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Les agresseurs de la nuit n'avaient à peine eut le temps de se déployer qu'ils étaient accueillis comme des rois ! Sur l'échafaud. Des hommes en tout genre sans réelles convictions si ce n'était par l'appât du gain, aussi avare qu'insouciant. Ils n'étaient ni des soldats, ni des aventuriers, ni des bandits. Seulement des miséreux ayant perdu le sens de leur vie il y a fort longtemps. Cependant, la rencontre avec le duo leur en donnerait au moins un ! Celui de rendre l'âme. Quelle cause plus honorable que leur existence misérable.
Si les trois premiers réussirent à se faufiler à travers la vague d'ombre qui les avait accueillis, se confrontant au Docteur, les quatre autres furent attrapés telles des petites mouches dans une toile d'araignée de jais. Et la veuve noire qu'était la liche, n'allait en faire qu'une bouchée, les exécutant un par un. Même si son venin qu'était sa rage, l'empoisonnant jusqu'au fond d'elle, ne leur était pas prédestiné
Quelque chose ne tournait pas rond. Arracher la carotide de ce gueux avec ses dents ne valait rien. Non, elle voulait sentir la gorge épaisse et la chair rugueuse de cette peau de vache qui vivait encore. Elle voulait sentir son sang couler entre ses lèvres alors que le corps de la grognasse convulserait. Non, ce n'était qu'un homme fébrile à qui elle arrachait la vie aussi rapidement qu'il était rentré dans la chambre. Alors que les autres étaient captifs dans des prises ombreuses étouffantes, l'affamée cherchait désespérément à combler sa soif de sang en se jetant sur un autre.
Un peu plus épais, voilà que l'on se rapprochait du gabarit de la tenancière. Attrapant son visage joufflu, l'elfe pâle, les yeux emplit de folie, plongea son regard dans celui de sa victime apeurée qui tentait de gémir, étouffé par cette pression qui ne lui laissait aucune chance de geindre. Ce regard de chien battu ne lui plaisait guère, et ce n'était pas les perles brunes de la truie qu'elle espérait rencontrer. De nouveau, ce fut avec une violence sans noms et toujours aussi désintéressée que Mélantha ancra ses griffes dans les globes qu'elle ne voulait entrevoir. A l'image de sa rage profonde, elle enfonçait ses doigts comme pour traverser les orbites ou plutôt pour faire déloger les yeux de leurs orifices. Le hurlement que l'homme tentait en vain de pousser, était tût par des ombres emplissant sa bouche et sa gorge. La liche n'avait jamais été aussi peu joueuse. Elle ne riait pas, ne prenait pas son temps, ne s'amusait pas. Elle n'était que frustration et elle voulait à tout prix réaliser ce qu'elle désirait en cet instant.
Abattre la putain qui avait osé jouer avec ses nerfs. Mais le visage qu'elle avait entre ses mains n'était pas à elle. CE N’ÉTAIT PAS ELLE ! Le regret de ne pas l'avoir éliminé plus tôt montait dans une migraine insoutenable. Elle en voulait à tous les éléments, il était même presque heureux pour le Docteur qu'ils n'aient pas passés la nuit seuls tous les deux, au risque de mettre sa vie en péril. (Une énième fois.)
Mélantha renversa le troisième qui essayait de gigoter dans son ligotement, le forçant à tomber face contre terre avant de le retourner. Elle l'écrasa en donnant plusieurs coups de pieds, posant sa main sur le mur pour se maintenir alors qu'elle enchaînait les coups, finissant par ouvrir son ventre à force de l'enfoncer. Le corps se ramollissait et son pied pénétrait de plus en plus jusqu'à atteindre le sol, éjectant du sang de toutes parts. Mais ce n'était pas un couinement féminin qu'elle entendait, seulement un corps quelconque agonisant. Ça en était limite pénible.
Se tournant vers sa quatrième victime, elle haletait, presque en proie à une crise démente imminente. Immobilisé par les filaments ténébreux, ce fut sans mal que la manipulatrice le mania telle une poupée. Lui tirant ses cheveux longs et gras pour mettre en avant sa pomme d'Adam saillante, elle sortit enfin sa dague, la plaquant tout juste sous la mâchoire.
"Aller, dis-moi que c'est la grosse vache qui t'a envoyé."
Hoquetant, le pauvre peinait à faire entendre sa voix, n'arrivant aucunement à construire une phrase. Mais la patience de la liche avait perdu la notion du temps et la moindre fraction de seconde de silence était une preuve de défi à son égard. On se foutait de sa gueule en ne lui donnant pas la réponse qu'elle souhaitait et il s'en jouait ! Elle en était persuadée. A peine avait-elle posé la question, elle se répéta dans un cri, en le plaquant contre le mur. Ne voyant pas que sa lame s'enfonçait doucement sous l'os de la mâchoire.
"Tu refuses de répondre ?! POURQUOI TU NE PARLES PAS ?! PARLE, BORDEL !"
Il était mort, mais elle ne le remarquait pas. Même si son corps mou et alourdit aurait pu être un indice évident, ce fut seulement la voix du Docteur qui la ramena partiellement à la réalité, bien qu'elle était loin d'avoir retrouvé la raison. La voix lui était certes familière, mais voir une silhouette encore debout était limite une insulte. Mélantha laissa le corps tomber lourdement au sol, rétractant ses ombres qui ne servaient plus avant de se diriger vers le masque de peste. Fixant celui-ci en attrapant son bras qui s'élevait en pointant du doigt la salle plus bas, en dehors de la chambre. Prête à le tirer et le... Les mots résonnèrent de nouveau, une réponse lui avait été donné. Elle tourna vivement la tête en direction de ce qu'on lui pointait.
Une épaisse silhouette, de dos, derrière le bar, frottait machinalement de la vaisselle à l'aide d'un tissu. Ce que le duo ne savait pas, c'est que la tenancière souriait, sûrement persuadée qu'un plan se déroulait comme prévu. Un sourire qui lui allait très mal et qui finirait par disparaître à jamais.
Elle entendait le raffut de l'étage, aux cris aiguë de la déjantée, elle devinait bien que ses employés de fortune s'en sortait très bien. Finalement le duo était peu rassurant mais n'était pas bien méchant. Aussi facile à éliminer que n'importe quel riche qui aurait exposé ses biens quelques heures plus tôt. Ils parlaient beaucoup et étaient trop curieux. Aucuns clients, potentiellement bandits, ne ressortaient de son auberge vivants avec autant d'informations, aussi anodine soit-elle. Ainsi, elle avait prit un risque, mais il en valait la peine, elle en avait au moins gagné une pièce d'or qu'elle pourrait garder pour elle-même. Peut être qu'elle aurait dû essayer de gratter un peu plus... Bon, de toute façon, à leur mort, elle récupérerait une partie.
Elle secoua la tête, un sourire aux lèvres, imaginant déjà ce qu'elle pouvait se payer avec un bon petit pactole. Se retournant pour ranger le verre sous le comptoir, la choppe lui glissa des doigts à la vue de l'affreuse aux cheveux de jais qui se tenait de l'autre côté de celui-ci, qui elle, rattrapa le contenant avant qu'il ne chute sur le meuble. Un large sourire étiré sur son visage, souligné de son regard sombre, les yeux écarquillés de folie. Bien qu'elle était recouverte de sang, elle n'avait aucune égratignure.
Mais qu'est-ce que...
Pourquoi l'on entendait toujours les meubles se renverser et les bruits de lutte ? Pourquoi n'avait-elle pas entendus les pas dans l'escalier grinçant ou même aperçut une silhouette dans le coin de son œil ? Sa réponse se trouvait aux étages supérieurs. Sur le balcon de l'étage supérieur, dominant la salle principale, se tenait l'homme au masque de peste, les mains sur la rambarde, spectateur mais également acteur de cette tromperie dont elle avait été témoin malgré elle. Elle n'en savait rien, ou s'en doutait peut-être, mais elle s'était retrouvée victime de ses illusions, ce qui avait permit à l'elfe pâle de s'avancer si aisément... Dans quelle merde se retrouvait-elle là.
La liche venait donc de rattraper de justesse la choppe de verre, ne quittant aucunement des yeux son dessert. Elle envoya le contenant à l'autre bout de la salle avant de passer par dessus le comptoir, montant sur celui-ci avant de s'éjecter sur la grognasse. Ne lui laissant aucune chance de s'expliquer ou de tenter de négocier. Elle ne voulait pas l'entendre. Ô grands astres, qu'elle ne voulait pas entendre sa voix immonde et grasse.
La tenancière se retrouva plaquée contre le mur, faisant vibrer les étagères accrochées, et faisant tomber la majorité de toutes les bouteilles qui se trouvaient dessus. Quelques unes se brisèrent sur les deux femmes qui luttaient. La liche était déchaînée, griffant, mordant, arrachant tous les morceaux de peaux qu'elle pouvait agripper. La femme forte, plus épaisse et plus grande que Mélantha usa de son gabarit plus avantageux pour se débattre, n'hésitant pas à mettre des droites qui atteignirent principalement dans le vide. Elle réussit à mettre un coup à la liche mais elle ne put en asséner d'autres qu'elle se mangea dans la figure, un tabouret de plein fouet.
Comment ?!
Plus haut, l'oiseau de proie n'était pas qu'un simple témoin ou illusionniste. Il avait plus d'un tour dans son sac et celui-ci avait été particulièrement violent. Usant d'on ne sait quel magie pour faire voler les meubles, il avait réussit à sonner l'aubergiste. D'autres bouteilles tombèrent et la folle reprit l'ascendance. Elle tira les cheveux bouclés de la peau de vache, la tirant brusquement pour la faire chuter au sol avant de s'asseoir sur elle et de la paralyser de ses ombres.
Ah. Enfin. Si jusqu'ici la nuit n'avait été qu'un long hurlement douloureux dans la tête de la liche, son plat était maintenant devant elle, prêt à être dégusté. La migraine se dissipa et elle pouvait enfin s'amuser. La tavernière, voyant qu'elle n'avait plus d'issues ligotée ainsi, tenta sûrement de négocier.
"On... On peut trouver un... !"
"LA FERME ! FERME. TA GUEULE."
A peine la voix grave de la tenancière s'était faite entendre que Mélantha se hâta bien de lui faire fermer son claque-merde. Non pas en usant de magie ou en la violentant mais en faisant preuve de créativité. Elle avait ramassé une des bouteilles qui ne s'était pas cassée, à l'alcool fort, pour enfoncer le goulot au fond de la gorge de celle qui l'avait ouvert. Vidant le contenant, étouffant sa victime autant de par le liquide qui forçait son passage que par la bile qui essayait de se frayer un chemin, cherchant à rejeter le corps inconnu. Satisfaite par ce silence, ou plutôt par les bruits de déglutitions, la liche se pencha pour susurrer une bêtise à l'oreille de sa proie.
"J'aime, quand mes gourmandises sont imbibés d'alcool."
Elle avait beau avoir fort caractère, la tenancière ne pouvait empêcher les larmes de monter. Elle ne pouvait strictement rien faire si ce n'était de boire contre son gré ou de s'étouffer. Ainsi, Mélantha enchaîna les boissons encore intactes pour garnir sa truie. Tous. Ils passaient tous. Comme elle était la propriétaire, c'était gratuit. Quelle chanceuse ! Lorsqu'elle n'avait plus rien sous la main à faire ingurgiter, elle se redressa, laissant sa victime, à peine consciente, vomir le peu qu'elle n'avait pas pu avaler. Quel spectacle misérable. Mais qu'il était agréable de trouver vengeance.
Pour se venger de quoi déjà ? Elle ne s'en souvenait plus. Elle la haïssait, un point c'est tout.
Comme sa proie n'allait pas mourir directement, elle la ferait souffrir encore un peu. D'une des façons les plus ignobles. Comme celle-ci était son dessert, d'après les mots du Docteur, elle allait la prendre comme tel ! Ainsi, un sourire mauvais en coin, elle dévorerait sa gourmandise, encore vivante.
Si les trois premiers réussirent à se faufiler à travers la vague d'ombre qui les avait accueillis, se confrontant au Docteur, les quatre autres furent attrapés telles des petites mouches dans une toile d'araignée de jais. Et la veuve noire qu'était la liche, n'allait en faire qu'une bouchée, les exécutant un par un. Même si son venin qu'était sa rage, l'empoisonnant jusqu'au fond d'elle, ne leur était pas prédestiné
Quelque chose ne tournait pas rond. Arracher la carotide de ce gueux avec ses dents ne valait rien. Non, elle voulait sentir la gorge épaisse et la chair rugueuse de cette peau de vache qui vivait encore. Elle voulait sentir son sang couler entre ses lèvres alors que le corps de la grognasse convulserait. Non, ce n'était qu'un homme fébrile à qui elle arrachait la vie aussi rapidement qu'il était rentré dans la chambre. Alors que les autres étaient captifs dans des prises ombreuses étouffantes, l'affamée cherchait désespérément à combler sa soif de sang en se jetant sur un autre.
Un peu plus épais, voilà que l'on se rapprochait du gabarit de la tenancière. Attrapant son visage joufflu, l'elfe pâle, les yeux emplit de folie, plongea son regard dans celui de sa victime apeurée qui tentait de gémir, étouffé par cette pression qui ne lui laissait aucune chance de geindre. Ce regard de chien battu ne lui plaisait guère, et ce n'était pas les perles brunes de la truie qu'elle espérait rencontrer. De nouveau, ce fut avec une violence sans noms et toujours aussi désintéressée que Mélantha ancra ses griffes dans les globes qu'elle ne voulait entrevoir. A l'image de sa rage profonde, elle enfonçait ses doigts comme pour traverser les orbites ou plutôt pour faire déloger les yeux de leurs orifices. Le hurlement que l'homme tentait en vain de pousser, était tût par des ombres emplissant sa bouche et sa gorge. La liche n'avait jamais été aussi peu joueuse. Elle ne riait pas, ne prenait pas son temps, ne s'amusait pas. Elle n'était que frustration et elle voulait à tout prix réaliser ce qu'elle désirait en cet instant.
Abattre la putain qui avait osé jouer avec ses nerfs. Mais le visage qu'elle avait entre ses mains n'était pas à elle. CE N’ÉTAIT PAS ELLE ! Le regret de ne pas l'avoir éliminé plus tôt montait dans une migraine insoutenable. Elle en voulait à tous les éléments, il était même presque heureux pour le Docteur qu'ils n'aient pas passés la nuit seuls tous les deux, au risque de mettre sa vie en péril. (Une énième fois.)
Mélantha renversa le troisième qui essayait de gigoter dans son ligotement, le forçant à tomber face contre terre avant de le retourner. Elle l'écrasa en donnant plusieurs coups de pieds, posant sa main sur le mur pour se maintenir alors qu'elle enchaînait les coups, finissant par ouvrir son ventre à force de l'enfoncer. Le corps se ramollissait et son pied pénétrait de plus en plus jusqu'à atteindre le sol, éjectant du sang de toutes parts. Mais ce n'était pas un couinement féminin qu'elle entendait, seulement un corps quelconque agonisant. Ça en était limite pénible.
Se tournant vers sa quatrième victime, elle haletait, presque en proie à une crise démente imminente. Immobilisé par les filaments ténébreux, ce fut sans mal que la manipulatrice le mania telle une poupée. Lui tirant ses cheveux longs et gras pour mettre en avant sa pomme d'Adam saillante, elle sortit enfin sa dague, la plaquant tout juste sous la mâchoire.
"Aller, dis-moi que c'est la grosse vache qui t'a envoyé."
Hoquetant, le pauvre peinait à faire entendre sa voix, n'arrivant aucunement à construire une phrase. Mais la patience de la liche avait perdu la notion du temps et la moindre fraction de seconde de silence était une preuve de défi à son égard. On se foutait de sa gueule en ne lui donnant pas la réponse qu'elle souhaitait et il s'en jouait ! Elle en était persuadée. A peine avait-elle posé la question, elle se répéta dans un cri, en le plaquant contre le mur. Ne voyant pas que sa lame s'enfonçait doucement sous l'os de la mâchoire.
"Tu refuses de répondre ?! POURQUOI TU NE PARLES PAS ?! PARLE, BORDEL !"
