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Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail

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Nicée n’était pas connue pour être la sœur Noirvitrail la plus expressive et la plus enjouée. Timide de nature et effacée, la demoiselle représentait la part innocente de sa sœur jumelle. Portant dans ses cheveux un ruban cyan, elle était pourtant toute aussi compétente que ses sœurs dans les arts de la fabrication d’objets magiques et se montrait toute aussi surprenante que la virtuose Chrysabelle quand il s’agissait de façonner. Mais contrairement à Chrysabelle, dont l’attitude revêche et parfois mutine pouvait échauder son entourage, Nicée, elle, devenait toute confuse sitôt que les choses commençaient à dégénérer et que le ton montait. Ne sachant jamais où se mettre, elle finissait régulièrement par se confondre en excuses, même quand la situation ne l’exigeait pas.
Elle était cependant la plus agréable et la plus douce des sœurs Noirvitrail, pour peu qu’elle surmonte temporairement sa timidité. Mais surtout, Nicée était matinale, très matinale. Ayant fait ses ablutions matinales bien avant ses feignasses de sœurs, la jeune femme s’était attelée à préparer un petit déjeuner frugal constitué de pain blanc, de figues et de jus de fruit et l’avait consommé dans le plus grand silence tout en lisant un épais ouvrage sur l’affutage des armes.
Vêtue d’une robe de lin à ses couleurs et chaussée de ballerines dorées, Nicée serra sa tunique avec une fine ceinture brillante et se prépara à accueillir le nouveau jour avec bonne humeur. Mais …
C’était sans compter cette drôle d’invitée qui dormait dans l’alcôve.
Elle s’était levée en même temps que Nicée et était restée dans son espace, sans perturber la jeune femme. Nicée l’avait observée discrètement depuis le seuil de la porte, ses yeux grands ouverts pour comprendre les us et les coutumes de la dénommée Parwan Sahriki. Malheureusement pour elle, Nicée avait beau être timide, elle n’en était pas pour autant discrète. Rien ne pouvait tromper les sens affutés de Parwan, même sur une terre étrangère comme la République.
Sa grande sœur avait accepté qu’elle puisse se reposer dans leur sanctuaire, sans leur demander leur avis. Nicée partageant la psyché de sa grande sœur, elle connaissait parfaitement les raisons qui l’avait poussée à l’accepter dans sa maisonnée. Mais si les intentions d’Athénaïs étaient claires, qu’en était-il de ses sœurs ?
Nicée n’avait pas eu l’occasion de reparler aux autres depuis la nuit dernière. Les demoiselles Noirvitrail semblaient bouder dans les tréfonds de l’esprit d’Athénaïs, méditant sur leurs actions. Pour Nicée, le principal sentiment était l’appréhension, mâtiné de curiosité. Si les sœurs partageaient leurs souvenirs, elles restaient des êtres indépendants, bien que nés du potentiel magique d’Athénaïs. Au fil du temps, chaque sœur était devenue un esprit capable de ses propres choix et de ses propres actions, si bien que leur créatrice leur laissait une totale initiative … sauf lorsqu’elles tentaient de faire les chipies.
Il n’en restait pas moins que Nicée, toute clone qu’elle fut, restait curieuse à l’égard de la nomade…
Elle était cependant la plus agréable et la plus douce des sœurs Noirvitrail, pour peu qu’elle surmonte temporairement sa timidité. Mais surtout, Nicée était matinale, très matinale. Ayant fait ses ablutions matinales bien avant ses feignasses de sœurs, la jeune femme s’était attelée à préparer un petit déjeuner frugal constitué de pain blanc, de figues et de jus de fruit et l’avait consommé dans le plus grand silence tout en lisant un épais ouvrage sur l’affutage des armes.
Vêtue d’une robe de lin à ses couleurs et chaussée de ballerines dorées, Nicée serra sa tunique avec une fine ceinture brillante et se prépara à accueillir le nouveau jour avec bonne humeur. Mais …
C’était sans compter cette drôle d’invitée qui dormait dans l’alcôve.
Elle s’était levée en même temps que Nicée et était restée dans son espace, sans perturber la jeune femme. Nicée l’avait observée discrètement depuis le seuil de la porte, ses yeux grands ouverts pour comprendre les us et les coutumes de la dénommée Parwan Sahriki. Malheureusement pour elle, Nicée avait beau être timide, elle n’en était pas pour autant discrète. Rien ne pouvait tromper les sens affutés de Parwan, même sur une terre étrangère comme la République.
