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    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 22 Aoû - 22:53
    La meilleure chose que l'on pourrait m'offrir après cette guerre serait du repos. Rester derrière les lignes du combat m'avait d'abord frustré, être loin d'un évènement aussi important pour l'histoire de notre continent me semblait comme une perte inimaginable. Il y a bien évidemment de bien meilleur guerrier que moi, qui ont certainement bien mieux contribué en force brute à l'effort de guerre. Mais cette frustration s'est très rapidement dissipée devant la montagne de travail qui m'incombait. L'attaque sur la reine du Reike n'avait rien arrangé avec La République, et le risque de fraude et d'attaque avait déjà été intéressant à gérer. L'attaque des Titans était évidemment d'une toute autre échelle en termes de chaos. Et le chaos nourrit tous les risques. La SSG ne peut pas se permettre de simplement perdre le contrôle, il a fallu regagner la confiance de nos propres effectifs les plus éloignés géographiquement, mais aussi tous nos partenaires commerciaux. La décision de la Présidente d'accueillir les réfugiés, même si tardive, fût très utiles sur ce dernier point, nous pouvions utiliser la mains d'oeuvres de nos anciens partenaires pour récupérer un maximum de ressource des zones à risques.

    C'était probablement un mensonge envers moi même, cette dernière année m'a plongé dans un état de travail constant que je ne peux pas quitter, que je ne veux pas quitter. Chaque seconde de mon temps est alloué à la SSG, chaque problème non résolu flotte dans mon esprit sans que je puisse m'en détourner. Être Directeur en temps de paix occuper mes journées comme mes soirées, mais le chaos constant de cette année hante chaque instant de mon existence. Le problème avec ce sentiment, c'est qu'il est addictif. Je cherche encore et encore à pousser mon esprit plus loin pour pouvoir avoir une main sur chaque risque, chaque zone, chaque transaction. Evidemment mes équipes supportent aussi ma charge, je ne suis pas seul, mais chaque flux remonte à moi. L'addiction vient aussi de la résolution, chaque problème résolu est un coup d'adrénaline supplémentaire.

    Ces derniers jours, de moins en moins de nouveaux problèmes apparaissent, et on tend petit à petit au rythme pré-guerre. Malgré la présence peut importante de Shoumeï dans le commerce international, cela fait tout de même une source de revenu et de ressource importante en moins. Les échanges avec le Reike sont aussi perturbé. Et évidemment la prise de Kaizoku, une erreur selon moi, des traités commerciaux auraient permis un bien meilleur équilibre et une transition bien plus douce.

    Mon arrivée à Liberty fut relativement furtive. Voyager dans une grande ville de La République est bien pratique, je n’ai souvent pas besoin de venir avec un cortège de subordonnés qui me nourrisse des derniers rebondissements dans les évènements que nous gérons. Ici je peux directement aller aux bureaux de la SSG, et une équipe est déjà prête pour supporter mes besoins d’informations. C’est aussi là que je comprends la satisfaction que mon travail m’apporte.
    Depuis très jeune ma curiosité connaissait des explosions aléatoires, à Magic les magies de recueille d’information me venaient bien plus naturellement. Mais à la SSG le flux disponible est si grand je n’en vois pas le fond.  Je dis toujours que je m’informe sans autre dessein que de savoir, c’est une réalité. Sinon c’est un excellent mensonge que je me chante à moi même.

    Après un rapide passage au bureau, je change ma tenue pour porter quelques choses de plus approprié pour notre Présidente. Ses intentions de bien faire finissent toujours de la même façon. Je finis par porter une simple tenue noir et agrémente ça par une ample cape bleue comme La République dont le rouge intérieur apparaît parfois selon mes gestes. Je me déplace donc jusqu’à la Maison Bleu. C’est la première fois que je me retrouverais tête à tête avec Mirelda. J’ai toujours eu l’impression que nous ne serions pas d’accord sur l’avenir du pays, je pourrais enfin en savoir plus.

    Rapidement je me fais escorter jusqu’au bureau présidentiel, un très jolie bleu mais je ne fais pas attention à grand chose d’autre. Quoique le plafond est assez haut pour moi et avec beaucoup de marge c’est toujours agréable.

    "Madame La Présidente, un plaisir de vous voir"


    Les réflexes de mon éducation me font incliner la tête. Mes salutations sont sincères, et mon respect réel. C’est un plaisir de rencontrer une personne aussi intéressante et effrayante. Je respecte beaucoup les épreuves qu’elle a surmontées, et elle est de loin mon ainée.

