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  • Mar 30 Jan - 21:21
    L’eau, ça mouille, c’est ce que découvre la petite Fauna qui n’a nulle part où aller quand le temps se gâte, que les dieux – même si elle n’y croit pas – se fâchent ou pleurent. Bien sûr, dans sa forêt natale, le soleil ne brillait pas toujours, et rester sous les arbres pendant un orage pouvait être dangereux – c’est ce qu’un type lui a dit, il y a quelques mois, quand elle a clamé qu’elle était une vraie fille de la nature et que son thé était très bon – mais la pluie en pleine ville, c’est pas pareil. Le sol est trempé, les pavés sont glissants (et elle a déjà manqué deux fois de se bouffer la poussière, c’est dégueulasse et ses dents sont pas si terribles, alors les abîmons pas en plus), y’a de la boue bizarre qui salit sa tunique si elle pose les fesses à terre, y’a RIEN qui va. Surtout, les clients vont se mettre à l’abri, ils se retrouvent dans les vraies boutiques, celles dont Fauna rêve mais qu’elle n’obtiendra jamais, car elle est pauvre et sans le sou. Et elle est un peu jalouse, car elle est obligée de rester sous la pluie à attendre qu’une âme soit assez folle pour s’aventurer à l’extérieur, mettre le nez dehors, se dire « tiens, et si je prenais un petit thé crotte de bique ? » et la payer. Elle est arrivée avec de l’argent, elle repart sans. Fauna observe de ses yeux curieux les allées et venues des rares esprits courageux, et jamais ils ne lui jettent un regard, c’est comme si elle était transparente, inexistante, et normalement elle devrait les héler, attirer leur attention, crier comme une bonne marchande de poissons mais elle ne le fait pas car les soucis l’attendent au bout du chemin. Les boutiques, n’en parlons pas. Elle ne sait pas encore où elle est autorisée, Fauna, et parfois on la fout dehors comme une malpropre parce que ça se voit qu’elle n’a pas d’argent pour payer les denrées chères, et puis on a peur qu’elle vole, et ils ont raison de craindre ses gestes maladroits : souvent elle attrape, rarement elle repose et c’est un oubli de sa part, mais un oubli qui gêne et attire les soucis.

    Les minutes passent et la pluie ne se calme pas. Lentement, Fauna prend conscience que c’est fini pour aujourd’hui, que ça sert à rien de s’acharner. Lentement, Fauna ramasse ses affaires, elle range les feuilles de thé séchées dans son gros sac à dos, elle nettoie la théière, l’eau vidée à même la rue car un peu plus, un peu moins, ça ne changera rien. Un enfant court et l’éclabousse en sautant dans une flaque alors qu’elle s’éloigne de son lieu de travail, le nez en l’air, à voir ce ciel qui s’assombrit toujours plus, et la joie qui peu à peu la quitte car elle a vraiment pas ramassé beaucoup de sous aujourd’hui, et qu’elle a à peine de quoi manger, de quoi souper ce soir, pour dormir, elle verra plus tard. L’auberge n’est plus très loin, la boisson est chaude, la gamine pourtant bien adulte trempée, et des projets inexistants dans le coin de sa tête.

    Elle a vu des personnes joyeuses se rassembler près d’une entrée, c’est un grand bâtiment dont elle ne peut rien dire. Elle s’est mêlée à la foule, a tendu l’oreille. Un spectacle, c’est quoi ? Du théâtre, c’est quoi ? Fauna n’en a jamais entendu parler, mais elle est curieuse, et croyez-le ou non, dans cet endroit chaud, il y a un toit au-dessus de sa tête, un toit qui la protégera de la pluie ! C’est vraiment bien, elle se dit, alors que petite et frêle, elle se faufile et ne paie pas sa place – trop cher, et en plus on la remarque pas. La sécurité pas à son apogée dans cet endroit, l’hybride se perd un peu mais suit les voyageurs excités. Elle fait comme si de rien n’était, elle fait semblant, comme si elle était à sa place, et y’a un siège libre sur lequel elle s’assoit, et la lumière baisse, et elle ne comprend rien car y’a des gens habillés bizarrement sur un truc un hauteur, ils parlent fort, ils gesticulent, ça raconte une histoire, mais une histoire que la jeune femme ne comprend pas. Elle baille, sa petite bouche s’ouvre et la langue s’agite, elle se frotte les yeux, et malgré le bruit, blottie confortablement sur son siège moelleux, bien au chaud, bien en sécurité – croit-elle – avec un toit au-dessus de son crâne chevelu, elle finit par s’endormir.

