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  • Dim 5 Nov - 19:08
    Mi-semptebre, année 4.


    Une heure et demi avant le crépuscule je descend dans la petite salle commune de la pension. La demeure n'est pas luxueuse et est sans prétention aucune, mais au moins c'est propre et le prix des repas (dont je ne profite pas) correct. La maîtresse de maison m'interpelle à peine ais-je posé le pied dans son salon.

    "Vous voilà enfin. Ce n'est pas une heure pour se lever ! Vous ne trouverez pas de travail avec cette attitude."

    Le tout dis sans alacrité. La brave femme d'age mûr est plus maternelle que ce qui est légitime pour une tenancière de pension. Je crois qu'elle s'inquiète de ma santé aussi. J'apparais si souvent pâle au dîner et ne mange presque rien. Je me force à sourire sans grande envie. Cela me rend souvent soucieuse de lui donner du souci.

    "Encore mes migraines, madame Douvu. Mais je vais profiter de ces dernières heures de jour pour chercher. Ne m'attendez pas pour dîner.
    - Ne sautez pas de repas et bonne chance.
    - J’achèterais de quoi manger à un étal, promis. Bonne soirée."

    Dans la petite entrée je vérifie ma mise. Mes cheveux sont retenus en plusieurs tresses sages et elles-même maintenues en chignon. Je n'ai pas pu m’empêcher d'y piquer des épingles à tête d'émail en forme de papillon multicolore. Les papillons sont peut-être de trop. Espérons qu'ils ne me donnent pas l'air d'une enfant trop vite grandit. Mais le maquillage, lui au moins est léger. Ma robe vieux rose a connu des jours meilleurs. Autrefois brodée de dentelle aussi fine que la soie. J'ai soigneusement décousu la dentelle pour la revendre et ai caché les retouches avec des perles de verre coloré. J'enfile mes gants noirs et ma longue cape à capuche que je rabats sur mon visage le plus possible. Me dire qu'il n'y a que quelques grammes de tissus entre moi et le soleil meurtrier ne me rassure jamais tout à fait. C'est donc avec un frisson d'angoisse que je passe la porte.

    A cette heure tardive les ombres des maisons me protègent de la lumière directe. Mais même dans l'épaisseur de la pénombre je ne me sens jamais en sécurité. J’atteins pourtant sans encombre l'une des places du marché de la cité. Je frémis à peine devant les étals de viande à l'odeur si particulière et qui réveille ma faim. Dire qu'autrefois c'était plutôt l'odeur des tartes aux fruits qui éveillait ma gourmandise. Plus tard. Il me faut d'abord trouver Serween dans toute cette cohue. Je ne sais pas comment fait l'elfe mais elle semble connaître tout le monde et être connue de tous. Je lui ai été présentée il y a deux jours par une servante de taverne qui avait trouvé son placement par son intermédiaire. Et justement la voilà en grande conversation avec un homme, habillé comme un serviteur d'une haute maison, voire d'un noble. L'elfe m'aperçoit et me fait signe d'approcher.

    Je resserre ma cape sur mon corps tout en avançant avec appréhension. Pourtant devant lui, je suis bien obligée de relever légèrement ma capuche pour qu'il puisse voir au moins mes yeux et ma figure.

    "Voici Léto Vuagger, je pense qu'elle correspond à vos critères de sélection. Bien née, bien élevée, discrète, vous trouverez pas beaucoup mieux."

    L'homme me jauge du regard avant de me poser questions sur questions. Rien de personnel ce qui me rassure un peu et je n'ai aucun mal à être précise et concise pour ce qui est de diriger une maison et ses habitants. Je l'ai fait des années pour mon père et mon frère après tout.

    "Il reste à voir si vous pourrez convenir à mon maître aussi." Finit-il par déclarer.
    "Nous pouvons convenir d'un rendez-vous avec lui à l'heure qu'il voudra, je serais à sa disposition.
    - Non. Nous ferrons cela ce soir. Il n'aime pas perdre de temps. Suivez-moi."

    Ce n'est pas une demande mais un ordre en bonne et due forme. Je hoche la tête sans grand enthousiasme pour le coup. J'aurais largement préféré manger avant un entretient aussi important. Nous quittons Serween, non sans qu'elle ne me rappelle gentiment que si je suis prise je lui serait redevable de quelques pièces.

    Au moins lorsque nous arrivons à la large demeure de mon possible employeur la nuit est enfin tombée. Le manoir fait forte impression. Il me semble bien plus grand et ancien que celui de mon domaine. Des soldats en garde l'entrée avec sévérité. Et même si mon guide m'a déjà annoncé qui était le maître des lieux (ce qui n'a pas manqué de m'épouvanter un peu. Le Cœur du royaume. Il y a peu de titre plus prestigieux.) cela ne fait que renforcer son aura de puissance à mes yeux.

    Nous pénétrons par l'entrée des domestiques dans la vaste demeure qui m'émerveille de sa splendeur. Malgré l'heure tardive les gens de la maison s'activent encore. J'aperçois dans des pièces des meubles encore couverts et des caisses fermées.

    "Nous sommes encore en train d'emménager. Votre premier travail sera de mettre de l'ordre dans tout cela au plus vite.
    - Oui monsieur."

    Quelques pas de plus et il me fait attendre dans une petite anti-chambre le temps de voir si son maître peut me recevoir. Absorbée par les détails d'une mosaïque je ne vois pas le temps passer. Sûrement pour ne pas penser à l'entretient à venir. Ou la faim qui commence à devenir plus pressente. Sur l'injonction de mon recruteur je laisse ma cape et mes gants dans l'anti-chambre avant de passer dans l'immense bureau du maître Sanariel. La pièce, elle était en ordre et visiblement faite pour frapper le visiteur. Bien que l'ornement le plus frappant en soit son propriétaire. A la lueur des flammes du feu, sa peau presque translucide, prend des teintes inquiétantes. Le genre d'homme dont on fait le sombre héro tragique ou le maléfique sorcier. Heureusement que nous n'étions pas dans un livre.

    "Monsieur Sanariel, Mademoiselle Léto Vuagger."

    Le serviteur incline la tête et disparaît d'un pas feutré.

    "Bonsoir monsieur Sanariel. Merci de me recevoir quelques instants."

    Quelle étrange sensation de me trouver à la place de la demandeuse au lieu de la sienne. Non sans cacher un soupir d'inquiétude je m’astreins à me tenir droite et à le regarder sans le dévisager.
    Noble du Reike
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    Corvus Sanariel
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  • Mar 7 Nov - 20:39
    Recherche Servante !
    Feat Léto Vuagger
    Cela faisait maintenant une dizaine de jours que Corvus fut nommé Cœur. À la suite de cette intégration au sein de la main du Reike, il quitta Kyouji sans tarder, désireux s’installer à la capitale, se rapprochant du palais royal. Il emménagea dans un grand manoir, donnant une vue imprenable sur la mer située en contrebas. L’air marin planait sur la capitale, il apportait une brise rafraîchissante en ce mois automnal. Cela changeait de la montagne crachant du feu se situant non loin de sa demeure à Kyouji. Le déménagement fut bref, Corvus n’étant pas particulièrement attaché à tant de bien que cela, laissant la totalité à Kyouji, à l’exception de certains de ses… instruments. Et puis, ce n’est pas comme s’il quittait définitivement Kyouji, il garde son manoir en tant que résidence secondaire, afin de pouvoir s’y replier si l’envie lui prenait. Il emmena cependant avec lui quelques membres de son personnel. Il souhaitait cependant recruter une gouvernante, qui serait là pour tous ses besoins, et ça, son personnel en était évidemment au courant.

