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Le Médaillon de la Discorde
Feat @Saan Nequtili et @Gerda
Melian observait de loin les derniers vestiges de la fête qui avait eu lieu la veille au centre de la cité, protégée des rayons de l'astre du jour par son manteau intégral. Les marchands achevaient de démonter leurs étals, et les gardes évacuaient les derniers fêtards qui n'étaient plus capables de se déplacer par eux-mêmes. Seuls restaient encore quelques traces çà et là, des restes de nourriture, les traces d'une overdose d'alcool, et d'autres objets plus insolites : Melian était certaine d'avoir aperçu une culotte abandonné sur la place lors de son arrivée. Elle-même n'avait pas participé aux festivités. Elle avait autre chose à faire de son temps que de le perdre dans ces activités futiles, et pourtant une part d'elle l'avait poussée à rester pour observer. Ce n'était pas la soif, bien qu'elle eût volontiers rattrapé l'un des soûlards qui s'éloignaient imprudemment en titubant dans les ruelles de la cité pour s'enivrer de son nectar vermeil. Non, c'était un sentiment bien plus diffus, bien plus subtil, comme une sorte de très ancien souvenir refoulé. De la mélancolie ? Peut-être…
Mais le moment n'était pas aux rêveries. Le soleil se couchait, et avec sa disparition son heure approchait. Elle avait été engagée deux nuits plus tôt par un baron de la pègre, qui lui avait promis en plus du paiement habituel une information intéressante pour sa recherche sur les anciennes malédictions. Elle devait récupérer un médaillon de mithril, propriété d'une jeune naine, une bijoutière itinérante qui venait d'ouvrir son échoppe en ville. Elle n'avait pas demandé les raisons qui rendaient ce médaillon si intéressant aux yeux des basses gens, même si la question lui tournait dans la tête. Mais dans ce milieu, une question de trop peut faire la différence entre la vie et la mort. Une règle fondamentale qu'elle avait rapidement apprise.
Elle poussa un léger soupir. Elle n'aimait pas ce genre de travail. Sa condition lui faisait déjà commettre suffisamment de crimes pour qu'elle se passe d'en ajouter d'autres. Mais il fallait bien vivre, comme on disait. Elle se glissa dans l'ombre d'une bâtisse, puis de ruelle en ruelle, de détours en détours, elle s'approcha de l'échoppe ambulante. La nuit était maintenant presque totalement tombée. Seule une lueur rouge-orangée à lhorizon résistait encore. Elle se débarrassa de son manteau désormais inutile pour laisser apparaître une tenue assez sobre mais élégante qui la mettait subtilement en valeur. Elle s'accroupit à une rue de distance de sa cible et observa attentivement, mais rien ne bougeait. Son ouïe fine ne captait rien d'autre que la rumeur incessante de la ville et les derniers échos lointains du festival.
Satisfaite de son investigation préliminaire, elle se redressa, changea rapidement sa couleur de peau, fit disparaître ses crocs et se dirigea vers l'échoppe de façon nonchalante, telle une cliente tardive, tout en gardant ses sens aux aguets.
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Il y a des occasions pour faire la fête. Et il y a des occasions où il est temps de travailler et de faire rentrer un peu d'argent pour continuer de faire tourner la boutique. Le festival de la paix de Liberty a été pour moi l'occasion d'installer mon étal et de mener mes affaires, au milieu de dizaines d'autres étals montés par d'autres marchands itinérants dont je finis par connaître les têtes. (C'est Georgio qui tient l'étal de l'autre côté de la rue ? Ah ca fait une paye que je ne l'ai pas vu ! J'irais le saluer à la fin de tout ça).
Je n'ai objectivement rien vu des festivités (où de toutes façons on m'a fait comprendre qu'il n'était pas de bon ton de participer quand on était pas citoyen). Mais ce n'est pas grave. Je trouverai une occasion de me rattraper tôt ou tard. Peut-être ce soir un petit peu ? Les affaires ont été plutôt bonnes, et je suis particulièrement heureuse d'une acquisition toute nouvelle : Un très très beau pendentif de Mithril. Du Mithril oui ! J'adore ce métal, vous le savez. Aucun n'a un éclat et une légèreté comparable. Un pauvre gars en manque d'oseille flagrant est venu me le revendre à la hâte, pour peut être un dixième de ce qu'il vaut avant de filer avec son du. Je me fais l'effet d'une voleuse un petit peu d'avoir profité ainsi de sa détresse. J'ai objectivement donné tout ce que je pouvais en échange du médaillon, vidé mon tiroir caisse et même ajouté un peu d'or qui me sert normalement en bijouterie. Ca semblait lui suffire. Je n'ose imaginer la dette qu'il devait avoir aux fesses ni la dangerosité des gens auprès de qui il l'avait.