    "Que puis je faire pour vous et La République ? "


    Voyons voir ce que je vais voir chez La Vieille Dame.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 27 Aoû - 13:12
    La vielle dame et l’orc
    Une demande d’expertise


    Depuis peu, l’agenda présidentiel avait adopté un tout autre rythme. Mirelda enchaînait les rendez-vous, plus où moins important, jonglant entre les urgences d’une situation de fin de guerre - et la reprise de la croissance - et la préparation d’un avenir plus ou moins proche. Et il fallait bien l’avouer, la situation était explosive. Les grandes familles et les prétendants à la fonction ultime grouillait, tel des fourmis s’agitant face au feu qui dévorait peu à peu la moindre passerelle d’espoir.

    Et ce feu, c’était bien entendu Mirelda Goldheart.

    Dans l’objectif d’asseoir sa domination, Mirelda avait convoqué des acteurs, des pions, plus ou moins important dans l’échiquier géant qu’était le jeu politique de la République. Personne ne devait en voir aucune offense, car tout le monde était, un jour où l’autre, le pion de quelqu’un. Plus où moins difficilement contrôlable, plus ou moins dangereux à utiliser. Même elle, elle était le pion de ceux qui cherchait à obtenir l’aval présidentiel pour tout projet d’envergure, afin, au final, de servir des intérêts qui lui était étranger. A la nuance près que la Présidente acceptait toujours sous condition de voir un réel gain pour la République. Et donc, par ricocher, un intérêt pour elle.

    Ioan Nör était l’un des acteurs puissants du jeu politique. En tant que gardien de la SSG, et directeur de la comptabilité de l’entreprise la plus puissante de la République, Mirelda ne pouvait tout simplement pas l’ignorer. Certes, en tant que Présidente, elle était officiellement plus ou moins sa supérieure. Mais à la différence d’elle, lui ne souffrait d’aucune restriction à son mandat. A moins que quelqu’un n’intriguait dans le but de le voir destituer, ce qui devait-être, avouons-le, probablement le cas quelque part dans un monde pas si lointain que ça.

    Lorsqu’on l’annonça, Mirelda le fit attendre quelques minutes, avant de l’inviter à le rejoindre. Lorsqu’il entra, la dame de fer lui fit un sourire amical. Elle pouvait déceler dans sa présentation un respect véritable, ce qu’elle appréciait beaucoup. Car à la différence de certains, Ioan était le genre de personne qui avait gagné son ascension. Il avait donc, théoriquement, passer la première épreuve pour entrer dans le cercle privilégié de la Présidence actuelle.

    « Un plaisir assurément partagé, Monsieur Nör. Je vous en prie, prenez place. »

    Mirelda Goldheart était une femme de goût. Elle arborait une magnifique robe bordeaux, avec des traits d’or finement dessiné. Ses bijoux et accessoires était choisi avec soin, tout comme son maquillage. Et même du haut de son âge avancée, on aurait pu croire qu’elle faisait vingt ans de moins. Alors que la soirée commençait à peine, la Présidente fit débouché une bouteille de vin par sa dame de compagnie, aussi puissant qu’agréable en bouche, et dont le prix devait valoir plus qu’une demi-douzaine de pièce d’or.

    « Et bien, vous êtes un homme de talent, Monsieur Nör. En qualité de directeur de la comptabilité, j’ai un grand respect pour ceux qui savent voir au-delà d’un simple livre de compte. Prédire les mouvements commerciaux à venir. Prévenir une crise qui semblerait inévitable. »

    Oui. Les comptables étaient de fascinantes créatures doué d’un presque don de divination, indispensable à n’importe quel empire financier.

    « Et je dois dire que les défis qui nous attendent dans un avenir plus où moins proche sont d’autant plus importants. Les élections approchant, je ne dois me contenter que des meilleurs. » dit-elle alors que sa main récupérait son verre de vin rouge. « A la république, et à la fin de cette guerre. » fit-elle, accompagnant ce mot à un mouvement pour trinquer. Puis, après une gorgée, elle reprit.

