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    [FLASHBACK]Théologie comparée [Parwan] JvNj4PH
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  • Dim 24 Sep - 12:30
    Nicée n’était pas connue pour être la sœur Noirvitrail la plus expressive et la plus enjouée. Timide de nature et effacée, la demoiselle représentait la part innocente de sa sœur jumelle. Portant dans ses cheveux un ruban cyan, elle était pourtant toute aussi compétente que ses sœurs dans les arts de la fabrication d’objets magiques et se montrait toute aussi surprenante que la virtuose Chrysabelle quand il s’agissait de façonner. Mais contrairement à Chrysabelle, dont l’attitude revêche et parfois mutine pouvait échauder son entourage, Nicée, elle, devenait toute confuse sitôt que les choses commençaient à dégénérer et que le ton montait. Ne sachant jamais où se mettre, elle finissait régulièrement par se confondre en excuses, même quand la situation ne l’exigeait pas.

    Elle était cependant la plus agréable et la plus douce des sœurs Noirvitrail, pour peu qu’elle surmonte temporairement sa timidité. Mais surtout, Nicée était matinale, très matinale. Ayant fait ses ablutions matinales bien avant ses feignasses de sœurs, la jeune femme s’était attelée à préparer un petit déjeuner frugal constitué de pain blanc, de figues et de jus de fruit et l’avait consommé dans le plus grand silence tout en lisant un épais ouvrage sur l’affutage des armes.

    Vêtue d’une robe de lin à ses couleurs et chaussée de ballerines dorées, Nicée serra sa tunique avec une fine ceinture brillante et se prépara à accueillir le nouveau jour avec bonne humeur. Mais …

    C’était sans compter cette drôle d’invitée qui dormait dans l’alcôve.

    Elle s’était levée en même temps que Nicée et était restée dans son espace, sans perturber la jeune femme. Nicée l’avait observée discrètement depuis le seuil de la porte, ses yeux grands ouverts pour comprendre les us et les coutumes de la dénommée Parwan Sahriki. Malheureusement pour elle, Nicée avait beau être timide, elle n’en était pas pour autant discrète. Rien ne pouvait tromper les sens affutés de Parwan, même sur une terre étrangère comme la République.

    Sa grande sœur avait accepté qu’elle puisse se reposer dans leur sanctuaire, sans leur demander leur avis. Nicée partageant la psyché de sa grande sœur, elle connaissait parfaitement les raisons qui l’avait poussée à l’accepter dans sa maisonnée. Mais si les intentions d’Athénaïs étaient claires, qu’en était-il de ses sœurs ?

    Nicée n’avait pas eu l’occasion de reparler aux autres depuis la nuit dernière. Les demoiselles Noirvitrail semblaient bouder dans les tréfonds de l’esprit d’Athénaïs, méditant sur leurs actions. Pour Nicée, le principal sentiment était l’appréhension, mâtiné de curiosité. Si les sœurs partageaient leurs souvenirs, elles restaient des êtres indépendants, bien que nés du potentiel magique d’Athénaïs. Au fil du temps, chaque sœur était devenue un esprit capable de ses propres choix et de ses propres actions, si bien que leur créatrice leur laissait une totale initiative … sauf lorsqu’elles tentaient de faire les chipies.

    Il n’en restait pas moins que Nicée, toute clone qu’elle fut, restait curieuse à l’égard de la nomade…


    [FLASHBACK]Théologie comparée [Parwan] Signat12

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  • Mar 10 Oct - 23:01
    Parwan ouvre les yeux et se redresse sur le carrelage du manoir en se frottant la paupière. Elle est un instant surprise de cet environnement si peu commun pour un réveil.
    Quatre murs, un plafond haut, ce silence incroyable... Pas de vent, ni de bruissement de feuilles, ni de cris d'animaux. Et ce sol ; Parwan n'avait jamais dormi sur quelque chose d'aussi plat et lisse. Quel régal, quel privilège, pense-t-elle en passant ses doigts sur les carreaux en céramique. Loués soient les sédentaires et leurs grandes maisons.

