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  • Lun 23 Oct - 14:56
    « Et qu’est-ce qu’y fout à rêvasser dans l’passage, c’ui-là ? Allez, bouge don’ d’là mon gars ! »

    Une espèce de montagne de chair ambulante qui transportait une caisse de la taille de son torse bouscula sans mal Lawrence qui, semblait-il, s’était un peu trop attardé au milieu de la rue. De toute évidence, les habitants de cette ville n’étaient pas habitués à croiser des personnes qui s’émerveillaient de leur pourtant splendide cité : le type, un bougon aux cheveux châtains, gras et hirsutes, n’était qu’un parmi tant d’autres qui zyeutaient avec une amertume non dissimulée la silhouette encapuchonnée qu’était Lawrence. Qu’est-ce que c’était que ce sagouin qui osait perturber le flot chaotique mais organisé des badauds allant et venant de toutes parts, en tous sens ? Sorti de ses pensées par la brusquerie de son agresseur qui manqua de peu de le faire tomber au sol, le mort-vivant ramassa son sac tombé au sol, baragouina des vagues et inaudibles excuses à l’attention de quiconque aurait pu l’entendre – c’est-à-dire personne – et se hâta de s’écarter du passage pour lui préférer le calme relatif d’une ruelle, juste à côté. Il s’assit sur un tonneau qui trainait là et, malgré l’absence de poumons, soupira un grand coup.

    Quelle folie que cette ville !

    Entre la foule d’une densité effarante dont les membres se déplaçaient tous déterminés dans des directions différentes sans même se sentir perdus, même au milieu des nombreuses carioles et autres moyens de locomotion terrestre ; la quantité d’étals et d’échoppes qui vomissaient leurs marchandises jusque sur les pavés, dans le seul but d’attirer ne serait-ce qu’un instant l’œil intrigué du passant abruti par la quantité d’informations qui se jetaient à sa gorge à chaque seconde afin qu’il croit voir soudainement un objet dont il aurait absolument besoin ; mais aussi l’architecture aux styles ridiculement décousus, où l’on pouvait voir se côtoyer des bâtisses rabougries aux airs de taudis abritant certainement des malfrats et autres coupe-jarrets, ainsi que d’adorables petites maisonnettes que des fées auraient volontiers choisies comme cottages personnels, ou encore des demeures grandioses avec des fenêtres et des portes si grandes que le soleil entier aurait pu s’y engouffrer pour illuminer l’intérieur.

    Partout où son regard pouvait se poser, il ne voyait que du trop. Cette ville était radicalement opposée à tout ce qu’il avait expérimenté depuis des millénaires : lui qui était habitué au calme et au silence morbides des lieux abandonnés qu’il avait pris pour domiciles, se retrouvait désormais plongé dans une ville qui ne s’arrêtait pas de le bombarder avec des odeurs, des couleurs, des formes, des bruits et toutes sortes d’autres stimuli. La panique montait soudainement en lui, et, s’il avait eu un cœur, nul doute que celui-ci se serait arrêté subitement. Il fallait qu’il se calme, et la rue n’était de toute évidence pas l’endroit le plus approprié pour cela. L’idéal aurait bien sûr été de retourner dans le bois, mais cela aurait été synonyme de retour à son état végétatif, celui-là même qu’il avait suivi pendant des millénaires sans jamais se remettre en question et qui lui avait apporté plus de tourments que de bénéfices.

    Il secoua la tête, puis se dit à lui-même :

    « Non, Lawrence, ce qu’il te faut maintenant c’est un endroit isolé dans cette ville. »

    Il réalisa soudain qu’il avait parlé à voix haute. Il leva les yeux, parcourant d’un regard apeuré les environs, dans l’espoir de constater que personne n’avait fait attention à lui et n’avait donc remarqué son étrange comportement. À son grand malheur, de l’autre côté de la rue, un type à l’air peu commode semblait le fixer. Le gaillard était chauve, affublé d’une belle balafre rougeaude qui allait de son oreille gauche jusqu’à sa joue droite, en passant juste au-dessous son nez, et portait une tunique d’un bleu fort foncé qui était agrémentée ça et là de tâches plus foncées encore que le tissu. « Sûrement du sang, ou du vin, » pensa Lawrence.