    « Reprenons. Les effets de la politique protectionniste ont portée leurs fruits. La taxe sur les échanges avec le Reike a permis à l’économmie Républicaine de ne pas souffrir des… “profiteurs de crises” qui penserait à s’enrichir sur le dos des Reikois, au détriment de notre peuple. Néanmoins, la fin tout aussi brutale que précipitée de cette guerre, que tous pensait qu’elle allait durée des décennies, nous force à réagir aussi promptement qu’efficacement. D’autant plus que cette politique à favoriser de facto l’emprise de certains acteurs clefs, ce qui a eu pour effet d’augmenter significativement les activités illégales. Un lourd tribus, et un manque a gagner d’autant plus important pour la République, et donc, pour tout les Républicains. L’arrivée de Kaizoku dans le marché n’arrangeant encore moins la situation. ». La présidente exposait la problématique en quelques mots, ne s’embarrassant pas des détails inutiles. Car elle savait que Ioan lui-même devait être au fait de la situation. « J’aimerais votre analyse sur la situation actuelle et les axes d’améliorations. Pour Kaizoku, pour la pègre, et pour le Reike. Si elles sont bonnes, je pourrais les faires apparaître dans mon programme à venir… Echangeons donc sur ses trois points. »

    Ainsi, la demande était faite.

    « Également, Monsieur Nör, je vous invite à me dépeindre la réalité comme elle vous apparaît. J’ai besoin d’un expert, pas d’un lèche-botte. »

    Une précision importante.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 3 Sep - 18:25
    Après avoir était salué je pris place face à la Présidente. Au delà de toute divergence politique, il était toujours claire que la Goldheart prenait possession de tout lieu où elle apparait. Aussi âgée soit elle, la pression de son regard m'aurait probablement étouffé il y a quelques années lorsque je prenais à peine mes fonctions de Directeur. Moi qui pensait que le regard brulant de ma mère, surtout en tant que supérieur militaire, pouvait être difficile à gérer, je ne sais comment Mikaël a pu devenir ce qu'il est aujourd'hui sous la pression de Mirelda.
    Je lève mon verre à son toast, et prend une gorgée du vin qui m'a été servi. Un choix de qualité, un classique certainement pour les hauts placés de la République qui ne sont pas dans son cercle proche. Il serait interessant de voir quel genre d'alcool elle reserve à ce cercle.

    "Si vous me le permettez Madame la Présidente, je ne suis pas adepte de lécher les bottes de qui que ce soit. Ma condition de Directeur n'est pas mon premier choix. Et je la laisserais à qui veut la prendre le moment où la République sera pour moi un pays où vivre tranquille est possible pour tous ses habitants"

    Il est toujours triste de voir ces personnes qui font tout pour atteindre un point de pouvoir. Les responsabilités sont épuisantes comparé à une vie tranquille sur un bateau à naviguer Sekai. Mais souvent la soif de pouvoir proviens d'un besoin d'une vie confortable, dans un monde où cette vie est difficilement accessible à la majorité, les habitants se battent pour les quelques places aux soleils. Etant né dans une famille comme les Nör, je n'ai jamais eu à me soucié de ce besoin, même si naitre dans n'importe quel couche social la banalise, et nous pousse souvent à chercher plus ailleurs.

    "Je vais d'abords commencer par mon objectif en tant que Directeur de la Comptabilité. Je travail principalement à tracer toutes transactions dans le monde où la SSG ou ses partenaires les proches sont impliqués. Ensuite j'utilise ces flux pour comprendre la réalité autour de ses transactions. C'est principalement un travail d'acquisitions d'informations. Je juge ensuite de la pertinence des actes des membres de notre compagnie, y compris les autres Directeurs.
    Les mesures prises contre les profiteurs de crise ont permis de limiter leur impact. Après ça n'a pas empêcher le gouvernement de profiter du chaos pour envahir Kaizoku. La prise de pouvoir par La République est un choix efficace, cependant les interactions entre les Républicains et les habitants que Kaizoku sont déplorables. Les actes de prévention nécessaire n'ont pas été mis en place et la prise était trop stricte, mais c'est du passé. Actuellement, l'objectif principal serait d'améliorer ces relations. Pour cela, il faudrait modifier l'image de l'ile dans la conscience collective de nos citoyens, certes ce sont des pirates, mais maintenant ils sont sous la protection de La République. Si nos citoyens les imaginent comme des extérieurs souvent dangereux, ils ne pourront jamais créer une relation de confiance et établir des échanges commerciaux stables. Pour regagner la confiance coté Kaizoku, des investissements en termes d'infrastructure seraient des plus efficaces. En effet si la vie que La République leur propose est plus prospère et relativement aussi lucrative que la vie de pirate sans aucun risque, nous y gagnerons une population plus stable, capable de payer ses impôts en sachant que ça aide à leur developpement. C'est sur cette base que nous pourront sécurisé Kaizoku et en faire un élèment sans risque mais aussi une source de pouvoir pour notre pays."


