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Ça puait à des kilomètres à la ronde.
Souvent, quand on parle de mauvaise odeur, on pense aux égouts, à la merde qui en sort, aux tentatives des grandes villes de creuser de toujours plus gros canaux pour oublier que de chaque individu qui respire, sort des immondices quand eux-mêmes n’en sont pas. Que les porcs et les bousiers peinent souvent à faire disparaître ces amoncellements peu glorieux que constitue la vie urbaine à un rythme effréné. Pourtant, il y a quelque chose d’étrangement rassurant à tomber dans une fosse à purin, on sait d’où ça vient, on sait ce qui va se passer ensuite et très vite, ça devient un souvenir humiliant qu’on enterre dans un coin de son esprit. Au mieux, cela fera une anecdote en soirée pour les autres. Tout cela… Tout cela représente quelque chose de normal, c’est un enchaînement d’évènements logique, avec un début, une fin et entre les deux, de la merde, en quantité torrentielle. Pourtant, cela reste agréable dans une certaine mesure, parce qu’on reste dans une cruelle normalité rassurante, point question de titans qui envahissent le monde, point question de verminarque sorti de l’université Magic qui a la folie des grandeurs, point d’administration hypertrophiée, qui rampe et lézarde dans les ombres comme un serpent qui frapperait sans prévenir.
Oui, ça pue la merde à des kilomètres à la ronde.
Vindicare essaie de faire abstraction de l’odeur, alors qu’ils sont dans un coin vide, à l’écart de tout et pourtant, si proche de l’égout. Parce qu’il faut bien se prémunir d’oreilles traînardes, personne de censé ne se donnerait rendez-vous à proximité du Cloaca maxima de la cité de Justice. Là où on retrouve quelques cochons qui boulotent tout et n’importe quoi, avec quelques rats aussi dans le lot. Un peu à l’écart, dans un terrain en friche qu’aucun propriétaire terrien ne veut racheter, on fait les cent pas en essayant de comprendre ce qui se passe.
Cette puanteur qui inquiète, ce n’est pas celle de l’égout. Quand bien même Vindicare est un férue des bains, c’est aussi un maître espion qui a l’habitude de parler aux cochons : après tout, qui d’autres qu’un porc pour faire disparaître un cadavre ? De même, les rats grignotent tout ce qui leur passe sous la dent et les corbeaux aiment se partager les charognes. Enfin, en parlant de charognes et d’animaux aux gouts particuliers, ils ne sont pas les seuls de l’assemblée. Alors qu’au loin, les lumières d’un atelier de tanneur rayonne faiblement jusqu’à eux, ils discutent les uns avec les autres.
Parce qu’ils étaient quatre ce soir, à observer les cochons se repaître. Ironiquement, eux-mêmes semblent moins goinfres que certains élémentaires de cheddar qu’on retrouve dans les plus hautes sphères, là où on mange à sa faim rien qu’avec l’entrée et où souvent, le petit personnel doit récupérer les assiettes pour que leur contenu finisse dans l’auge des porcs. S’il aime, Vindicare déteste parfois, et ce soir, les cochons vont en avoir encore plein la panse tandis que d’autres doivent ingérer du poison, ou même en devenir.
Dans la petite assemblée de quatre, dans le sens des aiguilles d’une pendule, on retrouve Vindicare, négligemment assis sur une barrière en bois. Ensuite, la première garde de la cité de Justice, Elaena, beauté froide à l’écart des bêtes. Les pieds dans la boue, on retrouve le patriarche de la cité, le plus vénérable des vampires de Justice : Feraad, celui qui a tout vu tout fait, celui qui a organisé les vampires pour que la nuit, la cité soit autre chose qu’un champ de bataille pour les différents quartiers. Les vampires sont des animaux territoriaux, ils n’aiment pas qu’on leur vole des proies, il en va de leur survie. Feraad est bien l’unique à ne pas employer de magie cosmétique, les dents pointues, les yeux bleus qui luisent dans le noir, les oreilles allongées, Feraad était un elfe avant. Mais ça, c’était il y a des millénaires. Le monstre.
Finalement, non loin de Vindicare, en train de fumer la pipe, on retrouve un chat, Scipien Vaillant. Un fils de dégénéré tiré à quatre épingles, avec un joli pourpoint qui jure avec son apparence féline. L’hybride se lèche les babines dans un réflexe félin, il vient de sortir de table, c’est un souteneur qui en sait beaucoup. Gros travailleur, il a des poils partout sauf dans la main, la preuve en est : il a été le premier à remarquer qu’il y avait un problème en ville, quand une de ses meilleures filles a eu une maladie vénérienne.
Le premier à prendre la parole est aussi le premier à agir : Feraad le vampire, il pointe du doigt deux petits monticules de terre.
« Là, c’est ici qu’on a enterré les deux malchanceux avec Scipien. Ils étaient trois à la base, deux garçons et une pauvre fille. Ils venaient d’achever leur transformation quand ils sont revenus à eux. La ville est déjà complète, on a épargné la fille et on lui a trouvé un vampire qui a accepté de lui inculquer les rudiments. Les deux autres… » Il hausse les épaules, « ils n’ont pas eu cette chance. On les a liquidé avant que le soleil ne les brûlent vifs et on les a enterré ici. Il faut croire que les cochons ont terminé le travail. Nous avons leur nom, on leur fera une petite plaque dans le caveau des vampires de la cité. Ils ne méritaient pas cette fin.
-Qui était-ce ? » Demande Vindicare.
« Un apprenti de boulanger et un assistant de notaire. Ils ont été mordus, transformés et laissés en plan ici exactement. La fille est copiste pour un atelier en ville. »
Dommage pour eux, désormais ils sont morts, avec exception de la spécialiste de l’écriture qui va continuer de recopier des livres et qui va devoir s’adapter à son environnement nocturne. Reste à savoir qui a fait ça et pourquoi.
Une question à laquelle répond vite Scipien avec une touche d’ironie haineuse.
« Il est pire qu’un chien du Reike, il est, que les ombres me pardonnent de proférer ce mot, un caitiff. Un misérable sans clan, sans maître, sans lignée, qui s’amuse à transformer des innocents en vampire pour son bon plaisir. » Difficile de lui donner tort, il n’y a aucune raison apparente à ces meurtres horribles. Bien sûr, transformés en vampires, ils ne sont pas morts. Mais sans aide extérieure, sans personne pour les guider, leurs chances de survie étaient minces. Si c’était pour finir en tabouret humain dans l’antre d’un puissant vampire, y avait-il une raison de les laisser vivre ?
Non.
Vindicare reste silencieux.
« Surtout, » reprend le chat, « surtout si c’est pour mordre mes filles et leur refiler toute sorte de saloperies. Il l’a fait exprès.
-Non, pas forcément. » Déclare Feraad. « Quand tu mords quelqu’un, tu choppes ses maladies sanguines et tu risques aussi de contaminer tes prochains repas. C’est pour cela que même s’il n’y a aucune règle officielle qui régit la vie nocturne des hématophages, c’est mal vu de se nourrir au bordel. De même, on essaie de croquer des gens en bonne santé pour freiner la diffusion des maladies. »
Scipien croise les bras, l’air maussade tandis que le maître vampire ne dit rien, il se contente de baisser la tête en signe de recueillement pour les défunts. Maintenant, tout est plus clair : il fallait à minima un maître espion de Courage et la capitaine de la garde pour plier en deux ce vampire qui empoisonne la vie de tout le monde.
En effet, pour les deux vampires de la conversation, ça pue, mais pour des raisons autres que le cloaca maxima à côté d’eux. Honnêtement, ils ne s’attendaient pas à ça. Cela va remettre beaucoup de choses en question pour les vampires de Justice s’ils doivent se mettre à la diète pour raisons sanitaires. Feraad a un long soupir, les cochons ne se souviennent de rien et les rats du coin sont comme les élémentaires de cheddar dans les plus hautes tours de la cité : ils ont assez de nourriture pour ne plus se soucier de rien.
