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  • Mer 29 Nov - 17:38
    Il y avait étrangement, dans l'air humide et lourd des réseaux d'égouts de Liberty, une fragrance nauséabonde qui portait pourtant aux narines de Mortifère un délicat parfum de réussite. Beaucoup trop bien vêtu pour se jeter dans les insondables fosses des affres de la cité, Mortifère paraissait dans ces tunnels confinés encore plus grand qu'à l'accoutumée. Ses excroissances mécaniques plus hautes que ne l'était sa tête frottaient même parfois contre le sommet des galeries à la surface rocailleuse et il devait ajuster sa trajectoire pour éviter d'abimer inutilement sa cape qui, exceptionnellement, ne portait pas le blason représentant la chouette nationale.

    C'était, pour le dire grossièrement, sous pavillon noir que le prototype militaire s'était ce soir mis en marche.

    Accompagné de quelques agents sélectionnés sur le volet par Zelevas lui-même, le géant métallique évoluait en silence en songeant à l'étrangeté de sa quête du jour, sans pour autant remettre en cause ne serait-ce qu'un instant l'intérêt ou la droiture d'une telle opération. Le Sénateur avait investi une véritable fortune, lui comme ses actionnaires, afin d'éviter justement qu'Abraham ne fasse preuve d'un quelconque sentimentalisme ou d'esprit critique allant à l'encontre de ses affectations. Le simple fait de dire que cette manœuvre était une victoire constituait déjà en soi un doux euphémisme.

    Un bruissement dans le dos du colosse attira son attention et ce dernier pivota légèrement pour en connaître l'origine.

    L'un des officiers chargés de transporter les caisses de vivres s'était visiblement pris les pieds dans un quelconque amas de déjection et avait manqué de peu de laisser choir la marchandise qu'il transportait. Penaud et confus, le pauvre homme tâchait tant bien que mal de redresser l'objet qu'il trimballait non sans peine et lorsqu'il croisa par hasard le regard inquisiteur et bien trop inhumain de Mortifère, un frisson glacial parcourut son échine. Une voix d'outre-tombe, semblable à l'atroce crissement d'une craie sur une plaque de métal, le soldat mécanisé interpela le maladroit :

    "Fais plus attention. Je ne tolérerai aucune perte."

    Il n'obtint pour réponse qu'un timide hochement de tête de la part du concerné. "Je " représentait implicitement Zelevas Fraternitas en personne, car c'était bien évidemment en tant que son représentant que l'homme de l'ombre s'était rendu jusqu'aux profondeurs pour s'assurer de la bonne tenue de cet échange. Mortifère ignorait tout du contenu de ces caissettes que portaient ses compères, il réalisait d'ailleurs tout juste qu'il ne s'y était nullement intéressé puisque le Sénateur n'avait pas jugé bon lui-même d'en faire part à son petit soldat personnel. Avait-il toujours été si peu curieux ?

    Ces réflexions poussèrent le soldat à s'interroger. Il ne put s'empêcher de se remémorer les enseignements du Docteur, qu'il considérait à la fois comme son mentor mais aussi, de façon bien plus curieuse, comme son plus proche ami. Si la bête d'acier qu'il était devenu ne donnait que rarement dans l'émotionnel, il traitait toutefois les paroles du praticien ténébreux comme un véritable texte de loi. Le Docteur, justement, l'avait invité à toujours se montrer attentif lors de ses missions et à ne pas laisser son devoir empiéter sur ses facultés d'analyse. N'aurait-il pas été sage de vérifier par souci de sécurité le contenu des caissettes ?

    Non.

    L'idée fut balayée par une voix intérieure si puissante que Mortifère l'eut dite audible. Le maudit cocktail qui jouait avec sa psyché faisait son office, chassant ainsi chaque pensée perturbatrice pouvant mettre à mal, d'une façon ou d'une autre, l'intégrité des projets républicains. Plutôt que d'occulter entièrement ce qui germait inévitablement dans son esprit, les produits avaient tendance à l'en désintéresser intégralement, au point qu'il en venait à terme à oublier la racine même du problème qu'il s'était posé.

    Ce bref souci écarté comme par magie, le colosse fit volte-face pour reprendre sa route et lorsque sa troupe et lui-même atteignirent la bifurcation indiquée dans leurs instructions, il fit signe à ses hommes de s'immobiliser un instant. Ceux-ci obtempérèrent et le soldat, après avoir dépassé l'angle, joua de sa prothèse oculaire afin de scruter dans l'obscurité les traces d'un piège quelconque. Ses doutes écartés, il intima à l'ensemble du troupeau de continuer leur route et ils parcoururent ensemble les quelques mètres les séparant encore du point de rendez-vous.

    Une fois arrivés à destination, ils constatèrent sans mal qu'ils étaient les premiers arrivés et entreprirent de déposer les ressources acheminées au sol. Mortifère, pour sa part, se contenta pour l'heure de s'adosser à un mur vaguement moins sale que les autres, avant de procéder avec une expertise notable à la révision des prothèses lui servant de bras comme d'armes.

    On était jamais trop prudents, d'autant plus lorsque l'on décidait d'interagir avec la Pègre.
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  • Jeu 30 Nov - 0:10
     
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    Kyouji, Reike
    Juin de l’an 4

    Le soleil était à son apogée dans le ciel de la cité Reikoise, rayonnant de toute sa chaleur sur les pavés de la ville. La chaleur était élevée, mais la ville profitait d’un climat assez tropical, se situant proche du Lac Rebirth et du Mont Kazan. Le Baron était vêtu d’une armure noire, arborant quelques légers détails argentés. Une cape noire munie d’une capuche recouvrait son dos, lui permettant de garder ses airs de « Créature des ténèbres ». Il arborait également une ceinture noire à laquelle était attaché un magnifique fourreau, fait d’un métal noir profond, possédant des reflets d’un violet intense, avec quelques tracés argentés, lui donnant une apparence de haute noblesse. Ce dernier cachait une épée en acier, noire et grise, possédant une garde argentée dans laquelle était incrustée une magnifique pierre d’améthyste.

