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La Sénéchale
Lyra Leezen
Messages : 357
crédits : 1628
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
Lyra Leezen
Race : Humaine
Sexe : Féminin
ge : 36 ans
Métier : Tovyr
Taille & poids : 168cm pour 58Kg
Alignement : Loyal Mauvais
Faction : Reike
Rang : B
Religion : Shierak
Avatar : Mulan
Pouvoirs et objets
Lyra est une Guerrière-Assassin
· Agilité et précision augmentées P2 (1500 Cr)
· Super vitesse P2 (1500Cr)
- Foudre P4
· Prouesses d’arme (500 Cr) : Maîtrise à la perfection son bâton, en plus de compétences d’archerie bien rodées, capable de tirer plusieurs flèches à une vitesse hors normes.
· Arme spéciale (500 Cr) : Bâton en Mithril serti d'un joyaux d'adamantine, permettant de bloquer certaines attaques magiques ou tout du moins de les atténuer grâce à un bouclier protecteur.
Pendentif des éléments
[Un pendentif max/personnage]
Eau, palier 1.
Ne tient pas compte des restrictions liées aux vocations. Cependant, la maîtrise de cet élément sera bloqué au palier 1 et il est impossible de le combiner avec une utilisation de potion ou autres augmentations.
Eau des chanceux
[Un max/personnage]
[Usage unique - Est détruit de l'inventaire lorsque utilisé] En buvant cette eau, votre prochain lancer de dé en event aura le meilleur résultat possible (prévenir le MJ si utilisation).
Invocation d'un outil ou d'une arme
[Un max/personnage]
Un fois par sujet rp, vous pouvez invoquer une arme ou un objet utile au choix (taille petite/moyenne, pas de chose immense comme une monture).
Morceau de chocolat magique
[Un chocolat max/personnage]
[Utilisable une fois par rp] Manger ce chocolat magique vous redonne une utilisation de P3.
· Agilité et précision augmentées P2 (1500 Cr)
· Super vitesse P2 (1500Cr)
- Foudre P4
· Prouesses d’arme (500 Cr) : Maîtrise à la perfection son bâton, en plus de compétences d’archerie bien rodées, capable de tirer plusieurs flèches à une vitesse hors normes.
· Arme spéciale (500 Cr) : Bâton en Mithril serti d'un joyaux d'adamantine, permettant de bloquer certaines attaques magiques ou tout du moins de les atténuer grâce à un bouclier protecteur.
Pendentif des éléments
[Un pendentif max/personnage]
Eau, palier 1.
Ne tient pas compte des restrictions liées aux vocations. Cependant, la maîtrise de cet élément sera bloqué au palier 1 et il est impossible de le combiner avec une utilisation de potion ou autres augmentations.
Eau des chanceux
[Un max/personnage]
[Usage unique - Est détruit de l'inventaire lorsque utilisé] En buvant cette eau, votre prochain lancer de dé en event aura le meilleur résultat possible (prévenir le MJ si utilisation).
Invocation d'un outil ou d'une arme
[Un max/personnage]
Un fois par sujet rp, vous pouvez invoquer une arme ou un objet utile au choix (taille petite/moyenne, pas de chose immense comme une monture).
Morceau de chocolat magique
[Un chocolat max/personnage]
[Utilisable une fois par rp] Manger ce chocolat magique vous redonne une utilisation de P3.
Description psychologique
· Absolutiste (adj.) :
Lyra est intimement convaincue que le pouvoir doit être concentré entre les mains du souverain, qui en exerce tous les attributs, et dans celles de ses plénipotentiaires.
· Draconienne (adj.) :
Elle est d’une excessive sévérité, en particulier avec ses subordonnés et d’autant plus avec ses ennemis. Ceci-dit, si la Sénéchale peut se montrer cruelle, aucun sadisme de l'anime.
· Féal (adj. / n.m.) :
Lyra est d'une loyauté sans faille envers l'armée, l'Empire et le couple royal, mais également envers ses convictions. Son nationalisme frise tant le chauvinisme, que son tatouage de citoyenne - le dragon impérial - recouvre tout son dos, allant de ses omoplates jusqu'à ses lombaires.
· Féministe (adj. / n.m.) :
Lyra est fortement imprégnée de cette doctrine controversée au Reike selon laquelle l'homme et la femme devraient être sur un pied d'égalité et à l'extension du rôle de la femme dans la société impériale. A cause de la dépréciation des compétences des femmes au sein de l'armée, Lyra a connu une ascension assez lente dans la hiérarchie impériale, souvent elle s'en mord les doigts en constatant qu'il lui reste tant de choses à réaliser. Son objectif final étant a minima d'intégrer la garde impériale - titre des plus honorifiques et inédit pour une femme - et a maxima participer à une manœuvre d'envergure en République.
· Laconique (adj.) :
Elle prend le temps d'écouter ses interlocuteurs, ceci lui permettant de mieux les jauger, alliés comme ennemis. D'une grande perspicacité, elle est passée maître dans l'art de sonder ses contemporains et sait aisément les faire plier à sa volonté si besoin est.
· Opiniâtre (adj.) :
Rien ne peut l'arrêter, baisser les bras ne figurant pas dans le panel des possibles. La défaite est admissible mais le défaitisme est proscrit. Et si Lyra n'a jamais été sensible à la magie, elle ne porte pas cet écueil comme un fardeau mais plutôt tel un étendard, sachant tirer parti de son intelligence plutôt que de vulgaires tours de passe-passe.
