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    Mairesse et Matriarche - [Mirelda Goldheart] JvNj4PH
    Gazette des cendres
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  • Mer 17 Aoû - 1:25
    Ciel bleu, vierge de toute imperfection, et soleil éclatant brillant de tout son éclat, tels furent les témoins de cette journée magnifique. Les jardins de la capitale resplendissaient de vie, du chant des oiseaux aux rires des enfants, les commerces débordaient de marchandises venant de tout horizon, les citoyens vaquaient à leurs occupations avec l'insouciance caractéristique de ceux qui n'avaient pas à gouverner, ... En soi, la cité et ses occupants vivaient ses heures les plus douces, sans se douter de l'orage qui approchait.

    Pensaient-ils que la fin de la guerre, quelques mois plus tôt, les autorisait ainsi à ce bercer d'illusion ? Assurément. Pourtant, les heures à venir s'annonçaient sombres. La République était à la croisée des chemins, coincée entre un Empire Reikois glorieux de sa victoire contre les Titans, d'un Nouvel Ordre dirigé par un fou zélote et zélé, d'une Kaizoku réticente à la domination de la nation bleue, d'une pègre plus insidieuse que jamais, sans parler des conséquences directes que l'arrivée massive de réfugiés shoumeïens pouvaient avoir sur la stabilité politique. Et au dessus de tout cela, la tenue prochaine des futures élections présidentielles.

    C'était tout cela qu'il allait falloir aborder, aujourd'hui, c'en était d'ailleurs la raison de la venue, aujourd'hui, de la Mairesse de Courage en la capitale Républicaine.

    Une meute de secrétaire à sa suite et une mallette sous le bras, elle quitta les appartements qui lui étaient alloués à la Maison Bleue, se dirigeant d'un pas ferme et élégant en direction du bureau personnel de la Présidente, l'épicentre d'un empire aussi bien territoriale qu'économique. Elle attendit quelques temps dans l'antichambre, le temps que l'on prévienne Mirelda de son arrivée et qu'elle accepte de la recevoir. Elle en profita pour se plier à son éternel rituel d'avant-rencontre, à savoir s'admirer dans l'un des miroirs qui ornait la pièce. Ajustant ici son maquillage, remettant là en place une mèche rebelle, le tout n'avait qu'un seul bût : être en tout parfaite aux yeux de sa supérieure.

    Cela faisait presque quatre années qu'elle fréquentait régulièrement la présidente, parfois jusque dans l'intimité d'une soirée privée, à siroter du vin et déguster des pâtisseries, tout en préparant ensemble leurs plans pour l'avenir. Il était évident que toutes ses heures passées l'une en compagnie de l'autre avaient étés mise à profit par les deux pour en apprendre plus sur leur psychologie respective. Pouvaient-elles se considérer comme amies pour autant ? Difficile à dire. Mirelda était du genre méfiante, tandis que Koraki pouvait se montrer trop ambitieuse, voir trop tactile.

    Mais cela importait peu. Tout ce qui comptait, aujourd'hui, c'était que les deux femmes allaient, une nouvelle fois, indexer le destin de la République sur leurs propres desseins.


    - La Présidente va vous recevoir.

    La Mairesse répondit au Majordome d'un bref mouvement de tête, avant de se tourner vers ses secrétaires et de dire :

    - Assis.

    Tous obtempérèrent. Ils savaient que si on avait besoin d'eux, on viendrait les chercher. En attendant, l'honneur et le plaisir de rencontrer la présidente ne revenait qu'à Koraki, et à Koraki seule.

    Suivant le domestique, elle arriva finalement devant la Matriarche des Goldheart et s'inclina respectueusement devant elle.


    - Madame la Présidente, salua t-elle.

    Comme à chaque fois, en un rituel si coutumier qu'il en était parfaitement rodé, elle attendit que Mirelda l'autorise à s'asseoir en face d'elle.
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  • Mer 17 Aoû - 13:27
    Mairesse et Matriarche
    Retour sur investissement
    Tout vient à point à celui qui sait attendre.

    Mirelda fixait l’horizon de la fenêtre de son bureau présidentiel. Elle avait préparé cette entrevue, la première d’une longue série, qui signait son retour plus ou moins officiel dans l’arène politique, qu’elle, il fallait bien le dire, n’avait jamais vraiment quittée. Durant les années de la guerre, elle survolait les critiques et balayait les débats d’un revers de main, et avait su maintenir un statu quo, tel un roc imperturbable dans une mer déchaînée.

    C’était d’ailleurs son calme et son silence - tout comme sa fermeté - qui avait su maintenir la République sur un cap, la menant sur le chemin de la prospérité et de la richesse dont les habitants profitaient encore aujourd’hui. Maintenant que l’issue du conflit devenait plus claire, la stratège avait tout le champ libre pour agir. Qui étaient ses adversaires désormais ?

    D’une part, il y avait l’Empire du Reike, qui avait engagé toutes ses forces dans la bataille, s’arrachant une pénible victoire en échange d’une bonne partie de ses ressources. La preuve de la naïveté d’un Empereur-enfant, qui ne connaissait pas la nature humaine. Le bas-peuple pouvait rapidement passer de l’adoration à la chasse aux sorcières s’il jugeait qu’il n’avait plus de quoi se nourrir. Après tout, entre l’amour et la haine, il n’y avait qu’un pas.

    Ensuite, il y avait les restes de Shoumei. Une théocratie en cendre dans un pays ravagé par une guerre dépassant de loin les hommes. Les sages avaient fui vers la République, sauvant leurs vies, alors que les plus hargneux, les plus fous, avait préféré rejoindre le Reike pour combattre encore et encore. Seul l’avenir pourrait dire qui avait raison, mais Mirelda elle, avait son idée sur la question.

    Et tout le monde le savait : Mirelda Goldheart ne se trompait jamais.

      « Madame la Présidente, Mme Exousia, la Mairesse de Courage, est arrivée. »
      « Faites-là patienter. »


    Ce temps de latence, d’apparence inutile - puisque Mirelda était toujours à l’heure - était pourtant d’une nécessité absolue. En faisant attendre une personne aussi importante, Mirelda posait une hiérarchie bien précise, un cadre à la présente rencontre.

    C’était elle qui disposait de l’autre, et non pas l’inverse.

    L’attente n’avait pas besoin d’être longue. Quelques minutes plus tard, elle fit un signe de main pour qu’on aille chercher son hôte. De son côté, Mirelda s’installa sur le siège présidentiel. Son siège.