    Je stop ma tirade avant de me faire emporter par le reste de ses questions. Ces sujets accaparent tellement mes pensées que j'aurais pu continuer à parlant sans réflèchir. Pas que mes paroles en soit moins pertinentes si je me laisse aller, ce sont des sujets que j'étudies à chaque instant dans mon quotidien. Mais il serait dommage de vomir toutes mes réponses sans aucune pause pour profiter de ce vin. J'en prends une seconde gorgée. En réalité je n'ai aucune idée de la réaction de Mirelda, sa personnalité dans ce cadre m'est totalement inconnu. Mais si il y a bien un risque que je prends toujours, c'est échanger ma pensée honnêtement, dans l'espoir d'augmenter l'honnêteté des réponses de mes interlocuteurs.

    "Concernant la pègre ce sera assez rapide. La situation ne s'améliore pas, comme je l'ai dit l'un de mes objectifs est de tracer toutes les intéractions de la SSG. Cependant je n'ai pas l'impression que nous ayons un système efficace à l'échelle du pays. Je travail personnellement à developper le commerce de la SSG vers des marchés légaux où la pègre s'aventure. Ce contact est un début pour avoir une meilleur vision de ce qui s'y trame. La pègre est souvent politiquement acceptable car souvent leur membre cotoient les hautes couches de notre société. Pour moi un meilleur contrôle de échange aux frontières permettrait de limiter certaines contre bade. Un meilleur regard sur les flux financier de certaines entreprise couvrant des activités illegales serait aussi un bon début. Une solution sur le long terme serait aussi de couper le besoin des mains d'oeuvre de la pègre, donc toujours améliorer la condition de nos citoyens au bas de notre échelle économique.
    D'un coté c'est clairement un manque à gagner pour notre économie, mais c'est aussi le repère d'une déconnexion morale qui me dégoute à plusieurs niveaux donc si la SSG peut vous aider à améliorer vos contrôles ou dans quelconques autre façon, ce serait avec grand plaisir. Un autre problème que j'ai qui est un peu plus personnel car cela concerne ma ville natale, c'est la Mairesse de Courage. D'un point de vue extérieur sa connexion à la pègre me dérange particulièrement, je ne sais pas quelle point de vue adopter pour l'instant avec elle mais j'aurais très bientôt l'occasion de la rencontrer en privé."


    Je n'ai pas eu l'impression que ma réponse soit si rapide que ça. Résoudre la pègre est un objectif long terme difficile à entreprendre de façon stable pour un politicien pressé par les limites d'un mandat. Et si elle utilise des stratagèmes plus radicaux, cela risque de crée plus de chaos et que de stabilité.


    "Pour le Reike, abréger la guerre et conquérir de nouveau territoire a bien réduit la pression économique qu'on leur imposé. Pour moi le plus gros problème de ce royaume est son couple royal. Leur puissance militaire a réellement brillé pendant ce conflit, et mon impression serait d'adoucir nos relations économique. La pression qu'on leur a imposé pendant ces dernières années les a rendu dépendant d'une économie de guerre qui risque de se retourner contre la stabilité de La République. Crée un flux financier important surtout de produit et service complexe rendrait leur population dépendante de la production républicaine. Si nous organisons bien notre stratégie nous pouvons les dévier d'une économie de guerre vers une économie d'échange. Certes notre pressions serait moins importante, mais nous pouvons faire confiance en l'innovation Républicaine pour toujours avoir le dessus dans une économie d'échange.
    Concernant Shoumei, je suis déjà en train de créer des liens avec l'ancienne noblesse, et reconstruire des routes commercial. Si nous gagnons les faveurs de la population de Shoumei, quelques soit l'influence militaire du Reike nous pourrons ancrer la République même depuis l'autre coté de Sekai, surtout avec des routes maritimes bien sûr"


    Je finis enfin le premier jet de mes analyses, tout en finissant mon verre pour en demander un second.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 4 Sep - 17:19
    La Vieille Dame et L''Orc
    Le sort de Kaizoku


    La Présidente écoutait attentivement, sans jamais reprendre la parole, le directeur de la comptabilité de la SSG. Il était très difficile de percer à jour ce qu’elle pensait de ce discours. Parfois, elle haussait un sourcil, parfois, elle griffonnait une note, alors qu’une plume enchantée retranscrivait l’ensemble du discours. Quelque fois, elle bougeait légèrement la tête, fixant le demi-orc d’un regard puissant, et parfois, son regard voguait entre les différents dossiers, comme si elle cherchait une information bien précise.

