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«Il est des secrets de famille qui sont si bien gardés qu'ils finissent par s'éteindre avec elle.»
A chacune de ses expéditions magiques, Kierian entendait encore les mots de sa belle mère résonner dans son oreille. C'était elle qui lui avait apprit la magie et les bases de l'herbologie. Les secrets de sa famille s'étaient mélangés à ceux que détenaient les Ozergova -qui avaient plutôt une connaissance de la roche et des métaux précieux- et c'était l'union de ces deux formes de connaissances qui avait donné à sa belle mère l'idée de la potion Blue Flower. Lorsqu'elle en avait découvert les dosages elle l'avait enseignée à Kierian et l'avait emmenée avec elle à la recherche de ses ingrédients. Elles y étaient allées si souvent que la jeune drakyn connaissait le chemin par coeur. Elle savait sur quel genre de créatures elle risquait de tomber. Elle savait aussi les chemins étroits dans lesquels il lui faudrait se faufiler et l'épreuve de force qui l'attendait au sommet de la montagne la plus dangereuse que connaisse sa famille : Le croc du dragon. Elle avait son sac sur le dos et avait choisi de ne pas emmener de monture avec elle. Le terrain était trop escarpé au pied des montagnes pour prendre le risque de se retrouver avec un aazho blessé.
C'était donc avec la ferme conviction de réaliser ce breuvage qu'elle était partie depuis une quinzaine de jours. Elle se demandait si elle allait croiser sa belle mère sur sa route et surtout, si cela devait arriver, comment les choses allaient se goupiller.
Le moins que l'on puisse dir[/center]e c'est qu'elle n'avait pas quitté le nid en bons termes avec ses géniteurs. La drakyn n'avait pas eu d'autre choix que de se rallier a son père et l'avait poussée également vers la sortie.
Kierian ne doutait pas un instant des motivations qui les avaient poussé a agir ainsi :
Dans le cas de sa mère, c'était l'agacement. L'impossibilité de marier sa fille au meilleur partis qu'elle avait pu trouver.
Dans le cas de son père... De toute évidence le fait d'avoir une fille attirant toute l'attention malgré son corps frêle n'était pas une bonne publicité. Il avait passé toute l'enfance de sa fille à se demander ce que ses gènes avaient bien pu branler pour qu'elle semble si humaine.
Dans le cas de sa belle mère, l'avis était peut être plus mitigé. Elle avait eu de l'affection pour la fille de sa rivale dans le nid et c'était peut être ce qui avait évité a la famille Ozergova d'imploser après la naissance d'un héritier mâle.
Kierian se posait encore des questions à ce sujet quand les montagnes se dressèrent enfin devant elle.
Le soleil commençait à décliner et elle préféra installer le campement pour la nuit que de commencer a gravir. S'il faisait encore bon elle savait que d'ici une bonne demi heure il ferait brusquement un froid glacial mordant tout ce qui vit.
Par habitude elle franchit la centaine de mettre qui la séparait d'un creux de roche. Heureusement elle ne voyait aucune trace de sa belle mère. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle n'eut pas la désagréable surprise de voir la terre brune piétinée devant l'entrée. Un autre bipède était passé ici récemment.
Elle releva le nez des empreintes pour regarder autour d'elle.
-Il y a quelqu'un?
Evidement qu'il y avait quelqu'un. La question c'était plutôt "Qui est là ?"
A chacune de ses expéditions magiques, Kierian entendait encore les mots de sa belle mère résonner dans son oreille. C'était elle qui lui avait apprit la magie et les bases de l'herbologie. Les secrets de sa famille s'étaient mélangés à ceux que détenaient les Ozergova -qui avaient plutôt une connaissance de la roche et des métaux précieux- et c'était l'union de ces deux formes de connaissances qui avait donné à sa belle mère l'idée de la potion Blue Flower. Lorsqu'elle en avait découvert les dosages elle l'avait enseignée à Kierian et l'avait emmenée avec elle à la recherche de ses ingrédients. Elles y étaient allées si souvent que la jeune drakyn connaissait le chemin par coeur. Elle savait sur quel genre de créatures elle risquait de tomber. Elle savait aussi les chemins étroits dans lesquels il lui faudrait se faufiler et l'épreuve de force qui l'attendait au sommet de la montagne la plus dangereuse que connaisse sa famille : Le croc du dragon. Elle avait son sac sur le dos et avait choisi de ne pas emmener de monture avec elle. Le terrain était trop escarpé au pied des montagnes pour prendre le risque de se retrouver avec un aazho blessé.
C'était donc avec la ferme conviction de réaliser ce breuvage qu'elle était partie depuis une quinzaine de jours. Elle se demandait si elle allait croiser sa belle mère sur sa route et surtout, si cela devait arriver, comment les choses allaient se goupiller.
Le moins que l'on puisse dir[/center]e c'est qu'elle n'avait pas quitté le nid en bons termes avec ses géniteurs. La drakyn n'avait pas eu d'autre choix que de se rallier a son père et l'avait poussée également vers la sortie.
Kierian ne doutait pas un instant des motivations qui les avaient poussé a agir ainsi :
Dans le cas de sa mère, c'était l'agacement. L'impossibilité de marier sa fille au meilleur partis qu'elle avait pu trouver.
Dans le cas de son père... De toute évidence le fait d'avoir une fille attirant toute l'attention malgré son corps frêle n'était pas une bonne publicité. Il avait passé toute l'enfance de sa fille à se demander ce que ses gènes avaient bien pu branler pour qu'elle semble si humaine.
Dans le cas de sa belle mère, l'avis était peut être plus mitigé. Elle avait eu de l'affection pour la fille de sa rivale dans le nid et c'était peut être ce qui avait évité a la famille Ozergova d'imploser après la naissance d'un héritier mâle.
Kierian se posait encore des questions à ce sujet quand les montagnes se dressèrent enfin devant elle.
Le soleil commençait à décliner et elle préféra installer le campement pour la nuit que de commencer a gravir. S'il faisait encore bon elle savait que d'ici une bonne demi heure il ferait brusquement un froid glacial mordant tout ce qui vit.
Par habitude elle franchit la centaine de mettre qui la séparait d'un creux de roche. Heureusement elle ne voyait aucune trace de sa belle mère. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle n'eut pas la désagréable surprise de voir la terre brune piétinée devant l'entrée. Un autre bipède était passé ici récemment.
Elle releva le nez des empreintes pour regarder autour d'elle.
-Il y a quelqu'un?
Evidement qu'il y avait quelqu'un. La question c'était plutôt "Qui est là ?"
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Kassandra
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La route s’était encore montrée bien longue et cruelle depuis les lointaines frontières de la République. Après y avoir accompli mon “devoir”, j’avais immédiatement quitté les plaines herbeuses pour rejoindre les déserts désolés du Reike sans demander mon reste. Si à cette occasion j’avais pu m’y faire de nouvelles connaissances, je ne pouvais pas assumer de partager mon fardeau avec d’autres personnes. Je ne pouvais me résoudre à les entraîner avec moi dans les tréfonds de ma folie vengeresse. Cette fois-ci, je comptais bien me rendre à la capitale, en plein cœur du pouvoir royal et de leur administration pervertie, décidée à obtenir les informations et les réponses que je recherchais, dussé-je retourner la ville toute entière.
Préférant, comme à mon habitude, éviter les grandes voies de passage et les villes, je m’étais rapidement retrouvée seule au beau milieu d’un interminable néant de sable. Si j’étais parvenue, au fur et à mesure de mes déambulations, à m’acclimater aux conditions difficiles de cet environnement sans pitié, les ravages de la solitudes sur ma psychée, eux, ne s’étaient guère améliorés et le silence pesant de l’immensité désolé n’aidait pas à me tranquilliser. En plus de cela, dans toute ma hâte, j’étais partie avec le minimum vital en terme de nourriture et d’eau et, après seulement une semaine de marche, je me retrouvais à court de rations.
Ne pouvant me permettre de m’entêter à traverser ce maudit désert en ligne droite, je décidais de fuir les rayons mordants du soleil pour m’abriter pendant un temps à l’ombre des montagnes à l’ouest du territoire. En les longeant en direction du nord, je m’assurais de rejoindre la capitale tout en restant à l’abri sous les escarpements rocheux. De plus, avec le climat légèrement plus doux qui y régnait, j’étais presque assurée de tomber sur un ruisseau ou une petite oasis où je pourrais me désaltérer et récolter quelques racines. En accélérant le pas et malgré le poids de mon armement, je parvenais à joindre la chaîne des éminences rocheuses en à peine deux jours.
Je m’étais naturellement rapprochée d’un pic qui dominait largement les autres de par sa taille, utilisant ce dernier comme repère géographique. J’arrivais à son pied sur les rotules, incapable de faire ne serait-ce qu’un pas de plus. J’étais épuisée, affamée et un mal de crâne infernal dû à la chaleur m’empêchait de réfléchir sereinement. Je devais trouver un abri ombragé où je pourrais me reposer un temps avant de reprendre la route. De toute façon, le soleil allait bientôt se coucher et, d’ici quelques heures, il ferait nuit noire.
Après avoir crapahuté pendant un tant dans les rochers, me servant tantôt de ma bien trop grande lance comme canne improvisée, tantôt comme accoudoir, je repérais enfin un creux dans la roche, comme une petite caverne, qui serait parfait pour m’abriter pendant un temps. Je franchissais en quelques pas les derniers mètres me séparant de ma cachette de fortune et m’y engouffrais sans plus attendre. À peine m’étais-je allongée sur le sol que je sombrais dans un sommeil fragile.
Tellement fragile que le bruissement d’un pas léger sur les graviers non loin de là suffit à me tirer de mes songes. S’il s'agissait de brigands ou d’un gros animal tel qu’un ours, j’étais foutue. Je ne saurais me défendre dans un si petit espace avec une telle fatigue. Je me mettais toutefois en garde, pointant ma lance de cavalerie en direction de l’entrée, prête à vendre chèrement ma vie. La “chose” qui s’approchait de plus en plus sembla s’immobiliser un moment. Avais-je été repérée ? Je devais frapper la première. Mes doigts raffermissaient leur prise et mes muscles se contractaient, j’étais prête à bondir. Mais soudainement, une voix fluette et féminine brisa le pesant silence.
“ N-non, il n’y a personne ! ”
Je hurlais cette absurdité, digne d’une enfant en bas âge, avant de me rendre compte de ma bêtise.