    Lorsque l’hybride entra dans le bureau bleu, elle pouvait découvrir la femme la plus puissante de la République. Habillé dans un tailleur bleu, efficace mais élégant, Mirelda arborait de nombreux bijoux savamment choisis pour l’occasion. Suffisant pour montrer sa richesse et son pouvoir, mais jamais dans l’excès. Juste de quoi faire comprendre son rang à toute personne qui la voyait.

      « Madame Exousia. » fit-elle accompagné d’un mouvement de la main en guise de salutation.

    Il était rare qu’elle nomme quelqu’un par son titre. Simplement pour lui rappeler que dans ses murs, ce dernier n’avait aucune valeur. Un mot à ses deux Cents dorées présents, et son hôte était exécuté pour haute trahison.

    « Prenez un siège, nous avons de nombreux sujets à aborder. »

    Comme à son habitude, Mirelda laissait toujours quelques petites secondes, entre le moment de sa salutation et l’invitation à s’asseoir. Comme d’habitude, elle fixait l’attitude de son interlocuteur, afin de prédire le ton qu’elle allait devoir employer. S’il se redressait trop tôt, c’était un signe qu’il n’y avait qu’un respect de façade, et qu’elle devait alors user… “d’arguments” plus convaincants. Mais la Mairesse de Courage avait eu le temps d’apprendre, et elle ne se releva ni trop tôt, ni trop tard. Juste au bon moment. Et c’était bien ça qu’elle appréciait chez la Reine des Catins : elle maîtrisait l’art de la présentation.

      « Mais avant toute chose, j’aimerais savoir comment évolue mon investissement à Courage ? »


    Un mot simple qui résumait la situation parfaitement : si elle était Mairesse, c’était grâce à Mirelda. Si elle régnait encore, c’était avec son approbation tacite. Elle lui devait ce qu’elle était, et la Présidente ne manquerait pas de lui rappeler ses devoirs et surtout - sa dette -.

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  • Mer 17 Aoû - 15:50
    Elle ne prenait plus ombrage depuis longtemps de ces petites mise en scène destinées à lui rappeler la supériorité de l'une sur l'autre. Elle devait même avouer qu'elle s'en inspirait vis-à-vis de ses propres subordonnés. C'est pourquoi le visage de la Catin n'affichait qu'un franc et discret sourire, alors qu'elle attendit que la Matriarche ne l'autorise à prendre un siège, ce qui fini par arriver.

    En signe évident de l'importance de cette réunion, la Présidente ne commanda aucune bouteille, ni n'en proposa. Elle entra directement dans le vif du sujet, demandant ce que devenait la cité portuaire depuis qu'elle l'y en avait confié la gestion. Il est vrai que, contrairement à ce que avait jadis été dit, Mirelda n'avait pas put se rendre aussi souvent et aussi imprévisiblement qu'elle le souhaitait à Courage. Et Koraki lui pardonnait amplement ce manquement à sa parole, la faute à une guerre apocalyptique survenue entre temps. Elle avait agît en conséquence, menant ses propres combats dans le bût de faire faire fructifier ce placement.

    Comment évoluait-il, cet investissement ?


    - Correctement.

    Se saisissant de la petite mallette qui siégeait à ses pieds, Koraki l'ouvrit, fouillant à l'intérieur tout en récapitulant les objectifs qui avaient étés fixés, presque quatre années plus tôt.

    - Vous m'aviez confiés trois missions pour Courage : ramener l'ordre et la discipline, assurer sa prospérité économique et y éradiquer la pègre en en prenant la tête.

    Le tout ne suivant qu'un seul et unique objectif : s'assurer que l'argent coule à flot dans les caisse de la ville et, par extension sur toute la république, jusque dans les poches des Goldhearts. Tout le reste, toutes ces conséquences, la mainmise politique et économique de Koraki sur la cité, les contrepouvoir bridés, une partie de la Constitution violée, n'étaient que peu de chose face à cette simple réalité : Courage était la porte d'entrée des plus grandes lignes commerciales de la République. Elle devait être entièrement sous la contrôle de la République.

    - Voici les rapports de la Direction Centrale de la Police de Courage concernant les taux de criminalité de l'année dernière, et voici ceux d'il y'a quatre ans, soit avant mon arrivée à la mairie, en comparaison. Vous remarquerez la baisse significative.

    Les chiffres parlaient d'eux-mêmes, le mandat Exousia avait étés bénéfiques, en ce sens, pour Courage. Bien loin des images d'Epinal que l'on essayait de répandre honteusement, la criminalité se voyait contrite, réduite à se dissimuler dans les lieux les plus inatteignables du Vieux-Port ou des Egouts où, en compagnie des rats, ils se croyaient à l'abri de l'ombre de Koraki. Malheureusement pour eux, cette paix vigilante allait bientôt voler en éclat.

    - Concernant la seconde mission, voici les rapports concernant le taux de chômage à Courage, celui sur les créations d'entreprise, celui sur la balance commercial de l'année dernière et de cette année, le résumé des diverses taxations commerciales et sociales, ainsi qu'une estimation de la Dîme que Liberty devrait recevoir de Courage cette année.

    Pour peu, Koraki aurait voir des étoiles danser dans le regard de la Présidente lorsque ce dernier se posa sur l'estimation des bénéfices commerciaux de cette année. Il allait sans le dire que l'arrêt brutale du commerce "ordinaire" avec le Reike avait été un coup terrible pour la cité portuaire. Fort heureusement, grâce à la correspondance épistolaire de la Mairesse et à sa diplomatie, un dialogue avait put être nouée avec les autorités impériales. Et aujourd'hui, un nouveau traité commercial liait la cité et le Reike, pour les plus grand bonheur et le plus grand bénéfices des habitants, des commerçants, de la SSG et, bien évidemment, de la République toute entière.

    - Mais ce qui vous intéressera le plus, Madame la Présidente, c'est ceci, les Accords Commerciaux, qui ont été signés il y'a deux semaines avec Mr Reys. L'original est conservé à la Banque des Chaînes, mais une copie au sein de la Maison Bleue ne serait pas de l'excès de prudence.

    Rien ne servait, pour l'heure, de lui révéler que Koraki avait, à disposition, de quoi contraindre par magie ce cher Tagar. Mieux valait attendre que ce dernier soit officiellement et définitivement nommé Coeur par l'Impératrice. Ce n'est qu'alors que ce coup d'avance possible serait véritablement utile.

    - Concernant la Pègre ... Disons que Titans lui ont accordé un sursis.

