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    Falconi Genova
    Falconi Genova
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    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Neutre Mauvais
    Rang: S
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3809-falconi-genova-le-fer-et-le-velours-terminee
  • Lun 27 Mai - 15:29


    Beaucoup de choses ont irrémédiablement changé en l’espace de huit ans, comme la géopolitique internationale de Sekaï, la disparition des Wessex, le nombre de Grandes Familles républicaines, l’équilibre du pouvoir partagé entre ces dernières ou encore l’opinion publique concernant le Courant dominant du moment. Pourtant, alors que Falconi Genova monte les marches de l’estrade pour rejoindre le pupitre sur scène, il est forcé d’admettre que certaines autres choses sont immuables et ne changeront pour ainsi dire jamais, les années ont eu beau défiler, il voit le même publique s’étaler devant ses yeux sur le parvis de la Maison Bleue, il voit toujours dans les ruines en reconstruction de la grande bâtisse le même symbole de force et d’héritage historique de la nation, il voit dans le peuple amassé ici la même ferveur républicaine qui a toujours investi ses citoyens à s’impliquer dans la vie politique de leur pays. À l’instar de toutes ces choses, l’apparence de Falconi Genova aussi, est restée un peu la même en présentant seulement un petit changement. Tous peuvent voir l’homme ressembler trait pour trait à celui qu’ils ont quitté il y a huit ans, il a cessé de vieillir et certaines rumeurs sont allées de bon train sur la raison de cette jouvence si soudaine. Vampire, maléfice, possession démoniaque, pacte avec les Titans, la réalité est cependant bien plus décevante que les racontars abracabrantesques qui animent les discussions des pochtrons de bar. Il ressemblera désormais à un éternel quinquagénaire après s’être octroyé une immortalité alchimique, et si son corps ne bougera plus de son propre chef, la cicatrice qu’il porte sur la gauche de son visage est pourtant une nouveauté qui a également fait jaser. Du bas de la pommette jusqu’au haut du front en mangeant un peu sur la tempe, la peau du Patriarche des Genova est sèche, brunie d’une teinte plus terne et morte, tandis que les rides creusées témoignent de sa souplesse perdue. Une grande balafre témoignant d’une magie létale à laquelle il a échappé de justesse, une marque de son extrême résilience et de sa propre volonté à traverser les obstacles, comme il l’a toujours fait.
    Dans la sueur et le sang.
    Falconi est un survivaliste.

    Il arrive à hauteur du pupitre et prend place sur la petite marche qui le surélève légèrement. Réglant l’amplificateur magique déposé devant lui, le Président vérifie brièvement que les feuilles fixées sur le meuble correspondent bien au discours qu’il a préparé ces derniers jours. Ça non plus ça n’a pas changé. Trois fois Président de la République et il est toujours aussi vacillant sur ses talents oratoires, il n’a jamais été un grand rhétoricien, les allocutions ne sont pas son fort. Falconi fait dans la préparation et l’entourage, et c’est justement parce que cette rapace de Mirelda avait bien cerné ça qu’elle avait réussi à avoir raison de lui. Il tapote l’objet enchanté du bout du doigt pour vérifier qu’il fonctionne bien et affiche une moue satisfaite en entendant deux tapotis se réverbérer sur la place du parvis. Il peut commencer.

    ”Républicains, républicaines, mes chers concitoyens. Sa voix se répercute dans l’espace, appelant la foule au silence. En prononçant ces mots il a l’impression de revenir chez lui, à sa juste place. Rares sont ceux qui ont eu l’immense privilège de pouvoir s’exprimer par trois fois devant vous comme je le fais aujourd’hui, et vous me voyez humblement honoré de recevoir une fois de plus la confiance que vous avez décidé de placer en moi.” Sa langue passe sur ses lèvres pour les humidifier, il a la bouche un peu sèche malgré avoir bu un verre d’eau avant de monter sur l’estrade. Une petite moue plus tard pour regarder l’assemblée, il continue, ”Cette fois, cet octennat sera cependant bien différent de mes deux autres.” Un sifflement et quelques cris d’approbation lui parviennent de la foule, mais le reste du peuple attend, silencieux, que le Président s’exprime plus en avant. ”Cette fois, le mot d’ordre de la République ne sera ni l’épanouissement ni l’hégémonie de la nation, c’est la crise. La République est en crise. Ces dernières années ont marqué des temps parmis les plus difficiles de notre histoire depuis la Guerre des Plumes et la grande époque de corruption qui s’est ensuivie, et aujourd’hui si je reviens à la présidence ce n’est pas avec le sourire aux lèvres, mais avec la mine grave.”

    Falconi marque une pause pour attraper le gobelet placé sur le pupitre et en boire une gorgée, penchant la tête sur ses notes il cherche des yeux où il en était et reprend après avoir lu les quelques phrases suivantes.