Il était mort, mais elle ne le remarquait pas. Même si son corps mou et alourdit aurait pu être un indice évident, ce fut seulement la voix du Docteur qui la ramena partiellement à la réalité, bien qu'elle était loin d'avoir retrouvé la raison. La voix lui était certes familière, mais voir une silhouette encore debout était limite une insulte. Mélantha laissa le corps tomber lourdement au sol, rétractant ses ombres qui ne servaient plus avant de se diriger vers le masque de peste. Fixant celui-ci en attrapant son bras qui s'élevait en pointant du doigt la salle plus bas, en dehors de la chambre. Prête à le tirer et le... Les mots résonnèrent de nouveau, une réponse lui avait été donné. Elle tourna vivement la tête en direction de ce qu'on lui pointait.
Une épaisse silhouette, de dos, derrière le bar, frottait machinalement de la vaisselle à l'aide d'un tissu. Ce que le duo ne savait pas, c'est que la tenancière souriait, sûrement persuadée qu'un plan se déroulait comme prévu. Un sourire qui lui allait très mal et qui finirait par disparaître à jamais.
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Elle entendait le raffut de l'étage, aux cris aiguë de la déjantée, elle devinait bien que ses employés de fortune s'en sortait très bien. Finalement le duo était peu rassurant mais n'était pas bien méchant. Aussi facile à éliminer que n'importe quel riche qui aurait exposé ses biens quelques heures plus tôt. Ils parlaient beaucoup et étaient trop curieux. Aucuns clients, potentiellement bandits, ne ressortaient de son auberge vivants avec autant d'informations, aussi anodine soit-elle. Ainsi, elle avait prit un risque, mais il en valait la peine, elle en avait au moins gagné une pièce d'or qu'elle pourrait garder pour elle-même. Peut être qu'elle aurait dû essayer de gratter un peu plus... Bon, de toute façon, à leur mort, elle récupérerait une partie.
Elle secoua la tête, un sourire aux lèvres, imaginant déjà ce qu'elle pouvait se payer avec un bon petit pactole. Se retournant pour ranger le verre sous le comptoir, la choppe lui glissa des doigts à la vue de l'affreuse aux cheveux de jais qui se tenait de l'autre côté de celui-ci, qui elle, rattrapa le contenant avant qu'il ne chute sur le meuble. Un large sourire étiré sur son visage, souligné de son regard sombre, les yeux écarquillés de folie. Bien qu'elle était recouverte de sang, elle n'avait aucune égratignure.
Mais qu'est-ce que...
Pourquoi l'on entendait toujours les meubles se renverser et les bruits de lutte ? Pourquoi n'avait-elle pas entendus les pas dans l'escalier grinçant ou même aperçut une silhouette dans le coin de son œil ? Sa réponse se trouvait aux étages supérieurs. Sur le balcon de l'étage supérieur, dominant la salle principale, se tenait l'homme au masque de peste, les mains sur la rambarde, spectateur mais également acteur de cette tromperie dont elle avait été témoin malgré elle. Elle n'en savait rien, ou s'en doutait peut-être, mais elle s'était retrouvée victime de ses illusions, ce qui avait permit à l'elfe pâle de s'avancer si aisément... Dans quelle merde se retrouvait-elle là.
La liche venait donc de rattraper de justesse la choppe de verre, ne quittant aucunement des yeux son dessert. Elle envoya le contenant à l'autre bout de la salle avant de passer par dessus le comptoir, montant sur celui-ci avant de s'éjecter sur la grognasse. Ne lui laissant aucune chance de s'expliquer ou de tenter de négocier. Elle ne voulait pas l'entendre. Ô grands astres, qu'elle ne voulait pas entendre sa voix immonde et grasse.
La tenancière se retrouva plaquée contre le mur, faisant vibrer les étagères accrochées, et faisant tomber la majorité de toutes les bouteilles qui se trouvaient dessus. Quelques unes se brisèrent sur les deux femmes qui luttaient. La liche était déchaînée, griffant, mordant, arrachant tous les morceaux de peaux qu'elle pouvait agripper. La femme forte, plus épaisse et plus grande que Mélantha usa de son gabarit plus avantageux pour se débattre, n'hésitant pas à mettre des droites qui atteignirent principalement dans le vide. Elle réussit à mettre un coup à la liche mais elle ne put en asséner d'autres qu'elle se mangea dans la figure, un tabouret de plein fouet.
Comment ?!
Plus haut, l'oiseau de proie n'était pas qu'un simple témoin ou illusionniste. Il avait plus d'un tour dans son sac et celui-ci avait été particulièrement violent. Usant d'on ne sait quel magie pour faire voler les meubles, il avait réussit à sonner l'aubergiste. D'autres bouteilles tombèrent et la folle reprit l'ascendance. Elle tira les cheveux bouclés de la peau de vache, la tirant brusquement pour la faire chuter au sol avant de s'asseoir sur elle et de la paralyser de ses ombres.
Ah. Enfin. Si jusqu'ici la nuit n'avait été qu'un long hurlement douloureux dans la tête de la liche, son plat était maintenant devant elle, prêt à être dégusté. La migraine se dissipa et elle pouvait enfin s'amuser. La tavernière, voyant qu'elle n'avait plus d'issues ligotée ainsi, tenta sûrement de négocier.
"On... On peut trouver un... !"
"LA FERME ! FERME. TA GUEULE."
A peine la voix grave de la tenancière s'était faite entendre que Mélantha se hâta bien de lui faire fermer son claque-merde. Non pas en usant de magie ou en la violentant mais en faisant preuve de créativité. Elle avait ramassé une des bouteilles qui ne s'était pas cassée, à l'alcool fort, pour enfoncer le goulot au fond de la gorge de celle qui l'avait ouvert. Vidant le contenant, étouffant sa victime autant de par le liquide qui forçait son passage que par la bile qui essayait de se frayer un chemin, cherchant à rejeter le corps inconnu. Satisfaite par ce silence, ou plutôt par les bruits de déglutitions, la liche se pencha pour susurrer une bêtise à l'oreille de sa proie.
"J'aime, quand mes gourmandises sont imbibés d'alcool."
Elle avait beau avoir fort caractère, la tenancière ne pouvait empêcher les larmes de monter. Elle ne pouvait strictement rien faire si ce n'était de boire contre son gré ou de s'étouffer. Ainsi, Mélantha enchaîna les boissons encore intactes pour garnir sa truie. Tous. Ils passaient tous. Comme elle était la propriétaire, c'était gratuit. Quelle chanceuse ! Lorsqu'elle n'avait plus rien sous la main à faire ingurgiter, elle se redressa, laissant sa victime, à peine consciente, vomir le peu qu'elle n'avait pas pu avaler. Quel spectacle misérable. Mais qu'il était agréable de trouver vengeance.
Pour se venger de quoi déjà ? Elle ne s'en souvenait plus. Elle la haïssait, un point c'est tout.
Comme sa proie n'allait pas mourir directement, elle la ferait souffrir encore un peu. D'une des façons les plus ignobles. Comme celle-ci était son dessert, d'après les mots du Docteur, elle allait la prendre comme tel ! Ainsi, un sourire mauvais en coin, elle dévorerait sa gourmandise, encore vivante.
Citoyen de La République
Nahash
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Quand Mélantha s'élança à la poursuite du pachyderme servant de tenancière, je laissa un léger sourire glisser sur mes lèvres pincées. Observant les corps qui se trouvaient à présent à l'étage, je passais par la suite au dessus de ces derniers sans leur accorder le moindre regard. Pourquoi me préoccuper de menu fretin qui n'avait été utile qu'à satisfaire les pulsions violentes de la liche m'accompagnant? Ils n'avaient, pour la plupart, même pas représenté un défi intéressant pour la mort vivante. Pathétique. Tous autant qu'ils avaient été. Au moins, mes propres sujets m'avaient permis de ressentir quelque chose. De voir, et observer, les résultats de nouvelles expériences. A présent, il me fallait voir ce que Mélantha comptait faire. Car si elle était laissé à elle même, elle transformerait sans doute tout ce refuge en cendres. Et nous ne souhaitions pas être pistés. Pas avant d'avoir neutralisé celle que nous étions venus tuer.
Marchant donc d'un pas lent et mesuré, j'écoutai silencieusement les cris, bruits de mobilier et autres insultes. Tel un corbeau observant un animal mourant, je vins me poser contre la rambarde du balcon afin d'analyser plus attentivement l'affrontement entre une pierre pleine de mousse et une furie déchainée. Et, malgré toute sa haine, la liche se retrouvait gênée. Intolérable. La tenancière n'acceptait même pas de servir de défouloir. La règle de l'hôte était véritablement devenu une légende de nos jours. Plusieurs coups cherchant à être portés, en vain. Puis un qui fit mouche. Je sentis la chose comme si je l'avais moi même reçu et, frustré, je fis voler en réaction un tabouret que je vins par la suite projeter violemment dans le faciès déjà disgracieux de la pauvre femme. Un choc suffisamment violent pour la perturber, et permettre ainsi à Mélantha de finir comme elle le désirait. Et quelle fin.
Imbibant littéralement la pauvre femme d'alcool, la liche attendit d'avoir vidé plusieurs bouteilles avant de finalement plonger ses dents dans la chair attendrie de la tenancière. Une gerbe de sang, violente, s'éleva dans l'air alors que le derme s'étendait tel un fil distordu. Une membrane écarlate, coincée entre les dents de la liche et qui permettait au liquide vermillon de se projeter à rythme régulier. Une artère déchiquetée à la première morsure? Mélantha avait un talent certain pour l'horreur. Amusé, je vins poser mes coudes doucement sur la balustrade tandis que je continuais ma silencieuse observation, avant de finalement prendre mon carnet et dessiner un croquis malsain de la revenante qui dévorait en riant le corps d'une nouvelle âme massacrée. Quand mon dessin fut achevé, je me redressai pour venir faire voler une multitude de copeaux de bois afin de les disposer en marches enchantées. Puis, les mains dans le dos, je commençai ma descente, évitant au passage les nombreuses portes de chambres qui venaient de s'ouvrir. Des aventuriers réveillés par le vacarme des combats qui cherchaient sans aucun doute à se rassurer. Avant de remarquer le duo de l'horreur. Fort bien. La peur les empêcherait de tenter quoique ce soit de stupide à notre égard. Arrivant finalement au niveau de la liche qui continuait de plonger ses dents et ses ongles dans les entrailles de feu la tenancière, je lui montrai les étages des mains puis la porte de sortie.
* Voyez, ma chère, comme les esprits les plus faibles sont facilement effrayés par le chaos incontrôlé. Venez. Quittons cet endroit stupide et mettons nous en route, nous savons où aller à présent. *
Faisant voler autour de nous les meubles déchiquetés, je tendis ma main à celle qui m'accompagnait avant de l'aider à se relever. Puis, ensemble, nous quittâmes le refuge qui, pour beaucoup, n'en était à présent plus un. Une fois dehors, les nombreuses tentes des différents aventuriers qui se refusaient au confort de l'auberge ou ne souhaitant juste pas mettre l'argent dans le bâtiment illuminaient le ciel d'une douce lueur orangée alors que quelques rares personnes encore debout nous fixaient d'un regard interrogateur. Il fallait avouer qu'entre mon masque corbin et le corps ensanglanté de ma partenaire, les choses n'étaient visuellement pas très plaisantes. Pourtant, personne ne tenta quoique ce soit. Après tout, l'endroit était l'orée des ruines et le carrefour de nombreux être aussi vils que téméraires. Et, une des première règles de survie consistait bien souvent à, tout simplement, ne jamais se mêler de ce qui ne nous regardait pas.
Quand l'aube trouva enfin sa route. Nous étions déjà loin du refuge. A dire vrai, nous arrivions même bientôt à la ville où se trouvait notre cible. Par principe, j'avais susurré l'idée que nous allions devoir user de notre métamorphose pour, au moins, obtenir une première approche plus douce et plus discrète pour repérer la fameuse guérisseuse. Car si ma personne était encore inconnue, je ne doutais pas que Mélantha serait rapidement identifiée par l'elfe que nous recherchions. Et si je devais avouer quelque chose, c'est que je ne souhaitais absolument pas me retrouver à avoir parcouru autant de distance pour perdre bêtement notre proie.
* Au fait, Mélantha. Je souhaiterai savoir. Y a-t-il une façon particulière dont tu aimerais que notre chère amie trépasse? A quel point désires-tu que je t'aide dans cette entreprise? Si elle est sans défense, je n'interviendrai naturellement pas mais, sinon, dois-je intervenir d'une quelconque façon? Et... Surtout... Sait-elle se défendre? *
Je manquai, cruellement, d'informations concrètes sur celle que nous devions tuer. Et, afin de ne pas me faire surprendre bêtement j'aimais tout autant poser mes questions à la concernée. Et, tandis qu'elle me répondait, mon regard se posa enfin sur la ville finale de ce périlleux voyage. Déjà, je pouvais sentir l'odeur du sang qui se répandrait bientôt tel des fleurs rouges sur un long tapis blanc.
Marchant donc d'un pas lent et mesuré, j'écoutai silencieusement les cris, bruits de mobilier et autres insultes. Tel un corbeau observant un animal mourant, je vins me poser contre la rambarde du balcon afin d'analyser plus attentivement l'affrontement entre une pierre pleine de mousse et une furie déchainée. Et, malgré toute sa haine, la liche se retrouvait gênée. Intolérable. La tenancière n'acceptait même pas de servir de défouloir. La règle de l'hôte était véritablement devenu une légende de nos jours. Plusieurs coups cherchant à être portés, en vain. Puis un qui fit mouche. Je sentis la chose comme si je l'avais moi même reçu et, frustré, je fis voler en réaction un tabouret que je vins par la suite projeter violemment dans le faciès déjà disgracieux de la pauvre femme. Un choc suffisamment violent pour la perturber, et permettre ainsi à Mélantha de finir comme elle le désirait. Et quelle fin.
Imbibant littéralement la pauvre femme d'alcool, la liche attendit d'avoir vidé plusieurs bouteilles avant de finalement plonger ses dents dans la chair attendrie de la tenancière. Une gerbe de sang, violente, s'éleva dans l'air alors que le derme s'étendait tel un fil distordu. Une membrane écarlate, coincée entre les dents de la liche et qui permettait au liquide vermillon de se projeter à rythme régulier. Une artère déchiquetée à la première morsure? Mélantha avait un talent certain pour l'horreur. Amusé, je vins poser mes coudes doucement sur la balustrade tandis que je continuais ma silencieuse observation, avant de finalement prendre mon carnet et dessiner un croquis malsain de la revenante qui dévorait en riant le corps d'une nouvelle âme massacrée. Quand mon dessin fut achevé, je me redressai pour venir faire voler une multitude de copeaux de bois afin de les disposer en marches enchantées. Puis, les mains dans le dos, je commençai ma descente, évitant au passage les nombreuses portes de chambres qui venaient de s'ouvrir. Des aventuriers réveillés par le vacarme des combats qui cherchaient sans aucun doute à se rassurer. Avant de remarquer le duo de l'horreur. Fort bien. La peur les empêcherait de tenter quoique ce soit de stupide à notre égard. Arrivant finalement au niveau de la liche qui continuait de plonger ses dents et ses ongles dans les entrailles de feu la tenancière, je lui montrai les étages des mains puis la porte de sortie.
* Voyez, ma chère, comme les esprits les plus faibles sont facilement effrayés par le chaos incontrôlé. Venez. Quittons cet endroit stupide et mettons nous en route, nous savons où aller à présent. *
Faisant voler autour de nous les meubles déchiquetés, je tendis ma main à celle qui m'accompagnait avant de l'aider à se relever. Puis, ensemble, nous quittâmes le refuge qui, pour beaucoup, n'en était à présent plus un. Une fois dehors, les nombreuses tentes des différents aventuriers qui se refusaient au confort de l'auberge ou ne souhaitant juste pas mettre l'argent dans le bâtiment illuminaient le ciel d'une douce lueur orangée alors que quelques rares personnes encore debout nous fixaient d'un regard interrogateur. Il fallait avouer qu'entre mon masque corbin et le corps ensanglanté de ma partenaire, les choses n'étaient visuellement pas très plaisantes. Pourtant, personne ne tenta quoique ce soit. Après tout, l'endroit était l'orée des ruines et le carrefour de nombreux être aussi vils que téméraires. Et, une des première règles de survie consistait bien souvent à, tout simplement, ne jamais se mêler de ce qui ne nous regardait pas.
