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    Mon monde pour un cactus. [Danaël] JvNj4PH
    Gazette des cendres
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  • Dim 14 Aoû - 10:36
    J’ai besoin de fleurs de cactus en grande quantité.

    Au début, c’était juste ça. Une obsession comme une autre, sortie d’un peu nulle part, qui est apparue d’un coup d’un seul et ne l’a pas quittée depuis.
    Jusque-là, pas de problème ! Des cactus, il y en a beaucoup, dans le désert.
    Elle pourrait très bien y aller toute seule, récupérer ses plantes et rentrer pour faire ses tests.

    Sauf que.
    Et c’est un gros sauf que.
    En ce moment, les champas sont en chaleur. Ces petites bébêtes, à l’apparence franchement adorables, ont tendance à ne pas être trop embêtantes. Elles sont dotées d’une grande intelligence et capables d’embêter bien des voyageurs, mais elles ont plutôt tendance à fuir les conflits.
    Mais là, avec les hormones en pagaille et la folle envie de se reproduire, les champas sont largement moins agréables.
    Au contraire, les mignonnes petites bêtes sont beaucoup plus hargneuses, prêtes à se mettre en danger pour repousser leurs envahisseurs.

    Autant, habituellement, Claire aurait pris les risques nécessaires pour se rendre sur place, quitte à se mettre en danger, mais là … Non, elle n’en a pas trop envie.
    Se retrouver coincée entre quatre champas de mauvais poil, ça ne l’intéresse pas des masses.
    Elle pourrait leur mettre quelques coups, histoire de voir si ça les fait fuir, mais elle n’a pas envie d’essayer.

    Claire n’est pas une combattante. Claire soigne les combattants.
    Ce n’est pas du tout la même chose.

    C’est pourquoi, après avoir bien réfléchi à toutes ses expériences à venir, elle a décidé de se tourner vers quelqu’un d’autre.
    Dans la caserne, il y a évidemment des combattants. De tous les gabarits, de toutes les musculatures, avec plus ou moins de force. Elle a largement l’embarras du choix, à vrai dire !
    Il suffit donc de leur demander, puis tout ira bien !

    Le souci étant que cette petite escapade requiert potentiellement de taper sur des mignonnes petites bêtes. Et ça, tous musclés qu’ils sont, les soldats, ils n’aiment pas forcément.
    La perspective de coller une branlée à un p’tit lapin pipou, elle les enchante pas.

    Il lui faut quelqu’un de solide, certes, mais surtout quelqu’un qui s’en fout complètement.
    Elle épluche sa mémoire, réfléchit à la personne idéale … Et la liste se raccourcit assez rapidement.
    Il en reste quelques uns qui lui viennent, dont Danaël.
    Elle ne le connaît pas des masses, ne lui ayant pas trop parlé, mais il est connu pour être grande gueule, prêt à se mettre sur le bec avec n’importe qui.
    Claire ne sait pas à quel point ces rumeurs sont vraies, mais elle trouve qu’il colle plutôt pas mal à ce qu’elle recherche.

    La blonde s’est rendue au réfectoire, un midi, pour passer sa petite annonce et se rapprocher du Shahrazi.
    À la clé, un peu d’argent et des onguents pour apaiser la douleur et favoriser la cicatrisation des plaies.
    Bon, elle ne roule pas sur l’or, donc ce n’est pas une mission extrêmement lucrative, mais elle est venue avec tout son enthousiasme.

    Les fleurs de cactus valent évidemment de se taper ce genre de négociations.
    Après lui avoir bien détaillé son plan, ses idées, Claire a penché la tête.

    « Alors, t’en es ? »

    Et puis voilà.
    Ça passe ou ça casse.
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  • Lun 15 Aoû - 10:44
    - Non.

    Le soldat détourna son regard de celui de la belle doctoresse que ses camarades n’avaient pas quitté des yeux. A cet instant, Danaël semblait bien plus intéressé par son dessert elfique au chocolat que par une cueillette de fleurs dans le désert. Le sous-officier Belin cogna son coude avec le sien en chuchotant :

    - Tu pourrais faire un effort pour la demoiselle. Et peut-être que tu pourrais me la présenter au passage ?

    Se reprenant une cuillerée de flan, Danaël ne semblait pas avoir prêté attention à cette demande intéressée. Quelques secondes plus tard, il se sentit tout de même obligé d’ajouter un grain de sel à son échange avec Mme Higgins.