    Il déambulait dans les souterrains de la ville, marchant dans les tunnels qu’il avait mis des dizaines d’années à construire dans une vie antérieure, une vie dans laquelle il n’était pas uniquement nommé « Le Baron ». Sa présence se faisait ressentir dans les tunnels, le voile sombre projeté sur son visage ne laissait paraître que son regard d’améthyste, le rendant encore plus mystique qu’habituellement. En pleine journée, les tunnels n’étaient pas très peuplés, le peu de personnes qui croisait la créature des ténèbres en était soit effrayées, soit ébahis. Sa cape suivait le rythme imposé par ses pas, rapides et silencieux, il ne laissait derrière lui qu’une ombre terrifiante.

    Il créait des ombres intelligentes qui rampaient le long des pavés et murs des tunnels. Elles étaient des éclaireurs, tangibles ou non, repérant les potentiels gardes impériaux qui surveillaient les tunnels connus de l’empire. Grâce à ses ombres, le Baron était impossible à repérer, il évitait tous les potentiels dangers qui le menaçaient. D’une nature très prudente, il prenait toutes ses précautions lorsqu’il se rendait à l’extérieur de ses cachettes.

    Sa longue marche dans les tunnels le mena dans un petit repaire souterrain, se situant sous les commerces de la ville. Ce lieu était particulièrement connu pour ses fréquentations malsaines, voire dangereuses. Peu de citoyens s’y aventuraient, par peur de se faire dépouiller puis assassiner par les malfrats les plus cruels. Lorsqu’il mit les pieds dans la petite place souterraine, un brigand muni d’un instrument à cordes le repéra, il se mit à chanter une chanson, improvisée à l’évidence.

    Le seigneur s'est à nouveau installé à la place qui lui revient.
    Pour faire tomber le marteau de la justice sur les serviteurs qui l'ont trahi.
    Avec des attaques rapides, il frappe les vilains.
    Écoutez, les cris de ses traîtres annoncent son retour.

    Le Baron continua son chemin, ne prêtant pas la moindre intention à l’égard du troubadour, mais esquissant tout de même un léger sourire sous le voile ténébreux qui cachait son visage. Sa présence semblait ravir les malins de la pègre, ceux qui étaient sous ses ordres, le voyant comme le roi légitime du Reike. Mais le trône, il ne le voulait point, toutes ces histoires de politique, elles étaient loin de l’intéresser. Non, ce pour quoi il vivait, c’était son petit commerce sur la pègre Reikoise, il était là, son véritable empire.

    Au bout de la petite place souterraine attendait Wulfric, un lycanthrope au regard jaune, bras droit du Baron depuis plusieurs décennies. Il était vêtu d’une tenue de mercenaire brune, arborant des renforts sur les épaules et sur le cœur, protégeant ses principaux points faibles. Deux épées se faisaient voir, accrochées dans son dos. Le Baron arriva rapidement devant le mercenaire, ce dernier s’inclinant à la vue de son maître au regard d’améthyste. La créature des ténèbres le regardait de haut, montrant sa supériorité.

    « Bon retour parmi nous, monseigneur. » annonça le lycanthrope, portant son regard sur l’être malfaisant. « Votre séjour en Shoumeï s’est bien passé j’espère. » ajouta-t-il, esquissant un léger sourire.

    Le Baron lui, salua simplement Wulfric d’un léger signe de la tête. « Parfaitement bien oui, je vais devoir me rendre au Doreï dans trois mois, une affaire m’y attend, une affaire que je dois régler personnellement. » dit-il, appuyant bien sur l’intérêt personnel. « Les affaires sont-elles aussi florissantes qu’à mon départ de la ville ? »  questionna-t-il, fixant de son regard mauve le lycanthrope.

    « Rien à signaler, la majorité des gardes impériaux n’interfère pas dans vos projets. Je travaille encore pour corrompre une grande partie de ces derniers. Je suis en bonne voie. » rétorqua-t-il, avant de tourner sa tête en direction du tunnel qui se trouvait à sa droite. « La calèche que vous avez demandée est prête à partir. L’or y a été déposé et deux gardes impériaux sont prêts à vous accompagner. Ils sont suffisamment bien payer. » indiqua-t-il, montrant la position de la calèche. Un carrosse semblant appartenir à un noble, de quoi dissimulé la présence de la créature machiavélique qui se trouverait à l’intérieur.

    « Parfait. Préviens les gardes que nous partons pour Liberty, j’ai un échange à y faire dans les égouts de la ville. » ordonna-t-il, entamant la marche vers la calèche. « Je serai de retour dans une semaine, Wulfric. Suite à cela, je resterai à Kyouji. Toi reste ici, il me faut quelqu’un de confiance pour diriger le monde criminel de la ville. » conclut-il, arrivant à la calèche. Wulfric ouvrit la portière de cette dernière, laissant le Baron y pénétrer. « Monte Wulfric, j’ai quelques indications à te donner. » ordonna-t-il, portant son regard par la petite fenêtre donnant sur la place.

    Wulfric s’exécuta, prenant place face au Baron. « Que puis-je faire pour vous monseigneur ? » questionna-t-il au Baron, prenant un air interrogatif, le regardant de son regard étincelant.

    « Je veux que nous augmentions les transits entre le Reike et la République, il y a un marché intéressant à exploiter. Envoi des espions à Liberty et à Justice, je veux savoir quelles affaires sont mises en priorité chez nos voisins Républicains. » demanda-t-il, l’air pensif, regardant les différents brigands qui circulaient sur la place souterraine.

    « Ça sera fait, Baron. » rétorqua-t-il, attendant que le Baron lui donne l’ordre de disposer.

    Le Baron dirigea à présent son regard sur le lycanthrope. « Et une dernière chose, trouve les traîtres et tue-les. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser l’empire connaître ma position à toute heure. » ordonna-t-il, retirant cette lourde capuche, dévoilant son magnifique visage de Vosdraak. « Tu peux disposer, Wulfric. » conclut-il, dirigeant une nouvelle fois son regard vers l’extérieur.