Le festival a été aussi l'occasion de recroiser Saan. Le garçon est venu participer à la fête de son côté. On s'est croisés par hasard et on a convenu qu'il viendrait me donner un coup de main pour m'aider à garder l'étal. Et remballer un peu le matériel. Et tresser des cordons de cuir pour les pendentifs. Et papoter. Beaucoup papoter oui. En vérité l'embaucher est davantage un prétexte qu'autre chose. On le sait tous les deux. Depuis notre première rencontre, je me suis attachée au marin. Un petit peu. Suffisamment pour avoir envie de le revoir et de passer une bonne soirée avec lui. Je ne sais pas s'il connait vraiment Liberty mais j'ai quelques adresses en tête qui datent de l'époque (pas si lointaine) où j'avais fait un trimestre d'étude à l'académie Magic.
C'est le soir. La journée de vente a été très bonne. Je continue de vendre mes babioles à quelques sous. Des trucs enchantés de la vie de tous les jours et des petits bijoux. Le mode de vie me plait mais intérieurement je rêve d'autre chose et c'est justement ce que je suis en train de raconter à mon comparse.
- ... les bijoux et les choppes refroidissantes, c'est pas que ca me plaise pas. Mais tu vois, j'rêve de créer de grandes choses ! Des trucs qui marqueront l'histoire. J'ai envie d'inventer, de créer ! Faire des enchantements qui claquent et qui pètent, qui changent la vie des gens pour du vrai. Des machines. Des dispositifs magiques que tout le monde finirait par avoir chez soi et qui transformerait leur quotidien.
Est-ce que c'est la première fois que je lui dis ça ? Non ce n'est pas la première fois que je lui dis ça. Mais c'est l'aspiration qui m'anime alors je l'exprime, avec emphase et exaltation, faisant des grands gestes des bras qui font cliqueter mes bracelets. Je porte comme à mon habitude maintenant une tenue de marchande assez sobre qui a l'avantage de posséder un corset. Une manière à moi de mettre très correctement en valeur les (trop rares) atouts de mon physique. J'ai pour une fois ajouté quelques bijoux. Des bracelets argentés de valeur très modérés. Une chaine de cheville que je trouve jolie, j'aime bien la manière dont elle tinte à chaque pas que je fais. Et évidemment le superbe médaillon de Mithril. Oh il est pas clinquant ce médaillon. Il brille pas, attire pas le regard plus que ça. Mais les yeux avertis sauront reconnaître l'éclat particulier de ce métal. Et moi je le sais aussi. C'est peut être pas raisonnable de le porter mais je suis si contente de le posséder. Et puis avec Saan dans le coin, est-ce que je dois m'inquiéter de me faire braquer ? Définitivement non !
Ah ! Une cliente tardive approche. Peut être une dame qui a eu une journée de travail harassante et qui n'a pas eu l'occasion de flâner en ville avant maintenant. J'interrompt mon monologue plein de rêves et adresse un sourire chaleureux à la nouvelle venue.
- B'soir à vous madame ! Bienv'nue au comptoir Grisepierre ! Ah vous tombez bien, on a pas encore remballé. Prenez l'temps d'regarder c'qui vous plait, j'vous en prie !
Innocente, inconsciente d'avoir à faire à quelqu'un dont les intentions ne sont absolument pas bienveillantes, je fais face à l'inconnue mains sur les hanches, l'image même de la victime qui ne se doute d'absolument rien.
Je n'ai objectivement rien vu des festivités (où de toutes façons on m'a fait comprendre qu'il n'était pas de bon ton de participer quand on était pas citoyen). Mais ce n'est pas grave. Je trouverai une occasion de me rattraper tôt ou tard. Peut-être ce soir un petit peu ? Les affaires ont été plutôt bonnes, et je suis particulièrement heureuse d'une acquisition toute nouvelle : Un très très beau pendentif de Mithril. Du Mithril oui ! J'adore ce métal, vous le savez. Aucun n'a un éclat et une légèreté comparable. Un pauvre gars en manque d'oseille flagrant est venu me le revendre à la hâte, pour peut être un dixième de ce qu'il vaut avant de filer avec son du. Je me fais l'effet d'une voleuse un petit peu d'avoir profité ainsi de sa détresse. J'ai objectivement donné tout ce que je pouvais en échange du médaillon, vidé mon tiroir caisse et même ajouté un peu d'or qui me sert normalement en bijouterie. Ca semblait lui suffire. Je n'ose imaginer la dette qu'il devait avoir aux fesses ni la dangerosité des gens auprès de qui il l'avait.
Le festival a été aussi l'occasion de recroiser Saan. Le garçon est venu participer à la fête de son côté. On s'est croisés par hasard et on a convenu qu'il viendrait me donner un coup de main pour m'aider à garder l'étal. Et remballer un peu le matériel. Et tresser des cordons de cuir pour les pendentifs. Et papoter. Beaucoup papoter oui. En vérité l'embaucher est davantage un prétexte qu'autre chose. On le sait tous les deux. Depuis notre première rencontre, je me suis attachée au marin. Un petit peu. Suffisamment pour avoir envie de le revoir et de passer une bonne soirée avec lui. Je ne sais pas s'il connait vraiment Liberty mais j'ai quelques adresses en tête qui datent de l'époque (pas si lointaine) où j'avais fait un trimestre d'étude à l'académie Magic.