    ”Pour ces raisons, je serai précis, efficace et rapide. Exactement comme ce que j’attend de nos forces de l’ordre et de notre administration pour pouvoir réparer l’atteinte qui a été faite à notre intégrité par l’ennemi de la Nation. Je compte d’or et déjà prioriser l’organisation des différents corps institutionnels pour relever la République de l’affront de l’Assemblée, mais également rectifier certaines trajectoires récentes qui ont tenté d’égarer notre pays. Pour ce faire, une de mes premières motions sera de présenter au nouveau Sénat la proposition d'une Mairie de Liberty indépendante de la Présidence, afin de permettre à la capitale de bénéficier de toute l'attention dont elle a besoin quand le pays en demande tout autant.”

    Sans les nommer, il condamne ainsi les déboires de l’ancienne présidente, d’Exousia et de son ancien ami d’Élusie, il évite de se mettre à dos les partisans de la première et du dernier sans pour autant passer complètement sous silence les actes aussi graves qui ont été révélés au procès encore tout frais de l’entêté de service. S’apercevant que son dos est légèrement vouté à force de lire ses feuillets, Falconi se redresse et poursuit son discours:

    ”Dans cette quête de droiture et de justesse, dans ce contexte d’urgence et de difficulté, j’ai décidé de composer mon gouvernement en accord avec votre voix. Pour commencer, m’accompagnera au rôle de Vice-Présidence quelqu’un qui a fait ses preuves à de multiples reprises de sa dévotion envers le pays, quelqu’un qui porte simultanément la marque de ce vent de renouveau qui inspire actuellement la République, ainsi qu’un esprit de continuité avec cette dernière décennie. Je nomme Soren Goldheart Vice-Président.”

    Alors que la foule lui rend des applaudissements, la mollesse des quelques sifflements et hurlements de joie qui sont supplantés par une clameur sourde et confuse témoigne de la surprise du choix du Genova. Falconi parcours de son regard hétérochrome le parvis, sa pupille noire et orangée épiant les visages des premiers rangs avec un air difficile à déchiffrer. L’ancien Président sait ce qu’il fait, mais il sait aussi que la pilule sera certainement complexe à faire avaler à ses soutiens. Le résultat des dernières élections ne s’est pas joué à grand chose, et Siegfried Fallensword a bien failli l’emporter à sa place. De ces dernières années, non, de l’ensemble ou presque de l’histoire du pays il n’y avait jamais eu autant de clivage dans l’opinion publique de la République, les Courants majeurs s’étaient partagé l’électorat avec un pourcentage non-négligeable avec les Courants mineurs, Humanistes commes Optimates avaient réussi à s’égaler et à atteindre une approximative quinze à vingtaine de pourcent des voix alors que les deux béhémoth de la politique bleue s’étaient talonnés au pourcent près vers la vingt-cinq/trentaine. Falconi ne se fait pas foncièrement d’illusion, il se rend bien compte que sa victoire est due principalement à la déroute de Zelevas et au fait que l’électorat Réformateur a vu d’un oeil méfiant le remplacement à la dernière minute de leur candidat, il sait aussi que nombre de votants ont opté pour lui non pas en soutien au Courant Conservateur mais plutôt par dépit et sécurité de revoir un ancien Président à l’élection. Opter pour un Gouvernement majoritairement Conservateur, c’était un faux pas que Falconi avait bien pris soin d’éviter, à commencer par le Vice-Président.

    Soren Goldheart a non-seulement un soutien grandissant de la part du peuple en tant qu’ancien allié de Zelevas, mais il réunit également le meilleur des deux mondes, il plaira à l’électorat de Mirelda qui ont vu leur parti se faire dépouiller de leurs figures de proue, et il ralliera les anciens partisans de Zelevas et Siegfried. Réformateur, il fait partie du Courant dominant en République actuellement, et Falconi a eu le temps de s’informer à son sujet pour le savoir bien implanté dans le paysage politique. Un jeune de la nouvelle vague de politicien qui a gagné en popularité ces derniers temps, parfait pour accompagner celui qui a déjà dirigé la République pendant seize ans. Les deux seuls bémols avec le jeune Goldheart c’est premièrement son nom associé à celui du Genova, un goût extrêmement amer pour tout les soutiens du Président en plein retour qui connaissent la rivalité puis la haine viscérale qu’ont nourri les deux Familles pendant des décennies, les gens sont certainement inquiets de l’annonce d’une collaboration étroite entre ces deux ennemis, et deuxièmement c’est l’accueil qu’il va susciter auprès de la partie du peuple qui est persuadé que Zelevas est une sorte de martyr pour avoir empêché l’État d’Urgence de devenir une réalité.

    Les applaudissement peu enthousiastes se meurent tout seuls sans que Falconi n’ait besoin de les calmer, maintenant que le pays a pris en grippe la vieille Mirelda, il se doute que le peuple est peut-être un peu dubitatif en ce qui concerne son neveu, mais pour le Genova pragmatique il ne fait aucun doute après avoir discuté avec le principal concerné que les masses apprendront à l’aimer tout autant qu’ils avaient pu aduler la tante. Les gens sont des girouettes. Il est lui-même bien placé pour le savoir.