Quand l'aube trouva enfin sa route. Nous étions déjà loin du refuge. A dire vrai, nous arrivions même bientôt à la ville où se trouvait notre cible. Par principe, j'avais susurré l'idée que nous allions devoir user de notre métamorphose pour, au moins, obtenir une première approche plus douce et plus discrète pour repérer la fameuse guérisseuse. Car si ma personne était encore inconnue, je ne doutais pas que Mélantha serait rapidement identifiée par l'elfe que nous recherchions. Et si je devais avouer quelque chose, c'est que je ne souhaitais absolument pas me retrouver à avoir parcouru autant de distance pour perdre bêtement notre proie.
* Au fait, Mélantha. Je souhaiterai savoir. Y a-t-il une façon particulière dont tu aimerais que notre chère amie trépasse? A quel point désires-tu que je t'aide dans cette entreprise? Si elle est sans défense, je n'interviendrai naturellement pas mais, sinon, dois-je intervenir d'une quelconque façon? Et... Surtout... Sait-elle se défendre? *
Je manquai, cruellement, d'informations concrètes sur celle que nous devions tuer. Et, afin de ne pas me faire surprendre bêtement j'aimais tout autant poser mes questions à la concernée. Et, tandis qu'elle me répondait, mon regard se posa enfin sur la ville finale de ce périlleux voyage. Déjà, je pouvais sentir l'odeur du sang qui se répandrait bientôt tel des fleurs rouges sur un long tapis blanc.
Invité
Invité
S'essuyant les lèvres pour en venir se lécher les doigts après avoir à moitié dévoré le gros pudding, Mélantha posa son regard de liche-biche sur la silhouette corbine qu'elle adulait silencieusement à son approche, il était curieux que quelques instants auparavant elle aurait été capable de le déchiqueter. Attrapant sa main ganté, oubliant presque d'où venait sa haine maintenant repue, le duo quitta les lieux comme de nouveaux mariés dans un conte de fée. Couverte de pourpre, laissant des traces sanglantes derrière elle, tel un voile de noce sur la neige immaculée,c'est en toute indiscrétion que le duo disparu dans la brume pour n'être qu'un pâle, ou plutôt sanglant, souvenir.
Les rayons illuminèrent le nouveau jour tous comme les nouvelles entités qu'étaient devenus le duo cauchemardesque. Les traits ravivés, ravissants même, la liche ressemblait maintenant à une véritable humaine en bonne santé. Le teint frais, un visage bien dessiné sans pour autant être d'une beauté exagérée. Elle était sobre, et l'on aurait pu la croire bien différente. Très sage, ses sourires narquois ne faisaient aucunement leur apparition, elle jouait cette fois-ci un rôle qui lui tenait à cœur, le moindre égarement et elle laisserait sa folie prendre le dessus. Elle ne craignait pas d'être démasquée non, seulement d'aller trop vite. Et même s'ils étaient encore loin du patelin, il n'était jamais trop tôt pour se préparer.
Elle zieuta son partenaire alors qu'il posait ses questions. Le menton élevé, elle esquissa un sourire en coin, presque fière de marcher aux côtés du Docteur malgré son apparence qui était bien moins alléchante que celui qu'il était réellement. Il n'empêchait qu'à ses yeux, il restait le même être sombre aux capacités extraordinairement sanglantes.
"J'aime improviser. Je veux la surprendre et je veux qu'elle sache que c'est moi avant qu'elle n'expire. Tu as carte blanche mon ami. Je veux qu'elle souffres, qu'elle finisse une pointe dans le cœur. " Elle marque une pause. "Seulement, je veux en tenir le manche quand elle agonisera. Elle est à moi."
Elle posa un regard noir sur le masque corbin en terminant sa phrase, faisant office d'avertissement. Ainsi, elle le laissait le champ libre du temps que la mort était sienne. Elle regarda de nouveau vers l'horizon en poursuivant.
"Tu pourras faire ce que tu veux de son corps."
Il y eut un silence, la liche revisita ses questions. Elle haussa les épaules en répondant.
"Concernant ses capacités, je ne sais pas, je ne m'en souviens pas. Cela remonte il y a des siècles. Si elle a cherché à me poignarder dans mon sommeil, c'est qu'elle ne doit pas être bien forte."
Elle agita sa main comme pour faire signe de ne pas s'en faire. Se moquant bien des capacités de sa proie.
"Je crois qu'elle savait parler aux plantes à l'époque. Ou quelque chose dans le genre. Après tout, un guérisseur ne peut pas être capable de grand chose, n'est-ce pas ?"
Elle regarda le Docteur, amusée, sans se soucier d'exagérer dans sa sous-estimation.
"Toi, ce n'est pas pareil. Tu n'existes pas pour guérir."
Son rire machiavélique n'était maintenant plus qu'un rire sincère d'une femme normale et heureuse. A s'entendre, la liche avait envie de vomir et même de s'étrangler elle-même, mais au moins cela voulait dire que son déguisement était bien réalisé, au point même de s'en changer la voix. Ce qui était certes commun mais très peu utilisé. Son rôle était parfait pour la rencontre.
Rencontre qui n'eut pas lieu dans Ombrevoise. Si le duo imaginait tomber sur une ville plus ou moins grande, ce fut avec une surprise presque décevante de se rendre compte que ce n'était qu'un patelin que les mortels jugeaient de charmant, sans doutes. La liche eut des doutes concernant la présence de sa proie, craignant d'avoir été envoyée sur une fausse piste... Son sang bouillait déjà de s'être potentiellement faite berné, mais elle attendait d'avoir une confirmation auprès d'autres mortels avant de se décider à mettre feu au hameau. Et heureusement pour celui-ci, le duo eut bien vite la réponse positive qu'ils attendaient, sans grandes difficultés, sûrement grâce à leurs apparences banales. Les menant tout droit aux abords du village, vers une serre de verre, isolée de tout témoins.
Un vieux bâtiment imposant, terni par le temps et la météo, si l'intérieur n'était pas rempli d'une belle végétation luxuriante, visible de loin, la bâtisse aurait semblé abandonnée. Isolée sur cette colline blanche, vide, comme si toutes formes de vie résidait seulement dans la serre. Enfin, pour l'instant. Elle finirait par disparaître un jour ou l'autre, même si sa fin était plus proche que ce qu'elle ne pensait l'être. Pauvre nature.
Ne tardant à pénétrer les lieux, la liche déguisée, interpella la guérisseuse, n'étant point certaine de tomber sur la bonne cible, ce fut avec désintérêt qu'elle chercha à tomber sur sa future victime, le plus rapidement possible.
"Dame Blackwood ??? Daaaaaaaaaaame Blaaackwooood !"
Son appel résonna, mais il n'y eut aucune réponse. Mélantha échangea un regard avec le Docteur, manquant de perdre patience au moindre obstacle qui n'allait pas dans son sens. Dans l'attente, elle observa vaguement les lieux. La salle semblait immense. Remplie d'une végétation diverse et variée atteignant parfois même le toit de la serre. L'on pouvait vaquer entre les différents plants par de petits chemins pavés qui menaient sûrement vers le centre de la salle. Ce fut en toute logique que le duo suivit la direction qui leur faisait face. Il était décevant de n'y trouver rien de personnel. Rien de concret qui pouvait potentiellement donner un indice sur la nature de l'interlocutrice, si ce n'était qu'elle était visiblement herboriste. Et absente.
Arrivant finalement au centre de la pièce, illuminée par les rayons du soleil qui traversait la multitude de nuages ainsi que des feuillages, il y avait là une petite fontaine minutieusement aménagée de décorations florales, aux apparences coquettes... Mais toujours pas de guérisseuse en vue !
La liche tiqua de l’œil. Qu'importait les réactions ou commentaires de son compagnon, l'impatiente commença à arracher les fleurs multicolores de l'édifice, avant de les lancer au dessus d'elle, tels des confettis, tournant sur elle même.
"Bien, bien, bien. S'il n'y a personne pour nous accueillir, j'arracherais tout ce qu..."
Finissant son tour, ses yeux se posèrent sur l'elfe qui était précédemment dos à elle. Peut être que le Docteur l'avait remarqué, ou prévenu même, mais ayant été distraite, elle ne la remarqua que maintenant. Elle sentie un battement de cœur, plus intensément que jamais ils n'avaient été. Des souvenirs remontaient, le passé, la personne, la douleur, la trahison, la soif de sang.
"Bonjour... ? Est-ce que je peux vous aider ?"
C'était elle, c'était bien elle. Les traits quelques peu vieillis certes, mais le même visage, son regard, ses cheveux, sa voix... La liche fut absente un moment, assimilant ce qu'elle avait sous les yeux, presque chamboulée. Elle manqua de s'énerver en pensant avoir été oubliée, mais elle se rappela qu'elle avait opté pour une métamorphose. Se reprenant en secouant légèrement la tête, la brunette tendit sa main pour serrer celle qui lui faisait face.
"Enchantée, je suis... Némesis, et mon ami est... muet."
Elle attrapa la main qui répondit à son salut, manquant de sourire de plus bel, elle insuffla une pestilence aussi mortelle que paralysante. Elle ne voulait certes pas l'achever ainsi, mais elle ne pouvait se contrôler, entre l'envie de la tuer directement et de la torturer, le choix était si difficile. Elle continua tout de même sa présentation comme si de rien n'était.
"Je recherche une concoction, un antidote à vrai dire. D'un mal qui me ronge depuis tellement longtemps, qu'il m'est difficile de vivre sans y penser ou sans en souffrir. Et tu es la seule qui peut m'en délivrer..."
Elle commença à glousser, sachant très bien que la pestilence faisait effet, et que sa victime allait tomber dans 3... 2... 1...
"... Ah je vois, pouvez-vous m'en dire plus sur les symptômes ?"
La liche mit un temps à démordre de sa poignée de main. Alya lui souriait comme si de rien n'était, mais ce que Mélantha ne savait pas, c'est que son interlocutrice avait bien senti la tentative d'empoisonnement de la brunette mais s'en était instantanément guérit, comme si cela n'avait été qu'un vulgaire frisson. Reprenant ses distances avec les étrangers, de par la précipitation de l'elfe pâle, la guérisseuse se doutait déjà que quelque chose se tramait.
Les rayons illuminèrent le nouveau jour tous comme les nouvelles entités qu'étaient devenus le duo cauchemardesque. Les traits ravivés, ravissants même, la liche ressemblait maintenant à une véritable humaine en bonne santé. Le teint frais, un visage bien dessiné sans pour autant être d'une beauté exagérée. Elle était sobre, et l'on aurait pu la croire bien différente. Très sage, ses sourires narquois ne faisaient aucunement leur apparition, elle jouait cette fois-ci un rôle qui lui tenait à cœur, le moindre égarement et elle laisserait sa folie prendre le dessus. Elle ne craignait pas d'être démasquée non, seulement d'aller trop vite. Et même s'ils étaient encore loin du patelin, il n'était jamais trop tôt pour se préparer.
Elle zieuta son partenaire alors qu'il posait ses questions. Le menton élevé, elle esquissa un sourire en coin, presque fière de marcher aux côtés du Docteur malgré son apparence qui était bien moins alléchante que celui qu'il était réellement. Il n'empêchait qu'à ses yeux, il restait le même être sombre aux capacités extraordinairement sanglantes.
"J'aime improviser. Je veux la surprendre et je veux qu'elle sache que c'est moi avant qu'elle n'expire. Tu as carte blanche mon ami. Je veux qu'elle souffres, qu'elle finisse une pointe dans le cœur. " Elle marque une pause. "Seulement, je veux en tenir le manche quand elle agonisera. Elle est à moi."
Elle posa un regard noir sur le masque corbin en terminant sa phrase, faisant office d'avertissement. Ainsi, elle le laissait le champ libre du temps que la mort était sienne. Elle regarda de nouveau vers l'horizon en poursuivant.
"Tu pourras faire ce que tu veux de son corps."
Il y eut un silence, la liche revisita ses questions. Elle haussa les épaules en répondant.
"Concernant ses capacités, je ne sais pas, je ne m'en souviens pas. Cela remonte il y a des siècles. Si elle a cherché à me poignarder dans mon sommeil, c'est qu'elle ne doit pas être bien forte."
Elle agita sa main comme pour faire signe de ne pas s'en faire. Se moquant bien des capacités de sa proie.
"Je crois qu'elle savait parler aux plantes à l'époque. Ou quelque chose dans le genre. Après tout, un guérisseur ne peut pas être capable de grand chose, n'est-ce pas ?"
Elle regarda le Docteur, amusée, sans se soucier d'exagérer dans sa sous-estimation.
"Toi, ce n'est pas pareil. Tu n'existes pas pour guérir."
Son rire machiavélique n'était maintenant plus qu'un rire sincère d'une femme normale et heureuse. A s'entendre, la liche avait envie de vomir et même de s'étrangler elle-même, mais au moins cela voulait dire que son déguisement était bien réalisé, au point même de s'en changer la voix. Ce qui était certes commun mais très peu utilisé. Son rôle était parfait pour la rencontre.
Rencontre qui n'eut pas lieu dans Ombrevoise. Si le duo imaginait tomber sur une ville plus ou moins grande, ce fut avec une surprise presque décevante de se rendre compte que ce n'était qu'un patelin que les mortels jugeaient de charmant, sans doutes. La liche eut des doutes concernant la présence de sa proie, craignant d'avoir été envoyée sur une fausse piste... Son sang bouillait déjà de s'être potentiellement faite berné, mais elle attendait d'avoir une confirmation auprès d'autres mortels avant de se décider à mettre feu au hameau. Et heureusement pour celui-ci, le duo eut bien vite la réponse positive qu'ils attendaient, sans grandes difficultés, sûrement grâce à leurs apparences banales. Les menant tout droit aux abords du village, vers une serre de verre, isolée de tout témoins.
Un vieux bâtiment imposant, terni par le temps et la météo, si l'intérieur n'était pas rempli d'une belle végétation luxuriante, visible de loin, la bâtisse aurait semblé abandonnée. Isolée sur cette colline blanche, vide, comme si toutes formes de vie résidait seulement dans la serre. Enfin, pour l'instant. Elle finirait par disparaître un jour ou l'autre, même si sa fin était plus proche que ce qu'elle ne pensait l'être. Pauvre nature.
Ne tardant à pénétrer les lieux, la liche déguisée, interpella la guérisseuse, n'étant point certaine de tomber sur la bonne cible, ce fut avec désintérêt qu'elle chercha à tomber sur sa future victime, le plus rapidement possible.
"Dame Blackwood ??? Daaaaaaaaaaame Blaaackwooood !"
Son appel résonna, mais il n'y eut aucune réponse. Mélantha échangea un regard avec le Docteur, manquant de perdre patience au moindre obstacle qui n'allait pas dans son sens. Dans l'attente, elle observa vaguement les lieux. La salle semblait immense. Remplie d'une végétation diverse et variée atteignant parfois même le toit de la serre. L'on pouvait vaquer entre les différents plants par de petits chemins pavés qui menaient sûrement vers le centre de la salle. Ce fut en toute logique que le duo suivit la direction qui leur faisait face. Il était décevant de n'y trouver rien de personnel. Rien de concret qui pouvait potentiellement donner un indice sur la nature de l'interlocutrice, si ce n'était qu'elle était visiblement herboriste. Et absente.
Arrivant finalement au centre de la pièce, illuminée par les rayons du soleil qui traversait la multitude de nuages ainsi que des feuillages, il y avait là une petite fontaine minutieusement aménagée de décorations florales, aux apparences coquettes... Mais toujours pas de guérisseuse en vue !
La liche tiqua de l’œil. Qu'importait les réactions ou commentaires de son compagnon, l'impatiente commença à arracher les fleurs multicolores de l'édifice, avant de les lancer au dessus d'elle, tels des confettis, tournant sur elle même.
"Bien, bien, bien. S'il n'y a personne pour nous accueillir, j'arracherais tout ce qu..."