    - Pour qui me prends-tu, au juste ? Ton valet ? Va donc payer un mercenaire comme tout le monde.

    Sans lui laisser le temps de répondre, il goba sa dernière portion de flan et se leva en emportant son plateau. Il disparut par la porte du réfectoire sans se retourner.

    Il n’avait rien de prévu en particulier. Il savait cependant une chose : après ces journées entières à enfoncer ses pieds dans le sable chaud du désert au retour de la guerre, il n’avait certainement pas envie d’y déambuler pour une basse besogne. Il avait déjà croisé cette Claire Higgins, mais ne s’était jamais vraiment intéressé à elle. Peut-être que ses capacités de régénération accrues justifiaient ses trop rares passages à l’infirmerie de la caserne.

    Préférant l’utile à l’agréable, Danaël se rendit sur le terrain d’entraînement. Torse nu, il y croisa le fer avec d’autres soldats, mais nul ne fit le poids face à ses coups aussi précis que puissants. Il se lassa de ces fades confrontations tout autant que ses congénères se lassaient de perdre à plate couture. Le Shahrazi s’assit quelques instants au bord du terrain d’entraînement pour faire sécher sa sueur. Au loin, il l’aperçut de nouveau, marchant d’un pas décidé entre un bâtiment et un autre.

    - Elle est partout, cette blondasse…
    - Claire Higgins ? demanda le jeune Ralariss installé près de lui en tailleur. Elle est douée. Et c’est une chic fille. Elle veille sur Gilderoy depuis notre retour. Qui sait où il en serait si elle n’avait pas stabilisé son état ?

    Danaël fit la moue.

    Le lendemain, il se rendit de lui-même à l’infirmerie. Il posa sa main sur l’épaule de son compère encore dans le coma, puis s’approcha de la femme aux cheveux enrubannés.

    - Bon. J’en suis. Mais mon prix sera plus élevé que les piécettes que tu proposais. Et j’espère que ces bestioles seront plus coriaces que les recrues… Je me fais chier.

    Dans son dos, Danaël avait déjà empaqueté le nécessaire pour l’expédition. A dire vrai, il ne se souciait guère du montant que Claire proposerait. Il était là pour autre chose.
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  • Mer 17 Aoû - 14:39
    C’est rapide et efficace, tout autant que c’est cinglant.
    Comme elle s’y attendait, Danaël n’y va pas par quatre chemins. Il y va, il tire, problème résolu.
    Ça ne l’arrange pas, évidemment, mais ça ne la froisse pas pour autant.

    Ce qui l’embête un peu plus, c’est quand il revient à la charge avec ses gros sabots, à se prendre pour un dieu quand il n’est qu’un soldat.
    Gnagnagna, je suis pas ton valet, gnagnagna, va payer un mercenaire.
    Mouais. Il est juste un peu plus braillard que les autres, quoi, mais il est fait du même bois.

    Claire hausse une épaule.
    Il ne lui laisse pas le temps de s’exprimer, vu qu’il est parti à la seconde même où il a lâché son venin. Encore pire qu’un gigolo, celui-là.
    Même pas les couilles d’assumer son caractère de merde.
    Ça risque d’être rigolo.

    Les yeux bleus se baladent sur les alentours. Ils ne savent pas s’ils sont bouche-bée par le comportement du goujat, ou s’ils sont surpris qu’elle ne dise rien.
    Mais en même temps, que dire ? Le type a englouti son flan et il s’est tiré ! Y a pas grand chose à y faire …
    Elle décide de continuer sur sa voie habituelle. Un large sourire étire ses lèvres.

    « Pas commode, votre copain. »

    Sans se laisser démonter, Claire repart.
    Tant pis, elle trouvera un mercenaire, comme il l’a dit.
    Oh, les autres l’auraient bien accompagnée ! Ils ne lui auraient probablement rien demandé en échange, d’ailleurs, se montrant serviables en espérant obtenir un bout de fesse.
    Elle ne veut pas leur être redevable, jamais.
    Danaël, lui, s’il accepte, s’en fout complètement de la mettre sous ses draps. Ce n’est pas tellement le cas des autres.

    Elle aurait bien besoin d’eux, évidemment, mais elle ne veut pas en dépendre.
    Beh, des mercenaires, dans le Reike, il y en a à la pelle. Ils ne rechigneront pas à taper sur quelques champas en rut si ça leur permet de manger chaud et de dormir dans un bon lit le soir-même.