    Tout comme la Présidente, la Mairesse avait eut son lot de mission spéciale à effectuer, qui la détournèrent durant des mois entiers de ce problème.

    Mais ce n'était que partie remise. La Guerre étant à présent achevées et la Mairesse entièrement disposée à régler ce problème, la Pègre redevenait sa priorité. A moins que Mirelda ne lui trouve une nouvelle affectation, plus urgente ?


    Mairesse et Matriarche - [Mirelda Goldheart] 98e0

    Pouvoir de la Reine des Catins:
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  • Mer 17 Aoû - 20:05
    Mairesse et Matriarche
    Des résultats mitigés
    Mirelda fixait la Reine des Catins, le regard ennuyé. Pourquoi fallait-il qu’elle lui rappelle ce qu’elle-même lui avait demandé ? Pensait-elle que son esprit et sa mémoire lui faisait défaut ? La Présidente roula des yeux.

    « Je sais ce que j’ai dit. » Dit-elle d’un ton sec et peu amical. « On pourrait presque croire que vous évoquez la possibilité d’un oubli. » ajouta-t-elle en guise de premier avertissement.

    Après quoi, la septuagénaire attrapa d’un geste vif et impérieux les rapports et autres chiffres, qu’elle balaya de son regard aguerris, tout en écoutant Koraki faire son rapport de ses résultats. La suite était toutefois quand même plus agréable : Liberty allait recevoir une généreuse contribution cette année, avec la croissance qu’avait connue Courage. Toutefois, et la Présidente en était consciente plus que quiconque, si l’on n'entretenait pas la croissance, elle finirait irrémédiablement par dépérir et faner, telle une fleur qui ne recevait plus d’apport suffisant en eau. Et comme la fleur, l’eau n’était pas la seule composante de sa floraison.

    « Tout juste correct, en effet. » dit-elle, finissant de parcourir l’exemplaire de l’accord commercial qu’elle avait sous les yeux. « Vos engagements sont en deçà de mes attentes, mais la conjoncture actuelle joue heureusement en votre faveur. »

    La Dame de fer fixait de son regard impassible la Mairesse. Cette phrase sonnait comme un second avertissement. Et la Reine des Catins le savait, elle devait tout faire pour éviter que l’expression “Jamais deux sans trois” ne devienne réelle.

    « La situation commerciale avec le Reike a changé. Le pillage et l’occupation de Maël, et les récentes conquêtes du Nord leur ont permis de se défaire d’une bonne partie de la dette qu’ils avaient contracté à notre égard.»

    La Présidente déposa l’exemplaire dans la bannette de son bureau, qui rejoignait ainsi tous les documents à destination des archives.

    « Toutefois, nos racines n’ont pas totalement disparu. Et c’est bien sur ses racines que nous allons nous appuyer. Ce Royaume - qui se prends désormais pour un Empire -, dirigé par un mâle enorgueillis de sa victoire va forcément commettre des erreurs. Son impulsivité fait notre force, et sa récente popularité ne le sauvera pas de l’irrémédiable faillite. »

    Mirelda le savait très bien. Les périodes de grâce de l’opinion publique ne durait jamais vraiment. Il y avait toujours quelqu’un pour vous contredire.

    « La domination du Reike au Nord n’est pas totale. De ce que je sais, Melorn est toujours une cité-état indépendante, et je doute qu’ils voient l’annexion des terres limitrophes comme une bonne chose. Il faut que cela reste ainsi. »

    Elle balaya ensuite le sujet, comme si la décision avait déjà été prise. Puis elle revint sur le sujet le document concernant la pègre.

    « Toujours aucune trace de Zeon Näktis ? »

    Celle qui se faisait appeler la “Reine de Minuit” n’était rien d’autre qu’une garce à la tête de rat. Une épine dans le pied de la grande République. Et Mirelda n’attendait qu’un seul de ses mouvements pour lui trancher la tête, ou pire, la condamner à perpétuité à Zaskaal.

    « Je vois des chiffres, mais parfois, ceux-ci ne sont pas forcément le reflet de la réalité. La situation de Courage n’est que l’exception qui confirme la règle. Dans les faits, l’insécurité a globalement augmenté, avec la guerre et les immigrés. Et bien que factuellement, la situation n’est pas critique, le peuple de la République ne possède pas le recul suffisant pour le voir. Surtout lorsqu’ils sont alimentés par des misérables politiciens aux abois. » Concluait-elle.

    Sans même annoncer le sujet, la Présidente attendait à son tour l’analyse plus… Qualitative de la Reine des Catins. Elle espérait simplement que ses souvenirs soient bons, et qu’elle n’avait pas besoin de prononcer l’évidence même.

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  • Mer 17 Aoû - 22:13
    - Vous "oublier quelque chose" ? Allons, madame la Présidente, je ne suis pas sotte à ce point pour croire à une telle ineptie. Ce que je sais, en revanche, c'est que vous appréciez tout particulièrement la précision et le pragmatisme. Ainsi, rappeler les conditions de réussite n'était qu'un prélude destiné à vous satisfaire. Veuillez me pardonner si mes propos vous ont étés désagréables, soyez assurés que ce n'était point là mon intention.

    Mirelda, Mirelda, Mirelda ... Malgré les nombreux mois qui c'étaient écoulées entre les deux dernières rencontres, tu n'avais pas changée. Tu étais toujours la même inflexible, cassante, brisante et menaçante vieille femme. Tu rappelais constamment ta position de pouvoir, serrant du poing et proférant des menaces auxquelles tu ne croyait même pas, par pur plaisir. C'était ce genre d'attitude qui t'avais valu l'admiration de Koraki, elle qui ne voyait en toi que puissance et majesté, qui ne voyait en toi qu'un idéal à égaler et surpasser.

    Bien évidemment, jamais tu ne la laisserais arriver jusque là, car tu ne pouvais tolérer, ni accepter, que l'on atteigne ton unique sommet. Et pourtant, la Mairesse s'y évertuait. Et toi, tu observais, amusé et peut-être même craintive, qui sait ?

    La Reine des Catins n'en était pas dupes, elle savait que tu voulais qu'elle s'y essaie, sans pour autant lui faciliter le chemin. Tu voyais en elle une allié précieuse qu'il fallait garder de son côté, mais surtout une possible adversaire qu'il fallait surveiller de près, comme le stipulait l'adage. C'était en jeu entre vous.