    Mal à l’aise, il sauta au sol depuis le tonneau, et entreprit de remonter la ruelle, dans le but de s’éloigner le plus possible de cet étrange personnage que son instinct lui intimait d’éviter. Il marcha d’un pas vif et aussi assuré que possible malgré son trouble, et ne se retourna qu’une fois au bout de ladite ruelle : le type le suivait. Il ne faisait littéralement aucun effort pour le cacher et fixait de son regard terrifiant le mort-vivant. « Est-ce qu’il a deviné que je ne suis pas vivant ?! Est-ce qu’il veut me faire payer les crimes passés de mon père ?? » À nouveau, la panique l’étouffait.

    Sans attendre un seul instant de plus, Lawrence fit volte-face et se mit à courir. Les visages interrogateurs, les portes et les stands des marchands défilaient dans son champ de vision sans qu’aucun élément ne retienne son attention. Toutes ses fonctions cérébrales semblaient s’être éteintes au profit d’un instinct pur de bête traquée, qui lui dictait en un instant gauche ou droite à chaque embranchement, le tout basé sur une logique mystique qui n’aurait su être expliquée d’une quelconque manière. Pendant tout ce temps, il percevait derrière lui les pas lourds et les appels du potentiel malfrat, qui beuglait « eh m’sieur ! ‘tendez m’sieur ! » ou quelqu’autre juron lorsqu’il bousculait quelqu’un qui se retrouvait sur son chemin.

    Cette course poursuite prit fin lorsque Lawrence manqua un virage à cause d’un passant qui était resté planté là en voyant un bonhomme lui foncer dessus. Le malheureux zombie s’était décalé pour éviter l’impact, mais, pris par son élan, s’était retrouvé à s’étaler de tout son long sur le sol boisé d’un établissement dont la porte était grande ouverte et qui refoulait l’alcool, la sueur et la viande rôtie. Sonné l’espace d’un instant, Lawrence fut tiré de sa torpeur par le bruit d’une épée tirée au clair ainsi que les pas lourdauds de l’homme qui le poursuivait. D’un coup d’œil rapide, il constata qu’il se trouvait sur le sol d’une taverne, et que tous les yeux étaient rivés sur lui : ceux de son poursuivant, ceux des divers clients de l’auberge ainsi que de celle qui semblait être la tenancière, ceux d’une femme en armure de cuir qui avait dégainé son épée courte pour on ne savait quelle raison, ceux d’un vieux bonhomme aux allures d’ermite qui s’était soudainement mis à prier, ceux d’un barde habillé d’un pourpoint mauve et qui brandissait son luth tel une arme, et ceux, embrumés par l’alcool, d’un groupe de trois lascars que seuls la couleur des cheveux et la forme de la mâchoire différenciaient tant ils se ressemblaient.

    « Foutre-dieu, z’êtes enfin arrêté, » maugréa le poursuivant, tout essoufflé qu’il était.

    Le mort-vivant se releva d’un bond, alla se cacher en bon pleutre qu'il était derrière le comptoir, aux côtés de l'aubergiste, et cria d’une voix qui se voulait assurée mais qui laissait percevoir comme il était craintif :

    « Qu… Que me voulez-vous ?! »
    La Chaleureuse Noyeuse
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    Takhys Suladran
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    Race: Sirène
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    Alignement: Chaotique Neutre
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t1636-takhys-suladran-termineehttps://www.rp-cendres.com/t2576-grimoire-mouille-de-takhys-suladran#22179
  • Mer 25 Oct - 15:00
    Takhys observa le fond d'un verre qu'elle venait de rincer. Il y avait une tâche qui persistait encore et toujours à ses passages de son torchon. Elle avait pourtant bien gratté tout à l'heure, alors pourquoi cela ne partait-il pas ? Elle ferma sa paupière gauche pour espérer mieux cerner cette incrustation rebelle. Ah ! finalement, ce n'était peut-être pas une saleté, mais bien un minuscule coup dans le verre. Allons bon, comment ne l'avait-elle pas vu ? Une faiblesse dans la matière ou alors un de ses clients qui avait trop joué avec sa dague en remuant un fond de bière ? Ça impliquerait de se défaire de ce verre, fragilisé par cela. Elle ne voudrait pas qu'un consommateur en vienne à avoir des soucis à son estomac parce qu'un autre éclat de verre se serait détaché. Sans perdre le sourire, malgré ce délicat petit problème, qui n'engagera en rien cette journée emplie de quelques buveurs généreux aujourd'hui. Elle n'était pas encore finie, mais la Sirène savait qu'elle avait de bonnes affaires à enregistrer sur son livre de compte ce soir.