    Elle glisse hors de sa couverture, l'enroule soigneusement et pose son coussin dessus, ravie d'avoir profité de telles commodités pour la nuit. A genoux sur le sol, elle passe les premiers moments du jour les jambes repliées sous elle
    Elle s'arrête un instant. On la regarde. La personne qui va-et-vient entre les appartements l'observe dans l'encadrement obscur de la porte. Parwan fait mine de n'en savoir rien, envahissant ses oreilles de mana par réflexe. Ce n'est pas exactement Athénaïs ; sa respiration est différente, sa façon de marcher aussi. Une de ses clones ? L'impression est familière.
    Personne n'est encore levé dans le manoir. Athénaïs dort encore à quelques couloirs de là, des pas résonnent dans les aile adjacentes, à l'autre bout du domaine.

    Nul besoin d'alarme. Nonobstant ce regard furtif, elles étaient entre femmes.
    La Sahriki délace sa tunique et entreprend de se laver dans la vasque qu'on lui a prodigué la veille, passant le chiffon blanc sur elle avec l'application religieuse qui la caractérisait.
    Pour Parwan, chaque geste était un geste de foi, et laver ce corps offert par Dieu n'y faisait pas exception.

    Une fois rhabillée, son chapeau circulaire et son voile viennent coiffer son chef et sa longue tresse très noire. Parwan se penche en avant, touche le sol de son front et présente ses paumes au ciel. Elle psalmodie en Qiya.
    C'est une pose frappante. Une soumission, un abandon absolu à son dieu.
    Des murmures quittent sa bouche, inintelligibles, mais d'une captivante passion. On y devine des éloges, des mercis, des suppliques. Parwan prie, persuadée d'être écoutée.

    Le court rituel achevé, elle se redresse, ses grands yeux en amande voyant bien au delà du mur qui lui faisait face.
    En attendant qu'Athénaïs vienne la trouver pour prier et rompre le jeûne, elle décide de méditer, croisant les jambes sous sa robe et inspirant profondément.
    Mais quelque chose la démange.
    Elle grimace, peinant à se concentrer.



    Finalement elle ouvre les yeux, se tourne droit vers l'encadrement de la porte et fronce les sourcils :

    « Ma sœur. »

    Sa voix claire brise le silence matinal comme si elle avait crié.

    « Je t'en prie, viens t'asseoir avec moi. »

    Sa main ouverte reste tendue pour désigner le carrelage juste en face d'elle et ses prunelles magnétique ferment l'espace qui sépare les deux femmes.
    Il s'agit autant d'un ordre que d'une invitation.

    C'était bien la double délicate de la veille.
    Alors lorsqu'elle s'approche, Parwan retrouve la tendresse qu'elle avait eu pour elle la  veille, ses yeux cherchant toujours les siens sans succès. Elle sourit.

    « Déplaisent aux dieux ceux qui se cachent, ma sœur. » La nomade marque une pause et penche la tête. Sans sa vaste cape pour venir l'envelopper, sans sa large capuche pour venir la coiffer, Parwan dégageait une aura très différente de la veille. Moins solennelle et mystique, plus frêle et domestique, la silhouette de ses épaules se découpant clairement sur sa chemise blanche.

    « Gentille copie. Tu as peur de moi. »


    - Parwan parle Shierak qiya en italique et Commun en bold color=#ffcc00 -
    [FLASHBACK]Théologie comparée [Parwan] N5r423
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  • Mer 11 Oct - 23:29
    Lorsque la nomade l’interpela, la jeune femme ne put s’empêcher d’émettre un « hiiip ! » de surprise. Découverte dans sa tentative d’espionnage, Nicée envisagea l’espace d’un instant prendre ses jambes à son cou et s’enfuir prestement. Mais la main tendue de Parwan était une invitation qu’elle ne pouvait décemment refuser. Il aurait été parfaitement impoli et impropre de la part d’une hôte de se soustraire à ses devoirs.