· Scrupuleuse (adj.) :
Elle respecte également les règles au plus haut point, faisant appliquer la Loi de manière consciencieuse. Tout du moins, lorsque la Loi va dans le sens de ses plans.
· Tacticienne (adj. / n.) :
Diplômée de Drakstrang et officière supérieure, Lyra est une fine stratège, ayant étudié l'art de manœuvrer des troupes. En plus d'être calculatrice et rusée, elle est douée d'un grand sens tactique de la guerre ainsi que d'un don inné pour la politique... À ceci près que sa politique repose sur la culture de la peur. Néanmoins, la Sénéchale ne privilégie pas toujours cette voie dès lors qu'elle peut proposer une alliance à ses rivaux, afin d'éviter des combats se révélant inutiles, ne méprisant pas la diplomatie.
· Note de l'Auteur :
"Si l'on voulait trouver un personnage similaire à Lyra Leezen, nous pourrions voir en elle une inspiration de Dedra Meero, cette officière impériale apparaissant dans la série Andor. Tout comme Lyra, cette femme fait montre d'une loyauté sans faille et ne se laisse pas marcher sur les pieds dans un monde dirigé par des hommes. Et si Dedra Meero peut être perçue comme l'antagoniste principale de la série, un observateur aguerri se rendra vite compte qu'elle n'est point animée par la cruauté mais fait simplement son travail, œuvrant pour une administration pernicieuse et se montrant d'une efficacité redoutable."
Lyra est intimement convaincue que le pouvoir doit être concentré entre les mains du souverain, qui en exerce tous les attributs, et dans celles de ses plénipotentiaires.
· Draconienne (adj.) :
Elle est d’une excessive sévérité, en particulier avec ses subordonnés et d’autant plus avec ses ennemis. Ceci-dit, si la Sénéchale peut se montrer cruelle, aucun sadisme de l'anime.
· Féal (adj. / n.m.) :
Lyra est d'une loyauté sans faille envers l'armée, l'Empire et le couple royal, mais également envers ses convictions. Son nationalisme frise tant le chauvinisme, que son tatouage de citoyenne - le dragon impérial - recouvre tout son dos, allant de ses omoplates jusqu'à ses lombaires.
· Féministe (adj. / n.m.) :
Lyra est fortement imprégnée de cette doctrine controversée au Reike selon laquelle l'homme et la femme devraient être sur un pied d'égalité et à l'extension du rôle de la femme dans la société impériale. A cause de la dépréciation des compétences des femmes au sein de l'armée, Lyra a connu une ascension assez lente dans la hiérarchie impériale, souvent elle s'en mord les doigts en constatant qu'il lui reste tant de choses à réaliser. Son objectif final étant a minima d'intégrer la garde impériale - titre des plus honorifiques et inédit pour une femme - et a maxima participer à une manœuvre d'envergure en République.
· Laconique (adj.) :
Elle prend le temps d'écouter ses interlocuteurs, ceci lui permettant de mieux les jauger, alliés comme ennemis. D'une grande perspicacité, elle est passée maître dans l'art de sonder ses contemporains et sait aisément les faire plier à sa volonté si besoin est.
· Opiniâtre (adj.) :
Rien ne peut l'arrêter, baisser les bras ne figurant pas dans le panel des possibles. La défaite est admissible mais le défaitisme est proscrit. Et si Lyra n'a jamais été sensible à la magie, elle ne porte pas cet écueil comme un fardeau mais plutôt tel un étendard, sachant tirer parti de son intelligence plutôt que de vulgaires tours de passe-passe.
· Scrupuleuse (adj.) :
Elle respecte également les règles au plus haut point, faisant appliquer la Loi de manière consciencieuse. Tout du moins, lorsque la Loi va dans le sens de ses plans.
· Tacticienne (adj. / n.) :
Diplômée de Drakstrang et officière supérieure, Lyra est une fine stratège, ayant étudié l'art de manœuvrer des troupes. En plus d'être calculatrice et rusée, elle est douée d'un grand sens tactique de la guerre ainsi que d'un don inné pour la politique... À ceci près que sa politique repose sur la culture de la peur. Néanmoins, la Sénéchale ne privilégie pas toujours cette voie dès lors qu'elle peut proposer une alliance à ses rivaux, afin d'éviter des combats se révélant inutiles, ne méprisant pas la diplomatie.
- Profil psychologique résumé :
· Note de l'Auteur :
"Si l'on voulait trouver un personnage similaire à Lyra Leezen, nous pourrions voir en elle une inspiration de Dedra Meero, cette officière impériale apparaissant dans la série Andor. Tout comme Lyra, cette femme fait montre d'une loyauté sans faille et ne se laisse pas marcher sur les pieds dans un monde dirigé par des hommes. Et si Dedra Meero peut être perçue comme l'antagoniste principale de la série, un observateur aguerri se rendra vite compte qu'elle n'est point animée par la cruauté mais fait simplement son travail, œuvrant pour une administration pernicieuse et se montrant d'une efficacité redoutable."
Histoire
Ô nobles seigneurs, comme vous êtes bons ! Mon estomac commençait à gronder tel le tonnerre, ce doit être la providence qui anime votre bonté ! Messires, merci pour ce bigos aux lardons ma foi succulent, sans parler de cette Malvoisie au bouquet si fourni... Comment ? Rien n'est gratuit ? Vous offensez mon académisme en me rappelant ce truisme intemporel. Voyez-vous comme le climat reikois peut se montrer imprévisible, la pluie s'est abattue si soudainement que tous les voyageurs passant en ces lieux ont été forcés de se réfugier dans cette modeste, mais non moins chaleureuse, taverne. Vous aussi, messires, vous allez devoir attendre que cette soudaine averse ne s'estompe avant de reprendre la route, alors permettez-moi de faire montre de déférence envers le repas que vous m'offrez en le remboursant du mieux que mes talents de conteur me le permettent.