    De bonne humeur, elle était loin de s'imaginer qu'un autre éclat, autre que du verre, s'étalerait sur le plancher du Marsouin Blanc. Elle avait commencé à prendre un autre verre à essuyer qu'un homme entra précipitamment, d'un coup comme cela, par l'entrée qui avait heureusement la porte ouverte d'un départ tout récent. Le sorteur avait eu juste le temps de s'écarter en voyant la tempête à deux jambes lui arriver dessus en même temps.

    Takhys surprise, manqua de perdre le verre de ses mains, jonglant comme elle put pour éviter la fin tragique de son objet s'il venait à chuter par terre. Le rattrapant pour le caler fermement contre sa poitrine au décolleté généreusement ouvert sur sa partie supérieure, elle fronça des sourcils pour savoir la cause de tout ce tumulte. Comme ses clients, son regard brun pailleté d'ambre s'était posé sur l'inconnu étalé de tout son long sur le sol boisé de la taverne. Derrière lui, un homme balafré et chauve, un peu à bout de souffle, était encore sur le pas de la porte. Parmi les gens attablés, il y avait une mercenaire, qui, prit par surprise aussi, avait réagi en pur réflexe en sortant sa lame. Un autre, un vieux diviniste, commençait à prier pour son âme ; Takhys le savait pas net dans sa tête, mais il n'était pas bien méchant et payait toujours ses bières quand il était de passage. Ah et le barbe qui ne pouvait pas chanter faute à une extinction de voie qui avait levé son luth pour frapper avec ? Ah on, vu son regard apeuré, il avait plus eu peur pour son instrument.

    Ça grommelait aussi pour le reste des tablées, plus encore quand l'arrivant impromptu s'était redressé pour aller se planquer derrière le comptoir à côté de la jeune femme blonde. La Sirène le regarda totalement médusée. Mais il se croyait où celui-là ?

    Tour à tour, elle regarda le maigrichon effarouché et le chauve balafré. Bon, ça se jouait entre les deux là. Et pour quelle raison ? Ah, elle crut comprendre en observant ce qui remuait derrière lui, accroché à sa cape

    "Fallait pas courir comme c'la! Vous avez... euh, cette chose-là-derrière vous..."

    Avant que cela ne parte dans de drôles de délires, voyant que certains de ses clients commençaient à s'agiter, autant pat curiosité que par agacement, Takhys décida de prendre les choses en main.

    ''Bien, Messieurs et Dame, je vous prierai de rester calme. Il y a un malentendu. Il semblerait que monsieur ici présent... "elle regarda le trouillard et lui murmura. "Vous marchez sur le bas de ma robe là... vous allez la déchirer et je vais me retrouver tout nue devant l'assemblée si vous ne vous écartez pas juste un peu... en levant votre pied."
    ''t'ention, ca peut pincer"reprit le balafré.
    ''Pas si on fait ce qu'il faut voyons. Ce n'est pas un monstre non plus. "
    ''Il est quand même... impressionnant... Vous êtes sûre que..."

    La jeune femme l'ignora, bien décidée à gérer cela comme une grande fille. Elle regarda l'apeuré de service.

    ''Vous avez bien choisi votre journée pour apporter un peu de désordre dans ma taverne. Ce n'était pas prévu au menu, mais bon, on va faire avec. Je vous invite à regarder derrière vous... et la prochaine fois, passez aux heures de livraison... "

    L'étrange bonhomme pourra constater qu'il avait un énorme tourteau qui tenait fermement le bord de sa cape avec ses deux grosses pinces. À voir ses mandibules bouger, on pouvait être sûr qu'il n'était pas de bon poil lui aussi. À se demander comment il avait pu arriver là, ce crustacé-là.

    ''Ça a manqué de virer en panier de crabes, et dans ma propre taverne..."
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  • Jeu 2 Nov - 15:46
    La situation qui avait, de prime abord, tout l’air d’être une course poursuite entre un coupe-jarret prêt à en découdre pour quelques pièces de monnaie et ce pauvre Lawrence totalement tétanisé à l’idée de la moindre interaction avec un mortel, avait soudainement virer à un simple malentendu entre un marchand de crabes et un fuyard qu’une des bêtes du commerçant avait choisi comme monture. Malheureusement pour le crustacé, l’escapade prenait fin là, dans cette taverne, et non pas sur la plage ou même dans la mer. Sa liberté ne serait jamais retrouvée, et sa fin lui viendrait comme tous ses congénères : bouilli dans une marmite puis fracassé pour laisser les humanoïdes accéder à sa délicate chair et s’en repaitre avec gourmandise. Quelle cruauté…

