, ne voulant pas plus utiliser sa magie dans de la provocation. Les bras écartés, provocatrice :
"Et toi, est-ce que tu vas te mettre à pleurer ?"
Avec une voix grave approximative, ne sachant pas vraiment comment pouvait sonner la voix de ce médecin, elle provoqua l'homme devant elle avant de se mettre à rire. Puis son apparence s'estompant, elle se jeta sur lui, et de par sa dague, lui assénerait le plus de coups rapidement, telle une meurtrière. S'il s'éviterait, elle continuerait ses coups de plusieurs mouvements en le suivant entre quelques rires, telle une enfant jouant au loup.
Voilà une première action qui testerait ses réflexes et sa susceptibilité.
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
Messages : 214
crédits : 617
crédits : 617
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
Au delà de la provocation, il y avait l'inadmissible. Le sourire taquin du géant d'acier s'affaissa entièrement lorsque l'ensorceleuse adopta subitement une apparence qu'elle n'avait nullement le droit de porter avec tant d'impudence. Sans crier gare, la demoiselle fit naître une insultante illusion en mimant par la force de sa magie corrompue le masque du Docteur. Comment osait-elle se pavaner ici en revêtant l'habit de son respecté mentor ? Immobile, le monstre de métal désormais aveuglé par ses pulsions meurtrières commença, lentement mais sûrement, à laisser sa colère le gagner. Elle avait aisément fait mouche, finalement, mais par quelle diablerie était-elle parvenu à s'immiscer si aisément dans ses pensées ?
Toutefois, son adversaire non plus ne semblait pas doté d'une stabilité mentale particulièrement bonne. Oscillant entre taquinerie mauvaise et montées de colère imprévisibles, la sorcière illustrait à chacun de ses faits et gestes à quel point elle représentait un danger pour les habitants du sol républicain, ne serait-ce qu'en arpentant le Sekaï. Malédictions, fourberies et autres viles pratiques blasphématoires n'avaient leur place ici qu'entre les mains des puissants. Le machiavélisme de l'étrangère ne pouvant être ignoré, Mortifère décréta qu'il était temps de mettre à exécution ses menaces, l'avertissement sous-entendu ne semblant pas faire l'affaire.
"Pour la dernière fois, madame. Veuillez me suiv..."
La méthode douce fut définitivement abandonnée lorsque la folle furieuse qui lui faisait face décida de s'en prendre à lui physiquement par des assauts répétés et mené avec une frénésie affolante. Après l'élégante fourberie de ses promesses de pouvoir, la tentative de séduction à peine déguisée et les manipulations psychiques, Mortifère ne s'était certainement pas attendu à la voir l'assaillir de front avec une telle sauvagerie ! Il apprit avec dureté à se montrer plus méfiant malgré les éventuelles différences de gabarit, car la harpie le poignarda une fois sans crier gare et malgré l'épaisseur de son gambison, il fut touché de plein fouet par cette estoc d'introduction. La lame de la sorcière fut alors maculée d'un curieux mélange de sang bien humain et d'une substance fluorescente. Le colosse, quant à lui, pesta contre l'infortunée qui avait eu l'audace de l'attaquer en traître.
"Saloperie !"
L'un des bras mécaniques de Mortifère se tordit sur lui-même et ses griffes formèrent une pince suralimentée par sa magie. Il projeta ses serres vers le visage de l'effrontée mais cette dernière, se tordant comme un serpent, passa juste sous le coup. Les yeux électriques du cerbère se réorientèrent pour trouver une meilleure prise et ce fut sans noblesse aucune qu'il enfonça ses griffes métalliques dans la chevelure en pagaille de l'ennemi, s'assurant ainsi une prise efficace pour se permettre ensuite de l'envoyer valser.
"J'la tiens !"
Le flux de magie qui parcourait ses prothèses vint s'accroître une fois encore, permettant à son corps de libérer une force au delà des facultés de l'Homme. La sorcière tirée par le monstre herculéen fut projetée en arrière mais, à la grande déception de son colossal opposant, elle parvint tout de même à se rattraper afin de s'éviter une bien mauvaise chute. Bien trop loin à son goût de la caricature de la vieille sorcière croulante et bossue, cette chipie avait le mérite de faire preuve d'une habileté hors-pair. Le souffle court suite à ces premières impolitesses, Mortifère porta ses griffes à la plaie qui ornait son flanc, confirmant ainsi en vitesse la gravité de sa blessure.
A priori, il y survivrait.
Pour l'avoir fâché, en revanche, la vilaine risquait fort de s'en tirer avec quelques morceaux en moins.
"J'ai pour mission de vous capturer. On ne m'a cependant pas demandé de vous ramener entière."
Son poing couvert de sang et de substance mystérieuse se referma dans une série de claquements et une vive lueur en illumina soudain la structure. Dans un bourdonnement inquiétant, ses griffes paraissaient s'être imprégnées de magie foudroyante. Alors que de petits arcs électriques commençaient à parcourir sa prothèse, sa main surchargée se mit à tourner sur elle-même, forant dans le vide comme pour menacer sa cible. Visiblement revigoré par sa montée d'adrénaline, il s'avança vers l'ennemie d'un pas décidé.
"Laissez-moi vous remettre les idées en place."
Toutefois, son adversaire non plus ne semblait pas doté d'une stabilité mentale particulièrement bonne. Oscillant entre taquinerie mauvaise et montées de colère imprévisibles, la sorcière illustrait à chacun de ses faits et gestes à quel point elle représentait un danger pour les habitants du sol républicain, ne serait-ce qu'en arpentant le Sekaï. Malédictions, fourberies et autres viles pratiques blasphématoires n'avaient leur place ici qu'entre les mains des puissants. Le machiavélisme de l'étrangère ne pouvant être ignoré, Mortifère décréta qu'il était temps de mettre à exécution ses menaces, l'avertissement sous-entendu ne semblant pas faire l'affaire.
"Pour la dernière fois, madame. Veuillez me suiv..."
La méthode douce fut définitivement abandonnée lorsque la folle furieuse qui lui faisait face décida de s'en prendre à lui physiquement par des assauts répétés et mené avec une frénésie affolante. Après l'élégante fourberie de ses promesses de pouvoir, la tentative de séduction à peine déguisée et les manipulations psychiques, Mortifère ne s'était certainement pas attendu à la voir l'assaillir de front avec une telle sauvagerie ! Il apprit avec dureté à se montrer plus méfiant malgré les éventuelles différences de gabarit, car la harpie le poignarda une fois sans crier gare et malgré l'épaisseur de son gambison, il fut touché de plein fouet par cette estoc d'introduction. La lame de la sorcière fut alors maculée d'un curieux mélange de sang bien humain et d'une substance fluorescente. Le colosse, quant à lui, pesta contre l'infortunée qui avait eu l'audace de l'attaquer en traître.
"Saloperie !"
L'un des bras mécaniques de Mortifère se tordit sur lui-même et ses griffes formèrent une pince suralimentée par sa magie. Il projeta ses serres vers le visage de l'effrontée mais cette dernière, se tordant comme un serpent, passa juste sous le coup. Les yeux électriques du cerbère se réorientèrent pour trouver une meilleure prise et ce fut sans noblesse aucune qu'il enfonça ses griffes métalliques dans la chevelure en pagaille de l'ennemi, s'assurant ainsi une prise efficace pour se permettre ensuite de l'envoyer valser.
"J'la tiens !"
Le flux de magie qui parcourait ses prothèses vint s'accroître une fois encore, permettant à son corps de libérer une force au delà des facultés de l'Homme. La sorcière tirée par le monstre herculéen fut projetée en arrière mais, à la grande déception de son colossal opposant, elle parvint tout de même à se rattraper afin de s'éviter une bien mauvaise chute. Bien trop loin à son goût de la caricature de la vieille sorcière croulante et bossue, cette chipie avait le mérite de faire preuve d'une habileté hors-pair. Le souffle court suite à ces premières impolitesses, Mortifère porta ses griffes à la plaie qui ornait son flanc, confirmant ainsi en vitesse la gravité de sa blessure.
A priori, il y survivrait.
Pour l'avoir fâché, en revanche, la vilaine risquait fort de s'en tirer avec quelques morceaux en moins.
"J'ai pour mission de vous capturer. On ne m'a cependant pas demandé de vous ramener entière."
Son poing couvert de sang et de substance mystérieuse se referma dans une série de claquements et une vive lueur en illumina soudain la structure. Dans un bourdonnement inquiétant, ses griffes paraissaient s'être imprégnées de magie foudroyante. Alors que de petits arcs électriques commençaient à parcourir sa prothèse, sa main surchargée se mit à tourner sur elle-même, forant dans le vide comme pour menacer sa cible. Visiblement revigoré par sa montée d'adrénaline, il s'avança vers l'ennemie d'un pas décidé.
"Laissez-moi vous remettre les idées en place."
Invité
Invité
Après avoir réussit un premier coup sur le flanc du colosse, elle regarda sa dague qu'elle s'apprêtait à lécher mais s'arrêta en voyant quelque chose d'inhabituel. Une sorte de mucus fluorescent se mélangeait au sang. La même couleur qui était injectée dans ses yeux, quelle curieuse bête.
"Eww... C'est dégueulasse. Apparemment tu n'es plus vraiment humain toi non plus."
Mais son dégoût superficiel ne l'empêcha pas de goûter. Ces tâches claires étaient un peu plus fraîches que le sang en général et n'avait pas le goût de la ferraille, mais plus comme quelque chose... d’inhabituel et assez fort. Sa réflexion sur la matière fut interrompu par l'insulte que venait de lancer l'ennemi. Et heureusement qu'il avait coupé le fil de sa pensée, ça avait pu lui permettre d'esquiver la pince qui fonçait sur elle. La liche longea cette pince par le bas et tentait de regagner son ennemi dont elle s'était éloignée mais la pince se changea en griffe et lui agrippa les cheveux. Décidément, il était plus apte à se mouvoir que ce qu'elle ne pensait.
Prise entre les griffes, sa chevelure l'empêchait de filer. Et le grand colosse prit son élan pour l'envoyer de l'autre côté tout en relâchant sa prise lors de l'envoi. Voilà une chute qui aurait été fatale si elle s'était laissée tombé sur le dos. L'ennemi avait un sacré bon répondant et détenait une force qui la dépassait mais il était un peu lent à son goût. Elle manqua à plusieurs reprises de se faire prendre, que ce soit un coup direct ou de se faire renvoyer au sol mais Mélantha arrivait à retomber sur ses pattes tel un chat.
Elle se mit à rire, surprise de ses capacités.
"On peut toujours trouver un arrangement si tu abandonnes ta poursuite."
"J'ai pour mission de vous capturer. On ne m'a cependant pas demandé de vous ramener entière."
Sa loyauté du toutou fidèle était en revanche ennuyant. Avec une telle puissance il pouvait être tellement plus qu'un simple esclave d'une nation.
"De toute façon tu ne pourras jamais me ramener entière, je ne le suis plus depuis un moment."
Et elle se remit à rire de plus bel, un plaisir qui s'estompa en voyant que son adversaire commençait à se dévoiler d'une autre façon. Un de ses bras commençait à s'imprégner d'énergie électrique... même foudroyante. Apparemment il n'avait plus l'envie de rigoler, il s'avançait d'un pas lent mais assuré tout en étant confiant de ses capacités. Voilà que Mélantha perdit le sourire. Il voulait jouer sérieusement ? Alors ils allaient jouer sérieusement.