    Plus tard, les gens partiront après avoir applaudi – Fauna soulèvera une paupière, mais n’aura pas la force de reprendre conscience bel et bien – de toutes leur énergie, ils s’en iront toujours dans cette joie dont elle ne fait pas partie, les acteurs suivront, et en fait, le théâtre sera vide, froid, effrayant, et Fauna se perdra peut-être, mais laissons-la dormir car nul n’a constaté sa présence illégale, ni son petit corps épuisé abattu sur un siège confortable. Bouche entrouverte, elle ronfle sans trop faire de bruit, elle est épuisée, comme si la pluie avait suçoté toute l’énergie qui maintenait cette jeune âme à flots.
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    Arius Crownfall
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  • Ven 2 Fév - 15:48
    J'avais l'impression de chuter. Dans un soupir, je libère une dose de frustration. J'ouvre les yeux et depuis mon perchoir, sièges en hauteurs réservés qu'à mes invités fantômes et ma seule personne, je surveille vaguement si l'histoire exécutée sur la grande scène, en bas, honore sa trente-deux ième représentation. Même cette issue à la triste réalité n'avait pas échappé pas à l'épuisante routine. D'une manière inévitable, là assis sur mon faux-semblant de trône, je me suis lassé de cette pièce que ma mémoire peut jouer seule. Je ravale un brûlant sentiment de nausée. Lusiane, cette domestique agaçante un jour sur trois, m'avait pourtant trouvé plus pâle que la craie au petit matin... Un jour, peut-être, j'apprendrais à écouter le peu de personnes ne voulant pas ma fin. Dans une vaine quête de confort, je laisse ma joue aller contre la froideur de ma main droite, celle n'étant pas armée de griffes acérées. Mes yeux bleus ne sont plus que ceux glaçons perdus quelque part sur le plancher de bois de la scène. Je laisse ensuite les aiguilles de la grande horloge transformer mon mal en patience.

    La vague d'applaudissements enjoués sonne comme le glas de fin de mon calvaire. Je me redresse sur mon siège. La flemme m'envahit et je peine tellement à me lever, à attraper mon manteau - que je jette simplement sur mes épaules - et à avancer de deux pas pour que les curieux levant la tête puissent voir le maître des lieux dans son état cafardeux. Toujours cette sensation de tomber... Je devrais peut-être rentrer, dîner puis m'enfermer dans la bibliothèque jusqu'à retrouver un semblant de retenue. Mais je reste sur place, je continue de hanter mon théâtre, j'observe la fourmilière quitter lentement mon antre. Jusqu'aux dernières vermines... Je fronce les sourcils, pose mes deux mains sur la rambarde du balcon de la loge privée et jette un regard plus acéré vers les sièges sous moi. Il y a toujours quelques traînards et j'attends quelques misérables dizaines de minutes de plus que... Qu'il ne reste plus personne d'autre que... toi et moi.

    La plupart des prédateurs, du moins ceux que le commun connaît, ont un odorat développé et traquent leur proie en secret pour ensuite la surprendre fatalement. Dans mon cas... Les Faes n'ont jamais quémandé un quelconque bon odorat à Dame Nature. Ils n'en ont jamais eu l'utilité, tout bonnement. Quant à mon autre penchant... Je n'ai jamais eu besoin de me dissimuler pour surprendre. Après tout, pourquoi se cacher lorsque tout se termine en un seul instant ? Je chasse à la vue et je t'ai vu.