    Mademoiselle Nicée de Noirvitrail obéit gentiment à l’injonction de Parwan, s’avançant à pas feutrés dans son sanctuaire, tentant vainement de soutenir le regard de la nomade. Elle se pinça les lèvres, incertaine de la marche à suivre, mais se rendit compte – un peu tard – qu’elle était déjà à genoux sur le carrelage, ses yeux toujours plongés dans ceux de Parwan. Lorsque cette dernière inclina la tête sur le côté, Nicée se surprit à l’imiter, tel un miroir, penchant la tête sur le côté.

    Un vieux réflexe de clone, sans doute.

    Comprenant que les remontrances de Parwan n’étaient pas pour la réprimander, mais plutôt pour la conseiller, la demoiselle prit un air contrit. Nicée ne pensait jamais à mal, mais sa timidité pouvait la rendre très maladroite dans ses relations au quotidien. Mais quiconque la connaissait un peu – quand elle ne s’enfuyait pas en courant – savait qu’il s’agissait d’une crème aux œufs. Le sourire de la nomade la rassura. Il y avait chez elle à la fois cette assurance tranquille et cette force d’âme qu’elle chérissait tant.

    Les mains posées sur ses genoux, la jeune femme contempla Parwan dans la lumière matinale, espérant saisir dans cette image quelque enseignement précieux sur cette énergie sereine qui émanait d’elle. Elle se pinça les lèvres, ne sachant trop quoi répondre à l’affirmation de Parwan quant à sa supposée peur.

    Pour toute réponse, Nicée secoua la tête, les yeux fermés, de gauche à droite. Non, elle n’avait pas peur … enfin … pas vraiment … Elle était très courageuse d’abord !

    Le silence s’installa tandis que la demoiselle tentait de soutenir le regard de la nomade. Cela demandait un effort particulier à Nicée, qui aurait très clairement préféré utiliser ses forces pour d’autres tâches si elle n’avait pas été piquée au vif par la remarque de Parwan.

    « Nicée … mon nom est Nicée … » articula-t-elle toute rouge.



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  • Mar 20 Fév - 1:12
    Dès l'instant où elle lui en donne l'occasion, le regard de Parwan s'amarre véritablement à celui de Nicée, l'aspire et y plonge tout à la fois. Ses pupilles vertigineuses semblent y voir tant de choses dans le silence de l'alcôve.
    Pourtant, que comprendre, elles qui avaient à peine parlé ?

    Mais des forums silencieux se tiennent déjà derrière ses yeux pour parler de ce qu'ils perçoivent, des colloques s'assemblent pour peindre une image de la demoiselle bleu-clair, assise derrière leurs fenêtres d'ambre.

    Nicée lui donne timidement son nom... et Parwan doit lutter pour éteindre les instincts protecteurs qui enflamment sa poitrine. A nouveau lui vient cet élan consolatoire, cette envie de lui caresser vigoureusement la tête et lui assurer que tout irait bien. Mais la nomade était femme à contrôler ses pulsions

    Lui reviennent en mémoire ses chaudes larmes d'hier, le geste identique à celui d'Athénaïs pour tenter de les cacher.

    « Marche en paix dans Sa lumière, Nicée. » souhaite prudemment Parwan qui préférait éviter de bénir une 'chose' qu'elle ne comprenait pas. « Je m'appelle Parwan Sahriki. Du clan Sahriki. Je viens du Reike, loin à l'Ouest. »

    ...

    La nomade, toujours scrutatrice, marque une pause et fronce les sourcils. Elle étend le bras et presse trois doigts contre le front de Nicée.
    Quand la copie ne disparaît pas brusquement comme la veille, Parwan frotte son pouce contre ses phalanges, comme lorsqu'on effleure une pierre qui s'effrite.