Oui ? Si je connais une histoire que tout le monde ne connaît pas nécessairement ? Vous voulez donc quelque chose d'original, qui n'ait pas été entendu sur toutes les places du Reike en cet An 77 du calendrier impérial ? Très bien, qu'il en soit ainsi... Merci, un peu de Malvoisie devrait fluidifier mon gosier, que vous êtes magnanime, messire.
Revenons, si vous le permettez, en l'An - 32 de notre ère, bien avant la prise de pouvoir de Tensai Ryssen, et ce avant même la naissance de la révérée Ayshara Draknys. Je vais à présent parler aux plus fins connaisseurs de l'héraldique impériale, il doit bien y en avoir parmi vous. Si je vous parle d'une zibeline d'argent et de gueules ? Que dites-vous gente dame ? Non, ce n'est pas le blason des Ruiter de Taisen, dont l'emblème est le furet d'argent et de sable… Bah ! La méprise est admissible, tant ces deux animaux se ressemblent. Non, la zibeline d'argent constitue le blason de la maison Leezen de Kyouji. Ah, vous connaissez, messire ? Laissez-moi donc vous dire que si vous portez leurs soieries, vous allez d'autant plus apprécier leur histoire.
Comme certains d'entre vous doivent le savoir, la famille Leezen, résidant à Kyouji, est spécialisée depuis la nuit des temps dans le filage et tissage de la soie. Un brin de contexte. Les Leezen sont une ancienne famille originaire de Shoumei, émigré depuis près de cinq-cents ans maintenant à Kyouji. Bah ! Cela leur a épargné l'éradication en l'an 1 me direz-vous. Quoiqu'il en soit, les Leezen se sont bien implanté, si bien qu'ils y ont proliféré dans la soierie. Or, en l'an -32, Messire Aiseann et Dame Inra Leezen eurent un second enfant, deux ans après le petit Dirnann. Comme ce fut une fille, elle hérita du prénom de son aïeule, Lyra.
La petite Lyra sera celle qui nous intéressera, même si son frère a un parcours pour le moins remarquable aussi, mais point aussi retentissant que celui de sa sœur. Lyra Leezen s'est tout de suite révélée une enfant pleine d'énergie, poursuivant à quatre pattes les chats du domaine, puis dès qu'elle sut marcher, elle chercha à grimper partout jusqu'en en rendre folle sa gouvernante et nourrisse. Toutefois, cette enfant avait la particularité de pleurer rarement, contrairement aux autres momichons. Je constate à votre hochement de tête, gente dame, que vous avez vous-même un enfant en bas-âge, j'en déduis que vous savez de quoi je parle.
Enfin, cette vivacité sans pareille, en plus d'affoler la gouvernante, inquiétait le Maître de maison, et si messire Aiseann devrait se réjouir d'avoir une enfant en si bonne santé, il entrevoyait la difficulté que cela causerait à son éducation. Il fit donc renvoyer la nourrice et engagea une duègne des plus fermes afin de prendre en charge la jeune Lyra qui se retrouva bien vite coincée entre quatre murs, juste pour s'assurer que cela ne donne pas une jeune femme frivole.
ll faut croire que la duègne fut efficace car la jeune fille qui en résulta se révéla d'une grande docilité, d'autant plus qu'elle apprit à lire et écrire plus rapidement que la moyenne. Elle se tenait droite et les chats avaient à présent la paix, si bien que Messire Aiseann recommanda son éducatrice au seigneur de Kyouji de l'époque, Olkanvan Bralt, pour sa petite fille. Je vais en profiter, si vous le permettez, pour m'attarder un instant sur cette dernière figure que je viens d'énoncer. Le seigneur Bralt, s'il se faisait vieux, avait un patrimoine des plus florissants, tirant un profit considérable de ses vignobles, et si sa fortune a depuis été éparpillée aux quatre vents, il n'en demeurait pas moins l'homme le plus puissant de la région alors.
Messire Aiseann Leezen, en outre, observait une relation pour le moins amicale avec le seigneur de la région, lui octroyant quelques avantages notables et une influence non négligeable. Il obtint donc que le précepteur personnel de la maison Bralt prenne sous son aile la jeune Lyra, comme il l'avait fait avec Dirnann, son frère. Le précepteur termina d'en faire une jeune fille des plus honorifiques. Chez les Leezen, comme dans la plupart des bonnes familles reikoises, il était de coutume que la femme doive se tenir droite, parler peu mais bien, et devait demeurer présentable en toute circonstances. Le précepteur, là aussi, façonna Lyra Leezen avec un succès irréfragable.
Comment, noble sire ? Vous trouvez que je me perd en péroraisons ? Allons, je vous en prie, tout le monde sait que ce qui définit un Être ne sont pas ses dernières années de vie - le stade où j'en suis moi-même, je parle donc en pleine connaissance de cause - mais bel et bien les premières années d'existence. Croyez-moi, si je vous conte en détail la jeunesse de Lyra Leezen, c'est pour mieux vous faire comprendre ce qui va suivre.