    C'est pourquoi l'Hybride accepta les critiques sans broncher, sans s'en émouvoir ou tenter de se justifier. Si la Présidente trouvait quelque chose à redire, c'est qu'il y avait effectivement matière à amélioration. Elle le prenait donc en note et tacherais de palier à ce manquement sitôt que le temps le lui permettrait.

    Une fois le commentaire sur ses résultats achevés, Mirelda glissa sur le Reike et sa récente prise de territoire. Oui, il est vrai que Tensaï avait plutôt bien manœuvré son navire ces dernières années, même si la Catin soupçonnait que le véritable cerveau n'était pas l'Empereur. L'Usurpateur à la Main Sanglante n'avait sûrement pas l'acuité intellectuelle nécessaire pour fomenter de tels coups de génie, aussi valait-il mieux tourner son regard vers la fille Draknys. Cette petite pest avait réussi à réduire à sa stricte minimum l'emprise économique de la République et s'en était tout bonnement insupportable.

    Fort heureusement, Koraki arrivait avec des nouvelles.


    - A ce sujet, le Contrôleur Royal Tagar Reys m'a fait part d'un problème mineur, mais intéressant, que rencontrerait le Reike, actuellement. Il semblerait que les récentes réformes sur l'esclavage, malgré qu'elles furent bien accueillis par une grande partie de la population, aient soulevées quelques vagues d'indignation parmi les anciens possesseurs d'esclaves. Il paraitrait qu'une minorité en serait même venue à fuir Ikusa pour s'installer en République. Il nous demande notre assistance pour poursuivre ces exilés fiscaux et les renvoyer au Reike. Toute la discussion à été retranscrite, je vous en ferrais parvenir une copie, si vous le souhaitez.

    Il y avait là un coup à jouer, assurément. Seulement, ce n'était pas à Koraki de le définir, mais bien à la Présidente. Elle, elle n'était que l'émissaire des nouvelles qui pourraient, potentiellement, servir les intérêts de la République. Surtout que, pour l'heure, la présidente semblait plutôt se contrer sur les territoires les plus septentrionaux de l'empire reikois. A cette évocation, le sourire de la catin se crispa.

    - Melorn est indépendante, mais nous ne devons pas oublier que le Reike à toujours été leur partenaire privilégié. Les liens entre Draakstrang et Melorn sont antiques et solides, les briser ne sera pas aisé.

    Sans oublier que les territoires du nord étaient, géographiquement, très éloignés de la République, presque hors d'atteinte, si l'on peut dire. Manœuvrer dans ces régions seraient hasardeux, dangereux et surtout préjudiciable pour le gouvernement. C'est pourquoi Koraki espérait que rappeler les liens entre le Reike et Melorn lui ôterais tout idées d'activités dans cette zone. Elle ne voyait pas ce que la République aurait à gagner là-bas, surtout que jamais Melorn n'accepterait une annexion pure et simple du Reike. Non, il n'y avait rien à craindre de cette région, c'était une certitude.

    - Concernant Näktis, les services de la Mairie n'arrive pas à la localiser précisément. Les plus récents rapports font état de quelques éléments permettant d'identifier de possibles alliés parmi de grandes familles bourgeoises, mais rien de concret dans l'absolu. Cette femme n'est pas un rat, c'est une vipère qui glisse entre nos filets. Nous ne pouvons perquisitionner ces familles suspectes, la législation n'étant pas de notre côté. De plus, tout porte à croire qu'elle à quitté Courage pour Liberty, la mettant donc hors de ma portée. Je crains que ne ce soit au SCAR de s'en charger et donc à ... au Vice-Président.

    Elle évita sciemment de prononcer le nom de Mikael à haute-voix. Elle savait que pour Mirelda, la pilule était encore dure à digérer, sans en comprendre la raison intrinsèque. Après tout, Koraki n'avait jamais eu, et ne pourrais jamais, avoir d'enfant. Ainsi il lui était tout bonnement difficile de concevoir ce qu'une mère pouvait ressentir devant la trahison de son propre fils. De plus, lorsqu'il s'agissait de Mirelda Goldheart, comprendre les tressaillement de son cœur était impossible.

    Mieux vallait lui rappeler ses propres réussites, malgré ce que l'opposition pouvait prétendre.


    - Ces imbéciles n'ont pas compris votre mouvement ... Accueillir les réfugiés shoumeïens les plus fortunés et les autoriser à pratiquer leur culte en échange d'un don obligatoire était un coup de génie. Que le peuple ne s'en rende pas compte, en soi, ce n'est guère étonnant. Mais qu'une partie de la classe politique refuse d'en reconnaitre la sagesse ne fait que montrer à tous leur hypocrisie ou leur cécité. Et l'un comme l'autre, ce sont là des tares préjudiciables dans notre milieu. Je vais de ce pas ordonner qu'une étude précise soit menées afin de clarifier l'étendue des recettes que votre manœuvre à rapporté à la République. Cela vous donnera les armes pour faire taire vos adversaires.
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  • Jeu 18 Aoû - 0:03
    Mairesse et Matriarche
    Irremplaçable


    Un imperceptible sourire éphémère s’afficha sur le visage de la Présidente. Il y avait des qualités certaines chez cette femme, qu’elle-même, ne pouvait s’empêcher d’apprécier. Koraki savait écouter. Elle entendait au-delà des simples remontrances. Elle savait reconnaître et apprécier l’intelligence de la femme d’affaires exceptionnelle qu’était Mirelda. Et cela, la femme à la poigne de fer le savait.

    « Oui, faites donc ça. » Dit-elle d’un ton monotone, comme si cela tenait de l’évidence.

    Dans son esprit, la Dame de Fer réfléchissait déjà a comment user de ce levier pour contraindre le Reike. Elle ne portait pas les esclavagistes dans son cœur, mais leur présence sur le territoire républicain donnerait à la république - et donc à elle - un levier de négociation non-négligeable. Où alors, une preuve de coopération d’apparat. Peut-être même un savant mélange des deux à la fois.

    Sur le discours de la Reine des Catins, il y avait beaucoup à dire. Certes, le lien entre l’Université Draakstrang était puissant, mais elle oubliait un détail…

    « Melorn à aussi des liens avec l’Université Magic, et donc la République… » avait-elle simplement annoncé.