Finissant son tour, ses yeux se posèrent sur l'elfe qui était précédemment dos à elle. Peut être que le Docteur l'avait remarqué, ou prévenu même, mais ayant été distraite, elle ne la remarqua que maintenant. Elle sentie un battement de cœur, plus intensément que jamais ils n'avaient été. Des souvenirs remontaient, le passé, la personne, la douleur, la trahison, la soif de sang.
"Bonjour... ? Est-ce que je peux vous aider ?"
C'était elle, c'était bien elle. Les traits quelques peu vieillis certes, mais le même visage, son regard, ses cheveux, sa voix... La liche fut absente un moment, assimilant ce qu'elle avait sous les yeux, presque chamboulée. Elle manqua de s'énerver en pensant avoir été oubliée, mais elle se rappela qu'elle avait opté pour une métamorphose. Se reprenant en secouant légèrement la tête, la brunette tendit sa main pour serrer celle qui lui faisait face.
"Enchantée, je suis... Némesis, et mon ami est... muet."
Elle attrapa la main qui répondit à son salut, manquant de sourire de plus bel, elle insuffla une pestilence aussi mortelle que paralysante. Elle ne voulait certes pas l'achever ainsi, mais elle ne pouvait se contrôler, entre l'envie de la tuer directement et de la torturer, le choix était si difficile. Elle continua tout de même sa présentation comme si de rien n'était.
"Je recherche une concoction, un antidote à vrai dire. D'un mal qui me ronge depuis tellement longtemps, qu'il m'est difficile de vivre sans y penser ou sans en souffrir. Et tu es la seule qui peut m'en délivrer..."
Elle commença à glousser, sachant très bien que la pestilence faisait effet, et que sa victime allait tomber dans 3... 2... 1...
"... Ah je vois, pouvez-vous m'en dire plus sur les symptômes ?"
La liche mit un temps à démordre de sa poignée de main. Alya lui souriait comme si de rien n'était, mais ce que Mélantha ne savait pas, c'est que son interlocutrice avait bien senti la tentative d'empoisonnement de la brunette mais s'en était instantanément guérit, comme si cela n'avait été qu'un vulgaire frisson. Reprenant ses distances avec les étrangers, de par la précipitation de l'elfe pâle, la guérisseuse se doutait déjà que quelque chose se tramait.
Citoyen de La République
Nahash
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Je marchai, à ses côtés, tandis qu'elle répondait à mes questions. Il était toujours intéressant de voir comment les personnes traitaient la vengeance et comment elles souhaitaient combler cette dernière. Dans le cas de Mélantha, cette dernière avait traversé la mort pour continuer de battre dans une poitrine où, pourtant, les battements se faisaient aussi rares que légers. Seulement, il fallait également prendre en compte le risque potentiel que l'elfe que nous recherchions présentait. Nous ne savions ni combien de temps, ni comment la meurtrière de ma partenaire avait eu pour se préparer. Pour se renforcer. Et la blague de la liche ne fit que renforcer mes soupçons.
* Je vois. Tu auras naturellement toute mon assistance, je te l'ai promis. Nous la tuerons ensemble, mais ce sera toi qui arrachera son cœur. Pour le corps, j'ai quelques idées. Nous verrons bien. *
Nous reprenions tous les deux nos attitudes respectives, malgré nos modifications corporelles. Elle se mettait à rire, bouillonner de rager et adopter une attitude nerveuse tandis que mes pas devinrent plus précis, mon dos droit et mon regard au fait de ce qui nous entourait. Nous étions des prédateurs, cherchant à retrouver une aiguille dans une botte de foin. Heureusement pour nous, nos investigations furent rapidement menés. Les imbéciles d'Ombrevoise ne semblaient pas avares en informations et ils nous renseignèrent rapidement sur la position de notre cible. Ainsi, c'est avec aisance que nous pûmes nous rendre jusqu'à la serre où l'elfe œuvrait.
Je devais l'avouer, l'installation m'impressionnait légèrement. Non pas par sa structure à proprement parler, mais plutôt par la façon dont les plantes avaient été disposées. Dont les panneaux indiquaient les provenances de ces dernières et leurs effets médicaux. C'était peut-être cependant un trait qui me caractérisait uniquement car mon accompagnatrice elle semblait plutôt focalisée sur la position éventuelle de l'objet de sa haine. Je la comprenais. Même si j'aurais aimé pouvoir prendre plus de temps à étudier ces végétaux. D'ailleurs, je ne fis aucun commentaire lorsqu'elle entama son massacre florale et commença à arracher tout ce qui était vert et ne ressemblant pas à une elfe. J'en fus même, d'une certaine manière, particulièrement amusé. Elle laissait sa rage parler, et si j'aurais préféré voir cette dernière éclater sur un corps en vie, je ne rejetai pas la colère quand elle se manifestait. Cependant, à s'agiter dans tous les sens, la liche ne remarqua pas de suite la silhouette qui était apparue. Tout du moins, pas de suite. Et quand elle l'observa enfin, les fleurs eurent finalement un peu de répit.
La présentation que fit ensuite Mélantha ne manqua pas de m'étonner. Si la prise d'une identité alternative n'était pas surprenante, son commentaire à mon sujet manqua de me faire éclater de rire. J'étais donc cela à présent. Un être muet. Bien, au moins, cela n'attirerait pas les soupçons pour moi. Me décalant légèrement pour mieux observer la scène, comme si je cherchai à mieux observer leur communication non verbale, je constatai avec étonnement comme la liche semblait perdre pied. Sa rage la dominait entièrement, je le voyais au plus profond de ses gestes. Chacun de ses tressaillements trahissaient une irrésistible envie de meurtre. Et, peut-être, l'elfe l'avait sentie car lorsque Mélantha usa de sa magie, cette dernière la purgea presque instinctivement. Ainsi, elle partageait un peu de mon don. Les poisons ne seraient donc d'aucune aide contre l'oreille pointue. Dommage. L'elfe demanda alors plus d'explications, et c'est dans une prise de parole télépathique que je lui répondis. Fort heureusement, cette dernière accepta de me laisser pénétrer dans sa tête, consciente de mon mutisme.
* Mon amie ici présente ne peut contrôler ses flux magiques. Lorsqu'elle se retrouve confrontée à de fortes émotions, ces derniers se manifestes via des ondes de sorts incontrôlés. Face à vous, Nemesis a dut s'estimer heureuse de pouvoir enfin vaincre ce mal qui la ronge. Heureusement, vous semblez avoir été capables de gérer cela. Vous n'imaginez pas ce que cela représente comme calvaire au quotidien. Je ne peux même plus la toucher, de peur de déclencher ma propre fin. *
- Je vois... Dommage que de tels maux n'existent pas.
Notre cible s'était mise à distance, sur ses gardes. Elle se doutait que nous n'avions pas de bonnes intentions mais, en bonne elfe, elle attendait tout de même d'être certaine de son jugement avant de passer à l'action. Souriant subitement, je brisai alors ma métamorphose. Inutile, pour moi, de jouer la comédie plus longtemps. Au pire, j'allais alors servir de diversion pour permettre à Mélantha d'agir.
* Et pourtant, j'ai moi même dut gérer un cas comme celui-là par le passé, à Melorn, justement. Je fis une révérence, volontairement exagérée. On me nomme le Docteur, c'est un plaisir de rencontrer une autre guérisseuse. *
- Que. Me. Voulez-vous?
Des plantes avaient commencé à bouger autour de nous. Des lianes s'élevant doucement depuis les sols pour se préparer à nos frapper ou nous entraver. Dressant autour de nous une barrière télékinétique, je plongeai mon regard dans celui de la blonde aux oreilles pointues.
* Mais... Vous ma chère. *
Les lianes claquèrent, frappant la protection magique avec férocité. Si cette dernière tint bon, je ne pouvais estimer à combien de frappes cette dernière allait pouvoir résister. Aussi, je demandais à "Nemesis" de m'assister via ses tentacules ombreuses. Il fallait agir vite, et bien, afin d'éviter que la blonde ne commence à devenir trop hostile et surtout à donner l'alerte. M'avançant doucement, une puissante migraine commença à saisir mon crâne, repoussé par un bouclier psychique que je vins dresser en parfaite opposition. Il était intolérable de penser qu'une attaque aussi légère allait finir par me laisser au tapis. En réponse, c'est une puissante aura illusoire qui se dressa tout autour de l'elfe alors même qu'elle combattait les ombres de Mélantha. Un combat acharné, dont l'issue était bien incertaine. Dans une cessation de mouvement subite, Alya sembla adopter une expression terrifiée. Et pour cause, ce que son esprit voyait était aussi beau qu'affreux.
* Je vois. Tu auras naturellement toute mon assistance, je te l'ai promis. Nous la tuerons ensemble, mais ce sera toi qui arrachera son cœur. Pour le corps, j'ai quelques idées. Nous verrons bien. *
Nous reprenions tous les deux nos attitudes respectives, malgré nos modifications corporelles. Elle se mettait à rire, bouillonner de rager et adopter une attitude nerveuse tandis que mes pas devinrent plus précis, mon dos droit et mon regard au fait de ce qui nous entourait. Nous étions des prédateurs, cherchant à retrouver une aiguille dans une botte de foin. Heureusement pour nous, nos investigations furent rapidement menés. Les imbéciles d'Ombrevoise ne semblaient pas avares en informations et ils nous renseignèrent rapidement sur la position de notre cible. Ainsi, c'est avec aisance que nous pûmes nous rendre jusqu'à la serre où l'elfe œuvrait.
Je devais l'avouer, l'installation m'impressionnait légèrement. Non pas par sa structure à proprement parler, mais plutôt par la façon dont les plantes avaient été disposées. Dont les panneaux indiquaient les provenances de ces dernières et leurs effets médicaux. C'était peut-être cependant un trait qui me caractérisait uniquement car mon accompagnatrice elle semblait plutôt focalisée sur la position éventuelle de l'objet de sa haine. Je la comprenais. Même si j'aurais aimé pouvoir prendre plus de temps à étudier ces végétaux. D'ailleurs, je ne fis aucun commentaire lorsqu'elle entama son massacre florale et commença à arracher tout ce qui était vert et ne ressemblant pas à une elfe. J'en fus même, d'une certaine manière, particulièrement amusé. Elle laissait sa rage parler, et si j'aurais préféré voir cette dernière éclater sur un corps en vie, je ne rejetai pas la colère quand elle se manifestait. Cependant, à s'agiter dans tous les sens, la liche ne remarqua pas de suite la silhouette qui était apparue. Tout du moins, pas de suite. Et quand elle l'observa enfin, les fleurs eurent finalement un peu de répit.
La présentation que fit ensuite Mélantha ne manqua pas de m'étonner. Si la prise d'une identité alternative n'était pas surprenante, son commentaire à mon sujet manqua de me faire éclater de rire. J'étais donc cela à présent. Un être muet. Bien, au moins, cela n'attirerait pas les soupçons pour moi. Me décalant légèrement pour mieux observer la scène, comme si je cherchai à mieux observer leur communication non verbale, je constatai avec étonnement comme la liche semblait perdre pied. Sa rage la dominait entièrement, je le voyais au plus profond de ses gestes. Chacun de ses tressaillements trahissaient une irrésistible envie de meurtre. Et, peut-être, l'elfe l'avait sentie car lorsque Mélantha usa de sa magie, cette dernière la purgea presque instinctivement. Ainsi, elle partageait un peu de mon don. Les poisons ne seraient donc d'aucune aide contre l'oreille pointue. Dommage. L'elfe demanda alors plus d'explications, et c'est dans une prise de parole télépathique que je lui répondis. Fort heureusement, cette dernière accepta de me laisser pénétrer dans sa tête, consciente de mon mutisme.
* Mon amie ici présente ne peut contrôler ses flux magiques. Lorsqu'elle se retrouve confrontée à de fortes émotions, ces derniers se manifestes via des ondes de sorts incontrôlés. Face à vous, Nemesis a dut s'estimer heureuse de pouvoir enfin vaincre ce mal qui la ronge. Heureusement, vous semblez avoir été capables de gérer cela. Vous n'imaginez pas ce que cela représente comme calvaire au quotidien. Je ne peux même plus la toucher, de peur de déclencher ma propre fin. *
- Je vois... Dommage que de tels maux n'existent pas.
Notre cible s'était mise à distance, sur ses gardes. Elle se doutait que nous n'avions pas de bonnes intentions mais, en bonne elfe, elle attendait tout de même d'être certaine de son jugement avant de passer à l'action. Souriant subitement, je brisai alors ma métamorphose. Inutile, pour moi, de jouer la comédie plus longtemps. Au pire, j'allais alors servir de diversion pour permettre à Mélantha d'agir.
* Et pourtant, j'ai moi même dut gérer un cas comme celui-là par le passé, à Melorn, justement. Je fis une révérence, volontairement exagérée. On me nomme le Docteur, c'est un plaisir de rencontrer une autre guérisseuse. *
- Que. Me. Voulez-vous?
Des plantes avaient commencé à bouger autour de nous. Des lianes s'élevant doucement depuis les sols pour se préparer à nos frapper ou nous entraver. Dressant autour de nous une barrière télékinétique, je plongeai mon regard dans celui de la blonde aux oreilles pointues.
* Mais... Vous ma chère. *
Les lianes claquèrent, frappant la protection magique avec férocité. Si cette dernière tint bon, je ne pouvais estimer à combien de frappes cette dernière allait pouvoir résister. Aussi, je demandais à "Nemesis" de m'assister via ses tentacules ombreuses. Il fallait agir vite, et bien, afin d'éviter que la blonde ne commence à devenir trop hostile et surtout à donner l'alerte. M'avançant doucement, une puissante migraine commença à saisir mon crâne, repoussé par un bouclier psychique que je vins dresser en parfaite opposition. Il était intolérable de penser qu'une attaque aussi légère allait finir par me laisser au tapis. En réponse, c'est une puissante aura illusoire qui se dressa tout autour de l'elfe alors même qu'elle combattait les ombres de Mélantha. Un combat acharné, dont l'issue était bien incertaine. Dans une cessation de mouvement subite, Alya sembla adopter une expression terrifiée. Et pour cause, ce que son esprit voyait était aussi beau qu'affreux.
Dans sa tête, elle se voyait chuter inlassablement dans le vide, entourée d'étoiles mourantes. Il n'y avait plus de sol, plus de plantes. Plus d'Ombrevoise. Seulement une boucle infinie qui l'entrainait inlassablement dans l'horreur cosmique qui l'entourait. Bientôt, les étoiles se changèrent en des créatures abjectes, aux corps aussi déformés qu'étranges. Elles la fixaient, silencieuses, se délectant de toute la panique qui envahissait son esprit. Puis, dans un son strident, les monstres cosmiques commencèrent à dévorer des civils. Des figures sans visage qui firent gicler leur sang sous les crocs acérés des monstres du vide tandis qu'elle pouvait y deviner des silhouettes étrangement familières. Était-ce dut au hasard? Sûrement, mais je me délectai de toute la terreur qui glissait dans son esprit et son être. En réalité, son sort de manipulation à l'égard des plantes cessa purement et simplement. Mis à part quelques rares lianes qui s'élançaient sur Mélantha. Comme une réponse instinctive à une menace approchante. Peu importait, la liche serait probablement apte à repousser ce qui tentait de la frapper brutalement. A côté de cela, j'usai de ma télékinésie pour venir soulever divers pots de terres remplies et autres morceaux de verres brisés que je fis léviter avec grande vitesse. Le but était simple. Si l'elfe brisait son illusion, alors l'ensemble volatile se déverserait sur elle pour la blesser et, ainsi, permettre à Mélantha de réaliser ce qu'elle désirait.
Arracher le cœur de celle qui avait brisé le sien.
Invité
Invité
Le regard dans le vide alors que le Docteur prenait la parole, Mélantha n'en revenait pas d'avoir manqué de la tuer. Non pas qu'elle n'en avait pas été capable, mais parce que sa proie n'avait pas succombé au mal qui s'était immiscé en elle. C'était un énième affront, elle défiait la mort une nouvelle fois, quelle insolence ! Regardant son poing se fermant, tremblante de frustration, Mélantha posa un regard noir sur sa semblable, alors qu'Alya reculait doucement en se confrontant au Docteur qui la menaçait dans son approche, abandonnant son apparence fictive pour n'être qu'un corbeau qui s'apprêtait à dévorer sa proie, son environnement végétal se dressait au fur et à mesure de ses pas, répondant aux menaces ennemies.