    Il s’installa dans son bureau, alors que le soleil commençait à s’apaiser. Il réfléchit quelques secondes, puis il convoqua son chef cuisinier. « Reiner, venez ici. » s’écria-t-il, faisant résonner sa voix dans les couloirs encore vides de sa demeure. Le cuisinier monta les escaliers avec vélocité, se rendant rapidement devant le bureau de son maître. « Vous m’avez demandé Monsieur Sanariel, en quoi puis-je vous être utile ? » demanda-t-il, se prosternant à son arrivée. « Enfin Reiner, ce n’est pas trop tôt. Redressez-vous. » dit-il, regardant sa bague en rathonite, la jambe droite en équerre par-dessus la gauche. Son employé s’exécuta, se tenant droit. « Allez au marché, et faites le plein de provisions. Je me suis rendu en cuisine tout à l’heure et j’ai pu, à mon grand regret, observer un manque de nourriture. C’est inacceptable Reiner. » annonça-t-il, commençant à lancer un regard presque menaçant au pauvre Reiner. « B…bien monsieur, j’y vais de ce pas. » dit-il, la voix tremblotante, se précipitant vers la sortie. « Reiner ! Revenez là ! » ordonna Corvus. « Comment comptez-vous acquérir quoi que ce soit sans argent ? Prenez cette bourse et disparaissez. Voir tant d’incompétence m’insupporte. » cracha-t-il à son employé, d’un ton désespéré. Le cuisinier quitta le manoir, se dirigeant au marché d’Ikusa.

    Reiner était natif de la capitale et il était bien connu de nombreuses personnes, étant un ancien marchand sur le marché local. Il espérait tirer profit de ses relations pour recruter la gouvernante tant recherchée par son maître. Environ une heure plus tard, il fit son retour en compagnie d'une splendide jeune femme. Cette dernière arbora une chevelure d'un blond resplendissant, agrémentée de quelques accessoires multicolores, et elle avait de magnifiques yeux bleus. Reiner présenta la jeune femme à Corvus, puis se retira discrètement. « Reiner ! Revenez ici dépêchez-vous ! » s’écria le vampire. Le cuisinier revint, s’inclinant de nouveau. « Je ne vous ai pas demandé de partir. Vous êtes légèrement sot par moment. Faites preuve d’intelligence. » cracha-t-il à son employé. Ce dernier avait manqué de compétence, et Corvus avait horreur de ce genre de comportement. Il se montrait donc désagréable, et volontairement devant la jeune femme.

    Il jaugea la jeune Léto pendant quelques secondes, prenant soin de noter certains détails peu communs. Tout d'abord, la jeune femme était vêtue de manière colorée, mais elle portait également une cape sombre, un contraste frappant avec ses cheveux et ses accessoires, ce qui suscita une grande intrigue chez le Cœur. De plus, en tant que vampire, il avait l'habitude de détecter l'odeur caractéristique d'une personne, en particulier l'odeur de son sang. Cependant, l'odeur émanant de la jeune Vuagger était distincte de celle d'un être humain. Ces deux éléments convinrent à Corvus qu'il avait probablement affaire à une vampire. « Reiner, retirez-vous immédiatement », ordonna le noble Sanariel. Il se retrouva alors en solitaire devant la jeune femme. « Léto Vuagger », énonça-t-il tout en joignant ses mains et les portant délicatement devant sa bouche. « Veuillez vous approcher et prendre place face à moi », prescrivit-il. La jeune Léto obéit promptement à son instruction. « Avant toute chose, je vous prie de bien vouloir vous présenter. Quel est votre âge ? D'où provenez-vous ? Et quelle est la raison de votre présence ici ? » interrogea-t-il en fixant intensément la jeune femme qui se tenait devant lui. Il tentait de scruter les tréfonds de ses yeux, cherchant à percer les mystères qui semblaient être enfouis en cette femme d'énigme.

    CENDRES
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  • Mer 8 Nov - 19:14
    Je pense que je suis aussi tétanisée que le dénommé Reinez lorsque la voix de Corvus claque tel un fouet dans la pièce. Je me mords légèrement la lèvre inférieure, me rendant alors compte que mes canines commencent à pointer un peu plus que de raison. Pas bon signe ça. Tout comme l'éclat du Cœur. Si je peux comprendre son agacement à ne pas avoir un personnel soigné, à moins que ce ne soit la perte de temps à devoir me faire passer lui-même mon recrutement, je ne cautionne absolument pas sa façon de le montrer. Ce qui me fait me poser la question sur son ou ses précédents intendants. Le dernier en date aurait-il prétexté le déménagement pour mettre les voiles ? Ou a t'il finit par déplaire souverainement a son maître ? Je comprends un peu mieux l'empressement du cuisinier. Ne voulant pas se retrouver face à un tel dragon trop souvent. Ou ne voulant pas me laisser le temps de regretter d'entrer au service d'un homme colérique et qui sait violent.

    Je me garde bien de toute manifestation de mécontentement ou d'indignation, ne jetant qu'un regard désolé à l'homme qui sort après avoir été congédié. Puis je prends le siège disponible devant Corvus. Je m'y installe droite et élégante comme j'ai autrefois apprit à le faire en ce qui me semble un siècle. Un sourire poli orne mes lèvres et mon regard ne se dérobe pas au sien. Pour lui répondre je prends une voix douce, calme. Peut-être un peu trop calme, ne voulant pas lui montrer l'état anormal de mes canines.

    "J'ai vingt ans monsieur. Mais que mon âge ne vous inquiète pas, j'ai apprit à gérer la maison de mon père, puis de mon frère depuis mes douze ans. Je viens du Sud de Kyouji, ou mes ancêtres ont développé une petite oliveraie. J'en suis partie suite au mariage de mon frère."

    Voilà qui suffira. Qu'il en déduise ce qu'il souhaite. Et puis je ne souhaite pas mentir plus que nécessaire. Malgré mon calme apparent j'ai laissé échapper une expression de tristesse au fond des yeux et sur mes lèvres. Mais au moins je ne ressent plus autant ce besoin de pleurer dès que je songe à mon ancien chez-moi. Je continue, sereine en apparence.

    "Je sais lire, écrire, gérer un budget et tenir une comptabilité. Chercher, recruter, éventuellement former, et diriger le personnel d'une maison. Organiser des dîners ou des réceptions fait aussi parti de mes attributions. En somme, je suis là pour régenter le petit royaume à l’intérieur de ces murs afin que vous puissiez au mieux gérer les intérêts du grand à l’extérieur."

    Un silence puis je reprends, une certaine détermination teinte désormais mes propos mais sans jugement apparent.

    "Permettez-moi d’être franche, monsieur. La rigueur est une vertu dans la tenue d'une maison. Et une certaine sévérité est parfois nécessaire. Mais je tiens le respect et la politesse pour tout autant obligatoire. Que ce soit à mon endroit où à celui du personnel sous ma supervision. Il va de soit que je ferais en sorte de rectifier tout manquement ou comportement inapproprié que vous pourriez me signaler à votre service."

    Est-ce que je venais de faire la leçon à mon futur employeur l'air de rien ? Oui. Au moins je ne l'ai pas mis en porte-à-faux en le nommant ou en étant trop précise. S'en rendrait il compte ? J’allais très vite le savoir. Mais une chose était sûre, j'avais trop longtemps été ma propre maîtresse pour accepter de me laisser marcher sur les pieds et traiter comme une moins que rien, même par un grand du royaume. En fait j'estime qu'ils ont encore plus le devoir d'être respectueux du travail des autres. J'attends donc silencieusement la sentence. Si la colère gagnait alors je ne me risquerai pas à parier sur mon avenir au sein de cette maison.
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  • Jeu 9 Nov - 18:21
    Recherche Servante !
    Feat Léto Vuagger

    La jeune femme se présenta donc à Corvus, conformément à sa demande. Il ne manifesta aucune surprise quant à l'âge apparent de la demoiselle, ses traits témoignant d'une jeune adulte. Le vampire était en mesure de percevoir une certaine anxiété chez la jeune femme, bien qu'elle la dissimulât habilement en se tenant résolument en sa présence. Elle faisait preuve d'une grâce et d'une aisance qui correspondaient aux qualités recherchées pour une gouvernante. Cependant, pendant quelques instants, Corvus détourna son regard des yeux azur de la jeune femme pour se concentrer sur ses lèvres. Il avait rapidement remarqué qu'elle tentait maladroitement de dissimuler ses canines. Malheureusement pour la jeune Vuagger, Corvus, en tant que vampire chevronné, était capable de discerner les subtilités que sa compagne de conversation laissait échapper.