Sa grande sœur avait accepté qu’elle puisse se reposer dans leur sanctuaire, sans leur demander leur avis. Nicée partageant la psyché de sa grande sœur, elle connaissait parfaitement les raisons qui l’avait poussée à l’accepter dans sa maisonnée. Mais si les intentions d’Athénaïs étaient claires, qu’en était-il de ses sœurs ?
Nicée n’avait pas eu l’occasion de reparler aux autres depuis la nuit dernière. Les demoiselles Noirvitrail semblaient bouder dans les tréfonds de l’esprit d’Athénaïs, méditant sur leurs actions. Pour Nicée, le principal sentiment était l’appréhension, mâtiné de curiosité. Si les sœurs partageaient leurs souvenirs, elles restaient des êtres indépendants, bien que nés du potentiel magique d’Athénaïs. Au fil du temps, chaque sœur était devenue un esprit capable de ses propres choix et de ses propres actions, si bien que leur créatrice leur laissait une totale initiative … sauf lorsqu’elles tentaient de faire les chipies.
Il n’en restait pas moins que Nicée, toute clone qu’elle fut, restait curieuse à l’égard de la nomade…

Citoyen du Reike
Parwan Sahriki

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crédits : 1893
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Combattant assassin
Alignement: Neutre bon
Rang: C
Parwan ouvre les yeux et se redresse sur le carrelage du manoir en se frottant la paupière. Elle est un instant surprise de cet environnement si peu commun pour un réveil.
Quatre murs, un plafond haut, ce silence incroyable... Pas de vent, ni de bruissement de feuilles, ni de cris d'animaux. Et ce sol ; Parwan n'avait jamais dormi sur quelque chose d'aussi plat et lisse. Quel régal, quel privilège, pense-t-elle en passant ses doigts sur les carreaux en céramique. Loués soient les sédentaires et leurs grandes maisons.
Elle glisse hors de sa couverture, l'enroule soigneusement et pose son coussin dessus, ravie d'avoir profité de telles commodités pour la nuit. A genoux sur le sol, elle passe les premiers moments du jour les jambes repliées sous elle
Elle s'arrête un instant. On la regarde. La personne qui va-et-vient entre les appartements l'observe dans l'encadrement obscur de la porte. Parwan fait mine de n'en savoir rien, envahissant ses oreilles de mana par réflexe. Ce n'est pas exactement Athénaïs ; sa respiration est différente, sa façon de marcher aussi. Une de ses clones ? L'impression est familière.
Personne n'est encore levé dans le manoir. Athénaïs dort encore à quelques couloirs de là, des pas résonnent dans les aile adjacentes, à l'autre bout du domaine.
Nul besoin d'alarme. Nonobstant ce regard furtif, elles étaient entre femmes.
La Sahriki délace sa tunique et entreprend de se laver dans la vasque qu'on lui a prodigué la veille, passant le chiffon blanc sur elle avec l'application religieuse qui la caractérisait.
Pour Parwan, chaque geste était un geste de foi, et laver ce corps offert par Dieu n'y faisait pas exception.
Une fois rhabillée, son chapeau circulaire et son voile viennent coiffer son chef et sa longue tresse très noire. Parwan se penche en avant, touche le sol de son front et présente ses paumes au ciel. Elle psalmodie en Qiya.
C'est une pose frappante. Une soumission, un abandon absolu à son dieu.
Des murmures quittent sa bouche, inintelligibles, mais d'une captivante passion. On y devine des éloges, des mercis, des suppliques. Parwan prie, persuadée d'être écoutée.
Le court rituel achevé, elle se redresse, ses grands yeux en amande voyant bien au delà du mur qui lui faisait face.
En attendant qu'Athénaïs vienne la trouver pour prier et rompre le jeûne, elle décide de méditer, croisant les jambes sous sa robe et inspirant profondément.
Mais quelque chose la démange.
Elle grimace, peinant à se concentrer.
…
Finalement elle ouvre les yeux, se tourne droit vers l'encadrement de la porte et fronce les sourcils :
« Ma sœur. »
Sa voix claire brise le silence matinal comme si elle avait crié.
« Je t'en prie, viens t'asseoir avec moi. »
Sa main ouverte reste tendue pour désigner le carrelage juste en face d'elle et ses prunelles magnétique ferment l'espace qui sépare les deux femmes.
Il s'agit autant d'un ordre que d'une invitation.
C'était bien la double délicate de la veille.