    Venait le retour à la politique intérieure. Mirelda écoutait, simplement, les remarques et les observations de Koraki. Quitter Courage pour Liberty ? Quelle grossière erreur…

    « Donc, vous avez… “perdue” contre elle à Courage, échouée à la capturer, et elle s’essayerait à Liberty ? » Reprit la Présidente dans un sourire presque narquois « J’ai l’impression qu’elle tient plus d’une tique sautant de proie en proie, en pompant tout ce qu’elle peut jusqu’à son dernier souffle, que de la vipère insaisissable. » Siffla-t-elle. « Enfin, je rappellerai à Mikael s’en charger, cela lui fera une bonne distraction. En plus de lui donner un adversaire à sa mesure, puisque visiblement, c’est son nouveau centre d’intérêt… La recherche de défi. » Lâcha-t-elle, sa voix se moquant plus de ces enfantillages qu’autre chose. « Laissons-le donc chasser les chats de gouttières pendant que les grandes personnes s’occupent des vrais problèmes. »

    En à peine quelque mot, la septuagénaire avait tout résumé. La Reine de Minuit n’était qu’un chat de gouttière, et Mikael n’avait pas la stature de la défier, et encore moins de l’égaler. Elle le rappellerait à l’ordre, et en profiterait pour lui refaire la leçon : elle était irremplaçable, et surtout, inégalable.

    « La plupart sont soit des animaux à l’agonie, soit des brebis égarées. Ils attendent simplement le retour du berger… Cherchant à capter un éclat de sa lumière. Ou bien un dernier combat en propre et due forme. Un signe. Ils sont dans la provocation, car ce sont bien les dernières armes qui leur restes : se tourner en ridicule, afin d’attirer l’attention de la populace espérant, encore plus que tout, de pouvoir par conséquent capter la mienne. Ce sont tous mes bouffons. » Concluait la Présidente d’un ton empli de malice.

    Puis, elle sonna une cloche, et une servante entrant, servit un thé glacé, puis, prit congé au premier geste de la main de celle qui l’avait convié. Un mouvement de quelques secondes, tout au plus.Puis, elle prit congé au premier geste de la main de celle qui l’avait convié.

    « Mais je ne leur ferai pas ce plaisir. J’ai d’autres projets. Bien plus important, et bien plus ambitieux que ce dont leurs petits esprits malades et envieux ne peuvent imaginer. », disait-elle alors qu’elle fixait le thé dans son vert. « La seule ridiculement véritable - et tout aussi désagréable qu’ennuyeuse - surprise fut la candidature de mon fils. » la tonalité de sa voix changea, comme plus solennelle « Un mâle croyant bien faire se faufilant dans l’énorme faille que j’ai soigneusement orchestrée... Une naïveté presque touchante finalement. »

    Elle hydrata de nouveau sa gorge et ses cordes vocales.

    « Des suggestions pour ma campagne présidentielle ? »

    Rare était les cas où la Présidente laissait l’opportunité à qui que ce soit de lui proposer des idées. Mais elle était curieuse de savoir si sa vision rejoignait celle de la dame en face d’elle. Si elle oserait lui faire des propositions, alors qu’elle lui avait clairement dit qu’elle avait un plan. Mais l’audace de la Reine des Catins n’était plus quelque chose a prouvé. Et cette audace, malgré elle, Mirelda l’adorait.
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  • Jeu 18 Aoû - 3:19
    Oh que non, Koraki n'avait ommis aucun détail. Si elle n'avait pas parlé de Magic, malgré les liens qui existaient effectivement entre elle et Melorn, c'était pour un détail qu'elle avait parfaitement à l'esprit et que la Présidente semblait, pour sa part, négliger plus qu'il ne le devrait :

    - L' Université Magic est dirigée par une femme qui vous exècre, Madame. Je doute qu'elle se montre conciliante.

    "Exécrer" était peut-être un terme un peu fort pour désigner la froideur des relation entre les deux présidentes, celle de la République et celle de l'Université, mais il avait au moins le mérite d'établir de manière claire et précise qu'il n'y avait que peu d'espoir d'obtenir le soutien de la Dame. Enfin ... Il y avait une première fois à tout, comme on dit. Qui sait, peut-être Mirelda réussirait-elle à faire plier celle qui dirigeait l'institution magique depuis presque 5 000 ans, maintenant. Ce serait bien la première fois sous ce mandat.

    Cependant, on disait d'elle que, même si elle ne cachait pas son désintérêt profond pour la matriarche Goldheart, elle restait avant tout une fervente patriote de la République. Il y'avait assurément là un moyen de "convaincre" la Dame de soutenir les actions du gouvernement, à condition de les présenter correctement. Et en son fort intérieur, Koraki doutait fortement de la capacité de Mirelda à faire preuve de tact et de diplomatie envers une femme qui la méprisait ouvertement.

    Assurément, une telle rencontre serait des plus divertissantes à voir !

    Et puisque l'ont parlait de dame, revenons-en à Naktis.


    - Ou bien j'ai perdue contre elle ou bien elle a fuit devant mes chances de réussite, s'amusa à répondre la Mairesse. Dans un cas comme dans l'autre, il est clair qu'elle à opéré un retrait tactique, ce qui nous prouve son intelligence. Mes espions m'ont rapportés que des mouvements d'argents et des déménagements précipités en direction de la Capitale ont précédés sa soudaine disparition de Courage. C'est ce qui nous fait penser qu'elle s'y trouverait. Cela tombe plutôt à pic.

    Oui, assurément. Alors que le fils prodige devrait se concentrer sur sa campagne, rassembler ses partenaires et alliés politiques, trouver des soutiens financiers et charmer la populace, voila qu'il allait soudainement être chargé de traquer l'une des plus insaisissable ennemie de la République. Le hasard était définitivement du côté de la Matriarche, fortifiant, s'il en était encore besoin, la confiance que la mairesse pouvait lui porter. Cet amusement se vit à travers le sourire satisfait et un brin narquois de la Catin, qui voyait là cet homme en qui elle n'avait jamais eu confiance, et pour cause, il avait osé la faire surveiller par le SCAR, se voir détourner de ce qui importait vraiment.

    Quelle dommage, vraiment !

    La Présidente continua, pestant contre ces chiens qui osaient la défier, la croyant affaiblie car en fin de mandat. Les fous ... S'ils avaient put la côtoyer autant que Koraki avait-eu l'honneur de le faire, ils se seraient vite rendu-compte d'à quel point il était vain de chercher à s'opposer à la Matriarche du clan Goldheart. Oh, elle-même avait été tenté de le faire, jadis, mais en vérité, à quoi cela l'aurait-il mené ? Regardez ce qu'elle était avant et voyez ce qu'elle est aujourd'hui. Et tout cela parce qu'elle accepta, un beau soir, de baiser une main ridée.