C'est le soir. La journée de vente a été très bonne. Je continue de vendre mes babioles à quelques sous. Des trucs enchantés de la vie de tous les jours et des petits bijoux. Le mode de vie me plait mais intérieurement je rêve d'autre chose et c'est justement ce que je suis en train de raconter à mon comparse.
- ... les bijoux et les choppes refroidissantes, c'est pas que ca me plaise pas. Mais tu vois, j'rêve de créer de grandes choses ! Des trucs qui marqueront l'histoire. J'ai envie d'inventer, de créer ! Faire des enchantements qui claquent et qui pètent, qui changent la vie des gens pour du vrai. Des machines. Des dispositifs magiques que tout le monde finirait par avoir chez soi et qui transformerait leur quotidien.
Est-ce que c'est la première fois que je lui dis ça ? Non ce n'est pas la première fois que je lui dis ça. Mais c'est l'aspiration qui m'anime alors je l'exprime, avec emphase et exaltation, faisant des grands gestes des bras qui font cliqueter mes bracelets. Je porte comme à mon habitude maintenant une tenue de marchande assez sobre qui a l'avantage de posséder un corset. Une manière à moi de mettre très correctement en valeur les (trop rares) atouts de mon physique. J'ai pour une fois ajouté quelques bijoux. Des bracelets argentés de valeur très modérés. Une chaine de cheville que je trouve jolie, j'aime bien la manière dont elle tinte à chaque pas que je fais. Et évidemment le superbe médaillon de Mithril. Oh il est pas clinquant ce médaillon. Il brille pas, attire pas le regard plus que ça. Mais les yeux avertis sauront reconnaître l'éclat particulier de ce métal. Et moi je le sais aussi. C'est peut être pas raisonnable de le porter mais je suis si contente de le posséder. Et puis avec Saan dans le coin, est-ce que je dois m'inquiéter de me faire braquer ? Définitivement non !
Ah ! Une cliente tardive approche. Peut être une dame qui a eu une journée de travail harassante et qui n'a pas eu l'occasion de flâner en ville avant maintenant. J'interrompt mon monologue plein de rêves et adresse un sourire chaleureux à la nouvelle venue.
- B'soir à vous madame ! Bienv'nue au comptoir Grisepierre ! Ah vous tombez bien, on a pas encore remballé. Prenez l'temps d'regarder c'qui vous plait, j'vous en prie !
Innocente, inconsciente d'avoir à faire à quelqu'un dont les intentions ne sont absolument pas bienveillantes, je fais face à l'inconnue mains sur les hanches, l'image même de la victime qui ne se doute d'absolument rien.
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Le médaillon de la Discorde
Alentours de Liberty, La République
Début juillet de l'An 3
Début juillet de l'An 3
Le mercenaire était présentement avachi sur l'étal de Gerda, essayant de dénouer avec minutie les cordages en cuir d'un très ancien bracelet pour le rafistoler, les noyer dans une étrange mixture dont seule la marchande a le secret, et les nouer de nouveau une fois que le tout sera séché. Alors, oui, c'est vrai qu'au départ il était là pour monter la garde lors du festival de la paix mais pour l'heure le festival est terminé et tout son groupe est parti pour soit décuver soit dormir des heures durant afin de rattraper le sommeil perdu lors de ces derniers jours. Saan lui ne dort jamais, ou en tout cas il n'y arrive pas, alors il a passé la majeure partie de sa journée à se balader et à surtout découvrir que Gerda était aussi là, évidemment, et avait peut-être bien besoin de son aide. C'était acté à présent qu'il avait toujours sa place auprès d'elle dans son établi quand ils se croisaient. Mais là deux fois en moins d'un mois c'est quand même un sacré hasard de circonstance. Mais c'est pas pour leur déplaire puisqu'ils entretenaient bien plus qu'une simple relation de travail. Tous deux, vraies pipelettes, avaient passé tout l'après-midi à parler de la pluie et du beau temps, tout en répondant aux interrogations des clients qui venaient regarder par curiosité. C'est vrai que Saan avait l'habitude des marchés, étant autrefois un vendeur lui-même mais de poisson, et sa femme étant aussi une marchande de bijoux et objets précieux tout comme Gerda. C'est pour ça qu'elle pouvait lui parler de son métier en sachant qu'il comprendrait au moins la moitié. Pour ce qui est des termes techniques, de la magie et des enchantements c'était pas encore trop ça.
- Très joli c'que tu portes au cou ! C'est du ... Mithril ?
Au moins il avait reconnu la pierre que formait ce magnifique médaillon au cou. Mais ça ne rivalisera jamais avec le sien, fabriqué par son épouse et rafistolé par Gerda. Elle avait même demandé des nouvelles du collier, et ce dernier se portait très bien. Saan était vraiment content du résultat.
...