Alors lorsqu'elle s'approche, Parwan retrouve la tendresse qu'elle avait eu pour elle la veille, ses yeux cherchant toujours les siens sans succès. Elle sourit.
« Déplaisent aux dieux ceux qui se cachent, ma sœur. » La nomade marque une pause et penche la tête. Sans sa vaste cape pour venir l'envelopper, sans sa large capuche pour venir la coiffer, Parwan dégageait une aura très différente de la veille. Moins solennelle et mystique, plus frêle et domestique, la silhouette de ses épaules se découpant clairement sur sa chemise blanche.
« Gentille copie. Tu as peur de moi. »
Quatre murs, un plafond haut, ce silence incroyable... Pas de vent, ni de bruissement de feuilles, ni de cris d'animaux. Et ce sol ; Parwan n'avait jamais dormi sur quelque chose d'aussi plat et lisse. Quel régal, quel privilège, pense-t-elle en passant ses doigts sur les carreaux en céramique. Loués soient les sédentaires et leurs grandes maisons.
Elle glisse hors de sa couverture, l'enroule soigneusement et pose son coussin dessus, ravie d'avoir profité de telles commodités pour la nuit. A genoux sur le sol, elle passe les premiers moments du jour les jambes repliées sous elle
Elle s'arrête un instant. On la regarde. La personne qui va-et-vient entre les appartements l'observe dans l'encadrement obscur de la porte. Parwan fait mine de n'en savoir rien, envahissant ses oreilles de mana par réflexe. Ce n'est pas exactement Athénaïs ; sa respiration est différente, sa façon de marcher aussi. Une de ses clones ? L'impression est familière.
Personne n'est encore levé dans le manoir. Athénaïs dort encore à quelques couloirs de là, des pas résonnent dans les aile adjacentes, à l'autre bout du domaine.
Nul besoin d'alarme. Nonobstant ce regard furtif, elles étaient entre femmes.
La Sahriki délace sa tunique et entreprend de se laver dans la vasque qu'on lui a prodigué la veille, passant le chiffon blanc sur elle avec l'application religieuse qui la caractérisait.
Pour Parwan, chaque geste était un geste de foi, et laver ce corps offert par Dieu n'y faisait pas exception.
Une fois rhabillée, son chapeau circulaire et son voile viennent coiffer son chef et sa longue tresse très noire. Parwan se penche en avant, touche le sol de son front et présente ses paumes au ciel. Elle psalmodie en Qiya.
C'est une pose frappante. Une soumission, un abandon absolu à son dieu.
Des murmures quittent sa bouche, inintelligibles, mais d'une captivante passion. On y devine des éloges, des mercis, des suppliques. Parwan prie, persuadée d'être écoutée.
Le court rituel achevé, elle se redresse, ses grands yeux en amande voyant bien au delà du mur qui lui faisait face.
En attendant qu'Athénaïs vienne la trouver pour prier et rompre le jeûne, elle décide de méditer, croisant les jambes sous sa robe et inspirant profondément.
Mais quelque chose la démange.
Elle grimace, peinant à se concentrer.
…
Finalement elle ouvre les yeux, se tourne droit vers l'encadrement de la porte et fronce les sourcils :
« Ma sœur. »
Sa voix claire brise le silence matinal comme si elle avait crié.
« Je t'en prie, viens t'asseoir avec moi. »
Sa main ouverte reste tendue pour désigner le carrelage juste en face d'elle et ses prunelles magnétique ferment l'espace qui sépare les deux femmes.
Il s'agit autant d'un ordre que d'une invitation.
C'était bien la double délicate de la veille.
Alors lorsqu'elle s'approche, Parwan retrouve la tendresse qu'elle avait eu pour elle la veille, ses yeux cherchant toujours les siens sans succès. Elle sourit.
« Déplaisent aux dieux ceux qui se cachent, ma sœur. » La nomade marque une pause et penche la tête. Sans sa vaste cape pour venir l'envelopper, sans sa large capuche pour venir la coiffer, Parwan dégageait une aura très différente de la veille. Moins solennelle et mystique, plus frêle et domestique, la silhouette de ses épaules se découpant clairement sur sa chemise blanche.