    Wulfric quitta la calèche, indiquant au garde que le Baron était prêt à partir pour Liberty. Le convoi transportant le Vosdraak était désormais en marche, quittant la ville de Kyouji par les différents tunnels secrets, se dirigeant vers la sortie est de la ville. Le Vosdraak observait l’extérieur de la calèche, les tunnels, la beauté de la ville, illuminée par les rayons du soleil, le Mont Kazan qui se faisait voir au loin. Il se rendait dans le pays voisin, un pays qu’il n’eut que très rarement l’occasion de visiter.

    La nuit tombée, la calèche transportant le Baron arriva à l’orée de la forêt séparant le territoire du Reike et celui de République, une forêt bien en proie aux menaces. Un camp fut établi, afin de reprendre la route au lever du soleil. Le Vosdraak lui, avait la chance de dormir au chaud à l’intérieur de son carrosse. Les gardes quant à eux, dormaient à la belle étoile, se racontant des anecdotes sur leur vie passée. La lune était cachée par un épais voile grisâtre cette nuit-là, laissant une atmosphère pesante sur la forêt et ses alentours.

    Dès l’aube, le convoi reprit sa route, passant une journée entière à traverser la dense forêt. Le Vosdraak lui, passa son temps à observer les différents paysages qui s’offraient à lui, se questionnant sur le bon déroulement de cet échange. La personne qui devait lui proposer cette transaction n’était autre qu’un grand homme politique de République, Zelevas E. Fraternitas. Cependant, il ne l’avait jamais rencontré, ce n’était que par un intermédiaire qu’il eut l’information, il devait donc rester sur ses gardes.

    - - -

    Liberty, République
    Une journée plus tard

    Le Vosdraak quitta l’auberge dans laquelle il avait passé la nuit, arrivé la veille à Liberty. Il prit avec lui ses deux gardes, à qui il ne n’avait pas pris la peine de payer deux chambres, les laissant dormir dans la calèche, afin qu’ils surveillent les pièces d’or dissimulées dans cette dernière. Le Baron en revanche, s’était offert la chambre la plus prestigieuse de l’auberge, goûtant au luxe républicain, tout aussi excellent, mais bien différent de celui qu’il avait l’habitude d’expérimenter au Reike.

    Il prit place dans son carrosse, indiquant à ses gardes de se rendre à l’adresse indiquée par le contact républicain, le même qui travaillait soi-disant pour Zelevas E. Fraternitas. La calèche faisait son chemin dans les rues de la capitale, faisant claquer ses roues de bois sur les magnifiques pavés qui décoraient le sol de Liberty.

    Le Vosdraak observait comme à son habitude, l’extérieur de la calèche, appréciant découvrir l’architecture républicaine. Des bâtiments à la façade bien différente de celle qu’il avait l’habitude d’observer au Reike. Il eut même la satisfaction de pouvoir observer le sénat, un bâtiment impressionnant, pouvant rivaliser avec le palais impérial d’Ikusa. La calèche continua sa route, jusqu’à arriver devant une porte en bois, encastée dans un mur de pierre.

    « Monseigneur, nous sommes arrivés. Il n’y a que cette porte, doit-on l’ouvrir ? » questionna le garde, la voix tremblotante. Le Baron acquiesça d’un signe de la tête, puis descendit de son carrosse, observant cette porte. C’était là bien le l’adresse indiquée par l’intermédiaire, mais personne n’était présent sur les lieux.

    Le garde ouvrit la porte avec peur, ne sachant pas ce qui s’y dissimulait. Il laissa place à un escalier étroit, menant dans les souterrains de la ville. Le Baron fit un signe de la tête au premier garde, lui indiquant de prendre les devants. Il le suivit de près, puis fit un signe de la tête au second, lui indiquant de saisir les pièces d’or qu’ils transportaient, puis de fermer la marche.

    Les trois Reikois découvrait les égouts de la ville républicaine, une odeur nauséabonde se faisait sentir. Les murs en pierre étaient jonchés de déchets, de crasses, et de mousses nées de l’humidité provoquée par les évacuations d’eau croupie. Le Baron lui, invoqua une nouvelle fois ses ombres, allant en éclaireur sur le futur chemin du Vosdraak. Elles étaient ses yeux et ses oreilles, lui indiquant les chemins qui ne menaient pas directement dans un cul-de-sac.

    Les minutes passèrent, les hommes marchèrent avec discrétion et attention dans les souterrains de la capitale Républicaine. Les ombres du Baron avaient fini par détecter une présence dans les réseaux d’égouts, une présence de plusieurs êtres. Ils semblaient transporter des caisses, ressemblant fortement à la description du convoi que lui avait fait son contact Républicain.

    À l’aide de sa magie des ombres, il invoqua une nouvelle fois des ombres, une meute de six loups, se positionnant de part et d’autre du chemin, prêts à protéger leur maître. Il ordonna aux loups de le suivre prudemment, et d’attaquer si jamais les choses venaient à mal tourner. Il indiqua aux deux gardes, d’un signe de la main, de se positionner devant lui. Il donna l’ordre d’avancer, passant le croisement, les menant non loin du convoi républicain.

    Plusieurs hommes étaient présents, mais un sortait du lot, un être vêtu d’une tenue militaire, et d’une cape. Mais ce n’était pas là les détails qui le faisaient sortir du lot. Il semblait arborer des excroissances s’élevant bien au-dessus de sa tête. Le Vosdraak n’avait jamais vu de telles choses. L’être avait un regard d’un bleu extrêmement clair, un de ses deux yeux était caché par une lueur de la même couleur que son autre œil, de facto, il était bien visible dans la pénombre de ces tunnels.

    Le regard violet intense du Baron vint se poser sur celui qui semblait diriger la garnison. Les Reikois, accompagnés des loups des ombres, s’approchèrent calmement du convoi Républicain. Le Vosdraak regarda un instant l’être au regard clair, adossé au mur. Il ordonna à sa meute de loups de se figer, s’avançant de quelques pas vers les républicains.

    « Messieurs, je me présente. Je suis le Baron, présent ici de la part du sénateur E. Fraternitas. Si je ne me trompe pas, la cargaison que vous transportez là m’est destinée. » annonça-t-il, plongeant son regard mauve droit dans celui qui semblait être le chef. Il n’avait pas jugé nécessaire de mettre sa capuche, préférant rester à découvert pour son premier contact avec les républicains.