    Tant de pouvoir et d'influence lui avait été cédé, en échange d'un seul et misérable baisé. S'il fallait le refaire, elle le referrait sans hésiter, car elle comprenait à présent ce qu'était la vraie puissance.


    - "Vos bouffons", répéta t-elle, amusée. Vous les comparez à une comédie burlesque, à un vaux-de-ville et j'aime l'image. Pourtant, je ne peux m'empêcher de me représenter un orchestre désharmonié. Vous avez vos en être le chef, chacun va de sa propre partition. Mais ce faisant, il en devienne aussi bien amnésique qu'aveugle. Amnésique car ils oublient que c'est vous qui tenez la baguette de direction, aveugle car ils ne la voient pas s'abattre sur eux. Ce sera tout bonnement délicieux lorsque cela se produira.

    Des suggestions, Koraki en avait toujours à faire. Cependant, cette fois, le dilemme était coriace et épineux.

    - La candidature de votre fils vous est préjudiciable à plus d'un titre, Madame. Vous ne pouvez vous permettre de l'attaquer directement, voir même de débattre avec lui, car l'image de désunion que cela renverrait nuirait aussi bien à votre réputation qu'à votre parti. Il vous faut absolument rassembler les voix de tout les conservateurs, sans quoi vous risquez de voir la Présidence vous échapper pour atterrir entre les mains d'un de vos rivaux, voir, pire, d'un Rouge.

    Quand bien même la présidence pouvait éloigner Mikael de ses obligations électorale, sa simple candidature était une épine diablement coriace dans la chausse de la Présidente. Même s'il ne faisait rien, il divisait le parti Goldheart. De ce simple constat, il était également exclu de tenir des élections en interne au sein du parti, visant à présenter un candidat unique. Etant donné le climat délétère actuel, le risque de voir le parti se scinder était trop important, sans compter que la partie renégate pourrait être tentée de rejoindre l'autre famille conservatrice dangereuse : les Fallenswords.

    Bien sûr, il restait possible de prendre contact avec les Aldobrandini, mais ces vautours étaient trop imprévisibles et trop affamés pour se permettre de leur faire confiance, même si ce n'était que de facade.


    - Il vous faut une stratégie puissante mais passive, afin de rappeler à tous, partisans comme détracteurs,  que vous et vous seule êtes véritablement aptes à tenir ce rôle. Il vous faudrait ... Un coup d'éclat politique ! Une réussite si spectaculaire qu'elle réhausserait votre éclat et affirmerait votre légitimité électorale.

    La seule question était : laquelle ? C'était bien beau d'avoir un concept, mais là, tout de suite, il fallait du concret. On pourrait peut-être faire passer le Traité Commercial conclu par Koraki comme une initiative de Mirelda ? Non, trop faible et trop évident. Tout Courage savait ce qu'il en était et cela desservirait la Présidente.

    Ses yeux s'arrêtèrent soudainement sur la bannette où se trouvait la copie du traité commercial en question, se plissant d'interrogation. Traité ... Traité ! Mais oui, la voila, la solution !

    Redirigeant son regard vers sa supérieure, celle-ci put y voir la jubilation qui résultait de la découverte. Peut-être même en était-elle arrivée à la même conclusion ?


    Mairesse et Matriarche - [Mirelda Goldheart] 98e0

    Pouvoir de la Reine des Catins:
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  • Jeu 18 Aoû - 15:35
    Mairesse et Matriarche
    Une Stratégie électorale

    « Les états d’âmes d’une vieille mage de bureau aigrie ne m’intéresse guère. »

    Ainsi concluait le chapitre sur le nord, et les rapports qu’entretenaient la Présidente et l’Université Magic. La stricte vérité était la suivante : des dissensions, il pouvait y en avoir, cela ne gênerait guère la Septuagénaire. Par contre, lorsque cela entravait ses plans, c’était une autre histoire. Mirelda ne pouvait que ressentir du mépris vis-à-vis des êtres faibles, qui laissaient leurs émotions entraver la voix intérieure de la raison.

    Et comme dit précédemment, Mirelda Goldheart avait toujours raison.

    Pour la suite, la Matriarche écoutait d’une oreille distraite. Oui, oui, la Reine des Catins reprenait mot pour mot, avec l’élégance et l’éloquence en moins, ses propres mots. Oui cela tombait à pic. N’était-ce pas évident ? Il s’agissait simplement d’une opportunité. Et la Présidente n’en laissait échapper aucune sans une excellente raison.

    « La candidature de Mikael est effectivement un problème. » concluait-elle simplement, alors que son regard parcourait son bureau « Il est encore jeune. Si jeune que le lait maternel coulerait encore sur le coin de sa bouche. » une vérité toute relative, lorsque l’on savait que le beau demi-ange avait dépassé la quarantaine. Mais aux yeux d’une mère, un enfant restait toujours un enfant, peu importe son âge.

    Ayant terminé son thé, la Présidente écoutait la mairesse, d’une oreille cette fois bien plus attentive. Effectivement, Koraki avait raison. Il lui fallait un coup d’éclat. Un coup de maître pour rappeler à tous sa domination. Une sonnerie, qui mettrait enfin un terme à la cours de récréation qu’était devenue la République. Mirelda avait déjà son idée sur la question, et lorsque Koraki posa ses yeux sur le traité, l’éclat dans ses yeux ne la trompait pas.

    Elle était arrivée à la même conclusion que la Présidente, ce qui lui décrocha un sourire mesquin.

    « Oh… Je vois que vous avez enfin compris. » annonça-t-elle, comme si tout avait été orchestré pour arrivé à ce moment précis. La Présidente joignit ses mains « Avec la guerre, le traité de paix multi-millénaire qui liait l’ensemble des nations fut rompus. » commença-t-elle « Avant moi, seul le fondateur de la République, le Grand Archimagus Dangshuan eut ce privilège. Tous les autres Présidents n’ont rien fait d’aussi mémorable. » le sourire de la Présidente se fit plus franc « Une première depuis plus de cinq mille ans. Et ce sera le nom de la famille Goldheart qui résonnera dans chaque bouche du Sekai. Mon nom. »

    Après ce sourire franc, aussi court qu’intense, Mirelda afficha de nouveau un visage impassible.

    « Mais cela ne sera pas suffisant. Il va falloir un réel renouveau dans la politique extérieure, de réelles ambitions, autant économiques, commerciales qu’expansionniste. Ce traité n’est qu’un début. Mais il faudra également prendre des mesures importantes pour la corruption qui règne à l’intérieur de la République… »

    Elle posa les mains sur la table.