    Abasourdi en réalisant qu’il était naïvement devenu l’unique espoir de ce crabe et que le type n’avait en réalité rien contre lui, Lawrence cligna de l’œil plusieurs fois tout en retirant son pied, comme demandé. Son regard ahuri alternait entre le tourteau, la tenancière et son poursuivant, et son cerveau semblait calculer les événements de la réalité qu’il venait d’expérimenter. N’importe qui qui l’aurait regardé dans l’œil à ce moment aurait vu une vague lueur d’intelligence, de réflexion, loin derrière un voile d’absence, comme s’il était en train de se demander si ce qui venait de se passer était vraiment arrivé. Finalement, il chopa l’intrus à pleine main et lui toucha timidement un œil du bout du doigt, ce qui lui fit lâcher prise de la cape du mort-vivant. Il avança vers le bonhomme qui l’avait coursé et lui tendit l’animal, non sans pouffer nerveusement de rire devant l’absurdité totale de la situation.

    Pris d’un fou rire qui finit par éclater dans sa gorge et remplir l’air ambiant de la voix légèrement nasillarde, Lawrence tenta tant bien que mal de s’excuser en donnant une légère tape qui se voulait amicale sur l’épaule du marchand :
    « HAHA !! AHAHA !! Je… AHAHA !! Je su… HA !! Suis vr… Vraiment… HAHAHAHHAHA !! Dé… HAHAHA !! Déso… HAHAHAHA !! HAHA !! Désoléhéhéhéhéhé !! »

    Mais un coup sur sa jambe le tira de son hilarité. Se retournant il constata que le vieux pieux venait de lui asséner un coup de sa canne, et qu’il avait tout l’air d’être extrêmement mécontent envers lui. Ses sourcils froncés et ses rides encore plus marquées que la normale l’indiquaient clairement. D’une voix qu’on vibrante de colère mais si aigue qu’on eut dit un castrat, le vieux rabougri clama :

    « POUR QUI VOUS PRENEZ VOUS, GREDIN !! Vous osez voler ce pauvre marchand et quand on vous prend sur le fait vous ricanez au nez de votre victime pour faire passer ça pour un incident ?! »

    L’ambiance changea du tout au tout dans l’auberge. La tension, qui avait pourtant été dissipée par l’aubergiste et le fou rire de Lawrence, venait de repartir à la hausse à une vitesse ahurissante. La suspicion était à son comble : et si le vieux disait vrai ? Et si ce gars venait de voler un crabe en se laissant pincer la cape par celui-ci et avait joué la comédie pour s’attirer la sympathie des spectateurs de l’altercation ? Quel génie du mal était-ce là, qui venait d’apparaitre devant eux ? Que dirait-il, qu’allait être sa défense ? Se défendrait-il, même, ou passerait-il soudain à l’offensive, clamerait une longue tirade pleine de ténèbres et de ressentiment pour finir par lancer quelque malédiction sur eux tous ? Était-ce lui qui était pris au piège avec eux tous, ou eux qui étaient pris au piège avec lui seul ?

    Tout le monde semblait comme horrifié suite à l’accusation du diviniste. Lawrence cherchait quoi dire, mais ce fut un autre qui brisa le silence alors même que le mort-vivant commençait à balbutier de manière inaudible des excuses. Le barde qui avait brandit plus tôt son luth s’approcha de Lawrence dans son dos, l’air plus détendu que précédemment, et dit, sur un ton de défiance :

    « Hahaaaa ! Ainsi voilà révélée ta combine, vil coquin ! Un peu plus et tu embobinais toute cette belle audience de ton jeu de comédien ! Je t’aurais volontiers proposé de travailler ensemble si tu n’avais été un tel faquin, mais tu as choisi ta voie… Et je choisis la mienne ! »

    Il brandit alors son instrument bien haut, à une main, l’autre étant posé sur son torse, son menton levé et un sourire béat aux lèvres, dans une pose qui rappelait nombre de statues de héros victorieux qu’on pouvait trouver dans toutes sortes d’endroits. Lawrence se retourna pour protester :

    « Mais je vous assure que… »

    Mais il ne finit pas sa phrase. Il n’avait pas remarqué que l’artiste était bien plus près que ce qu’il ne croyait, et sa main venait d’entrer en collision directe avec la pommette du bellâtre, qui partit à la renverse et poussa un grand cri de douleur désespéré et particulièrement surjoué. De toute évidence, celui-ci cherchait à se vendre comme un héros afin de faire parler de lui… L’assemblée poussa un léger cri de surprise, offusquée par une telle démonstration de violence de cet individu louche envers leur barde adoré. Celui-ci, la main au visage, se redressa et brandit son instrument tel une épée.