    À l’évidence, le Baron bluffait, il n’avait pas la moindre idée de si c’étaient les bonnes personnes, et encore moins de la véracité des propos de ce fameux contact républicain. Il était cependant prêt à donner l’ordre au loup d’attaquer, si une quelconque menace se présentait à lui.

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  • Jeu 30 Nov - 3:12
    La lentille ajustable de l'homme de fer se posa sur le nouveau-venu, l'auscultant sous toutes les coutures avec un intérêt certain. Certaines figures, lorsqu'elles étaient représentées sur une toile peinte, ne pouvaient que se démarquer des autres en dépit de la façon dont elles apparaissaient. Ce Baron était de ces figures là. Malgré le dégoût que suscitait tout naturellement ce bien sordide décor, l'étrange individu dont la toilette semblait digne de celle d'un prince demeurait flamboyant au point d'occulter l'inhospitalité de l'endroit. Accompagné d'une véritable meute de loups faits de pure magie, il apparaissait aux yeux de Mortifère comme une véritable entité prophétique plutôt qu'une tête pensante du crime organisé.

    Malgré la froideur machinale avec laquelle Abraham effectuait usuellement ses analyses, il ne pouvait faire taire ce curieux ressenti qui le prenait aux tripes depuis qu'il avait posé les yeux sur le nouveau-venu qui, semblait-t-il, était bel et bien celui pour lequel le rendez-vous avait été organisé par le Sénateur. Le Baron respirait la noblesse, de ses atours jusqu'à sa voix singulière, et s'avérait bien loin de cette idée que l'on se faisait d'un voyou que la friponnerie aurait su rendre riche. Mortifère n'avait pas anticipé la venue d'un tel personnage mais sut s'adapter néanmoins en dépit de ses attentes initiales. Les informations obtenues par le Sénateur concordant suffisamment avec l'apparence de l'individu, il n'en fallut pas plus à Mortifère pour entamer l'échange initialement prévu.

    Imitant l'étrange éphèbe, il vint faire usage de télékinésie pour retirer la capuche de toile noire qui trônait au sommet de sa tête, dévoilant ainsi une chevelure raide, coiffée à la hâte et aussi sombre que celle de son vis-à-vis était éclatante de blancheur. S'il s'était gardé de faire usage de ses bras mécaniques dans cette manœuvre, on devinait aisément d'un coup d'œil que sous sa cape se cachait tout autre chose que les mains d'un homme. Le soldat vint s'écarter du mur lui servant de support et prit place au centre de la pièce, à quelques mètres seulement de son interlocuteur. Après un léger moment de silencieux flottement, il fit à l'un des siens un bref signe de tête, invitant ce dernier à rapprocher l'une des caissettes pour qu'il l'installe entre lui et son vis-à-vis. Tandis que le concerné s'exécutait, il prit la parole de sa voix atrocement inhumaine :

    "Très cher Baron, mes hommages. Il va sans dire que notre... contact commun n'a pas eu le loisir de nous rejoindre. Il est, comme vous le savez, un homme très occupé et n'a pas su nous faire aujourd'hui le privilège de sa présence. Il a tenu toutefois à vous transmettre ses plus sincères amitiés ainsi que la promesse d'un commerce fructueux et mutuellement profitable."

    L'absence de Zelevas n'avait rien à voir avec son agenda, mais plutôt avec la nature même de cette entrevue. La politesse voulait toutefois que Mortifère n'enfonce pas le couteau dans la plaie. Après une brève interruption, il reprit d'un ton tout aussi assuré, mais couplé néanmoins à une pointe de reproche :

    "Je suis cependant au regret de faire preuve d'une telle vulgarité, mais je me vois dans l'obligation de vous demander d'éviter d'évoquer son nom aussi ouvertement. Mon employeur est un homme honnête, mais il y a tout de même une part de ses secrets qu'il est bon de ne pas ébruiter en vain. Les murs ont des oreilles et vous n'êtes pas sans savoir que les rats de la Nation bleue sont au moins tout aussi bavards que ceux du désert impérial."

    Si Zelevas ne s'était pas montré aussi attentif au choix des hommes sélectionnés pour cette opération, Mortifère se serait d'ailleurs vu dans l'obligation d'occire chaque allié témoin de cette curieuse rencontre suite à une révélation telle que celle-ci. Malgré cet inconvenant départ, Mortifère consentit aussitôt à faire preuve de politesse et ne fit pas au Baron l'affront de lui demander d'exhiber l'or acheminé par ses pairs. A un tel niveau dans le crime, on devenait finalement pas moins fiable qu'un quelconque politicien véreux, des règles de courtoisie étaient donc de mise.

    Le secret ayant suscité la curiosité de plus d'un homme fut enfin révélé car le soldat mécanique, cette fois-ci, offrit à tous le loisir d'apercevoir ce que la cape avait occulté jusqu'à présent. D'un mouvement qui se voulait lent et net, il vint extraire du tissu décoré l'une des mains d'acier terminant ses immenses prothèses pour claquer des doigts avec une habilité digne de celle d'une dextre faite de chair et d'os. Suite à la surprise d'une telle technologie s'ajouta la confirmation que l'échange n'avait rien d'un piège tendu par le Sénateur Fraternitas.

    Celui qui avait mené la caisse jusqu'à son actuel emplacement s'exécuta sans avoir besoin de directives orales et vint s'agenouiller pour déverrouiller les loquets rabattus de la boite pour ensuite en relever le couvercle, qu'il laissa ouvert suffisamment longtemps pour permettre au Baron et à ses suivants d'en voir le contenu. Mortifère, de là où il se trouvait, n'obtint toujours pas cette information et se contenta pour sa part de continuer à dévisager le visage si curieusement parfait de son vis-à-vis.

    "Est-ce que tout est en ordre ?"
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  • Ven 1 Déc - 21:25
     
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    La révélation du visage de l’être aux articulations mécaniques se fit sans aucun mouvement de la part de ce dernier. Il laissa sa crinière noire déferler sur ses larges épaules, contrastant parfaitement avec celle du Vosdraak. Ce dernier observait avec admiration la créature qui se profilait devant lui, dévoilant quelques-unes de ses parties mécaniques. Une technologie qui semblait intéresser de près le Vosdraak. Qu’était-il ? Une arme mise au point par les vaniteux politiciens de république, qui servirait par la suite dans une attaque contre l’empire du Reike ? Peu importe, le Baron ne s'embarrassait guère des intrigues politiques entre les deux grandes nations.