« On fera ce qu’il faut. » Déclare Vindicare après une brève réflexion, « ce sera réglé dans la semaine normalement.
-Si tu as des questions à adresser aux vampires ou besoin de moyens, je peux te faire une lettre avec mon cachet. » Annonce Feraad. « Ça vaut pour vous aussi capitaine, si je peux vous aider, n’hésitez pas.
-Si vous trouvez le type, j’ai un paquet de gars en colère et endeuillés qui veulent lui faire la peau. » Poursuit le chat.
Tout un programme, néanmoins, chaque chose en son temps.
« Je m’occupe de tout ça demain, le jour va bientôt se lever et j’ai crevé deux chevaux pour arriver aussi vite que j’ai pu. Je vais prendre un peu de repos et à la nuit tombée, on mènera l’enquête. »
Il laisse Elaena poser ses questions si elle en a. Pour sa part, il a toutes les réponses qu’il lui faut.
***
Un instant plus tard ils sont partis et les voilà dans les rues de Justice, ville de la République. Il se perdrait bien en détails sur la cité, mais il ne les connaît et si fût un temps il avait travaillé dans la cité au service des Ironsouls, ce n’était pas l’endroit qu’il chérissait le plus. Cette cité était ennuyeuse, terrifiante, voire stupide.
Au fond, il se foutait de la cité, il faisait parce qu’il aimait rendre service. Même à son ex, surtout à son ex en fait. Non pas qu’il soit toujours amoureux, ça aurait été stupide de rester entiché d’une démone pour des millénaires. Simplement, ils avaient passé un pacte ensemble, ils étaient liés qu’ils le veuillent ou non et s’il pouvait lui éviter de s’attirer des ennuis, alors il le ferait.
Même si ça voulait dire faire irruption à Justice au beau milieu de la nuit pour régler un pépin avec des vampires.
C’est peut-être l’absurdité de la situation qui lui arrache un sourire.
« Comme au bon vieux temps. Madame a besoin que je la raccompagne ? » Dit-il en lui tendant le bras.
Souvent, quand on parle de mauvaise odeur, on pense aux égouts, à la merde qui en sort, aux tentatives des grandes villes de creuser de toujours plus gros canaux pour oublier que de chaque individu qui respire, sort des immondices quand eux-mêmes n’en sont pas. Que les porcs et les bousiers peinent souvent à faire disparaître ces amoncellements peu glorieux que constitue la vie urbaine à un rythme effréné. Pourtant, il y a quelque chose d’étrangement rassurant à tomber dans une fosse à purin, on sait d’où ça vient, on sait ce qui va se passer ensuite et très vite, ça devient un souvenir humiliant qu’on enterre dans un coin de son esprit. Au mieux, cela fera une anecdote en soirée pour les autres. Tout cela… Tout cela représente quelque chose de normal, c’est un enchaînement d’évènements logique, avec un début, une fin et entre les deux, de la merde, en quantité torrentielle. Pourtant, cela reste agréable dans une certaine mesure, parce qu’on reste dans une cruelle normalité rassurante, point question de titans qui envahissent le monde, point question de verminarque sorti de l’université Magic qui a la folie des grandeurs, point d’administration hypertrophiée, qui rampe et lézarde dans les ombres comme un serpent qui frapperait sans prévenir.
Oui, ça pue la merde à des kilomètres à la ronde.
Vindicare essaie de faire abstraction de l’odeur, alors qu’ils sont dans un coin vide, à l’écart de tout et pourtant, si proche de l’égout. Parce qu’il faut bien se prémunir d’oreilles traînardes, personne de censé ne se donnerait rendez-vous à proximité du Cloaca maxima de la cité de Justice. Là où on retrouve quelques cochons qui boulotent tout et n’importe quoi, avec quelques rats aussi dans le lot. Un peu à l’écart, dans un terrain en friche qu’aucun propriétaire terrien ne veut racheter, on fait les cent pas en essayant de comprendre ce qui se passe.
Cette puanteur qui inquiète, ce n’est pas celle de l’égout. Quand bien même Vindicare est un férue des bains, c’est aussi un maître espion qui a l’habitude de parler aux cochons : après tout, qui d’autres qu’un porc pour faire disparaître un cadavre ? De même, les rats grignotent tout ce qui leur passe sous la dent et les corbeaux aiment se partager les charognes. Enfin, en parlant de charognes et d’animaux aux gouts particuliers, ils ne sont pas les seuls de l’assemblée. Alors qu’au loin, les lumières d’un atelier de tanneur rayonne faiblement jusqu’à eux, ils discutent les uns avec les autres.
Parce qu’ils étaient quatre ce soir, à observer les cochons se repaître. Ironiquement, eux-mêmes semblent moins goinfres que certains élémentaires de cheddar qu’on retrouve dans les plus hautes sphères, là où on mange à sa faim rien qu’avec l’entrée et où souvent, le petit personnel doit récupérer les assiettes pour que leur contenu finisse dans l’auge des porcs. S’il aime, Vindicare déteste parfois, et ce soir, les cochons vont en avoir encore plein la panse tandis que d’autres doivent ingérer du poison, ou même en devenir.
Dans la petite assemblée de quatre, dans le sens des aiguilles d’une pendule, on retrouve Vindicare, négligemment assis sur une barrière en bois. Ensuite, la première garde de la cité de Justice, Elaena, beauté froide à l’écart des bêtes. Les pieds dans la boue, on retrouve le patriarche de la cité, le plus vénérable des vampires de Justice : Feraad, celui qui a tout vu tout fait, celui qui a organisé les vampires pour que la nuit, la cité soit autre chose qu’un champ de bataille pour les différents quartiers. Les vampires sont des animaux territoriaux, ils n’aiment pas qu’on leur vole des proies, il en va de leur survie. Feraad est bien l’unique à ne pas employer de magie cosmétique, les dents pointues, les yeux bleus qui luisent dans le noir, les oreilles allongées, Feraad était un elfe avant. Mais ça, c’était il y a des millénaires. Le monstre.
- Portrait du vampire:
Finalement, non loin de Vindicare, en train de fumer la pipe, on retrouve un chat, Scipien Vaillant. Un fils de dégénéré tiré à quatre épingles, avec un joli pourpoint qui jure avec son apparence féline. L’hybride se lèche les babines dans un réflexe félin, il vient de sortir de table, c’est un souteneur qui en sait beaucoup. Gros travailleur, il a des poils partout sauf dans la main, la preuve en est : il a été le premier à remarquer qu’il y avait un problème en ville, quand une de ses meilleures filles a eu une maladie vénérienne.
- Portrait du chat:
Le premier à prendre la parole est aussi le premier à agir : Feraad le vampire, il pointe du doigt deux petits monticules de terre.
« Là, c’est ici qu’on a enterré les deux malchanceux avec Scipien. Ils étaient trois à la base, deux garçons et une pauvre fille. Ils venaient d’achever leur transformation quand ils sont revenus à eux. La ville est déjà complète, on a épargné la fille et on lui a trouvé un vampire qui a accepté de lui inculquer les rudiments. Les deux autres… » Il hausse les épaules, « ils n’ont pas eu cette chance. On les a liquidé avant que le soleil ne les brûlent vifs et on les a enterré ici. Il faut croire que les cochons ont terminé le travail. Nous avons leur nom, on leur fera une petite plaque dans le caveau des vampires de la cité. Ils ne méritaient pas cette fin.
-Qui était-ce ? » Demande Vindicare.
« Un apprenti de boulanger et un assistant de notaire. Ils ont été mordus, transformés et laissés en plan ici exactement. La fille est copiste pour un atelier en ville. »
Dommage pour eux, désormais ils sont morts, avec exception de la spécialiste de l’écriture qui va continuer de recopier des livres et qui va devoir s’adapter à son environnement nocturne. Reste à savoir qui a fait ça et pourquoi.
Une question à laquelle répond vite Scipien avec une touche d’ironie haineuse.