Dès le plus jeune âge, Dirnann et Lyra se révélèrent une proximité fraternelle particulièrement solide. Là où ils passaient leur temps libre ensemble sur les terres du domaine, leurs éducations respectives s'avéraient très divergentes. Dirnann aimait exhiber ses prouesses au glaive devant sa petite sœur, sans parler de ses talents innés pour le tir à l'arc, car, en effet, le jeune garçon recevait déjà un enseignement martial le destinant à rejoindre l'armée royale lorsqu'il serait en âge. La fratrie se livrait donc duel à l'abri des regards de leurs parents, Dirnann avec son glaive d'entrainement et Lyra maniait un quelconque morceau de bois ramassé dans le parc.
Or, vint l'inéluctable jour où Dame Inra surprit ses enfants en train de jouer de la sorte et quelle ne fut pas alors la remontrance que subit la jeune Lyra ! Quant à Dirnann, il fut seulement renvoyé à l'entraînement. Il fallait dire que Dame Inra, tout comme Messire Aiseann, s'était toujours montrée d'une grande rudesse avec sa fille, davantage qu'avec son fils, peut-être craignait-elle qu'elle ne rentre pas dans les codes de la bonne société reikoise et qu'elle ne trouve point mari qui leur convienne. Des craintes compréhensibles de tous, vous en conviendrez, nobles seigneurs.
Et si la fratrie fut surveillée en permanence à partir de cet instant, Dirnann et Lyra demeurèrent proches pour le reste de leur enfance. Il fut révélé par la suite que la petite Lyra avait continué à manipuler des bâtons en cachette, à défaut d'avoir accès à la moindre épée. En parallèle, si la relation parents-enfants était pour le moins austère, Lyra le rendait bien, n'adressant le regard à ses géniteurs que si elle y était obligée.
Et s'ils ne le montrèrent point, ses parents avaient dû être gagnés par l'inquiétude car ils s'empressèrent de lui trouver un prétendant. Or, ce n'était pas ce qui manquait à l'époque, ces derniers se bousculant au portail dès lors que les Leezen offrirent leur fille en mariage. Et si elle n'était guère âgée, de vieux birbes - aussi grisonnants que moi - se présentèrent, les poches pleines, qui plus est. En effet, la maison Leezen ne saurait agréer qu'un gendre aisé et influent. Outre cela, Aiseann et Inra Leezen étaient ouverts à tout.
L'un d'eux retint leur attention en la qualité de Mufnesi Bralt, héritier du vieux seigneur de Kyouji. Et s'il frisait le double de l'âge de Lyra, ses parents convoitaient le pouvoir que cela leur procurerait. En effet, s'ils avaient la fortune et la réputation, en ayant pour gendre le seigneur de Kyouji, ils obtiendraient le pouvoir politique qui leur manquait. L'offre était si tentante qu'ils organisèrent une rencontre entre Messire Mufnesi et la petite Dame Lyra, après tout il fallait s'assurer qu'elle soit à son goût.
Toutefois, la rencontre se solda d'un échec cuisant, la jeune Lyra se présentant avec un retard délibéré à l'entrevue, ayant fait courir les gardes dans tous le domaine et était donc arrivée décoiffée malgré le travail des servantes en la matière. Et si Messire Mufnesi, avide de se trouver une femme, ne s'en formalisa guère - tout du moins en apparence - il fulmina et se montra point avare en imprécations envers les Leezen lorsque la jeune Lyra affirma ne pas vouloir se marier avec une piffre pareil... Je vous assure, messires, que les propos que je rapporte sont attestés.
Tout s'enchaina très vite. Juste après s'être faite violemment gourmandée, la jeune Lyra avait été congédiée par ses parents furibonds. Mais en retournant à son austère chambre, la petite rebelle tomba sur son grand frère, maniant encore son épée émoussée dans l'un des jardins. Dirnann eut le malheur et la prétention de lâcher un brocard selon lequel elle n'était même pas bonne à se trouver un mari. Il le regretta aussitôt lorsqu'à l'aide d'une branche de cerisier il reçut un coup sur la main qui le désarma, puis un second dans les jambes qui le fit chuter, et un troisième sur le front qui le sonna.
Quel ne fut pas le sort de Lyra Leezen lorsqu'on rapporta l'incident à Dame Inra... La jeune fille ne put sortir de sa chambre un mois durant, et lorsqu'elle le put enfin, c'était sous l'étroite et suffocante surveillance de sa mère. C'est mérité dites-vous ? Détrompez-vous. Messire Aiseann et Dame Inra ne sont parvenus qu'à briser une enfant pleine de vie, ayant pour seul résultat de la borner d'avantage.
Oh mais qu'apportez-vous là ma chère ? De la bière de Taisen ? Voilà qui fait apparaître des sourires dans l'assemblée, profitez-en tant que mon récit demeure un tant soit peu léger. Les choses ne vont faire qu'aller de pis en pis, chers auditeurs, et ce non pas pour la jeune Lyra. En effet, après cet épisode avec l'héritier du seigneur Bralt, ce dernier se révéla bien moins affable envers Messire Aiseann. Tout à coup on rappela aux Leezen que le commerce et l'enrichissement personnel tenait du vice républicain, les taxes s'alourdirent comme par magie sur les finances de la maison à la zibeline d'argent.
Messire Aiseann et Dame Inra ne savaient plus que faire de leur satanée fille, sachant pertinemment que les troubles qui les accablaient provenaient de l'affront commis envers le fils du seigneur de Kyouji. Ils pensèrent un temps à se débarrasser d'elle en l'envoyant comme suivante de la reine, à Ikusa. Toutefois, ce fut le précepteur des Bralt, s'étant chargé de l'éducation de la jeune Lyra, qui rappela l'écart avec Mufnesi Bralt et leur fit miroiter ce qu'il adviendrait d'eux si cela se reproduisait avec la reine.