    Léto fit remarquer qu'elle venait du sud de Kyouji, prétendant être issue d'une famille qui exploitait une oliveraie. Cependant, Corvus avait vécu plus de deux mille cinq cents ans à Kyouji et, en tant qu'ancien contrôleur Royal, il avait une connaissance approfondie des familles résidant dans la ville frontalière de la République. Il était familier avec la famille que Léto mentionnait, mais cette lignée ne comptait pas de descendante féminine. Il réalisa rapidement que la jeune femme aux cheveux blonds lui mentait. Mais pour quelle raison ? Était-elle une espionne au service de l'Oreille ? Cela semblait peu probable, car Zephyr était bien conscient que Corvus avait de nombreuses relations à Kyouji, et envoyer un espion prétendant être originaire de la même cité que lui n'aurait aucun sens. Était-elle peut-être un assassin envoyé pour éliminer le Cœur ? Cette possibilité ne pouvait être écartée. Malgré tout, Corvus demeurait sur ses gardes, sachant qu'un garde était posté à la porte de son bureau au cas où les événements tourneraient mal.

    Il se souvint tout de même qu’une famille produisant du vin avait récemment publié un avis de recherche sur une jeune fille en fuite. Léto correspondait parfaitement à la description de la disparue. Peut-être était-ce elle ? La jeune fille était fiancée à une connaissance de Corvus, un individu véreux de la pire espèce. Il était d’ailleurs vampire lui aussi. Alors tout devint clair. Léto était très certainement la jeune fille recherchée, et ce pourri l’avait certainement transformé en vampire. Cet homme était un rat cupide, pas étonnant qu’il cherche à avoir de l’argent en mariant de jeune femme aisée. La veille de la disparition de la jeune fille vit même un massacre, était-ce de son fait ? Corvus fit abstraction de ces informations, car il ne disposait pas de preuves tangibles, bien que tous les éléments semblassent concorder dans cette direction. Il choisit de simplement acquiescer aux paroles de Léto sans émettre de commentaire. Restant tout de même sur ses gardes, une personne venant mentir droit dans les yeux d’un ministre, soit elle était très culottée, soit elle lui voulait du mal.

    La jeune vampire, tout en énumérant nombre de compétences acquises dans sa prétendue petite oliveraie, fut poursuivie du regard par Corvus. Celui-ci était à la recherche d'une personne pour assister et seconder Lysandre, le bras droit du vampire et ancien mercenaire, souvent absent du manoir en raison des missions que lui confiait le noble Sanariel. Cependant, il refusait de laisser une inconnue gérer le budget et la comptabilité de son domaine, préférant s'en charger lui-même, étant un homme de chiffres, c’était son métier après tout. Et, confier le personnel à une femme aussi jeune ne lui convenait pas non plus, considérant que cette tâche relevait des compétences de Lysandre, ou à défaut, de lui-même. En tant que dirigeant du manoir, il tenait à être informé des moindres faits et gestes de ses employés, d'où sa pratique de mener personnellement les entretiens. Après mûre réflexion, il estima que cette jeune femme serait parfaitement adaptée au rôle de servante, avec la responsabilité d'organiser les prochaines réceptions que Corvus prévoyait d'organiser prochainement. Qu’elle fasse ses preuves dans un premier temps, le vampire réfléchirait par la suite au grade de la jeune femme.

    Un pesant silence régnait entre les deux interlocuteurs, mais il fut promptement interrompu par la jeune femme. Corvus eut à peine le temps de méditer sur la manière dont il allait formuler sa réponse. La demoiselle entreprit discrètement de faire la leçon à Corvus, sans le mettre directement en porte-à-faux, mais il comprit rapidement les intentions de Léto. Il trouva cette démarche intéressante, appréciant le courage de la jeune vampire. De plus, il reconnaissait que cela constituait un test ; bien qu'il eut volontairement manqué de tact envers Reiner, c'était un choix délibéré. Il cherchait à évaluer l'assurance de la jeune femme, et malgré ses airs de jeune fille égarée, elle ne manquait certainement pas d'assurance. Cela le conforta dans sa future décision : la jeune femme serait parfaite en tant que servante pour le moment, même si elle se verrait confier des tâches plus ardues à l'avenir.

    Corvus, en réaction à l'intervention de la jeune femme, choisit délibérément de laisser s'installer un silence pesant. Puis, il la fixa intensément de ses yeux gris, pénétrant le regard azur de Léto. « Je constate que vous ne manquez pas d'audace, une qualité que je saisis d'un œil favorable. Veillez toutefois à ne pas outrepasser les limites. » déclara-t-il, se penchant légèrement en avant. « Je vous recrute en tant que servante pour le moment. Vous serez chargée de l'assistance en cuisine et des tâches ménagères. Par ailleurs, je vous confierai l'organisation de mes prochaines réceptions au manoir. Votre rémunération sera suffisante pour subvenir convenablement à vos besoins. » ajouta-t-il, détournant le regard vers la fenêtre. « Si cela vous convient, veuillez-vous présenter demain à l'aube. Je vous ferai visiter la demeure et vous assignerai votre première tâche. » conclut-il, esquissant un sourire. Ce sourire dissimulait en réalité bien des intentions, car Corvus n'était pas enclin à se montrer sympathique sans avoir une idée préconçue en tête.

    CENDRES
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  • Sam 25 Nov - 23:04
    Les yeux scrutateurs de Corvus ont quelque chose de très gênants. Encore plus lorsqu'on a des choses à cacher. Je ne peux pas m'empêcher de serrer discrètement mes mains l'une contre l'autre sur mes genoux alors même que je parle. C'est étrange comme son immobilité et son expression semblent vous mettre sous le feu de... d'un je ne sais quoi de... sévère. Voilà. Je n'ai que peu connu de gens que l'on puisse qualifier de sévère. Sévère, austère, impressionnant, pas étonnant que cet homme soit devenu Cœur s'il est aussi compétent que confondant.

    Le courroux du Grand Homme ne vient pas. C'est presque un compliment qui me fait légèrement me redresser et sourire. Je ne fait qu'acquiescer d'un signe sobre de tête à sa mise en garde. Mon cœur se gonfle à la fois de soulagement et... oui d'une légère déception. Je joints mes mains devant ma poitrine qui pourrait presque passer pour un geste de prière alors que je baisse enfin les yeux pour me reprendre. Ce travail c'est le premier signe de la fin d'une fuite en avant. Et puis qui irait me chercher dans cette fastueuse et prestigieuse maison ? Personne. Ou un fou. Et il y aurait entre ce fou et moi tous les gardes que j'ai pu voir et peut-être bien plus encore. Et si n'être pas plus qu'une cuisinière n'est pas une ambition de mon ancien rang, qu'en ais-je réellement à faire ? Je n'ai jamais été ambitieuse de toute manière.

    "Merci monsieur Sanariel. Ces conditions sont très convenables, je vous remercie. Vous pouvez donc compter sur ma présence demain et je vous remercie de prendre ainsi sur votre temps."