« Il est pire qu’un chien du Reike, il est, que les ombres me pardonnent de proférer ce mot, un caitiff. Un misérable sans clan, sans maître, sans lignée, qui s’amuse à transformer des innocents en vampire pour son bon plaisir. » Difficile de lui donner tort, il n’y a aucune raison apparente à ces meurtres horribles. Bien sûr, transformés en vampires, ils ne sont pas morts. Mais sans aide extérieure, sans personne pour les guider, leurs chances de survie étaient minces. Si c’était pour finir en tabouret humain dans l’antre d’un puissant vampire, y avait-il une raison de les laisser vivre ?
Non.
Vindicare reste silencieux.
« Surtout, » reprend le chat, « surtout si c’est pour mordre mes filles et leur refiler toute sorte de saloperies. Il l’a fait exprès.
-Non, pas forcément. » Déclare Feraad. « Quand tu mords quelqu’un, tu choppes ses maladies sanguines et tu risques aussi de contaminer tes prochains repas. C’est pour cela que même s’il n’y a aucune règle officielle qui régit la vie nocturne des hématophages, c’est mal vu de se nourrir au bordel. De même, on essaie de croquer des gens en bonne santé pour freiner la diffusion des maladies. »
Scipien croise les bras, l’air maussade tandis que le maître vampire ne dit rien, il se contente de baisser la tête en signe de recueillement pour les défunts. Maintenant, tout est plus clair : il fallait à minima un maître espion de Courage et la capitaine de la garde pour plier en deux ce vampire qui empoisonne la vie de tout le monde.
En effet, pour les deux vampires de la conversation, ça pue, mais pour des raisons autres que le cloaca maxima à côté d’eux. Honnêtement, ils ne s’attendaient pas à ça. Cela va remettre beaucoup de choses en question pour les vampires de Justice s’ils doivent se mettre à la diète pour raisons sanitaires. Feraad a un long soupir, les cochons ne se souviennent de rien et les rats du coin sont comme les élémentaires de cheddar dans les plus hautes tours de la cité : ils ont assez de nourriture pour ne plus se soucier de rien.
« On fera ce qu’il faut. » Déclare Vindicare après une brève réflexion, « ce sera réglé dans la semaine normalement.
-Si tu as des questions à adresser aux vampires ou besoin de moyens, je peux te faire une lettre avec mon cachet. » Annonce Feraad. « Ça vaut pour vous aussi capitaine, si je peux vous aider, n’hésitez pas.
-Si vous trouvez le type, j’ai un paquet de gars en colère et endeuillés qui veulent lui faire la peau. » Poursuit le chat.
Tout un programme, néanmoins, chaque chose en son temps.
« Je m’occupe de tout ça demain, le jour va bientôt se lever et j’ai crevé deux chevaux pour arriver aussi vite que j’ai pu. Je vais prendre un peu de repos et à la nuit tombée, on mènera l’enquête. »
Il laisse Elaena poser ses questions si elle en a. Pour sa part, il a toutes les réponses qu’il lui faut.
***
Un instant plus tard ils sont partis et les voilà dans les rues de Justice, ville de la République. Il se perdrait bien en détails sur la cité, mais il ne les connaît et si fût un temps il avait travaillé dans la cité au service des Ironsouls, ce n’était pas l’endroit qu’il chérissait le plus. Cette cité était ennuyeuse, terrifiante, voire stupide.
Au fond, il se foutait de la cité, il faisait parce qu’il aimait rendre service. Même à son ex, surtout à son ex en fait. Non pas qu’il soit toujours amoureux, ça aurait été stupide de rester entiché d’une démone pour des millénaires. Simplement, ils avaient passé un pacte ensemble, ils étaient liés qu’ils le veuillent ou non et s’il pouvait lui éviter de s’attirer des ennuis, alors il le ferait.
Même si ça voulait dire faire irruption à Justice au beau milieu de la nuit pour régler un pépin avec des vampires.
C’est peut-être l’absurdité de la situation qui lui arrache un sourire.
« Comme au bon vieux temps. Madame a besoin que je la raccompagne ? » Dit-il en lui tendant le bras.
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Un rendez vous nocturne sombre dans une allée comme la Démone appréciait patrouiller d’ordinaire. Là où se posaient des questions envahissantes, des méfaits en préparations ou en consommations, des bagarres sanglantes, des meurtres et des frappes ne laissant que malheur, anxiété et pour certains, satisfactions. La rencontre était atypique. Deux creatures de la nuit et une de ces sortes d’immondice d’hybride et une entité infinie se faisant passer pour une humaine. Une cible désignée par deux criminels locaux, un vampire sans famille s’amusant à transmettre le baiser de sang et abandonner ses infants à leurs sorts funestes sans explications.
Expérience traumatisante, du peu qu’elle avait fréquenté les vampires au-delà de Vindicare, la Conseillère municipale savait que la non-vie était une expérience traumatisante avec des besoins et des envies reliquant la vie humaine dans celle d’un nouveau-né. Produire un nouveau monstre n’était pas une chose infime pour le Sire non plus, cela lui coûtait en volonté, en inconfort et certains diraient même en puissance. Le Caitiff avait donc une idée derrière la tête, un désir propre à accomplir et peut être que celui-ci n’était que de se repaître du Chaos engendré par ses actes.
Elaena restait silencieuse, vêtue de sa jacque composée d’une brigande avec des morceaux de plaques sur les épaules et le bas des jambes, elle était armée pour se battre mais le tabard muni de l’héraldique de la ville de Justice était absent de sa tenue. Sans un mot, elle acquiesçait aux dires de son amant. Elle n’ajoutait pas de questions, préférant en effet se mettre au travail.
Après tout, un monstre était en liberté dans sa ville et commettait des méfaits. Quoi de mieux que d’en envoyer deux autres le traquer.
Son bras passait dans celui du Maître Espion. Elle était silencieuse, pensive, peut être aussi anxieuse à l’approche de la traque et de l’affrontement. La Noble ne doutait que très peu des talents de limier de Vindicare, mais était-elle encore de taille face à un Vampire capable de produire des infants à cette vitesse ? Cela serait un défi exaltant. Mais peut être devrait-elle s’accompagner d’une partie de sa garde rapprochée.
Elaena :« As-tu considéré ma proposition de venir t’installer de façon plus permanente à Justice ? La ville dispose d’un théâtre plus reculé que celui de Courage et Liberty tout en conservant un impact politique fort. Je pense que tu pourrais y voir un nouveau challenge. »
Une invitation déjà évoquée dans leurs lettres, parmi d’autres choses. Elle était, malgré les millénaires, toujours attiraient par ce Vampire à l’attitude plutôt quelconque, à son charme d’homme bien bâti, à sa médisance et son ennui quasi constant. Bien loin d’elle et de sa vie excessive, le profil de Vindicare était pourtant complètement celui de ceux qu’elle attirait dans ses adorateurs. Las de la vie, à la recherche de nouveau pour la stimuler et une ambition bien souvent endormie.
Elaena : « Veux-tu que l’on commence la traque cette nuit ? Sinon, je peux coller quelques uns de mes officiers à sa recherche de jour. »
La solide guerrière, aux émotions loin de la nature humaine qu’elle ne faisait qu’imiter, pouvait pourtant ressentir le poids de l’attachement, l’envie de réconfort, l’extase d’un baiser et les œuvres des phéromones. Accrochée au bras de façon bien digne, elle venait au détour d’un jeu de lumière les plongeant dans l’ombre, poser sa tête brune sur l’épaule du Vampire. Respirant un parfum naturel qui lui était propre, envahissant à la fois son espace mais étant accueilli d’un consentement évident.
Elaena : « Je pourrais regarder dans mes rapports s’il y a eu des cadavres calcinés de retrouvés ou des corps exsanguinés. Cela nous permettrait peut être de savoir si le Caitiff est à ses premières victimes ou non. »
Expérience traumatisante, du peu qu’elle avait fréquenté les vampires au-delà de Vindicare, la Conseillère municipale savait que la non-vie était une expérience traumatisante avec des besoins et des envies reliquant la vie humaine dans celle d’un nouveau-né. Produire un nouveau monstre n’était pas une chose infime pour le Sire non plus, cela lui coûtait en volonté, en inconfort et certains diraient même en puissance. Le Caitiff avait donc une idée derrière la tête, un désir propre à accomplir et peut être que celui-ci n’était que de se repaître du Chaos engendré par ses actes.