“ Espèce d’abrutie, tu mériterais bien de te faire bouffer tiens ! ”
Je pestais et jurais contre moi-même et mon évidente maladresse.
“ N’approchez pas ! Je sais me défendre ! ”
La fatigue et la détresse teintaient ma voix mais je ne perdais rien à me rendre la plus impressionnante possible.
Préférant, comme à mon habitude, éviter les grandes voies de passage et les villes, je m’étais rapidement retrouvée seule au beau milieu d’un interminable néant de sable. Si j’étais parvenue, au fur et à mesure de mes déambulations, à m’acclimater aux conditions difficiles de cet environnement sans pitié, les ravages de la solitudes sur ma psychée, eux, ne s’étaient guère améliorés et le silence pesant de l’immensité désolé n’aidait pas à me tranquilliser. En plus de cela, dans toute ma hâte, j’étais partie avec le minimum vital en terme de nourriture et d’eau et, après seulement une semaine de marche, je me retrouvais à court de rations.
Ne pouvant me permettre de m’entêter à traverser ce maudit désert en ligne droite, je décidais de fuir les rayons mordants du soleil pour m’abriter pendant un temps à l’ombre des montagnes à l’ouest du territoire. En les longeant en direction du nord, je m’assurais de rejoindre la capitale tout en restant à l’abri sous les escarpements rocheux. De plus, avec le climat légèrement plus doux qui y régnait, j’étais presque assurée de tomber sur un ruisseau ou une petite oasis où je pourrais me désaltérer et récolter quelques racines. En accélérant le pas et malgré le poids de mon armement, je parvenais à joindre la chaîne des éminences rocheuses en à peine deux jours.
Je m’étais naturellement rapprochée d’un pic qui dominait largement les autres de par sa taille, utilisant ce dernier comme repère géographique. J’arrivais à son pied sur les rotules, incapable de faire ne serait-ce qu’un pas de plus. J’étais épuisée, affamée et un mal de crâne infernal dû à la chaleur m’empêchait de réfléchir sereinement. Je devais trouver un abri ombragé où je pourrais me reposer un temps avant de reprendre la route. De toute façon, le soleil allait bientôt se coucher et, d’ici quelques heures, il ferait nuit noire.
Après avoir crapahuté pendant un tant dans les rochers, me servant tantôt de ma bien trop grande lance comme canne improvisée, tantôt comme accoudoir, je repérais enfin un creux dans la roche, comme une petite caverne, qui serait parfait pour m’abriter pendant un temps. Je franchissais en quelques pas les derniers mètres me séparant de ma cachette de fortune et m’y engouffrais sans plus attendre. À peine m’étais-je allongée sur le sol que je sombrais dans un sommeil fragile.
Tellement fragile que le bruissement d’un pas léger sur les graviers non loin de là suffit à me tirer de mes songes. S’il s'agissait de brigands ou d’un gros animal tel qu’un ours, j’étais foutue. Je ne saurais me défendre dans un si petit espace avec une telle fatigue. Je me mettais toutefois en garde, pointant ma lance de cavalerie en direction de l’entrée, prête à vendre chèrement ma vie. La “chose” qui s’approchait de plus en plus sembla s’immobiliser un moment. Avais-je été repérée ? Je devais frapper la première. Mes doigts raffermissaient leur prise et mes muscles se contractaient, j’étais prête à bondir. Mais soudainement, une voix fluette et féminine brisa le pesant silence.
“ N-non, il n’y a personne ! ”
Je hurlais cette absurdité, digne d’une enfant en bas âge, avant de me rendre compte de ma bêtise.
“ Espèce d’abrutie, tu mériterais bien de te faire bouffer tiens ! ”
Je pestais et jurais contre moi-même et mon évidente maladresse.
“ N’approchez pas ! Je sais me défendre ! ”
La fatigue et la détresse teintaient ma voix mais je ne perdais rien à me rendre la plus impressionnante possible.
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Kierian resta un instant immobile. Mieux valait jouer la prudence. Elle était presque a sa destination, elle n'avait plus beaucoup de réserves et s'il fallait affronter des bandits de grand chemin ou des esclavagistes elle allait encore avoir des ennuis en rentrant à la capitale.
Après tout, cette réponse avait tout de suspect. Quel genre d'adulte pouvait bien répondre de cette manière?
Elle recula d'un pas. Elle connaissait suffisamment la région pour savoir qu'il n'y avait pas d'autre abris pour la nuit a moins de marcher dans le noir total pendant plusieurs heures. Elle ne pouvait pas prendre ce risque.
Ses pouvoirs lui donnaient un certain avantage sur le monde mais pas celui de voir dans la nuit. Elle allait tenter une approche en douceur. Plus par prudence pour sa réputation que pour sa propre existence quand elle entendit la voix la menacer.
Aussitôt ses yeux se plissèrent, ses sourcils se froncèrent de fureur et son nez se retroussa. Non ! Personne ne la menaçait impunément d'une arme ou d'une quelconque façon.
Le soleil commençait a se cacher derrière le croc du dragon et les ombres grandissaient à toute vitesse.
Elle n'appréciait déjà pas beaucoup qu'une autre personne ait trouvé cette cachette secrète mais elle aimait encore moins qu'on y ait introduit des armes. C'était un lieu sacré dans sa mémoire. Il était un endroit ou elle était enfin en paix avec elle même, loin de sa famille. Un endroit ou elle se retrouvait avec sa belle mère, seule autre drakyn de sa famille à la soutenir dans ses pouvoirs. Elle savait tout comme elle que parfois une bonne dose de magie était plus forte que la force brute. C'était elle qui lui avait apprit à lutter contre son demi frère et l'heure de cette rencontre tombait en parfaite harmonie avec les pouvoirs de Kierian.
Lentement elle commença a retenir sa respiration. Sa colère était le meilleur de tous les carburants. Son ombre se glissa lentement dans l'ombre de la montagne et se mélangea à celle dernière pour gagner en puissance. L'ombre s'engouffra dans le creux de roche et s'accrocha a tout ce qui était posé au sol. Avant même que l'intruse ait eu le temps de comprendre ce qu'il se passait elle était prisonnière de sa propre ombre à laquelle Kierian avait mélangé la sienne.
Elle put enfin expirer. Sa colère était loin d'être redescendue en pression mais la curiosité la dévorait plus vite encore.
Elle jeta un dernier regard autour d'elle pour être certaine qu'aucun piège n'allait se refermer sur elle lorsqu'elle entrerait. Lentement elle se faufila, certaine qu'elle ne risquait rien de la personne qui lui faisait face, car elle ne sentait aucun mouvement dans son ombre. La personne lui paraissait tout a fait immobile.
-Alors, élança t'elle de sa voix amusée, qu'avons nous là?
Elle fut étonnée de découvrir que c'était une femme seule. Elle avait l'air bien plus effrayée qu'offensive. Kierian l'observa d'abord de loin puis elle entra toute entière dans le creux de roche.
Elle prit le temps de poser son bagage dont l'odeur de nourriture s'échappait. Elle s'approcha ensuite de l'intruse.
-A ta place je ne ferais pas la maline. Je peux t'écraser comme une simple punaise.
Elle s'approcha si près d'elle qu'elle aurait pu la toucher. Son ton s'adoucit quoique toujours un poil hautain -A croire que Kierian ne sait parler que de cette manière aux gens qu'elle ne craint ni ne respecte- et lui sourit d'un air tout a fait assuré.
-Voila comment les choses vont se passer. Je vais te libérer de mon ombre. Tu vas prendre tes affaires et tu vas lever l'ancre. Et si tu avais assez de cran pour tenter quelque chose je te le dis toute suite... Je te trainerais par la crinière jusqu'à la capitale avant de te tordre le cou pour que tu serves d'exemple.
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Tous mes sens étaient en éveil sous le coup de l’adrénaline. Malgré mon épuisement évident, cette visite surprise m’avait donné le coup de fouet nécessaire pour me tenir en alerte le temps qu’il faudrait, du moins je l’espérais. Mon regard était fixé vers l’entrée dont la lumière faiblissante qui s’en dégageait faisait scintiller l’acier de la lance qui empalerait n’importe quel impudent qui chercherait à prendre d’assaut mon abri de fortune. Crispée dans mon recoin de la grotte, j’attendais. Les secondes défilaient inlassablement, lentement. Trop lentement. Je savais que la personne de l’autre côté était encore là, mais elle comme moi ne semblait pas être prête à faire le premier pas… À moins qu’elle ne préparait quelque stratagème pour me débusquer ? Je n’allais pas tarder à le savoir.
En effet, alors que j’étais persuadée de n’avoir laisser personnage s’infiltrer avec moi dans l’interstice rocheux, je sentis soudainement une prise se resserrer autour de moi, implacable, invisible. J’essayais de me débattre, de m’extirper de cette prison intangible, en vain. Mon corps tout entier était comme paralysé. Mon regard sonde à nouveau l’obscurité à la recherche d’un coupable. Personne. Soudain, une silhouette se glisse à l’intérieur, grande, trop grande pour être humaine en tout cas. Pourtant ses mouvements sont graciles et délicats, à l’image de la voix qui résonnait une nouvelle fois dans la cavité qui devenait trop étroite pour nous deux.
La grande demoiselle semblait confiante, certaine de tenir sa proie en respect. Elle prend son temps, s’installe, se met à l’aise. Elle dépose au sol un bagage dont le fumet s’échappe et envahit l’espace, venant faire frémir mes narines. Si je n’étais pas retenue prisonnière, je me serais probablement jetée sur le paquet de victuailles qui semblaient bien plus appétissantes que mes rations de viande séchées et salées.
Je fus toutefois forcée de reporter mon attention sur ma geôlière dont le visage se rapprochait dangereusement du mien. Nous étions tellement proches que je pouvais sentir la tiédeur de sa peau et le parfum qui s’en dégageait. Je l’inspectais un instant, profitant de notre proximité pour découvrir un visage plutôt fin, joliment ciselé et étonnamment… humain. Je m’imaginais quelque chose de plus exotique pour quelqu’un d’aussi grand.
Le timbre de sa voix était aussi dominateur qu’agaçant. Je semblais ne représenter aucune menace pour la demoiselle qui se pavanait fièrement devant moi. Je la fixais d’un air mauvais alors qu’elle m’imposait les conditions d’un accord auquel je n’avais pas adhéré. En résumant grossièrement, moi qui étais arrivée la première, je devais quitter les lieux sans demander mon reste. Pour l’instant, je n’avais guère le choix et je faisais mine d’accepter d’un hochement de tête accompagné d’un grognement insatisfait.