    Et c'était vrai que je lui en était vraiment reconnaissante. Il aurait parfaitement pu laisser son personnel me faire la leçon et le tour du propriétaire. Mais je commençais à sentir l'homme qui apprécie être aux commandes de tout et tout savoir sur ce qui se passait dans son petit royaume personnel.

    "Puis-je me retirer ? - demandais-je avant de terminer lorsque la permission me sera donnée. - Bonne fin de soirée, monsieur."

    Je quitte la demeure d'un pas aussi calme et assuré que je le peux avant de me mettre à courir dans les rues de la cité. Je l'ai presque oubliée un temps mais la faim me tord les entrailles. Heureusement que j'ai déjà mes entrée dans une écurie proche de la pension. Je préfère passer les détails sous silence tellement j'ai honte. Mais aucune bête ou humanoïde ne périt sous mes crocs cette nuit là.

    Je me présente donc au manoir alors que le soleil doit poindre à l'horizon. Des jours que je n'ai pas levé la tête vers les étoiles. Bien résolue à ne pas leur attribuer le mérite de ce travail. Je prends une grande inspiration et entre dans la demeure. Maintenant commence le véritable problème. Fenêtres laissant passer le soleil, jardins, courses en ville... Un moment d’inattention et ce serait la mort par le feu. J'aurais peut-être du essayer de me trouver un travail dans un bar de la cité ou comme putain. Je frissonne rien que de penser devoir en arriver là. Pourtant malgré ces difficultés à venir je ne peux pas empêcher un sourire de venir parer mes lèvres. D'autant que je me suis assurée de pouvoir tenir la journée sans être tiraillée par la soif. Ce qui me mets toujours de bonne humeur. Pas l'acte mais d'être assouvie pour un temps.

    Désormais vêtue d'une robe bleue ciel, plus simple et plus acceptable pour un travail salissant, les cheveux sobrement réunis en une seule tresse, le maquillage discret servant principalement à me donner bonne mine j'attends je maître des lieux. Je n'ai tout de même pas pu m’empêcher d'ajouter dans ma tresse un ruban bleu et arbore aux oreilles de petits pendants en bois ajouré à la forme d'une fleur. Quand il arrive je fais une gracieuse révérence et attends qu'il m'adresse la parole avant de lui souhaiter le bonjour.

    "Bonjour monsieur Sanariel. Prête pour votre service."
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  • Dim 26 Nov - 14:00
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    Le vampire se montrait très satisfait quant à la réponse de la jeune Léto, elle se montrait très enjouée et déterminée à accomplir les tâches du Cœur lui confierait. Il avait déjà une vague idée des travaux que la jeune blonde accomplirait, mais rien de précis pour le moment. Ce qu’il souhaitait avant tout, c’était de lui faire avouer son secret, ce mensonge, elle était un vampire et cela, Corvus souhaitait qu’elle le lui dise droit dans les yeux.

    Pour ce faire, il devait soit, lui faire comprendre qu’elle peut lui faire confiance, ce qui n’était pas son style. Soit il devait la mettre directement à l’épreuve. Peut-être lui confier des tâches de jardinage, dans une tenue réglementaire de servante, sans cape ou tout autre effet capable de la protéger du soleil. Cela, il devait y réfléchir jusqu’au lendemain, à l’heure actuelle, il fallait convenir d’une heure de rendez-vous pour la première journée de travail de Léto.

    « Mademoiselle Vuagger, votre enthousiasme ne présage que de bonnes choses quant à votre avenir dans ce merveilleux manoir. Vous me voyez sortir entièrement satisfait de cet entretien, je suis persuadé que vos compétences me seront bénéfiques. »  annonça-t-il, posant ses coudes sur son bureau, croisant ensuite ses mains, pour les porter devant sa bouche.

    Léto demanda à se retirer, Corvus marqua une pause dans la discussion pour réfléchir tranquillement à une heure de rendez-vous, puis il prit la parole. « Venez demain matin à l’aube, attendez ma venue sur le parvis du manoir. » indiqua-t-il, le regard perçant celui de la jeune ville. Il attendait visiblement que la jeune fille lui avoue son secret, mais elle n’en fit rien. « Vous pouvez vous retirer, mademoiselle Léto. Bonne fin de soirée. » conclut-il, restant sur sa faim.

    Corvus attendit que la jaune fille quitta la pièce, puis il se leva à son tour, plaçant ses bras dans son dos, rejoignant ses mains. Il se dirigea vers le personnel de maison qui gardait la porte de son bureau, il s’agissait d’un espion, sortant il y a peu de l’académie de Drakstrang. Il se plaça à côté de lui, observant la jeune Léto quitter son manoir, puis il tourna la tête vers l’oreille de l’espion. « Suivez cette jeune fille. Tâchez de découvrir ou elle vit, et si elle se nourrit de sang. Je reste persuadé qu’elle est une vampire, il y a beaucoup trop d’indices sur sa manière d’être et de se tenir. Dépêchez-vous » ordonna-t-il. Il observait l’espion quitter à son tour le manoir, avant de retourner à ses activités de ministre des finances.

    - - -


    Corvus n’avait pas dormi de la nuit, à vrai dire, il dormait très peu, il préférait lire des livres sur l’histoire de sa nation ou en ce moment, sur les comptes de cette dernière. Il se présenta sur le parvis de son manoir à l’aube, la jeune Vuagger était déjà présente. Elle était venue dans une tenue sobre, les cheveux attachés, voilà un accoutrement convenable pour le personnel du Cœur. « Bonjour mademoiselle Vuagger. Laissez-moi vous faire un tour de ce manoir, il est important que vous le connaissiez comme il se doit. » annonça-t-il, lui faisant un signe de la tête afin de lui indiquer son désir d’être suivi.

    Corvus souhaitait ne présenter uniquement les pièces essentielles, celles qui se trouvaient sur l’aile gauche du manoir, l’aile droite étant les quartiers personnels du Cœur. Il se dirigea dans un premier temps vers la cuisine, située au rez-de-chaussée. Les pas des deux vampires résonnèrent sur les dalles du manoir, ce dernier étant actuellement vide, les décorations étant en chemin depuis la ville de Kyouji. « Voici la cuisine, vous aurez tout ce qui est nécessaire pour vous nourrir, je vous la garantis. N’abusez cependant pas des bonnes choses. » annonça-t-il, esquissant un léger sourire malicieux. « Pour ce qui est du personnel de cuisine, Reiner en est le chef, depuis maintenant plus de deux décennies. Il m’est extrêmement fidèle, c’est une qualité que j’apprécie chez un serviteur. »  conclu-t-il, sortant de la cuisine.

    Il se dirigea vers une grande porte, située entre les deux escaliers qui permettent de se rendre à l’étage. Cette grande porte était en dessous d’un balcon, lui-même situé devant les portes du bureau du Cœur. Les gardes ouvrirent la porte à la vue du chef des lieux. Les vampires entrèrent dans une immense pièce, où était dressée une table de plusieurs mètres de long, pouvant accueillir bon nombre de convives. « Voici la salle ou je donnerai mes réceptions à l’avenir. Je n’ai pas encore pu faire venir la décoration de Kyouji, mais lorsqu’elle sera là, vous serez en charge de rendre cette pièce magnifique. Vous serez également en charge de la réception de décembre. Je vous en dirai davantage le moment venu. » annonça-t-il, faisant résonner sa voix dans l’immense pièce vide qui servirait plus tard de salle de réception.

    « Vous connaissez déjà mon bureau, alors je pense que vous connaissez les pièces principales dont vous vous occuperez. Pour ce qui est de l’aile droite du manoir, ce sont mes appartements, je préfère que personne n’y pénètre pour le moment. Et pour le sous-sol, vous avez l’interdiction formelle de vous y rendre. » dit-il, regardant la jeune fille qui se tenait à ses côtés. « Nous allons désormais nous rendre sur les lieux de votre première mission au sein de mon domaine. » indiqua-t-il, esquissant un sourire malsain.