    Il y a toujours eu cette fatalité. Voyez-vous, je suis victime d'une malédiction, celle d'être moi. Mélange malade d'un meurtrier sans foi et d'un prédateur sans loi. Je n'y peux rien. Je suis ainsi fait. Je suis addict à l'interdit et au tabou. Je m'ennuie et je crève à petit feu dans cette grande cage rouillée. Mon imagination joue avec mes limites, je vois un océan de rouge, et dans ce rouge baigne le carnage d'un corps souillé par la faim. C'est comme une drogue arrêtée juste hier. Comme une musique envoûtante qui vous tend une douce main pour vous entraîner dans une danse macabre. Comme se débattre dans des eaux noires, puis subitement retrouver une bouffée d'oxygène... Je chute. Je tombe. Avant même de m'en rendre compte, mes pattes arrière sont sur la rambarde. Les doigts de ma main gauche se figent en serres, prêtes à frapper. Je prends appui sur les muscles puissants de mes jambes. Mes iris froids ne quittent pas leur cible. Dans trois secondes, je-...

    Puis, cet enfant et cette femme reviennent au pas de course dans le théâtre. La femme lève les yeux vers la loge, mais je me suis déjà éloigné. Lorsque je m'approche de nouveau, je vois l'enfant, un ours en peluche tenue par une main, rejoindre celle qui doit être sa mère. Je reste silencieux alors qu'ils quittent tous les deux le grand théâtre. De façon exagérée, je soupire longuement par les narines. Quel putain de dommage ! Je m'apprêtais à commettre un si excitant massacre...

    Je descends l'escalier d'un pas lent et silencieux. Je rejoins les lignes de sièges destinés aux spectateurs lambdas puis, je me dirige vers cette chose dont l'instinct de survie virevolte si bas, qu'elle choisit l'antre d'un prédateur pour sa sieste. Je m'assis sur le siège à côté du sien, celui encore propre. Coude sur l'accoudoir, joue posée contre la paume de ma main monstrueuse, je porte sur l'intruse un regard froid de désintérêt. Tu étais si intéressante, il y a encore quelques minutes... Abonné aux soupirs, j'en lâche un dernier. Finissons-en. Je lève un pied, aussi haut que le permet ma position, avant de l'abattre avec une force féroce contre le bois du plancher. La rêveuse venait d'entendre un coup de tonnerre à un mètre de sa couche.
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    Nut Shidhi
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  • Ven 2 Fév - 18:46
    Dormir est l’une des activités préférées de Fauna, un jour sur deux. Ça se passe pas toujours bien, une nuit de sommeil. Il y a des années, lorsqu’elle était toujours là-bas, on lui avait construit – ou était-elle là bien avant sa naissance ? – une petite cabane dotée d’un couchage des plus confortables, enfin croyait-elle avant de connaître la douceur d’un vrai lit. Elle y a passé des années, dans cette cabane, le nez dehors à regarder les étoiles lorsqu’elle ne trouvait pas le sommeil, entourée d’animaux de ferme qui pourrissaient et faisaient du bruit dans un petit enclos qui ne leur allait pas. L’oreiller derrière sa tête a pris de l’âge, petit à petit, recueillant la bave de l’animal hybride, la couverture s’est dotée de trous dans lesquels les doigts passaient, c’est rigolo d’ailleurs. Y’avait un matelas, mais les années l’ont distendu, abîmé, mais Fauna ne s’est jamais plaint, car c’est tellement agréable de pouvoir dormir, d’être bien traitée, en plus elle avait de la nourriture – qu’elle partageait avec les animaux. Plus loin, plus profondément dans les bois, il y en avait d’autres. Des biches et leur faon, des écureuils curieux, rien de bien méchant, rien qui lui fasse peur. Elle ne s’aventurait jamais de « l’autre côté », ça lui avait été formellement interdit et niaisement, elle avait cru que c’était pour son bien et qu’il devait se cacher un grand danger, quelque chose ou quelqu’un qui la boufferait toute crue. Non, juste la vraie vie, la maison du « père », sa famille, plus loin le village, encore plus loin la ville, une existence que Fauna n’aurait pu jamais connaître, restant ignorante jusqu’à la fin de ses jours, vieille et rabougrie, ou tuée parce que sa présence devenait gênante. Si elle s’était laissé faire, c’est ainsi qu’elle aurait fini, sa corne unique et aux doux reflets accrochée dans un salon chic, le vantard le long nez promettant que les animaux sont parfois uniques, ce n’était point une hybride qu’il a massacrée là.