    « Tu es réelle. Je t'avais bien touchée hier... »

    « Comment faites-vous pour apparaître, toi et les autres ? Tu n'es pas un simple esprit malin, je sens une âme au fond de tes yeux.
    Tu l'as prise à Athénaïs ? Vous vous en êtes toutes découpées une part ? »


    La Sahriki menait l'enquête à présent, résolue à exorciser le 'problème' de sa jeune hôtesse. Car c'est ainsi qu'elle considérait ce dédoublement. Nicée et les autres étaient un problème à résoudre. Car leur existence soulevait plusieurs questions d'ordre religieux dans les croyances du shierak Sahriki.
    L'âme était unique, intouchable et inaltérable. Y contrevenir relevait du péché. Elle s'inquiétait aussi de ce clonage parfait, car nul ne devait reproduire la création du Soleil et le corps qu'il nous avait donné, de peur de se prendre soit même pour dieu.

    De loin en loin, on entendait des récits de possessions et de mauvais sorts dans le désert, les méthodes pour les résoudre.
    A sa façon pensive de la toiser, Nicée pourrait penser que Parwan s'apprêtait à brandir des talismans un à un sous son nez, allumer des flambeaux et tracer des cercles à la craie autour d'elle. Une inquiétante exorciste en puissance.


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  • Lun 11 Mar - 13:27
    La jeune sœur Noirvitrail frissonna lorsque Parwan posa ses doigts contre son front. Nicée, figée, la regarda telle la patiente d’une rebouteuse en train de préparer ses litanies et ses remèdes avant de sortir une scie à os. Pas bien rassurée par la perspective d’être frappée à coup de bâton sur la tête à la suite d’un malheureux test pour savoir si elle était bien réelle ou pas, la demoiselle aux douces mœurs gonfla les joues, vexé à l’idée qu’on puisse la confondre avec un esprit malin !

    « Bien sûr que je suis réelle ! Aussi réelle que le sol sur lequel vous vous tenez. » déclara-t-elle d’un ton boudeur et mutin, ses grands yeux toujours fixés sur la nomade.

    Nicée se rendit compte qu’elle avait élevé la voix plus que de raison et s’en voulut instantanément. Elle baissa les yeux et rougit, ses doigts jouant avec les plis de sa robe et trahissant son trouble intérieur. Athénaïs n’aurait pas été contente que Nicée soit inconvenante avec son invitée. La jeune femme se fit toute petite, comme une petite souris face à la montagne qu’était Parwan. Drapée dans ses vêtements, enveloppée dans son voile, elle apparaissait toujours à ses yeux comme une icone vibrante, dont les motifs colorés tissés à même le lin et le coton donnaient à sa présence un caractère presque sacré dans la lumière matinale.

    Nicée, bien qu’encore un peu honteuse, sentait une véritable résonnance s’établir entre la nomade et elle. Athénaïs avait prononcé un vœu la veille et les sœurs n’avaient pas donné leur avis, mais Nicée était aussi curieuse que sa sœur ainée et bien que la nomade l’intimidât quelque peu, elle voyait en elle une figure d’autorité. Nicée avait toujours été la plus croyante des sœurs Noirvitrail, mais son Shierak était aussi imparfait que celui des autres, érodé par des siècles sur les terres de la République. Pourtant, en regardant Parwan, en admirant son aura et ses paroles à la fois fermes et douces, Nicée ne pouvait s’empêcher d’envier cette attitude.

    « Je … enfin … nous sommes des âmes uniques … toutes nées de la même matrice : celle de ma grande sœur. Nous partageons nos souvenirs avec elle et inversement … même si je sais que certaines de mes sœurs en cachent certains. Les magiciens appellent ça du clonage, mais nous avons toujours été différentes des clones. Nous avons une … personnalité … et des pensées autonomes et nous pouvons apparaitre quand nous en avons envie. Je … je peux dire non à Athénaïs et refuser de disparaître … mais elle ne serait pas très contente. »

    Nicée termina son monologue en espérant avoir été assez claire dans ses explications bredouillées. De toutes les sœurs, c’était Eulalie qui en savait le plus sur leur nature car elle était la première à être apparue. Mais la demoiselle était toujours restée très secrète avec sa sœur sur les conditions de son apparition. Instinctivement, ses doigts avaient saisi l’un des plis de la robe de Parwan et parcouru les délicates arabesques tissées dessus, tandis qu’elle se perdait dans ses explications. Lorsque Nicée s’en rendit compte, elle émit un « hip ! » étonné et retira ses mains.