    Corvus se rendait, suivi de la jeune Vuagger, à l’extérieur du manoir, mais ils passèrent d’abord par les écuries. « Voici les écuries, les soins des chevaux seront également dans vos tâches. Ils doivent être impérativement en bonne santé. » indiqua-t-il, continuant sa marche, se rendant à l’extérieur des écuries. Les deux vampires marchèrent sur une terrasse, à l’abri du soleil qui commençait à se lever, illuminant le jardin du manoir à l’aide de ses rayons ardents.

    « Voyez-vous ce jardin, n’est-il pas grandiose ? » questionna-t-il, le sourire aux lèvres. « Votre première mission sera d’aller y chercher des légumes et des fruits pour le repas de ce midi. » indiqua-t-il, regardant la jeune fille qui était à ses côtés.

    CENDRES
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  • Dim 26 Nov - 16:38
    A l'attention de monsieur l'espion du Cœur,

    Je courre, je courre, jusqu'à la petite pension pour femme ou je vis. Je pourrais presque voler tellement je suis contente... et tellement je suis assoiffée. Je pourrais m’arrêter au marché, j'y trouverais sûrement malgré l'heure quelques carcasses à bas prix afin de me nourrir. Mais je ne peux me résigner à me sustenter sur ces chairs mortes et froides. Je suis la dernière à passer les portes de la pension. Madame Douvu semble prête à me passer un savon lorsque je lui fait part de mon nouvel engagement. La brave femme ne peut pas s'empêcher de me serrer dans ses bras tellement elle est heureuse pour moi. Je manque défaillir en sentant la chaleur de son corps contre le mien, l'odeur de sa peau. J'en devine presque l'odeur de son sang, le bruit de son cœur battant dans sa poitrine. Mes canines devenues crocs me donnent la sensation d'être des serpents douloureux. Il me faut m'arracher à la tentation avant de m'enfuir dans l'escalier vers ma chambre.

    "Je dois me reposer, à demain madame Douvu."

    Ais-je à peine le temps de lancer tout en lui tournant le dos. Je l'entends juste marmonner quelque chose sur une bouillotte ou des couvertures chaudes quand je referme la porte de ma chambre. Assise sur mon lit dans le noir, glacée et mortifiée j'attends que le silence se fasse tout à fait dans la maison. La fenêtre ouverte laisse entrer une brise encore tiède de la fin de l'été, bien que plus froide que celles que nous connaissons à Kyouji. L'heure passe. La chaleur d'avoir trouver l'espoir de vivre à peu près normalement le dispute à mon démon vampirique. Mais tout ira bien n'est-ce pas ?

    Une petite chouette d’Athéna (qui que soit Athéna) sort silencieusement de la pièce par la fenêtre ouverte, portée par quelque vent invisible. L'oiseau minuscule file entre les toits et les cheminées avant de pénétrer dans une écurie par une fissure dans un mur. Là, l'oiseau transformé en une jeune blonde humaine passe entre les rangs de stalle et s'en vient caresser les bêtes avant d'enlacer leur long cou entre ses bras, de poser la tête sur ce même cou et d'y attendre quelques instants, respirant leur odeur fauve. Les bêtes ne semblent pas la craindre ou du moins doivent la connaître. Plusieurs reçoivent ainsi la visite de la jeune femme avant qu'elle ne reprenne sa forme de chouette et revienne à son point de départ par la fenêtre toujours ouverte.

    Je m'endors enfin, apaisée et pleine d'espoir. Il ne reste que quelques heures avant le lever du jour mais mon esprit sera clair et serein bien avant le petit jour. J'ai laissé une lettre à la propriétaire pour m'excuser de ne pas pouvoir prendre le petit déjeuner avec les autres pensionnaires puis je me rends à mon premier travail.

    ***

    Le Cœur est comme au soir, impeccable et impressionnant. Mais sa sévérité apparente ne douche en rien mon enthousiasme alors que je le suis dans les couloirs. Nous visitons en premier lieu les cuisines. Je ne peux m’empêcher de sourire à la blague sur "les bonnes choses". Ce n'est pas moi qui irait piquer dans les réserves. Déjà que je ne l'aurais pas fait en temps normal. Je suis même un peu désolée pour Reiner. S'il est là depuis longtemps c'est qu'il doit être un très bon cuisinier et je ne pourrais pas faire honneur à son art.

    La suite de la visite continue néanmoins d’alimenter mon euphorie. Je n'ai aucun mal à peupler ces pièces de meubles, de tableau, de tapis et autres décorations en tout genre. J'ai hâte de voir les malles et les coffres remplies de trésor qu'il va vouloir exposer. Et moi de les mettre en valeur. Un nouveau sourire éclaire mon visage à l'annonce d'une réception à venir. Même dans mes rêves les plus fous au domaine, je n'aurais jamais imaginée en donner une dans la capitale. Rectification. Il ne fallait pas que j'oublie que je n'étais pas l'hôte, mais seulement la valetaille. Mais cela n'a pas vraiment d'importance.

    L'écurie me plaît même si sa proximité avec l'extérieur se fait douloureusement ressentir.

    "J'aime les animaux et en général ils m'aiment bien aussi."

    S'en presque m'en rendre compte tellement j'ai répété ce geste durant les derniers mois, je sors un morceau de pain sec de ma poche et le tend à un bel hongre docile aux yeux doux. Après une petite câlinerie je ressors en suivant mon maître.

    Cette fois mes yeux se font plus attentif. Je n'aime guère me trouver sur cette terrasse ouverte alors que le soleil se lève. *Ne pouvais-tu rester au lit encore un peu, Père ?* C'est presque une malédiction que j'aimerais lui lancer. A l'ombre pour l'instant la lumière menace pourtant de tout inonder sous peu.

    "Il est magnifique
    . - Dis-je d'une voix plus blanche que je ne l'aurais voulu. Puis par simple réflexe je demande. - Pour combien de personne ? Un menu a t'il été établi ?"

    En fait je m'attends à continuer la visite ou à la terminer avant de devoir me rendre au potager ou au verger. C'est lorsque j'aperçois le panier dont dépasse des gants de jardinage et le couteau que je comprends que c'est pour maintenant. Que je n'aurais pas le loisir d'aller chercher mon manteau et mes propre gants. Je cligne des yeux me sentant soudain piégée. Avec lenteur je m'approche du panier et des outils. Était-ce déjà le moment de m'enfuir ? Un reste de dignité me fais refuser de lui montrer ma détresse, malgré mes yeux qui me piquent. Piégée, piégée. Je n'entends que cela. Ma main tremblante s’empare de la anse et je prends deux secondes pour reprendre ma respiration. Est-ce que je suis trop fière pour m'admettre vaincue ? Probablement. C'est pourquoi je m'avance résolument vers la limite qui pourrait décider de ma vie ou de ma mort.

    Le bas de ma robe est déjà illuminée que je convoque une ombre tangible en un chapeau sombre venant se poser sur ma chevelure blonde. Il pourrait ressembler à n'importe quel chapeau de paille utilisé par les paysans s'il n'était plus large pour protéger de son ombre ma silhouette, un voilage noirâtre tombant devant ma figure et d'une matière faite d'obscurité pure. Ainsi protégée, je me dépêche de ramasser ce qu'il faut avant de revenir vers Corvus. J'ai eu le temps de me reprendre alors que je le rejoins. De nouveau à l’abri à l'ombre et bien que mal à l'aise je me force à sourire tout en faisant disparaître le chapeau d'ombre.