    Enfuie, disparue. Les vrais matelas des auberges, car elle apprend l’univers dans lequel elle est et qu’on lui a caché petit à petit, mais rapidement tout de même. Elle n’a pas le choix, car une nouvelle fois elle doit survivre et on ne lui veut pas que du bien. Les véritables lits, parfois petits, parfois larges, beaucoup trop grands, parce qu’il n’existe pas que des hybrides d’un mètre cinquante, il y a aussi des hommes et femmes gigantesques et surprenants. Ils font peur, quand ils croisent Fauna, même s’ils ne se permettent aucun commentaire. Elle a les yeux grands ouverts, et elle observe avec trop de curiosité.

    Trois ans, et elle est toujours en vie, malgré les nuits sur le pavé. Elle n’a pas profité que des auberges moelleuses, il y a aussi eu des jours et des nuits où elle n’a pas pu s’abriter correctement, ou elle n’a pas eu le choix. Fauna n’est pas riche. En fuyant, elle a volé une bonne quantité d’argent qu’elle a appris à gérer, mais il a fini par s’envoler au fil des mois et des années, car durant son voyage, elle travaillait peu, ne vendait que peu de tasses de thé, trop apeurée à l’idée qu’on la retrouve et qu’on lui veuille du mal. En sécurité dans le Reike, elle a appris à faire confiance au pays, moins aux habitants qui, s’ils pouvaient se révéler charmants dans certains cas, pouvaient se démontrer d’incroyables pourritures à fuir absolument. Elle survit, Fauna, mais on lui a déjà fait du mal, violentée, surtout à cause de la corne sur son front. Tous n’aiment pas les hybrides, et elle ne le comprend pas. Pourquoi leur en vouloir, eux qui n’ont rien demandé à personne ? Trois ans, et c’est aujourd’hui qu’elle découvre pour la première fois l’existence d’un théâtre. Elle voudrait visiter davantage, mais elle sait qu’elle n’a pas le droit d’être là. Quelle sotte idée de s’assoupir d’ennui et de fatigue alors que la pièce aborde un tournant intéressant. Elle n’a rien suivi, et ça crie trop. Ça n’empêche pas à ses yeux de se fermer, et l’inconscience de la guetter. Mais pour combien de temps ?

    Un bruit affreux. C’est ce qui réveille l’hybride, qui la fait sauter au plafond. Comme une explosion, comme quelque chose qui s’abat sur le sol, comme quelque chose qui fait peur. Fauna a peur, alors que ses yeux clairs cherchent dans l’obscurité ce qui s’est passé, et bien sûr à fuir. Mais elle est perdue ici, elle comprend pas l’agencement de la pièce, elle a oublié où elle se trouvait, c’est comme si on l’avait enlevée et emmenée ici, toute seule, avec son gros sac qui traîne à terre et elle se prend les pieds dedans, elle se raccroche au siège en gesticulant, et sa main trouve un bras, un bras qui n’est pas à elle, le bras d’un homme. La tête relevée, les yeux qui se croisent, l’incompréhension dans le regard coloré, la surprise, la bouche légèrement ouverte. Qui est cet homme ? Ils semblent seuls. Le cœur bat la chamade dans sa poitrine, elle manque d’exploser. Elle ne sait déchiffrer l’expression de son visage. « Vous… vous avez entendu ? Le bruit ? Vous… vous aussi vous vous êtes endormi ? » ça fait beaucoup de « vous » pour une simple petite bouche. Elle ne comprend rien, elle n’imagine pas que le son atroce qui a réveillé ses pauvres oreilles ait pu provenir de cet individu.
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  • Ven 9 Fév - 17:37
    La foudre avait frappé. Ce son puissant, qu'on offre aveuglément au divin, passer la surprise, n'effraie que très peu d'humanoïdes. Nous avons évolué au point de ne plus accorder le son de la foudre à une quelconque divinité en colère contre notre existence trop éphémère pour avoir un semblant d'intérêt, l'attribuant plutôt à un événement naturel seulement plus rare que la pluie. Du moins, j'aimerais qu'il en soit ainsi... En réalité, d'un individu à l'autre, vous aurez simplement la version qu'il préfère.