    « Je suis désolée, dame Sahriki … Je manque à tous mes devoirs. Mais … je n’ai pas pu m’empêcher … Les motifs de vos vêtements, la succession des tissus, … cela me rappelle quelque chose. »

    Nicée avait instinctivement saisi quelque chose qui l’attirait dans l’apparence de Parwan. Quelque chose d’ancien et de sacré. Nicée ne pouvait savoir que les vêtements de la nomade ressemblaient à ceux que portaient ses propres ancêtres, lorsque les Noirvitrail formaient encore un clan évoluant dans les sables du désert. Sans le savoir, Nicée venait de trouver un lien avec ses origines, mais seule une impression troublée subsistait.


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  • Dim 23 Juin - 23:46
    Les rayons du Soleil matinal tombent sur les épaules de la Sahriki et le sol autour d'elle. Les poussières en suspension qui dansent lentement dans l'atmosphère semblent flotter par sa volonté.

    La jeune demoiselle est touchante quand elle se vexe. Parwan se figure que, entourée de nomades veillant autour d'un feu, elle et les siens auraient mordu à l'hameçon et asticoté Nicée jusqu'à ce que mort s'ensuive. Elle veut jouer avec elle comme elle le faisait autrefois avec ses sœurs et les jeunes naïves de sa tribu.

    Nicée n'était pas une Sahriki, pourtant. Mais elle aurait put. Mais pourquoi cette réflexion maintenant, si loin de chez elle ?

    « Bien sûr que je suis réelle ! Aussi réelle que le sol sur lequel vous vous tenez. »

    La nomade pose rigoureusement le plat de sa main sur le carrelage pour comparer sa réalité avec celle de son front, comme on le ferait avec une patiente fiévreuse. Elle reste perplexe, les explications de Nicée ne faisant naître que plus de questions.

    « Nées de la matrice d'Athénaïs ? Toutes les six ?»  s'étonne Parwan en silence, considérant le ventre de Nicée du regard. Sa matrice. Identique à celle de sa grande sœur. La seule que les pieuses limites de son esprit nomade pouvait envisager: Le ventre d'une femme.  

    « Mais de quelle graine ? De quel père ? Le sien ? » s'interroge-t-elle sans s'émouvoir.

    Pour une native du Reike, une fille s'offrant à son géniteur n'avait rien d'inédit. Mais cela restait le lot des sédentaires du désert profond, préférant briser un tabou plutôt que de sombrer dans l'oubli, le sort commun des faibles. On se tenait loin du lustre qu'associait Parwan au patronyme des Noirvitrail, la lignée de celle qui l'accueillait.

    Alors (et cela lui demande un effort considérable), Parwan envisage une cause plus probable, plus étherée, bien qu'elle défie ses croyances les plus solidement ancrées.

    « ...Par magie ? » accouche-t-elle en grimaçant de son moulin à pensées, fait de dogmes et d'enseignements religieux, souffrant d'imaginer un être humain n'ayant eu besoin d'une graine insuflée par Shehk afin de voir le jour. Plus qu'imaginer, si cela se révélait juste, elle devrait l'accepter car un exemple se tenait sagement assis face à elle. Si réel, si blasphématoire.

    L'exercice lui demande tant de ressources qu'elle ne remarque la curiosité de Nicée pour sa robe que lorsque celle ci en lâche hâtivement le pan.

    « Je suis désolée, dame Sahriki … Je manque à tous mes devoirs. Mais … je n’ai pas pu m’empêcher … Les motifs de vos vêtements, la succession des tissus, … cela me rappelle quelquechose.»