    "Veuillez m'excusez, j'ai la peau très sensible et je prends des coups de soleil très facilement. Et ma vanité féminine ne me permet pas de me montrer avec un nez pelant ou les joues trop rougies et boutonneuses.
    - Je remonte légèrement le panier afin qu'il puisse en distinguer le contenu. - Souhaitez-vous en contrôler le contenu ou laisser ce soin à monsieur Reiner ?"

    Il va de soi que tous les fruits et légumes s’avéreront parfaitement sains et beaux. Mes yeux clairs laissent passer un certain... amusement. (Une certaine fatigue aussi, je n'ai pas tellement d'endurance magique.) Je n'ai pas totalement menti après tout, le feu me ferrait affreusement rougir, cloquer et je perdrais des bout de peau bien peu ragoûtants. Je me demande juste quelle sorte d'épreuve c'est là que de faire choisir des légumes. Ne songeant pas un instant que c'était le soleil, mon épreuve. Après tout le Cœur se devait d'être un homme intègre. Pourquoi aurait-il pu penser que je lui mentais ? Comment ça, ça n'a rien à voir ?
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    Corvus Sanariel
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  • Dim 26 Nov - 17:35
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    Corvus observait la jeune femme saisir le panier et l’équipement adéquat pour aller chercher ce qu’il venait de lui demander. Tout ceci n’était qu’un simple test, une épreuve pour voir si la vampire était capable de se montrer à la lueur du soleil, pour voir si elle était suffisamment téméraire pour braver les rayons assassins qui brûleraient sa peau translucide à la seconde même où ils entreraient en contact avec cette dernière.

    Un grand sourire sadique se dressa sur le visage de Corvus à l’instant même où la jeune Léto passait la limite entre l’ombre et la lumière, posant un premier pied dans la tombe. Il fut cependant totalement surpris lorsqu’il vit une ombre tangible se former sur la chevelure blonde de la servante. Elle venait de créer un chapeau, capable de protéger son visage des lueurs meurtrières du soleil. Un voile sombre se dressa devant elle, elle n’avait pas à craindre le soleil. Corvus était pour le moins… étonné. L’utilisation de la magie n’est pas interdite, mais la jeune vampire était décidément pleine de surprises.

    Corvus s’avança à son tour, afin de profiter des premiers rayons de soleil, lui qui n’avait pas à les craindre grâce à sa bague, une bague imprégnée de magie qui appartenait à feu Corvus Sanariel premier du nom. Les lueurs rosâtres de l’astre solaire venaient caresser sa peau translucide, ce moment lui était plaisant. Il pouvait observer la ville d’Ikusa qui était en contrebas, le temps que sa nouvelle servante fît le plein de provision pour le repas de ce midi.

    Corvus retourna à l’ombre, voyant que Léto avait bientôt fini sa première mission au sein de son domaine. Elle revint auprès de lui, s’excusant, elle dit avoir la peau très sensible. Si cela n’avait pas marché à lui faire avouer sa véritable nature, il fallait trouver autre chose. « Inutile de vous excuser. Vous êtes pleine de surprises. De la magie des ombres ? Voilà qui est surprenant. Vous avez fait preuve de vivacité d’esprit en l’utilisant pour vous protéger du soleil. » annonça-t-il, regardant la jeune femme. Il dirigea ensuite son regard vers le panier que sa servante lui tendait. « Inutile pour moi de contrôler, je laisse cette tâche à Reiner. Ce sera votre repas après tout. » conclut-il.

    Le vampire se retourna, et commença à se diriger de nouveau vers les écuries, afin de rejoindre l’intérieur du manoir. « Prenez le panier et suivez-moi. » ordonna-t-il, sans pour autant faire preuve de froideur à l’égard de la jeune femme. Les deux vampires arrivèrent dans la cuisine du manoir, ou Reiner et la cuisinière étaient arrivés entre temps. Corvus les salua comme il se doit, les deux cuisiniers s’inclinant devant la présence de leur maître.

    « Reiner, voici le panier de légumes que Léto vient de récolter. Contrôlez-le et montrez-lui comment vous cuisinez, avec l’ingrédient secret il en va de soi. » demanda-t-il au maître cuisinier, esquissant un léger sourire. Ce dernier s’exécuta, prenant tout de même l’air interrogatif quant à l’utilité de l’ingrédient secret. Il contrôla le panier à légume. Il alla ensuite dans la réserve, et ramena une petite poche de sang de boeuf, de quoi attirer l’œil du Cœur. « Léto, pouvez-vous vider cette poche de sang dans un verre s’il vous plaît ? » demanda-t-il, tournant la tête vers la jeune femme.

    CENDRES
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  • Dim 26 Nov - 21:02
    "Inutile de vous excuser. Vous êtes pleine de surprises. De la magie des ombres ? Voilà qui est surprenant. Vous avez fait preuve de vivacité d’esprit en l’utilisant pour vous protéger du soleil. "

    Je ne peux pas m’empêcher de sourire avec tendresse.

    "C'est mon père qui en a eue l'idée un jour."

    Je me tais et laisse là le reste des explications. Inutile de dire que je connaissais ce sortilège bien avant de devenir vampire. Même si je doute que mon père ai jamais imaginer une telle utilité pour sa fille. Mais au moins le Cœur semble prendre mon petit tour de passe-passe avec une certaine quiétude. C'était de bon augure. S'il me prend pour quelque fille excentrique ou bizarre il acceptera sûrement quelques comportements un peu étranges. Tant que cela reste dans les limites de l'acceptable. Ce qu'en jeune fille bien élevée je devrais pouvoir déterminer facilement. Du moins le crois-je. Tout à mon propre contentement je laisse passer une réflexion qui aurait pu mettre la puce à l'oreille de quelqu'un d'autre. A la place je me contente de demander naïvement.

    "Reiner ne cuisine donc pas pour vous aussi, monsieur ?"

    De retour en cuisine, loin de la promesse de brûlure du soleil je me détends de plus en plus, saluant avec de la chaleur dans la voix, le cuisinier et son aide. Je hausse tout de même un sourcil intriguée à la mention de l'ingrédient secret. Voir Reiner, embarrassé, revenir avec une poche de sang est révélateur... De son état de citadin. Quoi ? ils ne connaissent pas les sauces au sang ? Les boudins et autres fressure ou terrines au sang ? Le canard au sang ? Les paysans évitent de perdre ce qui peut être consommé. J'ai trop souvent vu l'abattage de cochon ou de bœuf près du Domaine pour m'en étonner quand j'en retrouve dans un plat. Les fêtes des villages ou des grosses fermes alentours avaient d'ailleurs souvent lieu après de tels abatages et l'on y retrouvait volontiers de nombreuses spécialités charcutières à base de sang.

    Alors oui je ressens bien un léger tiraillement dans l'estomac à la vue de la poche mais je m'étais assurée de ne pas me retrouver dépourvue dès le début de la matinée. Malgré l'usage de la magie et sa ponction non négligeable sur mon énergie générale.

    "Tout de suite, monsieur. - Et plutôt que de chercher dans toute la cuisine... - Monsieur Reiner pouvez-vous m'indiquer ou se trouve les verres, s'il vous plait ?"

    L'homme m'indique un placard et je verse le liquide rubis dans un joli verre à pied, avec délicatesse. Tout de même quelle idée, un verre. Une cruche ou un récipient de cuisine serait bien plus adapté qu'un verre pour cuisiner. Pourtant lorsque l'arôme puissant du sang parvient à mes narines je me prends à en apprécier la fragrance. Alors même que je déteste le sang froid et mort.

    "Si je peux me permettre, je connais quelques recettes de sauce au sang très goûteuses. Et j'ai autrefois connue une femme faisant avec un gâteau aux cerises parfaitement délicieux. Je devrais pouvoir lui demander sa recette si vous le souhaitez."