Elaena restait silencieuse, vêtue de sa jacque composée d’une brigande avec des morceaux de plaques sur les épaules et le bas des jambes, elle était armée pour se battre mais le tabard muni de l’héraldique de la ville de Justice était absent de sa tenue. Sans un mot, elle acquiesçait aux dires de son amant. Elle n’ajoutait pas de questions, préférant en effet se mettre au travail.
Après tout, un monstre était en liberté dans sa ville et commettait des méfaits. Quoi de mieux que d’en envoyer deux autres le traquer.
[…]
Son bras passait dans celui du Maître Espion. Elle était silencieuse, pensive, peut être aussi anxieuse à l’approche de la traque et de l’affrontement. La Noble ne doutait que très peu des talents de limier de Vindicare, mais était-elle encore de taille face à un Vampire capable de produire des infants à cette vitesse ? Cela serait un défi exaltant. Mais peut être devrait-elle s’accompagner d’une partie de sa garde rapprochée.
Elaena :« As-tu considéré ma proposition de venir t’installer de façon plus permanente à Justice ? La ville dispose d’un théâtre plus reculé que celui de Courage et Liberty tout en conservant un impact politique fort. Je pense que tu pourrais y voir un nouveau challenge. »
Une invitation déjà évoquée dans leurs lettres, parmi d’autres choses. Elle était, malgré les millénaires, toujours attiraient par ce Vampire à l’attitude plutôt quelconque, à son charme d’homme bien bâti, à sa médisance et son ennui quasi constant. Bien loin d’elle et de sa vie excessive, le profil de Vindicare était pourtant complètement celui de ceux qu’elle attirait dans ses adorateurs. Las de la vie, à la recherche de nouveau pour la stimuler et une ambition bien souvent endormie.
Elaena : « Veux-tu que l’on commence la traque cette nuit ? Sinon, je peux coller quelques uns de mes officiers à sa recherche de jour. »
La solide guerrière, aux émotions loin de la nature humaine qu’elle ne faisait qu’imiter, pouvait pourtant ressentir le poids de l’attachement, l’envie de réconfort, l’extase d’un baiser et les œuvres des phéromones. Accrochée au bras de façon bien digne, elle venait au détour d’un jeu de lumière les plongeant dans l’ombre, poser sa tête brune sur l’épaule du Vampire. Respirant un parfum naturel qui lui était propre, envahissant à la fois son espace mais étant accueilli d’un consentement évident.
Elaena : « Je pourrais regarder dans mes rapports s’il y a eu des cadavres calcinés de retrouvés ou des corps exsanguinés. Cela nous permettrait peut être de savoir si le Caitiff est à ses premières victimes ou non. »
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« Oui j’ai réfléchi à ta proposition, je te rejoindrai au plus tôt. Courage est tenue fermement par sa mairesse et il serait difficile d’agir librement dans sa cité. »
Le sujet avait déjà été abordé dans plusieurs de leurs correspondances épistolaires, sa présence dans la cité des juges était manifestement très attendue par sa compagne. Qu’elle fasse savoir son souhait à l’oral confirme encore ses doutes. Ils marchent ensemble dans le Justice de la nuit, reviennent dans les quartiers plus tranquilles, là où il n’est pas indispensable d’être sur ses gardes, loin de l’agitation du centre-ville.
Elaena à son bras, il écoute d’une oreille distraite ses questions : cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu ici et la cité n’a pas changé. Si quelques endroits ont eu un ravalement de façade, les bâtiments historiques sont restés figés dans le marbre. La municipalité semble attacher un soin tout particulier à la tranquillité des lieux, on est loin de l’ambiance plus abondante de Courage et son port de commerce. Combien de ces hôtels particuliers sont-ils des résidences secondaires d’aristocrates ? De souvenir, la plupart des riches membres du Sénat et des grandes maisons politiques ont une villa d’été au bord du lac, sans compter les appartements dans chacune de grandes cités pour avoir toujours un point d’attache.
Tant d’endroits où se cacher. Vindicare secoue la tête.
« Cela n’aurait aucun intérêt de commencer la traque cette nuit : le jour va bientôt se lever, il va aller dormir et il n’aura aucune activité sous le soleil. Tu peux envoyer quelques hommes enquêter, mais connaissant Feraad, il va profiter du jour pour interroger les vampires qui vivent dans les égouts de la cité et en apprendre davantage. Mieux vaut nous reposer. » Bon…
C’est une jolie excuse, plutôt bien emballée, avec une touche de lucidité. Vindicare doute honnêtement que le vampire ne repasse à l’action de sitôt : cela demande une certaine énergie que de créer trois nouveaux vampires en une seule nuit. Leur rôdeur nocturne va se reposer, reprendre des forces et dans une semaine, il repassera à l’action quand il sera en forme. D’ici là, les autres vampires de la cité seront organisés et la garde prête à passer à l’action.
« La lecture des rapports une bonne idée. Nous en apprendrons plus sur ses derniers crimes de cette manière. Cela remplira ma journée aussi. »
Les jours sont peut-être plus longs que les nuits, mais cela ne veut pas dire qu’il dort de l’aube au crépuscule. Il ne serait pas maître espion s’il avait besoin d’autant de temps de sommeil, il a trop de documents à éplucher pour dormir à poings fermés. Tout savoir demande du temps et lorsque la nuit représente l’unique période de liberté accordée à un vampire, il faut rentabiliser les journées du mieux que l’on peut.
Toutefois, avec la tête de sa compagne amoureusement lovée sur son épaule, il n’a pas envie de parler boulot.
« Rentrons, j’ai envie de ta compagnie plutôt que celle de la police. » Ironique quand on sait qu’elle est la première flic de Justice.
Après une nuit entière à galoper, il n’a pas envie d’enchaîner sur la traque d’un vampire en délire. Simplement d’un peu de calme et la bonne compagnie d’Elaena. En fait, ça paraît stupide, ça l’est très probablement, mais même s’il est avec une bastonneuse d’élite, il n’arrive pas à voir au-delà de la façade féminine. La brunette aux yeux bleus qu’il a l’habitude de côtoyer depuis plusieurs millénaires, qu’il a aidé plusieurs fois et avec qui il a eu une histoire d’amour par intermittence.
Sa raison est en désaccord avec son cœur : c’est une sectaire, une démone et une obsédée des désirs qui émulerait les émotions humaines. Pourtant il s’en fout, il voit une femme, il voit sa femme et les devoirs qui en découlent.
Avant de sauver la cité d’un tueur sanguinaire, s’assurer que madame va bien.
« Et toi ? Tu vas bien ? Tu m’as beaucoup parlé de ton nouveau poste et de tes ambitions, mais assez peu de toi. »
Il faut garder le sens des priorités.
Le sujet avait déjà été abordé dans plusieurs de leurs correspondances épistolaires, sa présence dans la cité des juges était manifestement très attendue par sa compagne. Qu’elle fasse savoir son souhait à l’oral confirme encore ses doutes. Ils marchent ensemble dans le Justice de la nuit, reviennent dans les quartiers plus tranquilles, là où il n’est pas indispensable d’être sur ses gardes, loin de l’agitation du centre-ville.
Elaena à son bras, il écoute d’une oreille distraite ses questions : cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu ici et la cité n’a pas changé. Si quelques endroits ont eu un ravalement de façade, les bâtiments historiques sont restés figés dans le marbre. La municipalité semble attacher un soin tout particulier à la tranquillité des lieux, on est loin de l’ambiance plus abondante de Courage et son port de commerce. Combien de ces hôtels particuliers sont-ils des résidences secondaires d’aristocrates ? De souvenir, la plupart des riches membres du Sénat et des grandes maisons politiques ont une villa d’été au bord du lac, sans compter les appartements dans chacune de grandes cités pour avoir toujours un point d’attache.