Pourtant, à l’instant même où la mage relâcha son emprise spectrale sur mon corps, les plaques métalliques qui composaient mon corsage furent projetées avec force en direction de la vaniteuse intruse qui se retrouvait projetée en arrière. Dans le même élan, profitant de l’effet de surprise, je me ruais sur elle pour la maintenir au sol. Des étaux d’acier improvisés se resserrait autour de ses bras en même temps que mes doigts rugueux embrassaient la pulpe délicate de son cou. Un rictus satisfait se dessinait sur mon visage alors que je laissais pendant un temps nos seules respirations haletantes briser le pesant silence.
“ Alors ma grande, tu disais ? ”
Même s' il y avait quelque chose de satisfaisant à rabattre le caquet de cette pimbêche, je savais que je ne devais pas sous-estimer mon adversaire dont l’esprit combatif n’était pas encore vaincu puisque je sentais de nouveau sa magie tenter de l'immobiliser. La poigne de ma main se resserra un instant autour de sa gorge tandis que je me penchais à mon tour au-dessus de son visage .
“ Qu’est-ce qu’on fait à présent ? On s’entretue ?”
Je plongeais mon regard dans le sien et j’y lus toute la détermination et la colère qu’il contenait. Si la situation n’évoluait pas, la soirée promettait d’être mouvementée !
En effet, alors que j’étais persuadée de n’avoir laisser personnage s’infiltrer avec moi dans l’interstice rocheux, je sentis soudainement une prise se resserrer autour de moi, implacable, invisible. J’essayais de me débattre, de m’extirper de cette prison intangible, en vain. Mon corps tout entier était comme paralysé. Mon regard sonde à nouveau l’obscurité à la recherche d’un coupable. Personne. Soudain, une silhouette se glisse à l’intérieur, grande, trop grande pour être humaine en tout cas. Pourtant ses mouvements sont graciles et délicats, à l’image de la voix qui résonnait une nouvelle fois dans la cavité qui devenait trop étroite pour nous deux.
La grande demoiselle semblait confiante, certaine de tenir sa proie en respect. Elle prend son temps, s’installe, se met à l’aise. Elle dépose au sol un bagage dont le fumet s’échappe et envahit l’espace, venant faire frémir mes narines. Si je n’étais pas retenue prisonnière, je me serais probablement jetée sur le paquet de victuailles qui semblaient bien plus appétissantes que mes rations de viande séchées et salées.
Je fus toutefois forcée de reporter mon attention sur ma geôlière dont le visage se rapprochait dangereusement du mien. Nous étions tellement proches que je pouvais sentir la tiédeur de sa peau et le parfum qui s’en dégageait. Je l’inspectais un instant, profitant de notre proximité pour découvrir un visage plutôt fin, joliment ciselé et étonnamment… humain. Je m’imaginais quelque chose de plus exotique pour quelqu’un d’aussi grand.
Le timbre de sa voix était aussi dominateur qu’agaçant. Je semblais ne représenter aucune menace pour la demoiselle qui se pavanait fièrement devant moi. Je la fixais d’un air mauvais alors qu’elle m’imposait les conditions d’un accord auquel je n’avais pas adhéré. En résumant grossièrement, moi qui étais arrivée la première, je devais quitter les lieux sans demander mon reste. Pour l’instant, je n’avais guère le choix et je faisais mine d’accepter d’un hochement de tête accompagné d’un grognement insatisfait.
Pourtant, à l’instant même où la mage relâcha son emprise spectrale sur mon corps, les plaques métalliques qui composaient mon corsage furent projetées avec force en direction de la vaniteuse intruse qui se retrouvait projetée en arrière. Dans le même élan, profitant de l’effet de surprise, je me ruais sur elle pour la maintenir au sol. Des étaux d’acier improvisés se resserrait autour de ses bras en même temps que mes doigts rugueux embrassaient la pulpe délicate de son cou. Un rictus satisfait se dessinait sur mon visage alors que je laissais pendant un temps nos seules respirations haletantes briser le pesant silence.
“ Alors ma grande, tu disais ? ”
Même s' il y avait quelque chose de satisfaisant à rabattre le caquet de cette pimbêche, je savais que je ne devais pas sous-estimer mon adversaire dont l’esprit combatif n’était pas encore vaincu puisque je sentais de nouveau sa magie tenter de l'immobiliser. La poigne de ma main se resserra un instant autour de sa gorge tandis que je me penchais à mon tour au-dessus de son visage .
“ Qu’est-ce qu’on fait à présent ? On s’entretue ?”
Je plongeais mon regard dans le sien et j’y lus toute la détermination et la colère qu’il contenait. Si la situation n’évoluait pas, la soirée promettait d’être mouvementée !
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Il fallait croire que Kierian avait une sorte de pouvoir ultime pour attirer les imprudents et les idiots à elle. Aussitôt qu’elle relâcha son emprise la jeune proie s’était rebiffée contre elle. La jeune drakyn s’était sentie propulsée en arrière jusqu’a ce que son dos heurte la paroi rocheuse, chose qui déclencha aussi vite un cri de douleur que sa fureur la plus terrible.
Elle sentit qu’on l’immobilisait. Ou du moins qu’on tentait de l’immobiliser, parce que ce n’était pas de lui mettre les bras serrés au dessus de la tête qui allait la tenir tranquille. Et comme si cela ne suffisait pas à la mettre en colère la masse vint se poster au dessus d’elle pour faire mine de l’étrangler.
Kierian restait immobile. Comme si elle avait besoin de ses bras pour user de sa magie!
Ses pouvoirs étaient déjà à l’oeuvre pour écarter cette créature de son corps. Elle grimaça vaguement en sentant l’étreinte se resserrer sur sa gorge.
Visiblement elle ne savait pas a qui elle avait a faire. Kierian était une drakyn du clan Ozergova. Les chamailleries avec son frère étaient plus violentes que cet affront ne serait ce que pour manger le dernier morceau de steak!
Si elle se permettait de faire des entrées aussi remarquées c’était avant tout qu’elle était un mage expérimenté et sur de lui. Elle n’avait aucune raison de se limiter dans ses capacités étant donné l’énergie dont elle disposait encore.
Elle ne répondait toujours pas aux questions de la femme qui s’était installée sur elle et se contentait pour l’heure de l’observer. Elle ne savait simplement pas ce qu’elle était. Dans un même temps son esprit se faisait aussi la remarque qu’elle n’avait aucune corde pour l’attacher dans un coin et la garder tranquille.
-Comme si tu pouvais me tuer, ricana t’elle finalement d’un ton plein d’audace.
Après tout la jeter dehors et couvrir la paroi d’une couche de glace pour l’empêcher d’entrer à nouveau lui convenait aussi.
Elle finit par reprendre son pouvoir et l’écarter de son corps comme si elle ne pesait rien.
-Assez fait mumuse. Pousse toi de là !
Elle la tenait en respect, immobile, debout sur ses pieds et prit le temps de porter une main à sa gorge. Il valait mieux que Kierian ne se découvre pas un bleu en rentrant à la capitale.
Elle s’approcha de nouveau pour examiner sa proie.
-Ne sois pas si pressée de mourir.
Elle laissa un silence entre elles avant de demander.
-Qu’est ce que tu es? Une esclavagiste?
La lumière finissait de disparaitre et même Kierian ne voyait plus sa proie. Elle la sentait juste dans son emprise qu’elle refusait a présent de desserrer d’un poil.
Ses yeux gris clairs avaient beau se dilater il faisait trop sombre et elle n’avait pas eu le temps d’allumer un feu pour se réchauffer. La nuit allait être longue et froide.
Elle ignorait qui était cette femme ou ce qu'elle était mais visiblement elle ne connaissait pas la région aussi bien qu'elle et n'avait pas la moindre idée de ce qui pouvait roder par ici la nuit. La jeune drakyn s'éloigna finalement de la femme mystérieuse pour attraper son sac. Elle avait par ailleurs remarqué que son adversaire semblait bien mal préparée à une traversée des montagnes ou de quoique ce fut. Elle fouilla longuement dedans sans pour autant lâché son adversaire d'un semblant de regard.
-Et puis comment t'as trouvé cet endroit? Tu n'y es pas la bienvenue.
Toujours plus de colère dans sa voix, toujours plus de contrariétés. Maintenant qu'il faisait totalement noir elle n'avait plus d'autre choix que de la retenir comme ça toute la nuit ou la claquer dans un coin en espérant que le choc soit suffisamment fort pour l'assommer. Etant donné l'agacement procuré elle se voyait plutôt prendre la seconde option... même s'il s'avérait qu'elle était aussi plus dangereuse.
Elle sentit qu’on l’immobilisait. Ou du moins qu’on tentait de l’immobiliser, parce que ce n’était pas de lui mettre les bras serrés au dessus de la tête qui allait la tenir tranquille. Et comme si cela ne suffisait pas à la mettre en colère la masse vint se poster au dessus d’elle pour faire mine de l’étrangler.
Kierian restait immobile. Comme si elle avait besoin de ses bras pour user de sa magie!
Ses pouvoirs étaient déjà à l’oeuvre pour écarter cette créature de son corps. Elle grimaça vaguement en sentant l’étreinte se resserrer sur sa gorge.
Visiblement elle ne savait pas a qui elle avait a faire. Kierian était une drakyn du clan Ozergova. Les chamailleries avec son frère étaient plus violentes que cet affront ne serait ce que pour manger le dernier morceau de steak!
Si elle se permettait de faire des entrées aussi remarquées c’était avant tout qu’elle était un mage expérimenté et sur de lui. Elle n’avait aucune raison de se limiter dans ses capacités étant donné l’énergie dont elle disposait encore.
Elle ne répondait toujours pas aux questions de la femme qui s’était installée sur elle et se contentait pour l’heure de l’observer. Elle ne savait simplement pas ce qu’elle était. Dans un même temps son esprit se faisait aussi la remarque qu’elle n’avait aucune corde pour l’attacher dans un coin et la garder tranquille.
-Comme si tu pouvais me tuer, ricana t’elle finalement d’un ton plein d’audace.
Après tout la jeter dehors et couvrir la paroi d’une couche de glace pour l’empêcher d’entrer à nouveau lui convenait aussi.
Elle finit par reprendre son pouvoir et l’écarter de son corps comme si elle ne pesait rien.
-Assez fait mumuse. Pousse toi de là !