    Je dépose le verre auprès du cuisinier. Non, je l'ai gardé à peine assez en main pour le poser. Ou alors juste un poil plus longtemps. Mais à peine. Si peu...

    Je me reprends d'un petit geste de la tête. Après tout c'était parfaitement dans leur droit d'aimer le goût particulier du sang. Je me fige en me rendant compte que je devrais proposer mon aide au cuisinier mais que Corvus ne m'a pas encore donné mon congé. Je regarde ce dernier un peu déstabilisée pour une fois. Ce doit être l'odeur de ce satané breuvage pas loin.
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  • Dim 26 Nov - 22:00
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    Léto était bien plus coriace que Corvus n’avait pu l’imaginer. Elle demanda à Reiner de lui indiquer la position des verres, puis elle saisit un verre à pied et y versa ce délicieux liquide pourpre dans ce récipient. Pour les êtres « normaux », verser du sang dans un verre à pied, en cristal qui plus est, était pour le moins étrange. Cela se ressentait en observant le regard de Reiner et de la cuisinière. Tous deux montraient un certain dégoût à la simple vue du sang, mais pas Corvus, ni Léto, étrangement. Enfin, étrangement n’était pas le mot exact, le Cœur s’étant aperçu de la véritable nature de la jeune femme.

    « Contrairement à Reiner, vous n’avez pas l’air dégoûté à la vue du sang, Léto. Avez-vous l’habitude de manipuler le sang frais ? » questionna le vampire, tentant de faire avouer la jeune femme concernant sa nature de vampire assoiffée de sang.

    « Ici, le sang ne sert pas à la cuisine. Mon personnel n’apprécie pas trop les recettes à base de sang. Ils en font une toute autre utilisation. » continua-t-il, n’ajoutant pas plus de détails quant à l’utilisation du sang au sein de son domaine. Le sang de bœuf que venait de verser Léto dans le verre à pied n’était d’aucune véritable utilité pour le Cœur. Enfin, pas tout à fait, il en avait bien une. Si Corvus n’arrivait pas à trouver de sang humain lorsqu’il avait besoin de se nourrir -et cela n’était arrivé qu’une seule fois durant le millénaire dernier-, il gardait en réserve des poches de sang d’animaux pour se nourrir.

    « Pour ma part, je n’apprécie pas du tout le goût du sang d’origine bovine, il a une odeur affreuse. » annonça-t-il, regardant le verre contenant le liquide. « Reine ! Voulez-vous bien goûter ce sang s’il vous plaît ? S’il a bon goût, vous pourrez le cuisiner. Nous n’allons pas le gâcher. » continua-t-il, portant son regard perçant sur le maître cuisinier. « Oh, et, faites le goûter à Léto, j’aimerais connaître son avis. Peut-être pourra-t-elle s’orienter sur l’une de ces recettes après avoir pris connaissance du goût. » conclut-il, portant ses mains dans son dos, dirigeant son regard sur la jeune vampire.

    Corvus avait bien remarqué que Léto avait du mal à poser se verre, il était cruel et sadique, certes, mais d’après le rapport de son espion, elle ne s’était pas nourrie la veille. Qui sait depuis combien de temps elle ne s’était pas abreuvé. Et puis, une servante affamée est complètement inutile, autant la laisser se nourrir, au moins, elle sera bien plus efficace comme cela.

    Le Cœur s’avança dans la cuisine, saisissant le verre à pied rempli de sang. Il se dirigea vers Reiner, lui donnant le verre, attendant avec impatience que celui-ci ne le goûte. Il s’exécuta, sans broncher, il avait l’habitude de céder facilement aux demandes de son maître. Le chef cuisinier, une fois avoir pris connaissance du goût de ce délicieux liquide, tendit le verre à la nouvelle servante, attendant que celle-ci ne le saisisse.

    CENDRES
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  • Sam 2 Déc - 12:16
    L'univers de la cuisine m'est tellement familier, et bien plus loin de l'extérieur que la terrasse, je me détends sans mal. J'avoue que je souris enfin et je me permet même un petit rire léger à la remarque de Corvus. Pas pour me moquer de ce pauvre Reiner et de son aide.

    "Depuis toute petite je n'ai jamais été impressionnée par le sang, les blessures, la maladie ou même la mort. On m'a dit une fois que cela ferrait de moi une bonne guérisseuse. Je n'ai pas écouté ce conseil, j'aurais dû être plus prévoyante visiblement."

    Il faut dire qu'être élevée à un âge tendre par un mage noir, certes discret, vous immunise à pas mal d'horreur que d'autres supporte mal. Je devais au moins rendre cela à mon père qu'il m'avait indirectement donné des atouts pour survivre à ma nouvelle condition. Mais Corvus ne semble pas non plus affecté que cela. Je suppose qu'il en a vu d'autre.

    Je me permet une mine étonnée alors que le Coeur avoue que le sang dans le verre n'est pas pour la cuisine. Mais quel autre usage pourrait-il en faire ? Il n'allait tout de même pas se mettre à me parler de messes noires ou de rituels interdits. Et le sang n'est pas connu pour avoir des propriétés pour disons... laver les carreaux ou rendre le linge plus blanc que blanc. Mais il laisse la question en suspend.

    Perdue dans des supputations à des années lumières de la vérité me faisant ignorer les indices qui pourrait me mettre sur la voie de la véritable nature du Coeur, je constate que Reiner s'apprête à boire le sang. Comme ça. Je tends la main et tente d'arrêter, sans succès, l'homme.

    "Non on, ce n'est pas la... - Il boit. Son air de contrainte stoïque me frappe et je finis dans un souffle. - peine."

    J'ai enfin comprit ou Corvus voulait en venir. Enfin je crois. Je tends la main machinalement pour prendre le verre mais manque de le laisser tomber. Un instant mon regard se porte sur le liquide d'ombre rubis. Porter cela à mes lèvres ? Et manquer de ne pouvoir me retenir de tout boire. Sûrement pas ! Et puis je n'aime pas le sang. Encore moins lorsqu'il est froid. Si j'en bois c'est par pure nécessité. Je pose donc le récipient sur la table et me force à sourire et à rester calme en apparence.

    "Je vous remercie mais ce ne sera pas nécessaire. Le sang c'est comme une épice. Je ne croquerais pas volontiers dans un oignon cru, un piment ou du gingembre."

    Même si je ne doute pas une seconde que Reiner lui le ferrait si son maître le lui demandait. On dirait une ombre obéissante. Et j'ai soudain peur que c'est ce que Corvus veux que je devienne. Corvus justement. Corvus qui m'a fait aller au soleil et me complimente ensuite de mon ingéniosité à m'en protéger. Comme si c’était mon devoir de le faire et non une simple coquetterie. Corvus qui aura fait chercher ce pseudo ingrédient secret dont il n'a visiblement que faire pour me mettre au martyr et vérifier mes réactions. Corvus sait… ou soupçonne. Dès que j'aurais ouvert la bouche pour avouer, je devrais fuir ? Mes yeux se posent sur la cuisine ordonnée. Pourtant il avait fait allusion à mes futures occupations dans le manoir non ? Comme s'il pensait sincèrement que j'allais rester. Cette perspective me donne du courage.

    "Monsieur, pouvons-nous voir un… détail en privé ?"

    Hors de question que je révèle quoi que se soit à d’autres inconnus. Sans compter que je ne sais pas quelle oreille pourrait faire des comptes rendus à mon créateur. Une fois seuls je prends un grande inspiration et me lance… maladroitement. Je suis si mal à l'aise avec ma nouvelle nature. Je m'en tord d'ailleurs les doigts glissé dans mon dos alors que je me tiens bien droite face à lui. Pourtant je regarde un point plus à gauche que sa tête.