    « Mh ? Ah, le cykl ? » S'étonne Parwan, soudain penchée sur le motif exact qu'avaient quittés les doigts de la demoiselle plutôt que l'ensemble qui l'intriguait; Un couple de traits parallèles s'entrecroisant à intervalles réguliers sur le liseré de son vêtement.

    Le motif était d'une folle simplicité, mais il invitait le regard à suivre sa course au bord de sa robe plissée par sa posture en tailleur, effleurant le carrelage comme la fumée d'une pipe, décollant pour venir coiffer la malléole de ses chevilles nues.

    « C'est un cykl. » répète Parwan sur un ton pédagogue « La course des Astres. »

    Elle joint ses index ensemble et leur fait suivre le chemin des traits parallèles, les entrecroisant a chaque fois qu'une ligne passe au dessus de l'autre.  « Un trait pour le Soleil, l'autre pour la Lune. Quand l'Un se lève, l'Autre se couche. Jour, nuit, jour, nuit... »

    Nicée le sent. Elle vient de piquer un intérêt fondamental pour la nomade: La couture. Les broderies. L'art d'en faire, l'art de les lire.

    «Les cykls sont partout sur nos vêtements. Ici, j'en ai vu davantage sur les huis et les bas de fenêtres.
    Il y en a un sur votre porte, à droite de la serrure... 
    »
    Lance-t-elle avec un sourire énigmatique, insinuant que le motif parlait à Nicée car elle passait sans doute devant chaque jour en rentrant chez elle.

    Sans lui laisser le temps de réaliser, la Sahriki s'approche davantage de Nicée, genoux contre genoux, pour lui expliquer ses vêtements de plus près. Elle entretient l'espoir que, par biais d'exhaustivité, la demoiselle bleu-clair comprenne pleinement les raisons de sa fascination pour eux.

    «Chez les gens du désert, les vêtements permettent de se présenter sans parler. Regarde. » Elle désigne l'ourlet de sa tunique courant sur sa poitrine.

    « La chèvre noire dit que je suis Sahriki, c'est le symbole de mon clan. Toujours sous un Soleil et une Lune. » Parwan pointe une étoile à quatre branches jouxtant un simple rond. En y regardant bien, les deux astres sont omniprésents où qu'elle regarde et servent souvent de marge aux autres motifs. Des emblèmes si abstraits qu'ils seraient impossibles à identifier sans les éclaircissements de celle qui les porte.
    « Les deux diamants couchés disent que je suis une enfant de Keljus, lui même fils de Keljus mon aïeul, petit-fils de Keljus, mon bisaïeul.  Dieu l'a béni car il a eu neuf enfants, dont trois après moi. » dit-elle en pointant son menton dignement tatoué des deux losanges de sa lignée.

    La nomade poursuit sa visite d'elle-même, expliquant que son chapeau lui vient de son arrière-grande-mère, sa tunique de sa grand-tante, sa ceinture de son premier mariage, son foulard de sa mère, sa robe et son voile de ses propres mains. Quand à sa cape, elle est si vieille qu'elle date peut-être du temps où les Sahrikis étaient encore païens.

    Parwan prend garde de ne pas perdre l'intérêt de la demoiselle, l'incluant dans ses explications et bientôt, Nicée pourrait presque lire chaque broderie portée par la Sahriki. Parwan avait demandé à Athénaïs de la rejoindre à l'aube. En son absence, la nomade semblait déjà consumée par son désir d'enseigner et Nicée s'en trouvait l'heureuse(?) récipiendaire.

    « Ça, ça ne veut rien dire. Ca non plus. C'est beau, simplement. Ce sont des motifs qu'on apprend de sa famille et qu'on transmet à ses enfants. Celui là, c'est moi qui l'ai inventé. Celui ci aussi. »

    Maintenant qu'elle le sait, Nicée peut deviner que les broderies sur une même pièce de vêtement viennent de différentes paires de mains. Peut-être est-ce uniquement parce Parwan les a désignées mais ses motifs paraissent  inexplicablement plus "jeunes". Ses arabesques épousent résolument la tradition mais se déploient avec une fraîcheur qui manque à celles de ses aînées.