C'est en fin de journée, alors que Gerda lui racontait pour la seconde fois (voir la troisième ?) ses rêves de créatrice, visant bien plus loin que de la simple confection de bijoux, qu'une ombre fit son apparition. Toujours avachi, Saan leva seulement le regard, encore concentré sur son cuir. Il n'était pas bien sûr de ce qu'il venait de voir alors il releva un instant le regard. Si, si, c'est bien ça ... Une charmante, et très élégante, jeune femme. Peut-être en effet il se redressa un peu brusquement, faisant reculer dans un grincement désagréable le tabouret sur lequel il était assit depuis plusieurs heures. Recoiffant sa mèche qui lui tombait sur le visage, il croisa les bras en faisant bomber le torse, toussant discrètement.
- B'soir.
C'était sûrement le pire bonsoir de la terre entière. Tout en restant bien droit sur ses bottes, dépassant deux fois la taille de sa compère, il lui lança un bref regard, l'air de dire "Quoi ? Oui, bon, elle est mignonne. J'ai paniqué, ok.". Tous deux étaient fatigués de la journée et ne rêvaient que de fermer l'établi et aller boire un coup à la taverne du coin pour encore s'endormir tard et au milieu de nulle part. Heureusement qu'elle avait l'air aimable et ma foi très attirante. Oui, lui et Gerda n'avait aucune idée de ses réelles attention. Quoi que ... alors que les deux femmes étaient occupées, lui restait un peu en retrait et quelque chose dans le regard de la cliente lui semblait ... suspect. Ou alors c'était la poitrine de la marchande qui l'intéressait fortement. Peut-être qu'elle préfère les femmes, soit, il l'accepte. Mais ce n'était pas un regard naturel, elle fixait dans la direction du médaillon de Gerda. Une voleuse ? C'est peut-être ça, Gerda n'en serait pas à sa première fois. Mais cette fois-ci elle n'est pas toute seule. Discrètement, il sort son sabre de son fourreau, quelques centimètres, à peine visible. La cliente, si elle n'est pas bête, pouvait l'apercevoir. Une voleuse remarque ce genre de petit détail. Si son regard se dirige dans cette direction, alors il saura ce qu'elle leur veut. En attendant Gerda est toujours un petit soleil, bavardant comme si de rien était.
CENDRES
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Le Médaillon de la Discorde
Alors qu'elle s'approchait de l'échoppe avec l'air le plus innocent qu'elle pouvait prendre, deux personnages s'approchèrent d'elle. C'était imprévu. D'après les informations qu'elle avait reçues, seule le propriétaire était censé occuper les lieux. Il allait falloir improviser, mais tant mieux. C'est dans ses moments que son sang devenait vivant. Elle réprima un sourire, puis observa les deux intervenants.
Le premier était une naine, probablement la propriétaire. Elle avait un air enjoué, voire euphorique. Elle lui adressa des mots d'accueil dans un joyeux babillage qui amusa et agaça à la fois Melian. Dommage, dans d'autres circonstances elle aurait peut-être aimé faire la connaissance de cette naine. La naine était vêtue de façon assez criarde, dans des tons clairs et lumineux. Un petit éclat métallique autour de son cou attira l'attention de la vampire. Le médaillon ! Les choses s'annonçaient plus délicates que prévu.
Le second personnage était un homme grand et musclé, assis sur un tabouret à côté de la naine. Il avait un physique plutôt avenant, et il se leva précipitamment pour lui adresser une salutation maladroite. Son teint hâlé révélait qu'il était originaire du sud et sa démarche trahissait l'habitude de travailler sur le pont d'un navire. Melian remarqua immédiatement à son comportement un peu maladroit et au fard qui lui montait au joues qu'il n'était pas insensible à son charme, cependant elle entendit également le chuintement métallique d'une lame qu'on détache de son fourreau. Elle ne put s'empêcher de voir qu'à sa hanche, son sabre était légèrement tiré. Elle s'en mordit immédiatement les lèvres. Ce regard furtif n'avait pas pu échapper au garde. Il allait falloir jouer serré. Par chance elle allait peut-être pouvoir jouer de ses attraits pour s'en sortir plus facilement.
Fixant l'homme du regard, elle lui adressa un petit sourire en coin et lui dit :
Tout en parlant, elle se concentra sur l'effet qu'elle faisait dans l'esprit du garde et s'appliqua à le renforcer le plus possible.
Puis elle reporta son attention sur la naine
CENDRES
Le premier était une naine, probablement la propriétaire. Elle avait un air enjoué, voire euphorique. Elle lui adressa des mots d'accueil dans un joyeux babillage qui amusa et agaça à la fois Melian. Dommage, dans d'autres circonstances elle aurait peut-être aimé faire la connaissance de cette naine. La naine était vêtue de façon assez criarde, dans des tons clairs et lumineux. Un petit éclat métallique autour de son cou attira l'attention de la vampire. Le médaillon ! Les choses s'annonçaient plus délicates que prévu.