Imitant son semblable en marchant lentement, elle ne semblait pas aussi préparée que lui mais était tout aussi déterminée. Des anguilles d'ombres s'agitaient autour d'elle, comme une aura de mauvaise augure. La dague à nouveau dégainée fut léché une nouvelle fois, la nettoyant complètement de toute trace du sang de son ennemi et en disant une phrase dans une langue inconnue :
biodh bhur fuil leamsa
Rien ne se produisit à première vue, mais elle venait de maudire son adversaire. Une malédiction éphémère qui ne durerait que quelques heures le temps qu'elle se débarrasse de lui. Chaque douleur qu'elle subirait serait retransmise à lui, si une plaie devait ouvrir son bras, il subirait la douleur aiguë sans avoir de plaie apparente ni même sans pouvoir la panser.
De plus, elle gardait à disposition son deck de tarot dans une des poches de son ceinturon. Elle tira une de ses cartes et la lança afin qu'elle s'active :
Une ombre tangible, de taille et de silhouette humaine, venait de prendre la place de la carte. Voilà un allié faible mais qui lui servirait si elle ne pouvait pas approcher directement sa cible.
"Eww... C'est dégueulasse. Apparemment tu n'es plus vraiment humain toi non plus."
Mais son dégoût superficiel ne l'empêcha pas de goûter. Ces tâches claires étaient un peu plus fraîches que le sang en général et n'avait pas le goût de la ferraille, mais plus comme quelque chose... d’inhabituel et assez fort. Sa réflexion sur la matière fut interrompu par l'insulte que venait de lancer l'ennemi. Et heureusement qu'il avait coupé le fil de sa pensée, ça avait pu lui permettre d'esquiver la pince qui fonçait sur elle. La liche longea cette pince par le bas et tentait de regagner son ennemi dont elle s'était éloignée mais la pince se changea en griffe et lui agrippa les cheveux. Décidément, il était plus apte à se mouvoir que ce qu'elle ne pensait.
Prise entre les griffes, sa chevelure l'empêchait de filer. Et le grand colosse prit son élan pour l'envoyer de l'autre côté tout en relâchant sa prise lors de l'envoi. Voilà une chute qui aurait été fatale si elle s'était laissée tombé sur le dos. L'ennemi avait un sacré bon répondant et détenait une force qui la dépassait mais il était un peu lent à son goût. Elle manqua à plusieurs reprises de se faire prendre, que ce soit un coup direct ou de se faire renvoyer au sol mais Mélantha arrivait à retomber sur ses pattes tel un chat.
Elle se mit à rire, surprise de ses capacités.
"On peut toujours trouver un arrangement si tu abandonnes ta poursuite."
"J'ai pour mission de vous capturer. On ne m'a cependant pas demandé de vous ramener entière."
Sa loyauté du toutou fidèle était en revanche ennuyant. Avec une telle puissance il pouvait être tellement plus qu'un simple esclave d'une nation.
"De toute façon tu ne pourras jamais me ramener entière, je ne le suis plus depuis un moment."
Et elle se remit à rire de plus bel, un plaisir qui s'estompa en voyant que son adversaire commençait à se dévoiler d'une autre façon. Un de ses bras commençait à s'imprégner d'énergie électrique... même foudroyante. Apparemment il n'avait plus l'envie de rigoler, il s'avançait d'un pas lent mais assuré tout en étant confiant de ses capacités. Voilà que Mélantha perdit le sourire. Il voulait jouer sérieusement ? Alors ils allaient jouer sérieusement.
Imitant son semblable en marchant lentement, elle ne semblait pas aussi préparée que lui mais était tout aussi déterminée. Des anguilles d'ombres s'agitaient autour d'elle, comme une aura de mauvaise augure. La dague à nouveau dégainée fut léché une nouvelle fois, la nettoyant complètement de toute trace du sang de son ennemi et en disant une phrase dans une langue inconnue :
biodh bhur fuil leamsa
Rien ne se produisit à première vue, mais elle venait de maudire son adversaire. Une malédiction éphémère qui ne durerait que quelques heures le temps qu'elle se débarrasse de lui. Chaque douleur qu'elle subirait serait retransmise à lui, si une plaie devait ouvrir son bras, il subirait la douleur aiguë sans avoir de plaie apparente ni même sans pouvoir la panser.
De plus, elle gardait à disposition son deck de tarot dans une des poches de son ceinturon. Elle tira une de ses cartes et la lança afin qu'elle s'active :
- The Fool:
Une ombre tangible, de taille et de silhouette humaine, venait de prendre la place de la carte. Voilà un allié faible mais qui lui servirait si elle ne pouvait pas approcher directement sa cible.
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
Messages : 214
crédits : 617
crédits : 617
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
La remarque de l'envouteuse aliénée ne manqua pas d'attirer l'attention de son vis-à-vis. S'il n'était plus à démontrer qu'effectivement, il lui manquait sans doute quelques pièces essentielles en vue de son comportement laissant entrevoir une évident folie, Mortifière releva cependant dans le bref discours de cette dernière qu'elle paraissait sous-entendre tout autre chose ? Comment ça, plus entière depuis un bon moment ? La pupille lumineuse du militaire se contracta une fois encore et ses facultés de vision furent à nouveau décuplées, lui permettant d'inspecter avec plus de précision certains détails ayant potentiellement échappé à son analyse passée.
Il s'était visiblement montré négligeant car effectivement, à bien y regarder, les épaisses et amples couches de vêtements de la demoiselle semblaient participer à dissimuler d'étranges creux parsemant sa silhouette, des plis s'effectuant là où ils n'auraient pas dû apparaître. D'une manière générale, au delà de sa pâleur lunaire, la jeune meurtrière ne semblait pas débordante de vie, malgré ses éclats de rires pleins de malfaisance. Un mort-vivant, une saleté de suceur de sang ou peut être même une fichue liche ? Dans tous les cas, ses petits tours vicieux et cette aura malsaine qui se dégageait d'elle inspiraient beaucoup de choses, mais certainement pas la confiance.
Lorsqu'elle aperçut le gantelet d'acier enrobé d'une fine pellicule de foudre, elle parut décontenancée. Avait-elle déjà eu le plaisir d'expérimenter le déplaisir d'un coup de jus bien placé ? Mortifère, quant à lui, savait pour l'avoir subi à de très nombreuses reprises lors des essais dont il avait été victime que cela n'avait rien d'agréable. La foudre agissait d'une bien curieuse manière sur l'esprit car, après la première décharge subie, l'esprit avait tendance à trouver l'expérience de plus en plus insupportable à chaque fois qu'elle était réitérée. Ne le sachant que trop bien, le colosse de fer prenait donc un malin plaisir à infliger cette souffrance dite "éducative".
Inspiré par cette idée, Mortifère fut toutefois fort déconcerté lorsqu'il aperçut le plan saugrenu de son opposant qui, dans un élan de folie, avait décidé subitement qu'il était de bon ton de lécher avec gourmandise le sang qui maculait sa dague, chose que Mortifère lui-même n'approuvait pas particulièrement, sachant lui-même que ce qui circulait dans ses veines avait de quoi dégouter n'importe quel humain normalement constitué. Sachant à quel point les sorciers de son acabit avaient tendance à bidouiller ce qu'ils trouvaient dans le corps des autres pour user de leurs sordides aptitudes, il s'inquiéta tout de même de découvrir quel genre de sinistre manœuvre elle avait pu tenter en marmonnant des insanités dans son incompréhensible dialecte.
"C'est tout de même très audacieux, ce que vous venez de faire. On se connait à peine."
S'il faisait mine de s'en moquer, il prenait toutefois très à cœur la menace que représentait cette mystérieuse démarche. Si elle venait de l'affecter d'une manière ou d'une autre, il allait s'avérer nécessaire de se débarrasser rapidement d'elle, avant de ressentir les premiers effets de son ensorcellement. Comme pour lui donner raison de s'inquiéter, la sorcière fit apparaître sous le regard incrédule de Mortifère une créature cauchemardesque à l'allure squelettique et aux mouvements erratiques. Pour le moins effroyable, elle ne suscita pourtant chez le soldat pas l'ombre d'un geste de recul.
Adoptant une garde solide et impénétrable, le géant d'acier électrisa son autre bras et se mit à frapper la bête ténébreuse, esquivant avec une adresse surprenante les coups de pattes portés par cette dernière pour la frapper à répétition, la privant ainsi de la possibilité de l'atteindre directement et la paralysant toujours un peu plus à chaque direct porté. L'ombre du macchabé parvint tout de même à esquinter ses prothèses à de nombreuses reprises, et la simple idée de devoir faire une demande de réparation pour une affaire supposément réglée d'un claquement de doigts fut suffisamment agaçante pour alimenter encore davantage la frustration du jeune militaire.
D'un coup, il bondit en arrière pour sortir de la zone d'action de son ennemi ténébreux et, profitant de son allonge extraordinaire, il empoigna le crâne de ce dernier, qu'il broya en usant de sa force physique extraordinaire. Le squelette se dématérialisa en une fraction de secondes, disparaissant en un nuage de poussière noire que vint chasser d'un revers le traqueur républicain. Décidément, cette foutue crapule disposait de nombreuses astuces, et chacune d'entre elles paraissait plus vicieuse que la précédente.
"Quoi que vous soyez, vous allez pioncer au trou ce soir."
Sa frustration grimpante le faisant tomber dans ses travers de jeune impudent, il oublia momentanément les -trop- nombreuses leçons d'étiquette et de bonnes manières auxquelles il avait participé à la suite de sa métamorphose. Etant présenté comme le fleuron de l'ingénierie militaire républicaine, ses concepteurs avaient jugé nécessaire de lui enseigner l'usage d'un verbe plus noble mais ce dernier, fougueux qu'il était, manquait bien souvent à ses devoirs, surtout dans les moments critiques.
L'invocation obscure enfin hors de sa route, le géant de métal fit craquer sa nuque par deux fois, cogna ses poings l'un contre l'autre dans un tintement strident et arma son poing électrisé pour frapper en plein visage la fuyarde qui semblait refuser de l'assaillir frontalement, ce à très juste titre.
Il s'était visiblement montré négligeant car effectivement, à bien y regarder, les épaisses et amples couches de vêtements de la demoiselle semblaient participer à dissimuler d'étranges creux parsemant sa silhouette, des plis s'effectuant là où ils n'auraient pas dû apparaître. D'une manière générale, au delà de sa pâleur lunaire, la jeune meurtrière ne semblait pas débordante de vie, malgré ses éclats de rires pleins de malfaisance. Un mort-vivant, une saleté de suceur de sang ou peut être même une fichue liche ? Dans tous les cas, ses petits tours vicieux et cette aura malsaine qui se dégageait d'elle inspiraient beaucoup de choses, mais certainement pas la confiance.
Lorsqu'elle aperçut le gantelet d'acier enrobé d'une fine pellicule de foudre, elle parut décontenancée. Avait-elle déjà eu le plaisir d'expérimenter le déplaisir d'un coup de jus bien placé ? Mortifère, quant à lui, savait pour l'avoir subi à de très nombreuses reprises lors des essais dont il avait été victime que cela n'avait rien d'agréable. La foudre agissait d'une bien curieuse manière sur l'esprit car, après la première décharge subie, l'esprit avait tendance à trouver l'expérience de plus en plus insupportable à chaque fois qu'elle était réitérée. Ne le sachant que trop bien, le colosse de fer prenait donc un malin plaisir à infliger cette souffrance dite "éducative".
Inspiré par cette idée, Mortifère fut toutefois fort déconcerté lorsqu'il aperçut le plan saugrenu de son opposant qui, dans un élan de folie, avait décidé subitement qu'il était de bon ton de lécher avec gourmandise le sang qui maculait sa dague, chose que Mortifère lui-même n'approuvait pas particulièrement, sachant lui-même que ce qui circulait dans ses veines avait de quoi dégouter n'importe quel humain normalement constitué. Sachant à quel point les sorciers de son acabit avaient tendance à bidouiller ce qu'ils trouvaient dans le corps des autres pour user de leurs sordides aptitudes, il s'inquiéta tout de même de découvrir quel genre de sinistre manœuvre elle avait pu tenter en marmonnant des insanités dans son incompréhensible dialecte.