La dernière phrase télépathique se dévoila dans les esprits et, à défaut d'avoir la gorge tranchée, ce fut l'elfe qui entreprit l'assaut, plus rapide et davantage dans son élément l'initiative était en sa faveur. Ce qui força le duo à se défendre, optant pour un bouclier télékinétique, voyant la faiblesse face aux végétations violentes, claquantes contre la surface invisible mais fébrile, Mélantha usa de ses ombres pour renforcer celui-ci. Ne voulant rester passive, le globe ténébreux éjecta une multitude de pointes vers l'extérieur, coupant de nombreuses tiges et plantes, atteignant et brisant les vitres de la serre. Malheureusement, l'elfe blonde se faisait toujours aussi agile et évita les projectiles en s'éloignant.
Elle ne faisait que reculer. Allait-elle s'enfuir ?
Le bouclier sombre se brisa, non pas sous les coups de la nature qui s'était tût, mais par impatience de la liche. Elle craignait de la perdre à nouveau, il fallait agir, lui courir après, l'égorger, la... Mélantha usa de nouveau de ses ombres mais cette fois-ci pour confronter directement l'elfette. Des vagues et des pointes tentèrent de venir à bout de l'adversaire habile, mais diverses plantes vinrent bloquer le passage ou même immobilisèrent la magie en s'entortillant autour. La nature était tout aussi agile que l'invocatrice. Perdant patience, la sorcière dégaina son tarot, prête à tirer n'importe quelle carte, peu importe quelle serait-elle du temps qu'elle soit efficace. Mais ce fut la meilleure qui prit l'initiative. Le Docteur. S'avançant, il allait faire ce qu'il savait faire le mieux, non pas la médecine, la torture, les discours, la science... Hmm... Certes, il savait faire pleins de choses, mais en cet instant, il était savoureux de le voir user de ses illusions. Une énième compétence qu'il maîtrisait parfaitement. La liche lui laissa la faveur, elle finirait par cueillir sa victime au bon moment.
Son apparence de femme noble s'effaça pour redevenir l'elfe cadavérique immonde qu'elle était. Elle souriait machiavéliquement à l'idée d'être le fantôme d'un passé qui refaisait surface. Le cauchemar éveillé d'un mauvais souvenir. Mais pour l'instant sa cible était sous l'emprise des illusions, ne voyant rien d'autres que les créations du Docteur. Gloussant, la mort-vivante s'avança tranquillement pour briser l'illusion afin de la ramener à la véritable souffrance. Enfin, ce fut avec quelques difficultés tout de même, quelques lianes épineuses s'agrippèrent aux bras et aux jambes de la liche, la griffant et comme l'empêchant de s'approcher d'avantage. Était-ce de l'instinct ou bien était-elle plus forte que ce qu'elle ne pensait ? Impossible, elle était minable, misérable.
Dague en main, les liens furent découpés comme s'ils n'avaient été de vulgaire fil de laines, les petites plaies étaient invisibles et à peine douloureuse pour être agréables. Elle pouvait donc avancer sereinem... Non, une autre végétation venait la frapper brutalement, ses feuilles épaisses et larges vinrent la gifler et tentèrent de la toucher à maintes reprises. Mélantha s'énerva, laissant un cri de rage alors qu'elle se défoulait sur cette putain de plante qui ne voulait pas lui foutre la paix ! Alors qu'elle agita sa dague dans tous les sens pour la couper, elle en détruisit quelques unes afin d'être certaine de ne pas être prise par surprise ! Enfin ! Elle resta un instant immobile, à l'affût d'autres mouvements, arrachant une fleur, elle était finalement certaine d'être tranquille.
Ainsi, de nouveau aux côtés du Docteur, elle observa la pauvre gourgandine presque en convulsion face à ce qu'elle vivait intérieurement. Elle était si misérable. Elle méritait tellement de mourir, mais de la manière la plus indigne possible. La liche attrapa le visage sans imperfections de la belle blonde, du bout des doigts, les griffes s'enfonçant dans les joues, la douleur ne tarderait à l'éveiller de l'emprise. Les objets lévitant au dessus d'elles s'abattraient très vite. Si elle devait se décider, il fallait le faire maintenant, mais elle restait là, immobile, à regarder ce visage qui la peinait presque. Endoloris par un passé qui n'était plus. Elle ne savait comment la tuer de la meilleure des façons sans aller trop vite. Elle se savait impulsive et inarrêtable, elle se gâcherait le plaisir trop rapidement. Se contenant encore un peu, elle perfora ainsi les joues douces, balançant le corps ramollit à terre, le piétinant ensuite, appuyant son pied sur la poitrine de celle qui revenait à elle. Le regard ailleurs, comme ressortissant d'un songe éternel, Alya refit face à un nouveau cauchemar, et un vrai cette fois. Ses yeux s'écarquillant, se posant sur les cheveux de jais ainsi que sur le sourire fou, elle reconnut instantanément la silhouette qui lui faisait face.
"Tu... Tu es... Mé... Mé…"
"Mé... Mé...MÉLANTHA"
Imitant la terrifiée avec une voix irritante, avant de terminer sa phrase sur une intonation grave et déchirante, la folle rapprocha son visage de la guérisseuse, l'attrapant par le col avant de la relâcher en la repoussant au sol, reculant pour laisser les pots et autres objets s'écraser sur sa figure, l'amenant à l'inconscience. Elle était si faible. La liche se mit enfin à rire. Les discussions viendraient plus tard, mais pour l'instant, elle voulait préparer les lieux. Demandant une quelconque concoction pour garder l'elfe dans un état inconscient, la mort vivante prendrait le temps de détruire l'environnement et de l'installer sur un instrument de torture de fortune. Elle se tourna vers le Docteur une fois qu'elle avait injecté le liquide à l'assommée.
"Je veux qu'elle souffre, qu'elle soit vidée de sa magie et qu'elle ne soit plus capable de l'utiliser mais je veux qu'elle soit en vie. Je ne saurais le faire sans la tuer, cette salope."
Elle se rapprocha de lui, admirant toujours ce masque corbin alors qu'elle languissait de le voir faire.
"Comme à notre première expérience commune, sauf que j'aimerais que ce soit toi qui mène la danse. Qui la fasse chanter. Je veux voir tout ton potentiel, même si j'en connais déjà assez, qu'elle en soit le cobaye de tout une vie."
Elle esquissa un sourire, avant de lui désigner un bureau qu'elle avait vu vers l'entrée, il pouvait servir de table d'opération provisoire. L'invitant à prendre ce qu'il voulait s'il était intéressé par une quelconque possession de la guérisseuse. Puis de son côté, elle tira une carte de son tarot.
Imposant. Terrifiant. Il ne se mit pas à rouler directement, à vrai dire il ne roulerait pas. Mélantha tendit sa main et celui en approcha sa face, tel un aimant, puis pivotant son poignet, l'astre suivit l'orientation de la dextre qui le guidait, se tournant à l'horizontal, il était prêt à être lancé tel un disque. Prenant son élan en se positionnant, la liche lança le soleil sur toute la salle, coupant toute la végétation qui se dressait devant elle. Plus il tournait, plus la musique se jouait. Tel un boomerang il revint aux mains de la propriétaire avant d'être à nouveau élancé dans une nouvelle direction, coupant d'avantage d'éléments, et ce, jusqu'à ce qu'il n'y ai plus aucune fleurs ou feuilles, jusqu'à ce que la nature soit terrassée. Elle reviendrait ensuite vers son amant, paré à l'examiner et l'assister alors que la table d'opération était apprêtée, l'elfe étendue sur le bois, maintenue par les ombres de la liche.
La dernière phrase télépathique se dévoila dans les esprits et, à défaut d'avoir la gorge tranchée, ce fut l'elfe qui entreprit l'assaut, plus rapide et davantage dans son élément l'initiative était en sa faveur. Ce qui força le duo à se défendre, optant pour un bouclier télékinétique, voyant la faiblesse face aux végétations violentes, claquantes contre la surface invisible mais fébrile, Mélantha usa de ses ombres pour renforcer celui-ci. Ne voulant rester passive, le globe ténébreux éjecta une multitude de pointes vers l'extérieur, coupant de nombreuses tiges et plantes, atteignant et brisant les vitres de la serre. Malheureusement, l'elfe blonde se faisait toujours aussi agile et évita les projectiles en s'éloignant.
Elle ne faisait que reculer. Allait-elle s'enfuir ?
Le bouclier sombre se brisa, non pas sous les coups de la nature qui s'était tût, mais par impatience de la liche. Elle craignait de la perdre à nouveau, il fallait agir, lui courir après, l'égorger, la... Mélantha usa de nouveau de ses ombres mais cette fois-ci pour confronter directement l'elfette. Des vagues et des pointes tentèrent de venir à bout de l'adversaire habile, mais diverses plantes vinrent bloquer le passage ou même immobilisèrent la magie en s'entortillant autour. La nature était tout aussi agile que l'invocatrice. Perdant patience, la sorcière dégaina son tarot, prête à tirer n'importe quelle carte, peu importe quelle serait-elle du temps qu'elle soit efficace. Mais ce fut la meilleure qui prit l'initiative. Le Docteur. S'avançant, il allait faire ce qu'il savait faire le mieux, non pas la médecine, la torture, les discours, la science... Hmm... Certes, il savait faire pleins de choses, mais en cet instant, il était savoureux de le voir user de ses illusions. Une énième compétence qu'il maîtrisait parfaitement. La liche lui laissa la faveur, elle finirait par cueillir sa victime au bon moment.
Son apparence de femme noble s'effaça pour redevenir l'elfe cadavérique immonde qu'elle était. Elle souriait machiavéliquement à l'idée d'être le fantôme d'un passé qui refaisait surface. Le cauchemar éveillé d'un mauvais souvenir. Mais pour l'instant sa cible était sous l'emprise des illusions, ne voyant rien d'autres que les créations du Docteur. Gloussant, la mort-vivante s'avança tranquillement pour briser l'illusion afin de la ramener à la véritable souffrance. Enfin, ce fut avec quelques difficultés tout de même, quelques lianes épineuses s'agrippèrent aux bras et aux jambes de la liche, la griffant et comme l'empêchant de s'approcher d'avantage. Était-ce de l'instinct ou bien était-elle plus forte que ce qu'elle ne pensait ? Impossible, elle était minable, misérable.
Dague en main, les liens furent découpés comme s'ils n'avaient été de vulgaire fil de laines, les petites plaies étaient invisibles et à peine douloureuse pour être agréables. Elle pouvait donc avancer sereinem... Non, une autre végétation venait la frapper brutalement, ses feuilles épaisses et larges vinrent la gifler et tentèrent de la toucher à maintes reprises. Mélantha s'énerva, laissant un cri de rage alors qu'elle se défoulait sur cette putain de plante qui ne voulait pas lui foutre la paix ! Alors qu'elle agita sa dague dans tous les sens pour la couper, elle en détruisit quelques unes afin d'être certaine de ne pas être prise par surprise ! Enfin ! Elle resta un instant immobile, à l'affût d'autres mouvements, arrachant une fleur, elle était finalement certaine d'être tranquille.
Ainsi, de nouveau aux côtés du Docteur, elle observa la pauvre gourgandine presque en convulsion face à ce qu'elle vivait intérieurement. Elle était si misérable. Elle méritait tellement de mourir, mais de la manière la plus indigne possible. La liche attrapa le visage sans imperfections de la belle blonde, du bout des doigts, les griffes s'enfonçant dans les joues, la douleur ne tarderait à l'éveiller de l'emprise. Les objets lévitant au dessus d'elles s'abattraient très vite. Si elle devait se décider, il fallait le faire maintenant, mais elle restait là, immobile, à regarder ce visage qui la peinait presque. Endoloris par un passé qui n'était plus. Elle ne savait comment la tuer de la meilleure des façons sans aller trop vite. Elle se savait impulsive et inarrêtable, elle se gâcherait le plaisir trop rapidement. Se contenant encore un peu, elle perfora ainsi les joues douces, balançant le corps ramollit à terre, le piétinant ensuite, appuyant son pied sur la poitrine de celle qui revenait à elle. Le regard ailleurs, comme ressortissant d'un songe éternel, Alya refit face à un nouveau cauchemar, et un vrai cette fois. Ses yeux s'écarquillant, se posant sur les cheveux de jais ainsi que sur le sourire fou, elle reconnut instantanément la silhouette qui lui faisait face.
"Tu... Tu es... Mé... Mé…"
"Mé... Mé...MÉLANTHA"
Imitant la terrifiée avec une voix irritante, avant de terminer sa phrase sur une intonation grave et déchirante, la folle rapprocha son visage de la guérisseuse, l'attrapant par le col avant de la relâcher en la repoussant au sol, reculant pour laisser les pots et autres objets s'écraser sur sa figure, l'amenant à l'inconscience. Elle était si faible. La liche se mit enfin à rire. Les discussions viendraient plus tard, mais pour l'instant, elle voulait préparer les lieux. Demandant une quelconque concoction pour garder l'elfe dans un état inconscient, la mort vivante prendrait le temps de détruire l'environnement et de l'installer sur un instrument de torture de fortune. Elle se tourna vers le Docteur une fois qu'elle avait injecté le liquide à l'assommée.
"Je veux qu'elle souffre, qu'elle soit vidée de sa magie et qu'elle ne soit plus capable de l'utiliser mais je veux qu'elle soit en vie. Je ne saurais le faire sans la tuer, cette salope."
Elle se rapprocha de lui, admirant toujours ce masque corbin alors qu'elle languissait de le voir faire.
"Comme à notre première expérience commune, sauf que j'aimerais que ce soit toi qui mène la danse. Qui la fasse chanter. Je veux voir tout ton potentiel, même si j'en connais déjà assez, qu'elle en soit le cobaye de tout une vie."
Elle esquissa un sourire, avant de lui désigner un bureau qu'elle avait vu vers l'entrée, il pouvait servir de table d'opération provisoire. L'invitant à prendre ce qu'il voulait s'il était intéressé par une quelconque possession de la guérisseuse. Puis de son côté, elle tira une carte de son tarot.
Attrapant une feuille qui traînait au sol, elle la frotta contre la carte, invoquant un astre des ténèbres.
"A nous deux, maudites plantes de merdes."
"A nous deux, maudites plantes de merdes."
Imposant. Terrifiant. Il ne se mit pas à rouler directement, à vrai dire il ne roulerait pas. Mélantha tendit sa main et celui en approcha sa face, tel un aimant, puis pivotant son poignet, l'astre suivit l'orientation de la dextre qui le guidait, se tournant à l'horizontal, il était prêt à être lancé tel un disque. Prenant son élan en se positionnant, la liche lança le soleil sur toute la salle, coupant toute la végétation qui se dressait devant elle. Plus il tournait, plus la musique se jouait. Tel un boomerang il revint aux mains de la propriétaire avant d'être à nouveau élancé dans une nouvelle direction, coupant d'avantage d'éléments, et ce, jusqu'à ce qu'il n'y ai plus aucune fleurs ou feuilles, jusqu'à ce que la nature soit terrassée. Elle reviendrait ensuite vers son amant, paré à l'examiner et l'assister alors que la table d'opération était apprêtée, l'elfe étendue sur le bois, maintenue par les ombres de la liche.
Citoyen de La République
Nahash
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Les bras croisés dans le dos, j'observai Mélantha qui se déchainait de nouveau. Dans cette rage folle, la liche déployait toute sa violence à l'encontre des plantes qui nous entouraient. Si j'aurais pu regretter la disparition de cette faune à la rareté variée, je devais avouer que la vision d'un tel déchainement m'enchantai au plus haut point. Laissant un grand sourire glisser sur mes lèvres, je quittais finalement cette observation silencieuse pour venir appuyer sur l'objet de mon attention. L'elfe, vaincue, se retrouvait à présent attachée sur la table que la liche m'avait préparée. Via des liens ombreux, cette dernière se retrouvait prisonnière. Sans laisser le temps à cette dernière de réagir de nouveau, je lui injectai une drogue particulièrement vicieuse. Son esprit, perturbé par cette dernière, serait bien incapable de prononcer le moindre mot ou de se retrouver capable d'user de sa mana de manière rationnelle. Ainsi, elle serait parfaitement préparée pour me permettre de faire ce que Mélantha désirait. Torturer cette catin.