Il dut être si tétanisé à cette idée que le fier Messire Aiseann prêta une oreille attentive à la proposition du précepteur. Ce dernier l'invita à envoyer sa fille à Drakstrang, et ce sur le campus de Kyouji pour mieux la garder à portée. Si au départ le chef de famille s'indigna et houspilla le vieux sage, il revint en arrière en se rendant compte que la martialité de l'université parviendrait enfin à discipliner la jeune femme. De plus, le précepteur argua que si elle avait défait son grand frère pourtant armé d'un glaive et mieux entraîné qu'elle, c'était qu'elle devait avoir un don qui ne demandait qu'à être développé.
Aussitôt le premier jour de la nouvelle année passé, Messire Aiseann envoya Lyra faire son service militaire. Et alors que Lyra Leezen était aux anges, pouvant enfin quitter le domicile familial et s'extraire du contrôle permanent de sa mère, Dirnann Leezen vit cette nouvelle d'un mauvais œil. Et pour cause, depuis l'humiliation subie l'an passé, il n'avait plus adressé la parole à sa sœur et un froid glacial s'était instauré entre eux. En apprenant que sa petite sœur allait à Drakstrang après son service militaire, il s'insurgea qu'elle le suive dans les rangs de l'armée alors qu'elle n'en avait clairement pas les épaules, contrairement à lui.
Oui, respectables auditeurs, je m'en vais abréger mon récit, je vais même vous sauver des cinq années d'entraînement que l'armée apporta à Lyra Leezen, comme vous êtes tous passés par là - en principe - et que vous m'aviez demandés une histoire originale, je ne vous ferai pas l'affront de conter les habitus du service militaire obligatoire. Je me permettrai seulement de dire qu'elle se révéla un véritable talent à l'arc, touchant toutes ses cibles peu importe la distance, que ce soit à l'arc court ou long, à l'instar de l'arbalète. Et si l'escrime n'eut plus aucun secret pour elle, ce fut bien dans le bâton de combat qu'elle trouva son arme de prédilection.
Croyez-moi, nobles sires, il n'y avait pas âme qui vive dans la caserne de Kyouji à même de vaincre Lyra Leezen en duel singulier alors qu'elle était armé d'un bâton. Ses quelques prouesses lui ouvrirent les portes de Drakstrang. Oh ! Mais j'oubliais un détail crucial, veuillez pardonner ma mémoire de barbon... Lors de son entrée au service militaire, Dame Inra avait étrangement fait montre de mansuétude en offrant à sa fille un lévrier, soit disant pour l'accompagner lors de la chasse. Si Lyra avait d'abord vu un stratagème derrière cet élan qui ne ressemblait pas à sa mère, elle s'occupa bien vite du chien et finalement le garda avec elle cinq ans. Pas d'avantage.
Je dis bien pas d'avantage, car lors de son inscription à Drakstrang, Messire Aiseann avait dut graisser quelques pattes car le comité somma la jeune femme de mettre à mort son chien sans quoi elle serait recallée. Toutefois, si Dame Inra - qui était assurément derrière tout ça - avait pensé que sa fille reviendrait au domaine familial, docile et veule après avoir été rejetée de la sorte, elle n'avait pu autant se tromper sur sa propre fille. Lyra Leezen n'hésita pas longtemps avant d'abattre son chien, s'offrant une place dans les rangs du prestigieux campus, quelques jours avant que Dirnann ne rejoigne la marine royale en qualité de capitaine. Elle opta alors pour un cursus multidisciplinaire, rassemblant la Stratégie de guerre, le Combat et l'Ingénierie militaire. Il fallait croire que la jeune femme se rebutait à se spécialiser dans un seul champ d'expertise, avide de surpasser ses pairs dans de multiples domaines.
Autant dire que Lyra Leezen se montra tout à fait brillante, validant le cursus sans peine, se dédiant totalement à son entrainement de future officier de l'armée royale. Je vois parmi vous des visages chargés de dévotion, j'en conclu donc que la présence d'une femme au sein de Drakstrang vous parait tout à fait honorable. Or, ce que je vous conte là remonte à près de quatre-vingt-dix ans en arrière, la place des femmes, comme je m'évertue à le souligner depuis mon prolégomène, était alors bien plus décriée qu'à présent. Vous vous douterez donc que l'adventice Lyra s'est faite bousculée, gourmandée et était source de nombreuses pasquinades au sein de l'université militaire.
Bah ! Vous avez dû saisir depuis qu'elle n'était pas femme à plier l'échine face à l'adversité, vous constatez donc là l'attention que je portais jusque là à sa jeunesse, qui - selon moi - permet de mieux comprendre comment elle est passée outre ces quelques difficultés relativement bénignes, en somme.
Elle eut donc le privilège d'intégrer les rangs de l'armée en tant qu'Adujar, à la tête de deux bataillons stationnés dans la région de Kyouji. Je tiens à préciser à mes honorables auditeurs qu'elle ne remit pas les pieds au domaine familial, s'extrayant des griffes de ses parents. Dans l'exercice de ses fonctions, elle devait principalement exécuter les ordres de son Luteni de cohorte, un certain Lawack Moongrut, et opérer des patrouilles et opérations de maintien de l'ordre. Les historiens de cette assemblée pourront sentir que mon récit approche doucement des temps troublés durant lesquels les excursions barbares annonçaient l'avènement de Tensai Ryssen. La région de Kyouji n'échappait donc pas à ce genre de pillages et de sabotages qui préparaient le terrain pour la prise de pouvoir du premier Empereur du Reike.