Elle la tenait en respect, immobile, debout sur ses pieds et prit le temps de porter une main à sa gorge. Il valait mieux que Kierian ne se découvre pas un bleu en rentrant à la capitale.
Elle s’approcha de nouveau pour examiner sa proie.
-Ne sois pas si pressée de mourir.
Elle laissa un silence entre elles avant de demander.
-Qu’est ce que tu es? Une esclavagiste?
La lumière finissait de disparaitre et même Kierian ne voyait plus sa proie. Elle la sentait juste dans son emprise qu’elle refusait a présent de desserrer d’un poil.
Ses yeux gris clairs avaient beau se dilater il faisait trop sombre et elle n’avait pas eu le temps d’allumer un feu pour se réchauffer. La nuit allait être longue et froide.
Elle ignorait qui était cette femme ou ce qu'elle était mais visiblement elle ne connaissait pas la région aussi bien qu'elle et n'avait pas la moindre idée de ce qui pouvait roder par ici la nuit. La jeune drakyn s'éloigna finalement de la femme mystérieuse pour attraper son sac. Elle avait par ailleurs remarqué que son adversaire semblait bien mal préparée à une traversée des montagnes ou de quoique ce fut. Elle fouilla longuement dedans sans pour autant lâché son adversaire d'un semblant de regard.
-Et puis comment t'as trouvé cet endroit? Tu n'y es pas la bienvenue.
Toujours plus de colère dans sa voix, toujours plus de contrariétés. Maintenant qu'il faisait totalement noir elle n'avait plus d'autre choix que de la retenir comme ça toute la nuit ou la claquer dans un coin en espérant que le choc soit suffisamment fort pour l'assommer. Etant donné l'agacement procuré elle se voyait plutôt prendre la seconde option... même s'il s'avérait qu'elle était aussi plus dangereuse.
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Kassandra
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Je me trouvais plutôt satisfaite de mon retournement de situation. Je dominais à présent l’intruse et m’assurais de faire peser tout mon poids sur elle afin de la maintenir au sol. Après tout, il faudrait bien ça pour retenir une aussi grande tringle à rideau. Malgré l’appauvrissement de la lumière naturelle, je pouvais deviner au regard qu’elle me lançait et aux traits de son visage qu’elle bouillonnait de rage et de frustration. Elle ne devait plus rêver que d’une chose, me réduire en charpie. Je me doutais que ma prise au corps ne serait pas suffisante pour mettre une mage hors d’état de nuire mais cela eut au moins le mérite de lui rabattre le caquet. La voir ainsi me procurait une satisfaction certaine qui ne manqua pas de me faire sourire.
J’allais me laisser aller à la fanfaronnade quand une force invisible me repoussa à nouveau, me soufflant au loin comme si je n’étais qu’un simple fétu de paille. Je ne fus qu’à demi surprise de ce revirement de situation, ses pouvoirs lui conférant un avantage certain sur la force physique, je ne m’attendais toutefois pas à ce qu’elle se remette aussi vite de sa chute. J’avais sans doute sous-estimé sa robustesse… ou sa volonté de se débarrasser de moi. Alors qu’elle me retenait à l’écart, je l’observais faire son manège, se passant une main dans le cou, là où de très légères marques de strangulation faisaient leur apparition. En la voyant s’inquiéter de telles broutilles, je ne pus contenir un ricanement.
“ Pardonnez-moi “princesse”, je ne voulais pas abîmer votre peau de pêche ! ”
L’imposante intruse s’approcha à nouveau pour me fixer, laissant un court silence s’installer au sein de la petite grotte. Je ne pouvais que m’imaginer les scénarios probables de la suite des événements. Allait-elle me jeter dehors ? Me tuer ? Me torturer ? Les pupilles qui sondaient chaque parcelle de mon corps, chacun de mes mouvements, se faisaient de plus en plus lourdes à supporter. Quand ma geôlière se décida enfin à briser le silence, ce fut pour débiter la plus grosse bêtise que j’eus été donnée d’entendre depuis des années.
“ Moi ? Une esclavagiste ? HA ! ”
Je crachais sur le sol poussiéreux un mollard chargé d’humeur.
“ Je te prierai de ne plus me comparer à ces résidus glaireux d’humanité à l’avenir. ”
La colère était palpable dans les tonalités de ma voix. Il y a deux choses que je détestais par-dessus tout : le FMR et les esclavagistes. En bref, ceux qui s'octroient le droit de jouer avec la vie humaine. Ressentiment peu original, certes, mais bougrement vorace lorsque l’on a été une de leurs victimes. Si la question de l’envahissante inconnue était légitime, elle n’en était pas moins blessante que tous les sévices corporels et mentaux qu’elle pouvait être tentée de m’infliger pour obtenir ses réponses.
“ Je suis arrivée ici la première alors que je cherchais un refuge pour la nuit ! Si il y a une personne en trop, c’est bien toi, l’asperge ! ”
Les accusations de mon interlocutrice avaient de moins en moins de sens à mes yeux.
“ Et toi alors ? Qui es-tu pour prétendre qu’une grotte perdue au beau milieu des montagnes t’appartient ? ”
Un certain agacement commençait à s’emparer également de moi, d’autant que ma position n’était guère agréable. Je commençais à remuer et à grogner, cherchant à m’extraire de la poigne fantomatique qui réfrénait mes mouvements. Je cherchais du regard ma lance. Impossible à localiser dans la pénombre quasi-totale de la grotte. C’est vraiment idiot de perdre une arme de deux mètres de long. Ignorant toujours ce qu’il allait advenir de moi, je devais trouver un moyen de riposter, et vite.
La nuit s'annonçait aussi froide que longue.
J’allais me laisser aller à la fanfaronnade quand une force invisible me repoussa à nouveau, me soufflant au loin comme si je n’étais qu’un simple fétu de paille. Je ne fus qu’à demi surprise de ce revirement de situation, ses pouvoirs lui conférant un avantage certain sur la force physique, je ne m’attendais toutefois pas à ce qu’elle se remette aussi vite de sa chute. J’avais sans doute sous-estimé sa robustesse… ou sa volonté de se débarrasser de moi. Alors qu’elle me retenait à l’écart, je l’observais faire son manège, se passant une main dans le cou, là où de très légères marques de strangulation faisaient leur apparition. En la voyant s’inquiéter de telles broutilles, je ne pus contenir un ricanement.
“ Pardonnez-moi “princesse”, je ne voulais pas abîmer votre peau de pêche ! ”
L’imposante intruse s’approcha à nouveau pour me fixer, laissant un court silence s’installer au sein de la petite grotte. Je ne pouvais que m’imaginer les scénarios probables de la suite des événements. Allait-elle me jeter dehors ? Me tuer ? Me torturer ? Les pupilles qui sondaient chaque parcelle de mon corps, chacun de mes mouvements, se faisaient de plus en plus lourdes à supporter. Quand ma geôlière se décida enfin à briser le silence, ce fut pour débiter la plus grosse bêtise que j’eus été donnée d’entendre depuis des années.
“ Moi ? Une esclavagiste ? HA ! ”
Je crachais sur le sol poussiéreux un mollard chargé d’humeur.
“ Je te prierai de ne plus me comparer à ces résidus glaireux d’humanité à l’avenir. ”
La colère était palpable dans les tonalités de ma voix. Il y a deux choses que je détestais par-dessus tout : le FMR et les esclavagistes. En bref, ceux qui s'octroient le droit de jouer avec la vie humaine. Ressentiment peu original, certes, mais bougrement vorace lorsque l’on a été une de leurs victimes. Si la question de l’envahissante inconnue était légitime, elle n’en était pas moins blessante que tous les sévices corporels et mentaux qu’elle pouvait être tentée de m’infliger pour obtenir ses réponses.
“ Je suis arrivée ici la première alors que je cherchais un refuge pour la nuit ! Si il y a une personne en trop, c’est bien toi, l’asperge ! ”
Les accusations de mon interlocutrice avaient de moins en moins de sens à mes yeux.
“ Et toi alors ? Qui es-tu pour prétendre qu’une grotte perdue au beau milieu des montagnes t’appartient ? ”
Un certain agacement commençait à s’emparer également de moi, d’autant que ma position n’était guère agréable. Je commençais à remuer et à grogner, cherchant à m’extraire de la poigne fantomatique qui réfrénait mes mouvements. Je cherchais du regard ma lance. Impossible à localiser dans la pénombre quasi-totale de la grotte. C’est vraiment idiot de perdre une arme de deux mètres de long. Ignorant toujours ce qu’il allait advenir de moi, je devais trouver un moyen de riposter, et vite.
La nuit s'annonçait aussi froide que longue.
Invité
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Si Kierian était réputée pour sa détermination et sa magie offensive autant que pour son caractère bien trempé, elle ne l’était ni pour sa douceur ni pour sa patience. Si elle avait une apparence très humaine elle avait, à contrario, tout du caractère d’un véritable dragon.
Elle ne comprenait pas pourquoi mais il lui semblait que chaque mot sortant de cette bouche minuscule était choisi de manière à être sur de la mettre en colère.
A chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, Kierian avait un peu plus la conviction que lui tordre le cou ne résoudrait pas tous ses problèmes mais au moins celui ci.
Le fait qu’elle la surnomme « princesse » la mit de plus mauvais poil encore mais ce qui la fit sortir de ses gonds fut qu’elle crache au sol.
-Tu t’es crue dans une taverne malfamée?
Elle croisa les bras sur sa poitrine avant qu’un sourire vicieux n’apparaisse sur ses lèvres.
-Ce sont les esclavagistes qui crachent au sol je te signale. Et je t’appellerais comme bon me semblera. Tu n’es pas vraiment en position de décider de quoique ce soit au cas ou tu n’aurais pas remarqué.
Elle resserra un peu plus sa prise sur sa proie pour lui rappeler qu’elle n’était pas en situation de force.
La jeune drakyn allait lui faire essuyer le sol en la roulant dedans avant de la jeter dehors quand un hurlement la stoppa dans ses propos.
Plusieurs cris se joignirent à ce premier. Une meute entière de cerbères descendait de la montagne pour trouver de pauvres proies et s’en repaitre. Et elles, elles avaient annoncé l’heure du repas en usant de la force et en faisant autant de bruit.
L’une d’elle avait sans aucun doute l’odeur du sang.
-Fais chier, jura t'elle finalement en s'éloignant de l'entrée de la grotte.
Il était trop tard pour tenter de s'en extraire et de fuir. Elles étaient prises au piège et la seule solution était désormais d'affronter les créatures.