    « Nous achèverons ce que nous avons commencé à Kaizoku. La ville deviendra officiellement une cité Républicaine, intégrée dans nos glorieuses institutions. De plus, nous en ferons un exemple de notre modèle de lutte contre la corruption. Les places de députés distribuées aux bonnes familles me donneront des voix supplémentaires, et une force élective colossale. Après tout, ils n’attendent que ça. Et puisque les voix des conservateurs sont divisés… Cela sera mon premier pas vers la victoire. »

    Oui, Mirelda avait un plan.
    Un plan pour dominer autant les réformateurs que les conservateurs.
    Car l'influence des riches familles du Kaizoku allait mettre longtemps à avoir un quelconque effet sur le continent.
    Mais le droit de vote lui, était immédiat.
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  • Jeu 25 Aoû - 22:27
    Des politiciens véreux, Koraki en avait connu des tas. Des intelligents, presque autant. Des compétents, moins. Des diaboliques, rarement. Des puissants, a peine de quoi compter le nombre de ses doigts. Mais des politiciens qui rassemblaient toutes ses qualités en une seule et même personne, Koraki n'en connaissait que deux : elle-même et Mirelda Goldheart. Et cette dernière, forte de décennies d'expérience, la surpassait en tout point.

    La vélocité intellectuelle qu'elle faisait preuve dans l'élaboration de plan et la résolution de problématiques épineuses ne pouvait que forcer l'admiration de la Reine des Catins, quand bien même c'était là sa propre spécialité.

    Un nouveau Sommet des Dirigeants, 5 000 années après celui qui avait défini pour des millénaires la géopolitique mondiale, c'était sans aucun doute possible l'occasion de toute une vie. Rien que le fait d'y participer mettrais le nom de Mirelda Goldheart au même niveau que celui de Dangshuan. S'il serait révéré comme celui du fondateur ou honnis, cela n'appartenait qu'à la Présidente. Elle allait devoir la jouer fine pour contrer les exigences de l'Impératrice-Dragon et du Haut-Prêtre fou.

    D'un claquement de doigt, la Mairesse ordonna à l'un de ses secrétaire de prendre en note ce quI serait nécessaire pour une telle rencontre, car il était bien entendu indiscutable que la Mairesse accompagnerait la Présidente.


    - Concernant Kaizoku, vous n'êtes pas sans savoir que les Seigneurs Pirates qui ont survécut à l'invasion continuent de représenter une menace tangible. Ils connaissent ses eaux mieux que personne et savent se dissimuler. Même l'entièreté de notre flotte ne suffirait pas à les débusquer et les exterminer jusqu'au dernier. Sans compter les sommes astronomiques que la mobilisation d'une telle force militaire engendrerait ...

    Oui, on ne pouvait douter que les gradés militaires qui c'étaient occupés de l'invasion de Kaizoku avaient étés d'une efficacité qui n'appartenait qu'à la République d'exiger. Cependant ... Il apparaissait aujourd'hui qu'ils avaient étés un peu vite en besogne. Prendre la cité avait été leur objectif principal, mais ils en avaient négligés les criques secrètes et les lagunes autour de l'île, permettant par là à quelques uns de ces "Frères-de-Côtes", (quel nom stupide, vraiment), de fuir les combats. Aujourd'hui, quand bien même la menace des pirates n'étaient plus un péril pour le commerce républicain, elle restait une gêne.

    - Je suggère donc un blocus maritime sans précédent. Chaque port de nos côtes, chaque cale de nos navires, chaque embarcation, du plus grand des trois-mâts à la plus petite barque, doit être surveillé. Ainsi, nous couperont leurs approvisionnements et les condamneront à la famine. Bien sûr, cette initiative n'aura que peu d'impact sur le continent, il s'agira surtout de dissuader nos citoyens les moins patriotes à porter assistance à ces brigands des mers. Je suggère d'ailleurs de commencer par le port de Courage, ce qui aura pour avantage de relancer ma lutte contre la pègre.

    L'animosité qui existait entre l'Amiral et Koraki était un fait bien connu de la Présidente. Et la mairesse savait parfaitement à quel point sa supérieure détestait qu'elle se saisisse de chaque occasion pour lui rappeler l'incompétence de cet homme. Aussi préféra t-elle ne rien dire, laissant le simple fait que les pirates continuent de sévir malgré la destruction de la nation être une nouvelle preuve de son inaptitude.

    Et puis, venir avec une solution somme toute efficace et suffisante pour forcer les pirates à fuir ou se montrer n'était qu'une façon pour la Reine des Catins de montrer qu'elle, au moins, savait ce qu'elle faisait, ni qu'elle oubliait les ordres de la Présidente. Elle voulait la fin des pirates, la fin de la pègre, la fin de la corruption, elle les obtiendrait, qu'importe la quantité de sang que cela génèrerait.

    Pour Koraki, les désirs de Mirelda étaient des ordres, pour la simple et bonne raison que plus Mirelda devenait puissante, plus Koraki l'était par analogie. La théorie du ruissèlement, quelle riche idée !


    - Avec la prise de Kaizoku, notre emprise sur les mers du Sud est quasiment complète. La suite logique, madame, est le Doreï. Sans compter que la prise de cette ancienne cité balnéaire tout à fait propice au débarquement de troupes conséquentes pourrait vous être très utile dans l'hypothèse où vos yeux lorgneraient vers ... Benedictus.
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  • Mer 31 Aoû - 22:06
    Mairesse et Matriarche
    Kaizoku comme exemple Républicain


    La Matriarche écoutait attentivement la stratégie proposée par la Mairesse de Courage. Le plan n’était pas mauvais, mais il restait inapplicable en l’état. Quant à la potentielle conquête de Benedictus… Mirelda lui répondit simplement.

    « En cette période électorale, on ne peut pas appliquer un blocus maritime sans l’appui au préalable de la SSG et des preuves solides. De plus, il nous faudra étudier l’impact que cela aura sur le ralentissement de l’économie Républicaine dû au retard de livraison. Cela risque de créer une inflation importante, qui pourrait finalement coûter plus cher que le déploiement de la Marine… Néanmoins, je reconnais que c’est un… plan valable. » concéda finalement la Présidente.

    « Je vais convoquer l’Amiral, le Directeur de la Banque des Chaînes et le Directeur de la Comptabilité de la SSG… Il nous faut un protocole économiquement moins hasardeux. À la suite de quoi, vous obtiendrez les… « Recommandations » présidentielles concernant le Port de Courage. » annonça la Présidente. Recommandation étant synonyme de directive à suivre à la lettre. Mais ça, la Reine des Catins le savait déjà.