Déployant doucement une trousse à outils sur le côté de la blonde, je m'amusai à passer mon doigt ganté doucement sur chacune des lames. Chacune des pinces qui venait briller doucement à la lumière. Derrière mes lentilles teintés, mes yeux serpentins venaient glisser sur l'entièreté du corps de ma nouvelle patiente. Quelle partie allais-je toucher en premier? Quelle organe pouvais-je retirer pour la faire hurler sans que cela n'entraine une mort imminente? Je devais la torturer. Briser son corps et son esprit. Mais laisser la possibilité à ma chère liche de venir apporter l'élément final à ce tableau vengeur. M'emparant finalement d'une lame affûtée, je vins déposer doucement cette dernière contre la clavicule de l'elfe.
* On se réveille, belle aux bois dormants. *
Appuyant mon propos en enfonçant la lame dans la chair de la blonde, un large sourire déforma mes lèvres alors que les premiers cris de l'elfe se mirent à résonner dans la serre. Relevant la tête, je fixai la morte vivante silencieusement tandis que la lame continuait de danser sur sa peau de pêche, laissant derrière elle un long filet sanguin qui se mit à glisser doucement jusqu'à la table.
* Voyez-vous, je n'ai rien contre vous. Et, le cas échéant, vous ne m'apporterez aucun intérêt scientifique. *
La lame s'enfonça alors plus profondemment, pénétrant cette fois la peau située au niveau des hanches, ignorant la robe qui s'était déchirée et venant creuser jusqu'aux niveaux inférieurs du derme. Puis, je vins placer une pince qui écarta la peau de l'oreille pointue tandis que j'en observai l'intérieur.
* Cependant, il se trouve que vous avez fait l'erreur de vous en prendre à Mélantha par le passé. Peu m'importe la raison. Peu m'importe la motivation. Vous allez souffrir. Pour cela. Et je me ferai une joie d'apporter cette délicieuse douleur. *
Mes mains vinrent alors s'enfoncer dans son corps, grattant du bout des doigts l'os qui devenait apparent. Elle hurlait, à présent, sans réagir littéralement à ce que je disais. Mais ce n'était que le début. Une mise en bouche. Les premiers pas d'une danse terriblement macabre. Remarquant alors l'arrivée de la liche, je retirai subitement ma main avant de faire une révérence aussi exagérée que spectaculaire.
* Ravi de vous revoir, ma chère. Pouvons-nous commencer? *
Un sourire sadique glissait sur mon visage. Il était temps. Guidant Mélantha afin qu'elle m'assiste au mieux, plusieurs instruments vinrent déchirer la peau et bientôt, les membres de la malheureuse qui s'était attirée la colère pluri centenaire de la liche. Au niveau de ses doigts, la peau fut soigneusement écorché, creusant jusqu'à faire apparaître tout d'abord les muscles, puis l'os. Enfin, dans un geste sadique, je sectionnai par la suite les derniers ligaments qui maintenaient les articulations entre elles pour venir récupérer les différentes phalanges. Ces dernières furent, dans un mouvement sec du poignet, projetées telles des osselets sur le ventre de la pauvre femme. Vint ensuite la suite de cette jolie torture. Attrapant une scie à os, je plaçai cette dernière vicieusement sur la peau de sa cuisse tout en la regardant, demandant au passage à Mélantha de faire de même au niveau du bras opposé.
* Il va falloir être synchronisés. Je veux que tu achèves cette découpe légèrement après moi. Si tu finis trop tôt, je n'aurais pas le temps de garrotter. Egalement, si tu es trop rapide, le choc la tuera. Et il serait triste de la faire partir ainsi. Allons y. *
Et les lames commencèrent à glisser. Quand le spectacle des scies cessa, la blonde n'était plus qu'une demi femme tronc, dont le sang avait à présent recouvert le sol et nos tenues. Elle vivait, encore, mais avait laissé des hurlements terribles résonner. Relevant alors la tête, fixant la liche tandis que je sentais en moi une anticipation et envie grandissante vis à vis de la suite des événements, je continuai de sourire de la plus sadique des manières.
* Je ne pense pas qu'aller plus loin la laissera en vie... Pour le reste... Je te laisse le mot de la fin. *
Déployant doucement une trousse à outils sur le côté de la blonde, je m'amusai à passer mon doigt ganté doucement sur chacune des lames. Chacune des pinces qui venait briller doucement à la lumière. Derrière mes lentilles teintés, mes yeux serpentins venaient glisser sur l'entièreté du corps de ma nouvelle patiente. Quelle partie allais-je toucher en premier? Quelle organe pouvais-je retirer pour la faire hurler sans que cela n'entraine une mort imminente? Je devais la torturer. Briser son corps et son esprit. Mais laisser la possibilité à ma chère liche de venir apporter l'élément final à ce tableau vengeur. M'emparant finalement d'une lame affûtée, je vins déposer doucement cette dernière contre la clavicule de l'elfe.
* On se réveille, belle aux bois dormants. *
Appuyant mon propos en enfonçant la lame dans la chair de la blonde, un large sourire déforma mes lèvres alors que les premiers cris de l'elfe se mirent à résonner dans la serre. Relevant la tête, je fixai la morte vivante silencieusement tandis que la lame continuait de danser sur sa peau de pêche, laissant derrière elle un long filet sanguin qui se mit à glisser doucement jusqu'à la table.
* Voyez-vous, je n'ai rien contre vous. Et, le cas échéant, vous ne m'apporterez aucun intérêt scientifique. *
La lame s'enfonça alors plus profondemment, pénétrant cette fois la peau située au niveau des hanches, ignorant la robe qui s'était déchirée et venant creuser jusqu'aux niveaux inférieurs du derme. Puis, je vins placer une pince qui écarta la peau de l'oreille pointue tandis que j'en observai l'intérieur.
* Cependant, il se trouve que vous avez fait l'erreur de vous en prendre à Mélantha par le passé. Peu m'importe la raison. Peu m'importe la motivation. Vous allez souffrir. Pour cela. Et je me ferai une joie d'apporter cette délicieuse douleur. *
Mes mains vinrent alors s'enfoncer dans son corps, grattant du bout des doigts l'os qui devenait apparent. Elle hurlait, à présent, sans réagir littéralement à ce que je disais. Mais ce n'était que le début. Une mise en bouche. Les premiers pas d'une danse terriblement macabre. Remarquant alors l'arrivée de la liche, je retirai subitement ma main avant de faire une révérence aussi exagérée que spectaculaire.
* Ravi de vous revoir, ma chère. Pouvons-nous commencer? *
Un sourire sadique glissait sur mon visage. Il était temps. Guidant Mélantha afin qu'elle m'assiste au mieux, plusieurs instruments vinrent déchirer la peau et bientôt, les membres de la malheureuse qui s'était attirée la colère pluri centenaire de la liche. Au niveau de ses doigts, la peau fut soigneusement écorché, creusant jusqu'à faire apparaître tout d'abord les muscles, puis l'os. Enfin, dans un geste sadique, je sectionnai par la suite les derniers ligaments qui maintenaient les articulations entre elles pour venir récupérer les différentes phalanges. Ces dernières furent, dans un mouvement sec du poignet, projetées telles des osselets sur le ventre de la pauvre femme. Vint ensuite la suite de cette jolie torture. Attrapant une scie à os, je plaçai cette dernière vicieusement sur la peau de sa cuisse tout en la regardant, demandant au passage à Mélantha de faire de même au niveau du bras opposé.
* Il va falloir être synchronisés. Je veux que tu achèves cette découpe légèrement après moi. Si tu finis trop tôt, je n'aurais pas le temps de garrotter. Egalement, si tu es trop rapide, le choc la tuera. Et il serait triste de la faire partir ainsi. Allons y. *
Et les lames commencèrent à glisser. Quand le spectacle des scies cessa, la blonde n'était plus qu'une demi femme tronc, dont le sang avait à présent recouvert le sol et nos tenues. Elle vivait, encore, mais avait laissé des hurlements terribles résonner. Relevant alors la tête, fixant la liche tandis que je sentais en moi une anticipation et envie grandissante vis à vis de la suite des événements, je continuai de sourire de la plus sadique des manières.
* Je ne pense pas qu'aller plus loin la laissera en vie... Pour le reste... Je te laisse le mot de la fin. *
Invité
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La neige tombait sûrement ce soir là. Piégée dans la pénombre d'une petite pièce glaciale, esseulée probablement depuis quelques heures, elle était vite devenue un oubli, s'oubliant elle-même alors que son corps mourant écoulait ses dernières larmes sanglantes. Les larmes d'un adieu, regrettable, douloureux. Elle n'avait pas été torturé et pourtant la souffrance qu'elle avait ressentie à cette époque avait été des plus douloureuses, une sensation qu'elle n'avait jamais connu, pas même après sa mort. A y repenser, Mélantha s'y perdait presque.
Arriverait-elle à faire autant souffrir à son tour ? Pour sûr. Différemment, mais assurément.
"Mé... MélanthAAAAAARGH"
Tiens, voilà que la truie répondait au Docteur alors qu'il lui faisait de belles promesses morbides comme il avait l'habitude d'en faire. Alors qu'il s'adonnait en premier lieu à une mise en bouche de ce qui attendait l'elfe, celle-ci avait la force et l'audace de hurler des phrases encore cohérente. Têtue. La liche revint à elle, observant de loin ce qui commençait, mettant fin à son soleil qui avait fini de tout détruire.
"Je... Je le SAVAAAAAAAH ! Je savais que tu serais une vrai malédiction ! Comme tous ces mages NOIIAAAAAAAARH"
La folle esquissa un sourire, elle n'écoutait pas réellement ce que la victime braillait, non, elle regardait son amant faire, torturer était une véritable passion.
"ARRÊTEZ JE VOUS EN SUPPLIE"
Elle s'approcha pour venir aux côtés du Docteur, observant silencieusement la silhouette, elle était à la fois emplie de haine, de rancune, et en même temps, tout était à portée de main, il n'y avait pas à se débattre, seulement à agir. Ce qui lui permit d'être tranquille et de se faire lente. Ses yeux glissèrent le long de la femme, s'arrêtant sur les plaies, suivant l'écoulement du sang jusqu'à ce qu'il atteigne le sol même. Elle esquissa un grand sourire alors qu'on l'invitait à la petite sauterie qu'était leur séance de torture.
Un éclat de rire s'extirpa de sa gorge à la vue des doigts de l'elfette qui se faisaient éplucher, écorcher et amputer de leur articulations. C'était satisfaisant à voir s'éparpiller, comme du verre que l'on aurait brisé d'une seule main, tombant en éclat sur le ventre de la pauvrette. Puis, vint ensuite le véritable enjeu de leur coopération.
Ainsi, ils joueraient à l'amputation, l'un d'une jambe, l'autre d'un bras. Comme c'était palpitant ! Elle n'attendit pas la fin de l'indication pour s'atteler à la tâche. En moins de deux, elle avait dégainé sa dague pour venir couper de façon irrégulière au niveau de l'articulation. Ce fut difficile au début, sa lame coupait... Mal. Comme un couteau à beurre sur une carotte... Qu'est-ce que ? Ah, il restait des débris, c'est pour ça. Elle retira les morceaux de chair coincés sur le fil irrégulier et tranchant de sa lame avant de brutalement poignarder au niveau de l'épaule, donnant plusieurs à-coups, parfois pénétrant dans le muscle, parfois bloquant sur l'os. Puis elle se mit à découper plus "sérieusement", comme si son but initial n'avait pas été de l'amputer mais seulement de jouer, s'aidant de ses dents pour sectionner les nerfs et autres ligaments qui avaient dû mal à rompre. Lorsque l'os fut un obstacle gênant, elle donna de grands coups, y allant même au poing et tentant également de le ronger de ses dents, de nouveau. Avant de finalement tirer d'un seul coup pour disloquer l'os, et le séparer de ce qui le maintenait encore, s'aidant d'ombres vicieuses qui finaliseraient le travail en assistance.
Tout le long de la séance, le sang gicla une quantité astronomique, aspergeant le duo qui ne manqua pas de faire rire la liche, oubliant presque sa rage. Enfin, il était impossible de dissiper complètement sa haine puisque les hurlements, bien qu'ils étaient jouissifs à entendre, lui rappelaient constamment qui était l'invitée.
Alors que son compère s'occupait des détails pour qu'elle évite de perdre trop de sang, la liche joua un instant avec son nouveau trophée, agitant le bras de droite à gauche comme pour saluer son compère approchant ou s'essayant à agripper un outil du bout des doigts mou de son "extension". Rien de concluant si ce n'était des éclats hilares. Tapotant par la suite sur sa jupe pour défroisser celle-ci avant de tourner autour de la table, abandonnant lâchement le bras pâle. Elle guetta le niveau de conscience de sa victime. Si elle était toujours éveillée, les yeux ouverts, capable de parler ou non. Elle la tapota parfois, avant de la frapper violemment sur les joues si celle-ci avait le malheur de fermer les yeux ou d'être ailleurs. Avant de se mettre à rire lorsque elle fut assurée qu'on l'écouterait.
"Je t'ai dit que j'allais revenir, Alya, je l'ai promis. Au moment même où j'ai expiré mon dernier soupir. J'ai achevé une vie et en ai commencé une autre avec le même dessein, celui pour lequel tu as été condamné."
Il y eut une inspiration sifflante de la part de la "guérisseuse".
"Tu..."
Le soupir était faible et pourtant entendu.
"Ferme ta gueule, je ne veux plus t'entendre. Tu n'es plus qu'un fantôme du passé, et je vais t'y renvoyer, mais cette fois, j'ai fait attention à ce que chacun aient le rôle adéquat."
Elle tourna la tête vers le Docteur.
"A quelques détails près."
Puis lâcha de nouveau un rire, reprenant sa bonne humeur, tel un chat jouant avec les derniers instants d'une petite souris. Elle sauta sur la table en toute agilité, tel était son mode d'emploi favori, prenant le dessus sur le corps à moitié démembré, son appui força légèrement le sang à s'écouler des plaies fraîchement contenues par les soins du scientifique. Mélantha observa sa proie haletante et prit son temps. Comme si elle préparait un rituel si précieux, une cérémonie. Si elle avait déjà vécu sa renaissance de par le biais de différents acteurs comme le Démon des Songes ou le Docteur, cet évènement en cet instant représenterait alors l'accomplissement, le meurtre tant attendu.
Avant d'élever son bras pour faire apparaître une longue épée de jais, elle leva son regard vers la pointe haute puis pivota l'arme dans l'autre sens, les bras tendus au dessus de sa tête, telle une épée de Damoclès s'apprêtant à s'enfoncer droit dans le cœur de l'elfe qui peinait à garder les yeux ouverts, fixant ceux de sa meurtrière, meurtrière qui, autrefois était sa victime.
"Cuimhnich anns a' bhàs, cò mharbh thu"
Et la lame s'abattit. Transperçant la carte et le cœur de la mourante. Trop affaiblit par l'amputation récente, sa mort n'avait été qu'un soupir, presque une libération à côté de la torture qu'elle avait subit. Mais le geste était là, et cela avait suffit à Mélantha. Les mains maintenant toujours le manche, elle regarda la lueur s'éteindre dans le regard clair d'Alya... Un nom qui ne devrait jamais plus être prononcé ou écrit d'ailleurs. Dans son observation, ses longs cheveux noirs et blancs tombèrent le long de son visage jusqu'à ce que les pointes frôlent celui qui lui faisait face. Elle était presque méditative dans son admiration de la mort. Avant que le dernier battement ne se fasse entendre, la sorcière insuffla un peu de sa magie pour s'accaparer les derniers souvenirs de sa victime. Peut être par simple malice ou par quelques questionnements, en tout cas, les derniers secrets de la décédée lui reviendrait.