"C'est tout de même très audacieux, ce que vous venez de faire. On se connait à peine."
S'il faisait mine de s'en moquer, il prenait toutefois très à cœur la menace que représentait cette mystérieuse démarche. Si elle venait de l'affecter d'une manière ou d'une autre, il allait s'avérer nécessaire de se débarrasser rapidement d'elle, avant de ressentir les premiers effets de son ensorcellement. Comme pour lui donner raison de s'inquiéter, la sorcière fit apparaître sous le regard incrédule de Mortifère une créature cauchemardesque à l'allure squelettique et aux mouvements erratiques. Pour le moins effroyable, elle ne suscita pourtant chez le soldat pas l'ombre d'un geste de recul.
Adoptant une garde solide et impénétrable, le géant d'acier électrisa son autre bras et se mit à frapper la bête ténébreuse, esquivant avec une adresse surprenante les coups de pattes portés par cette dernière pour la frapper à répétition, la privant ainsi de la possibilité de l'atteindre directement et la paralysant toujours un peu plus à chaque direct porté. L'ombre du macchabé parvint tout de même à esquinter ses prothèses à de nombreuses reprises, et la simple idée de devoir faire une demande de réparation pour une affaire supposément réglée d'un claquement de doigts fut suffisamment agaçante pour alimenter encore davantage la frustration du jeune militaire.
D'un coup, il bondit en arrière pour sortir de la zone d'action de son ennemi ténébreux et, profitant de son allonge extraordinaire, il empoigna le crâne de ce dernier, qu'il broya en usant de sa force physique extraordinaire. Le squelette se dématérialisa en une fraction de secondes, disparaissant en un nuage de poussière noire que vint chasser d'un revers le traqueur républicain. Décidément, cette foutue crapule disposait de nombreuses astuces, et chacune d'entre elles paraissait plus vicieuse que la précédente.
"Quoi que vous soyez, vous allez pioncer au trou ce soir."
Sa frustration grimpante le faisant tomber dans ses travers de jeune impudent, il oublia momentanément les -trop- nombreuses leçons d'étiquette et de bonnes manières auxquelles il avait participé à la suite de sa métamorphose. Etant présenté comme le fleuron de l'ingénierie militaire républicaine, ses concepteurs avaient jugé nécessaire de lui enseigner l'usage d'un verbe plus noble mais ce dernier, fougueux qu'il était, manquait bien souvent à ses devoirs, surtout dans les moments critiques.
L'invocation obscure enfin hors de sa route, le géant de métal fit craquer sa nuque par deux fois, cogna ses poings l'un contre l'autre dans un tintement strident et arma son poing électrisé pour frapper en plein visage la fuyarde qui semblait refuser de l'assaillir frontalement, ce à très juste titre.
Invité
Invité
"Le fou" qu'elle avait invoqué était plus une illusion dissuasive qu'une réelle option offensive. Entre plusieurs esquives et quelques contre-coups de l'ombre, l'ennemi ne mit pas longtemps à le faire disparaître dans un nuage de poussière. Décidément il était déterminé dans sa mission et n'avait peur de rien. Quelle perte de temps et d'énergie. Si elle parvenait à s'en débarrasser, elle devrait prendre congé de sa divination pendant quelques jours, puisque aujourd'hui, il faudra qu'elle se donne à fond.
Il fit à nouveau une menace, référent qu'elle sera attrapée ou envoyée en prison. Comme c'est naïf.
"Non, ce soir je dors avec ton cadavre"
Elle fit mine d'envoyer un baiser comme si elle venait sincèrement d'envoyer une invitation romantique. Ainsi, il commençait à subir la frustration, sa respiration était plus forte, tel un buffle se contenant de foncer. Malgré le danger qu'il représentait, Mélantha avait le goût de l'énerver encore plus. Oh oui, derrière ces mots toujours aussi poli, il y avait une rage qui criait intérieurement. Peut-être aurait-elle la chance de le rendre fou à son tour. Cette rage, elle l'avait entendu dans ses souvenirs, elle résonnait tellement, la liche avait même de la pitié pour lui qu'il ne puisse pas réellement s'exprimer. Mais bon, il avait décidé d'être un toutou de la République, voilà ce que ça donnait.
Deux craquements, deux coups de métal qui s'entrechoquent agrémentés d'électricité criant, et il fonça sur elle. La liche vit le coup arrivée, elle n'en fut pas surprise et pourtant, elle ne bougea pas. Le poing en plein dans le visage et elle fut projetée en arrière avec une telle force, qu'elle tomba au moins jusqu'à un mètre de distance. Au contact de la décharge, elle eut un spasme qui contracta ses bras. Ce n'était clairement pas une petite décharge commune, la liche crut s'être prise un coup de foudre, tellement la sensation était violente et nouvelle. Elle resta un moment à terre, sonnée et déboussolée mais reprit ses esprits le plus vite possible. Elle se redressa, les cheveux sous l'effet statique lui donnait un air encore plus fou, mais surtout son sourire malsain n'était pas des plus rassurant non plus. Un liquide noir et nauséabond, rappelant l'odeur des cadavres, coulait de son nez, blessée. Elle regarda son colosse, observant sa réaction à cette nouvelle, de savoir qu'il subissait ce qu'elle subissait. Avait-il ressenti la décharge également ?
"Alors, qu'en penses-tu ? J'ai eu mal tu sais. Mais bon, tu devrais le savoir."
A nouveau, d'une manière très calme, l'adversaire semblait analyser, avec cet œil qui faisait des va et vient dont la pupille s'élargissait et se rétrécissait. Elle profita de cet instant pour se remettre de ce coup qui l'avait plus affectée que ce qu'elle ne montrait. Il était clairement dangereux. Mais si il libérait sa folie, peut être perdrait-il en logique et la situation serait plus avantageuse. Mélantha se releva donc en rajoutant toujours de l'huile sur le feu.
"Dis-moi, tu veux bien me parler de ce docteur au masque de peste ? Il a l'air d'être un personnage intéressant... J'aimerais bien le rencontrer."
Elle savait que ça ne lui plairait pas qu'elle évoque. Du moins elle s'attendait à ce que ça le fasse réagir. Mais en même temps, elle avait plutôt été honnête dans cette envie de le rencontrer. Dans les souvenirs, il n'avait pas l'air de soigner qui que ce soit, mais bon, ce fut trop bref pour faire de quelconques conclusions.
Après cette énième provocation, elle voulut prendre les devants en l'empêchant de réagir à nouveau. Deux grands tentacules d'ombres sortirent de terre pour s'enrouler autour de ses bras qu'étaient ses armes. Une fois l'immobilisation plus ou moins étanche, les ombres se multiplia tel les petites branches des éclairs qui s'étalent dans le ciel. Peut être pouvait-elles s’immisçaient dans ses rouages à la moindre faille. Que ce serait drôle de pouvoir les désactiver. Il devait bien avoir un système avec tous ces cliquetis d'horloge.
Sachant qu'il était prit au piège, la vipère s'approcha de lui, tellement proche qu'elle pouvait faire un nez à nez si elle était à sa taille.
"Alors alors, ma petite horloge, est-ce qu'on peut te dérégler ?"
En évoquant le dérèglement, elle fit autant allusion à son opération lugubre que par la rage imminente. Dans son jeu vicieux, elle supposa que si elle pénètre son intimité, il y a des chances qu'il n'apprécie pas vraiment. Après tout, si on dissimule quelque chose, c'est bien qu'on ne veut pas le montrer à jour. D'un doigt, elle baissa son masque de cuir.
"Ouh là là, pourquoi cacher un tel minois. Qu'il est mignon."
Malgré sa pâleur et les cicatrices, il aurait pu être un bel homme, si l'on ne gardait que son visage. Charmée ou non, elle tentait simplement de le mettre à bout. Que cela l'affecte ou non, au moins, sa curiosité était satisfaite. Mais elle montrait surtout, qu'il ne pouvait pas se défendre ou l'intercepter, peu importe ce qu'elle ferait.
Il fit à nouveau une menace, référent qu'elle sera attrapée ou envoyée en prison. Comme c'est naïf.
"Non, ce soir je dors avec ton cadavre"
Elle fit mine d'envoyer un baiser comme si elle venait sincèrement d'envoyer une invitation romantique. Ainsi, il commençait à subir la frustration, sa respiration était plus forte, tel un buffle se contenant de foncer. Malgré le danger qu'il représentait, Mélantha avait le goût de l'énerver encore plus. Oh oui, derrière ces mots toujours aussi poli, il y avait une rage qui criait intérieurement. Peut-être aurait-elle la chance de le rendre fou à son tour. Cette rage, elle l'avait entendu dans ses souvenirs, elle résonnait tellement, la liche avait même de la pitié pour lui qu'il ne puisse pas réellement s'exprimer. Mais bon, il avait décidé d'être un toutou de la République, voilà ce que ça donnait.
Deux craquements, deux coups de métal qui s'entrechoquent agrémentés d'électricité criant, et il fonça sur elle. La liche vit le coup arrivée, elle n'en fut pas surprise et pourtant, elle ne bougea pas. Le poing en plein dans le visage et elle fut projetée en arrière avec une telle force, qu'elle tomba au moins jusqu'à un mètre de distance. Au contact de la décharge, elle eut un spasme qui contracta ses bras. Ce n'était clairement pas une petite décharge commune, la liche crut s'être prise un coup de foudre, tellement la sensation était violente et nouvelle. Elle resta un moment à terre, sonnée et déboussolée mais reprit ses esprits le plus vite possible. Elle se redressa, les cheveux sous l'effet statique lui donnait un air encore plus fou, mais surtout son sourire malsain n'était pas des plus rassurant non plus. Un liquide noir et nauséabond, rappelant l'odeur des cadavres, coulait de son nez, blessée. Elle regarda son colosse, observant sa réaction à cette nouvelle, de savoir qu'il subissait ce qu'elle subissait. Avait-il ressenti la décharge également ?
"Alors, qu'en penses-tu ? J'ai eu mal tu sais. Mais bon, tu devrais le savoir."
A nouveau, d'une manière très calme, l'adversaire semblait analyser, avec cet œil qui faisait des va et vient dont la pupille s'élargissait et se rétrécissait. Elle profita de cet instant pour se remettre de ce coup qui l'avait plus affectée que ce qu'elle ne montrait. Il était clairement dangereux. Mais si il libérait sa folie, peut être perdrait-il en logique et la situation serait plus avantageuse. Mélantha se releva donc en rajoutant toujours de l'huile sur le feu.
"Dis-moi, tu veux bien me parler de ce docteur au masque de peste ? Il a l'air d'être un personnage intéressant... J'aimerais bien le rencontrer."
Elle savait que ça ne lui plairait pas qu'elle évoque. Du moins elle s'attendait à ce que ça le fasse réagir. Mais en même temps, elle avait plutôt été honnête dans cette envie de le rencontrer. Dans les souvenirs, il n'avait pas l'air de soigner qui que ce soit, mais bon, ce fut trop bref pour faire de quelconques conclusions.
Après cette énième provocation, elle voulut prendre les devants en l'empêchant de réagir à nouveau. Deux grands tentacules d'ombres sortirent de terre pour s'enrouler autour de ses bras qu'étaient ses armes. Une fois l'immobilisation plus ou moins étanche, les ombres se multiplia tel les petites branches des éclairs qui s'étalent dans le ciel. Peut être pouvait-elles s’immisçaient dans ses rouages à la moindre faille. Que ce serait drôle de pouvoir les désactiver. Il devait bien avoir un système avec tous ces cliquetis d'horloge.