    Il ne fallait pas y voir là une forme d’irrespect. Simplement, le temps de la Présidente était un bien extrêmement précieux. Et dès les premières phrases, elle savait quel genre d’homme était le directeur. Et elle supposait qu’il était suffisamment intelligent pour ne pas prendre ombrage de son apparente dispersion.

    « Je vois. » conclu-t-elle face au long monologue du Directeur.

    Ioan avait une vision similaire à la Mairesse de courage, mais les méthodes étaient drastiquement différentes. Pour Mirelda, cela n’avait que peu d’importance. La fin justifiait les moyens. Le reste n’était qu’une bataille idéologique qu’elle avait depuis longtemps ignoré.

    « Kaizoku est, et sera, la clef de voûte de l’élection présidentielle. Son traitement, actuel et passé, définiront de façon très pratique, ma politique pour l’opinion publique. Votre approche correspond à un monde idéal, mais de tels investissements peuvent avoir de lourdes conséquences sur la trésorerie. De plus, il ne faut pas non-plus que les habitants ne pensent que la République est une mère nourricière généreuse, qui n’attends aucun retour sur investissement. Investissement qui est d’autant plus incertains, lorsque l’on sait que l’île est gangrénée par l’esprit libre de la piraterie. Par la pègre « locale » donc, dont on ignore les réels liens avec le Syndicat. »

    Elle bue une gorgée de vin.

    « Je plussoie néanmoins votre stratégie concernant la main d’œuvre de la pègre. L’accès à l’instruction et à la connaissance pour les classes les plus fragiles est un début. Il faudra mener des réformes de long court en ce sens. Ce sera d’autant plus important qu’il faudra s’assurer de l’intégration des familles originaire de l’ancienne Shoumei. L’accès au logement pour l’ensemble des réfugiés fut un défi de taille. L’accès à l’emploi, à l’instruction, et enfin à l’assimilation totale sera le défi de ce prochain mandat. »

    La Présidente posa sa tasse.

    « Concentrons-nous sur Kaizoku. Je prends en note vos arguments, et je proposerai un réel plan d’investissement pour l’intégration complète de l’île à la fédération. Néanmoins, tout effort public doit être le fruit du mérite. »

    Elle fixa le directeur.

    « Pour y parvenir, je vais user de deux leviers. Le premier sera de présenter un décret établissant un blocus commercial, ayant pour raison principale la problématique de contrebande. Cela mobilisera une partie importante de la marine et de la douane, car le défi sera de ne pas gripper l’économie Républicaine tout en passant au peigne fin chaque planche de chaque navire.

    J’aurais besoin de la coopération pleine et entière de la SSG, ainsi que de vos premières estimations sur les impacts économique d’une telle mesure. Le but étant que cela soit contraignant, sans pour autant trop difficile. Il ne faut pas provoquer la révolte. »


    Ses doigts tapotaient son verre.

    « Le second levier sera un ensemble de mesures spécifiques. D’une part, la consolidation des avantages fiscaux et légaux de devenir corsaire Républicain, pouvant accroître d’autant plus notre force maritime. D’autre part, une petite prime pour dénoncer les actes illégaux.

    Ces deux mesures réunies vont, je l’espère, provoquer une réaction en chaîne. D’une part, la chasse parmi les locaux, qui verront en seul responsables les pirates récalcitrants, avec probablement une réponse locale, et donc, qui ne pèseront pas sur les comptes publics. J’espère que cela suffira à convaincre, et à débusquer, la majorité des récalcitrants restants. Ensuite, nous penserons aux investissements.