Leurs pas se rapprochaient. Elle les entendaient gratter les parois à l'entrée de la grotte pour tenter d'y débusquer les voyageurs malheureux qui s'y retrouvaient parfois piégés comme cette nuit. Kierian n'y voyait plus rien. Elle ne discernait que les yeux lumineux qui tentaient de les atteindre. Rouge et or. Et leurs grognements affamés.
Elle n'avait pas le temps de se débarrasser de son problème numéro un avant qu'ils n'entrent dans le creux de roche. D'un autre coté elle ne connaissait pas non plus cette personne et elle n'avait aucunement envie d'avoir deux ennemis a affronter de part et d'autre de sa personne.
Si l'idée d'offrir en pâture son problème numéro un au numéro deux lui était venu a l'esprit elle ne doutait pas que cette idée avait forcément aussi traversé l'esprit de l'autre femme.
D'un mouvement sec l'ombre tira la femme en arrière vers le fond de la grotte.
-Tais toi, murmura t'elle, toujours d'un ton autoritaire et sec malgré l'inquiétude naissante.
Kierian s'était tout a fait immobilisée. Maintenir la femme immobile lui prenait déja une grande partie de ses réserves d'énergie. Elle pourrait peut être vaincre l'un des cerbères mais elle n'avait pas la moindre chance face à une meute entière.
A la hauteur des yeux elle s'estimait heureuse qu'ils ne soient pas plus petits. Ils se seraient infiltrés dans la grotte avec bien plus de facilités.
Elle n'avait jamais été du genre à apprécier de se retrouver au milieu des conflits mais elle ne se laisserait pas non plus abattre facilement. En règle générale personne ne l'obligeait à riposter mais pour le coup elle ne semblait pas avoir réellement le choix.
Elle ne comprenait pas pourquoi mais il lui semblait que chaque mot sortant de cette bouche minuscule était choisi de manière à être sur de la mettre en colère.
A chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, Kierian avait un peu plus la conviction que lui tordre le cou ne résoudrait pas tous ses problèmes mais au moins celui ci.
Le fait qu’elle la surnomme « princesse » la mit de plus mauvais poil encore mais ce qui la fit sortir de ses gonds fut qu’elle crache au sol.
-Tu t’es crue dans une taverne malfamée?
Elle croisa les bras sur sa poitrine avant qu’un sourire vicieux n’apparaisse sur ses lèvres.
-Ce sont les esclavagistes qui crachent au sol je te signale. Et je t’appellerais comme bon me semblera. Tu n’es pas vraiment en position de décider de quoique ce soit au cas ou tu n’aurais pas remarqué.
Elle resserra un peu plus sa prise sur sa proie pour lui rappeler qu’elle n’était pas en situation de force.
La jeune drakyn allait lui faire essuyer le sol en la roulant dedans avant de la jeter dehors quand un hurlement la stoppa dans ses propos.
Plusieurs cris se joignirent à ce premier. Une meute entière de cerbères descendait de la montagne pour trouver de pauvres proies et s’en repaitre. Et elles, elles avaient annoncé l’heure du repas en usant de la force et en faisant autant de bruit.
L’une d’elle avait sans aucun doute l’odeur du sang.
-Fais chier, jura t'elle finalement en s'éloignant de l'entrée de la grotte.
Il était trop tard pour tenter de s'en extraire et de fuir. Elles étaient prises au piège et la seule solution était désormais d'affronter les créatures.
Leurs pas se rapprochaient. Elle les entendaient gratter les parois à l'entrée de la grotte pour tenter d'y débusquer les voyageurs malheureux qui s'y retrouvaient parfois piégés comme cette nuit. Kierian n'y voyait plus rien. Elle ne discernait que les yeux lumineux qui tentaient de les atteindre. Rouge et or. Et leurs grognements affamés.
Elle n'avait pas le temps de se débarrasser de son problème numéro un avant qu'ils n'entrent dans le creux de roche. D'un autre coté elle ne connaissait pas non plus cette personne et elle n'avait aucunement envie d'avoir deux ennemis a affronter de part et d'autre de sa personne.
Si l'idée d'offrir en pâture son problème numéro un au numéro deux lui était venu a l'esprit elle ne doutait pas que cette idée avait forcément aussi traversé l'esprit de l'autre femme.
D'un mouvement sec l'ombre tira la femme en arrière vers le fond de la grotte.
-Tais toi, murmura t'elle, toujours d'un ton autoritaire et sec malgré l'inquiétude naissante.
Kierian s'était tout a fait immobilisée. Maintenir la femme immobile lui prenait déja une grande partie de ses réserves d'énergie. Elle pourrait peut être vaincre l'un des cerbères mais elle n'avait pas la moindre chance face à une meute entière.
A la hauteur des yeux elle s'estimait heureuse qu'ils ne soient pas plus petits. Ils se seraient infiltrés dans la grotte avec bien plus de facilités.
Elle n'avait jamais été du genre à apprécier de se retrouver au milieu des conflits mais elle ne se laisserait pas non plus abattre facilement. En règle générale personne ne l'obligeait à riposter mais pour le coup elle ne semblait pas avoir réellement le choix.
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La situation devenait vraiment très inconfortable. Toujours sous l’emprise des pouvoirs de l’envahissante inconnue, le sang commençait à me manquer au niveau des extrémités et ma respiration se faisait de plus en plus difficile au fur et à mesure que l’étau invisible se refermait sur moi. Il faut dire aussi que les piques que je lançais régulièrement à ma geôlière n'aidaient pas vraiment à améliorer ma condition. Elle me faisait payer chaque provocation en resserrant davantage sa poigne fantomatique. Rapidement je sentis mes os grincer et se plier au-delà de la limite habituelle, m’arrachant un gémissement d’inconfort et de douleur.
“ A-Arrê…te ”
Soudain, un hurlement glaçant déchira le silence nocturne, bientôt rejoint par une multitude d’autres cris. Sauvée par le gong… en quelque sorte. En effet, la mage s’était interrompue dans ses propos et écoutait maintenant attentivement les bruissements provenant de l’extérieur. Dans le même temps, la force qui m’écrasait peu à peu s’était légèrement relâchée, me permettant de respirer de nouveau. La grande perche jura avant de se réfugier dans le fond de la grotte. De toute évidence, elle connaissait la nature des créatures qui fondaient sur nous.
Je pensais tout d’abord à une meute de coyotes mais je fus rapidement convaincue du contraire. À présent que les créatures s’étaient amassées devant l’entrée, je pouvais percevoir leurs pas lourds et leur respiration sifflante. Elles étaient de toute évidence beaucoup plus grosses que de simples chiens des sables. Immobilisée dans un coin de la grotte, je ne pouvais me fier qu’aux grognements puissants pour estimer la taille des bestioles qui campaient devant l’entrée et ils ne ressemblaient à rien de ce que j’avais déjà pu entendre jusqu’à présent.
“ Eh, pssssst, qu’est-ce que c’est ? Je ne vois rien d’ici ! ”
Je me sentis soudainement attirée vers le fond, aux côtés de l’inconnue qui s’était plaquée contre le mur de la grotte. Je découvrais alors avec horreur les paires d’yeux rougeoyantes et exorbitées qui nous auscultaient depuis l'anfractuosité rocheuse.
“ Des cerbères ” expirais-je dans un souffle à demi-étouffé.
La femme à mes côtés m’intima de me taire, ce qui n’était pas idiot en soi, même si de toute évidence nous étions dores et déjà repérées. Les monstres sifflaient et grattaient avec frustration l’entrée de la grotte heureusement trop petite pour qu’ils puissent se glisser à l’intérieur. Je n’avais jamais imaginé en voir un aussi grand nombre un jour. Je ne donnais pas cher de notre peau si l’une de ces bêtes parvenait à nous attraper pour nous attirer au dehors. Mon regard glissa vers la silhouette à côté de moi et une pensée me traversa l’esprit. Au fond… elle pensait sûrement à la même chose…
J’écartais toutefois cette option, pour le moment. Si par malheur les cerbères parvenaient à se glisser à l’intérieur, je serais incapable de les repousser seule, surtout dans mon état.
Soudainement, comme pour confirmer mes pensées, une énorme patte velue fit irruption à travers l’ouverture étroite. Les griffes acérées de l’animal déchirèrent un moment l’air devant nous avant de se retirer dans un hurlement de frustration. L’irruption soudaine nous avait toutes les deux prises de court et nous nous regardions l’une et l’autre, le cœur battant la chamade. Un court moment d'accalmie s’ensuivit avant que le cerbère ne retourne à l’assaut, parvenant cette-fois ci à forcer le passage de son imposante tête. Son souffle chaud emplit rapidement la pièce d’une effluve pestilentielle. Ses yeux de braise rivés vers nous, n’animal tentait désespérément de nous attraper entre ses dents hérissées, sa mâchoire se refermant frénétiquement dans un claquement sourd qui laissait envisager les perspectives d’avenir peu radieuses à celle qui se ferait croquer la première.
À chaque tentative, le monstre se rapprochait toujours un peu plus, de quelques centimètres et je fus contrainte d’agir. Dans un effort de concentration, mon esprit se focalisa sur le métal de ma lance qui se mit alors à bouillonner. Même si je ne la voyais pas, je la sentais s’agiter dans la pénombre. Par une injonction de l’âme, l’arme se redressa, pointa dans la direction de la créature avant de se projeter à pleine vitesse dans son orbite. Sa force fut telle que la pointe traversa le crâne massif dans un déchirement d’os et de chair brutal avant de se planter dans la roche de l’autre côté, l'empalant contre la roche. Le cerbère eut quelques soubresauts incontrôlés avant que sa carcasse ne s’immobilise définitivement.
Essoufflée comme si je venais moi-même de porter le coup, je me tournais vers ma gardienne.
“ Libère-moi, je peux me battre ! ”
Puisqu’elle semblait aussi sonnée qu’hésitante, j’insistais encore.
“ Seule tu n’arriveras à rien ! À deux nous avons une chance de survivre ! ”
Alors que je terminais mon plaidoyer, les bêtes à l’extérieur s’agitaient encore davantage à cause de l’odeur du sang.
“ A-Arrê…te ”
Soudain, un hurlement glaçant déchira le silence nocturne, bientôt rejoint par une multitude d’autres cris. Sauvée par le gong… en quelque sorte. En effet, la mage s’était interrompue dans ses propos et écoutait maintenant attentivement les bruissements provenant de l’extérieur. Dans le même temps, la force qui m’écrasait peu à peu s’était légèrement relâchée, me permettant de respirer de nouveau. La grande perche jura avant de se réfugier dans le fond de la grotte. De toute évidence, elle connaissait la nature des créatures qui fondaient sur nous.