    Parwan conclut en tirant sa cape restée à l'écart, vêtement protecteur aux mailles plus larges, déchirée et reprisée maintes fois.
    Comme le reste de sa tenue, les motifs restent discrets mais la finition, de par la nature du support est naturellement plus grossière. Les broderies sont si usées et d'une couleur si semblable au support qu'on les manquerait à moins d'y prêter attention. Sur les bords de la cape, des suites de symboles se succèdent comme des chronologies, toutes de tailles différentes. Celles de ses ancêtres.

    « En Qiyah, on appelle ça des parcours. Des symboles offerts par la tribu pour célébrer la vie d'une Sahriki. Voilà le mien, celui de ma mère, celui de mon aïeule, de ma bisaïeule, sans doute mon arrière-arrière-grand mère, etecetera... Chaque symbole raconte un événement. » finit-t-elle en glissant sa cape sur le côté.

    L'invitée du manoir a beau l'avoir montré furtivement, Nicée l'a vu. Le parcours de Parwan est vide. Presque. Vide sur sa propre cape. Celui des ancêtres s'étire sur une vingtaine de symboles, parfois plus, celui de sa mère semblait en aligner une douzaine jusqu'à l'inévitable leg de ce vêtement à sa sixième fille.
    Sur le parcours de Parwan, il n'y a que le symbole de la chèvre noire par lequel tous les parcours commencent, suivi de trois symboles, trois visages de mauvaise augure, émaciés comme les masques cérémoniels.

    Le premier est usé par les décennies, les deux autres à peine. La vie de Parwan se résume en trois faces étranges et inquiétantes.


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    Info personnage
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    qui suis-je ?:
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  • Mar 9 Juil - 21:48
    Nicée avait réussi à détourner subtilement l’attention de la nomade sur des sujets plus intéressants que sa nature véritable. Les clones d’Athénaïs n’aimaient pas spécialement qu’on les prenne pour de petites bêtes curieuses. Elles étaient, à leur corps défendant, aussi réelles qu’un être humain, mais invariablement liées à Athénaïs, pour le meilleur et pour le pire. Les septuplées Noirvitrail s’étaient bien entendu intéressées à leur nature depuis la première apparition d’Eulalie et force était de constater qu’à part se faire des nœuds au cerveau, leurs réflexions n’avaient pas abouti à grand-chose. Nicée, comme ses sœurs, avait décidé de ne pas pousser plus loin ses enquêtes. Les choses étaient comme ça : six esprits dotés de six corps dérivés d’un même esprit-mère. Leurs interactions n’étaient pas des plus simples, mais les années passant, les humeurs de chacune s’étaient harmonisées pour former des relations suffisamment fraternelles et solides pour qu’aucune ne cherche à nuire aux autres.

    Il n’était jamais plaisant de devoir expliquer à chaque fois sa nature et les raisons de son existence. Posait-on cette question aux oiseaux, ou aux arbres ? Nicée se pinça les lèvres, soucieuse, mais fut rapidement rattrapée par les explications riches et métaphoriques de dame Parwan.

    A mesure que la nomade déroulait le fil de son récit et tissait dans l’imaginaire de Nicée de belles fresques imagées, Nicée ne pouvait que se sentir portée par un tel univers. Les Républicains étaient des artistes figuratifs : une pomme était dessinée comme une pomme. Il n’y avait dans l’esprit républicain que peu de place pour l’abstraction et les symboles. Les choses y étaient mises à nues, visibles et brillantes comme exposées au soleil ; ne laissant que peu de place à l’interprétation, aux sous-entendus et aux métaphores. A voir les arabesques tissées à même la toile et les symboles se déployer en une myriade de constellations filées, les yeux de Nicée dévoraient avec enthousiasme et délectation cet univers qu’elle ne connaissait pas.