Tant d’endroits où se cacher. Vindicare secoue la tête.
« Cela n’aurait aucun intérêt de commencer la traque cette nuit : le jour va bientôt se lever, il va aller dormir et il n’aura aucune activité sous le soleil. Tu peux envoyer quelques hommes enquêter, mais connaissant Feraad, il va profiter du jour pour interroger les vampires qui vivent dans les égouts de la cité et en apprendre davantage. Mieux vaut nous reposer. » Bon…
C’est une jolie excuse, plutôt bien emballée, avec une touche de lucidité. Vindicare doute honnêtement que le vampire ne repasse à l’action de sitôt : cela demande une certaine énergie que de créer trois nouveaux vampires en une seule nuit. Leur rôdeur nocturne va se reposer, reprendre des forces et dans une semaine, il repassera à l’action quand il sera en forme. D’ici là, les autres vampires de la cité seront organisés et la garde prête à passer à l’action.
« La lecture des rapports une bonne idée. Nous en apprendrons plus sur ses derniers crimes de cette manière. Cela remplira ma journée aussi. »
Les jours sont peut-être plus longs que les nuits, mais cela ne veut pas dire qu’il dort de l’aube au crépuscule. Il ne serait pas maître espion s’il avait besoin d’autant de temps de sommeil, il a trop de documents à éplucher pour dormir à poings fermés. Tout savoir demande du temps et lorsque la nuit représente l’unique période de liberté accordée à un vampire, il faut rentabiliser les journées du mieux que l’on peut.
Toutefois, avec la tête de sa compagne amoureusement lovée sur son épaule, il n’a pas envie de parler boulot.
« Rentrons, j’ai envie de ta compagnie plutôt que celle de la police. » Ironique quand on sait qu’elle est la première flic de Justice.
Après une nuit entière à galoper, il n’a pas envie d’enchaîner sur la traque d’un vampire en délire. Simplement d’un peu de calme et la bonne compagnie d’Elaena. En fait, ça paraît stupide, ça l’est très probablement, mais même s’il est avec une bastonneuse d’élite, il n’arrive pas à voir au-delà de la façade féminine. La brunette aux yeux bleus qu’il a l’habitude de côtoyer depuis plusieurs millénaires, qu’il a aidé plusieurs fois et avec qui il a eu une histoire d’amour par intermittence.
Sa raison est en désaccord avec son cœur : c’est une sectaire, une démone et une obsédée des désirs qui émulerait les émotions humaines. Pourtant il s’en fout, il voit une femme, il voit sa femme et les devoirs qui en découlent.
Avant de sauver la cité d’un tueur sanguinaire, s’assurer que madame va bien.
« Et toi ? Tu vas bien ? Tu m’as beaucoup parlé de ton nouveau poste et de tes ambitions, mais assez peu de toi. »
Il faut garder le sens des priorités.
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Comme elle le pensait, il préférait remettre cela à demain. Pas vraiment hâte de se mettre au travail, ce n’était pas vraiment surprenant le concernant. Ses obligations avaient toujours plutôt été des prétextes à provoquer des situations qu’une réelle envie ou passion. A une époque, il avait été un jeune homme de passion, elle l’avait connu quand il était encore dévoué à tout ce qu’il accomplissait, ou plutôt à l’esclavage auquel il s’était lui-même soumis.
Puis il était devenu avide de liberté, comme la plupart des éternels.
Elaena : « Remettons cela à demain soir alors. Je m’occuperais des recherches dans la journée. Voir si j’arrive à recouper certaines informations. »
Elaena songeait aussi au fait qu’elle n’avait pas forcément à tout faire toute seule.
Elaena : « Je t’enverrais également une partie de la paperasse à traiter. »
La Démone jouerait de son autorité et de son charme pendant qu’il allait avoir le nez dans les archives, voilà un schéma que les deux ne connaissaient que trop bien tant il s’était répété dans chacune des problématiques que leur existence (à défaut de la vie), leur avait induit en commun.
Comme toujours lors de leurs retrouvailles, il n’y avait que peu de temps à parler travail et surtout beaucoup d’attention pour l’intimité de l’autre. Rien n’était plus intime pour un immortel que ses pensées. Ils n’avaient souvent que faire d’être vu nu, de partager un instant avec une autre personne, mais ce qui traversait ses pensées constamment, ce qui alimentait le feu de leur existence était la constitution de leur intimité véritable. La Garde de la ville se livrait sans mal à celui auquel elle était liée depuis si longtemps.
Elaena : « Je suis… Affaiblie. Je me remets à peine de ma blessure lors de la dernière grande guerre. Je ne suis que l’ombre de la combattante que j’ai pu être. Et même ma troupe de fidèle a bien diminué. Je n’ai que peu de pouvoir à leur fournir et la plupart de ceux qui restent sont les plus loyaux n’ayant pas d’autres choses dans leur vie. »
Son bras se détachait pour retrouver son indépendance et le petit couple marchait en parlant à voix basse alors que les mirettes vertes-bleues de l’Assassin scrutait le sol de honte plutôt que son orientation habituelle vers l’horizon.
Elaena : « Je suis donc assez frustrée de toute la situation. Je me réfugie un peu dans l’art, j’apprécie beaucoup jouer de la harpe et peindre en ce moment. Certaines de mes œuvres sont en exposition au Palais des Plaisirs et elles rencontrent un certain succès. Sinon, au-delà des connaissances professionnelles, je n’ai pas beaucoup d’amis en ville, donc mon quotidien se résume au travail, aux hobbys et à fignoler mes plans à venir. »
Elle secouait la tête, avant de rediriger son regard sur le Vampire et faire preuve d’inquisition à l’égard de son propre bien être.
Elaena : « Et toi alors ? Comment vas-tu ? »
Après tout, parfois il était coûtume de demander à l’autre comment il se sentait pour pouvoir ensuite se livrer à son tour sur ce qui nous tracasse.
Puis il était devenu avide de liberté, comme la plupart des éternels.
Elaena : « Remettons cela à demain soir alors. Je m’occuperais des recherches dans la journée. Voir si j’arrive à recouper certaines informations. »
Elaena songeait aussi au fait qu’elle n’avait pas forcément à tout faire toute seule.
Elaena : « Je t’enverrais également une partie de la paperasse à traiter. »
La Démone jouerait de son autorité et de son charme pendant qu’il allait avoir le nez dans les archives, voilà un schéma que les deux ne connaissaient que trop bien tant il s’était répété dans chacune des problématiques que leur existence (à défaut de la vie), leur avait induit en commun.
Comme toujours lors de leurs retrouvailles, il n’y avait que peu de temps à parler travail et surtout beaucoup d’attention pour l’intimité de l’autre. Rien n’était plus intime pour un immortel que ses pensées. Ils n’avaient souvent que faire d’être vu nu, de partager un instant avec une autre personne, mais ce qui traversait ses pensées constamment, ce qui alimentait le feu de leur existence était la constitution de leur intimité véritable. La Garde de la ville se livrait sans mal à celui auquel elle était liée depuis si longtemps.
Elaena : « Je suis… Affaiblie. Je me remets à peine de ma blessure lors de la dernière grande guerre. Je ne suis que l’ombre de la combattante que j’ai pu être. Et même ma troupe de fidèle a bien diminué. Je n’ai que peu de pouvoir à leur fournir et la plupart de ceux qui restent sont les plus loyaux n’ayant pas d’autres choses dans leur vie. »
Son bras se détachait pour retrouver son indépendance et le petit couple marchait en parlant à voix basse alors que les mirettes vertes-bleues de l’Assassin scrutait le sol de honte plutôt que son orientation habituelle vers l’horizon.