Sachant qu'il était prit au piège, la vipère s'approcha de lui, tellement proche qu'elle pouvait faire un nez à nez si elle était à sa taille.
"Alors alors, ma petite horloge, est-ce qu'on peut te dérégler ?"
En évoquant le dérèglement, elle fit autant allusion à son opération lugubre que par la rage imminente. Dans son jeu vicieux, elle supposa que si elle pénètre son intimité, il y a des chances qu'il n'apprécie pas vraiment. Après tout, si on dissimule quelque chose, c'est bien qu'on ne veut pas le montrer à jour. D'un doigt, elle baissa son masque de cuir.
"Ouh là là, pourquoi cacher un tel minois. Qu'il est mignon."
Malgré sa pâleur et les cicatrices, il aurait pu être un bel homme, si l'on ne gardait que son visage. Charmée ou non, elle tentait simplement de le mettre à bout. Que cela l'affecte ou non, au moins, sa curiosité était satisfaite. Mais elle montrait surtout, qu'il ne pouvait pas se défendre ou l'intercepter, peu importe ce qu'elle ferait.
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
Messages : 214
crédits : 617
crédits : 617
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
Esquissant un mouvement de recul lors de la contre-attaque, Mortifère fut aussi affecté par la douleur que surpris de l'avoir subie. Son menton venait tout juste d'être frappé par une impulsion invisible et le choc s'était répandu dans son faciès désormais engourdi comme la fulgurante piqure d'un insecte venimeux. Portant à son visage masqué l'une de ses mains griffues, il tenta de déceler la présence d'une lésion quelconque mais, au delà de ses cicatrices habituelles, rien ne parut sortir de l'ordinaire. Ses yeux furetèrent de plus belle, cherchant dans la silhouette de l'ensorceleuse hilare un quelconque moyen de comprendre par quel procédé elle était parvenu à lui rendre son coup aussi instantanément.
Il dut cependant se rendre à l'évidence en retournant à sa précédente hypothèse : cette traînée venait tout juste de le maudire. Il aurait bien aimé pouvoir dire qu'après tant de mois de torture et d'expérimentations, la foudre lui était moins désagréable qu'au commencement de sa transformation, mais ç'aurait été un bien piètre mensonge. De toute évidence, Mortifère avait accusé le coup tout aussi mal que celle qu'il venait de frapper. Peut-être même un peu plus, à en juger par la mine satisfaite de cette timbrée masochiste à laquelle il faisait face.
Elle évoqua alors le Docteur, auquel elle avait déjà fait l'affront de subtiliser l'identité en abusant de ses injurieuses illusions. Avec audace, elle ramena à nouveau le sujet sur le tapis, sachant qu'elle pouvait enfoncer le couteau dans la plaie puisqu'elle jouissait d'un nouvel avantage défensif que peinait encore à interpréter le jeune homme. Le soldat avait toutefois déjà compris que cette simple mission de routine s'était déjà changée en tout autre chose et c'était désormais avec un implacable sérieux qu'il abordait le conflit avec l'étrangère. De sa voix métallique, il rétorqua tout de même :
"La chance vous sourit, madame. Je peux tout à fait m'arranger pour vous le faire rencontrer pendant votre séjour à l'ombre, mais cela risque de ne pas vous plaire."
Si cette effrontée venait à faire la connaissance du mentor de Mortifère, l'introduction avait davantage de chance de se produire sur une table d'opération que dans un cadre sympathique et cordial. rop concentré à lui répondre, il ne vit venir que trop tard les ignobles appendices ténébreux qui s'extirpaient de terre en émettant à leur apparition des sifflements éthérés. Malgré leur force extraordinaire, les bras mécaniques furent empoignés et solidement maintenus en place par des tendons obscurs qui se démultipliaient tout en verrouillant ses articulations une par une, allant même jusqu'à s'insinuer dans les rouages pour en stopper le fonctionnement. Les doigts de Mortifère, actionnés contre son gré par le contact de ces entités surnaturelles, se mirent à s'agiter dans des directions aléatoires sous l'emprise de la sinistre marionnettiste.
"Sale... petite... peste !"
Solidement maintenu en place malgré sa force de goliath, le géant d'acier se mit à fulminer au sens propre. De son dos recouvert d'acier et de divers mécanismes, les dispositifs d'injection des capsules magiques commencèrent à s'activer progressivement, déverrouillant des loquets par télékinésie. Dans le cadre de cette opération qui s'était initialement voulue furtive, ses employeurs et lui-même avaient souhaité éviter de susciter l'attention d'un public potentiel mais aux grands maux, les grands remèdes. Son corps modifié étant bien trop précieux pour être sacrifié inutilement, Mortifère se savait donc bien évidemment prioritaire sur une considération aussi vaine que la "discrétion".
Poussant le vice à l'extrême, la sorcière se rapprocha suffisamment de lui pour décrocher de son faciès meurtri le masque de cuir dont on l'avait affublé. Derrière ce dernier, une grimace enragée aisément discernable s'était dessinée. Ce n'était nullement pour lui plaire qu'on l'avait décoré d'un tel accessoire, mais simplement parce qu'il avait été estimé que les cicatrices qui maculaient sa trogne n'étaient pas tout à fait "présentables" face au Sénat. Sa condition monstrueuse était certes évidente, mais les individus responsables de son habillement avaient jugé que quelques petits détails de bon goût permettaient de faire passablement oublier la réalité de son état. Un peu d'or, quelque chaîne d'argent, du cuir de bonne facture et en un éclair, le cerbère républicain était paré comme les nobles qu'il représentait !
Malgré son absence d'embarras quant à l'état désastreux de son visage, Mortifère fut tout de même lourdement vexé par cette manœuvre. Au delà de la honte de se voir ainsi retirer son masque sans pouvoir réagir, c'était l'angoisse de se trouver impuissant face à la sordide magie de cette folle furieuse qui faisait monter la pression d'un cran. La grimace colérique, cependant, se changea alors en un sourire malveillant et ô combien terrible. L'oeil de Mortifère s'illumina brièvement et dans son dos, un mécanisme s'actionna. Entre ses crocs serrés, il articula difficilement :
"Vous m'avez bien eu, j'dois l'admettre. Vous êtes toutefois, je le crains, un peu trop près de moi pour votre propre bien."
La potion de surpuissance intégrée entre ses omoplates fut propulsé dans son corps par une impulsion magique. Le corps de Mortifère convulsa, puis se mit à trembler frénétiquement lorsque l'afflux de magie s'insinua partout dans son organisme, lui octroyant ainsi la puissance quasi-divine dont la formule miraculeuse du Docteur l'avait doté. Dans un vrombissement terrible, ses prothèses commencèrent lentement à tordre les ombres et il reprit progressivement possession d'elle sous les yeux de celle qui avait eu l'arrogance de le croire trop faible pour mériter son respect et sa crainte. L'électricité se remanifesta, cette fois-ci avec une intensité tout bonnement décuplée et l'évidence s'imposa : un orage artificiel se préparait, trouvant sa source dans le corps de la bête mécanisée.
La voix métallique et étranglée se mua en un ricanement malsain et la rage grondante que désirait tant voir la sorcière s'exprima enfin :
"Si vous voulez tant que cela rencontrer mon bienfaiteur, commencez d'abord par découvrir de quelle puissance est réellement dotée sa plus grande création ! Vous allez voir ce dont est capable notre glorieuse Nation !"
Il y eut une première détonation, grave et bourdonnante. Le corps entièrement recouvert d'une pellicule luminescente, Mortifère chassa les ténèbres en formant autour de lui un puissant dôme électrique parsemé de serpents lumineux, suffisamment terribles pour démolir la terre, embraser les arbres et retourner la roche. La sorcière fut naturellement repoussée elle aussi et lorsque la malédiction œuvra pour éxercer sa riposte sur le corps du soldat, ce dernier serra les dents à s'en ouvrir les gencives mais parvint tout de même à garder la tête haute. Recouvert entièrement de cette armure foudroyante qui brûlait tout à son contact, le colosse d'acier se remit en marche, griffe tendue vers sa proie qu'il avait la ferme intention d'électrocuter jusqu'à l'évanouissement.
Dans un rugissement rageur, il s'adressa à son cocher encore témoin de la bataille depuis la sécurité de la diligence, lui donnant un ordre que ce dernier ne manqua pas d'appliquer dés qu'il lui fut donné :
"Appelle des renforts ! Je vais l'avoir, mais je risque fort de tomber avec elle !"
Dans un claquement de fouet suivant d'un hennissement de protestation, le concerné mit les voiles sans demander son reste tandis que le chien de garde rendu fou par l'afflux de magie accélérait le pas. Il ne pouvait pas faillir, il n'en avait pas le droit.
Il dut cependant se rendre à l'évidence en retournant à sa précédente hypothèse : cette traînée venait tout juste de le maudire. Il aurait bien aimé pouvoir dire qu'après tant de mois de torture et d'expérimentations, la foudre lui était moins désagréable qu'au commencement de sa transformation, mais ç'aurait été un bien piètre mensonge. De toute évidence, Mortifère avait accusé le coup tout aussi mal que celle qu'il venait de frapper. Peut-être même un peu plus, à en juger par la mine satisfaite de cette timbrée masochiste à laquelle il faisait face.
Elle évoqua alors le Docteur, auquel elle avait déjà fait l'affront de subtiliser l'identité en abusant de ses injurieuses illusions. Avec audace, elle ramena à nouveau le sujet sur le tapis, sachant qu'elle pouvait enfoncer le couteau dans la plaie puisqu'elle jouissait d'un nouvel avantage défensif que peinait encore à interpréter le jeune homme. Le soldat avait toutefois déjà compris que cette simple mission de routine s'était déjà changée en tout autre chose et c'était désormais avec un implacable sérieux qu'il abordait le conflit avec l'étrangère. De sa voix métallique, il rétorqua tout de même :
"La chance vous sourit, madame. Je peux tout à fait m'arranger pour vous le faire rencontrer pendant votre séjour à l'ombre, mais cela risque de ne pas vous plaire."
Si cette effrontée venait à faire la connaissance du mentor de Mortifère, l'introduction avait davantage de chance de se produire sur une table d'opération que dans un cadre sympathique et cordial. rop concentré à lui répondre, il ne vit venir que trop tard les ignobles appendices ténébreux qui s'extirpaient de terre en émettant à leur apparition des sifflements éthérés. Malgré leur force extraordinaire, les bras mécaniques furent empoignés et solidement maintenus en place par des tendons obscurs qui se démultipliaient tout en verrouillant ses articulations une par une, allant même jusqu'à s'insinuer dans les rouages pour en stopper le fonctionnement. Les doigts de Mortifère, actionnés contre son gré par le contact de ces entités surnaturelles, se mirent à s'agiter dans des directions aléatoires sous l'emprise de la sinistre marionnettiste.
"Sale... petite... peste !"
Solidement maintenu en place malgré sa force de goliath, le géant d'acier se mit à fulminer au sens propre. De son dos recouvert d'acier et de divers mécanismes, les dispositifs d'injection des capsules magiques commencèrent à s'activer progressivement, déverrouillant des loquets par télékinésie. Dans le cadre de cette opération qui s'était initialement voulue furtive, ses employeurs et lui-même avaient souhaité éviter de susciter l'attention d'un public potentiel mais aux grands maux, les grands remèdes. Son corps modifié étant bien trop précieux pour être sacrifié inutilement, Mortifère se savait donc bien évidemment prioritaire sur une considération aussi vaine que la "discrétion".