    Claire décide de remettre tout ça à plus tard. Elle a d’autres choses à faire, pour le moment.

    Le lendemain, alors que la doctoresse prend soin des blessés présents à l’infirmerie, son cher et tendre meilleur ami fait son apparition.
    Il passe près de quelqu’un, probablement un de ses proches, avant de venir vers elle.

    Évidemment, on ne change pas l’irréductible Danaël, il met les pieds dans le plat encore plus violemment qu’elle. Il accepte l’aventure à condition qu’elle paye bien plus que ce qu’elle proposait.
    Il veut de la bagarre, aussi. Beaucoup de bagarre.
    Bon, ça, elle peut pas trop le garantir, mais c’est déjà une victoire.
    Un nouveau sourire illumine son visage.

    « Ah, ça y est ? On accepte d’être le valet de la doctoresse ? »

    Claire tend une bourse remplie de pièces. Il y en a un peu plus que dans la précédente.
    À cela, elle ajoute deux pots remplis d’onguents divers, aux couleurs aussi variées que leurs odeurs.

    « Je t’expliquerai à quoi servent les pommades quand nous rentrerons. Si nous rentrons. »

    Elle lui lance un regard provocateur.

    « Ces p’tites bêtes sont en chaleur, bien plus que tes camarades. Ils auront pas peur de te mettre des coups de corne, eux. »

    La blonde retient un rire.
    Elle récupère son sac plein de vivres, le met sur son dos.
    Son regard repasse sur le patient dans le coma qui a retenu l’attention de Danaël en arrivant.
    Parler ? Ne pas parler ?
    Dans le doute, pour le moment, Claire préfère ne rien dire. Il n’y a aucune phrase toute faite qui puisse fonctionner dans ce cas. Aucune intention ne peut être exprimée sans paraître fausse, ou complètement hypocrite.

    Elle marche jusqu’à quitter l’infirmerie, armée de toutes ses connaissances et de sa magie. Le reste, elle le laisse entre les mains de Danaël.

    « C’est pas très loin d’ici. Il me faut un bon nombre de fleurs, parce que j’ai de nombreux tests à réaliser. Si tu veux, je pourrai te donner ce que j’en tire d’intéressant. »

    Parler avec lui, c’est manipuler une bombe en n’y connaissant rien.
    Claire a conscience qu’au moindre pas de travers, il va se braquer, râler, grogner.
    … Quoiqu’en fait, au moindre pas tout court il va râler.
    Il est juste jamais content, on sait pas trop pourquoi.

    Alors, au pire, s’il est vraiment invivable elle lui rentrera dedans, hein.
    Pas besoin de trop se casser la tête, finalement.

    Ils arrivent tous les deux aux portes de la ville.
    Les cactus sont à quelques kilomètres, au beau milieu du désert. Ils sont difficiles à manquer : il n’y a aucun autre relief au milieu des dunes. Leur couleur verte détone un peu avec le reste du paysage, aussi.
    Ce ne sera pas compliqué.

    Claire a briefé Danaël avec toutes les informations dont il pourrait avoir besoin. Les champas se trouvent un peu partout. Au départ, ils vont rechigner à s’approcher, de peur d’être trop près des habitations et des gens. Au fur et à mesure que le duo progressera dans le désert, par contre, les animaux prendront leurs aises.
    Ils n’attaqueront probablement pas directement, mais ils pourront paraître vicieux, plein de bonnes idées pour repousser leurs envahisseurs.
    Le désert est leur terrain de chasse, hors de question que quiconque vienne les embêter.

    Ces sales bêtes.
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  • Ven 19 Aoû - 13:13
    Les yeux plissés, le visage placide, la remarque acerbe de Claire passa au-dessus de lui sans l’effleurer. Son sourire rayonnant n’arrangeait pas les choses. Elle n’avait pas tout à fait tort : après avoir si froidement refusé sa proposition, changer d’avis revenait à tendre le bâton pour se faire battre. Lorsqu’il n’était pas question de hiérarchie, Danaël n’aimait pas être utilisé. Il préférait aller où bon lui semble, tracer sa propre route plutôt que d’en suivre une toute faite. Ce qui l’avait motivé à revenir n’était pas très clair même pour lui : un brin de reconnaissance envers elle ou un soupçon d’ennui. Sans doute un savant mélange des deux dont les proportions précises lui étaient inconnues. Il préféra se réfugier dans une excuse toute trouvée en ramassant la bourse tendue par le Dr. Higgins. Il la rangea dans une poche de sa sacoche sans vérifier son contenu et ne prêta pas attention aux autres récompenses qu’elle lui tendait.