Le second personnage était un homme grand et musclé, assis sur un tabouret à côté de la naine. Il avait un physique plutôt avenant, et il se leva précipitamment pour lui adresser une salutation maladroite. Son teint hâlé révélait qu'il était originaire du sud et sa démarche trahissait l'habitude de travailler sur le pont d'un navire. Melian remarqua immédiatement à son comportement un peu maladroit et au fard qui lui montait au joues qu'il n'était pas insensible à son charme, cependant elle entendit également le chuintement métallique d'une lame qu'on détache de son fourreau. Elle ne put s'empêcher de voir qu'à sa hanche, son sabre était légèrement tiré. Elle s'en mordit immédiatement les lèvres. Ce regard furtif n'avait pas pu échapper au garde. Il allait falloir jouer serré. Par chance elle allait peut-être pouvoir jouer de ses attraits pour s'en sortir plus facilement.
Fixant l'homme du regard, elle lui adressa un petit sourire en coin et lui dit :
Allons mon beau, inutile de vous mettre ainsi sur vos gardes, j'ai simplement repéré le magnifique étalage de cette bijoutière et je voulais le voir de plus près, et pourquoi pas acquérir un ou deux articles. J'aurais voulu venir plus tôt, mais la fête m'a occupée depuis hier, vous savez ce que c'est !
Tout en parlant, elle se concentra sur l'effet qu'elle faisait dans l'esprit du garde et s'appliqua à le renforcer le plus possible.
- Action:
- Contrôle des émotions palier 1
Puis elle reporta son attention sur la naine
Je suis très intéressée par vos créations, accepteriez-vous de me les faire voir de plus près ?
CENDRES
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- Un peu qu'c'est du mithril !
Avais-je répondu avec un sourire fier, tendant le cou et tournant la tête avec une coquetterie assumée pour pouvoir mieux le montrer. On va pas se mentir, j'ai tout fait pour que le médaillon soit au centre de l'attention quand on me regarde. Par la manière dont j'ai dégagé mon visage en me coiffant, par le maquillage discret, par le grand espace dégagé au niveau du col laissé par mes vêtement et surtout par le fait que j'ai un peu moins serré que d'habitude mon corset pour que le regard ne soit pas tenté de plonger plus bas et se focaliser ailleurs.
Mais peut-être, maintenant que je vois Saan loucher sur la cliente, je le regrette un peu. J'aurais du mettre un décollette plongeant histoire qu'il ait l'air un peu moins idiot devant elle. Suis-je jalouse qu'il s'intéresse à une grande fille toute plate plutôt qu'à moi ? Nooooon ! Non non non . Qu'allez vous imaginer ? Pas du tout ! Un peu. Carrément en fait.
En attendant, je reste une professionnelle et même si je ne comprend pas vraiment l'objet de l'échange entre les deux alors que Saan la regarde avec un sourire idiot, moi je joue mon rôle de marchande à la perfection, restant avenante en dépit de tout.
- Avec plaisir madame, prenez l'temps d'regarder !
J'invite d'un geste aimable la cliente à approcher et regarder les différentes babioles installées sur mon étal. Les bijoux occupent bien sûr la plus grande partie des rayonnages. Des petites choses en pierre semi-précieuses, à portée de main des clients. Des bijoux en matériaux plus nobles sont présentés sous vitrine renforcée et donnent un petit aperçu de ce qu'il doit être possible de commander. Enfin, une partie de l'étal est dédiée aux petites babioles enchantées du quotidien. Des bricoles de mon invention. Lampes magiques, sabliers de réveil, tasses chauffantes, éventails enchantés. Quelques mobiles animés semblables à des attrape rêve sont là pour capter le regard et quelques jouets en bois pour enfants font également partie du lot.
- Quelque chose en particulier vous intéresse ?
Je prend soin d'allumer quelques unes des lampes magiques qui sont sur leur présentoir afin de permettre à la cliente de mieux voir. Je profite de la distraction offerte par l'allumage de ces lampions pour décrocher à Saan un regard réprobateur.
Je ne peux m'empêcher de lui faire remarquer avec une pointe d'aigreur dans la voix.
- Attention, j'crois qu'tu baves un peu ...
C'est faux. Mais la pique est méritée.
En attendant je dois avouer que je ne suis pas vraiment vigilante à ce qui m'entoure en dehors de l'air idiot de Saan. Je ne suis d'ordinaire pas d'un naturel particulièrement méfiant mais là ma garde s'en trouve singulièrement baissée.
Avais-je répondu avec un sourire fier, tendant le cou et tournant la tête avec une coquetterie assumée pour pouvoir mieux le montrer. On va pas se mentir, j'ai tout fait pour que le médaillon soit au centre de l'attention quand on me regarde. Par la manière dont j'ai dégagé mon visage en me coiffant, par le maquillage discret, par le grand espace dégagé au niveau du col laissé par mes vêtement et surtout par le fait que j'ai un peu moins serré que d'habitude mon corset pour que le regard ne soit pas tenté de plonger plus bas et se focaliser ailleurs.