Elaena : « Je suis donc assez frustrée de toute la situation. Je me réfugie un peu dans l’art, j’apprécie beaucoup jouer de la harpe et peindre en ce moment. Certaines de mes œuvres sont en exposition au Palais des Plaisirs et elles rencontrent un certain succès. Sinon, au-delà des connaissances professionnelles, je n’ai pas beaucoup d’amis en ville, donc mon quotidien se résume au travail, aux hobbys et à fignoler mes plans à venir. »
Elle secouait la tête, avant de rediriger son regard sur le Vampire et faire preuve d’inquisition à l’égard de son propre bien être.
Elaena : « Et toi alors ? Comment vas-tu ? »
Après tout, parfois il était coûtume de demander à l’autre comment il se sentait pour pouvoir ensuite se livrer à son tour sur ce qui nous tracasse.
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« Tout cela sera traité dans les temps. »
Pas besoin d’en dire davantage, ils se connaissent bien, ils ont l’habitude se répartir les tâches ainsi. Ils savent très bien ce qu’il faut attendre de l’autre, ce qui est hors de sa portée et ce qu’on peut craindre.
En marge de cela, Vindicare perd une partie de son sourire : même si c’est une constance dans l’existence des êtres immortels, lancés en dehors du temps, il est toujours acide quand on touche à son épouse. C’est toujours étrange, que chacun fasse son bout de chemin de son côté et qu’en apprenant les nouvelles, il y ait cette volonté de défendre l’autre, quand bien même le mal est déjà fait. Même si l’engagement qu’ils ont pris ensemble c’est estompé depuis des lustres, il en subsiste toujours une partie. En particulier, l’étincelle de honte dans le comportement de sa compagne lui déplaît : c’est une démone bordel !
Voilà plusieurs millénaires qu’ils traversent des épreuves plus horribles les unes que les autres, qu’ils ont la confiance des leurs, qu’ils se battent jusqu’au bout et font de leur mieux pour pouvoir dire à l’autre fièrement « j’ai essayé » et aujourd’hui elle se livre comme si elle avait échouée sur toute la ligne. C’est faux.
Lorsqu’elle lui retourne la question, Vindicare finit par s’interrompre, alors qu’ils sont seuls dans l’obscurité, à l’écart de tout. Il prend les mains d’Elaena entre les siennes et plante ses yeux océan dans les siens.
« Tu n’as pas à t’en vouloir. Je vais bien pour ma part, j’ai renoncé à un gros contrat auprès de la mairie de Courage, cela me désintéressait et je n’ai aucune confiance en elle. J’ai préféré te rejoindre que de servir une cause qui ne me dit rien qui vaille. » Ca répondait à sa question, mais ça n’exprimait pas ce qu’il voulait dire, « peut-être que tu es affaiblie, mais je te connais, tu remonteras très vite la pente. Tu l’as toujours fait, tu connais le chemin à parcourir et tu y arriveras. »
C’est important qu’elle le sache. Parfois la réalité peut échapper à tout un chacun et il est du devoir des autres de les ramener au sens commun : pour Elaena, celui qu’elle atteindra son but, quoiqu’il arrive.
Il se penche pour l’embrasser.
Pas besoin d’en dire davantage, ils se connaissent bien, ils ont l’habitude se répartir les tâches ainsi. Ils savent très bien ce qu’il faut attendre de l’autre, ce qui est hors de sa portée et ce qu’on peut craindre.
En marge de cela, Vindicare perd une partie de son sourire : même si c’est une constance dans l’existence des êtres immortels, lancés en dehors du temps, il est toujours acide quand on touche à son épouse. C’est toujours étrange, que chacun fasse son bout de chemin de son côté et qu’en apprenant les nouvelles, il y ait cette volonté de défendre l’autre, quand bien même le mal est déjà fait. Même si l’engagement qu’ils ont pris ensemble c’est estompé depuis des lustres, il en subsiste toujours une partie. En particulier, l’étincelle de honte dans le comportement de sa compagne lui déplaît : c’est une démone bordel !
Voilà plusieurs millénaires qu’ils traversent des épreuves plus horribles les unes que les autres, qu’ils ont la confiance des leurs, qu’ils se battent jusqu’au bout et font de leur mieux pour pouvoir dire à l’autre fièrement « j’ai essayé » et aujourd’hui elle se livre comme si elle avait échouée sur toute la ligne. C’est faux.
Lorsqu’elle lui retourne la question, Vindicare finit par s’interrompre, alors qu’ils sont seuls dans l’obscurité, à l’écart de tout. Il prend les mains d’Elaena entre les siennes et plante ses yeux océan dans les siens.
« Tu n’as pas à t’en vouloir. Je vais bien pour ma part, j’ai renoncé à un gros contrat auprès de la mairie de Courage, cela me désintéressait et je n’ai aucune confiance en elle. J’ai préféré te rejoindre que de servir une cause qui ne me dit rien qui vaille. » Ca répondait à sa question, mais ça n’exprimait pas ce qu’il voulait dire, « peut-être que tu es affaiblie, mais je te connais, tu remonteras très vite la pente. Tu l’as toujours fait, tu connais le chemin à parcourir et tu y arriveras. »
C’est important qu’elle le sache. Parfois la réalité peut échapper à tout un chacun et il est du devoir des autres de les ramener au sens commun : pour Elaena, celui qu’elle atteindra son but, quoiqu’il arrive.
Il se penche pour l’embrasser.
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Des mots banals, laissant de marbre n’importe qui, n’importe quand. S’ils savent saisir la source du problème, la plupart du temps, il est attendu une solution au problème, pas une simple marque de réconfort.
Mais ces mots, banals, quand ils proviennent de la bonne personne, ils savent générer une étincelle, quelque chose de très humain qui est à la base de la plupart des religions fondées sur un dogme principal, l’espérance. L’espoir, voilà ce qu’elle apportait à ses cultistes. Une croyance, une détermination dans un but commun servant leur objectif personnel. Un idéal de vie, une ambition, une immense rose dans un pré que de vert vêtu.
Ces mots, banals, voilà ce qu’ils étaient pour Elaena, quand ils provenaient de la bouche du Vampire. Pas une solution, pas du pouvoir mais de l’espoir. Un quête infinie alors qu’elle dirigeait ses lèvres en direction de son propre petit paradis. Laissant cette douceur humide se joindre à celles asséchées de l’être de non vie. Une émotion se mêlant à la mort, une sensation donnant de l’émotion à la mort. La mort devenait une émotion. L’émotion n’était pas morte. Animés par la magie, ils étaient devenu une possibilité.
Elle décollit ses lèvres et offrait son cou, dans un geste onirique et romantique. Elle savait qu’il raffolait de cette saveur de puissance. Elle avait ce goût unique qu’on les anges et les démons. Comme une surcharge d’opiacé provoquant une effluve d’adrénaline et un sentiment de toute puissance. La sensation que des ailes lui poussait, que tout avait une saveur, que tout devenait de nouveau possible. Son sang.. Avait le goût de l’extase, certes, mais surtout celui qui répondait le plus à sa dépression.
Celui de l’espérance.
Fermant les yeux et ajustant sa crinière brune de façon à lui laisser le champ libre, elle se soumettait à lui. Elle qui était toujours jugée aussi indomptable savait qu’au travers de deux baisers et quelques mots. Elle lui offrait toute son intimité. Toute celle qu’aucune autre n’avait jamais eu l’autorisation de pénétrer.
Elaena : « Comme un cycle que je m’évertue à répéter avec folie. Folle folie qui sait m’emporter en haut des montagnes comme jusqu’au fond des marécages. Mais en tout temps, il y a une main qui se tends. Celle qui me sort la tête de l’eau lorsque je me noie, ou celle que je hisse avec moi au sommet quand je m’y trouve. La tienne. »
Poète ? Parfois, elle se laissait surtout guider par ses émotions, ces émotions qui la définissait tant, qui la subjuguaient et la contrôlaient autant qu’elles les commandaient. Il fallait savoir s’y abandonner si le désir était de les maîtriser.