    - Garde donc tes babioles pour les gens qui se blessent vraiment.

    Elle renchérit en taclant ses camarades. Il ne leur fallait pas plus qu’un joli minois pour s’exciter, ce que Danaël peinait à comprendre. Non pas qu’il se refusait de jouir des plaisirs de la vie, mais c’était loin d’être sa priorité. Et cela pouvait se ressentir dans sa façon dénuée de toute ambiguïté de regarder Claire dans les yeux : il ne la voyait que comme une bonne femme au travail, et non pas comme un vulgaire morceau de viande. De là à dire qu’il la prenait pour son égal, il y avait un monde.

    - Cesse de jacasser. Plus vite nous serons partis, mieux je me porterai.

    Et il ne comptait certainement pas rentrer dans son jeu en discutant de la saison des amours des champas. Il savait bien qu’il n’aurait aucun mal à les tenir à distance, peu importe leur nombre ou leur agressivité.

    Il laissa Claire embrayer le pas et la suivit de près. Il considèrerait la mission accomplie si elle rentrait sans la moindre égratignure. Sur le chemin, elle tenta de faire la conversation tout en restant concentrée sur son objectif. Encore une fois, elle lui proposa de profiter du fruit de son labeur.

    - Sans façon. répondit-il de sa voix grave en jetant un oeil à droite et à gauche.

    En bon chien de garde, il préférait sonder l’environnement. Il aurait apprécié qu’un crétin commette un délit sous son nez pour le remettre à sa place, mais les rues de la cité reikoise étaient bien trop calmes pour combler ses sanglantes pulsions. Lorsque la grande porte apparut sans qu’il ne se soit passé quoi que ce soit, il laissa s’échapper un soupir qui en disait long. Il regrettait presque d’avoir accepté cette banale aventure.

    Au bout d’une demi-heure de marche, un point vert s’imposa à l’horizon. Enfin. Le Shahrazi accéléra le pas pour se placer à hauteur du médecin avant de pointer du doigt ce qu’il avait repéré :

    - Là-bas. Je crois qu’il n’y en a qu’un… Mais c’est un début.

    Alors qu’ils s’approchaient du végétal, Danaël huma l’air chaud pour tenter d’y discerner la forte odeur des bêtes en chaleur. Malgré l’odorat surdéveloppé du guerrier, ses narines asséchées par la rudesse du désert l’empêchèrent de détecter quoi que ce soit. Un des onguents de la “bonne femme” lui aurait peut-être été utile, mais il n’avait certainement pas l’intention de s’abaisser à lui demander son aide pour pareille broutille. Il se contenta de rester attentif aux environs alors qu’il laissait Claire s’approcher seule du cactus.

    - Je vous couvre. dit-il d’un air faussement sérieux qui trahissait son ennui.

    Pourvu qu’il se passe quelque chose.

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    Invité
    Anonymous
  • Sam 27 Aoû - 19:14
    Dire qu’il n’est pas commode serait un véritable euphémisme.
    L’homme est grognon, impoli, brutal, hautain. Des attributs peu reluisants, qui façonnent ce personnage sombre et taciturne. Y a-t-il ne serait-ce qu’un cœur, sous cette solide carapace ?
    Claire l’observe. Elle tente, elle parle, mais il décline toutes ses offres. Il ne veut pas converser, il ne veut pas les onguents, il ne veut pas non plus partager les résultats de ses recherches.
    La raison pour laquelle cet homme se trouve ici lui paraît encore inexplicable. Il a pris l’argent sans s’en soucier, sans même regarder le contenu de la bourse. Il l’a juste saisie, et c’est tout.
    Alors pourquoi ?
    Les questions éclosent en continu, s’emmêlent et ne trouvent aucune réponse. Elle ne comprend vraiment rien des motivations de ce type mais, eh.
    Elle n’en a pas grand chose à faire, de toute façon.
    Tant qu’il fait son travail correctement, le reste lui importe peu.