    En observant cette créature sortant tout droit de l’esprit d’un fou, déambulé devant lui, le Vosdraak ressentit le désir ardent d'approfondir ses connaissances à son sujet. Mais, ce n’était pas à l’ordre du jour, bien que la présence d’un tel être face au Baron n’était pas anodine. Pourquoi le sénateur aurait envoyé son arme secrète livrer un simple convoi au roi de la pègre Reikoise ? Peut-être souhaitait-il exhiber l’avancée technomagique fulgurante de la nation Républicaine. Il était vrai que République surpassait le Reike en bien des points, et cela, l’être sombre aux yeux mauves le compris bien rapidement, en se promenant dans les rues de Liberty.

    Cependant, Le Vosdraak, bien qu’il ne la montrait pas, ressentait une certaine déception à ne pas avoir la chance de rencontrer le sénateur E. Fraternitas en personne. Bien qu’il ne le vît pas mettre les pieds dans un endroit aussi sale à l’odeur pestilentielle. Il ne fut toutefois point surpris lorsque la créature mécanique mit en avant l’erreur commise par le Baron. Effectivement, tout comme au Reike, les murs ont des oreilles, chaque mots mal formulés pouvait se retourner contre le sénateur. Le Baron devait donc faire plus attention à ses paroles, lui qui avait besoin de ce contact pour étendre son pouvoir dans la nation bleue.

    « C’est effectivement regrettable qu’il n’ait pu nous faire l’honneur de sa présence. Je peux cependant le comprendre, n’ayez aucune inquiétude à ce sujet. » annonça-t-il, faisant quelques pas en direction de la cargaison, attendant son ouverture avec impatience. Il fit un signe de la tête au garde, leur indiquant qu’ils devaient le suivre de près. Les loups quant à eux, se déplacèrent discrètement, restant toujours aux côtés de leur maître aux yeux mauves.

    Lorsque le garde de la créature aux yeux bleus clairs ouvrit méticuleusement la première caissette, le Vosdraak, accompagné de ses loups, se pencha par-dessus cette dernière afin d’en observer le contenu. À l’intérieur de la petite caisse se trouvait un carnet, un simple livre avec une couverture en cuire brune. À côté se trouvait un petit papier sur lequel était écrit « Carnet d’adresse : Pègre Républicaine », ainsi qu’une lettre possédant l’indication suivante sur sa face : « À l’intention de Vaenys Draknys », voilà un nom qu’il n’avait pas lu depuis bien longtemps.

    Le Vosdraak saisit la lettre, afin de prendre connaissance de son contenu. Il fit un signe de la tête, ordonnant au garde qui l’accompagnait de venir clore et récupérer cette première caissette. Ils vinrent à destination sans broncher, l’un recouvrant le la caisse de son couvercle, refermant le loquet, sans prendre connaissance de son contenu. Après tout, le Baron pouvait se montrer très sévère, un faux pas et c’était la mort assurée. L’être aux yeux mauves garda tout de même un regard menaçant sur le garde, qui pouvait facilement ressentir la pression mise par son maître.

    Une fois la caissette récupérée et mise en sûreté derrière la meute des ténèbres, le Vosdraak fit quelques pas pour se positionner à l’écart, prenant connaissance du contenu de la lettre. Il y trouva des indications sur le contenu du carnet, des indications semblant être rédigées par le sénateur E. Fraternitas en personne. Cet ouvrage à la couverture brunâtre contenait les adresses de mercenaires, faussaires, voleurs et contrebandiers républicains, de quoi élargir pleinement le réseau de connaissances du Baron.

    Effectivement, ce dernier semblait porter un grand intérêt envers la pègre républicaine, et ce, depuis la dévastation de Shoumeï. N’ayant plus le loisir d’effectuer ses activités sur l’entièreté de la population, cette dernière ayant en partie fui les terres, il fallait bien se trouver un autre terrain de jeu. D’autant plus que Maël était désormais sous le contrôle du Reike et que, étant recherché dans tout l’empire, il ne pouvait se permettre de s’aventurer trop loin dans le désert pour le moment.

    Une fois la lettre terminée, il prit soin de la déchirer en de multiples petits morceaux qu’il rependit dans les courants d’eau qui traversaient les égouts de la capitale. De ce fait, plus personne ne pouvait prendre connaissance de l’importance du contenu de cette caissette. Une fois cela fait, il se dirigea de nouveau vers la créature aux excroissances mécaniques, plongeant son regard dans le sien. « Eh bien, pour cette caisse, tout me semble en ordre. Je souhaiterais tout de même avoir un vague aperçu du contenu des deux autres caissettes si vous me le permettez. Cependant, la principale cargaison que je m’attendais à recevoir est déjà en ma possession. » annonça-t-il, tournant légèrement la tête vers le soldat en charge du transport de l’or. Il lui fit un signe de la tête, lui indiquant qu’il pouvait remettre les pièces d’or au chef du convoi républicain.

    « Veuillez recevoir cet or, je me suis permis de remettre un petit supplément pour remercier notre contact commun. Cette cargaison m’est très… précieuse, soyez-en certain. Puis-je tout de même vous demander votre nom, si ce n’est pas un secret. Il est fort probable que nous soyons amenés à nous revoir dans le futur. » conclut-il, esquissant un léger sourire.

    L’être à la chevelure de jais avait tiqué l’intention du Baron, il voulait connaître l’origine des divers outils qui recouvraient son corps. Il ne pouvait cependant pas se permettre de se montrer trop curieux ouvertement devant lui, il décida donc de ne rien demander de plus pour le moment, même pas le nom de l’être humain en charge du convoi.

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  • Lun 4 Déc - 0:24
    "A votre guise, messire."