Mais peut-être, maintenant que je vois Saan loucher sur la cliente, je le regrette un peu. J'aurais du mettre un décollette plongeant histoire qu'il ait l'air un peu moins idiot devant elle. Suis-je jalouse qu'il s'intéresse à une grande fille toute plate plutôt qu'à moi ? Nooooon ! Non non non . Qu'allez vous imaginer ? Pas du tout ! Un peu. Carrément en fait.
En attendant, je reste une professionnelle et même si je ne comprend pas vraiment l'objet de l'échange entre les deux alors que Saan la regarde avec un sourire idiot, moi je joue mon rôle de marchande à la perfection, restant avenante en dépit de tout.
- Avec plaisir madame, prenez l'temps d'regarder !
J'invite d'un geste aimable la cliente à approcher et regarder les différentes babioles installées sur mon étal. Les bijoux occupent bien sûr la plus grande partie des rayonnages. Des petites choses en pierre semi-précieuses, à portée de main des clients. Des bijoux en matériaux plus nobles sont présentés sous vitrine renforcée et donnent un petit aperçu de ce qu'il doit être possible de commander. Enfin, une partie de l'étal est dédiée aux petites babioles enchantées du quotidien. Des bricoles de mon invention. Lampes magiques, sabliers de réveil, tasses chauffantes, éventails enchantés. Quelques mobiles animés semblables à des attrape rêve sont là pour capter le regard et quelques jouets en bois pour enfants font également partie du lot.
- Quelque chose en particulier vous intéresse ?
Je prend soin d'allumer quelques unes des lampes magiques qui sont sur leur présentoir afin de permettre à la cliente de mieux voir. Je profite de la distraction offerte par l'allumage de ces lampions pour décrocher à Saan un regard réprobateur.
Je ne peux m'empêcher de lui faire remarquer avec une pointe d'aigreur dans la voix.
- Attention, j'crois qu'tu baves un peu ...
C'est faux. Mais la pique est méritée.
En attendant je dois avouer que je ne suis pas vraiment vigilante à ce qui m'entoure en dehors de l'air idiot de Saan. Je ne suis d'ordinaire pas d'un naturel particulièrement méfiant mais là ma garde s'en trouve singulièrement baissée.
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Le médaillon de la Discorde
Alentours de Liberty, La République
Début juillet de l'An 3
Début juillet de l'An 3
Cette femme était bien plus dangereuse qu'il ne l'avait pensé. En effet, son regard furtif n'avait pas échappé à celui du mercenaire, aussitôt son sabre sorti de son fourreau et elle avait déjà détecté le bruit. Ce à quoi il n'avait pas réfléchi c'est qu'il valait mieux ne jamais observer trop longtemps son adversaire dans les yeux pour ne pas s'y perdre. Il en paie aujourd'hui les frais, l'inconnue lui parlant avec une voix quelque peu étrange et pourtant si douce. Il se noie dans ses paroles et dans ses yeux, oubliant un instant qui il est, où il se trouve sans même s'en rendre compte. Il ne reste plus que lui et elle. Et puis tout redevint normal, et il avait oublié tout ce qui s'était passé à l'instant. Cette femme était encore plus belle, plus charmante, et il n'avait pas remarqué le petit filet de bave auprès de ses lèvres que sa compère n'hésita pas à lui faire savoir, d'une voix embarrassée. Pourquoi est-ce qu'elle a l'air si aigrie ? Il n'avait rien fait de mal.
D'ailleurs en parlant "de mal" il ne se sent pas très bien. Séchant cette fameuse trace de bave d'un revers de la main, il s'installa de nouveau un peu lourdement sur son tabouret. Saan supporte très mal la magie et essayer de le contrôler avec ça le rend de suite pas très bien. C'est arrivé seulement que trois fois dans toute son existence mais à chaque fois c'est le même état : une sorte de malaise, et une envie de vomir. La magie de l'inconnue fonctionnait très bien car il l'avait complètement oublié, mais à présent il était presque couché sur le comptoir. Il n'allait quand même pas rester planté là, si ?
Gerda avait allumé les lampes, et ça lui donnait mal aux yeux.
- S'cusez, j'me sens pas bien.
J'reviens.
OK. C'était bizarre de se sentir mal comme ça. Est-ce qu'il venait de tomber tellement fort amoureux de la cliente qu'il avait envie de vomir dans le canal ? ... Un peu gros. Ou alors c'est le contre-coup de ne pas avoir beaucoup mangé aujourd'hui et pas assez dormi ? En tout cas il s'éloigna un instant de l'étal et se senti de suite beaucoup mieux une fois à l'écart, respirant comme si de rien était. Finalement il avait juste besoin de marcher un petit peu et de prendre l'air. C'est ça. La magie s'était dissipée passée les cinq mètres. Attendant un petit peu, il finit par faire demi-tour, tout sourire, petit labrador content de retourner voir son amie et cette nouvelle rencontre ma foi fort agréable. C'est vrai qu'elle a son petit charme, il ne va pas le cacher. Elle a l'air en tout cas très avenante et charmante. Rien de mal ne peut s'être passé pendant son absence, bien sûr ...