Des réponses sur ses agissements, la nuit du meurtre, des souvenirs tendres et douloureux, une rencontre, une vie de famille, une enfant... Voilà que celle-ci s'était repassée le fil de sa vie avant de s'éteindre. Hm.
Si pour beaucoup la vengeance sonnait comme ayant une finalité creuse, que la véritable paix résidait en l'acceptation de ce qui a été. Pour la liche qui venait de réaliser sa vengeance, ou plutôt, son fantasme, cette croyance sonnait tellement faux, parce que ce qu'elle venait de faire n'avait jamais été aussi libérateur, aussi profond. La haine l'avait définitivement quittée... Enfin, le temps de quelques heures très sûrement mais elle avait l'impression que son esprit était désormais plus clair, que les choses étaient rentrées dans l'ordre et que plus rien ne pouvait l'arrêter. C'était un soulagement réjouissant.
La tête reposée sur le manche, elle soupira comme si elle venait de passer une très longue journée, comme ressentant la fin du voyage. C'était fini. Après quelques instants dans le silence, elle releva la tête devant elle pour poser son regard sur le masque corbin, hors ce fut sur un autre bec qu'elle tomba.
A quelques centimètres de son visage, le faciès d'un grand corbeau, semblable aux métamorphoses du Docteur, se dressait devant elle et non loin du scientifique.
Arriverait-elle à faire autant souffrir à son tour ? Pour sûr. Différemment, mais assurément.
"Mé... MélanthAAAAAARGH"
Tiens, voilà que la truie répondait au Docteur alors qu'il lui faisait de belles promesses morbides comme il avait l'habitude d'en faire. Alors qu'il s'adonnait en premier lieu à une mise en bouche de ce qui attendait l'elfe, celle-ci avait la force et l'audace de hurler des phrases encore cohérente. Têtue. La liche revint à elle, observant de loin ce qui commençait, mettant fin à son soleil qui avait fini de tout détruire.
"Je... Je le SAVAAAAAAAH ! Je savais que tu serais une vrai malédiction ! Comme tous ces mages NOIIAAAAAAAARH"
La folle esquissa un sourire, elle n'écoutait pas réellement ce que la victime braillait, non, elle regardait son amant faire, torturer était une véritable passion.
"ARRÊTEZ JE VOUS EN SUPPLIE"
Elle s'approcha pour venir aux côtés du Docteur, observant silencieusement la silhouette, elle était à la fois emplie de haine, de rancune, et en même temps, tout était à portée de main, il n'y avait pas à se débattre, seulement à agir. Ce qui lui permit d'être tranquille et de se faire lente. Ses yeux glissèrent le long de la femme, s'arrêtant sur les plaies, suivant l'écoulement du sang jusqu'à ce qu'il atteigne le sol même. Elle esquissa un grand sourire alors qu'on l'invitait à la petite sauterie qu'était leur séance de torture.
Un éclat de rire s'extirpa de sa gorge à la vue des doigts de l'elfette qui se faisaient éplucher, écorcher et amputer de leur articulations. C'était satisfaisant à voir s'éparpiller, comme du verre que l'on aurait brisé d'une seule main, tombant en éclat sur le ventre de la pauvrette. Puis, vint ensuite le véritable enjeu de leur coopération.
Ainsi, ils joueraient à l'amputation, l'un d'une jambe, l'autre d'un bras. Comme c'était palpitant ! Elle n'attendit pas la fin de l'indication pour s'atteler à la tâche. En moins de deux, elle avait dégainé sa dague pour venir couper de façon irrégulière au niveau de l'articulation. Ce fut difficile au début, sa lame coupait... Mal. Comme un couteau à beurre sur une carotte... Qu'est-ce que ? Ah, il restait des débris, c'est pour ça. Elle retira les morceaux de chair coincés sur le fil irrégulier et tranchant de sa lame avant de brutalement poignarder au niveau de l'épaule, donnant plusieurs à-coups, parfois pénétrant dans le muscle, parfois bloquant sur l'os. Puis elle se mit à découper plus "sérieusement", comme si son but initial n'avait pas été de l'amputer mais seulement de jouer, s'aidant de ses dents pour sectionner les nerfs et autres ligaments qui avaient dû mal à rompre. Lorsque l'os fut un obstacle gênant, elle donna de grands coups, y allant même au poing et tentant également de le ronger de ses dents, de nouveau. Avant de finalement tirer d'un seul coup pour disloquer l'os, et le séparer de ce qui le maintenait encore, s'aidant d'ombres vicieuses qui finaliseraient le travail en assistance.
Tout le long de la séance, le sang gicla une quantité astronomique, aspergeant le duo qui ne manqua pas de faire rire la liche, oubliant presque sa rage. Enfin, il était impossible de dissiper complètement sa haine puisque les hurlements, bien qu'ils étaient jouissifs à entendre, lui rappelaient constamment qui était l'invitée.
Alors que son compère s'occupait des détails pour qu'elle évite de perdre trop de sang, la liche joua un instant avec son nouveau trophée, agitant le bras de droite à gauche comme pour saluer son compère approchant ou s'essayant à agripper un outil du bout des doigts mou de son "extension". Rien de concluant si ce n'était des éclats hilares. Tapotant par la suite sur sa jupe pour défroisser celle-ci avant de tourner autour de la table, abandonnant lâchement le bras pâle. Elle guetta le niveau de conscience de sa victime. Si elle était toujours éveillée, les yeux ouverts, capable de parler ou non. Elle la tapota parfois, avant de la frapper violemment sur les joues si celle-ci avait le malheur de fermer les yeux ou d'être ailleurs. Avant de se mettre à rire lorsque elle fut assurée qu'on l'écouterait.
"Je t'ai dit que j'allais revenir, Alya, je l'ai promis. Au moment même où j'ai expiré mon dernier soupir. J'ai achevé une vie et en ai commencé une autre avec le même dessein, celui pour lequel tu as été condamné."
Il y eut une inspiration sifflante de la part de la "guérisseuse".
"Tu..."
Le soupir était faible et pourtant entendu.
"Ferme ta gueule, je ne veux plus t'entendre. Tu n'es plus qu'un fantôme du passé, et je vais t'y renvoyer, mais cette fois, j'ai fait attention à ce que chacun aient le rôle adéquat."
Elle tourna la tête vers le Docteur.
"A quelques détails près."
Puis lâcha de nouveau un rire, reprenant sa bonne humeur, tel un chat jouant avec les derniers instants d'une petite souris. Elle sauta sur la table en toute agilité, tel était son mode d'emploi favori, prenant le dessus sur le corps à moitié démembré, son appui força légèrement le sang à s'écouler des plaies fraîchement contenues par les soins du scientifique. Mélantha observa sa proie haletante et prit son temps. Comme si elle préparait un rituel si précieux, une cérémonie. Si elle avait déjà vécu sa renaissance de par le biais de différents acteurs comme le Démon des Songes ou le Docteur, cet évènement en cet instant représenterait alors l'accomplissement, le meurtre tant attendu.
Fixant toujours le visage de plus en plus pâle de la blondinette, la liche sortie une carte de son tarot pour la poser en plein milieu de sa poitrine.
Avant d'élever son bras pour faire apparaître une longue épée de jais, elle leva son regard vers la pointe haute puis pivota l'arme dans l'autre sens, les bras tendus au dessus de sa tête, telle une épée de Damoclès s'apprêtant à s'enfoncer droit dans le cœur de l'elfe qui peinait à garder les yeux ouverts, fixant ceux de sa meurtrière, meurtrière qui, autrefois était sa victime.
"Cuimhnich anns a' bhàs, cò mharbh thu"
Et la lame s'abattit. Transperçant la carte et le cœur de la mourante. Trop affaiblit par l'amputation récente, sa mort n'avait été qu'un soupir, presque une libération à côté de la torture qu'elle avait subit. Mais le geste était là, et cela avait suffit à Mélantha. Les mains maintenant toujours le manche, elle regarda la lueur s'éteindre dans le regard clair d'Alya... Un nom qui ne devrait jamais plus être prononcé ou écrit d'ailleurs. Dans son observation, ses longs cheveux noirs et blancs tombèrent le long de son visage jusqu'à ce que les pointes frôlent celui qui lui faisait face. Elle était presque méditative dans son admiration de la mort. Avant que le dernier battement ne se fasse entendre, la sorcière insuffla un peu de sa magie pour s'accaparer les derniers souvenirs de sa victime. Peut être par simple malice ou par quelques questionnements, en tout cas, les derniers secrets de la décédée lui reviendrait.
Des réponses sur ses agissements, la nuit du meurtre, des souvenirs tendres et douloureux, une rencontre, une vie de famille, une enfant... Voilà que celle-ci s'était repassée le fil de sa vie avant de s'éteindre. Hm.
*
Si pour beaucoup la vengeance sonnait comme ayant une finalité creuse, que la véritable paix résidait en l'acceptation de ce qui a été. Pour la liche qui venait de réaliser sa vengeance, ou plutôt, son fantasme, cette croyance sonnait tellement faux, parce que ce qu'elle venait de faire n'avait jamais été aussi libérateur, aussi profond. La haine l'avait définitivement quittée... Enfin, le temps de quelques heures très sûrement mais elle avait l'impression que son esprit était désormais plus clair, que les choses étaient rentrées dans l'ordre et que plus rien ne pouvait l'arrêter. C'était un soulagement réjouissant.
La tête reposée sur le manche, elle soupira comme si elle venait de passer une très longue journée, comme ressentant la fin du voyage. C'était fini. Après quelques instants dans le silence, elle releva la tête devant elle pour poser son regard sur le masque corbin, hors ce fut sur un autre bec qu'elle tomba.
A quelques centimètres de son visage, le faciès d'un grand corbeau, semblable aux métamorphoses du Docteur, se dressait devant elle et non loin du scientifique.
Citoyen de La République
Nahash
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Je l'observai. Silencieux comme à mon habitude. Sur mes traits, un grand sourire venait étirer mes lèvres sous mon masque corbin. Devant moi s'exécutait une vengeance remontant à des centaines d'années. Un geste vengeur qui avait transcendé la Mort elle même pour venir s'accomplir. Une sombre promesse qui trouvait enfin son aboutissement tandis que Mélantha enfonçait la lame de son poignard dans le cœur de cette pauvre elfe sans défense. Elle l'avait fait souffrir de son vivant, l'entrainant dans la mort puis dans la damnation éternelle en tant que liche. A présent, les rôles s'inversaient et c'était par sa main qu'elle trouvait sa fin. Il y avait, dans cette histoire, une sombre poésie qui ne manquait pas de m'émerveiller.
La vengeance était bien trop souvent reléguée au rang de quête stupide. D'accomplissement vide qui n'amenait que la désolation pour la personne cherchant à l'accomplir. Je n'étais pas de cet avis. La vengeance était un comburant, nécessaire pour permettre au brasier interne des êtres traumatisés de se relever. Un moyen pour eux de s'éveiller véritablement et révéler parfois une nature qu'ils gardaient enfouis. Il y avait, certes, des êtres qui basculaient d'un côté qu'ils regrettaient par la suite mais, globalement, les gens trouvaient tous ce plaisir infini au moment où ils accomplissaient enfin cette délicieuse vengeance. Je n'étais pas dans l'esprit de Mélantha. Il m'était difficile de jauger complètement le plaisir qui traversait son coeur froid. Pourtant, je me délectai probablement tout autant de cette scène macabre. Ainsi à cheval sur sa victime, ses cheveux de jais tombant dans une sordide cascade sur le visage éteint de son ancienne dulcinée. Ses traits emplis de joie. Ce liquide vermillon qui s'écoulait lentement de la table pour venir noyer les restes broyés de plantes vertes qui faisaient la fierté de l'elfe abattue... C'était là un tableau des plus sublimes. Et ce tableau s'anima de nouveau, lorsqu'une forme ombreuse sembla se manifester autour de la table.
Dans un grand nuage, une créature corbine fit son apparition, étendant ses lèvres puis son bec tandis qu'elle venait observer tout d'abord la liche qui l'avait invoquée. Contrairement aux autres cartes, cette forme m'apparaissait différente. Comme.... Consciente. Curieux, je me rapprochai alors doucement, cherchant à en savoir un peu plus sur cette étrange créature. Le pari était risqué, je le savais, mais je ne pouvais me retenir. J'étais comme, attiré par cette forme. Comme s'il s'agissait d'une sœur lointaine que je retrouvai. Tournant finalement le bec vers moi, le corbeau mortifère sembla plisser ses deux globes noirs, plongeant ces derniers dans les lentilles de mon masque.
- Quel délicieux spectacle, que de voir la mort récupérer les fruits de la vengeance...
J'haussai un sourcil, surpris par le son de la créature. Cette voix, comme son apparence, me semblait si familière. Sans m'en rendre compte, mon enveloppe changea peu à peu, me métamorphosant doucement pour me faire prendre mon allure plus corbine. Et, paradoxalement, cela sembla étonner la bête qui me faisait face. Par instinct, j'étendais alors mon esprit au sien, rencontrant la résistance caractéristique des êtres dotés de conscience.
* Qui es-tu? Je... Crois te connaitre. *
- Nous nous sommes connus... Autrefois.
Sa voix siffla dans mon esprit, comme une douce caresse lacérant ma peau tandis que dans les morceaux éparpillés de ma mémoires j'y décelai la brise de sa présence. Je me sentais curieusement bien en la présence de cette bête. Comme si elle avait toujours accompagné Mélantha. Comme si elle avait toujours veillé sur nous. Etrange.
- Je suis le vent soufflant les longues nuits d'hiver et emportant les mendiants n'ayant pas trouvé un abri. Je suis le résultat de la chute de décombres sur des aventuriers trop insouciants. Je suis la faux venant cueillir les âmes des êtres tombés au champ d'honneur... Je suis la Mort.
Un sourire s'étira sur mon bec, tandis que je l'observai de mes multiples yeux. Puis, me tournant vers la liche à mes côtés, je lui tendis la main pour l'inviter à descendre de la table. Puis, je reportai de nouveau mon attention vers la "mort", toujours souriant.
* Voila un propos bien présomptueux. Mais. Soit. Que viens-tu faire ici, Mort? *
- Je viens saluer les efforts de notre chère Mélantha. La féliciter pour l'accomplissement d'une telle vengeance. Je t'ai observée. Je vous ai observés. Vous êtes tous les deux de sacrés éléments. L'une répandant le chaos et la mort. Etendant ses ombres. L'autre maniant aussi bien la vie que la douleur. Rependant la mort comme il peut la prévenir. Je dois avouer avoir apprécier les spectacles que vous m'avez offert. Je vous en remercie, même.
Je ne savais quoi dire. L'entité qui nous faisait face était si étrange. Si particulière. J'avais en soit des questions à lui poser, mais cela pouvait attendre. Tout d'abord, c'était surtout à la liche de la questionner. A la liche d'en savoir plus sur la chose qu'elle venait de libérer. Pour ma part, mon esprit glissait doucement vers d'autres préoccupations.
* Ma chère, je vous laisse interroger notre nouvel ami. Je me dois de récupérer quelques choses, et préparer notre départ. *
Il n'y avait aucune malice dans mes propos. Simplement des faits. Nous venions d'abattre la guérisseuse de cette petite bourgade et, même si cette dernière n'était pas importante, nous ignorions encore les liens qu'entretenait la blonde avant son trépas vis à vis des autorités. De fait, il nous fallait nous préparer. Trouver un moyen de rôder d'avantage. Pour ma part, je savais déjà où j'allais aller. Le Reike m'appelait pour le moment. Il me fallait vérifier mes différents nids. Leurs états. Les choses à y récupérer. Les nouvelles expériences à mener. Pour le reste, je comptai également voir avec Mélantha où elle désirait se rendre par la suite. Si le laboratoire était naturellement notre point de chute, il fallait décider où nous pourrions nous retrouver si les choses tournaient mal pour l'un ou pour l'autre.
Préparant donc notre fuite prochaine, j'écoutai tout de même les propos qui se tenaient. Après tout, la Mort était pour moi une amie aussi capricieuse que la Vie elle même. Une amie que j'aimais moquer, tout comme j'aimais la nourrir. Quittant finalement la scène se tenant devant moi, mes yeux se posèrent sur l'extérieur.