Poussant le vice à l'extrême, la sorcière se rapprocha suffisamment de lui pour décrocher de son faciès meurtri le masque de cuir dont on l'avait affublé. Derrière ce dernier, une grimace enragée aisément discernable s'était dessinée. Ce n'était nullement pour lui plaire qu'on l'avait décoré d'un tel accessoire, mais simplement parce qu'il avait été estimé que les cicatrices qui maculaient sa trogne n'étaient pas tout à fait "présentables" face au Sénat. Sa condition monstrueuse était certes évidente, mais les individus responsables de son habillement avaient jugé que quelques petits détails de bon goût permettaient de faire passablement oublier la réalité de son état. Un peu d'or, quelque chaîne d'argent, du cuir de bonne facture et en un éclair, le cerbère républicain était paré comme les nobles qu'il représentait !
Malgré son absence d'embarras quant à l'état désastreux de son visage, Mortifère fut tout de même lourdement vexé par cette manœuvre. Au delà de la honte de se voir ainsi retirer son masque sans pouvoir réagir, c'était l'angoisse de se trouver impuissant face à la sordide magie de cette folle furieuse qui faisait monter la pression d'un cran. La grimace colérique, cependant, se changea alors en un sourire malveillant et ô combien terrible. L'oeil de Mortifère s'illumina brièvement et dans son dos, un mécanisme s'actionna. Entre ses crocs serrés, il articula difficilement :
"Vous m'avez bien eu, j'dois l'admettre. Vous êtes toutefois, je le crains, un peu trop près de moi pour votre propre bien."
La potion de surpuissance intégrée entre ses omoplates fut propulsé dans son corps par une impulsion magique. Le corps de Mortifère convulsa, puis se mit à trembler frénétiquement lorsque l'afflux de magie s'insinua partout dans son organisme, lui octroyant ainsi la puissance quasi-divine dont la formule miraculeuse du Docteur l'avait doté. Dans un vrombissement terrible, ses prothèses commencèrent lentement à tordre les ombres et il reprit progressivement possession d'elle sous les yeux de celle qui avait eu l'arrogance de le croire trop faible pour mériter son respect et sa crainte. L'électricité se remanifesta, cette fois-ci avec une intensité tout bonnement décuplée et l'évidence s'imposa : un orage artificiel se préparait, trouvant sa source dans le corps de la bête mécanisée.
La voix métallique et étranglée se mua en un ricanement malsain et la rage grondante que désirait tant voir la sorcière s'exprima enfin :
"Si vous voulez tant que cela rencontrer mon bienfaiteur, commencez d'abord par découvrir de quelle puissance est réellement dotée sa plus grande création ! Vous allez voir ce dont est capable notre glorieuse Nation !"
Il y eut une première détonation, grave et bourdonnante. Le corps entièrement recouvert d'une pellicule luminescente, Mortifère chassa les ténèbres en formant autour de lui un puissant dôme électrique parsemé de serpents lumineux, suffisamment terribles pour démolir la terre, embraser les arbres et retourner la roche. La sorcière fut naturellement repoussée elle aussi et lorsque la malédiction œuvra pour éxercer sa riposte sur le corps du soldat, ce dernier serra les dents à s'en ouvrir les gencives mais parvint tout de même à garder la tête haute. Recouvert entièrement de cette armure foudroyante qui brûlait tout à son contact, le colosse d'acier se remit en marche, griffe tendue vers sa proie qu'il avait la ferme intention d'électrocuter jusqu'à l'évanouissement.
Dans un rugissement rageur, il s'adressa à son cocher encore témoin de la bataille depuis la sécurité de la diligence, lui donnant un ordre que ce dernier ne manqua pas d'appliquer dés qu'il lui fut donné :
"Appelle des renforts ! Je vais l'avoir, mais je risque fort de tomber avec elle !"
Dans un claquement de fouet suivant d'un hennissement de protestation, le concerné mit les voiles sans demander son reste tandis que le chien de garde rendu fou par l'afflux de magie accélérait le pas. Il ne pouvait pas faillir, il n'en avait pas le droit.
Invité
Invité
Mélantha se mit à glousser, toute fière que son adversaire s'avoue vaincu. Mais il continua en la prévenant que c'était une mauvaise idée pour elle d'être aussi proche de lui. Intriguée par cette mise en garde, la liche fronça les sourcils et prêta son attention au bruit et à la fumée. Puis fut surprise de retrouver l'ennemi en train de convulser. Elle recula d'un pas, n'étant pas certaine de ce qu'il se tramait là. Un liquide d'une couleur assez vive parcourait ses veines, étant visible jusqu'à son cou. Voilà que la bête reprenait sa force, ses liens obscurs ne le retenait plus et de nombreux arcs d'éclairs mettaient en garde sur la recharge qu'il préparait. Apparemment l'évocation de son "créateur" l'avait requinqué. Un bourdonnement se faisait entendre, tel un orage prêt à éclater. Elle ne put à peine se rendre compte de la dangerosité de la situation qu'un dôme foudroyant la propulsa à plusieurs mètres, la brûlant de toutes parts. Cette puissance émanait du colosse, d'où sortait-il cette énergie ? Quel était ce liquide dont il venait d'aspirer ?
Sa caravane et la végétation alentour ne purent être épargnés par l'onde de choc ainsi qu'à la décharge. La structure fut en grande partie abîmée ainsi que sa propriétaire. La peau usée par la brûlure que provoquait l'électricité, était emplie de petites lignes imprécises et craquelantes. A nouveau envoyée à terre par les attaques du colosses, cette fois-ci ses muscles avaient du mal à répondre suite aux nombreuses et trop grandes décharges. Étendue sur le côté, elle tentait de ramper pour s'éloigner alors que le monstre avançait lentement mais à grands pas. Profitant de sa faible situation, il ordonna au spectateur quelque peu éloigné d'aller chercher des renforts. Mais la liche ne comptait pas le laisser faire aussi facilement. La peur de devoir se confronter à de trop nombreux officiers aviva son animosité.
"Non !"
Un cri de rage suivi d'une tentative d'arrêter la calèche. Elle tendit son bras avec difficulté pour retenir les roues de cette voiture de par ces mêmes ombres qui avaient retenu son ennemi. Mais ses muscles contractés, la ralentissait beaucoup trop, et la calèche était déjà loin quand ses ombres étaient sorties.
"Eh merde !"
N'ayant pas d'autres moyens, elle se redressa sur ses coudes pour faire face à celui qui écrasait sa perspective. Elle ne rigolait plus depuis un petit moment et sentait la difficulté venir. Décidément, bien que sa rage le rendait plus intéressant, elle le rendait d'autant plus dangereux. Mélantha se retrouvait dos au mur. Était-ce si grave de finir derrière les barreaux ? Elle savait toujours se débrouiller, soudoyer un garde aurait été plus simple que de se prendre la foudre par soucis d'obtempération.
"Ne t'approches pas !"
Le bras tendu vers lui en guise de menace faisait pâle figure à côté de ses immenses bras de foudre. Et pourtant elle tenta le tout pour le tout en faisant jaillir de sa paume un lasso d'ombre qui entoura le cou du colosse pour espérer le projeter sur les côtés d'un mouvement de bras. Mais hélas, elle s'était surestimer, elle n'était pas aussi forte et il était bien trop lourd. En plus d'être affaiblit, la seule réaction qu'elle avait provoquée était seulement un pas boitillant sur le côté. Il avait juste perdu l'équilibre. La liche hurla de rage tel un animal sur le point de défaillir. Peut-être espérait-elle de l'effrayer encore ou bien son échec était bien trop frustrant.
Sa colère reprit de plus bel, enragée, frustrée, hystérique. La respiration haletante de l'angoisse, puis elle fit un dernier gloussement dans toute cette colère.
"Non, tu ne peux pas, tu n'y arriveras pas ! Tu... Tu n'es rien !"
Si elle avait encore le temps avant qu'il ne l'interrompe, elle ouvrit sa bouche et une fumée verdâtre tirant vers le noir s'en extirpa et vola assez rapidement, se répandant dans les airs. Voilà une nouvelle malédiction qui s'abattait dans l'environnement. Au moindre contact de cet air infesté, provoquerait une maladie bien plus qu'handicapante et qui nécessiterait des soins immédiats. Mais seulement... Avait-elle le temps d'utiliser cette dernière carte ?
Sa caravane et la végétation alentour ne purent être épargnés par l'onde de choc ainsi qu'à la décharge. La structure fut en grande partie abîmée ainsi que sa propriétaire. La peau usée par la brûlure que provoquait l'électricité, était emplie de petites lignes imprécises et craquelantes. A nouveau envoyée à terre par les attaques du colosses, cette fois-ci ses muscles avaient du mal à répondre suite aux nombreuses et trop grandes décharges. Étendue sur le côté, elle tentait de ramper pour s'éloigner alors que le monstre avançait lentement mais à grands pas. Profitant de sa faible situation, il ordonna au spectateur quelque peu éloigné d'aller chercher des renforts. Mais la liche ne comptait pas le laisser faire aussi facilement. La peur de devoir se confronter à de trop nombreux officiers aviva son animosité.
"Non !"
Un cri de rage suivi d'une tentative d'arrêter la calèche. Elle tendit son bras avec difficulté pour retenir les roues de cette voiture de par ces mêmes ombres qui avaient retenu son ennemi. Mais ses muscles contractés, la ralentissait beaucoup trop, et la calèche était déjà loin quand ses ombres étaient sorties.
"Eh merde !"
N'ayant pas d'autres moyens, elle se redressa sur ses coudes pour faire face à celui qui écrasait sa perspective. Elle ne rigolait plus depuis un petit moment et sentait la difficulté venir. Décidément, bien que sa rage le rendait plus intéressant, elle le rendait d'autant plus dangereux. Mélantha se retrouvait dos au mur. Était-ce si grave de finir derrière les barreaux ? Elle savait toujours se débrouiller, soudoyer un garde aurait été plus simple que de se prendre la foudre par soucis d'obtempération.
"Ne t'approches pas !"
Le bras tendu vers lui en guise de menace faisait pâle figure à côté de ses immenses bras de foudre. Et pourtant elle tenta le tout pour le tout en faisant jaillir de sa paume un lasso d'ombre qui entoura le cou du colosse pour espérer le projeter sur les côtés d'un mouvement de bras. Mais hélas, elle s'était surestimer, elle n'était pas aussi forte et il était bien trop lourd. En plus d'être affaiblit, la seule réaction qu'elle avait provoquée était seulement un pas boitillant sur le côté. Il avait juste perdu l'équilibre. La liche hurla de rage tel un animal sur le point de défaillir. Peut-être espérait-elle de l'effrayer encore ou bien son échec était bien trop frustrant.
Sa colère reprit de plus bel, enragée, frustrée, hystérique. La respiration haletante de l'angoisse, puis elle fit un dernier gloussement dans toute cette colère.
"Non, tu ne peux pas, tu n'y arriveras pas ! Tu... Tu n'es rien !"
Si elle avait encore le temps avant qu'il ne l'interrompe, elle ouvrit sa bouche et une fumée verdâtre tirant vers le noir s'en extirpa et vola assez rapidement, se répandant dans les airs. Voilà une nouvelle malédiction qui s'abattait dans l'environnement. Au moindre contact de cet air infesté, provoquerait une maladie bien plus qu'handicapante et qui nécessiterait des soins immédiats. Mais seulement... Avait-elle le temps d'utiliser cette dernière carte ?
- Détails:
C'est un pestilence P2, à toi de décider si elle a le temps de le faire avant de se faire taser.