    ”Je nous souhaite une longue et fructueuse collaboration, je sais que nous allons ensemble faire respecter la voix du peuple qui a maintenant plus que jamais besoin de se faire entendre. J’ai une grande confiance en Monsieur Goldheart pour diriger le SCAR, un organisme avec lequel il est plus que familier comme il l’a déjà démontré en étant celui qui a récemment conduit avec succès une de leurs opérations, mais il y a aussi un autre sujet sur lequel je suis pressé de travailler avec lui: les récentes épidémies de peste obscure et de fièvre noire qui ont harcelé nos banlieues et nos campagnes ces dernières années ont démontré la fragilité de notre dispositif de santé. En tant que spécialiste du domaine, j’ai toute la confiance du monde en Soren Goldheart pour doter le pays d’une réponse préparée aux prochaines crises sanitaires…” énumérant ensuite ses différents choix aux postes de Consulat puis de Garde des Sceaux, Falconi énonce les deux figures Conservatrices qu’il a nommé à ces positions, des rôles de contrôle, des rôles de justice, des rôles qui ont besoin de maintenir l’image et l’identité de la République.

    ”... quant à notre diplomatie extérieure, il est d’une importance capitale de réparer ce qui a été brisé. Je ne suis pas ici pour jeter la pierre, il me serait facile de commenter sur les décisions qui ont été prises pendant que j’étais enfermé chez moi et je ne commettrai pas une telle indélicatesse. En revanche je puis dire que nos relations avec l’Empire du Reike ont changé de façon aussi brutale que la guerre civile qui a enflammé leurs contrées. Le Reike était autrefois un partenaire commercial, un voisin d’échange, nous les regardions non pas avec la méfiance d’aujourd’hui, mais avec l’amitié d’une paix de cinq mille ans basé sur un combat commun contre le fléau titanesque. À l’heure où ces derniers reviennent sur Sekaï, il est impératif de ne pas se priver d’alliés potentiels. C’est pourquoi nous avons besoin non seulement de quelqu’un de fiable, de solide, d’expérimenté et de chevronné pour mener les négociations avec l’Empire, mais nous avons aussi besoin de quelqu’un de stable, qui représente toute ces vertus qui sont fondamentales à notre Nation et à notre culture, pour être le premier visage de la République à l’étranger. Au Porte-Parole de la République, je nomme Mademoiselle Dorylis de Rockraven.”

    Un visage bien plus vieux pour apporter une sagesse et des nerfs d’acier à un Gouvernement très jeune, Falconi écoute cette fois les hourra de la foule qui célèbre la nouvelle, la Grande Mécène a énormément contribué au renforcement culturel de la Nation notamment au travers de sa politique d’éducation généralisée, dotant les écoles de campagnes de moyens bien plus fournis pour enseigner les bases académiques en ruralité. Sa participation à la bataille de Kaizoku et plus récemment à la défense de la capitale l’ont également érigé comme une égide du peuple aux côtés de l’ancienne Consule, et c’est exactement ce dont la République a besoin en ce moment. Passant ensuite à la culture où il annonce le changement avec déférence, il attaque enfin la dernière question souvent épineuse pour le peuple, la trésorerie:

    ”Pour les finances…” s’interrompant subitement, Falconi relit sa phrase sur le papier. Elle lui semblait mieux quand il l’avait écrite il y a deux jours et maintenant qu’il s’apprête à la prononcer il n’est plus aussi sûr de lui. Il marque un cours silence gênant pendant lequel il se fige et entrouvre la bouche sans rien dire, alors qu’il réfléchit à une autre formulation. ”Ahem. Pour les finances euh… j’ai eu un peu plus de mal, la SSG nous a chapardé beaucoup de talents n’est-ce pas?” Il sourit maladroitement au pupitre tandis qu’une vague de ricanements autant de son trait d’humour inattendu qu’à ses propres dépends ridicules parcours la foule. ”Pour les finances j’ai décidé de nommer une figure montante avec un regard neuf, notre système économique a été rendu obsolète par la disparition du Shoumeï, encore plus avec les dégradations de nos relations avec l’Empire, il y a un travail colossal à effectuer pour non seulement continuer la supervision des travaux de reconstruction mais aussi les manipulations budgétaires à venir par ces temps changeants. Mon choix s’est donc orienté vers une experte du domaine, diplômée de MAGIC, maniant sa compagnie métallurgique d’une main de fer, en Grand Argentier de la République, je nomme Madame Hestia Wessex.”

    Une ultime vague d’applaudissements surgit pendant que Falconi tire la conclusion de son allocution. Alors qu’il tend les bras à l’assemblée en saluant la foule, son regard est toujours aussi sérieux. Il devrait être content, mais il n’a même pas un début de goût de satisfaction sur la langue, il n’éprouve plus la même jubilation, plus la même verve.

    Quelque chose a changé.
    En huit ans.

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