    Mortifère, dans cette révérence quelque peu pompeuse qu'il offrit à son vis-à-vis, ne se doutait nullement de ce qu'aurait pu représenter ce geste pour le Baron, en d'autres temps. Bien au fait de l'histoire de la Nation qu'il jugeait barbare du fait des cours qu'il avait suivi lors de sa formation, il n'avait pourtant pas la moindre idée de l'importance de la figure qui se trouvait face à lui, au delà bien sûr de l'importance que Zelevas lui-même semblait accorder à ce curieux personnage.

    L'inspection du convoi suivit son cours et le moment de procéder à l'échange convenu vint alors. Mortifère se doutait que l'or n'était pour Zelevas qu'un moyen d'illustrer le précepte selon lequel les bons comptes faisaient les bons amis car s'il avait bien sûr comme chacun le besoin d'obtenir des ressources afin de faire évoluer ses campagnes, il n'avait sans doute pas besoin pour ce faire de quérir l'aide financière d'une quelconque pègre étrangère. Quel intérêt alors avait-il à se frotter ainsi à la fange criminelle rôdant autour de son beau pays telle une horde de prédateurs marins ?

    Le Bardon offrit à l'être de métal un supplément, une compensation dont Mortifère ne connaissait pas les raisons mais dont il n'avait cure, n'étant pas autorisé à s'interroger trop lourdement sur des questions telles que celle-ci. Encaissant le dû avec appréciation, le militaire se contenta de faire signe à ses hommes afin qu'ils acheminent convenablement cette belle récompense. Ce fut à cet instant que le Baron dévoila l'une de ses interrogations, ce qui ne manqua pas d'intriguer le soldat. Son nom ?

    Il était en vrai qu'en situation normale, Mortifère n'avait aucunement à rougir de ce pseudonyme sinistre dont on l'avait affublé et qu'il délivrait à qui voulait l'entendre la nature exacte de sa métamorphose. Le Baron, pourtant, lui faisait remettre en cause cet état de fait. Etait-il judicieux de fournir de si capitales informations à un être qui transpirait le danger à plein nez ? S'il était un allié temporaire de Zelevas, cet étrange personnage n'inspirait aucune confiance et nul le savait ce qu'il pouvait faire des informations qu'il s'apprêtait à acquérir lors de cette entrevue improvisée.

    Un risque fut pourtant pris par le militaire. Le nom de Zelevas ayant déjà été révélé, il n'était pas nécessaire de faire preuve d'un excès de mystère que le Baron risquerait d'interpréter comme une injure. Après tout, qui était-il pour s'interroger sur les amitiés qu'entretenaient son mentor à l'abris des regards ? Chaque décision de Zélévas était pour lui parole de foi.

    "Mortifère. Considérez-moi comme la main... et l'oreille du Sénateur."

    Relevant la tête après une humble révérence qui avait accompagné ses dires, il plongea son regard bleuté dans celui de son vis-à-vis avec une insistance toute nouvelle. Cette conversation qu'il n'avait jusqu'à présent que survolé le concernait désormais directement et nécessitait un peu plus de précaution et d'attention de sa part.

    "Lorsqu'il est question des affaires importantes de notre ami commun, je ne suis jamais bien loin. Nous nous recroiserons, à n'en pas douter, mais j'ose espérer que nos rencontres futures se feront dans des circonstances plus... agréables, dirons-nous."

    Un rat gros comme un chaton passa derrière lui, comme pour illustrer non sans un certain ressort comique la signification de ses propos.

    "Et vous, cher Baron ? Je sais votre nom illustre, mais je ne saurais l'associer à un acte quelconque. Qui êtes-vous, aux yeux de mon bienfaiteur ?"
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  • Mer 6 Déc - 20:09
     
    De l'or dans les tréfonds
    Feat. Mortifère
    Le Baron fit un signe de tête à l’un de ses gardes afin de lui indiquer de faire la vérification du contenu des deux autres caissettes. Pour dire vrai, le Baron avait déjà en sa possession la caissette la plus intéressante. Il s’agissait simplement de vérifier que les deux autres n’étaient pas piégés, le Vosdraak était un être assez prudent. Il savait bien tous les complots qui pouvaient se tramer à son encontre.

    La première caissette contenait des archives de procès de Justice, réalisées entre -29 et -20. La seconde elle, contenait des irrégularités financières remarquées par Zelevas E.Fraternitas chez des entreprises républicaines. Tout ceci pouvait paraître au premier regard, bien inutile pour une personne comme le Baron, lui qui n’agissait jamais en République. Cependant, pour les projets à venir, tout ceci pouvait être plus qu’utile, le Vosdraak pouvant désormais faire pression sur les hauts-placés et dirigeants d’entreprises de République. Voici un premier chemin d’accès pour le pouvoir dans la pègre Républicaine, un moyen de se montrer dangereux et ainsi, de gravir les échelons.

    Une fois le contenu rapidement vérifié par l’un des gardes du Baron, les caissettes furent acheminées à l’arrière de la meute de loup des ombres, contrôlée par le Vosdraak lui-même. En signe de remerciement envers sa nouvelle connaissance, l’être à la chevelure d’argent fit une légère révérence. Un acte qui avait bien du mal à effectuer, surtout envers un être qu’il considérait comme inférieur à sa propre personne, mais il en était obligé. Et puis, cet être humain semblait bien différent des autres. Après tout, s’il veut parvenir à ses fins, il faut tout de même être cordial avec ses potentiels futurs collaborateurs.

    L’être au regard clair révéla son nom au Vosdraak. Ce qui ne put que l’étonner, il ne s’attendait pas à une telle révélation, surtout envers une personne de son rang. Avec ce simple nom, le Baron pouvait tout savoir de lui, s’il était un habitant du Reike. Il esquissa tout de même un léger sourire à l’annonce de ce nom, Mortifère ? Voilà qui était original, il s’agissait sûrement d’un pseudonyme. Était-ce un être humain formé pour répandre la mort autour de lui ? Quoi qu’il arrivât, le Baron devait tout de même rester sur ses gardes, à l’encontre de cet individu. Il ne pouvait pas faire confiance au premier venu, et cela, il l’avait toujours su. D’autant plus que Mortifère se présentait comme étant la main et l’oreille sur Sénateur E. Fraternitas.