    « Scélérat !! Tu ne sauras vaincre la justice que je vais t’apporter, moi Karl Pohlair ! »

    Désemparé, terrifié, Lawrence chercha d’un regard implorant à l’aide n’importe qui qui aurait osé le regarder droit dans l’œil. Seule la tavernière croisa son regard.
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    Takhys Suladran
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  • Mer 8 Nov - 9:40
    Takhys observa l'énergumène qui lui marchait toujours sur le bas de la robe. Il paraissait... perdu. Enfin, il se décida à retirer la semaine qui froissait le tissu rouge de l'habit de la Sirène, avant de tourner son visage tour par tour entre elle, son "poursuivant" et le gros crabe qui tenait toujours fermement sa prise sur sa cape. Il y avait comme un moment de flottement. Avait-il bu quelque chose de mal fermenté, ou encore pris une drôle de drogue ? Ah, il se décidait à se libérer du tourteau. Toujours silencieuse, l'Aquarienne continuait de le fixer, espérant qu'il quitte le derrière de son comptoir.

    L'inconnu se détacha du crabe et se releva avec lui dans les mains, avant de le tendre à son pseudo poursuivant, qui terminait de reprendre son souffle. Et d'un coup, une fois l'animal retourné dans les mains de son légitime propriétaire, voilà que l'autre marcheur de pan de robe se mit à éclater de rire, pris dans un fou rire sans nom. Takhys haussa un sourcil, en même temps qu'un rictus amusé. Cette situation n'était pas commune, il était vrai. Donc guère étonnant que cela pousse à en rigoler avec intensité. Mais cela ne parut pas être du goût de tout le monde

    Le rigolant se prit un coup dans la jambe de la part du vieux diviniste et là, les choses manquèrent vraiment de déraper. Le diviniste ermite houspilla le malheureux venu. Le barde, pour faire éloquence et se mettre en avant, se trouva pris d'un soudain élan de courage pour se retrouver mêlé à la situation. Takhys leva les yeux au plafond et ouvrit la bouche pour exiger le calme de tous, avant que le servant musicien se retrouva à clapir d'une attaque qu'il grossit forcément. Lui qui cherchait encore la veille un moyen de se retrouver un peu de public et de renouveler un peu son répertoire, le voilà qui abusait un peu. Son jeu d'acteur était bon pour des spectacles de rue, mais à entendre les murmures offusqués des autres clients... tout allait terminer en forte rixe.

    Takhys, calmement, passa une mèche rebelle derrière son oreille, porta ses poings serrés sur ses hanches et d'une voix autoritaire, s'exprima :

    ''C'est bon, vous avez fini vos manèges respectifs ? Ici, c'est une taverne, et pas une arène reikoise... et MA taverne. Sir Foirasse, arrêtez de voir le mal partout. Surtout quand vous n'êtes pas fichu de voir correctement ce qui se passe. Et vous, Sir Pohlair, rangez votre instrument de musique. Le côté chevaleresque ne vous sied guère, surtout pour une histoire de tourteau ! "

    Tous regardaient la tenancière, médusés, certains un peu contrits. Il était très rare de voir la belle blonde s'emporter. Le barde rabaissa son luth et cessa de geindre son mal imaginaire. Le vieux diviniste s'était retourné, comme rien ne s'était passé. La Sirène les foudroya d'un regard glacé. Si elle n'y avait pas mis un terme, elle aurait eu une bagarre sur les bras, des dégâts et sans doute des officiers de la république sur les bras.

    ''Avant que cela ne finisse en tartare de crabe, vous, je vous invite à repartir avec votre tourteau, à moins que vous acceptiez de me le vendre. "

    Le pseudo-marchand encore rougeaud de sa course tendit le crustacé à la dame, qui une fois qu'elle l'eut saisi, partit sans demander son reste. Bon, d'accord... peut-être voulait-il éviter d'avoir à payer les conséquences de la mauvaise humeur de la blonde.

    Le tourteau gesticulait ses pattes dans le vide, tentant par à-coups de pincer la main qui le tenait à l'autre. Dommage pour lui, Takhys n'en était pas à sa première pièce vivante de ce genre. Elle le regardait déjà avec un petit air gourmand... et elle n'oubliait pas non plus le vecteur primaire de tout ce bordel. Elle lui tendit le gros crabe.

    "Vous attrapez moi ce crabe et allez en cuisine, donnez-le à la cuisinière et aidez là à le préparer. Vous me devez au moins cela. "



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