Hm-hm.
Bien sûr.
- Spoiler:
- Contrôle des émotions - annulée, mais bien joué
CENDRES
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Le Médaillon de la discorde
Melian vit que le mercenaire avait succombé à son pouvoir. Celui-ci l'avait regardée fixement pendant plusieurs secondes comme s'il avait vu une apparition. Il avait même bavé un peu. Elle ne put s'empêcher de sourire intérieurement. Si les relations romantiques l'avaient intéressé, ce pouvoir aurait été dévastateur. Cette pensée déclencha immédiatement une vague de mélancolie à la perspective que de telles relations avaient pu l'intéresser dans sa première vie, dont elle ne se rappelait rien. Peut-être qu'elle avait eu des amants ? Un mari ? Des enfants ?
Elle chassa rapidement ces pensées parasites. Le mercenaire s'était plié en deux comme s'il avait été pris d'un mal de ventre soudain, et commença à s'éloigner rapidement pour disparaître derrière l'échoppe. Il fallait faire vite, son pouvoir n'avait qu'un rayon d'action limité. Elle se retourna tout sourire vers la vendeuse.
Tout en parlant, elle fixa la naine dans les yeux. Elle avait l'air de tenir à ce médaillon, ce qui compliquait la tâche. Les capacités physiques de Melian étant limitées, elle ne pouvait pas espérer s'en sortir dans une confrontation directe, sans compter que le remue-ménage ne manquerait pas d'attirer un public indésirable.
Elle concentra son pouvoir de séduction sur la marchande, laissant ses paroles prendre un ton enjôleur, son sourire se faire séducteur, ses yeux, captivants.
Elle chassa rapidement ces pensées parasites. Le mercenaire s'était plié en deux comme s'il avait été pris d'un mal de ventre soudain, et commença à s'éloigner rapidement pour disparaître derrière l'échoppe. Il fallait faire vite, son pouvoir n'avait qu'un rayon d'action limité. Elle se retourna tout sourire vers la vendeuse.
On dirait que votre garde du corps ne se sent pas bien. Il a trop profité de la fête ?
Tout en parlant, elle fixa la naine dans les yeux. Elle avait l'air de tenir à ce médaillon, ce qui compliquait la tâche. Les capacités physiques de Melian étant limitées, elle ne pouvait pas espérer s'en sortir dans une confrontation directe, sans compter que le remue-ménage ne manquerait pas d'attirer un public indésirable.
Elle concentra son pouvoir de séduction sur la marchande, laissant ses paroles prendre un ton enjôleur, son sourire se faire séducteur, ses yeux, captivants.
Si nous examinions de plus près vos bijoux en attendant ? Il y en a un qui m'intéresse particulièrement, celui que vous portez autour du cou. Seriez-vous prête à vous en séparer pour une cliente spéciale ? Pas gratuitement, bien entendu, mais contre un service, disons, personnel ?
- Action:
- Séduction palier 1
Invité
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Je suis du regard la sortie de Saan, un instant perplexe. Il a bouffé quoi pour repartir plié en deux comme ça ? Il s'est essayé aux fruits de mer, sachant que dans le coin il y a peu de chances pour qu'ils soient aussi frais que chez lui ? J'ai une moue désolée alors que je reporte mon attention sur la cliente. Au moins il ne fera plus son joli cœur avec elle. Je ne suis pas possessive mais quand même. Je répond d'un ton prudent et diplomatique.
- Ah qui sait ? Mon associé est plutôt du genre à aimer vivre.
Je n'infirme ou ne confirme rien de cette manière. Je me contente juste de souligner que je considère moins Saan comme un employé que comme un ami. Le regard que me porte la femme est étrange et captivant. Ca ne me dérange pas de regarder les gens droit dans les yeux quand je leur parle, je le fais toujours. (Même si ca m'oblige souvent à rester le nez en l'air). Mais cette fois il y a un truc. Et soudain, paf. Ca fait comme un tilt dans le palpitant. Je comprend pourquoi Saan a eu l'air d'avoir le béguin. Cette fille a carrément un quelque chose en elle que je ne sais pas bien définir et qui me fait considérer cette rencontre sous un autre jour, nettement moins professionnel.
Mon changement d'attitude doit paraitre assez radical. J'adresse à la femme un sourire lumineux et modifie subtilement ma posture. Main sur la hanche, je passe une main dans mes cheveux sans rompre le contact. Le rouge me monte un peu aux joues mais je suis loin de vivre ma première drague, je reste assurée et confiante. Je suis prête à rentrer dans le jeu sans me rendre compte que les dés sont pipés de base.
- J'sais pas. Peut-être ?
Une petite voix etouffée au fond de moi proteste. Elle dit " NON PAS TOUCHE A MON BEAU BIJOU EN MITHRIL. Y penses même pas Gerda !". Et je suis d'accord avec elle. Il faut quand même pas abuser ! Je n'ai pas l'intention de céder mon bijou ! Mais j'ai pas envie d'opposer un refus net à cette fille ... j'ai pas envie de fermer d'emblée toutes les portes ! Incertaine de là où le jeu peut nous mener, j'avance quand même mes pions.