C'est ainsi que le Majra de Kyouji fut assassiné, et bien que les tueurs ne furent jamais arrêtés, le seigneur Bralt devait trouver un remplaçant en la qualité de l'Adujar Hond... Son nom ne vous dit rien ? C'est bien normal, noble sire, il est tombé dans l'oubli, permettez que je vous explique. À l'époque, la nouvellement nommée Adujar Leezen ne voyait qu'une seule chose : son avancement personnel au sein de la hiérarchie, elle entrevit donc une ouverture malgré qu'elle ne fut pas désignée pour ladite promotion.
Lorsque la missive officialisant la promotion de l'Adujar Hond lui parvint, il était en mission avec sa Compagnie. Des barbares nordiques s'étaient aventurés durant des semaines sur les rives du Lac Rebirth en incendiant tous les villages côtiers sur leur passage et rassemblant les richesses qu'ils pouvaient emporter avec eux. Lyra Leezen se joignit donc à la Compagnie de Hond avec un bataillon de cavalerie légère afin de poursuivre le convoi barbare. Peut-être Hond eut-il espéré faire un coup d'éclat pour marquer sa promotion, car il se lança immédiatement à leur poursuite avec ses hommes, ralliés par ceux de Leezen. Ils rattrapèrent les barbares de Ryssen à l'orée de la jungle, c'est là qu'ils tombèrent dans une embuscade. Le Luteni Hond, craignant pour sa vie en voyant ses hommes dans la mêlée, tourna bride et tenta de se replier.
Lyra saisit l'occasion et s'arc-bouta sur sa selle, banda son arc court et décocha une flèche entre les omoplates de l'officier qui chuta en avant, passant sous les sabots de sa propre monture. La Compagnie reçut alors des renforts de Taisen et défirent les barbares, récupérant leur butin et faisant quelques prisonniers. Ce fut donc en liesse que l'Adujar Leezen s'en retourna à Kyouji. Même si ce fut à contre-coeur, le seigneur Bralt dut la promouvoir au rang de Luteni à la place de Hond, tombé au combat.
Que dites-vous, messire ? Comment cela se fait-il qu'aucun soldat n'ait vu Leezen tirer dans le dos de Hond ? Je n'ai malheureusement entendu aucun témoignage allant dans ce sens, toutefois, si je vous le conte, c'est que cela s'est sut par la suite. Mais les témoins de cet acte ont sûrement vu une officière abattre un déserteur fuyant la bataille, vous ne pensez pas ? Quant à savoir si cela avait été prémédité, seule l'intéressée le savait alors. Bref, la voilà promue au rang de Luteni, à la tête de pas moins de quatre cents soldats.
Vous le savez tous, l'Histoire est une machine infernale qui ne peut être stoppée, elle broie tout et tout le monde, finissant par entrainer le monde entier dans les méandres de la guerre. L'Histoire a pour visage Tensai Ryssen, ce barbare du nord suivis d'une imposante armée balayant les terres du royaume en se rapprochant peu à peu de sa capitale, Ikusa. Taisen est la première à tomber et tous savent alors que Kyouji sera la prochaine. Le vieux Bralt, décédé depuis peu, a été succédé par Messire Mufnesi Bralt, celui-là même que Lyra a rejetée une dizaine d'années plus tôt.
Messire Mufnesi coordonne alors la défense de la ville, se préparant à un long siège, se retranchant derrière ses murs en espérant des renforts d'Ikusa qui ne viendront jamais. La horde barbare est aux portes de la ville lorsque la Luteni Leezen et nombre d'autres soldats refusent alors d'en assurer la défense, étant même prêts à laisser les portes grandes ouvertes pour y laisser Ryssen y pénétrer. La raison ? Il est évident que si Taisen est tombée, Kyouji n'est pas de taille à lutter contre les barbares, de plus, Lyra est suffisamment clairvoyante pour constater que le moral des troupes avait été sapé au fil des défaites, sans parler des sabotages qui se multipliaient. De surcroit, il ne faisait aucun doute que Ryssen avait des agents infiltrés dans toute la ville, prêts à briser les rangs des défenseurs, à empoisonner les puits et à faire disparaitre la nourriture. Seul un aveugle ne se rendrait pas compte que la ville ne pouvait tenir un siège.
Lyra Leezen se rend donc au palais, suivit de près de deux-cent soldats et officiers pour astreindre Messire Mufnesi à déposer les armes afin de préserver sa population et ses forces armées. En voyant le visage de la Sénéchale, quelle ne fut pas la réaction du seigneur, lui renvoyant les remembrances de son affront. La garde seigneuriale et l'armée royale mirent aux arrêts les officiers et firent exécuter la totalité des séditieux. Avec ses deux Adujars, la Luteni Leezen se retrouva au cachot en attendant de passer en cours martiale. Et si durant longs mois qu'elle passa dans ce trou humide, ses gardiens tentèrent d'abuser d'elle, ils furent tous malmenés par l'officière au point d'y perdre leurs dents. Il en va de soit qu'ils furent exécutés à leur tour, car aussi bien Bralt abhorrait Leezen, la tentative de viol était tout aussi sévèrement puni que la trahison.
Cette dissension dans les rangs avait considérablement fragilisée la défense de la ville, et au bout de quelques mois de siège, alors que la dysenterie et les assassinats ravageaient Kyouji, les portes furent ouvertes et la horde de barbares dévasta ce qu'il en restait. Au palais royal furent ensuite retrouvées les dépouilles de Messire Aiseann et Dame Inra Leezen, victimes de l'invasion de Ryssen, ainsi que d'autres figures de la noblesse de Kyouji tels que la petite Dame Aiel Hanet, mais aussi Mufnesi Bralt, seigneur de Kyouji, tout bonnement passé au fil de l'épée. L'histoire raconte qu'il fallut une claymore pour transpercer de part en part ce seigneur ventripotent, tellement il était épais.