    Leur marche est interminable. Vraiment.
    Le désert à perte de vue. La chaleur. La sueur qui ruisselle le long du dos, laisse la désagréable sensation d’être moite, d’avoir la peau qui colle en permanence. Les vêtements, pourtant adaptés, qui ne sont qu’un fardeau supplémentaire.
    Et tout ça, ajouté à un silence aussi lourd que la chaleur.
    Pas un mot. Pas un, pas même un son.
    Rien que le néant et le lourd bruit de leurs pas dans le sable.
    Tout ça lui donne un véritable avant-goût de l’Enfer.
    Quelle idée de choisir ce type pour aller chercher des cactus !
    Il a intérêt d’être efficace ! Et cette récolte d’être bonne !
    Sinon elle aura encaissé tout ça pour rien !

    Alors que la chaleur lui monte à la tête, qu’elle se sent prête à tout foutre en l’air et à flanquer ses habits dans le sable chaud, la voix de Danaël la calme.
    Ça lui remet du baume au cœur instantanément.
    Là. Au loin.
    Un cactus.
    Comme il dit, ce n’est qu’un début ! Mais quel début franchement rassurant !

    « Ouaip ! C’est mieux que rien. »

    Ils s’approchent petit à petit, pas à pas. Danaël prend les devants et se met au travail. Il doit dénicher toutes les bestioles qui pourraient leur tomber dessus, ou au moins tomber sur Claire.
    Il lui annonce qu’il la couvre, mais il semble n’avoir rien trouvé.
    Bon, bah si le professionnel dit qu’il n’y a rien à signaler, c’est qu’il n’y a rien à signaler …
    Non ?

    Claire avance d’un pas décidé jusqu’au cactus, déjà bien au fait de ce qu’elle doit prélever sur le végétal.
    Délicate et minutieuse, la blonde fait en sorte de ne pas se piquer, pour récupérer les quelques fleurs du cactus. Bien que peu nombreuses, elles ont le mérite d’être là. Elles ont cette douce fragrance, qui la met en joie : elle va pouvoir faire tant d’expériences avec ces petites !
    Plongée dans son travail, Claire n’entend pas les petits bruits autour d’elle.
    Ces petites pattes curieuses, qui foulent le sable discrètement, attirées par les silhouettes bien trop grandes pour elles.
    Les formes se détachent des dunes et gagnent peu à peu en assurance à mesure qu’elles s’approchent.
    Leur odorat est titillé par ces formes étranges, qu’elles ne connaissent pas trop, mais qui n’ont rien à faire ici.

    Non, elles n’ont rien à faire ici.

    Trois champas sortent de leur tanière, prêts à en découdre, mais pas trop.
    Leur museau est retroussé, leurs pattes sont armées.
    Ils se retournent et creusent le sable à toute vitesse pour en envoyer sur la doctoresse.

    « Eh ?! »

    Coupée dans son élan, Claire se relève et chasse les grains de sable avec une brise tout autour d’elle.
    Taper les bébêtes, bon. Ça ne l’enchante pas trop. Elle a un soldat payé justement pour ça, alors …
    Alors il est où ?

    « J’me sens pas trop couverte, si tu vois c’que j’veux dire ! »

    L’air faussement bougon, Claire pointe les champas qui l’entourent.
    Ils forment un petit triangle tout autour d’elle : une formation bien rodée, créée spécialement pour l’ensevelir … Ou la gêner suffisamment pour pouvoir lui tomber dessus.
    Quand on dit qu’ils sont remontés comme des pendules quand ils ont le cul en feu, ce ne sont pas des cracks ! Ils sont prêts à en découdre, alors qu’ils auraient détalé comme des lapins en temps normal.

    Et puis ! Du sable ! M’enfin ! Y en a partout !
    Alors pourquoi est-ce qu’ils se sentent si attachés à ce territoire ?!
    Y a rien à part un pauvre cactus, ici, bon dieu !

    Claire leur fait un vague signe de la main pour les inviter à fuir. Elle n’a vraiment pas envie de leur taper dessus, pauvres bébêtes …
    Elle sait que leur sort est scellé et que Danaël n’aura pas sa douceur, mais d’une certaine manière ça la dérange moins. C’est sur ses mains que coulera le sang, pas sur celles de la doctoresse.
    C’est moche de se dédouaner ainsi, mais elle trouve du réconfort où elle peut.

    En attendant, elle a une mission et ils sont bien décidés à lui mettre des bâtons dans les roues.
    La loi de la jungle … c’est chacun pour soi.

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