Je pensais tout d’abord à une meute de coyotes mais je fus rapidement convaincue du contraire. À présent que les créatures s’étaient amassées devant l’entrée, je pouvais percevoir leurs pas lourds et leur respiration sifflante. Elles étaient de toute évidence beaucoup plus grosses que de simples chiens des sables. Immobilisée dans un coin de la grotte, je ne pouvais me fier qu’aux grognements puissants pour estimer la taille des bestioles qui campaient devant l’entrée et ils ne ressemblaient à rien de ce que j’avais déjà pu entendre jusqu’à présent.
“ Eh, pssssst, qu’est-ce que c’est ? Je ne vois rien d’ici ! ”
Je me sentis soudainement attirée vers le fond, aux côtés de l’inconnue qui s’était plaquée contre le mur de la grotte. Je découvrais alors avec horreur les paires d’yeux rougeoyantes et exorbitées qui nous auscultaient depuis l'anfractuosité rocheuse.
“ Des cerbères ” expirais-je dans un souffle à demi-étouffé.
La femme à mes côtés m’intima de me taire, ce qui n’était pas idiot en soi, même si de toute évidence nous étions dores et déjà repérées. Les monstres sifflaient et grattaient avec frustration l’entrée de la grotte heureusement trop petite pour qu’ils puissent se glisser à l’intérieur. Je n’avais jamais imaginé en voir un aussi grand nombre un jour. Je ne donnais pas cher de notre peau si l’une de ces bêtes parvenait à nous attraper pour nous attirer au dehors. Mon regard glissa vers la silhouette à côté de moi et une pensée me traversa l’esprit. Au fond… elle pensait sûrement à la même chose…
J’écartais toutefois cette option, pour le moment. Si par malheur les cerbères parvenaient à se glisser à l’intérieur, je serais incapable de les repousser seule, surtout dans mon état.
Soudainement, comme pour confirmer mes pensées, une énorme patte velue fit irruption à travers l’ouverture étroite. Les griffes acérées de l’animal déchirèrent un moment l’air devant nous avant de se retirer dans un hurlement de frustration. L’irruption soudaine nous avait toutes les deux prises de court et nous nous regardions l’une et l’autre, le cœur battant la chamade. Un court moment d'accalmie s’ensuivit avant que le cerbère ne retourne à l’assaut, parvenant cette-fois ci à forcer le passage de son imposante tête. Son souffle chaud emplit rapidement la pièce d’une effluve pestilentielle. Ses yeux de braise rivés vers nous, n’animal tentait désespérément de nous attraper entre ses dents hérissées, sa mâchoire se refermant frénétiquement dans un claquement sourd qui laissait envisager les perspectives d’avenir peu radieuses à celle qui se ferait croquer la première.
À chaque tentative, le monstre se rapprochait toujours un peu plus, de quelques centimètres et je fus contrainte d’agir. Dans un effort de concentration, mon esprit se focalisa sur le métal de ma lance qui se mit alors à bouillonner. Même si je ne la voyais pas, je la sentais s’agiter dans la pénombre. Par une injonction de l’âme, l’arme se redressa, pointa dans la direction de la créature avant de se projeter à pleine vitesse dans son orbite. Sa force fut telle que la pointe traversa le crâne massif dans un déchirement d’os et de chair brutal avant de se planter dans la roche de l’autre côté, l'empalant contre la roche. Le cerbère eut quelques soubresauts incontrôlés avant que sa carcasse ne s’immobilise définitivement.
Essoufflée comme si je venais moi-même de porter le coup, je me tournais vers ma gardienne.
“ Libère-moi, je peux me battre ! ”
Puisqu’elle semblait aussi sonnée qu’hésitante, j’insistais encore.
“ Seule tu n’arriveras à rien ! À deux nous avons une chance de survivre ! ”
Alors que je terminais mon plaidoyer, les bêtes à l’extérieur s’agitaient encore davantage à cause de l’odeur du sang.
Invité
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Il fallait qu’elle trouve une solution. Kierian n’en était pas à son premier voyage pour trouver la blue Flower et sa belle-mère avait eu plus d’une fois l’occasion de lui montrer qu’un prédateur plus imposant et plus effrayant pouvait repousser des cerbères et même une petite meute comme celle-ci.
Cependant l’équation semblait toujours insolvable. Si elle voulait pouvoir avoir un peu de temps pour mettre en place sa métamorphose il fallait qu’elle relâche l’intruse qui était dans le creux de roche avec elle. Intruse qui ne lui inspirait absolument aucune forme de confiance- Il faut dire que Kierian n’avait pour ainsi dire confiance qu’en elle-même -. Et le fait qu’elle ait passé les vingt dernières minutes à jouer avec tel un chat avec une souris ne lui donnait pas plus l’envie de la relâcher pour voir ce qui se passerait. Elle venait tout juste de lui sauter dessus et de l’immobiliser.
Kierian avait envisagé un instant de la lancer au cœur de la meute pour la laisser se faire dévorer. Chose qui aurait peut-être fait d’une pierre deux coups en résolvant les deux problèmes.
Elle avait à nouveau jeté un regard vers sa victime toujours immobilisée contre la paroi à côté d’elle. Ça n’aurait pas suffi. C’était une gringalette sur laquelle il n’y avait que de l’os.
- Libère-moi, je peux me battre !
Kierian la regarda de nouveau. Sans surprise elle sentait en elle une furieuse envie de survivre. Mais en même temps qui se serait aventuré aussi loin dans le désert puis au pied des montagnes sans avoir la ferme conviction qu’il allait survivre ?
-Tu m’excuseras mais tu n’as pas spécialement fait tes preuves contre moi.
Une pate la frôla et la jeune drakyn sentit qu’il était plus que temps de prendre une décision. Tenter de se battre avec une main attachée dans le dos –en maintenant son inconnue sous emprise- ou la libérer en espérant que celle-ci n’est pas eu aussi l’idée de la jeter aux monstres pour tenter vainement de prendre la fuite. Elle ne pourrait pas gérer les deux problèmes en même temps.
- Seule tu n’arriveras à rien ! À deux nous avons une chance de survivre ! ”
Kierian gronda contre l’inconnue. Elle ne savait rien. Elle n’avait pas la moindre idée des mauvais pas dont elle était parvenue a se sortir seule et des dangers qu’il lui avait déjà été donné d’affronter. Elle ne savait ni la peine ni les souffrances. Elle ne savait rien d’elle alors comment osait-elle se permettre de la juger.
Un nouveau coup de pate dans la caverne manqua de peu de toucher l’inconnue et Kierian eut a peine le temps de la pousser de là.
Elle ne pouvait pas attendre plus longtemps. Une part d’elle était convaincue que c’était une mauvaise idée mais elle ne pouvait pas la garder plus longtemps sous son emprise. Il fallait qu’elle affronte ce nouveau problème au détriment du précédent.
-Si tu me la met à l’envers c’est toi qui es condamnée.
Elle usa son pouvoir pour l’envoyer au plus loin d’elle malgré l’espace étroit de la grotte, la fusilla d’un dernier regard et la relâcha finalement.
Il lui fallait retrouver son calme. Loin du talent de sa belle mère pour la métamorphose et de sa capacité à prendre presque l’apparence d’un dragon – bien qu’elle soit incapable de voler – Kierian avait elle aussi trouver sa forme la plus imposante depuis quelques années et la manœuvrait assez facilement.
-Tu crois que tu peux les repousser combien de temps ? J’ai besoin de place.
Cependant l’équation semblait toujours insolvable. Si elle voulait pouvoir avoir un peu de temps pour mettre en place sa métamorphose il fallait qu’elle relâche l’intruse qui était dans le creux de roche avec elle. Intruse qui ne lui inspirait absolument aucune forme de confiance- Il faut dire que Kierian n’avait pour ainsi dire confiance qu’en elle-même -. Et le fait qu’elle ait passé les vingt dernières minutes à jouer avec tel un chat avec une souris ne lui donnait pas plus l’envie de la relâcher pour voir ce qui se passerait. Elle venait tout juste de lui sauter dessus et de l’immobiliser.
Kierian avait envisagé un instant de la lancer au cœur de la meute pour la laisser se faire dévorer. Chose qui aurait peut-être fait d’une pierre deux coups en résolvant les deux problèmes.
Elle avait à nouveau jeté un regard vers sa victime toujours immobilisée contre la paroi à côté d’elle. Ça n’aurait pas suffi. C’était une gringalette sur laquelle il n’y avait que de l’os.
- Libère-moi, je peux me battre !
Kierian la regarda de nouveau. Sans surprise elle sentait en elle une furieuse envie de survivre. Mais en même temps qui se serait aventuré aussi loin dans le désert puis au pied des montagnes sans avoir la ferme conviction qu’il allait survivre ?
-Tu m’excuseras mais tu n’as pas spécialement fait tes preuves contre moi.
Une pate la frôla et la jeune drakyn sentit qu’il était plus que temps de prendre une décision. Tenter de se battre avec une main attachée dans le dos –en maintenant son inconnue sous emprise- ou la libérer en espérant que celle-ci n’est pas eu aussi l’idée de la jeter aux monstres pour tenter vainement de prendre la fuite. Elle ne pourrait pas gérer les deux problèmes en même temps.
- Seule tu n’arriveras à rien ! À deux nous avons une chance de survivre ! ”
Kierian gronda contre l’inconnue. Elle ne savait rien. Elle n’avait pas la moindre idée des mauvais pas dont elle était parvenue a se sortir seule et des dangers qu’il lui avait déjà été donné d’affronter. Elle ne savait ni la peine ni les souffrances. Elle ne savait rien d’elle alors comment osait-elle se permettre de la juger.
Un nouveau coup de pate dans la caverne manqua de peu de toucher l’inconnue et Kierian eut a peine le temps de la pousser de là.
Elle ne pouvait pas attendre plus longtemps. Une part d’elle était convaincue que c’était une mauvaise idée mais elle ne pouvait pas la garder plus longtemps sous son emprise. Il fallait qu’elle affronte ce nouveau problème au détriment du précédent.
-Si tu me la met à l’envers c’est toi qui es condamnée.