    Mais... revenons à notre chère biquette. Tout ce qui précède, est un mensonge. Ce n'est en aucun cas la foudre qui a frappé le plancher de bois sous mon talon coupable. Mais vous avez inventé l'eau chaude alors, vous le saviez déjà. Puis, dans notre intimité naissante, laissez moi vous dire que je vise un peu mieux que la foudre...  

    J'étais resté sagement au fond de mon fauteuil au confort de seconde zone, scrutant l'intruse agitée d'un regard qui se faisait de plus en plus tranchant. Sa réaction était celle d'un animal de ferme, le genre de bête à qui on n'en demande jamais assez pour titiller l'esprit qui s'y loge. Ma frustration est un récipient qui se remplit au fil de l'écoulement du sablier. Les grains de sable sont l'ennui. Ou, arrêtons là les imageries... Je ne suis pas d'humeur. La violence est une cure à la torpeur. Seulement, aucun de mes muscles n'a la motivation pour un quelconque carnage. Je me suis déjà lassé. L'idée qui fait son petit bonhomme de chemin dans mon esprit divaguant, c'est d'aller alerter les représentants de l'ordre, patrouillant à l'extérieur et passant devant le grand théâtre exactement toutes les vingt-six minutes. Ils ne commettent jamais la moindre erreur de timing. Je redresse le menton, levant les yeux vers les grandes portes débouchant sur l'extérieur et sur une charmante petite place.

    - "Vous… Vous avez entendu ? Le bruit ? Vous… Vous aussi vous vous êtes endormi ?"

    Mes yeux bleus ne quittent pas la grosse poignée argentée au lointain.

    - "Jamais je ne m'endormirais dans un endroit comme celui-ci, surtout au Reike... J'ai encore quelques belles années de longévité à prendre avant de m'abandonner à des actes aussi insensés." Ma voix est égale et sonne comme ailleurs. Elle a eu de la chance, et elle en a probablement eu une succession folle durant toute sa courte vie pour avoir réussi l'exploit maladroit de parvenir jusqu'à moi, je suis le dragon nichant au Reike le moins agressif de tous. Probablement parce que je suis un faux dragon. Les véritables incinèrent les faibles, ils ne leur font guère la conversation.

    Mes adorables prunelles de prédateur irrité se plantent sur ce qui me semble être une simple hybride égarée. Revenons sur ce que j'ai dit, elle n'a pas de chance... Elle est née en tant qu'anomalie. - "Pourquoi avoir choisi ce lieu plutôt qu'un quelconque endroit te garantissant - au minima - de revoir l'aube se lever ?" Pourquoi mon théâtre et pas toutes les options qu'offre une ville prospère comme celle-ci ? Divertis-moi, je m'ennuie et je sais que si tu disparais, personne ne te cherchera.
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  • Dim 11 Fév - 12:03
    Fauna n’est pas bien réveillée. Elle faisait un rêve agréable, mais elle ne s’en souvient déjà plus. Le genre de rêve dans lequel on a envie de rester encore et encore, et sans ce bruit, même si l’instinct, l’esprit lui soufflaient d’ouvrir les yeux, elle en aurait été physiquement incapable. Malheureusement, l’enfer a frappé à sa porte, et elle n’aurait pas pu faire comme si elle n’avait rien entendu. Ce pourrait être dangereux, elle pourrait ressentir le besoin de fuir, mais fuir où ? Fauna se frotte les yeux pour leur permettre de rester ouverts. A côté d’elle, un homme. Pourtant, et elle fouille dans sa mémoire, elle croyait être seule au moment de s’assoupir. Il n’y avait personne sur ce siège. Sur celui de l’autre côté non plus. Elle sait s’isoler quand elle en a envie. La chèvre est sociale, elle a le sourire facile, elle va vers les gens sans se poser de questions, mais dans ce théâtre dont elle ne connaît pas l’appellation, elle a voulu être seule, éviter de s’écrouler sur un spectateur au moment du dodo. Bon. Le bruit, donc. Il aurait réveillé les morts, expression que la jeune femme connaît bien, et elle est vivante, donc elle a été réveillée aussi. Regardez son intelligence, bravo !  

    Mais il n’y a personne d’autre qu’eux. Ils sont seuls, désespérément seuls, et il n’y a personne sur la scène. Elle en déduit que l’emmerdant spectacle est terminé, et qu’il est sûrement l’heure de partir. Elle en rougirait presque d’embarras. Et si les portes étaient fermées ? La biquette a d’autres projets que passer la nuit ici ce soir. Mais a-t-elle vraiment le choix ? C’est de sa faute : elle est entrée là où elle ne pouvait pas, et plutôt que de se faire discrète et toute petite, s’est affalée sur un siège pour quelques minutes, dizaines de minutes, et plus encore. L’homme à ses côtés ne parle pas du bruit affreux. A-t-elle rêvé ? Elle a des doutes sérieux. Lentement, la chèvre cligne des yeux, petit à petit, les sens lui reviennent et elle se retient de bailler de toutes ses dents. Il lui souffle, si elle comprend bien, que ce n’est pas quelque chose de fort malin de s’assoupir n’importe où, et elle est d’accord, même si de façon générale elle n’a pas vraiment le choix car il lui arrive de dormir dans la rue. Fauna et le danger, toute une histoire. Elle hausse doucement les épaules : « J’ai pas fait exprès, je promets » et elle sourit car elle aime sourire Fauna, un beau visage qui s’éclaire et une sorte de joie naïve dans les yeux. Le bruit s’est évanoui, elle est désormais en sécurité même si elle ne comprend pas qui est cet homme, ce qu’il fait là, et pourquoi il semble la menacer par ses propos énigmatiques. Faut pas trop lui en demander, elle se sent idiote, plus idiote que les autres jours, plus que ce matin. Ce lieu serait-il dangereux ? Fort bien. En même temps, il y a des bruits suspects qui la réveillent alors qu’elle dort. C’est bizarre et pas normal. « Je l’avoue, je suis entrée ici sans papier. J’ai pas le droit d’être là et j’ai assisté au spectacle quand même » enfin assister est un grand mot, parce qu’elle en a vite eu marre. Elle aurait dû partir, mais ne jugeait pas ça poli de se lever à la vue de tous, et d’afficher son illégalité à la vue de tous. « Et vous, qu’est-ce que vous faites là ? Qui êtes-vous ? Pourquoi vous êtes précisément à cet endroit ? Je ne vous ai pas vu tout à l’heure. Vous êtes encore l’un de ces dragueurs lourds et chiants qui me suivent partout ? » car il arrivait que Fauna attire le regard des hommes. Elle tenait pas grand-chose de l’animal, l’on pouvait fermer les yeux sur les détails et elle n’était pas laide. Ses cheveux, ses yeux et sa corne attiraient le regard. Elle n’en joue pas, la biquette, elle est plus agacée qu’autre chose alors qu’elle pourrait acquérir quelques pièces. « Il est l’heure de partir, au revoir » et elle se lève avec spontanéité. Est-ce son instinct qui la pousse vers la sortie, et la porte encore ouverte par on ne sait quel miracle ? Elle s'en va sans se retourner, de son pas bondissant, plein de joie malgré un sommeil écourté. Elle ne le sait pas, mais elle a échappé au pire.
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