    Se présenter sans parler … Être à la fois visible, connu, et rester dans l’évocation, le suggéré, l’esquissé. Nicée la discrète ne pouvait que souscrire à une telle forme de représentation culturelle, elle pour qui les mots étaient des enclumes. Ces parcours, dont parlait Parwan, éclairaient d’un jour nouveau cette femme qu’elle connaissait à peine et dont sa sœur avait fait le vœu de tout apprendre. Ils révélaient, sans mot dire, la richesse d’un être et de ceux qui l’avaient précédé, comme autant de témoins discrets qui certifiaient de l’honneur de la nomade. Instinctivement, la jeune fille se sentit en phase avec cet univers de significations muettes, le désert depuis si longtemps oublié sourdant dans ses veines.

    Elle ne put cependant questionner Parwan plus avant. Le parcours de Parwan était vide … et Nicée ne pouvait qu’imaginer le pire quant aux trois visages stylisés qui émaillaient son parcours … Ces visages émaciés inscrits sur le tissu étaient suffisamment évocateurs pour que Nicée en comprenne la signification sans avoir à poser la moindre question. Il y avait, dans le geste de Parwan et dans la révélation muette de ces faces blêmes un écho sinistre, qui fit frissonner la jeune fille. Il n’y avait pas besoin de mots … Chaque symbole semblait, sur le tissu, peser tel un boulet sur le corps de la nomade, comme si sa cape était une chaine qu’elle trainait, au lieu d’être portée par les esprits de ses ancêtres. Si la broderie, sublime au début, était une protection sensée porter chance à sa porteuse, elle devenait, au bout du parcours de Parwan, une chaine sinistre.

    Par trois fois, le fardeau de la nomade s’était alourdi. Nicée le « sentait » … Mais que dire face à une telle solitude et à une telle détresse ?

    Nicée fit alors ce que tout être humain touché par une telle démonstration aurait fait. Ses mains se posèrent sur celle de Parwan tandis qu’elle fixait de ses grands yeux ceux de la nomade.

    « Dame Sahriki … Je vous en prie, vous avez le droit à vos secrets. Ne vous forcez pas à révéler ce qui vous est douloureux … »

    La jeune femme n’en dit pas plus sur le sujet. Emerveillée par l’univers pictural et symbolique des nomades, elle voyait bien à quel point ces trois figures portaient une signification aux antipodes des belles arabesques qui se déployaient sur les vêtements de dame Sahriki. Par peur de réveiller quelque chose de douloureux, Nicée avait pris les devants, préférant confiner la douleur au silence, pour l’instant. Il y aurait d’autres temps et d’autres lieux pour évoquer ces histoires …

    Nicée secoua ses longues boucles brunes et sourit timidement, cherchant à restaurer l’ambiance candide de la découverte des symboles des Sahrikis. Puis, elle mit le doigt sur sa bouche et cligna des yeux.

    « Je veux tout savoir de votre univers aux milles fils tissés, mais ma sœur arrive et il me faut m’éclipser. A très vite … dame Sahriki. Ceci restera entre nous, je vous le promets. »

    La belle Nicée offrit à Parwan un dernier sourire avant de disparaître dans un « pop » discret. Cet instant partagé resterait entre la nomade et elle et Athénaïs n’en saurait jamais rien. Nicée avait beau être la plus timide des sœurs, c’était aussi, à l’image de quelques autres, une petite cachotière qui avait son petit pré carré rien qu’à elle.

    Il ne fallut que quelques secondes à Parwan pour voir émerger dans l’encadrement de la porte la tête ébouriffée de l’héritière des Noirvitrail, ses longues boucles brunes emmêlées comme un buisson d’épines. Elle marmonna quelque chose et se traina vers la nomade avant de s’assoir devant elle. Athénaïs n’était pas vraiment du matin … Les yeux mi-clos, la bouche pâteuse, elle adressa un sourire fatigué à Parwan.

    « Bonjour … Votre sommeil a-t-il été agréable ? Désolée je …, dit-elle en baîllant. Je ne suis pas du matin … Par quoi commençons-nous ? »


    [FLASHBACK]Théologie comparée [Parwan] Signat12

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