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
Messages : 214
crédits : 617
crédits : 617
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
La terrifiante sorcière venait visiblement de subir un juste retour de bâton. Elle qui se complaisait dans les tourments infligés à autrui se retrouvait en bien mauvaise posture et Mortifère croyait distinguer, dans les mouvements imprécis et le ton de cette dernière, les premiers signes d'une belle montée d'angoisse. Se sachant maudit, le soldat se préparait mentalement au pire. C'était d'ailleurs extrêmement compliqué et ô combien handicapant de préparer une attaque que l'on souhait douloureuse lorsque l'on se savait soi-même sujet à la même sensation que celle qu'on s'apprêtait à infliger à sa cible.
Vainement, la sorcière tenta d'immobiliser le véhicule mais ses muscles engourdis par la précédente vague électrique l'empêchèrent d'accomplir cette prouesse. Un sourire aux lèvres, le colosse dont émanait toujours cette même barrière foudroyante continua d'avancer, accompagné dans ses mouvements par des crépitements bruyants qui semblaient toujours redoubler d'intensité, intimant à son adversaire de se rendre plutôt que de tenter de l'affronter. Le cerbère avait été conçu pour détruire les ennemis de la République, mais également pour dissuader, après tout.
Loin de s'avouer vaincue, l'ensorceleuse hystérique réorganisa la forme de sa sinistre magie pour se constituer un fouet ténébreux, qui vint se refermer autour de la gorge du géant dans un claquement sonore. Mortifère pesta lorsqu'il fut tiré sur le côté mais, suralimenté par la barrière d'énergie pure qui recouvrait son enveloppe, il ne tarda pas à faire éclater l'arme magique dans un grésillement hurlant. A chaque tentative de lutte qu'il balayait, sa colère grimpait en flèche. Son instinct de traqueur s'éveillait, le sommant d'anéantir cette perverse créature dont les mauvais sorts risquaient de nuire à l'intégrité de cette Nation qui l'avait élu comme son protecteur. Le héros de cette histoire, c'était lui.
A cette pensée, son sourire s'élargit, lui conférant cet air si inquiétant d'un enfant auquel on avait attribué un pouvoir bien trop grand pour ses petites épaules. C'était une bonne chose que d'avoir choisi de le masquer, au final, car sa frimousse d'aliéné n'aurait vraiment pas inspiré confiance au citoyen lambda. La sorcière le fuyait, se sachant acculée et vint se résoudre à son ultime recours face à l'imminence de la menace. Sa seule issue était d'implorer le pardon du chien de garde rendu fou par le goût du sang. Malheureusement pour elle, il n'avait aucunement l'intention de faire preuve n'était-ce que d'une once de pitié à son égard. Les griffes luminescentes s'ouvrirent dans un puissant claquement métallique et le bourdonnement retentit de plus belle tandis que, tout autour d'eux, la tempête enragée semblait avoir atteint son point culminant.
"C'est terminé pour vous."
Au bout du troisième coup bas, il aurait pourtant dû se douter qu'une saleté aussi vile ne pouvait pas encore être arrivé au bout de ses possibilités. De la gueule ouverte de la sorcière fut évacué un nuage de fumée nauséabonde, un gaz magique que son armure imparfaite ne parvint pas à stopper dans sa course et qui, inévitablement, finit par être respiré par celui qui se trouvait en plein dans sa trajectoire. Lorsqu'il fut frappé par la pestilence, le corps de Mortifère y réagit instantanément et dans une ultime explosion de lumière, sa barrière magique cessa net d'exister, interrompant brusquement l'orage et ramenant la forêt dans l'obscurité partielle.
Reculant de trois pas par réflexe, le monstre d'acier se mit à tousser frénétiquement, portant ses griffes à sa gorge endolorie comme pour en chasser toute trace de cette corruption qui venait de se frayer un chemin en lui. Avec effroi, Mortifère constata qu'il était déjà trop tard lorsqu'une brève sensation de brûlure le prit aux poumons, avant de s'éteindre intégralement comme si elle n'avait jamais existé. Furieux à l'idée d'avoir été potentiellement infecté par un mal incurable, le géant reprit rapidement ses esprits et se rua comme un forcené vers la sorcière, dont il empoigna l'un des poignets pour la verrouiller en place. Tout en la tirant à lui grâce à sa force extraordinaire, il posa son autre main derrière la tête de cette dernière et repoussa celle-ci vers le bas, tâchant par cette manœuvre de l'amener au sol. Ce faisant, il grogna :
"J'ai encore assez de jus pour vous envoyer un deuxième salve encore plus corsée que la précédente. Rendez-vous et cessez de résister, si vous ne voulez pas finir en charpie."
Il avait beau jouer les grands vainqueurs, la plaie dégoulinante qui ornait son flanc ainsi que la multitude de brisures parsemant sa carapace d'acier indiquaient tout de même qu'il avait lutté bien plus qu'il ne voulait l'admettre. Haletant, le souffle court, il tâcha toutefois de maintenir la vipère en place jusqu'à l'arrivée des renforts. Pour sûr, c'était une sacrée belle prise.
Vainement, la sorcière tenta d'immobiliser le véhicule mais ses muscles engourdis par la précédente vague électrique l'empêchèrent d'accomplir cette prouesse. Un sourire aux lèvres, le colosse dont émanait toujours cette même barrière foudroyante continua d'avancer, accompagné dans ses mouvements par des crépitements bruyants qui semblaient toujours redoubler d'intensité, intimant à son adversaire de se rendre plutôt que de tenter de l'affronter. Le cerbère avait été conçu pour détruire les ennemis de la République, mais également pour dissuader, après tout.
Loin de s'avouer vaincue, l'ensorceleuse hystérique réorganisa la forme de sa sinistre magie pour se constituer un fouet ténébreux, qui vint se refermer autour de la gorge du géant dans un claquement sonore. Mortifère pesta lorsqu'il fut tiré sur le côté mais, suralimenté par la barrière d'énergie pure qui recouvrait son enveloppe, il ne tarda pas à faire éclater l'arme magique dans un grésillement hurlant. A chaque tentative de lutte qu'il balayait, sa colère grimpait en flèche. Son instinct de traqueur s'éveillait, le sommant d'anéantir cette perverse créature dont les mauvais sorts risquaient de nuire à l'intégrité de cette Nation qui l'avait élu comme son protecteur. Le héros de cette histoire, c'était lui.
A cette pensée, son sourire s'élargit, lui conférant cet air si inquiétant d'un enfant auquel on avait attribué un pouvoir bien trop grand pour ses petites épaules. C'était une bonne chose que d'avoir choisi de le masquer, au final, car sa frimousse d'aliéné n'aurait vraiment pas inspiré confiance au citoyen lambda. La sorcière le fuyait, se sachant acculée et vint se résoudre à son ultime recours face à l'imminence de la menace. Sa seule issue était d'implorer le pardon du chien de garde rendu fou par le goût du sang. Malheureusement pour elle, il n'avait aucunement l'intention de faire preuve n'était-ce que d'une once de pitié à son égard. Les griffes luminescentes s'ouvrirent dans un puissant claquement métallique et le bourdonnement retentit de plus belle tandis que, tout autour d'eux, la tempête enragée semblait avoir atteint son point culminant.
"C'est terminé pour vous."
Au bout du troisième coup bas, il aurait pourtant dû se douter qu'une saleté aussi vile ne pouvait pas encore être arrivé au bout de ses possibilités. De la gueule ouverte de la sorcière fut évacué un nuage de fumée nauséabonde, un gaz magique que son armure imparfaite ne parvint pas à stopper dans sa course et qui, inévitablement, finit par être respiré par celui qui se trouvait en plein dans sa trajectoire. Lorsqu'il fut frappé par la pestilence, le corps de Mortifère y réagit instantanément et dans une ultime explosion de lumière, sa barrière magique cessa net d'exister, interrompant brusquement l'orage et ramenant la forêt dans l'obscurité partielle.
Reculant de trois pas par réflexe, le monstre d'acier se mit à tousser frénétiquement, portant ses griffes à sa gorge endolorie comme pour en chasser toute trace de cette corruption qui venait de se frayer un chemin en lui. Avec effroi, Mortifère constata qu'il était déjà trop tard lorsqu'une brève sensation de brûlure le prit aux poumons, avant de s'éteindre intégralement comme si elle n'avait jamais existé. Furieux à l'idée d'avoir été potentiellement infecté par un mal incurable, le géant reprit rapidement ses esprits et se rua comme un forcené vers la sorcière, dont il empoigna l'un des poignets pour la verrouiller en place. Tout en la tirant à lui grâce à sa force extraordinaire, il posa son autre main derrière la tête de cette dernière et repoussa celle-ci vers le bas, tâchant par cette manœuvre de l'amener au sol. Ce faisant, il grogna :
"J'ai encore assez de jus pour vous envoyer un deuxième salve encore plus corsée que la précédente. Rendez-vous et cessez de résister, si vous ne voulez pas finir en charpie."
Il avait beau jouer les grands vainqueurs, la plaie dégoulinante qui ornait son flanc ainsi que la multitude de brisures parsemant sa carapace d'acier indiquaient tout de même qu'il avait lutté bien plus qu'il ne voulait l'admettre. Haletant, le souffle court, il tâcha toutefois de maintenir la vipère en place jusqu'à l'arrivée des renforts. Pour sûr, c'était une sacrée belle prise.
Invité
Invité
Elle qui se pensait sans issue, voilà que la peur des affections perturba tellement le colosse qu'il en perdit son bouclier. Une énième victoire dans cette lutte acharnée. Mélantha voulu se moquer de lui mais il reprit vite ses esprits et ne lui laissa aucun répit. Toujours avec autant de vitesse, l'ennemi l'attrapa par le poignet avant d'effectuer une clé de bras qui la plaqua à nouveau au sol avec une violence déconcertante. Cette fois-ci sur le ventre, la liche avait du mal à faire rentrer l'air dans ses poumons, étant écrasée par son agresseur. Malgré l'anxiété de la situation, elle ne manqua pas d'humour.
"J'aurais aimé cette posture dans d'autres circonstances... Mais là tu m'étouffes."
A ces mots, son rival força en appuyant sur sa tête comme pour la taire en lui faisant manger le sol. Ce qui n'empêcha pas à la liche de glousser. Quand à lui, il l'invita à arrêter de résister. Encore des mots en l'air qui ne servaient à rien et dont Mélantha se passera sans problèmes. Lorsqu'elle parla, seul son menton contre le sol fit bouger sa tête.
"Je te chie dessus, abruti."
De nouveau souriante de le provoquer. Voilà sa seule réponse à son invitation. Rien ne servait à gigoter, le colosse bien plus fort la maintenait parfaitement, lui laissant à peine le mouvement de respirer ou de parler. Aucunes actions n'étaient possible. Si ce n'est... Ses ombres qui pouvaient intervenir sans qu'elle n'eut besoin de bouger ses bras. Peut être un doigt suffirait. Ce qu'elle fit.
De sa main libre, Mélantha bougea son index et son majeur vers le haut, ce qui fit jaillir deux énormes pointes d'ombres, bien positionnées vers les aisselles de son ennemi. Peut être qu'avec la force de leur apparition, elles pourraient couper ses prothèses de son corps. Peu importe le résultat, si il perdait ses bras ou si il perdait seulement en motricité, voilà qu'une nouvelle fenêtre s'ouvrit pour Mélantha qui ne tarda pas à se relever.
Debout et face au colosse, à une certaine distance, la liche reprit une forte inspiration, libérée de sa prise. Quant à lui, qui s'occupait de ses bras, la maudissait sûrement encore plus.
"Moi aussi j'ai encore plus d'un tour dans mon sac."