    « Mortifère, voilà qui est un nom original. Pour ce qui est de nos futures rencontres, je le souhaite, tout comme vous, vous revoir dans de meilleures circonstances. Il est clair que votre… corps, et tout son attirail d’acier a su susciter beaucoup de question dans mon esprit. Je ne vous ferai pas l’affront de vous demander tout ce que ceci représente, je garde mes questions indiscrètes pour notre contact commun. » annonça le Baron, plongeant son regard mauve dans celui de la créature aux excroissances d’acier.

    Effectivement, le Baron savait pertinemment que, si Mortifère était la main et l’oreille de Zelevas, il n’était pas forcément autorisé à divulguer des informations sur ses origines. La principale question dont le Baron souhaitait connaître la réponse était : dans quel but la République a pu créer des soldats améliorés ? Préparait-il une guerre contre le Reike ? Pour dire vrai, cela avait peu d’importance aux yeux du Vosdraak, République ne pouvait agenouiller Tensai, cela ne ferait que ravir le Baron, tant que sa chère petite sœur ne risque rien, il n’avait pas à intervenir.

    La question suivante de Mortifère était très intéressante. Le Baron lui-même ne savait pas pourquoi Zelevas lui faisait part de tout ceci. Peut-être que le Sénateur possédât quelques espions au sein de la pègre Reikoise et qu’ainsi, il connaissait les intentions du Vosdraak en ce qui concernait la République. Ce dernier savait que le sénateur avait déjà eu affaire avec ses défunts parents, mais ils n’avaient jamais eu de réel échange. Et d’Élusie avait, par le passé, mis à mal les activités externes au Reike du Baron. De ce fait, il préféra les concentrer au sein du Reike. Alors pourquoi E.Fraternitas aiderait le Vosdraak aujourd’hui ? Était-ce à la suite de la révélation de l’identité du Baron ?

    Le Baron, devant réfléchir à la réponse qu’il devait apporter à la créature aux yeux clairs, porta sa main droite à son menton, et se mit à marcher en direction des caissettes. Il les observa un temps. Que pouvait-il dire ? Lui-même ne savait pas réellement pourquoi il était ici, dans les égouts de la capitale Républicaine.

    Il porta ses mains dans son dos, puis se retourna en direction de Mortifère, le regardant avec son regard mauve. « Lui et moi avons eu une vague interaction par le passé, rien de bien sérieux. Il a eu affaire avec mes défunts parents il y a une vingtaine d’années, peut-être que notre rencontre d’aujourd’hui a un rapport avec ceci. Je ne peux malheureusement pas vous apporter de réponse claire à ce sujet, vous m’en voyez navré. » rétorqua-t-il, tentant d’être le plus transparent possible. Il ne pouvait pas non plus lui avouer directement avoir eu un différend avec le Sénateur, s’il était une machine à tuer, cela relevait du suicide.

    « Il me semble que notre échange prenne fin, je le crains. Souhaitez-vous tout de même m’accompagner en direction de la sortie de ces égouts crasseux ? Non pas que je n’ai point confiance en mes gardes et mes capacités à me défendre, mais ces lieux me semblent être un bon endroit pour commettre des crimes en tout genre.  Je serais rassuré d’avoir d’autres soldats en ma compagnie. » conclut-il, rapprochant sa meute de loups de sa personne.

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  • Ven 8 Déc - 19:43
    Les deux êtres se jaugeaient l'un et l'autre, n'en disant que peu et en laissant transparaitre encore moins. Les transporteurs se montraient silencieux et se contentaient d'éviter de lever la tête ou de consulter les acteurs principaux de ce petit brin de commerce. Malgré la politesse de circonstances avec laquelle se tenait l'opération, il était évident que les loups se reconnaissaient entre eux et que chaque instant restait consacré à l'analyse des facultés meurtrières du vis-à-vis. Une froide tension, parfaitement dissimulée derrière des révérences et sourires aimables.

    "Vos questions sont parfaitement légitimes et ne m'offensent nullement. Je serais absolument ravi d'y répondre, mais n'ayant pour l'heure reçu que peu d'instructions à votre sujet par mon employeur; vous me voyez navré de ne pouvoir vous en dire davantage..."

    Si le Baron était incontestablement un grand maître des ombres, il s'était pourtant imposé dans la noirceur des égouts comme l'unique source de lumière. Mortifière ne manquait certainement pas d'originalité et attirait certes l'attention des hommes de main des deux partis, mais la médaille revenait tout de même au curieux représentant de la pègre chez qui tout, de l'attitude à l'apparence, trahissait quelque chose de bien plus noble que ce que laissait présager sa fonction. Tout en faisant mine d'inspecter l'acheminement des ressources échangées dans l'obscurité, le soldat laissait parfois son regard aller et venir, son intérêt s'étant déjà peu à peu mué en une sorte de fixette éphémère.

    Dans la tranquille lenteur du sinistre personnage qu'était le Baron, il y avait une mesure et une élégance tout à fait... princières. C'était un détail que le soldat n'avait pu s'empêcher de remarquer plus tôt et qui se précisait progressivement à mesure qu'il le détaillait avec davantage d'insistance. L'exercice qu'était cette analyse amusait un peu le militaire mais ce dernier, tant par courtoisie que par égard pour ce collaborateur mystérieux, se gardait bien d'y faire allusion. Le Baron ne paraissait d'ailleurs pas tenir à lui révéler ses secrets, car il vint fournir une réponse bien peu satisfaisante au cerbère républicain. Tâchant de demeurer impassible malgré une pointe de déception, le concerné ne répondit que sobrement :

    "Peut-être bien, oui. Le Sénateur n'oublie jamais les noms qui figurent dans ses petits papiers."

    Lui aussi restait évasif. Ce n'était pas dans ses habitudes, il avait pour coutume de se faire grand discoureur lorsqu'il était question de son fervent amour pour la nation qui l'avait vu naître et grandir, mais la grandiloquence que l'on lui connaissait ne se prêtait nullement à la situation. Les loups ténébreux vinrent cerner leur maître lorsque ce dernier signala l'heure du départ. Le Baron proposa à Mortifère de l'accompagner jusqu'à la sortie du réseau sous-terrain, ce à quoi l'intéressé répondit tout d'abord en tendant son bras mécanique pour ouvrir la voie, avant d'ajouter :

    "Après vous. Nous exerçons sur ces lieux un contrôle entier, mais nul n'est jamais trop prudent, n'est-ce pas ?"