    « En revanche, je vais ordonner la mise en place du blocus et du filtrage de Kaizoku pour cause de piraterie. Cela agacera les nobles là-bas… Il suffira d’orienter cette colère vers les responsables… C’est-à-dire les pirates. Ainsi, ils feront eux-mêmes la chasse aux sorcières. »

    « Concernant le reste de Shoumei, il est évident que nous ne pouvons laisser ces territoires aux bandits et autre raclure misérable. La conquête du Doreï serait un début, et de Benedictus une fin en soi, mais cela doit se conclure lors du sommet avec l’Empire. De plus, il n’est pas impossible qu’un gouvernement Shoumeien post-guerre ne voit le jour. Si tel est le cas, l’occupation de Maël porterai préjudice au Reike. Gardons-nous de trop nous engager pour l’instant. »

    Elle croisa les mains.

    « Quant à vous, Mme Exousia. Je vous propose soit un rôle exécutif au sein de Kaizoku, ou alors, le travail sur les relations avec le Reike. Deux opportunités. Un choix. »

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  • Mar 13 Sep - 4:39
    « Reconnaître que c’était un plan valable » était l’équivalent, dans la bouche de la Présidente, d’un « Je n’y avais pas songer, fort heureusement votre intellect me sert. ». La Grande Putain le savait parfaitement, Mirelda était le genre de femme bien incapable de faire un compliment gratuit. De part la prestance qu’elle se devait d’afficher constamment du fait de son rôle politique, elle ne pouvait jamais se permettre de telles libertés. Si elle acquiesçait d’un côté, elle se devait de critiquer de l’autre, de manière à toujours avoir une longueur d’avance, ou du moins en donner l’impression.

    C’est pourquoi Koraki ne répondit pas à ses recommandations, se contentant d’accepter l’état de fait d’un élégant mouvement de tête. Sans perdre son sourire, elle écouta sa supérieure, tandis qu’elle énumérait les détails du plan qu’elle entendait mettre en place contre Kaizoku, suivant en cela le propre plan de la Mairesse, dans les grandes lignes. La manœuvre était un brin classique, il fallait bien l’avouer, mais c’était certainement la façon la plus intelligente de procéder. Après tout, cette stratégie avait déjà été usée dans le passé et son efficacité n’était plus à prouver. Il ne restait plus qu’à établir qui serait l’artisan de cette colère nobiliaire envers les pirates et, par analogie, qui serait cette personne qui donnerait le coup de grâce aux « Frères de Côtes ».


    - Quand bien même un gouvernement Shoumeïen viendrait à voir le jour, je ne suis pas certaines qu’il serait à même de représenter une réelle menace, madame. La moitié du peuple qu’il entendrait représenter est mort, l’autre moitié à émigré en République et les quelques âmes égarées restantes ne tarderont pas à voir les limites d’action d’un tel gouvernement. Si nous ne leurs prêtons pas assistance, ils manqueront de vivres et ne passeront pas l’hiver. J’ai crut comprendre de quelques « amis » shouméïens que Celestia était le dernier bastion de l’ancienne Théocratie. Si pareil groupe doit se constituer, c’est probablement là-bas qu’il se formera. Forger une alliance, ou du moins installer les bases d’une amitié, vous serait profitable contre le Reike. Je suggère donc d'y envoyer un ambassadeur, juste au cas-où. Concernant l’Empire, j’ai d’ailleurs actuellement une correspondance active avec une certaine Myriem de Boktor, une noble shoumeïenne installée à Courage et qui dispose de revendications plus que légitimes sur la gouvernance de Maël. Je pense que son profil pourrait vous intéresser.

    Joignant l’acte à la parole, comme Mirelda l’aimait si bien, Koraki sortit un dossier et le tendit à la Présidente. Il y avait à l’intérieur toutes les informations possibles sur la baronne qui aurait put être duchesse. Cependant, cela n’était qu’un simple détail de l’histoire, ses prétentions restant parfaitement éligibles. Il y’ avait là une carte à jouer pour déstabiliser l’Empire, tout en s’attirant la sympathie des locaux.

    Et puis, Koraki devait bien avouer qu’elle appréciait la jeune noble.


    - Vous me proposez deux choix, madame, quand j’y vois trois. Il y’a toujours la possibilité que je reste à vos côtés, alors que votre campagne est sur le point de débuter. Vos deux propositions me pousseront à vous laisser seule, sans véritable alliés. Non pas que je doute de votre capacité à survivre, après tout vous jouiez déjà à ce jeu avant même que je ne vienne au monde, mais je n’aime pas l’idée de n’être qu’une simple spectatrice pendant que vous remportez la partie.

    Et pourtant, le choix de la Reine des Catins était déjà fait depuis bien avant que Mirelda n’eut terminée sa proposition. Le poste à Kaizoku était tentant, car l’accumulation de pouvoir qui en résulterait, couplé au fait qu’elle contrôlerait à la fois la plus grande cité maritime et l’île la plus stratégique commercialement parlant du monde, ferrait d’elle l’une des personnes les plus puissantes de la République. A cela, il fallait également rajouter tout les avantages en termes d’influences, de rentrés d’argents et de pouvoirs purement militaires qu’elle obtiendrait.

    Ce n’était pas ce qui l’intéressait le plus.

    Devenir l’ambassadrice officielle de la République en territoire reikois octroyait bien plus d’avantages sur le long terme. Sa popularité n serait décuplée, tout autant que sa légitimité. Sa propre image se vernirait d’un brin d’honorabilité.

    Quand on avait les prétentions à devenir un jour présidente, alors il fallait œuvrer le plus tôt possible pour ce faire un nom qui résonnait à l’échelle mondiale, ce qui ne pouvait se faire quand on restait terré dans une seule ville.

    Pourquoi de tels propos en ce cas ? Car Koraki aussi ne pouvait se permettre d'accepter sans marchander ou insinuer son point de vue. Ne pas le faire quand on était une officielle d'une nation aussi mercantile que la République ne pouvait être vue que comme un signe de faiblesse.


    - Je vais rentrer à Courage et entamer les préparatifs pour mon voyage à Ikusa. Vous aurez un compte-rendu quotidien de mes divers entretiens avec les potentats locaux et, si Dangshuan le permet, de mon entre-vue futur avec « l’empereur et l’impératrice ».
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