    Voici le plan actuel. Si vous n’avez rien à y redire, nous pouvons passer sur le sujet du Reike et des relations internationales. »



    CENDRES

    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 7 Sep - 16:44
    Bien sûr, ça n'allait pas être aussi simple. La Présidente avait l'air plutôt dissipé, mais rien de surprenant au vu de sa position. La décision à prendre maintenant est quelle réponse devrais je donner. Ne pas lécher botte est une chose, mais il m'arrivait dans le passé de simplement accepté qu'un supérieur ne soit pas d'accord et appliquer mes méthodes dans la mesures du possible selon leur décisions. Mais ce cas est assez différent. De toute façon, l'influence politique que je peux avoir sur la Présidente est relativement faible. Je suis assez jeune comme Directeur, mais mon point fort est plutôt tournés sur mes compétences et les compétences de mon département à la SSG.

    Le plan de la Présidente est intéressant, mais assez classique pour un personnage politique. Aucune décision risqué, plus de restrictions que de compromis. Et quelques soit la réalité de mes compétences en termes de jugement de caractère, il est certain que je n'avais aucune idée concernant la femme face à moi. Je doutais encore jusqu'où mon honnêteté devrait être partagé avec cette personne.

    "Même en les finançant sans contre partie, il me semble peu probable que Kaizoku voit la République comme "généreuse". Le blocus est interessant, la pègre Républicaine s'est déjà jeté sur l'île. La SSG sera bien sûr à votre disposition pour une telle opération. Trouver un bon équilibre sera évidemment un défi important. Améliorer le contexte fiscal des Corsaires Républicain et pousser à la délation peuvent porter leur fruit. Tenter de diviser économiquement les habitants de Kaizoku entre pro-républicain et anti-républicain fonctionnera uniquement si ils ont des raisons d’être pro républicain.

    Je repris une gorge de vin, marquant une petite pause. Elle m’a demandé elle même de lui donner mon avis, ce sera lui manquait de respect que de ne le faire qu’à moitié.

    "Les corsaires seront certainement pro-républicain mais ils sont encore minoritaires, et si le blocus est légerement trop restrictif sans aucun réel avantage quotidien qu’une prime pour délation, les habitants se rangeront contre nous. Et à ce moment vos mesures pousseront surtout à la révolte. C’est pour ça que des investissements devrait suivre en même temps que les restrictions. La République à tout à gagner, nos entreprises de constructions gagneront de nouveau contrat avec une main d’œuvre moins cher que sur notre territoire, notre industrie y verra les mêmes bénefice. Nous n’avons qu’à faire le premier pas, les habitants de Kaizoku, se jeteront sur ces opportunités d’emplois et développement. Comme une solution aux problèmes que nous leur imposons, et aux problèmes qu’ils avaient déjà bien avant."

    J’ai beau avoir l’habitude d’être à l’aise devant mes supérieurs. Le pire pouvant m’arriver étant de perdre mon emploi, ce qui me permettrait d’enfin prendre un bateau et voyager tranquillement. Vais-je vraiment oser dire ce que je veux vraiment dire à la femme qui est passé de fille de paysan à milliardaire présidente de la République.

    "J’aimerais revenir sur un commentaire que vous avez fait. Je tiens d’abord à dire que je respecte vos accomplissements qui sont à minima exceptionnels. Et c’est peut être mon manque d’expérience qui me trahit. Vous avez commencé par désigner mon approche comme adaptée à un monde idéal, et que cela aurait des conséquences importantes sur notre trésorerie. Evidemment, je propose un investissement dont le risque et l’étendue seraient étudiés et appropriés.  D’un autre coté, les leviers que vous appliquez sont assez classiques, mettre la pression est votre méthode de choix. Selon votre objectif, cela pourrait être les méthodes appropriées. Mais si votre objectif est de rendre la République plus riche et plus saine, je trouve que votre approche manque d’ambition. Une pression économique est efficace pour limiter le risque court termes, tout en amputant les échanges économiques futurs qui seront bien amoindrie par cette pression. Bien sûr, je ne dis pas de mettre aucune pression, mais comme pour  Kaizoku, une pression est intéressante seulement si on crée une porte de sortie vers laquelle les acteurs économiques peuvent être dirigés. Une porte qui nous arrange évidemment, sans les laisser entre quatre murs prêts à céder."

    Par respect j’ai légèrement laissé transparaitre ma difficulté à lui dire en face qu’elle manque d’ambition. En réalité, c’était bien plus dur que prévu, mais ma curiosité s’est enflammée à l’idée d’entendre sa réponse. Et cette flamme s’est probablement échappée dans mon paraître.
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