Cette fois-ci, au lieu de simplement se défendre, elle créerait un "terrain de jeu" pour son compère de combat. Elle leva les deux bras lentement, faisant apparaître petit à petit une multitude de pointes semblables aux précédentes. S'étalant seulement sur la zone autour de son ennemi. Leur jaillissement faisaient trembler la terre, prévenant ainsi de leur endroit d'apparition. Maintenant à nouveau à bonne distance, elle regagnait l'avantage et cette fois-ci ne se laisserait pas atteindre aussi facilement. Le temps lui était compté avant que d'autres renforts ne fassent leur apparition. Il fallait vite se débarrasser de ce chien et prendre la fuite rapidement.
Si celui-ci parvenait à se débrouiller à travers les apparitions, elle tenterait de le ralentir et de le blesser avec des attaques par des tentacules d'ombres, qui elles, étaient plus discrète mais toujours aussi décelable. Cela lui demandait beaucoup trop d'énergie dans ce qu'il lui restait mais c'était nécessaire afin de mettre fin au problème.
Connaissant un peu mieux son adversaire, Mélantha se doutait que son œil magique lui permettrait d'analyser la situation plus rapidement qu'une vue normale. Mais elle se montrerait le plus rapide possible, ne lui laissant aucunes chances. La colère la rongeait toujours bien que dissimulé derrière des rires de frustrations. Elle aussi, en avait marre de sa résistance.
"J'aurais aimé cette posture dans d'autres circonstances... Mais là tu m'étouffes."
A ces mots, son rival força en appuyant sur sa tête comme pour la taire en lui faisant manger le sol. Ce qui n'empêcha pas à la liche de glousser. Quand à lui, il l'invita à arrêter de résister. Encore des mots en l'air qui ne servaient à rien et dont Mélantha se passera sans problèmes. Lorsqu'elle parla, seul son menton contre le sol fit bouger sa tête.
"Je te chie dessus, abruti."
De nouveau souriante de le provoquer. Voilà sa seule réponse à son invitation. Rien ne servait à gigoter, le colosse bien plus fort la maintenait parfaitement, lui laissant à peine le mouvement de respirer ou de parler. Aucunes actions n'étaient possible. Si ce n'est... Ses ombres qui pouvaient intervenir sans qu'elle n'eut besoin de bouger ses bras. Peut être un doigt suffirait. Ce qu'elle fit.
De sa main libre, Mélantha bougea son index et son majeur vers le haut, ce qui fit jaillir deux énormes pointes d'ombres, bien positionnées vers les aisselles de son ennemi. Peut être qu'avec la force de leur apparition, elles pourraient couper ses prothèses de son corps. Peu importe le résultat, si il perdait ses bras ou si il perdait seulement en motricité, voilà qu'une nouvelle fenêtre s'ouvrit pour Mélantha qui ne tarda pas à se relever.
Debout et face au colosse, à une certaine distance, la liche reprit une forte inspiration, libérée de sa prise. Quant à lui, qui s'occupait de ses bras, la maudissait sûrement encore plus.
"Moi aussi j'ai encore plus d'un tour dans mon sac."
Cette fois-ci, au lieu de simplement se défendre, elle créerait un "terrain de jeu" pour son compère de combat. Elle leva les deux bras lentement, faisant apparaître petit à petit une multitude de pointes semblables aux précédentes. S'étalant seulement sur la zone autour de son ennemi. Leur jaillissement faisaient trembler la terre, prévenant ainsi de leur endroit d'apparition. Maintenant à nouveau à bonne distance, elle regagnait l'avantage et cette fois-ci ne se laisserait pas atteindre aussi facilement. Le temps lui était compté avant que d'autres renforts ne fassent leur apparition. Il fallait vite se débarrasser de ce chien et prendre la fuite rapidement.
Si celui-ci parvenait à se débrouiller à travers les apparitions, elle tenterait de le ralentir et de le blesser avec des attaques par des tentacules d'ombres, qui elles, étaient plus discrète mais toujours aussi décelable. Cela lui demandait beaucoup trop d'énergie dans ce qu'il lui restait mais c'était nécessaire afin de mettre fin au problème.
Connaissant un peu mieux son adversaire, Mélantha se doutait que son œil magique lui permettrait d'analyser la situation plus rapidement qu'une vue normale. Mais elle se montrerait le plus rapide possible, ne lui laissant aucunes chances. La colère la rongeait toujours bien que dissimulé derrière des rires de frustrations. Elle aussi, en avait marre de sa résistance.
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
Messages : 214
crédits : 617
crédits : 617
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
Lorsqu'elle grogna de déplaisir en proférant sa grossière menace, le militaire manqua de peu de laisser la foudre parler à sa place par pur sadisme. Son corps, toutefois, lui rappela à quel point l'idée était mauvaise. Toujours sous les effets de l'injection qui suralimentait ses facultés magiques, il manqua de peu de laisser s'évacuer une décharge qui se serait sans doute avéré mortelle si elle avait été envoyée au contact dans une zone aussi concentrée. Résolu à accomplir sa mission sans la moindre bavure, il parvint tout de même à se retenir de laisser libre court à sa rage et malgré la frustration, il se contenta donc d'une simple moquerie :
"Ma trogne doit sans doute vous laisser supposer que je suis amateur de pratiques extrêmes mais là, même pour moi, c'est un peu excessif. De plus, votre invitation manque cruellement d'élégance..."
Se gaussant de la misérable qui subissait contre son gré le déplaisir de pouvoir goûter à la boue républicaine, il éclata d'un rire mauvais qui se mua en un brusque cri de protestation lorsque ses deux prothèses furent frappées violemment à la jointure par de nouvelles pointes obscures, les frappant simultanément aux bases des articulations de ses épaules et sectionnant ainsi de nombreux raccords effectués entre les membres mécaniques et leurs socles respectifs. Certains des mécanismes furent instantanément démolis par les attaques viscéralement violentes de la sorcière et Mortifère lâcha immédiatement prise en poussant un cri rageur.
Projeté en arrière tandis que la sournoise créature lui échappait, il se rattrapa pour s'éviter une chute qui aurait sans doute signé son arrêt de mort, mais perdit momentanément le contrôle de ses bras. Tâchant d'en reprendre possession, il mit immédiatement en place les contre-mesures établies lors de ses entraînements, tâchant de recentrer sa télékinésie au mieux afin de sauver la motricité de ses prothèses partiellement détruites mais si le bras droit semblait avoir conservé la majeure partie de ses fonctions essentielles, le bras gauche en revanche relevait davantage du poids mort que d'une arme véritable.
Ajoutant du sel sur la plaie, une multitude d'épines acérées firent leur apparition, rendant le sol intégralement impraticable et permettant ainsi à l'hystérique de prendre la poudre d'escampette pour établir à nouveau une distance salvatrice entre elle et lui. Jetant un dernier coup d'oeil en biais à son bras dysfonctionnel, Mortifère sut qu'il devait s'en débarrasser car ce dernier ne faisait qu'handicaper ses mouvements et ne répondait qu'à peine aux signaux télékinétiques qui lui étaient envoyés. Il avait eu le mérite de bien lui servir jusqu'ici, mais l'insuffisant blindage n'avait pas permis de faire face à tant de mauvais traitements additionnés.
A l'intérieur de la structure métallique, des cliquetis résonnèrent les uns à la suite des autres et d'un seul coup, le bras immense chuta lourdement sur le sol boueux, s'écroulant dans un fracas bruyant mais octroyant ainsi à Mortifère la possibilité de concentrer exclusivement sa magie sur le contrôle du membre survivant. Piégé et acculé, le militaire sut à quel point sa situation était devenue critique et dut se résoudre à faire usage de sa carte maîtresse, car nul doute désormais que la cinglée hilare qui lui faisait face s'apprêtait à le réduire en bouillie. Son poing restant se referma solidement et, à l'intérieur de son corps, les réserves exacerbées de magie dont il disposaient encore se rassemblèrent pour alimenter un dernier assaut. Mortifère ouvrit la bouche et un épais nuage de brouillard cyan s'en échappa puis, dans ce dernier élan de vaillance, il congratula son opposante :
"Je vous félicite. Jamais je ne vous aurais crue capable de telles prouesses."
Octroyant à son bras arraché un petit regard dépité, il enchaîna ensuite avec gravité :
"Vous avez gagné. Je vais vous présenter le Docteur, vous avez ma parole..."
Ce fut à cet instant que son sourire mauvais réapparut. Comme il l'avait précédemment énoncé, ce n'était cependant pas parce qu'il acceptait de se plier à sa requête qu'il allait l'approuver selon des termes convenables pour l'ensorceleuse. Sans crier gare, il s'abaissa pour saisir en vitesse la prothèse déconnectée de son corps et la projeta à vive allure en direction de la sorcière en passant par dessus le champ d'épines. Si l'objet n'avait pas vocation à la blesser directement, il ferait sans doute une excellente distraction et la contraindrait à l'esquive, l'empêchant ainsi d'adopter des mesures défensives face à la tempête qui allait suivre. En éclatant de rire, il lui hurla :
"...Et j'ose espérer que serez encore consciente lorsqu'il prélèvera vos organes !"
Profitant de cet avantage inespéré, il tendit sa seule main fonctionnelle en avant, paume orientée vers l'ennemie. Un bourdonnement désormais bien connu de son adversaire résonna alors, se frayant un chemin depuis son enveloppe surchargée de magie pour ensuite parcourir son bras de métal, ce afin de se concentrer enfin en une sphère foudroyante qui vint atteindre en moins d'une seconde une taille absolument démesurée. Le projectile magique aux dimensions titanesques fut enfin propulsé à vive allure, annihilant sur son passage les pointes ténébreuses et les tentacules qui germaient tout autour dans un sifflement strident. Après avoir parcouru quelques mètres, la boule de foudre exploserait dans un orage sans précédent, détruisant tout sur son passage et paralysant entièrement les victimes prises dans son champ d'action monumental.
En vue de la malédiction que lui avait infligé la sorcière, nul doute que la douleur partagée qu'elle allait ressentir allait se retourner contre lui pour lui faire tourner de l'œil. Mais s'il tombait, elle tombait avec lui. La différence entre eux se situant justement dans l'arrivée imminente des renforts, Mortifère était prêt à mettre sa sécurité en jeu pour se débarrasser de cette vipère cauchemardesque.
"Ma trogne doit sans doute vous laisser supposer que je suis amateur de pratiques extrêmes mais là, même pour moi, c'est un peu excessif. De plus, votre invitation manque cruellement d'élégance..."
Se gaussant de la misérable qui subissait contre son gré le déplaisir de pouvoir goûter à la boue républicaine, il éclata d'un rire mauvais qui se mua en un brusque cri de protestation lorsque ses deux prothèses furent frappées violemment à la jointure par de nouvelles pointes obscures, les frappant simultanément aux bases des articulations de ses épaules et sectionnant ainsi de nombreux raccords effectués entre les membres mécaniques et leurs socles respectifs. Certains des mécanismes furent instantanément démolis par les attaques viscéralement violentes de la sorcière et Mortifère lâcha immédiatement prise en poussant un cri rageur.
Projeté en arrière tandis que la sournoise créature lui échappait, il se rattrapa pour s'éviter une chute qui aurait sans doute signé son arrêt de mort, mais perdit momentanément le contrôle de ses bras. Tâchant d'en reprendre possession, il mit immédiatement en place les contre-mesures établies lors de ses entraînements, tâchant de recentrer sa télékinésie au mieux afin de sauver la motricité de ses prothèses partiellement détruites mais si le bras droit semblait avoir conservé la majeure partie de ses fonctions essentielles, le bras gauche en revanche relevait davantage du poids mort que d'une arme véritable.