Et alors qu'autour de moi se trouvait sang et destruction, dehors tombaient de fins pétales de poudre blanche. Que la neige était belle et innocente, lorsqu'on venait de répandre la mort.
La vengeance était bien trop souvent reléguée au rang de quête stupide. D'accomplissement vide qui n'amenait que la désolation pour la personne cherchant à l'accomplir. Je n'étais pas de cet avis. La vengeance était un comburant, nécessaire pour permettre au brasier interne des êtres traumatisés de se relever. Un moyen pour eux de s'éveiller véritablement et révéler parfois une nature qu'ils gardaient enfouis. Il y avait, certes, des êtres qui basculaient d'un côté qu'ils regrettaient par la suite mais, globalement, les gens trouvaient tous ce plaisir infini au moment où ils accomplissaient enfin cette délicieuse vengeance. Je n'étais pas dans l'esprit de Mélantha. Il m'était difficile de jauger complètement le plaisir qui traversait son coeur froid. Pourtant, je me délectai probablement tout autant de cette scène macabre. Ainsi à cheval sur sa victime, ses cheveux de jais tombant dans une sordide cascade sur le visage éteint de son ancienne dulcinée. Ses traits emplis de joie. Ce liquide vermillon qui s'écoulait lentement de la table pour venir noyer les restes broyés de plantes vertes qui faisaient la fierté de l'elfe abattue... C'était là un tableau des plus sublimes. Et ce tableau s'anima de nouveau, lorsqu'une forme ombreuse sembla se manifester autour de la table.
Dans un grand nuage, une créature corbine fit son apparition, étendant ses lèvres puis son bec tandis qu'elle venait observer tout d'abord la liche qui l'avait invoquée. Contrairement aux autres cartes, cette forme m'apparaissait différente. Comme.... Consciente. Curieux, je me rapprochai alors doucement, cherchant à en savoir un peu plus sur cette étrange créature. Le pari était risqué, je le savais, mais je ne pouvais me retenir. J'étais comme, attiré par cette forme. Comme s'il s'agissait d'une sœur lointaine que je retrouvai. Tournant finalement le bec vers moi, le corbeau mortifère sembla plisser ses deux globes noirs, plongeant ces derniers dans les lentilles de mon masque.
- Quel délicieux spectacle, que de voir la mort récupérer les fruits de la vengeance...
J'haussai un sourcil, surpris par le son de la créature. Cette voix, comme son apparence, me semblait si familière. Sans m'en rendre compte, mon enveloppe changea peu à peu, me métamorphosant doucement pour me faire prendre mon allure plus corbine. Et, paradoxalement, cela sembla étonner la bête qui me faisait face. Par instinct, j'étendais alors mon esprit au sien, rencontrant la résistance caractéristique des êtres dotés de conscience.
* Qui es-tu? Je... Crois te connaitre. *
- Nous nous sommes connus... Autrefois.
Sa voix siffla dans mon esprit, comme une douce caresse lacérant ma peau tandis que dans les morceaux éparpillés de ma mémoires j'y décelai la brise de sa présence. Je me sentais curieusement bien en la présence de cette bête. Comme si elle avait toujours accompagné Mélantha. Comme si elle avait toujours veillé sur nous. Etrange.
- Je suis le vent soufflant les longues nuits d'hiver et emportant les mendiants n'ayant pas trouvé un abri. Je suis le résultat de la chute de décombres sur des aventuriers trop insouciants. Je suis la faux venant cueillir les âmes des êtres tombés au champ d'honneur... Je suis la Mort.
Un sourire s'étira sur mon bec, tandis que je l'observai de mes multiples yeux. Puis, me tournant vers la liche à mes côtés, je lui tendis la main pour l'inviter à descendre de la table. Puis, je reportai de nouveau mon attention vers la "mort", toujours souriant.
* Voila un propos bien présomptueux. Mais. Soit. Que viens-tu faire ici, Mort? *
- Je viens saluer les efforts de notre chère Mélantha. La féliciter pour l'accomplissement d'une telle vengeance. Je t'ai observée. Je vous ai observés. Vous êtes tous les deux de sacrés éléments. L'une répandant le chaos et la mort. Etendant ses ombres. L'autre maniant aussi bien la vie que la douleur. Rependant la mort comme il peut la prévenir. Je dois avouer avoir apprécier les spectacles que vous m'avez offert. Je vous en remercie, même.
Je ne savais quoi dire. L'entité qui nous faisait face était si étrange. Si particulière. J'avais en soit des questions à lui poser, mais cela pouvait attendre. Tout d'abord, c'était surtout à la liche de la questionner. A la liche d'en savoir plus sur la chose qu'elle venait de libérer. Pour ma part, mon esprit glissait doucement vers d'autres préoccupations.
* Ma chère, je vous laisse interroger notre nouvel ami. Je me dois de récupérer quelques choses, et préparer notre départ. *
Il n'y avait aucune malice dans mes propos. Simplement des faits. Nous venions d'abattre la guérisseuse de cette petite bourgade et, même si cette dernière n'était pas importante, nous ignorions encore les liens qu'entretenait la blonde avant son trépas vis à vis des autorités. De fait, il nous fallait nous préparer. Trouver un moyen de rôder d'avantage. Pour ma part, je savais déjà où j'allais aller. Le Reike m'appelait pour le moment. Il me fallait vérifier mes différents nids. Leurs états. Les choses à y récupérer. Les nouvelles expériences à mener. Pour le reste, je comptai également voir avec Mélantha où elle désirait se rendre par la suite. Si le laboratoire était naturellement notre point de chute, il fallait décider où nous pourrions nous retrouver si les choses tournaient mal pour l'un ou pour l'autre.
Préparant donc notre fuite prochaine, j'écoutai tout de même les propos qui se tenaient. Après tout, la Mort était pour moi une amie aussi capricieuse que la Vie elle même. Une amie que j'aimais moquer, tout comme j'aimais la nourrir. Quittant finalement la scène se tenant devant moi, mes yeux se posèrent sur l'extérieur.
Et alors qu'autour de moi se trouvait sang et destruction, dehors tombaient de fins pétales de poudre blanche. Que la neige était belle et innocente, lorsqu'on venait de répandre la mort.
Invité
Invité
Les silhouettes corbines s'échangèrent un regard, quelque mots, comme de vieilles âmes jumelles se retrouvant enfin, la liche crut même à la présence d'un miroir devant l'un des corbeaux, reflétant l'autre face à l'original. Hors, si tel était le cas, lequel était le vrai ? Eh bien, les deux étaient véritables, et en même temps, aucun des deux. L'un n'était que l'ombre de ce qu'il était réellement, tapis dans une carcasse mortelle qui ne lui allait guère, il était plus que ça, bien au delà de ça. Un monstre aux capacités des plus abjectes pour certains, mais des plus admirables pour ceux qui savaient y déceler la beauté. La beauté de la cruauté. Et l'autre... ? Un démon ? Un témoin silencieux à la présence aussi fantomatique qu'unique. L'on ne savait d'où venait-il ni pourquoi était-il apparut. Un peu comme une ombre dont on doutait de l'existence jusqu'à ce qu'on mette une lumière vive dessus. Qu'importait s'il était question de simples reflets ou bien de véritables silhouettes, cette lumière qu'avait été le meurtre dévoila enfin ce qui se tapissait dans la pénombre.
Un protecteur, un ange gardien aux ailes noires : le démon de la mort. L'ombre qui se cache derrière toutes les âmes et qui est à l'origine de leur fin. Pourquoi apparaître maintenant ? Descendant de son estrade, la liche ayant pour habitude de fréquenter la mort ne crut aucunement en de simples félicitations. La mort est fourbe, la mort est subite et surprenante mais certainement pas douce ni bonne. C'est en intervenant entre les deux corbeaux qu'elle se mit à confronter une de ces entités à ne pas défier.
"Seul un sot pourrait être flatté par ta présence, mais tu n'es pas celui que tu prétends être. JE suis la mort ! C'est MOI qui ai fait chanter tout un tas de mortels ! Où étais-tu depuis tout ce temps hein ?!"
Le Démon qui prétendait être la mort, se mit à courber le dos, hérissant ses plumes tout en gagnant quelque peu en volume et en taille, émettant un long rire terrifiant des plus graves. Confrontant la petite sorcière en la surplombant alors qu'elle restait bien droite.
"Tu es toujours de ces enfants qui veulent voir pour y croire. Je suis là depuis ta renaissance, la chance que tu as saisi pour te relever, tu l'as trouvé dans la mort, ce n'est pas la Vie qui a répondu à ton appel. Ses voix qui t'accompagnent depuis que tu as rencontré ma Sœur ne sont ni des démences de ta folie ni un fantôme du passé mais bien moi Mélantha. Je suis à l'origine de ton ascension, petite présomptueuse. Tu me dois ton existence autant que je te dois tous ces sacrifices que tu m'as fait."
Les deux interlocuteurs se dévisagèrent, l'elfe pâle croisant les bras, n'aimant pas la confrontation mais ne pouvant donner tort au gros oiseau qui lui, reprit son plumage lisse, conscient d'avoir gagné la liche.
"Peut être. J'men souviens pas. Mais soit. J'imagine qu'avec l'autre connasse brûlant en enfer, la boucle est bouclée ? Un pacte, quelque chose ? Et après tu prends ton envol ?"
Le Démon se mit à rire, tournant son bec vers le Docteur, se riant du tempérament changeant de la mort-vivante.
"Oui et... Non. A vrai dire, je suis bien trop satisfait du résultat de ta mort et il serait peut être mieux qu'il en reste ainsi."
"C'est-à-dire ? Qu'est-ce que tu veux faire de moi ?"
"Tu le sauras en temps voulu, pour l'instant je te propose un nouveau marché. Continues de faire ce que fais de mieux, ce pourquoi tu es éternellement éveillée, ce dont tu ne peux jamais être rassasiée. Achever des vies. Quelques soient les esprits, jeunes, âgés, sains, malades, fous, bons, mauvais. De l'enfant naissant au plus grand des meurtriers. Plus une âme tue, ma chère amie, plus elle a de la valeur et... Elle devient puissante. Tu vas devenir la plus grande sorcière que le Sekai n'aura jamais connu. Je te prêterais ma force ainsi que mon soutien. Certes, je ne suis qu'un vague fantôme cueillant les vies pour subsister mais j'ai d'avantage à offrir aux champions tels que toi."
Dandinant de la tête, faisant mine de réfléchir, Mélantha n'y voyait que l'appât du gain, elle avait certes tout à y gagner, mais elle ne connaissait que trop bien la mort pour l'avoir fréquenter, celle-ci devait sûrement se retrouver plus avantagé à la fin... Non, la liche finirait par être bien plus sournoise et se jouerait d'elle en temps voulu. Un sourire mauvais naquit au coin de ses lèvres et elle leva de nouveau le regard vers le démon.
"Marché conclu !"
Elle tendit son bras haut en direction du bec du démon, comme si elle s'attendait à ce qu'il sorte un bras pour lui serrer la main ou quelque chose dans l'idée. Hors elle ne reçut en réponse qu'un nouveau rire sombre avant que la silhouette ne se mette à lentement bouger jusqu'à rapidement se jeter dans la paume pâle de la liche, comme si, son creux en était un trou noir, aspirant l'entité alors que c'était elle qui s'était jetée dedans. Lorsque l'oiseau disparu entièrement, Mélantha amena sa dextre à son visage pour finalement n'y retrouver que sa carte. La carte de l'Arcane sans nom, avec, écrit en tout petit et en elfique : Silence.
Ainsi le démon était toujours là, tapis dans son ombre ou dans sa tête. Prêt à surgir d'une carte à tout instant. C'est donc maintenant bien accompagnée et de nouveau en quête de puissance que la mort vivante repartie aux côtés du Docteur.
Un protecteur, un ange gardien aux ailes noires : le démon de la mort. L'ombre qui se cache derrière toutes les âmes et qui est à l'origine de leur fin. Pourquoi apparaître maintenant ? Descendant de son estrade, la liche ayant pour habitude de fréquenter la mort ne crut aucunement en de simples félicitations. La mort est fourbe, la mort est subite et surprenante mais certainement pas douce ni bonne. C'est en intervenant entre les deux corbeaux qu'elle se mit à confronter une de ces entités à ne pas défier.
"Seul un sot pourrait être flatté par ta présence, mais tu n'es pas celui que tu prétends être. JE suis la mort ! C'est MOI qui ai fait chanter tout un tas de mortels ! Où étais-tu depuis tout ce temps hein ?!"
Le Démon qui prétendait être la mort, se mit à courber le dos, hérissant ses plumes tout en gagnant quelque peu en volume et en taille, émettant un long rire terrifiant des plus graves. Confrontant la petite sorcière en la surplombant alors qu'elle restait bien droite.
"Tu es toujours de ces enfants qui veulent voir pour y croire. Je suis là depuis ta renaissance, la chance que tu as saisi pour te relever, tu l'as trouvé dans la mort, ce n'est pas la Vie qui a répondu à ton appel. Ses voix qui t'accompagnent depuis que tu as rencontré ma Sœur ne sont ni des démences de ta folie ni un fantôme du passé mais bien moi Mélantha. Je suis à l'origine de ton ascension, petite présomptueuse. Tu me dois ton existence autant que je te dois tous ces sacrifices que tu m'as fait."
Les deux interlocuteurs se dévisagèrent, l'elfe pâle croisant les bras, n'aimant pas la confrontation mais ne pouvant donner tort au gros oiseau qui lui, reprit son plumage lisse, conscient d'avoir gagné la liche.
"Peut être. J'men souviens pas. Mais soit. J'imagine qu'avec l'autre connasse brûlant en enfer, la boucle est bouclée ? Un pacte, quelque chose ? Et après tu prends ton envol ?"
Le Démon se mit à rire, tournant son bec vers le Docteur, se riant du tempérament changeant de la mort-vivante.
"Oui et... Non. A vrai dire, je suis bien trop satisfait du résultat de ta mort et il serait peut être mieux qu'il en reste ainsi."
"C'est-à-dire ? Qu'est-ce que tu veux faire de moi ?"
"Tu le sauras en temps voulu, pour l'instant je te propose un nouveau marché. Continues de faire ce que fais de mieux, ce pourquoi tu es éternellement éveillée, ce dont tu ne peux jamais être rassasiée. Achever des vies. Quelques soient les esprits, jeunes, âgés, sains, malades, fous, bons, mauvais. De l'enfant naissant au plus grand des meurtriers. Plus une âme tue, ma chère amie, plus elle a de la valeur et... Elle devient puissante. Tu vas devenir la plus grande sorcière que le Sekai n'aura jamais connu. Je te prêterais ma force ainsi que mon soutien. Certes, je ne suis qu'un vague fantôme cueillant les vies pour subsister mais j'ai d'avantage à offrir aux champions tels que toi."
Dandinant de la tête, faisant mine de réfléchir, Mélantha n'y voyait que l'appât du gain, elle avait certes tout à y gagner, mais elle ne connaissait que trop bien la mort pour l'avoir fréquenter, celle-ci devait sûrement se retrouver plus avantagé à la fin... Non, la liche finirait par être bien plus sournoise et se jouerait d'elle en temps voulu. Un sourire mauvais naquit au coin de ses lèvres et elle leva de nouveau le regard vers le démon.
"Marché conclu !"
Elle tendit son bras haut en direction du bec du démon, comme si elle s'attendait à ce qu'il sorte un bras pour lui serrer la main ou quelque chose dans l'idée. Hors elle ne reçut en réponse qu'un nouveau rire sombre avant que la silhouette ne se mette à lentement bouger jusqu'à rapidement se jeter dans la paume pâle de la liche, comme si, son creux en était un trou noir, aspirant l'entité alors que c'était elle qui s'était jetée dedans. Lorsque l'oiseau disparu entièrement, Mélantha amena sa dextre à son visage pour finalement n'y retrouver que sa carte. La carte de l'Arcane sans nom, avec, écrit en tout petit et en elfique : Silence.
Ainsi le démon était toujours là, tapis dans son ombre ou dans sa tête. Prêt à surgir d'une carte à tout instant. C'est donc maintenant bien accompagnée et de nouveau en quête de puissance que la mort vivante repartie aux côtés du Docteur.
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