« Gentille copie. Tu as peur de moi. »

- Parwan parle Shierak qiya en italique et Commun en bold color=#ffcc00 -
![[FLASHBACK]Théologie comparée [Parwan] N5r423](https://i.goopics.net/n5r423.png)

Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail

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Lorsque la nomade l’interpela, la jeune femme ne put s’empêcher d’émettre un « hiiip ! » de surprise. Découverte dans sa tentative d’espionnage, Nicée envisagea l’espace d’un instant prendre ses jambes à son cou et s’enfuir prestement. Mais la main tendue de Parwan était une invitation qu’elle ne pouvait décemment refuser. Il aurait été parfaitement impoli et impropre de la part d’une hôte de se soustraire à ses devoirs.
Mademoiselle Nicée de Noirvitrail obéit gentiment à l’injonction de Parwan, s’avançant à pas feutrés dans son sanctuaire, tentant vainement de soutenir le regard de la nomade. Elle se pinça les lèvres, incertaine de la marche à suivre, mais se rendit compte – un peu tard – qu’elle était déjà à genoux sur le carrelage, ses yeux toujours plongés dans ceux de Parwan. Lorsque cette dernière inclina la tête sur le côté, Nicée se surprit à l’imiter, tel un miroir, penchant la tête sur le côté.
Un vieux réflexe de clone, sans doute.
Comprenant que les remontrances de Parwan n’étaient pas pour la réprimander, mais plutôt pour la conseiller, la demoiselle prit un air contrit. Nicée ne pensait jamais à mal, mais sa timidité pouvait la rendre très maladroite dans ses relations au quotidien. Mais quiconque la connaissait un peu – quand elle ne s’enfuyait pas en courant – savait qu’il s’agissait d’une crème aux œufs. Le sourire de la nomade la rassura. Il y avait chez elle à la fois cette assurance tranquille et cette force d’âme qu’elle chérissait tant.
Les mains posées sur ses genoux, la jeune femme contempla Parwan dans la lumière matinale, espérant saisir dans cette image quelque enseignement précieux sur cette énergie sereine qui émanait d’elle. Elle se pinça les lèvres, ne sachant trop quoi répondre à l’affirmation de Parwan quant à sa supposée peur.
Pour toute réponse, Nicée secoua la tête, les yeux fermés, de gauche à droite. Non, elle n’avait pas peur … enfin … pas vraiment … Elle était très courageuse d’abord !
Le silence s’installa tandis que la demoiselle tentait de soutenir le regard de la nomade. Cela demandait un effort particulier à Nicée, qui aurait très clairement préféré utiliser ses forces pour d’autres tâches si elle n’avait pas été piquée au vif par la remarque de Parwan.
« Nicée … mon nom est Nicée … » articula-t-elle toute rouge.
Mademoiselle Nicée de Noirvitrail obéit gentiment à l’injonction de Parwan, s’avançant à pas feutrés dans son sanctuaire, tentant vainement de soutenir le regard de la nomade. Elle se pinça les lèvres, incertaine de la marche à suivre, mais se rendit compte – un peu tard – qu’elle était déjà à genoux sur le carrelage, ses yeux toujours plongés dans ceux de Parwan. Lorsque cette dernière inclina la tête sur le côté, Nicée se surprit à l’imiter, tel un miroir, penchant la tête sur le côté.
Un vieux réflexe de clone, sans doute.
Comprenant que les remontrances de Parwan n’étaient pas pour la réprimander, mais plutôt pour la conseiller, la demoiselle prit un air contrit. Nicée ne pensait jamais à mal, mais sa timidité pouvait la rendre très maladroite dans ses relations au quotidien. Mais quiconque la connaissait un peu – quand elle ne s’enfuyait pas en courant – savait qu’il s’agissait d’une crème aux œufs. Le sourire de la nomade la rassura. Il y avait chez elle à la fois cette assurance tranquille et cette force d’âme qu’elle chérissait tant.
Les mains posées sur ses genoux, la jeune femme contempla Parwan dans la lumière matinale, espérant saisir dans cette image quelque enseignement précieux sur cette énergie sereine qui émanait d’elle. Elle se pinça les lèvres, ne sachant trop quoi répondre à l’affirmation de Parwan quant à sa supposée peur.
Pour toute réponse, Nicée secoua la tête, les yeux fermés, de gauche à droite. Non, elle n’avait pas peur … enfin … pas vraiment … Elle était très courageuse d’abord !
Le silence s’installa tandis que la demoiselle tentait de soutenir le regard de la nomade. Cela demandait un effort particulier à Nicée, qui aurait très clairement préféré utiliser ses forces pour d’autres tâches si elle n’avait pas été piquée au vif par la remarque de Parwan.
« Nicée … mon nom est Nicée … » articula-t-elle toute rouge.
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