    "Monsieur, je… Je crois, je pense. Enfin j'ai l'impression que je ne suis pas très douée pour vous dissimuler ma… nature. Oui, je suis une vampire. Mais je vous jure qu’aucun être vivant n'en souffre. Je ne me nourris que d'animaux. S'il vous plait, ne me chassez pas. Je ne ferrais jamais de mal à quiconque dans cette maison. Ou même en ville. Ou… ailleurs."

    Je me tais. En attente du verdict. Au vu de l'attitude de Reiner il apprécierait peut-être que je me jette à ses pieds pour le supplier. Que je me montre servile et bassement soumise mais je ne peux m'y résoudre.
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  • Dim 31 Déc - 13:19
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    Le vampire observait d’un œil attentif son imbécile de cuisinier obéir aux moindres de ses ordres, comme si sa vie en dépendait, et cela, ça ne pouvait que l’amuser. Il en riait intérieurement tellement que Reiner n’eût aucune volonté propre. Mais extérieurement, il gardait son visage strict et son regard menaçant, après tout, il s’agissait de ne surtout pas perdre en crédibilité devant sa nouvelle servante. « Merci Reiner, vous faites preuve de sagesse en prenant les devants. J’espère que le goût de ce liquide pourpre n’est pas trop désagréable pour votre palais. » annonça-t-il, dévisageant le pauvre homme sans volonté propre. Il était visiblement prêt à se ridiculiser pour subvenir au moindre désir de son maître. Ce dernier ne savait pas réellement si cela était éthique ou non, mais après tout, il s’en fichait éperdument de l’éthique. Et puis, l’important était surtout de voir de son serviteur lui obéissait sans broncher.

    Corvus, après cette scène plus qu’amusante à son goût, porta son regard d’acier sur la jeune femme à la chevelure d’or. Il l’observa, sans la dévisager pour autant, tentant de percevoir la moindre de ses réactions. Et, une nouvelle fois, elle réussit à échapper à la tentative du Cœur pour percer ses mensonges. Elle refusa de boire du sang, donnant une excuse bidon, appelant le sang « une épice ». Si pour certains humains, cela pouvait être le cas, pour Corvus c’était bien plus qu’une épice, surtout celui des humains. Il fut cependant surpris de voir la jeune femme décliner une opportunité de se nourrir sans avoir à tuer d’elle-même.

    Le Cœur esquissa un léger sourire à la nouvelle demande de Léto, lorsque cette dernière lui demanda une entrevue en privé. Allait-elle enfin cesser ce petit jeu sordide de mensonge et admettre devant son nouvel employeur sa nature véritable ? Ou peut-être allait-elle démissionner dès sa première matinée de travail ? Enfin, d’un signe de tête, le vampire au regard d’acier acquiesça la demande de la jeune femme et prit les devants, l’amenant en direction de son bureau. Là, ils seraient seuls pour mener une discussion dont le ministre ignorait encore le sujet principal.

    Corvus décida de rester debout, prenant place devant l’immense fenêtre qui éclairait son bureau. À cette heure-ci, les rayons du soleil ne pénètrent pas encore dans le bureau du ministre. Les mains jointes dans le dos, Corvus attendait la prise de parole de Léto. Cette dernière lui avoua enfin sa véritable nature de vampire et ajouta qu’elle n’eût jamais fait souffrir le moindre être vivant pour se nourrir. Quel ennui, elle était certainement trop peureuse pour tuer, que ce soit un humain ou non. Elle disait qu’elle ne ferait jamais de mal à quiconque, voilà qui était bien dommage. Retenir sa nature de vampire, c’était, à terme, devenir totalement fou. Du moins pour le Cœur, qui n’avait certainement pas subi la même transformation que son interlocutrice.

    L’être à la chevelure de jais prit alors son aspect de vampire, sortant les canines de sa bouche et dévoilant ses magnifiques yeux dont la sclère était noire et la pupille rouge écarlate. Il se tourna vers Léto et, d’un pas calme, avança vers cette dernière. Il gardait les mains jointes dans son dos, ne voulant pas faire le moindre geste brusque, qui pourrait apeurer la jeune femme. Corvus ne cachait pas sa véritable nature de vampire, après tout, rien que sa peau pâle suffit à donner la première impression. Contrairement à bien des vampires vivant sur les terres du Sekai, le Cœur était fier de sa véritable nature, bien qu’il ne le criât pas sur tous les toits. Mais en l’instant présent, c’était un cas exceptionnel, Léto était une employée de Corvus et ce dernier tenait à ce que tous ses employés soient au courant de la situation.

    Le regard écarlate du vampire s’ancra dans celui de la jeune femme. « Dès mon premier regard, j’ai su que vous étiez une vampire, Léto. Étant moi-même un vampire, comme vous pouvez le constater actuellement, je suis capable de reconnaître les miens. Cependant, tous les vampires n’ont pas subi la même transformation, comme vous le savez certainement. Cela peut être dû à un sortilège de magie, à la transmission par simple morsure ou que sais-je encore. Alors, une question me brûle les lèvres, comment êtes-vous devenu un tel être ? Vous ne m’avez pas l’air d’être très à l’aise avec cette identité, je peux donc dire sans me tromper que cela doit être très récent, du moins, à l’échelle de l’immortalité des vampires. » demanda-t-il à la jeune femme à la chevelure d’or. Il se retourna, puis alla tranquillement s’asseoir sur son trône, invitant son interlocutrice à faire de même, d’un geste de la main.

    Il garda son regard écarlate de véritable chasseur sur Léto, puis vint se redresser. « Il y a plus de 2500 ans, alors que je n’étais qu’un simple enfant humain vivant dans une famille de pauvres paysans à Kyouji, un homme, un noble est venu me chercher et m’a adopté. Il a vu en moi un potentiel certain et a décidé de faire de moi une véritable machine à tuer. Suite à cela, il m’a laissé vivre une vie paisible pendant une dizaine d’années, aux côtés de ma femme et de ma merveilleuse fille. Mais un jour, il décida de me trahir, et de pratiquer des rituels magiques sur ma personne, afin de faire de moi un vampire, tout comme lui, dans le seul but de me dévorer. Je n’irai pas plus loin dans les détails, mais sachez que tout comme vous, j’étais perdu au début, je ne voulais pas me résoudre à tuer ceux qui était auparavant les miens, dans le seul but de survivre. Après tout, cela peut paraître égoïste de le faire non ? » demanda-t-il, mentant à la jeune femme en la regardant droit dans les yeux. Suite à sa transformation, il ne se gênait pas pour tuer tous les insolents qui le contredisaient. Après tout, après avoir tué et mangé sa fille, il n’était plus à ça près.

    « Ce que je cherche à vous faire comprendre, Léto, c’est que le vampirisme est votre nouvelle nature et vous devez l’accepter. Après tout, vous êtes dorénavant une vampire, et ce, pour l’éternité. Votre seul moyen de retirer la malédiction est soit, de mourir au combat, soit de mettre fin à vos jours vous-même.  Tout ne vous sera pas livré sur un plateau d’argent, si vous voulez vous nourrir, vous devrez chasser vous-même, tuer vos proies de sang-froid. Ou alors continuez de procéder comme vous le faites aujourd’hui et vivez l’éternité qui vous est offerte comme un calvaire. J’ai déjà été en manque de sang, et je peux vous assurer que ce n’est pas marrant à vivre. » continua-t-il, effectivement, la seule fois ou Corvus eût été en manque de sang, il avait tué de sang-froid sa descendance, ne se souciant peu de savoir qui elle était.

    Un léger soupir, puis il reprit. « N’hésitez pas à chasser, à faire le mal. Personne ne vous en tiendra rigueur ici, si c’est pour votre survie. Racontez-moi votre histoire, Léto, et surtout, ne mentez pas, je le saurai. » conclut-il, gardant son regard ancré dans celui de son interlocutrice et esquissant un léger sourire.
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