Elaena : « Nous avons du travail, et le soleil va bientôt forcer à rompre cette emprise sélène. Cette ville, Vindicare, nous la ferons nôtre quand elle sera mienne. »
Mais ces mots, banals, quand ils proviennent de la bonne personne, ils savent générer une étincelle, quelque chose de très humain qui est à la base de la plupart des religions fondées sur un dogme principal, l’espérance. L’espoir, voilà ce qu’elle apportait à ses cultistes. Une croyance, une détermination dans un but commun servant leur objectif personnel. Un idéal de vie, une ambition, une immense rose dans un pré que de vert vêtu.
Ces mots, banals, voilà ce qu’ils étaient pour Elaena, quand ils provenaient de la bouche du Vampire. Pas une solution, pas du pouvoir mais de l’espoir. Un quête infinie alors qu’elle dirigeait ses lèvres en direction de son propre petit paradis. Laissant cette douceur humide se joindre à celles asséchées de l’être de non vie. Une émotion se mêlant à la mort, une sensation donnant de l’émotion à la mort. La mort devenait une émotion. L’émotion n’était pas morte. Animés par la magie, ils étaient devenu une possibilité.
Elle décollit ses lèvres et offrait son cou, dans un geste onirique et romantique. Elle savait qu’il raffolait de cette saveur de puissance. Elle avait ce goût unique qu’on les anges et les démons. Comme une surcharge d’opiacé provoquant une effluve d’adrénaline et un sentiment de toute puissance. La sensation que des ailes lui poussait, que tout avait une saveur, que tout devenait de nouveau possible. Son sang.. Avait le goût de l’extase, certes, mais surtout celui qui répondait le plus à sa dépression.
Celui de l’espérance.
Fermant les yeux et ajustant sa crinière brune de façon à lui laisser le champ libre, elle se soumettait à lui. Elle qui était toujours jugée aussi indomptable savait qu’au travers de deux baisers et quelques mots. Elle lui offrait toute son intimité. Toute celle qu’aucune autre n’avait jamais eu l’autorisation de pénétrer.
Elaena : « Comme un cycle que je m’évertue à répéter avec folie. Folle folie qui sait m’emporter en haut des montagnes comme jusqu’au fond des marécages. Mais en tout temps, il y a une main qui se tends. Celle qui me sort la tête de l’eau lorsque je me noie, ou celle que je hisse avec moi au sommet quand je m’y trouve. La tienne. »
Poète ? Parfois, elle se laissait surtout guider par ses émotions, ces émotions qui la définissait tant, qui la subjuguaient et la contrôlaient autant qu’elles les commandaient. Il fallait savoir s’y abandonner si le désir était de les maîtriser.
Elaena : « Nous avons du travail, et le soleil va bientôt forcer à rompre cette emprise sélène. Cette ville, Vindicare, nous la ferons nôtre quand elle sera mienne. »
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Le vampire quitte les lèvres de sa compagne pour son cou. Ce seul geste suffit pour qu’il perde les millénaires de civilisation auprès des hommes et retourne à l’état primal de vampire quelques instants : il mord directement à la jugulaire. Le sang afflue et il sent sa partenaire se tendre comme une corde de violon, le plaisir les absorbe et Vindicare rompt l’étreinte dès la première gorgée.
Quelques gouttes de sang de démon, c’est tout ce qu’il lui faut pour imbiber son corps de magie et surtout, d’une vitae étrangère à celle des mortels. Il empêche sa partenaire de tomber autant qu’il la tient par la taille, comme si elle était une ancre de réalité dans un océan de fantasmes et de cauchemars. Il sent ses pupilles se dilater à vue d’œil, un instant plus tard la gravité semble devenir un fantasme étrange tandis que les ombres enveloppent leur chemin. Ce qui était une ruelle un peu à l’écart devient un boyau qui mène vers l’abysse, plus aucun rayon de lumière ne trouvent le chemin jusqu’à eux. Le vampire inspire, il sent : l’air glacé d’une nuit hivernale à Justice l’incommode, il pince les lèvres et redécouvre une vague chaleur au fond de sa gorge. L’espace d’une seconde, il se demande si son cœur s’est remis à battre.
La vitalité de la démone lui monte à la tête, plusieurs années sans une goutte et voilà qu’il a perdu toute son accoutumance. Alors que le vampire lutte pour distinguer la réalité et les visions qu’il peut avoir, notamment le mur qui les regarde d’une brique attentive, il adresse la parole à Elaena d’une voix un peu enrouée.
« A ton service, je serai toujours à tes côtés lorsque tu auras besoin de moi. » Elle était radieuse, littéralement.
Autour d’elle, c’est une aura violette qui émane d’elle, toute la puissance qu’elle a acquise au fil des années, il voit sa force et sa ténacité malgré les échecs face aux titans. Elle lui répond, sa voix a un écho et s’il comprend tout, ses oreilles lui jouent des tours. Vindicare reprend après s’être éclairci la gorge.
« Nous la ferons nôtre. » Il a l’impression que son épouse a une fébrilité passagère, résultat de sa morsure qui a été peut-être trop profonde, si les marques de ses canines se sont déjà résorbées, l’anémie, pas encore. « Laisse-moi te porter, c’est la moindre des choses. »
Peut-être qu’il avait pris un peu plus qu’une gorgée finalement, cela expliquerait l’euphorie et les visions étranges. Si Elaena est une plume entre ses bras, se pose le problème de l’emmener jusqu’à chez elle : si d’ordinaire il trouve toujours son chemin dans la nuit, les visions l’empêchent de se concentrer. Les panneaux se mettent à lui parler, celui qui indique les beaux quartiers de la cité se gratte le bout du pilier et pointe dans la direction opposée à celle qu’il désigne. Au motif que « par-là, les escaliers sont un peu raides, surtout pour un vampire défoncé à la vitae de démon ».
Vindicare porte un regard dilaté à sa femme, clairement sous son influence.
« Ton manoir, où est-il ? »
Quelques gouttes de sang de démon, c’est tout ce qu’il lui faut pour imbiber son corps de magie et surtout, d’une vitae étrangère à celle des mortels. Il empêche sa partenaire de tomber autant qu’il la tient par la taille, comme si elle était une ancre de réalité dans un océan de fantasmes et de cauchemars. Il sent ses pupilles se dilater à vue d’œil, un instant plus tard la gravité semble devenir un fantasme étrange tandis que les ombres enveloppent leur chemin. Ce qui était une ruelle un peu à l’écart devient un boyau qui mène vers l’abysse, plus aucun rayon de lumière ne trouvent le chemin jusqu’à eux. Le vampire inspire, il sent : l’air glacé d’une nuit hivernale à Justice l’incommode, il pince les lèvres et redécouvre une vague chaleur au fond de sa gorge. L’espace d’une seconde, il se demande si son cœur s’est remis à battre.
La vitalité de la démone lui monte à la tête, plusieurs années sans une goutte et voilà qu’il a perdu toute son accoutumance. Alors que le vampire lutte pour distinguer la réalité et les visions qu’il peut avoir, notamment le mur qui les regarde d’une brique attentive, il adresse la parole à Elaena d’une voix un peu enrouée.
« A ton service, je serai toujours à tes côtés lorsque tu auras besoin de moi. » Elle était radieuse, littéralement.
Autour d’elle, c’est une aura violette qui émane d’elle, toute la puissance qu’elle a acquise au fil des années, il voit sa force et sa ténacité malgré les échecs face aux titans. Elle lui répond, sa voix a un écho et s’il comprend tout, ses oreilles lui jouent des tours. Vindicare reprend après s’être éclairci la gorge.
« Nous la ferons nôtre. » Il a l’impression que son épouse a une fébrilité passagère, résultat de sa morsure qui a été peut-être trop profonde, si les marques de ses canines se sont déjà résorbées, l’anémie, pas encore. « Laisse-moi te porter, c’est la moindre des choses. »
Peut-être qu’il avait pris un peu plus qu’une gorgée finalement, cela expliquerait l’euphorie et les visions étranges. Si Elaena est une plume entre ses bras, se pose le problème de l’emmener jusqu’à chez elle : si d’ordinaire il trouve toujours son chemin dans la nuit, les visions l’empêchent de se concentrer. Les panneaux se mettent à lui parler, celui qui indique les beaux quartiers de la cité se gratte le bout du pilier et pointe dans la direction opposée à celle qu’il désigne. Au motif que « par-là, les escaliers sont un peu raides, surtout pour un vampire défoncé à la vitae de démon ».