Elle usa son pouvoir pour l’envoyer au plus loin d’elle malgré l’espace étroit de la grotte, la fusilla d’un dernier regard et la relâcha finalement.
Il lui fallait retrouver son calme. Loin du talent de sa belle mère pour la métamorphose et de sa capacité à prendre presque l’apparence d’un dragon – bien qu’elle soit incapable de voler – Kierian avait elle aussi trouver sa forme la plus imposante depuis quelques années et la manœuvrait assez facilement.
-Tu crois que tu peux les repousser combien de temps ? J’ai besoin de place.
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Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
La demoiselle semblait dubitative, refusant encore de choisir une solution plutôt qu’une autre. La faible lueur de la lune perçant au travers de l'anfractuosité se reflétait dans son regard et y laissait transparaître toute son hésitation ainsi que son évidente envie de me balancer en pâture aux cerbères qui guettaient l’entrée. Comment lui en vouloir, j’avais envisagé la même chose. Il était évident que la confiance n’était pas de mise, d’un côté comme de l’autre. Cela était sans doute dû au fait que j’avais tenté de l’étrangler quelques instants plus tôt. Cela dit, elle ne s’était pas non plus montrée particulièrement chaleureuse et comme c’est elle qui avait sorti les griffes en première, je préférais cocher la case “Légitime défense”.
Quoi qu’il en soit, la clé de notre survie à toutes les deux était entre ses mains à elle étant donné que je ne pouvais plus bouger les miennes. J’insistais pour qu’elle me libère afin que je puisse l’épauler, mais elle préféra me grogner dessus. Je me renfrognais encore davantage, peinant à déterminer si son hésitation n’était pas plus due à un égo surdimensionné plutôt qu’à la méfiance ou à la peur.
“ Oh bon sang, grouille-toi ! ”
Au même moment, un coup de patte frôla la tête d’un peu trop près et je ne conservais l’intégrité de mon visage que par l’intervention de ma geôlière. Après un dernier moment d’incertitude, elle accepta enfin de me libérer, me repoussant dans un coin de la caverne avant de m’asséner un regard si lourd de sens que ma lance me semblait bien légère en comparaison. Dans la foulée, elle me demanda de lui gagner un maximum de temps, sans doute afin de compléter je ne sais quelle incantation ou rituel magique.
“ Je peux t’accorder autant de temps qu’il te faudra, pourvu que ça ne te prenne pas toute la nuit ! “
En me retournant, je chuchotais entre mes dents.
“ Si elle est aussi longue que pour prendre une décision, je suis foutue. ”
D’un geste de la main, j’arrachais mon épieu de son étui de roche et je venais me positionner en face de l’entrée, entre elle et les bêtes à l’extérieur. En me sentant bouger, les cerbères affamés redoublèrent d’énergie dans leur tentative de nous happer hors de notre refuge, jouant des griffes et des crocs pour essayer de m'agripper.
Les monstruosités constatèrent toutefois que nous ne serions pas des proies faciles et je repoussais les plus hardies d’entre elles à grands coups de lance de cavalerie dans le museau. Cette “tactique” s’avéra plutôt efficace pendant un temps mais après de longues minutes à tenir ma position, je commençais une fois encore à fatiguer, tenaillée par la faim et l’usure du voyage. Même en évitant de me servir de mes pouvoirs, le poids de mes récentes mésaventures me pesait lourdement sur les épaules et il était grand temps que ma compagne d’infortune s’active un peu.
“ Il s’agirait de vous bouger les miches, Princesse ! ”
Je pourrais tenir encore quelques minutes, dix tout au plus, mais je ne donnais pas cher de ma peau puis de la sienne, si je venais à craquer plus tôt que prévu.
Quoi qu’il en soit, la clé de notre survie à toutes les deux était entre ses mains à elle étant donné que je ne pouvais plus bouger les miennes. J’insistais pour qu’elle me libère afin que je puisse l’épauler, mais elle préféra me grogner dessus. Je me renfrognais encore davantage, peinant à déterminer si son hésitation n’était pas plus due à un égo surdimensionné plutôt qu’à la méfiance ou à la peur.
“ Oh bon sang, grouille-toi ! ”
Au même moment, un coup de patte frôla la tête d’un peu trop près et je ne conservais l’intégrité de mon visage que par l’intervention de ma geôlière. Après un dernier moment d’incertitude, elle accepta enfin de me libérer, me repoussant dans un coin de la caverne avant de m’asséner un regard si lourd de sens que ma lance me semblait bien légère en comparaison. Dans la foulée, elle me demanda de lui gagner un maximum de temps, sans doute afin de compléter je ne sais quelle incantation ou rituel magique.
“ Je peux t’accorder autant de temps qu’il te faudra, pourvu que ça ne te prenne pas toute la nuit ! “
En me retournant, je chuchotais entre mes dents.
“ Si elle est aussi longue que pour prendre une décision, je suis foutue. ”
D’un geste de la main, j’arrachais mon épieu de son étui de roche et je venais me positionner en face de l’entrée, entre elle et les bêtes à l’extérieur. En me sentant bouger, les cerbères affamés redoublèrent d’énergie dans leur tentative de nous happer hors de notre refuge, jouant des griffes et des crocs pour essayer de m'agripper.
Les monstruosités constatèrent toutefois que nous ne serions pas des proies faciles et je repoussais les plus hardies d’entre elles à grands coups de lance de cavalerie dans le museau. Cette “tactique” s’avéra plutôt efficace pendant un temps mais après de longues minutes à tenir ma position, je commençais une fois encore à fatiguer, tenaillée par la faim et l’usure du voyage. Même en évitant de me servir de mes pouvoirs, le poids de mes récentes mésaventures me pesait lourdement sur les épaules et il était grand temps que ma compagne d’infortune s’active un peu.
“ Il s’agirait de vous bouger les miches, Princesse ! ”
Je pourrais tenir encore quelques minutes, dix tout au plus, mais je ne donnais pas cher de ma peau puis de la sienne, si je venais à craquer plus tôt que prévu.
Invité
Invité
-Ne te retrouve pas sur mon chemin, s'était elle contenté de rétorquer devant les chouinneries de la femme qui se retrouvait dans ce piège avec elle.
Loi d'être une menace, il s'agissait bien là d'un avertissement.
Kierian recula dans le fond de la crevasse. Il lui fallait beaucoup moins de temps pour se métamorphoser que pour prendre une décision ou sa vie était posée dans la balance.
Elle inspira profondément, tentant de faire abstraction des grognements, du bruit des mâchoires qui claquaient juste devant elles et des griffes qui grattaient la terre pour tenter de les faire sortir de leur cachette.
Loin de chercher la beauté dans ses métamorphoses, Kierian avait depuis quelques années développé une capacité étrange à mélanger les atouts de diverses espèces. La guerre lui avait donné l'occasion de chercher plutôt l'utile que le beau.
Elle avait développé plusieurs aspects plus cauchemardesques les uns que les autres et aux utilités diverses.
Etant donné la délicatesse de la situation elle avait choisi de devenir une énorme masse grisonnante dont les yeux dilatés discernaient les formes dans la pénombre. Sous la couche de fourrure des muscles solides se formaient. L'espace de ses épaules s'élargissait encore tandis que ses doigts fins se transformaient lentement en des griffes aiguisées. L'avant de son corps s'extirpa de la caverne en repoussant un cerbère d'un puissant coup de tête. Devenue plus plate et allongée cette tête digne d'un grand duc était un parfait belier. Et le bec sifflant n'avait rien a envier à une mâchoire pleine de dents acérées. Il s'enfonçait à merveille dans la chair même la plus dure. Si l'arrière de son corps ressemblait désormais davantage à celui d'un ours géant il n'était pas non plus sans défense. Les pattes arrière de la bête étaient tout aussi capable de repousser l'ennemi qui, devant la taille d'un éventuel diner avait totalement oublié la jeune élémentaire dans la grotte.
Et si la jeune femme avait pensé qu'elle avait été cruelle avec elle, Kierian était bien plus mauvaise avec les cerbères encore. D'un cruauté sans limite elle semblait même prendre un certain plaisir dans cet affront.
Ce combat avait réveillé en elle des souvenirs de la grande guerre qui, malgré la souffrance procurée a d'innombrables personnes, lui avait semblé une belle époque et le mélange de fourrure et de plumes semblait frissonner de plaisir à chaque os craquant sous la puissance de ses pattes ou sous la pression de son bec.
Dans une dernière tentative les cerbères l'encerclèrent. Elle ne bougeait pas. Elle était essoufflée mais loin d'abandonner. Le premier qui tenta de lui sauter a la gorge fut repoussé d'un coup de patte si violent que sa tête sauta comme un bouchon de champagne du reste de son corps.
Elle sentit au même instant un autre individu déjà très affaibli la mordre à la cuisse. Malgré la fourrure épaisse, les dents du cerbère atteignirent le muscle et lui arrachèrent un grondement de douleur.
Elle se retourna aussi vivement pour lui coincer la tête dans son bec et l'écraser jusqu'a ce que son crâne se fende.
Le combat se poursuivit pendant quelques minutes avant que les cerbères ne rebrousse finalement chemin mais ce temps lui parut une éternité.
Cependant la jeune drakyn était toujours pleine de fureur. Partout sur son corps des taches rouges commençaient à apparaitre. Elle voulait encore se battre. Elle se battrait jusqu'a la mort.
Un simple bruit de l'élémentaire attira son regard enragé vers elle. Elle était presque inconsciente de ce qu'elle faisait. Et si une part d'elle savait qu'elle n'avait aucune raison de détruire l'individu minuscule, le plaisir de se débarrasser de ce problème par la même occasion la démangeait.
Loi d'être une menace, il s'agissait bien là d'un avertissement.
Kierian recula dans le fond de la crevasse. Il lui fallait beaucoup moins de temps pour se métamorphoser que pour prendre une décision ou sa vie était posée dans la balance.
Elle inspira profondément, tentant de faire abstraction des grognements, du bruit des mâchoires qui claquaient juste devant elles et des griffes qui grattaient la terre pour tenter de les faire sortir de leur cachette.
Loin de chercher la beauté dans ses métamorphoses, Kierian avait depuis quelques années développé une capacité étrange à mélanger les atouts de diverses espèces. La guerre lui avait donné l'occasion de chercher plutôt l'utile que le beau.
Elle avait développé plusieurs aspects plus cauchemardesques les uns que les autres et aux utilités diverses.