Ajoutant du sel sur la plaie, une multitude d'épines acérées firent leur apparition, rendant le sol intégralement impraticable et permettant ainsi à l'hystérique de prendre la poudre d'escampette pour établir à nouveau une distance salvatrice entre elle et lui. Jetant un dernier coup d'oeil en biais à son bras dysfonctionnel, Mortifère sut qu'il devait s'en débarrasser car ce dernier ne faisait qu'handicaper ses mouvements et ne répondait qu'à peine aux signaux télékinétiques qui lui étaient envoyés. Il avait eu le mérite de bien lui servir jusqu'ici, mais l'insuffisant blindage n'avait pas permis de faire face à tant de mauvais traitements additionnés.
A l'intérieur de la structure métallique, des cliquetis résonnèrent les uns à la suite des autres et d'un seul coup, le bras immense chuta lourdement sur le sol boueux, s'écroulant dans un fracas bruyant mais octroyant ainsi à Mortifère la possibilité de concentrer exclusivement sa magie sur le contrôle du membre survivant. Piégé et acculé, le militaire sut à quel point sa situation était devenue critique et dut se résoudre à faire usage de sa carte maîtresse, car nul doute désormais que la cinglée hilare qui lui faisait face s'apprêtait à le réduire en bouillie. Son poing restant se referma solidement et, à l'intérieur de son corps, les réserves exacerbées de magie dont il disposaient encore se rassemblèrent pour alimenter un dernier assaut. Mortifère ouvrit la bouche et un épais nuage de brouillard cyan s'en échappa puis, dans ce dernier élan de vaillance, il congratula son opposante :
"Je vous félicite. Jamais je ne vous aurais crue capable de telles prouesses."
Octroyant à son bras arraché un petit regard dépité, il enchaîna ensuite avec gravité :
"Vous avez gagné. Je vais vous présenter le Docteur, vous avez ma parole..."
Ce fut à cet instant que son sourire mauvais réapparut. Comme il l'avait précédemment énoncé, ce n'était cependant pas parce qu'il acceptait de se plier à sa requête qu'il allait l'approuver selon des termes convenables pour l'ensorceleuse. Sans crier gare, il s'abaissa pour saisir en vitesse la prothèse déconnectée de son corps et la projeta à vive allure en direction de la sorcière en passant par dessus le champ d'épines. Si l'objet n'avait pas vocation à la blesser directement, il ferait sans doute une excellente distraction et la contraindrait à l'esquive, l'empêchant ainsi d'adopter des mesures défensives face à la tempête qui allait suivre. En éclatant de rire, il lui hurla :
"...Et j'ose espérer que serez encore consciente lorsqu'il prélèvera vos organes !"
Profitant de cet avantage inespéré, il tendit sa seule main fonctionnelle en avant, paume orientée vers l'ennemie. Un bourdonnement désormais bien connu de son adversaire résonna alors, se frayant un chemin depuis son enveloppe surchargée de magie pour ensuite parcourir son bras de métal, ce afin de se concentrer enfin en une sphère foudroyante qui vint atteindre en moins d'une seconde une taille absolument démesurée. Le projectile magique aux dimensions titanesques fut enfin propulsé à vive allure, annihilant sur son passage les pointes ténébreuses et les tentacules qui germaient tout autour dans un sifflement strident. Après avoir parcouru quelques mètres, la boule de foudre exploserait dans un orage sans précédent, détruisant tout sur son passage et paralysant entièrement les victimes prises dans son champ d'action monumental.
En vue de la malédiction que lui avait infligé la sorcière, nul doute que la douleur partagée qu'elle allait ressentir allait se retourner contre lui pour lui faire tourner de l'œil. Mais s'il tombait, elle tombait avec lui. La différence entre eux se situant justement dans l'arrivée imminente des renforts, Mortifère était prêt à mettre sa sécurité en jeu pour se débarrasser de cette vipère cauchemardesque.
Invité
Invité
Mélantha se pensait avantageuse par la distance. Elle voyait son terrain apparaître et le surestimait en imaginant qu'il était infaillible. D'autant plus que son adversaire complimentait ses capacités, cela gonflait son égo et elle se croyait maintenant inarrêtable, et tant mieux, puisqu'elle utilisait ses derniers atouts. Après ce combat, elle tomberait forcément d'épuisement. Mais évidemment, le colosse électrique ne s'avouait toujours pas vaincu, lui non plus.
Arrachant son bras qui ne semblait plus fonctionnel, il fit la promesse d'envoyer la sorcière chez le Docteur. Peu importe dans quelles conditions il promettait la rencontre, tout ce qui l'importait elle, c'était de le trouver. Avant de finir sa phrase, il jeta avec une force monumentale le bras pourtant très lourd. Il eut assez de force pour que cela atteigne Mélantha et ce fut avec assez de précision pour qu'elle dût éviter ce lancer. En plus d'avoir la vue diminuée par ce brouillard cyan, la vipère pourtant agile, avait presque manqué son esquive. Non pas d'un simple coup de hanche mais d'un déplacement rapide qu'il lui empêcherait de garder sa prise défensive. La sorcière paniqua d'avoir perdu la main, ne serait-ce qu'un instant. Un court moment sans tentacules avait permit au colosse de prendre l'avantage en préparant sa toute nouvelle attaque.
Dans sa menace, un bourdonnement connu résonna à nouveau. Cette fois-ci consciente de ce qui l'attendait, Mélantha s'empressa de reculer. Mais le brouillard épais semblait être sans fin. Il fallut beaucoup moins de temps à son ennemi pour que les claquements électriques de son attaque retentirent. Le projectile était tellement épais et brillant que la liche put l'apercevoir à travers la brume. Avant même que le tir fut envoyé, il détruisait déjà le terrain de jeu qu'était la dernière carte de Mélantha. Les pointes et tentacules s'évaporaient en poussières de jais au contact minime de l'environnement électrique. En s'apercevant cet échec, elle se doutait qu'il était déjà trop tard. Elle n'eut à peine le temps de croiser ses avants-bras devant son visage, que la boule cyan avait éclatée dans l'orage, se répandant de partout. Détruisant et brûlant le reste de la zone de combat, mais surtout électrocutant toutes victimes qui était dans ce maudit nuage cyan, épargnant son propriétaire.
Elle sentait le courant foudroyant traverser son corps de toute part, elle se croyait mourir une nouvelle fois. Quelle sensation horrible. Cette fois-ci elle subissait l'immobilisation et les contractions de manières plus violentes et plus longue. Des petits arcs d'éclairs cyan continuaient à faire leur apparition autour d'elle. Dans cette prise de conscience de ce qui la parcourait, elle hurlait jusqu'à n'en plus pouvoir. Une fois que ce carnage serait terminé, elle ne serait déjà plus consciente pour en connaître sa fin. C'est donc dans la douleur la plus extrême qu'elle défaillit. L'attaque terminée, la tension la relâcha et elle tomba au sol, évanouie. Elle avait sûrement frôlé la mort définitive, s'il avait été un peu trop proche ou qu'il y avait mit plus d'énergie, son destin aurait sûrement été scellé. Et pourtant il n'était pas évident de tuer une liche.
Une fois inconsciente, toutes traces de folies s'estompaient, ne laissant qu'un visage crispé dans la douleur. Voilà que le colosse avait gagné sans même qu'elle ne s'en rende compte. Pas la peine d'être consciente pour se promettre de lui faire payer un jour.
Pour elle, le néant prônait son univers de l'inconscience. Mais pour l'environnement, qu'en restait-il ? La zone venait d'être marquée sûrement pour plusieurs saisons. Sa caravane était sûrement irrécupérable si ce n'est peut être quelques pacotilles qui étaient à l'intérieur. De toute façon elle ne se trimballait rien d'important et elle n'était pas matérialiste. Pour ce qui est du colosse ? Supportant mieux la douleur, peut-être était-il encore conscient ? Ou pas. Les renforts ne sauraient tarder et pour le coup, la suite de l'histoire de la sorcière était tracé direction les autorités. Une première depuis quelques années déjà. Elle n'aurait pas dû venir en République. Sacrée nation de merde.
Arrachant son bras qui ne semblait plus fonctionnel, il fit la promesse d'envoyer la sorcière chez le Docteur. Peu importe dans quelles conditions il promettait la rencontre, tout ce qui l'importait elle, c'était de le trouver. Avant de finir sa phrase, il jeta avec une force monumentale le bras pourtant très lourd. Il eut assez de force pour que cela atteigne Mélantha et ce fut avec assez de précision pour qu'elle dût éviter ce lancer. En plus d'avoir la vue diminuée par ce brouillard cyan, la vipère pourtant agile, avait presque manqué son esquive. Non pas d'un simple coup de hanche mais d'un déplacement rapide qu'il lui empêcherait de garder sa prise défensive. La sorcière paniqua d'avoir perdu la main, ne serait-ce qu'un instant. Un court moment sans tentacules avait permit au colosse de prendre l'avantage en préparant sa toute nouvelle attaque.
Dans sa menace, un bourdonnement connu résonna à nouveau. Cette fois-ci consciente de ce qui l'attendait, Mélantha s'empressa de reculer. Mais le brouillard épais semblait être sans fin. Il fallut beaucoup moins de temps à son ennemi pour que les claquements électriques de son attaque retentirent. Le projectile était tellement épais et brillant que la liche put l'apercevoir à travers la brume. Avant même que le tir fut envoyé, il détruisait déjà le terrain de jeu qu'était la dernière carte de Mélantha. Les pointes et tentacules s'évaporaient en poussières de jais au contact minime de l'environnement électrique. En s'apercevant cet échec, elle se doutait qu'il était déjà trop tard. Elle n'eut à peine le temps de croiser ses avants-bras devant son visage, que la boule cyan avait éclatée dans l'orage, se répandant de partout. Détruisant et brûlant le reste de la zone de combat, mais surtout électrocutant toutes victimes qui était dans ce maudit nuage cyan, épargnant son propriétaire.
Elle sentait le courant foudroyant traverser son corps de toute part, elle se croyait mourir une nouvelle fois. Quelle sensation horrible. Cette fois-ci elle subissait l'immobilisation et les contractions de manières plus violentes et plus longue. Des petits arcs d'éclairs cyan continuaient à faire leur apparition autour d'elle. Dans cette prise de conscience de ce qui la parcourait, elle hurlait jusqu'à n'en plus pouvoir. Une fois que ce carnage serait terminé, elle ne serait déjà plus consciente pour en connaître sa fin. C'est donc dans la douleur la plus extrême qu'elle défaillit. L'attaque terminée, la tension la relâcha et elle tomba au sol, évanouie. Elle avait sûrement frôlé la mort définitive, s'il avait été un peu trop proche ou qu'il y avait mit plus d'énergie, son destin aurait sûrement été scellé. Et pourtant il n'était pas évident de tuer une liche.
Une fois inconsciente, toutes traces de folies s'estompaient, ne laissant qu'un visage crispé dans la douleur. Voilà que le colosse avait gagné sans même qu'elle ne s'en rende compte. Pas la peine d'être consciente pour se promettre de lui faire payer un jour.
Pour elle, le néant prônait son univers de l'inconscience. Mais pour l'environnement, qu'en restait-il ? La zone venait d'être marquée sûrement pour plusieurs saisons. Sa caravane était sûrement irrécupérable si ce n'est peut être quelques pacotilles qui étaient à l'intérieur. De toute façon elle ne se trimballait rien d'important et elle n'était pas matérialiste. Pour ce qui est du colosse ? Supportant mieux la douleur, peut-être était-il encore conscient ? Ou pas. Les renforts ne sauraient tarder et pour le coup, la suite de l'histoire de la sorcière était tracé direction les autorités. Une première depuis quelques années déjà. Elle n'aurait pas dû venir en République. Sacrée nation de merde.
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum