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Les semaines avaient passé et Fauna avait développé son esprit. Il restait bien sûr naïf et trop gentil, son éternelle bêtise trottait toujours gaiement dans sa tête et sur son visage, mais elle s’était endurcie à sa manière. Elle avait compris, mais pas tout à fait, que les humains et autres créatures n’étaient pas tous gentils, même les hybrides, et que le danger était partout ! Elle n’imaginait pas les choses de cette manière. Pour elle, le grand méchant de l’histoire demeurait son « père » bien-aimé qui avait tenté de lui ôter la vie pour avoir découvert, certes quinze ans trop tard, la vérité sur sa piètre existence. Pouvait-on être pire que cela ? Bien entendu. Mais Fauna filait entre les gouttes à toute vitesse. Et parfois, les sourires et la tendresse payaient. Y’avait des mecs bourrus et pas charmants qui changeaient promptement d’avis une fois l’hybride occupée à papoter. Parfois, c’était l’inverse.
A aucun moment n’avait-elle oublié son but. Elle avait bien compris que Ikusa n’était pas pour elle. Elle avait gardé l’espoir de trouver des terres plus accueillante pour sa bêtise et ses paroles pleines de hauts et de bas. Elle avait repris la route après quelques semaines d’exploration curieuse, pour se faire un avis définitif. Y’avait quelque chose qui la gênait à Ikusa, elle avait parlé à quelques types rencontrés dans des auberges – dans lesquelles les draps étaient lavés régulièrement, ce qui est quand même le plus important – et on lui avait indiqué sur une carte le chemin à emprunter pour rejoindre Kyouji. C’était mieux pour les gens « comme elle », mais ça veut dire quoi ça ? Sourires sincères, elle avait repris la route, lames en main, détermination dans la caboche. Elle avait bien sûr dû demander son chemin plus d’une fois, s’était perdue plus d’une fois également, mais ses pas l’avaient menée bien loin de la capitale et de ses visages fermés et de ses responsabilités dont elle n’avait que faire.
C’était mieux, c’était certain. Elle ne sentait pas le poids et la menace sur son petit dos de hors la loi qui n’en était pas une, chaque pas surveillé comme si elle allait voler quelque chose – ce qui pouvait arriver, mais miracle, à Ikusa elle a su mettre ses mains dans ses poches. Elle savait que c’était ici qu’elle voulait vivre les cent prochaines années, si elle arrivait jusque-là. Voyons les choses positivement, Fauna serait une très vieille hybride qui élèvera des chèvres et tiendra un salon de thé. Mais contentons-nous des pavés de la rue dans un premier temps. Elle lorgnait, pourtant, sur une échoppe mobile qui ne sentait pas bon. Elle avait croisé le type plus d’une fois et ce qu’il proposait contenait de la viande. Ils avaient échangé quelques mots, et l’affaire était pliée pour l’hybride. Manquait juste les sous.
Elle économisait jour après jour. Aujourd’hui, elle avait ramassé pas mal de pièces, et elle voyait grand.
Si grand qu’elle s’était introduite dans une fête sans invitation. Il y avait, dans la rue, des festivités, des stands de nourriture, de la musique, de la joie, tout ce qu’elle aimait, mais elle avait eu le cran, le culot de se glisser à l’intérieur d’une grande maison alors qu’elle n’y était pas invitée. Y’avait des gardes, on surveillait les entrées et les sorties, mais Fauna s’en fichait et elle avait passé tout de même. Elle était petite et rapide, mais mal habillée. L’on aurait tôt fait de la retrouver et de la jeter dehors.
Ce qui arriva au bout de quelques dizaines de minutes. L’hybride avait eu le temps de croquer dans un petit four à la tomate, de tremper les lèvres dans une boisson qui sentait fort, d’effectuer quelques pas de danse. Autour d’elle, de magnifiques personnes, pas un seul hybride – sauf chez les serveurs, et elle leur lança quelques clins d’œil qui n’avaient pas lieu d’être – et de belles tenues, avec des bijoux onéreux qu’elle aimerait chiper, des coiffures sophistiquées. Partout, du beau. Fauna ? Elle avait les cheveux qui coulaient le long de son dos, aucun bijou et était pauvrement habillée : une robe assez longue dans les tons bleus, mais bien différents de ses yeux ou cheveux. Elle avait été rapiécée à un endroit, il y avait une trace de terre au niveau des genoux car elle s’était accroupie, et bien sûr sur les fesses, assise toute la journée à servir le thé. Elle ne payait pas de mine, mais elle savait danser. Elle pensait même être la reine de la soirée, les âmes s’étaient écartées pendant qu’elle se trémoussait avec grâce – ce n’est pas une blague, cette chose cornue savait faire preuve d’élégance – mais lorsqu’on avait remarqué son invitation manquante, ses baragouinages idiots, on l’avait jetée dehors dans autre forme de procès. Elle avait protesté, elle s’était débattue car elle voulait un autre petit four et qu’un garçon l’avait abordée, mais trop tard, les portes se refermaient derrière son dos et elle se retrouvait dans la rue, balancée comme un tissu sale contre une âme qui n’avait rien demandé. Les passants ne valaient rien pour ces gens très arrogants. Ils étaient dehors après tout. Alors, recevoir une Fauna sur le coin de la gueule, c’était pas bien grave.
A aucun moment n’avait-elle oublié son but. Elle avait bien compris que Ikusa n’était pas pour elle. Elle avait gardé l’espoir de trouver des terres plus accueillante pour sa bêtise et ses paroles pleines de hauts et de bas. Elle avait repris la route après quelques semaines d’exploration curieuse, pour se faire un avis définitif. Y’avait quelque chose qui la gênait à Ikusa, elle avait parlé à quelques types rencontrés dans des auberges – dans lesquelles les draps étaient lavés régulièrement, ce qui est quand même le plus important – et on lui avait indiqué sur une carte le chemin à emprunter pour rejoindre Kyouji. C’était mieux pour les gens « comme elle », mais ça veut dire quoi ça ? Sourires sincères, elle avait repris la route, lames en main, détermination dans la caboche. Elle avait bien sûr dû demander son chemin plus d’une fois, s’était perdue plus d’une fois également, mais ses pas l’avaient menée bien loin de la capitale et de ses visages fermés et de ses responsabilités dont elle n’avait que faire.
C’était mieux, c’était certain. Elle ne sentait pas le poids et la menace sur son petit dos de hors la loi qui n’en était pas une, chaque pas surveillé comme si elle allait voler quelque chose – ce qui pouvait arriver, mais miracle, à Ikusa elle a su mettre ses mains dans ses poches. Elle savait que c’était ici qu’elle voulait vivre les cent prochaines années, si elle arrivait jusque-là. Voyons les choses positivement, Fauna serait une très vieille hybride qui élèvera des chèvres et tiendra un salon de thé. Mais contentons-nous des pavés de la rue dans un premier temps. Elle lorgnait, pourtant, sur une échoppe mobile qui ne sentait pas bon. Elle avait croisé le type plus d’une fois et ce qu’il proposait contenait de la viande. Ils avaient échangé quelques mots, et l’affaire était pliée pour l’hybride. Manquait juste les sous.
Elle économisait jour après jour. Aujourd’hui, elle avait ramassé pas mal de pièces, et elle voyait grand.
Si grand qu’elle s’était introduite dans une fête sans invitation. Il y avait, dans la rue, des festivités, des stands de nourriture, de la musique, de la joie, tout ce qu’elle aimait, mais elle avait eu le cran, le culot de se glisser à l’intérieur d’une grande maison alors qu’elle n’y était pas invitée. Y’avait des gardes, on surveillait les entrées et les sorties, mais Fauna s’en fichait et elle avait passé tout de même. Elle était petite et rapide, mais mal habillée. L’on aurait tôt fait de la retrouver et de la jeter dehors.
Ce qui arriva au bout de quelques dizaines de minutes. L’hybride avait eu le temps de croquer dans un petit four à la tomate, de tremper les lèvres dans une boisson qui sentait fort, d’effectuer quelques pas de danse. Autour d’elle, de magnifiques personnes, pas un seul hybride – sauf chez les serveurs, et elle leur lança quelques clins d’œil qui n’avaient pas lieu d’être – et de belles tenues, avec des bijoux onéreux qu’elle aimerait chiper, des coiffures sophistiquées. Partout, du beau. Fauna ? Elle avait les cheveux qui coulaient le long de son dos, aucun bijou et était pauvrement habillée : une robe assez longue dans les tons bleus, mais bien différents de ses yeux ou cheveux. Elle avait été rapiécée à un endroit, il y avait une trace de terre au niveau des genoux car elle s’était accroupie, et bien sûr sur les fesses, assise toute la journée à servir le thé. Elle ne payait pas de mine, mais elle savait danser. Elle pensait même être la reine de la soirée, les âmes s’étaient écartées pendant qu’elle se trémoussait avec grâce – ce n’est pas une blague, cette chose cornue savait faire preuve d’élégance – mais lorsqu’on avait remarqué son invitation manquante, ses baragouinages idiots, on l’avait jetée dehors dans autre forme de procès. Elle avait protesté, elle s’était débattue car elle voulait un autre petit four et qu’un garçon l’avait abordée, mais trop tard, les portes se refermaient derrière son dos et elle se retrouvait dans la rue, balancée comme un tissu sale contre une âme qui n’avait rien demandé. Les passants ne valaient rien pour ces gens très arrogants. Ils étaient dehors après tout. Alors, recevoir une Fauna sur le coin de la gueule, c’était pas bien grave.
Citoyen du Reike
Lardon
Messages : 181
crédits : 5218
crédits : 5218
Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
Il y a encore quelques années, Lardon s'imaginait que son petit projet ne l'amènerait que rarement à quitter le monde souterrain qu'est Luxuriance. Hélas, mille fois hélas pour lui, il n'était que co-superviseur de projet, et même s'il avait prit du galons, il ne pouvait échapper à nombres d'obligations. C'est d'ailleurs pour subvenir à l'une d'elle qu'il se trouvait de nouveau à Kyouji, envoyé par son amie et superviseur en chef, pour... héhé, et bien pour y faire des choses qu'il ne convient de révéler qu'à ceux ayant les accréditations adéquates. Si vous ne le savez pas, c'est que vous ne les avez pas.
Ce qu'il avait à y faire avait été réglé l'avant veille et hier il s'était rendu au monument dédié à la mémoire des morts de l'université de Drakstrang. Le geste était un peu plus symbolique que personnel, il n'y croisa personne qui le reconnaissait vraiment ou plutôt personne n'était venu l'aborder, chose heureuse, il se serait sentit dans l'embarras quel que soit le sujet de discussion.
Il allait rester encore quelques jours en ville avant de plier bagage, cette fois de nuit pour être certains de rentrer à la capitale en plein jour, mais il avait encore du temps à tuer et surtout une autre mission de la plus haute importance, confiée par son amie Siline qui était resté à Luxuriance pour assumer son rôle de superviseur : Lui ramener les derniers modèles d'arbalètes et de l'alcool. Et elle avait particulièrement insisté sur l'alcool.
Lardon était donc en repérage, il s'était déjà acquitté de la première partie de sa tâche et récupèrerait les fameuses armes de trait le lendemain et s'était alloué le reste de la journée à fouiner dans les bars et les fournisseurs d'alcool pour trouver le bonheur de sa naine d'amie. Comme il connaissait ses goûts, ses recherches gagnaient en précision mais pour autant s'il n'avait pas perdu de temps il n'en avait pas gagné beaucoup plus pour autant puisque la soirée se profilait doucement. Les flambeaux d'éclairages des rues étaient allumés progressivement, surtout sur les axes principaux de la ville qui en bénéficiaient et où la milice faisait ses rondes, le dispositif se faisant plus discret sur les rues avoisinantes et les quartiers plus populaire qui sont quand à eux éclairés par nombres de bougies, certaines même parfumées.
Habillé de vêtements simples, la chemise de chanvre, veston et le pantalon d'un modeste coton, il portait également une cape à capuche de laine, un habillage plutôt chaud pour compenser la fraîcheur des nuits de la fin de l'année dans l'une des villes du Reike où le climat est le plus doux.
La rumeur d'un vieux briscard qui, disait-on, fabriquait et vendait sous le manteau un alcool de betterave au miel de sa conception avait justement guidé ses pas vers l'un de ces quartiers. Cette rumeur mais aussi la délicieuse odeur de friture qui se dégageait de quelque part dans cette direction.
Déambulant au hasard, ou plutôt en suivant son odorat, le drakochon finissait par découvrir quelques échoppes temporaires, du genre à être installées avant que la nuit ne tombe pour les gens des quartiers alentours et qui seraient remballées avant l'aube.
Certains avaient déjà un petit attroupement pour profiter des spécialités locales, et il y avait du choix ! La liste serait longue comme le bras à énumérer mais l'hybride jetait son dévolu sur un étal venait tout juste de s'installer et n'avait encore aucun client. Il fut accueillit comme un roi malgré sa trogne, c'en était presque à ce que le commerçant lui offre de grandes tapes dans le dos. Il vendait une espèce de farce de viande exotique et d'épices qu'il proposait de faire frire dans une huile végétale locale et parfumée.
Lardon se laissait tenter mais était loin d'être dupe, la viande il sait quelle odeur ça à, crue ou cuite, comme moisie et putréfiée, et d'une sacrément grande variété. L'avantage d'être vétérinaire et gourmet, tout ce qu'il avait soigné, il en avait déjà mangé un jour ou l'autre. Enfin... peut-être pas "tout".
Il jouait donc le jeu, se faisant vendre plusieurs brochettes de cette "farce familiale" pour quelques pièces de bronze et continuait son périple.
Qu'il soit un vieux roublard qui dupait son monde pour rogner sur les coûts, ou quoi que ce soit d'autre, le porcin devait rendre son mérite au commerçant de brochettes, elles étaient délicieuses, un régal pour les papilles comme il disait mais absolument sans viandes. Derrière l'explosion de saveurs que délivraient les différentes épices présente, il parvenait à distinguer, avec un peu de concentration, le goût du pois et du haricot, mélangé à autre chose, peut-être bien le fameux végétal local qu'il ne connaissait pas. C'était intéressant. Très intéressant même car si ce mélange était aussi nourrissant que de la viande il y avait peut-être un palliatif à exploiter pour nourrir les monstres voraces qu'il élevait sous la capitale. Il fallait qu'il en apprenne d'avanta..
*Plam* (ou quelque chose approchant)
Alors qu'il était au beau milieu de ses pensées, hypothèses et échafaudages de plan pour lui aussi rogner sur des coûts de production, son attention qui s'était relâché n'avait pas vu venir le sac de patates qu'on venait de lui jeter presque au visage depuis la porte grillagée d'une propriété qu'il contournait.
- Don bais da va bas ?! Eructait Lardon en parlant du groin comme s'il avait un rhume.
Il allait continuer de gueuler mais la porte était déjà refermée et surtout, le sac à patates, ou plutôt ce qu'il croyait en être un, remuait par terre en gémissant et un simple coup d'oeil lui suffisait à reconnaître l'hybride à la chevelure, et surtout la corne, caractéristique qu'il avait rencontré il y a de cela plusieurs semaines à Ikusa.
- Doi ? Bais gu'est-ze gue du bais idi ? S'étonnait l'hybride.
Et s'il parlait aussi fortement du pif, c'était parce qu'en déboulant par sa gauche, de la main avec laquelle il tenait ses brochettes, la bousculade lui en avait fourré une dans le trou du groin avec sa boulette.
Ce qu'il avait à y faire avait été réglé l'avant veille et hier il s'était rendu au monument dédié à la mémoire des morts de l'université de Drakstrang. Le geste était un peu plus symbolique que personnel, il n'y croisa personne qui le reconnaissait vraiment ou plutôt personne n'était venu l'aborder, chose heureuse, il se serait sentit dans l'embarras quel que soit le sujet de discussion.
Il allait rester encore quelques jours en ville avant de plier bagage, cette fois de nuit pour être certains de rentrer à la capitale en plein jour, mais il avait encore du temps à tuer et surtout une autre mission de la plus haute importance, confiée par son amie Siline qui était resté à Luxuriance pour assumer son rôle de superviseur : Lui ramener les derniers modèles d'arbalètes et de l'alcool. Et elle avait particulièrement insisté sur l'alcool.
Lardon était donc en repérage, il s'était déjà acquitté de la première partie de sa tâche et récupèrerait les fameuses armes de trait le lendemain et s'était alloué le reste de la journée à fouiner dans les bars et les fournisseurs d'alcool pour trouver le bonheur de sa naine d'amie. Comme il connaissait ses goûts, ses recherches gagnaient en précision mais pour autant s'il n'avait pas perdu de temps il n'en avait pas gagné beaucoup plus pour autant puisque la soirée se profilait doucement. Les flambeaux d'éclairages des rues étaient allumés progressivement, surtout sur les axes principaux de la ville qui en bénéficiaient et où la milice faisait ses rondes, le dispositif se faisant plus discret sur les rues avoisinantes et les quartiers plus populaire qui sont quand à eux éclairés par nombres de bougies, certaines même parfumées.
Habillé de vêtements simples, la chemise de chanvre, veston et le pantalon d'un modeste coton, il portait également une cape à capuche de laine, un habillage plutôt chaud pour compenser la fraîcheur des nuits de la fin de l'année dans l'une des villes du Reike où le climat est le plus doux.
La rumeur d'un vieux briscard qui, disait-on, fabriquait et vendait sous le manteau un alcool de betterave au miel de sa conception avait justement guidé ses pas vers l'un de ces quartiers. Cette rumeur mais aussi la délicieuse odeur de friture qui se dégageait de quelque part dans cette direction.
Déambulant au hasard, ou plutôt en suivant son odorat, le drakochon finissait par découvrir quelques échoppes temporaires, du genre à être installées avant que la nuit ne tombe pour les gens des quartiers alentours et qui seraient remballées avant l'aube.
Certains avaient déjà un petit attroupement pour profiter des spécialités locales, et il y avait du choix ! La liste serait longue comme le bras à énumérer mais l'hybride jetait son dévolu sur un étal venait tout juste de s'installer et n'avait encore aucun client. Il fut accueillit comme un roi malgré sa trogne, c'en était presque à ce que le commerçant lui offre de grandes tapes dans le dos. Il vendait une espèce de farce de viande exotique et d'épices qu'il proposait de faire frire dans une huile végétale locale et parfumée.
Lardon se laissait tenter mais était loin d'être dupe, la viande il sait quelle odeur ça à, crue ou cuite, comme moisie et putréfiée, et d'une sacrément grande variété. L'avantage d'être vétérinaire et gourmet, tout ce qu'il avait soigné, il en avait déjà mangé un jour ou l'autre. Enfin... peut-être pas "tout".
Il jouait donc le jeu, se faisant vendre plusieurs brochettes de cette "farce familiale" pour quelques pièces de bronze et continuait son périple.
Qu'il soit un vieux roublard qui dupait son monde pour rogner sur les coûts, ou quoi que ce soit d'autre, le porcin devait rendre son mérite au commerçant de brochettes, elles étaient délicieuses, un régal pour les papilles comme il disait mais absolument sans viandes. Derrière l'explosion de saveurs que délivraient les différentes épices présente, il parvenait à distinguer, avec un peu de concentration, le goût du pois et du haricot, mélangé à autre chose, peut-être bien le fameux végétal local qu'il ne connaissait pas. C'était intéressant. Très intéressant même car si ce mélange était aussi nourrissant que de la viande il y avait peut-être un palliatif à exploiter pour nourrir les monstres voraces qu'il élevait sous la capitale. Il fallait qu'il en apprenne d'avanta..
*Plam* (ou quelque chose approchant)
Alors qu'il était au beau milieu de ses pensées, hypothèses et échafaudages de plan pour lui aussi rogner sur des coûts de production, son attention qui s'était relâché n'avait pas vu venir le sac de patates qu'on venait de lui jeter presque au visage depuis la porte grillagée d'une propriété qu'il contournait.
- Don bais da va bas ?! Eructait Lardon en parlant du groin comme s'il avait un rhume.
Il allait continuer de gueuler mais la porte était déjà refermée et surtout, le sac à patates, ou plutôt ce qu'il croyait en être un, remuait par terre en gémissant et un simple coup d'oeil lui suffisait à reconnaître l'hybride à la chevelure, et surtout la corne, caractéristique qu'il avait rencontré il y a de cela plusieurs semaines à Ikusa.
- Doi ? Bais gu'est-ze gue du bais idi ? S'étonnait l'hybride.
Et s'il parlait aussi fortement du pif, c'était parce qu'en déboulant par sa gauche, de la main avec laquelle il tenait ses brochettes, la bousculade lui en avait fourré une dans le trou du groin avec sa boulette.
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La fête était vraiment chouette, enfin c’est ce qu’elle pensait Fauna, avant de se faire remarquer. Elle avait profité de longues minutes des petits-fours, des boissons, parfois avec alcool, parfois sans – elle avait découvert les effets charmants une fois sa forêt quittée. Autrefois, elle ne buvait que du thé et de l’eau – comme quoi, c’était sympa de parfois sortir de sa zone de confort. Elle avait fureté, les yeux grands ouverts, à gauche, à droite, bousculant parfois un serveur, une femme trop bien habillée – pff, qu’elle était snob – sans vraiment s’excuser comme si les mots refusaient de sortir, la langue de bouger – mais elle le faisait pour manger. Toutefois, lorsqu’on l’a remarquée, lorsqu’on l’a jetée dehors comme une malpropre, elle n’était pas rassasiée, ayant posé que trop rarement ses petites mains sales sur la nourriture pouvant lui convenir.
Et hop, elle a beau se débattre, crier, gigoter dans tous les sens en hurlant qu’elle a le droit d’être là, qu’il fallait être plus attentif au moments des entrées, que c’était trop tard et que les gens appréciaient la voir danser, que… que… les gardes n’en avaient rien à secouer de son argumentaire en carton, et c’est tout naturellement qu’elle rejoint la rue tout aussi sale qu’elle. Elle vole un instant, Fauna, et elle se dit que c’est pas désagréable comme sensation, faudrait qu’elle s’achète des ailes d’oiseau, et puis elle percute un truc, et ses fesses retrouvent le sol qu’elles connaissent si bien, et elle crie, elle proteste, elle est pas contente, et, perdu pour perdu, lance même quelques insultes à ceux qui ont osé, OSE la mettre dehors alors qu’elle était dans son élément ! Est-ce qu’on l’écoute ? Pas vraiment, la porte se referme aussi sec et les hommes s’éloignent avec la satisfaction du travail bien fait.
Le truc non plus n’est pas content de la situation, parce que c’est pas un objet entravant la circulation sur lequel elle a buté – c’est elle qui, en plein milieu du jeu de quilles, met un joyeux bordel, comme elle en a l’habitude – mais une personne. Elle devrait s’excuser, se redresser, s’excuser encore et filer, le joue au rouge, ou le rouge aux joues, mais elle n’en fait rien. La voix lui semble familière, mais ça ne veut rien dire. Elle relève la tête, croise un regard qui n’est pas content – très bien, comme ça ils sont deux – et reconnaît instantanément le groin qui va se bien avec la voix un peu enrouée, enfin ça s’appelle comment, quand on met des « b » partout dans ses mots ? Fauna n’en sait rien, et elle voit pas encore la source du problème. Surprise, bien sûr, et de la gêne, ils se sont pas quittés en mauvais termes, mais pas en bons non plus, et y’a des souvenirs pas très glorieux qui envahissent son esprit. Elle s’imagine déjà filer à l’anglaise à quatre pattes puis, en se relevant, percuter une autre âme et les folies qui recommencent, un coup derrière la tête pour l’assommer pour de bon, elle est d’accord, ce serait bien fait pour elle. Mieux vaut éviter. « Vous ! Qu’est-ce que vous faites ici ? » elle répète avec le vouvoiement, car c’était totalement improbable. Y’avait des MILLIARDS de gens différents dans les rues de cette ville, de ce pays, et il fallait que ce soit encore ce maudit cochon dénudé qu’elle percute, après avoir volé son lit et qu’on lui ait repris le sien. Du calme, Fauna, tu l’aurais pas remarqué si tu étais sortie avec panache et dignité. Respirer, respirer. Se relever, pour reprendre un peu de fierté, et c’est sur Lars qu’elle s’appuie parce qu’il faut bien utiliser le mobilier urbain pour éviter de mettre ses pattes crasseuses partout sur le sol, y’a un mec qui a craché par terre plus ou moins dans ce coin, elle l’a vu en entrant. Fauna, debout sur ses petits pieds, est toujours plus petite que l’autre hybride mais elle se sent moins sotte, tout en demeurant gênée. « Vous êtes Lard, c’est ça ? » demande-t-elle en ne faisant pas du tout exprès d’écorcher le nom. Drôle de nom pour un cochon, heureusement qu’elle n’est pas carnivore. Elle remarque un objet des plus curieux dans le nez de celui qui l’a aidée sans vraiment le vouloir à se redresser, et se doutant que ça n’a rien à faire là, le retire d’un geste vif. « Qu’est-ce que c’est que ça ? Une décoration nasale ? C’est de mauvais goût » elle lui avoue avec la plus grande sincérité, dansant d’un pied sur l’autre parce que madame est mal à l’aise de se retrouver face à celui qu’elle a vu presque nu tout en étant elle-même dans une tenue peu enviable. Quel horrible souvenir pour commencer ses jours dans le Reike ! Et beaucoup de culpabilité, car elle n’est pas qu’une idiote égocentrique, Fauna, elle a bon cœur et s’est rendu compte de son erreur avec honte, et l’impossibilité de réparer ses fautes. Elle jette la brochette d’elle ne sait quoi sur le sol, c’est plus mangeable de toute façon, et hume les alentours, parce que ça sent bon. Et pas que le cochon grillé. Elle perçoit des fruits, des légumes. Les stands se sont mis en place pendant qu’elle était à l’intérieur à folâtrer, et c’est pas trop mal. Y’a un peu de musique, mais c’est lointain. Les oreilles sont dressées sur le crâne, elle a retrouvé un sourire et tapote le bras de son interlocuteur infortuné. L’homme va finir par la détester. « C’est vrai ça, qu’est-ce que vous faites ici ? Vous habitez le coin ? Vous devriez savoir que ce coin est dangereux, ils BALACENT des gens par la porte ! » finit-elle avec un soupçon de colère dans la voix.
Et hop, elle a beau se débattre, crier, gigoter dans tous les sens en hurlant qu’elle a le droit d’être là, qu’il fallait être plus attentif au moments des entrées, que c’était trop tard et que les gens appréciaient la voir danser, que… que… les gardes n’en avaient rien à secouer de son argumentaire en carton, et c’est tout naturellement qu’elle rejoint la rue tout aussi sale qu’elle. Elle vole un instant, Fauna, et elle se dit que c’est pas désagréable comme sensation, faudrait qu’elle s’achète des ailes d’oiseau, et puis elle percute un truc, et ses fesses retrouvent le sol qu’elles connaissent si bien, et elle crie, elle proteste, elle est pas contente, et, perdu pour perdu, lance même quelques insultes à ceux qui ont osé, OSE la mettre dehors alors qu’elle était dans son élément ! Est-ce qu’on l’écoute ? Pas vraiment, la porte se referme aussi sec et les hommes s’éloignent avec la satisfaction du travail bien fait.
Le truc non plus n’est pas content de la situation, parce que c’est pas un objet entravant la circulation sur lequel elle a buté – c’est elle qui, en plein milieu du jeu de quilles, met un joyeux bordel, comme elle en a l’habitude – mais une personne. Elle devrait s’excuser, se redresser, s’excuser encore et filer, le joue au rouge, ou le rouge aux joues, mais elle n’en fait rien. La voix lui semble familière, mais ça ne veut rien dire. Elle relève la tête, croise un regard qui n’est pas content – très bien, comme ça ils sont deux – et reconnaît instantanément le groin qui va se bien avec la voix un peu enrouée, enfin ça s’appelle comment, quand on met des « b » partout dans ses mots ? Fauna n’en sait rien, et elle voit pas encore la source du problème. Surprise, bien sûr, et de la gêne, ils se sont pas quittés en mauvais termes, mais pas en bons non plus, et y’a des souvenirs pas très glorieux qui envahissent son esprit. Elle s’imagine déjà filer à l’anglaise à quatre pattes puis, en se relevant, percuter une autre âme et les folies qui recommencent, un coup derrière la tête pour l’assommer pour de bon, elle est d’accord, ce serait bien fait pour elle. Mieux vaut éviter. « Vous ! Qu’est-ce que vous faites ici ? » elle répète avec le vouvoiement, car c’était totalement improbable. Y’avait des MILLIARDS de gens différents dans les rues de cette ville, de ce pays, et il fallait que ce soit encore ce maudit cochon dénudé qu’elle percute, après avoir volé son lit et qu’on lui ait repris le sien. Du calme, Fauna, tu l’aurais pas remarqué si tu étais sortie avec panache et dignité. Respirer, respirer. Se relever, pour reprendre un peu de fierté, et c’est sur Lars qu’elle s’appuie parce qu’il faut bien utiliser le mobilier urbain pour éviter de mettre ses pattes crasseuses partout sur le sol, y’a un mec qui a craché par terre plus ou moins dans ce coin, elle l’a vu en entrant. Fauna, debout sur ses petits pieds, est toujours plus petite que l’autre hybride mais elle se sent moins sotte, tout en demeurant gênée. « Vous êtes Lard, c’est ça ? » demande-t-elle en ne faisant pas du tout exprès d’écorcher le nom. Drôle de nom pour un cochon, heureusement qu’elle n’est pas carnivore. Elle remarque un objet des plus curieux dans le nez de celui qui l’a aidée sans vraiment le vouloir à se redresser, et se doutant que ça n’a rien à faire là, le retire d’un geste vif. « Qu’est-ce que c’est que ça ? Une décoration nasale ? C’est de mauvais goût » elle lui avoue avec la plus grande sincérité, dansant d’un pied sur l’autre parce que madame est mal à l’aise de se retrouver face à celui qu’elle a vu presque nu tout en étant elle-même dans une tenue peu enviable. Quel horrible souvenir pour commencer ses jours dans le Reike ! Et beaucoup de culpabilité, car elle n’est pas qu’une idiote égocentrique, Fauna, elle a bon cœur et s’est rendu compte de son erreur avec honte, et l’impossibilité de réparer ses fautes. Elle jette la brochette d’elle ne sait quoi sur le sol, c’est plus mangeable de toute façon, et hume les alentours, parce que ça sent bon. Et pas que le cochon grillé. Elle perçoit des fruits, des légumes. Les stands se sont mis en place pendant qu’elle était à l’intérieur à folâtrer, et c’est pas trop mal. Y’a un peu de musique, mais c’est lointain. Les oreilles sont dressées sur le crâne, elle a retrouvé un sourire et tapote le bras de son interlocuteur infortuné. L’homme va finir par la détester. « C’est vrai ça, qu’est-ce que vous faites ici ? Vous habitez le coin ? Vous devriez savoir que ce coin est dangereux, ils BALACENT des gens par la porte ! » finit-elle avec un soupçon de colère dans la voix.
Citoyen du Reike
Lardon
Messages : 181
crédits : 5218
crédits : 5218
Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
C'était bien elle, la jeune chèvre émotive, excentrique et extravertie -par moment- qu'il avait rencontré le temps d'une moitié de nuit à Ikusa il y a de cela un moment.
Elle s'était éclipsé aux premiers rayons du jour, comme prévu, et il avait fait semblant de ronfler pour tromper son monde. Lardon est très fort en imitation de ronflement, ils font aussi vrai que nature grâce à son amie Siline qui lui avait offert ce foutu perroquet qui l'avait singé après une nuit passé en sa compagnie. Sa compagnie au perroquet, Siline c'est une autre histoire.
Quoi qu'il en soit s'ils s'étaient quitté sans heurt la dernière fois, ce n'était pas le cas de leur rencontre actuelle, même se faire bousculer par une biquette d'une soixantaine de kilos toute mouillée n'était pas vraiment le pire qu'il ait déjà reçu sur le coin du museau, même si cela ne s'était jamais soldé par l'introduction d'une brochette à l'intérieur de ce dernier.
- C'est Lars. Lar-SSSS. Épelait il avec insistance.
Mais comme la première fois, la biquette était trop excitée pour l'écouter et immédiatement elle enchaînait sur la présence de la brochette dans son groin, bien sûr, là encore pas moyen d'en placer une qu'elle lui attrapait le bâton sans attendre de réponse et le lui retirait. Pas d'onomatopée fantaisiste, ça n'a fait ni "plop", ni "slrch", ni rien, Lardon à le groin propre, sauf s'il est enrhumé donc pas de morve non plus qui en coule, et si cela arrivait il aurait toujours sa longue langue pour RIEN DU TOUT, il se mouche comme tout le monde, en utilisant simplement des plus grands mouchoirs. La jeune hybride était prévenante dans son geste cela dit, certes le porcin allait se la retirer lui même mais elle avait été plus rapide et il tendait la main pour la remercier lorsque ho mon dieu venait elle vraiment de jeter cette délicieuse brochette de nourriture par terre alors qu'elle était encore tout à fait comestible ?
Lardon faisait les gros yeux comme s'il venait de croiser un Lanconda en sous-vêtement féminin mais aussi exagérée qu'était sa grimace, la gaspilleuse ne lui accordait même pas un regard, son attention attirée, les yeux et, les oreilles et le nez aussi d'ailleurs, par des étals installés un peu plus loin dans la rue alors qu'elle lui tapotait sur le bras, le tirant presque par la manche pour l'entraîner avec elle.
Le drakochon était presque prêt à la planter sur place, pas avec un couteau ou l'une des brochettes survivantes mais de l'abandonner pour l'affront qu'elle avait fait à sa nourriture et son argent et à tous ceux qui mourraient de faim. Mais surtout quand même à son argent.
Cependant il commençait déjà à entendre des messes pas assez basses autour de lui, différentes de celle d'Ikusa d'ailleurs, Kyouji étant un axe économique et culturel, l'ouverture d'esprit de ses habitants en amenaient certains, certes pas tous, à ne pas autant mépriser les hybrides, et c'était d'ailleurs deux de ceux là qui gloussaient entre eux de quelques remarques amusées mais qui n'amusaient pas du tout Lardon puisque d'après eux si les deux hybrides n'étaient pas un couple c'est que forcément l'un était le père de l'autre. Il fallait voir la tronche que tirait le papa cochon à ce moment là, comme si tout le stand de brochette avait été renversé par terre.
Il ne pouvait même pas chercher du regard le soutien de celle qui l'accompagnait puisqu'elle commençait déjà à trottiner dans la rue en lui parlant comme si elle était sûre qu'il la suivait, sans faire attention qu'il soit vraiment à sa suite ou non.
Après un grognement-soupir du groin, Lars finissait par décider de réellement la suivre, un peu malgré lui, la rattrapant en quelques enjambées, non sans profiter pour engloutir les deux brochettes qui lui restait durant ce laps de temps, histoire d'être assuré qu'elles finiraient bien dans son estomac.
- Je.. hé ! Attends moi ! Rattrapant la distraite qui avait l'air de suivre autant son nez que ses oreilles. Je suis ici -gnamnam- pour mes affaires. Non, je ne vis -niamnm- pas ici mais à Ikusa. Essayant de répondre aussitôt les questions posées. Oui, il paraît même qu'il y en a qui balancent des brochettes -gnmslrp- par terre, les gens sont fous non ?
Il finissait d'avaler la dernière bouchée de son en-cas, en revenant à la hauteur de Fauna pour marcher à ses côtés.
- Et toi ? Tu t'es encore trompée de lit pour avoir été balancée à la rue comme une malpropre ?
La question n'était pas moqueuse même, une petite pointe d'ironie qui n'était pas méchante. Il n'était pas convaincu que cette nouvelle rencontre se déroule plus calmement que la précédente et il n'était d'ailleurs pas certain non plus que la maladresse de la chèvre ne finisse pas par mettre le feu quelque part.
La rue qu'ils empruntaient était parsemé d'un côté comme de l'autre d'étals divers, quelques uns étaient bien entendu des vendeurs de nourritures, principalement des grillades de viandes ou de poissons, modestes, d'autres petites spécialités sucrés de la région, fruits confits dans du miel ou des légumes saumurés ou braisés, il y avait aussi les tapis à bibelots, poteries ou autres objets sculptés ou tressés, petits vendeurs de bijoux ou de jolies pierres étaient également présent. A s'y méprendre, Lardon aurait pu se croire sur une place de marché mais il n'y avait rien de bien achalandé sur tous ces présentoirs, cela ressemblait beaucoup plus à ce qu'aurait fabriqué l'ancienne de la famille ou les enfants, certains d'ailleurs se tenant tout près des tables où étaient exposés les produits.
Malgré la soirée venant, la rue s'animait progressivement, des curieux comme le duo d'hybrides déambulaient d'une échoppe à l'autre, tout comme des riverains qui échangeaient avec leur voisin. Divers encens se mêlaient aux odeurs de nourriture, certains avec plus d'harmonie que d'autres, et les oreilles de Lardon percevaient également des notes de musiques provenant de plus loin, peut-être la rue d'à côté. L'ambiance était radicalement différente de celle de la capitale, le dépaysement le surprenait toujours, en bien, même s'il gardait sa main mécanique verrouillée autour de sa bourse qui se trouvait dans sa poche. Il s'était déjà fait avoir une fois, l'atmosphère était peut-être plus sympathique, c'était également au profit des malandrins. Les mains agiles qui se retrouvent dans des poches qui ne leur appartiennent pas était chose courante, suivant le quartier où l'on se promenait.
D'ailleurs en parlant de mains baladeuses, Lardon prenait soin de marcher à côté de Fauna à un peu plus d'une longueur de bras, histoire de ne pas être à nouveau accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis si quelqu'un venait à trouver le fessier de la biquette digne d'intérêt.
C'était vexant tout de même, comment pouvait on se tromper à ce point sur son compte, Lardon n'était pas du genre faire cela. Pas à la sauvette en tout cas !
Elle s'était éclipsé aux premiers rayons du jour, comme prévu, et il avait fait semblant de ronfler pour tromper son monde. Lardon est très fort en imitation de ronflement, ils font aussi vrai que nature grâce à son amie Siline qui lui avait offert ce foutu perroquet qui l'avait singé après une nuit passé en sa compagnie. Sa compagnie au perroquet, Siline c'est une autre histoire.
Quoi qu'il en soit s'ils s'étaient quitté sans heurt la dernière fois, ce n'était pas le cas de leur rencontre actuelle, même se faire bousculer par une biquette d'une soixantaine de kilos toute mouillée n'était pas vraiment le pire qu'il ait déjà reçu sur le coin du museau, même si cela ne s'était jamais soldé par l'introduction d'une brochette à l'intérieur de ce dernier.
- C'est Lars. Lar-SSSS. Épelait il avec insistance.
Mais comme la première fois, la biquette était trop excitée pour l'écouter et immédiatement elle enchaînait sur la présence de la brochette dans son groin, bien sûr, là encore pas moyen d'en placer une qu'elle lui attrapait le bâton sans attendre de réponse et le lui retirait. Pas d'onomatopée fantaisiste, ça n'a fait ni "plop", ni "slrch", ni rien, Lardon à le groin propre, sauf s'il est enrhumé donc pas de morve non plus qui en coule, et si cela arrivait il aurait toujours sa longue langue pour RIEN DU TOUT, il se mouche comme tout le monde, en utilisant simplement des plus grands mouchoirs. La jeune hybride était prévenante dans son geste cela dit, certes le porcin allait se la retirer lui même mais elle avait été plus rapide et il tendait la main pour la remercier lorsque ho mon dieu venait elle vraiment de jeter cette délicieuse brochette de nourriture par terre alors qu'elle était encore tout à fait comestible ?
Lardon faisait les gros yeux comme s'il venait de croiser un Lanconda en sous-vêtement féminin mais aussi exagérée qu'était sa grimace, la gaspilleuse ne lui accordait même pas un regard, son attention attirée, les yeux et, les oreilles et le nez aussi d'ailleurs, par des étals installés un peu plus loin dans la rue alors qu'elle lui tapotait sur le bras, le tirant presque par la manche pour l'entraîner avec elle.
Le drakochon était presque prêt à la planter sur place, pas avec un couteau ou l'une des brochettes survivantes mais de l'abandonner pour l'affront qu'elle avait fait à sa nourriture et son argent et à tous ceux qui mourraient de faim. Mais surtout quand même à son argent.
Cependant il commençait déjà à entendre des messes pas assez basses autour de lui, différentes de celle d'Ikusa d'ailleurs, Kyouji étant un axe économique et culturel, l'ouverture d'esprit de ses habitants en amenaient certains, certes pas tous, à ne pas autant mépriser les hybrides, et c'était d'ailleurs deux de ceux là qui gloussaient entre eux de quelques remarques amusées mais qui n'amusaient pas du tout Lardon puisque d'après eux si les deux hybrides n'étaient pas un couple c'est que forcément l'un était le père de l'autre. Il fallait voir la tronche que tirait le papa cochon à ce moment là, comme si tout le stand de brochette avait été renversé par terre.
Il ne pouvait même pas chercher du regard le soutien de celle qui l'accompagnait puisqu'elle commençait déjà à trottiner dans la rue en lui parlant comme si elle était sûre qu'il la suivait, sans faire attention qu'il soit vraiment à sa suite ou non.
Après un grognement-soupir du groin, Lars finissait par décider de réellement la suivre, un peu malgré lui, la rattrapant en quelques enjambées, non sans profiter pour engloutir les deux brochettes qui lui restait durant ce laps de temps, histoire d'être assuré qu'elles finiraient bien dans son estomac.
- Je.. hé ! Attends moi ! Rattrapant la distraite qui avait l'air de suivre autant son nez que ses oreilles. Je suis ici -gnamnam- pour mes affaires. Non, je ne vis -niamnm- pas ici mais à Ikusa. Essayant de répondre aussitôt les questions posées. Oui, il paraît même qu'il y en a qui balancent des brochettes -gnmslrp- par terre, les gens sont fous non ?
Il finissait d'avaler la dernière bouchée de son en-cas, en revenant à la hauteur de Fauna pour marcher à ses côtés.
- Et toi ? Tu t'es encore trompée de lit pour avoir été balancée à la rue comme une malpropre ?
La question n'était pas moqueuse même, une petite pointe d'ironie qui n'était pas méchante. Il n'était pas convaincu que cette nouvelle rencontre se déroule plus calmement que la précédente et il n'était d'ailleurs pas certain non plus que la maladresse de la chèvre ne finisse pas par mettre le feu quelque part.
La rue qu'ils empruntaient était parsemé d'un côté comme de l'autre d'étals divers, quelques uns étaient bien entendu des vendeurs de nourritures, principalement des grillades de viandes ou de poissons, modestes, d'autres petites spécialités sucrés de la région, fruits confits dans du miel ou des légumes saumurés ou braisés, il y avait aussi les tapis à bibelots, poteries ou autres objets sculptés ou tressés, petits vendeurs de bijoux ou de jolies pierres étaient également présent. A s'y méprendre, Lardon aurait pu se croire sur une place de marché mais il n'y avait rien de bien achalandé sur tous ces présentoirs, cela ressemblait beaucoup plus à ce qu'aurait fabriqué l'ancienne de la famille ou les enfants, certains d'ailleurs se tenant tout près des tables où étaient exposés les produits.
Malgré la soirée venant, la rue s'animait progressivement, des curieux comme le duo d'hybrides déambulaient d'une échoppe à l'autre, tout comme des riverains qui échangeaient avec leur voisin. Divers encens se mêlaient aux odeurs de nourriture, certains avec plus d'harmonie que d'autres, et les oreilles de Lardon percevaient également des notes de musiques provenant de plus loin, peut-être la rue d'à côté. L'ambiance était radicalement différente de celle de la capitale, le dépaysement le surprenait toujours, en bien, même s'il gardait sa main mécanique verrouillée autour de sa bourse qui se trouvait dans sa poche. Il s'était déjà fait avoir une fois, l'atmosphère était peut-être plus sympathique, c'était également au profit des malandrins. Les mains agiles qui se retrouvent dans des poches qui ne leur appartiennent pas était chose courante, suivant le quartier où l'on se promenait.
D'ailleurs en parlant de mains baladeuses, Lardon prenait soin de marcher à côté de Fauna à un peu plus d'une longueur de bras, histoire de ne pas être à nouveau accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis si quelqu'un venait à trouver le fessier de la biquette digne d'intérêt.
C'était vexant tout de même, comment pouvait on se tromper à ce point sur son compte, Lardon n'était pas du genre faire cela. Pas à la sauvette en tout cas !
Invité
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Fauna rebondissait bien, au final. Et l’on ne parle pas là au sens premier du terme, parce que rebondir sur le sol alors qu’elle était jetée, elle n’a pas ressenti cette sensation. Rebondir sur Lars non plus, elle s’est juste écrasée sur lui avec les effets dévastateurs pour son nez qu’on connaît. Non, elle rebondissait bien parce qu’elle s’était aisément relevée – avec un peu d’aide qu’on ne lui a pas donnée de bon cœur – et reprenait un peu de panache en arrangeant sa lourde chevelure bleutée, retirant à l’instinct les quelques impuretés qui s’y seraient glissées, frottant ses mains pour oublier qu’elles n’étaient pas des plus propres. Comme sa tenue, mais ça, elle n’y est pour rien. Elle lave régulièrement ses vêtements et avec grand soin, mais elle est forcée d’être assise toute la journée, variant quelque fois la position pour effectuer les lourdes tâches qui sont les siennes. Servir le thé. Rêver de mieux. Surtout rêver de mieux, et elle se demande si la chance lui sourira un peu plus, si elle pourra mettre la main sur ce maudit stand à roulettes qu’elle lavera, bien sûr, à grandes eaux pour faire oublier le passé dégoûtant. Elle a les oreilles partout, et il est vrai qu’elle a le sourire facile, même pour les imbéciles dont elle fait partie, elle va aisément vers ceux qui veulent d’elles, encore plus vers ceux qui ne veulent pas d’elle. Elle est un aimant à cons, elle fait même pas exprès, peut-être parce qu’elle leur ressemble. Minute ! C’est pas vrai. Il y a différentes façons d’être con. Elle, elle est juste un peu naïve, un peu idiote, à croire que le monde est bon alors qu’on lui prouve joue après jour que c’est pas vraiment le cas. Elle veut garder cet espoir sot qu’il n’existe pas que le mal, qu’elle n’a pas fui un problème pour se retrouver empêtrée dans un autre. On dit comment ? De Charybde en Scylla ? Elle ne sait pas d’où vient cette expression et elle la prononcerait sûrement très mal, avec plein d’erreurs de prononciation.
L’hybride qu’elle croisait de nouveau, d’ailleurs, lui donnait un petit cours sur la prononciation de son prénom. Fauna lui offre un sourire « Désolée, j'avais jamais entendu ce nom avant » ce qui n’était pas faux. Il y avait des millions de pensées qui traversaient son esprit chaque jour, et retenir parfaitement le prénom de quelqu’un qu’on aurait préféré oublier n’était pas la priorité de son petit cerveau. « Monsieur Lars, donc ! » et puis son attention est attirée ailleurs, il y a des odeurs partout, certaines agréables, certaines atroces, mais elle est curieuse, Fauna. Elle ne sait pas si l’homme la suivra, si elle poursuivra son chemin à la découverte de saveurs nouvelles seule ou accompagnée, mais ses pieds se mettent en marche tout seuls, excités à l’idée de faire la fête au milieu de la bouffe et de la population qui s’amasse tout autour. On leur jette quelques regards auxquels la jeune femme est habituée désormais, même s’ils ne font jamais plaisir. Elle entend bien les commentaires absurdes, elle a vraiment les oreilles partout, et c’est comme si un voile noir couvrait ses yeux un instant. Merci de lui rappeler qu’elle n’aura jamais d’enfant, merci beaucoup ! Quelque chose lui souffle qu’elle ne serait pas capable de rencontrer une telle responsabilité, mais elle préfère la faire taire. Elle grandit jour après jour, elle évolue, elle se façonne avec le vécu, avec ses propres avis, le monde est vaste et plein de cons. « Quels ignorants… » elle crache avec un dédain qui ne lui ressemble pas. Quand Fauna a compris les grandes lignes de sa création, et après sa fuite, elle a tout fait pour en savoir le plus possible sur les êtres qui lui ressemblaient, car elle était loin d’être une exception. La folie des hommes, des femmes peut-être. Dégoût, et dans ses premiers instants, elle les a haïs avant de ressentir une sorte d’affection à leur égard. Elle n’est pas très objective.
Elle décide de se changer les idées en entraînant Lars dans les rues de la ville. Ils ne vont pas très loin, en fait, car elle a la manie de s’arrêter partout. Et il y a cette foule qui s’épaissit. Elle boude les stands de nourriture et pose par ailleurs une question à l’autre hybride : « Vous mangez de la viande ? » elle aurait voulu préciser la viande en question, mais elle n’est pas sotte à ce point. Y’avait des cochons dans les enclos qui entouraient sa petite cabane en forêt et ils ne semblaient pas difficiles sur la nourriture. La réponse l’aide à choisir un dédommagement à la hauteur de la perte, ou pas du tout car, naturellement dégoûtée par les produits à base de viande, elle se tourne naturellement vers ceux qui n’en contiennent pas. « Je peux vous acheter ce que vous voulez, mais prenez toujours ceci. Et je suis désolée, je ne savais pas que vous voudriez manger la brochette qui… bref » elle lui tend un maïs qui semble délicieux, saupoudré d’épices qu’elle ne connaît pas. Elle croque avec avidité, et manque de recracher ce qu’elle a en bouche, les larmes aux yeux « Ouh ! ça pique ! » elle retrouve cependant vite le sourire, parce qu’elle s’est vite remise de cette aventure dans la maison pleine de gens riches. « Je savais pas qu’il y aurait tous ces stands ce soir ! Je n’ai volé aucun lit cette fois ! Il y avait des gens qui se rassemblaient, je me suis glissée parmi la foule, y’avait une fête, les petits fours étaient vraiment bon, mais on m’a remarquée et… voilà » elle et ses vêtements sales, elle qui dort dans la rue, vend du thé parfois, on l’oublie vite, ou pas du tout, elle marque les esprits par la couleur de ses cheveux, de ses yeux, par cette corne qui n’a rien d’humain. Elle s’arrête devant un autre stand. Des légumes grillés avec des épices pas trop épicées. Elle s’en achète un bol, comme si elle était riche, mais les clochettes sonnantes et trébuchantes sonnent un peu moins dans sa bourse. Ces foutus petits fours lui ont décidément ouvert l’appétit ! « Vous aimez Ikusa ? J’y suis restée… un peu, le temps de m’envoler ici, et je m’y sentais pas à ma place. Mais partout où je vais, il y a des commentaires – comme ces gens, tout à l’heure ! » comment leur clouer le bec ? L’hybride ne déborde pas d’imagination. Elle tend ses légumes à Lars avec le sourire : « Je vous en prie, goûtez, c’est bien moins fort que le maïs de tout à l’heure, c’est vraiment bon ! Promis, j’ai pas bavé dans la nourriture » maïs qu’elle a donné à un passant parce qu’elle n’aurait pas pu le terminer sans se rouler par terre et se plaindre. « Je vis ici désormais. Enfin, vivre est un bien grand mot car j’ai pas toujours un toit au-dessus de la tête la nuit ! » situation qu’elle prend avec le sourire, il lui est arrivé quelques situations peu enviables, mais elle s’en est toujours sortie. Trop chanceuse ou vraiment douée ? Elle penche pour la première solution.[/b][/color]
L’hybride qu’elle croisait de nouveau, d’ailleurs, lui donnait un petit cours sur la prononciation de son prénom. Fauna lui offre un sourire « Désolée, j'avais jamais entendu ce nom avant » ce qui n’était pas faux. Il y avait des millions de pensées qui traversaient son esprit chaque jour, et retenir parfaitement le prénom de quelqu’un qu’on aurait préféré oublier n’était pas la priorité de son petit cerveau. « Monsieur Lars, donc ! » et puis son attention est attirée ailleurs, il y a des odeurs partout, certaines agréables, certaines atroces, mais elle est curieuse, Fauna. Elle ne sait pas si l’homme la suivra, si elle poursuivra son chemin à la découverte de saveurs nouvelles seule ou accompagnée, mais ses pieds se mettent en marche tout seuls, excités à l’idée de faire la fête au milieu de la bouffe et de la population qui s’amasse tout autour. On leur jette quelques regards auxquels la jeune femme est habituée désormais, même s’ils ne font jamais plaisir. Elle entend bien les commentaires absurdes, elle a vraiment les oreilles partout, et c’est comme si un voile noir couvrait ses yeux un instant. Merci de lui rappeler qu’elle n’aura jamais d’enfant, merci beaucoup ! Quelque chose lui souffle qu’elle ne serait pas capable de rencontrer une telle responsabilité, mais elle préfère la faire taire. Elle grandit jour après jour, elle évolue, elle se façonne avec le vécu, avec ses propres avis, le monde est vaste et plein de cons. « Quels ignorants… » elle crache avec un dédain qui ne lui ressemble pas. Quand Fauna a compris les grandes lignes de sa création, et après sa fuite, elle a tout fait pour en savoir le plus possible sur les êtres qui lui ressemblaient, car elle était loin d’être une exception. La folie des hommes, des femmes peut-être. Dégoût, et dans ses premiers instants, elle les a haïs avant de ressentir une sorte d’affection à leur égard. Elle n’est pas très objective.
Elle décide de se changer les idées en entraînant Lars dans les rues de la ville. Ils ne vont pas très loin, en fait, car elle a la manie de s’arrêter partout. Et il y a cette foule qui s’épaissit. Elle boude les stands de nourriture et pose par ailleurs une question à l’autre hybride : « Vous mangez de la viande ? » elle aurait voulu préciser la viande en question, mais elle n’est pas sotte à ce point. Y’avait des cochons dans les enclos qui entouraient sa petite cabane en forêt et ils ne semblaient pas difficiles sur la nourriture. La réponse l’aide à choisir un dédommagement à la hauteur de la perte, ou pas du tout car, naturellement dégoûtée par les produits à base de viande, elle se tourne naturellement vers ceux qui n’en contiennent pas. « Je peux vous acheter ce que vous voulez, mais prenez toujours ceci. Et je suis désolée, je ne savais pas que vous voudriez manger la brochette qui… bref » elle lui tend un maïs qui semble délicieux, saupoudré d’épices qu’elle ne connaît pas. Elle croque avec avidité, et manque de recracher ce qu’elle a en bouche, les larmes aux yeux « Ouh ! ça pique ! » elle retrouve cependant vite le sourire, parce qu’elle s’est vite remise de cette aventure dans la maison pleine de gens riches. « Je savais pas qu’il y aurait tous ces stands ce soir ! Je n’ai volé aucun lit cette fois ! Il y avait des gens qui se rassemblaient, je me suis glissée parmi la foule, y’avait une fête, les petits fours étaient vraiment bon, mais on m’a remarquée et… voilà » elle et ses vêtements sales, elle qui dort dans la rue, vend du thé parfois, on l’oublie vite, ou pas du tout, elle marque les esprits par la couleur de ses cheveux, de ses yeux, par cette corne qui n’a rien d’humain. Elle s’arrête devant un autre stand. Des légumes grillés avec des épices pas trop épicées. Elle s’en achète un bol, comme si elle était riche, mais les clochettes sonnantes et trébuchantes sonnent un peu moins dans sa bourse. Ces foutus petits fours lui ont décidément ouvert l’appétit ! « Vous aimez Ikusa ? J’y suis restée… un peu, le temps de m’envoler ici, et je m’y sentais pas à ma place. Mais partout où je vais, il y a des commentaires – comme ces gens, tout à l’heure ! » comment leur clouer le bec ? L’hybride ne déborde pas d’imagination. Elle tend ses légumes à Lars avec le sourire : « Je vous en prie, goûtez, c’est bien moins fort que le maïs de tout à l’heure, c’est vraiment bon ! Promis, j’ai pas bavé dans la nourriture » maïs qu’elle a donné à un passant parce qu’elle n’aurait pas pu le terminer sans se rouler par terre et se plaindre. « Je vis ici désormais. Enfin, vivre est un bien grand mot car j’ai pas toujours un toit au-dessus de la tête la nuit ! » situation qu’elle prend avec le sourire, il lui est arrivé quelques situations peu enviables, mais elle s’en est toujours sortie. Trop chanceuse ou vraiment douée ? Elle penche pour la première solution.[/b][/color]
Citoyen du Reike
Lardon
Messages : 181
crédits : 5218
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
- Bien sûr. Mon estomac en a besoin, tant qu'elle n'est pas trop salé sinon ça peut me rendre malade. Les légumes souffrent moins de ce problème alors j'ai une petite préférence pour eux. Répondait le cochon avec franchise en laissant son regard vagabonder sur les échoppes improvisés voisines.
Il ne s'en était jamais vraiment inquiété, de ne pas rechigner et même d'aimer manger de la viande, même du porc. L'animal était omnivore et même cannibale si les circonstances l'y forçaient, Lardon y avait déjà pensé aussi, à boulotter du Reikois, à l'occasion d'une question sur le sujet lors d'un examen. Est-ce que le sacrifice d'un seul est tolérable pour la survie du groupe ? C'était la question. Il avait répondu par l'affirmative, avec objectivité et logique. Cependant comme pour tout, cela dépendait des circonstances.
Lars acceptait l'épis en guise de compensation et le grignotait joyeusement, les épices ne semblant pas trop le déranger, elles étaient même une intéressante découverte. Il y en avait tant qui transitait par Kyouji qu'il était difficile de toutes les connaître, hormis pour les plus gros mangeurs peut-être.
- Il faut dire que tu ne pas vraiment inaperçue, c'est difficile de ne pas te remarquer même au milieu d'une foule.
Lançant un regard en biais sur l'hybride chèvre qui n'était véritablement pas discrète, à tous les points de vue. Peut-être avec une grande cape et une très grande capuche, peut-être, et encore.
Lorsqu'elle lui tendait le bol il piochait dedans à l'aide du bâtonnet de bois de son ancienne brochette. L'autre, le coquin porcin l'avait planqué discrètement au milieu d'une poignée de bâton d'encens planté autour d'une bougie dont la cire avait coulé sur un rebord de fenêtre. Ni vu ni connu.
- Mon travail est à Ikusa, comme je l'ai dit, je suis à Kyouji pour des affaires, je repartirais certainement dans quelques jours. Et ta bave est bien le dernier de mes soucis. Disait-il en mâchonnant le légume braisé. Mh. C'est pas mauvais. Ils utilisent bien les condiments et les épices ici.
Il le fallait bien pour espérer rendre la dégustation de végétal rôti ou braisé appétissante. Les sauces, c'était l'atout qui différenciait les stands des uns des autres, chacun y allait de son petit dosage personnel, et bien sûr le fameux "recette secrète familiale" était largement utilisé pour faire vendre.
Et cela marchait, après avoir goûté, le cochon se payait son propre bol. Il ne voulait pas engloutir celui de Fauna, surtout après que celle-ci viennent d'annoncer qu'elle était toujours dans un état de pauvreté avancé.
- Mais.. -gnamnam- tu ne connais personne en ville qui peut t'héberger ? Demandait il, déjà en train de se repaître de sa commande de nourriture. Tu ne sais rien faire qui puisse te rapporter un peu d'argent non plus ?
En réalité il avait un peu de mal à l'imaginer travailler. Que ce soit en tant que serveuse dans une taverne ou comme bonne à tout faire, il la voyait très bien faire une esclandre au premier geste déplacé ou renverser toutes les assiettes, même en assassin ou mercenaire elle ne paraissait pas crédible. Hormis s'il s'agissait de livrer un colis ou récupérer des herbes en forêt peut-être ? Arriverait elle seulement à ne pas se perdre en chemin alors ?
Lardon n'était pas tendre dans son imagination envers l'hybride chèvre mais il fallait bien avouer qu'elle ne lui avait pour l'instant donné que peu de raison de penser le contraire. Qu'elle n'était PAS QUE une catastrophe ambulante.
Il ne s'en était jamais vraiment inquiété, de ne pas rechigner et même d'aimer manger de la viande, même du porc. L'animal était omnivore et même cannibale si les circonstances l'y forçaient, Lardon y avait déjà pensé aussi, à boulotter du Reikois, à l'occasion d'une question sur le sujet lors d'un examen. Est-ce que le sacrifice d'un seul est tolérable pour la survie du groupe ? C'était la question. Il avait répondu par l'affirmative, avec objectivité et logique. Cependant comme pour tout, cela dépendait des circonstances.
Lars acceptait l'épis en guise de compensation et le grignotait joyeusement, les épices ne semblant pas trop le déranger, elles étaient même une intéressante découverte. Il y en avait tant qui transitait par Kyouji qu'il était difficile de toutes les connaître, hormis pour les plus gros mangeurs peut-être.
- Il faut dire que tu ne pas vraiment inaperçue, c'est difficile de ne pas te remarquer même au milieu d'une foule.
Lançant un regard en biais sur l'hybride chèvre qui n'était véritablement pas discrète, à tous les points de vue. Peut-être avec une grande cape et une très grande capuche, peut-être, et encore.
Lorsqu'elle lui tendait le bol il piochait dedans à l'aide du bâtonnet de bois de son ancienne brochette. L'autre, le coquin porcin l'avait planqué discrètement au milieu d'une poignée de bâton d'encens planté autour d'une bougie dont la cire avait coulé sur un rebord de fenêtre. Ni vu ni connu.
- Mon travail est à Ikusa, comme je l'ai dit, je suis à Kyouji pour des affaires, je repartirais certainement dans quelques jours. Et ta bave est bien le dernier de mes soucis. Disait-il en mâchonnant le légume braisé. Mh. C'est pas mauvais. Ils utilisent bien les condiments et les épices ici.
Il le fallait bien pour espérer rendre la dégustation de végétal rôti ou braisé appétissante. Les sauces, c'était l'atout qui différenciait les stands des uns des autres, chacun y allait de son petit dosage personnel, et bien sûr le fameux "recette secrète familiale" était largement utilisé pour faire vendre.
Et cela marchait, après avoir goûté, le cochon se payait son propre bol. Il ne voulait pas engloutir celui de Fauna, surtout après que celle-ci viennent d'annoncer qu'elle était toujours dans un état de pauvreté avancé.
- Mais.. -gnamnam- tu ne connais personne en ville qui peut t'héberger ? Demandait il, déjà en train de se repaître de sa commande de nourriture. Tu ne sais rien faire qui puisse te rapporter un peu d'argent non plus ?
En réalité il avait un peu de mal à l'imaginer travailler. Que ce soit en tant que serveuse dans une taverne ou comme bonne à tout faire, il la voyait très bien faire une esclandre au premier geste déplacé ou renverser toutes les assiettes, même en assassin ou mercenaire elle ne paraissait pas crédible. Hormis s'il s'agissait de livrer un colis ou récupérer des herbes en forêt peut-être ? Arriverait elle seulement à ne pas se perdre en chemin alors ?
Lardon n'était pas tendre dans son imagination envers l'hybride chèvre mais il fallait bien avouer qu'elle ne lui avait pour l'instant donné que peu de raison de penser le contraire. Qu'elle n'était PAS QUE une catastrophe ambulante.
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