Que dites-vous, noble dame ? Que je ne devrais pas manquer de respect de la sorte aux défunts ? Enfin, vous avez bien vu dans mon récit que Messire Mufnesi était bel et bien un piffre, d'autant plus si l'on s'en réfère aux propos même de la jeune Lyra Leezen... Comment ? Rien ne prouve la véracité de mes dires ? Enfin, vous m'avez demandé une histoire qui tuerait le temps, or, vous voyez bien que tout ce que je narre se base sur des faits corroborés par les plus grands historiens de notre ère. Et, si je puis me permettre de citer un grand maître, Toute bonne histoire mérite d'être embellie. Reprenons, voulez-vous ?
Quoiqu'il en fut, lors du sac de la ville, Lyra Leezen et ses officiers séditieux furent libérés. En parallèle, Tensai Ryssen passa un pacte avec Vaenys Draknys et accéda au trône du Reike en épousant Ayshara Draknys. Tout cela est à la connaissance de tout le monde, tout comme il est de notoriété que toute l'armée royale fut alors épurée et réorganisée, énormément d'officiers furent exécutés et les chefs de Tensai furent placés à des postes clés dans la hiérarchie. Autant dire que des trous étaient à combler dans l'organigramme !
Pour la récompenser d'avoir fragilisé les défenses de Kyouji, Lyra fut réintégrée à l'armée et promue Majra, soit à la tête d'un Régiment de mille soldats. Il faut croire qu'elle a fait une série de bons choix durant cette période. Quant à son frère Dirnann, lorsque le port d'Ikusa fut pris, il était à bord du vaisseau amiral, étant passé Vice-Amiral en l'an -1 de notre calendrier. Il dut, tout comme sa sœur, prêter allégeance au nouveau roi, sauf que lui ne le fit pas de plein cœur mais uniquement pour sauver sa peau.
Lorsque la tourmente se fut apaisée et que les nouvelles lui parvinrent, selon lesquelles ses parents avaient été tués alors que sa sœur avait été promue, une colère noire l'envahit, mêlée à un désir de vengeance qu'il ne pourrait jamais assouvir. Il rentre alors à Kyouji pour assister aux funérailles de Messire Aiseann et Dame Inra, mais quelle ne fut pas sa stupéfaction en apprenant qu'ils avaient été jetés dans une fosse commune sur ordre de la Majra Leezen. Immédiatement, lui qui avait toujours apprécié ses géniteurs malgré leur dureté, chercha à voir sa sœur. C'était alors qu'on lui fit savoir qu'elle s'en était allée à la capitale afin de servir dans la Horde d'Ikusa.
Oui ? Qu'en est-il du domaine familial ? Il me semble qu'il fut incendié, tout comme tous les villages alentours, lors du siège de Kyouji. Quant aux ateliers de filages des Leezen, ils fonctionnent toujours de nos jours et n'ont pas changé de propriétaire. Les Leezen en tirent toujours un certain profit. Dirnann s'était assuré que son héritage soit préservé, et bien qu'il fut forcé de le partager avec sa sœur, ce ne fut pas de bon cœur. Ceci-dit, sans lui, les soieries Leezen auraient surement périclitées après la prise de Kyouji, car Lyra s'en désintéressa aussitôt. Bien que les revenus générés lui offrirent une vie des plus confortables à la capitale, sans parler de sa paie d'officier supérieur.
Les temps qui suivirent n'en demeurèrent pas moins troublés et riches en péripéties, entre l'attentat de la grande arène où Lyra participa à en assurer l'ordre par la suite, et l'apparition de Valeryon dans les cieux, autant dire qu'il y avait de nombreux signes avant-gardistes de grands évènements ! Parmi eux, on peut dénombrer la manœuvre d'envergure résultant à l'annexion des terres du nord, comme vous pouvez vous en douter, la Majra Leezen fit partie de la Kyrielle marchant sur les terres gelées. Ce ne fut pas un grand défi dans la mesure où ils n'eurent qu'à balayer quelques groupes barbares et réprimer les rares soulèvements des habitants du nord, si bien que le nouvel Empire poussa jusqu'aux montagnes infranchissables. Quant à Lyra, elle en revint avec le grade de Khashis.
A peine de retour du nord, Lyra fut envoyée, avec le reste des forces d'Ikusa, à Mael. Tout naturellement, le Vice-amiral Dirnann Leezen était de la partie, contraint de collaborer avec cette femme en qui il ne reconnaissait plus la petite fille avec qui il se bagarrait dans les jardins du domaine familial. Lyra Leezen était devenue imperturbable, impétueuse, tacticienne et déterminée au possible. Sans parler de sa loyauté infaillible pour Tensai et Ayshara Ryssen qui frisait le fanatisme. Il faut croire que cela ne fut pas seulement remarqué par son frère, mais également par ses supérieurs et même par la Griffe... attendez, j'y viens.