Etant donné la délicatesse de la situation elle avait choisi de devenir une énorme masse grisonnante dont les yeux dilatés discernaient les formes dans la pénombre. Sous la couche de fourrure des muscles solides se formaient. L'espace de ses épaules s'élargissait encore tandis que ses doigts fins se transformaient lentement en des griffes aiguisées. L'avant de son corps s'extirpa de la caverne en repoussant un cerbère d'un puissant coup de tête. Devenue plus plate et allongée cette tête digne d'un grand duc était un parfait belier. Et le bec sifflant n'avait rien a envier à une mâchoire pleine de dents acérées. Il s'enfonçait à merveille dans la chair même la plus dure. Si l'arrière de son corps ressemblait désormais davantage à celui d'un ours géant il n'était pas non plus sans défense. Les pattes arrière de la bête étaient tout aussi capable de repousser l'ennemi qui, devant la taille d'un éventuel diner avait totalement oublié la jeune élémentaire dans la grotte.
Et si la jeune femme avait pensé qu'elle avait été cruelle avec elle, Kierian était bien plus mauvaise avec les cerbères encore. D'un cruauté sans limite elle semblait même prendre un certain plaisir dans cet affront.
Ce combat avait réveillé en elle des souvenirs de la grande guerre qui, malgré la souffrance procurée a d'innombrables personnes, lui avait semblé une belle époque et le mélange de fourrure et de plumes semblait frissonner de plaisir à chaque os craquant sous la puissance de ses pattes ou sous la pression de son bec.
Dans une dernière tentative les cerbères l'encerclèrent. Elle ne bougeait pas. Elle était essoufflée mais loin d'abandonner. Le premier qui tenta de lui sauter a la gorge fut repoussé d'un coup de patte si violent que sa tête sauta comme un bouchon de champagne du reste de son corps.
Elle sentit au même instant un autre individu déjà très affaibli la mordre à la cuisse. Malgré la fourrure épaisse, les dents du cerbère atteignirent le muscle et lui arrachèrent un grondement de douleur.
Elle se retourna aussi vivement pour lui coincer la tête dans son bec et l'écraser jusqu'a ce que son crâne se fende.
Le combat se poursuivit pendant quelques minutes avant que les cerbères ne rebrousse finalement chemin mais ce temps lui parut une éternité.
Cependant la jeune drakyn était toujours pleine de fureur. Partout sur son corps des taches rouges commençaient à apparaitre. Elle voulait encore se battre. Elle se battrait jusqu'a la mort.
Un simple bruit de l'élémentaire attira son regard enragé vers elle. Elle était presque inconsciente de ce qu'elle faisait. Et si une part d'elle savait qu'elle n'avait aucune raison de détruire l'individu minuscule, le plaisir de se débarrasser de ce problème par la même occasion la démangeait.
Affilié au Reike
Kassandra
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Redoublant d’efforts, je prenais sur moi afin de faire gagner à la pimbêche derrière moi les derniers instants nécessaires à sa préparation. J’espérais simplement que le résultat en valait la chandelle ! Lorsqu’enfin elle se décida à déployer toute sa magie, ne pus contenir un hoquet d’étonnement à la vue de celle-ci.
En effet, alors que je m’attendais plutôt à un genre de rituel d’invocation ou de sortilège, je fus la première surprise en voyant la silhouette élancée se distordre et s’étendre pour se métamorphoser en une masse aussi imposante que menaçante. Sitôt changée en monstre, ma compagne d’infortune se rua à l’extérieur, manquant de peu de m’écraser contre la paroie au passage.
Désormais exposée à la lumière de la lune, je pouvais contempler les nouveaux attributs meurtriers dont s’était dotée. La bête qu’elle était devenue semblait être une hybridation de différents animaux, reprenant certains de leurs traits les plus meurtriers. Si sa stature globale et la partie arrière de son corps étaient similaires à un ours, sa tête était celle d’un hibou et ses pattes avant étaient recouvertes d’un épais plumage. Si le résultat final pouvait paraître moins élégant et impressionnant que d’autres créatures mythiques, son potentiel destructeur n’était pas à sous-estimer.
Elle eut tôt fait de me le confirmer. Dans une rage meurtrière impressionnante, elle se montra sans pitié face aux cerbères qui, malgré quelques attaques bien placées, ne semblaient plus pouvoir faire le poids face à cette boule de muscles et de griffes et ce malgré le nombre. Après un court combat d’une intense violence, la troupe de monstres fut mise en déroute, laissant derrière de nombreux cadavres.
Me croyant hors de danger, je sortais de la caverne en enjambant le corps sans tête de l’un des bêtes.
“ Bah dis donc, on peut dire que tu fais pas dans la dentelle ! ”
Je contemplais le champ de bataille couvert de sang et de boyaux.
“ Vaut mieux pas t’énerver on dirait, je tâcherai de m’en souvenir pour la prochaine f… ”
Je constatais alors que la mage transformiste n’avait toujours pas repris forme humaine et que désormais, c’est moi qu’elle fixait d’un regard furieux. Vu mon état, je doutais d’être en mesure de venir à bout d’une telle puissance de frappe, bien que les blessures infligées durant son affrontement semblaient l’avoir affaiblie et fatiguée. Les chances de la raisonner me paraissaient également bien réduites. Je devais pourtant tenter quelque chose au risque d’y laisser ma peau. Il me restait des choses à faire et il n’était toujours pas question d’y laisser la peau.
“ Bon écoute ma grande… je sais qu'on s'entend pas très bien toutes les deux… ”
À mesure que je parlais, je reculais très lentement en direction de l’entrée de la caverne, prenant soin de ne jamais lui tourner le dos, faisant des pas très doux et précautionneux.
“ ... Mais je doute qu’il soit nécessaire d’en arriver là, tu penses pas ? ”
Me rapprochant peu à peu de mon objectif, je reprenais calmement mon arme en main, tâchant toujours de ne pas faire de geste brusque. À présent que le métal de la lance entrait en contact avec ma peau, celui-ci se mit à se mouvoir et la pointe affûtée se changea rapidement en une masse compacte semblable à celle d’un énorme marteau. Tant qu’à me battre, je préférais encore essayer de l’assommer plutôt que de l’empaler.
“ J’ai autant envie de crever ici que toi, donc crois-moi bien que si tu m’attaques je saurais me défendre et vu notre état à toutes les deux, ce sera pas beau à voir ! ”
Finalement suffisamment proche de l’entrée, je m’y engouffrais d’un bond avant de me mettre en garde, prête à fracasser tout ce qui pourrait passer à ma portée.
“ Je te conseille de recouvrer tes esprits avant d’essayer de rentrer ! Ce serait dommage de foutre du sang partout dans cette grotte qui semble tant te tenir à cœur ! ”
Je pouffais un coup, bien que la situation ne soit pas si drôle que ça.
“ J'aimerais t’épargner plusieurs jours de ménage ! ”
En effet, alors que je m’attendais plutôt à un genre de rituel d’invocation ou de sortilège, je fus la première surprise en voyant la silhouette élancée se distordre et s’étendre pour se métamorphoser en une masse aussi imposante que menaçante. Sitôt changée en monstre, ma compagne d’infortune se rua à l’extérieur, manquant de peu de m’écraser contre la paroie au passage.
Désormais exposée à la lumière de la lune, je pouvais contempler les nouveaux attributs meurtriers dont s’était dotée. La bête qu’elle était devenue semblait être une hybridation de différents animaux, reprenant certains de leurs traits les plus meurtriers. Si sa stature globale et la partie arrière de son corps étaient similaires à un ours, sa tête était celle d’un hibou et ses pattes avant étaient recouvertes d’un épais plumage. Si le résultat final pouvait paraître moins élégant et impressionnant que d’autres créatures mythiques, son potentiel destructeur n’était pas à sous-estimer.
Elle eut tôt fait de me le confirmer. Dans une rage meurtrière impressionnante, elle se montra sans pitié face aux cerbères qui, malgré quelques attaques bien placées, ne semblaient plus pouvoir faire le poids face à cette boule de muscles et de griffes et ce malgré le nombre. Après un court combat d’une intense violence, la troupe de monstres fut mise en déroute, laissant derrière de nombreux cadavres.
Me croyant hors de danger, je sortais de la caverne en enjambant le corps sans tête de l’un des bêtes.
“ Bah dis donc, on peut dire que tu fais pas dans la dentelle ! ”
Je contemplais le champ de bataille couvert de sang et de boyaux.
“ Vaut mieux pas t’énerver on dirait, je tâcherai de m’en souvenir pour la prochaine f… ”
Je constatais alors que la mage transformiste n’avait toujours pas repris forme humaine et que désormais, c’est moi qu’elle fixait d’un regard furieux. Vu mon état, je doutais d’être en mesure de venir à bout d’une telle puissance de frappe, bien que les blessures infligées durant son affrontement semblaient l’avoir affaiblie et fatiguée. Les chances de la raisonner me paraissaient également bien réduites. Je devais pourtant tenter quelque chose au risque d’y laisser ma peau. Il me restait des choses à faire et il n’était toujours pas question d’y laisser la peau.
“ Bon écoute ma grande… je sais qu'on s'entend pas très bien toutes les deux… ”
À mesure que je parlais, je reculais très lentement en direction de l’entrée de la caverne, prenant soin de ne jamais lui tourner le dos, faisant des pas très doux et précautionneux.
“ ... Mais je doute qu’il soit nécessaire d’en arriver là, tu penses pas ? ”
Me rapprochant peu à peu de mon objectif, je reprenais calmement mon arme en main, tâchant toujours de ne pas faire de geste brusque. À présent que le métal de la lance entrait en contact avec ma peau, celui-ci se mit à se mouvoir et la pointe affûtée se changea rapidement en une masse compacte semblable à celle d’un énorme marteau. Tant qu’à me battre, je préférais encore essayer de l’assommer plutôt que de l’empaler.
“ J’ai autant envie de crever ici que toi, donc crois-moi bien que si tu m’attaques je saurais me défendre et vu notre état à toutes les deux, ce sera pas beau à voir ! ”
Finalement suffisamment proche de l’entrée, je m’y engouffrais d’un bond avant de me mettre en garde, prête à fracasser tout ce qui pourrait passer à ma portée.
“ Je te conseille de recouvrer tes esprits avant d’essayer de rentrer ! Ce serait dommage de foutre du sang partout dans cette grotte qui semble tant te tenir à cœur ! ”
Je pouffais un coup, bien que la situation ne soit pas si drôle que ça.
“ J'aimerais t’épargner plusieurs jours de ménage ! ”
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