    Levant l'une de ses griffes, il fit tournoyer son poignet dans un mouvement rapide pour attirer l'attention de ses propres hommes, et tous se mirent en marche après avoir convenablement harnaché leurs paquetages. Le chemin du retour fut parcouru dans un silence vaguement tendu, que Mortifère ne vint rompre qu'occasionnellement. Il avait un peu de mal à l'admettre, mais l'aura du Baron le rendait quelque peu mal à l'aise. Cet homme respirait le danger et ne semblait s'être entouré de gardes que par pure volonté d'entretenir les apparences. Cette escorte n'avait pour lui que des vertus stratégiques et n'était sans doute rien de plus qu'une diversion. Les bêtes ténébreuses n'en étaient qu'un aperçu, mais elles fournissaient d'excellentes informations au sujet de la grande maîtrise de la magie de leur propriétaire.

    "Il est parfois plaisant de voir une mission se dérouler sans encombre. Ma profession est plus... mouvementée, en temps normal. Je regrette de ne pas avoir eu l'occasion de vous offrir un verre et je tiens à m'excuser une fois encore pour l'aspect sordide du lieu où s'est tenu notre rencontre. La prochaine, soyez-en assuré, vous sera plus agréable."
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  • Ven 8 Déc - 22:40
     
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    Les instructions que Mortifère avait reçues de Zelevas l’empêchaient totalement de donner plus de précisions sur tout son attirail d’acier. Ce qui ne pouvait qu’en déplaire au Baron, qui ne pouvait voir sa curiosité assouvie ce soir-là. Peu importe, s’il avait des questions, il devait tisser une bonne entente avec le Sénateur, alors peut-être des réponses pourront lui être apportées à l’avenir. Le Vosdraak ne put s’empêcher de dévisager Mortifère tout au long de leurs échanges, espérant toujours en voir un peu plus sur ses prothèses d’acier. Au moins, la politesse dont faisait preuve le militaire républicain pouvait déjà rassurer le Vosdraak sur la bonne entente commune née entre les deux protagonistes.

    Le Baron, de nature prudente, ne put s’empêcher d’être rassuré par les paroles de Mortifère. Un contrôle total ? S’agissait-il d’un officier républicain ou d’un membre d’une milice locale ? Ces questions taraudèrent l’esprit du Baron, pourquoi Zelevas a tenu à lui fournir ce carnet, et en plus, avoir envoyé un être qui semblait être une arme vivante ? Peut-être était-ce une démonstration de force de la part du Sénateur E. Fraternitas. Quoi qu’il en soit, le Vosdraak se voyait offrir une escorte solide jusqu’à la sortie des égouts de la ville.

    Le groupe d’individus marcha tranquillement dans les tunnels. Un lourd silence pesait et, ce n’était pas dans les habitudes du Baron de le rompre. Il était vrai qu’il n’appréciait guère discuter avec d’autres personnes, si ce n’était pas pour parler de sa propre personne. Son égo surdimensionné se faisait ressentir par sa simple aura, sa présence. Le ressenti s’amplifiait lorsque l’on passait un peu trop de temps avec la créature à la chevelure argentée, qui ne posait que rarement des questions sur la vie des autres. Il aimait évidemment connaître le nom de ses interlocuteurs, mais sans plus. Les rares fois où il s’intéressait aux autres, c’est lorsqu’ils pouvaient servir ses propres intérêts.

    L’être aux yeux d’améthyste esquissa tout de même un léger sourire lorsque Mortifère vint rompre ce silence pesant. Le Vosdraak tourna la tête en direction du militaire, perçant les ténèbres de son regard d’un intense violet. « En effet, je pense que, vous comme moi sommes habitués aux rencontres que l’on pourrait qualifier de… particulières. Je suis satisfait du déroulé de notre entrevue. Mais rassurez-vous, je suis certain que nous serons amenés à nous revoir, dans de meilleures conditions, croyez-moi. » annonça-t-il, esquissant un léger sourire, sa voix résonnant dans les immenses tunnels de Liberty.

    La lumière de l'extérieur se fit percevoir, illuminant le visage si parfait du Vosdraak. Les yeux d’un violet intense du Baron devenaient légèrement plus clairs et sa chevelure argentée reflétait les rayons lumineux qui venaient la caresser. Quelques mètres avant la sortie, le Baron marqua un temps d’arrêt, se tournant vers Mortifère, afin de lui faire un signe de la tête, montrant ainsi ses remerciements quant à cet échange plus que positif.

    Le Vosdraak dissipa la meute de loups des ombres qui le suivait. Accompagné de ses deux gardes, qui prenaient soin de transporter la marchandise, il quitta les égouts, se dirigeant vers son carrosse, laissé à l’entrée. « Laissez les caissettes dans la calèche, à mes côtés. » indiqua-t-il à l’un des deux gardes. « Quant à vous, préparez-vous, nous repartons en direction de l’auberge. Je déciderai de ce que l’on fait ensuite après cela. » ordonna-t-il, quittant les lieux dans son carrosse.

    Le Baron prit soin d’ouvrir la caissette dans laquelle était rangé le carnet d’adresses du Sénateur Zelevas. Un détail lui avait attiré l’œil, il semblait qu’une petite enveloppe avait été dissimulée en son intérieur. Et il vit juste, il y avait une lettre, qu'il prit soin d’examiner. Elle ne présentait rien de spécial, pas même une adresse ou une quelconque indication. Une lettre bien curieuse que le Baron s’empressa d’ouvrir. Il trouva un petit papier, sur lequel était écrit, à la main, avec grâce, une date et un lieu.

    « Le 17 Juillet, une fois la nuit tombée. Rendez-vous au domaine d’Élusie, situé dans la périphérie de Justice. »

    Ainsi, cet échange avait pour but de mener à une rencontre entre le roi de la pègre Reikoise et le Sénateur d’Élusie. La date de la prochaine entrevue étant proche, le Vosdraak prit la décision de rester encore quelque temps à Liberty, avant de prendre la route pour Justice.

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