Comme vous le savez la prise de Mael fut complexe mais victorieuse, la Khashis Leezen fit montre d'un immense sang froid en éperonnant son cheval pour quitter l'état-major et se mêler à ses hommes dans la mêlée, peut-être avait-elle l'âme vaillante en ce jour car elle fit de nombreuses victimes dans les rangs des fidèles aux titans. Oh ! Mais mon pauvre esprit me lâche décidemment de pis en pis... Pour mon humble défense, je vous conte là une histoire fort complexe aux nombreuses ramifications. Il y a bien une chose que Lyra Leezen a récupérée parmi les biens de son défunt père, un bâton en mithril particulièrement léger et résistant, une arme qui l'accompagna sur le front nordique comme à la ville blanche.
Je sais que vous connaissez tous la fameuse campagne contre les Titans en Shoumei, mais je suis forcé de me détacher un peu de Lyra Leezen en elle-même tant elle est devenue une cheffe de guerre, difficilement représentable sans parler des milliers d'hommes avec qui elle marchait alors. On rapporte toutefois qu'elle fut gravement blessée lors de la descente de l'armée vers Benedictus, et alors que l'empereur et ses meilleurs éléments repoussèrent Kasgoth, Lyra était à l'hôpital de campagne, soignée d'un trait d'arbalète l'ayant atteinte au dessus de la clavicule. Un rapport de carabin de l'époque indique que le carreau s'était enfoncé jusqu'à l'empêne en plûmes d'oies mais n'avait pas touché l'artère, comme par miracle.
Lorsque le couple impérial s'en retourna à Ikusa, triomphant, Lyra était de nouveau sur pieds, grâce au travail des mages soigneurs. Elle rentra à Ikusa pour recevoir une missive lui indiquant qu'elle était à présent Tovyr, sous les ordres directs de Deydreus Fictilem, Griffe de Tensai, et à la tête d'une Horde de dix-milles soldats impériaux. Elle rencontra tout naturellement le non moins réputé Tovyr Alasker Crudelis qui se révéla porteur d'une philosophie similaire à la sienne, ce qui donna une relation pour le moins acide mais animée par un profond respect.
Mais je constate que l’averse qui nous retenait ici commence à s’estomper, je vais donc mettre fin à mon récit si vous le permettez, nobles seigneurs. Comment ? Vous aimeriez connaître la suite ? Pour cela je vous invite à vous rendre à Ikusa, et plus précisément au Hall des Héros, la célèbre galerie rassemblant les statues de la kyrielle de héros pavant l’histoire de notre nation. Une statue en l’honneur de Lyra Leezen peut y être contemplée dans l’aile dédiée aux militaires. Une biographie y est également consultable, bien qu'elle soit assurément édulcorée, contrairement à mon récit purement factuel. Votre curiosité y trouvera satisfaction je l’espère. Sur ce, messires, je vous souhaite bonne route.
Groupes d'intérêts
· Shierak
En citoyenne modèle, Lyra suit la croyance du Shierak, mais selon l’interprétation eschatologique des Leezen, sûrement un héritage du divinisme shoumeien de ses ancêtres. En effet, Lyra pense qu’un jour, le soleil perdra de son éclat jusqu'à n’être réduit qu’à la lueur d’une lointaine étoile, plongeant alors le Sekai dans une obscurité glaciale.
· Lutte contre les Titans
Ayant participé à la guerre contre les Titans, Lyra compte parmi ses ennemis ces Êtres se faisant passer pour des dieux. De faux dieux, indubitablement, vu que seuls Tensai et Ayshara peuvent prétendre à un tel égard.
· Suprématie Impériale
Comme tout soldat impérial, la suprématie de l'empire sur le Sekai n’est même pas un débat aux yeux de Lyra qui fait partie de la majorité pensant que le Reike est inéluctable.
· Université de Drakstrang
En qualité d’ancienne étudiante de l’Université, et plus précisément du campus de Kyouji, elle profite évidemment de la renommée que cela apporte mais surtout des portes qui lui ont été ouvertes grâce à Drakstrang.
· Prophétie de la Lune et du Soleil
Enfin, dans le digne prolongement de ses croyances et de ses convictions, il est tout naturel qu’elle croie également en cette fameuse prophétie élevant le couple impérial au rang d'astres omnipotents.
En citoyenne modèle, Lyra suit la croyance du Shierak, mais selon l’interprétation eschatologique des Leezen, sûrement un héritage du divinisme shoumeien de ses ancêtres. En effet, Lyra pense qu’un jour, le soleil perdra de son éclat jusqu'à n’être réduit qu’à la lueur d’une lointaine étoile, plongeant alors le Sekai dans une obscurité glaciale.
· Lutte contre les Titans
Ayant participé à la guerre contre les Titans, Lyra compte parmi ses ennemis ces Êtres se faisant passer pour des dieux. De faux dieux, indubitablement, vu que seuls Tensai et Ayshara peuvent prétendre à un tel égard.
· Suprématie Impériale
Comme tout soldat impérial, la suprématie de l'empire sur le Sekai n’est même pas un débat aux yeux de Lyra qui fait partie de la majorité pensant que le Reike est inéluctable.
· Université de Drakstrang
En qualité d’ancienne étudiante de l’Université, et plus précisément du campus de Kyouji, elle profite évidemment de la renommée que cela apporte mais surtout des portes qui lui ont été ouvertes grâce à Drakstrang.
· Prophétie de la Lune et du Soleil
Enfin, dans le digne prolongement de ses croyances et de ses convictions, il est tout naturel qu’elle croie également en cette fameuse prophétie élevant le couple impérial au rang d'astres omnipotents.
derrière l'écran
Prénom : Gwendal
Comment avez-vous connu le forum ? J’ai toujours été là.
Avis sur le forum : Perfection.
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La Sénéchale
Lyra Leezen
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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
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Empereur-dragon du Reike
Tensai Ryssen
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Info personnage
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