- Spéciale à quel point ... ?
Il est difficile de ne pas comprendre le sous-entendu. L'intonation est celle du flirt, je n'essaye même pas de la voiler. Si Saan entend ca il doit s'en décrocher la mâchoire parce que même quand j'ai voulu m'amuser avec lui le jour de notre rencontre, je n'y étais pas allée aussi franco. Et pour cause, je voulais juste m'amuser à le mettre gentiment mal à l'aise. Pas à le jeter dans mon lit. (Même si bon ... bref).
- Si le bijou vous plait, j'imagine que ... on pourrait trouver un moment pour que je vous le montre d'un peu plus près ... ?
Un petit endroit romantique et discret où aller, après la fermeture de l'étal par exemple ? Je suis à deux doigts de demander à Saan si il aurait l'amabilité de s'occuper de fermer boutique pendant que j'emmène la cliente discuter "affaires". Ce serait le comble de la goujaterie de ma part. Mais je ne suis pas moi même ... Ah si j'avais toute ma tête à ce moment précis, je verrais gros comme une maison le piège qui m'est tendu et à quel point je suis en train de tomber dedans. Si j'avais pas les émotions et le jugement tout embrouillés par magie, je me douterai bien que tout ca n'est qu'une vaste machination pour me prendre le médaillon que j'adore. Et cerise sur le gâteau pour faire mal à mon égo, comprendre que finalement cette fille là ne s'intéresse à moi que par pur intérêt ...
On ne peut que prier pour que Saan soit plus clairvoyant que moi ...
- Ah qui sait ? Mon associé est plutôt du genre à aimer vivre.
Je n'infirme ou ne confirme rien de cette manière. Je me contente juste de souligner que je considère moins Saan comme un employé que comme un ami. Le regard que me porte la femme est étrange et captivant. Ca ne me dérange pas de regarder les gens droit dans les yeux quand je leur parle, je le fais toujours. (Même si ca m'oblige souvent à rester le nez en l'air). Mais cette fois il y a un truc. Et soudain, paf. Ca fait comme un tilt dans le palpitant. Je comprend pourquoi Saan a eu l'air d'avoir le béguin. Cette fille a carrément un quelque chose en elle que je ne sais pas bien définir et qui me fait considérer cette rencontre sous un autre jour, nettement moins professionnel.
Mon changement d'attitude doit paraitre assez radical. J'adresse à la femme un sourire lumineux et modifie subtilement ma posture. Main sur la hanche, je passe une main dans mes cheveux sans rompre le contact. Le rouge me monte un peu aux joues mais je suis loin de vivre ma première drague, je reste assurée et confiante. Je suis prête à rentrer dans le jeu sans me rendre compte que les dés sont pipés de base.
- J'sais pas. Peut-être ?
Une petite voix etouffée au fond de moi proteste. Elle dit " NON PAS TOUCHE A MON BEAU BIJOU EN MITHRIL. Y penses même pas Gerda !". Et je suis d'accord avec elle. Il faut quand même pas abuser ! Je n'ai pas l'intention de céder mon bijou ! Mais j'ai pas envie d'opposer un refus net à cette fille ... j'ai pas envie de fermer d'emblée toutes les portes ! Incertaine de là où le jeu peut nous mener, j'avance quand même mes pions.
- Spéciale à quel point ... ?
Il est difficile de ne pas comprendre le sous-entendu. L'intonation est celle du flirt, je n'essaye même pas de la voiler. Si Saan entend ca il doit s'en décrocher la mâchoire parce que même quand j'ai voulu m'amuser avec lui le jour de notre rencontre, je n'y étais pas allée aussi franco. Et pour cause, je voulais juste m'amuser à le mettre gentiment mal à l'aise. Pas à le jeter dans mon lit. (Même si bon ... bref).
- Si le bijou vous plait, j'imagine que ... on pourrait trouver un moment pour que je vous le montre d'un peu plus près ... ?
Un petit endroit romantique et discret où aller, après la fermeture de l'étal par exemple ? Je suis à deux doigts de demander à Saan si il aurait l'amabilité de s'occuper de fermer boutique pendant que j'emmène la cliente discuter "affaires". Ce serait le comble de la goujaterie de ma part. Mais je ne suis pas moi même ... Ah si j'avais toute ma tête à ce moment précis, je verrais gros comme une maison le piège qui m'est tendu et à quel point je suis en train de tomber dedans. Si j'avais pas les émotions et le jugement tout embrouillés par magie, je me douterai bien que tout ca n'est qu'une vaste machination pour me prendre le médaillon que j'adore. Et cerise sur le gâteau pour faire mal à mon égo, comprendre que finalement cette fille là ne s'intéresse à moi que par pur intérêt ...
On ne peut que prier pour que Saan soit plus clairvoyant que moi ...
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