Vindicare porte un regard dilaté à sa femme, clairement sous son influence.
« Ton manoir, où est-il ? »
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Une absorption de désir, une délivrance de puissance. Sa vitae n’était en réalité pas du sang, mais un transfuge liquide de magie et d’âme absorbée et consommée. Vindicare pouvait goûter à la nuance la plus pure de la vie en consommant ce qui conférait une essence à cette dernière. C’était exaltant de s’abandonner à l’autre, d’accepter sa faiblesse et surtout qu’un être aussi infâme qu’un Vampire puisse toucher au divin et à l’abyssal était une insulte à toute sa conception. Mais c’était là sa propre décadence, son moment d’excès, son expression de l’interdit.
Et en même temps, elle se sent le dominer entièrement, faire de lui son objet de désir autant qu’il devient à son service ne serait-ce que pour une goutte de plus de ce sang si unique. Sa vitae bouillonnait de pouvoir et il avait eu le droit de lui en prendre une partie. A la lumière des légendes arthurienne, elle était le calice de la puissance, le Graal.
Car il serait faux de dire que Vindicare n’était pas plus puissant après une telle consommation autant que la Démone s’en retrouvait diminuée. Elle qui se plaignait tant d’être si faible venait de lui léguer une partie de sa puissance. C’était sa preuve d’amour autant que son remerciement pour avoir tout lâché pour l’accompagner et faire d’elle, sa priorité.
Elaena : « C’est par ici… Au bord du lac. »
Elle s’abandonnait à ses bras musclés, se laissant porter comme une vulgaire petite dulcinée alors que le poids du monde reposait sur les épaules du Vampire. Elle était en armure, mais sa force titanesque laissait penser qu’il ne portait au final pas grand-chose. Sans le vouloir, elle laissait encore dépasser son cou, sa gambison entrouverte donnant un érotique visuel sur le creux de ses trapèzes et le haut de sa poitrine.
Elaena : « Le soleil se lève bientôt… Où vas-tu dormir petit être nocturne ? »
Simulant l’impuissance totale, comme une pauvre victime du malheur foudroyant de cupidon, elle chuchotait ses paroles à demi-mots. Elle se contentait de la guider entre deux soupir alors qu’à l’horizon, la lune allait peu peu débutait sa descente vers l’horizon pour laisser place au soleil.
Et en même temps, elle se sent le dominer entièrement, faire de lui son objet de désir autant qu’il devient à son service ne serait-ce que pour une goutte de plus de ce sang si unique. Sa vitae bouillonnait de pouvoir et il avait eu le droit de lui en prendre une partie. A la lumière des légendes arthurienne, elle était le calice de la puissance, le Graal.
Car il serait faux de dire que Vindicare n’était pas plus puissant après une telle consommation autant que la Démone s’en retrouvait diminuée. Elle qui se plaignait tant d’être si faible venait de lui léguer une partie de sa puissance. C’était sa preuve d’amour autant que son remerciement pour avoir tout lâché pour l’accompagner et faire d’elle, sa priorité.
Elaena : « C’est par ici… Au bord du lac. »
Elle s’abandonnait à ses bras musclés, se laissant porter comme une vulgaire petite dulcinée alors que le poids du monde reposait sur les épaules du Vampire. Elle était en armure, mais sa force titanesque laissait penser qu’il ne portait au final pas grand-chose. Sans le vouloir, elle laissait encore dépasser son cou, sa gambison entrouverte donnant un érotique visuel sur le creux de ses trapèzes et le haut de sa poitrine.
Elaena : « Le soleil se lève bientôt… Où vas-tu dormir petit être nocturne ? »
Simulant l’impuissance totale, comme une pauvre victime du malheur foudroyant de cupidon, elle chuchotait ses paroles à demi-mots. Elle se contentait de la guider entre deux soupir alors qu’à l’horizon, la lune allait peu peu débutait sa descente vers l’horizon pour laisser place au soleil.
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Vivant n’est pas le terme.
Vivant, sous-entend que Vindicar a de nouveau un cœur battant. Non, il ressent de nouveau : l’obscurité lui paraît plus claire, presque aveuglante tandis qu’il voit quasiment en couleur dans cette pénombre sans avoir usage de sa nyctalopie. Les ruelles parlent, il entend un murmure constant, les animaux s’écartent naturellement sur son passage et les rats lui indiquent le chemin sans qu’il n’ait à formuler le moindre mot. Certains discutent avec les bêtes mais ce soir, il a l’impression que même la pierre lui raconte son récit : la jeune brique qui n’était pas encore là qu’il déambulait déjà dans les rues de Justice. Le vieux bâtiment millénaire avec qui il échange un regard, comme s’ils avaient vu les mêmes évènements, les mêmes personnes entamer leur ascension du pouvoir. L’architecture ne déçoit jamais car elle est témoins de tout et en levant les yeux au ciel, le vampire redécouvre la cime des cathédrales puis des hôtels particuliers. Justice lui apparaît sous un œil différent, imprégné du sang de la démone qui lui fait tourner la tête.
La voix d’Elaena résonne dans son esprit comme s’ils étaient télépathes, s’ils l’étaient à une époque, il n’a pas souvenir que la brune ait employé ce pouvoir. Il allait lui répondre par l’esprit puis se rend compte que ses oreilles lui jouent un tour. Il prend une inspiration pour remplir ses poumons d’air et avec un oxygène dont il se passe volontiers, répond à sa femme.
« Près du lac, je vais dormir chez ma charmante épouse évidemment. »
Ne jamais laisser madame seule après l’avoir mordu. Règle élémentaire de courtoisie vampirique, en particulier quand on a croqué à pleines dents à hauteur de la jugulaire. Le maître espion marche dans les rues des beaux quartiers, vides à cette heure-ci de la nuit. La pénombre recouvre son passage et même s’il y avait du monde aux fenêtres, il aurait été impossible de dire quelle activité se trame dehors. Tout cela à l’avantage du vampire qui use et abuse de sa vision nocturne et de son acuité visuelle de prédateur pour trouver son chemin au mieux : les noms sont inscrits près de chaque porte, trouver l’adresse de son épouse est un jeu d’enfant. La serrure à goupilles tombe lorsque les ombres imitent à la perfection la clef de la résidence et les portes s’ouvrent d’elle-même.
Vindicar repose à ce moment-là Elaena. Il détaille brièvement du regard la maison : la démone s’est faite plaisir, ses appartements sont tout ce qu’il y a de plus luxueux, sans virer dans l’ostentation décadente (quoique). Il profite des dernières ombres de la nuit pour rabattre les rideaux et éviter de brûler vif à la moindre incursion du soleil dans l’hôtel particulier de la démone.
Si la nuit se termine, sa période d’activité débute à peine. Les yeux du vampire détaillent du regard les courbes de la démone : contrairement à d’autres, elle se passe volontiers d’une aura pour susciter le désir.
« Et toi, petit être de vice, as-tu besoin d’une dose de devoir conjugal ? » OK.
Il avait l’intention de sortir quelque chose de plus subtil.
La vitae tape plus fort que prévue.
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A la remarque concernant son lieu de sommeil, un petit sourire malicieux se dessinait sur le visage de la Démone. Il était assez évident qu’elle souhaitait l’embarrasser à ce sujet. Après tout, elle avait la fâcheuse tendance à être imprévisible et il était tout à fait possible qu’elle décide de le laisser à la porte. Simplement pour s’amuser.
Elaena : « Je ne me rappelle pas t’avoir invité. »
Des petits mots murmurés, le ton de sa voix était presque plus un jeu, qu’un réel effort qu’elle n’était pas capable d’accomplir. En arrivant au niveau de la demeure, Elle venait cependant se remettre debout. Sa villa était également un repère pour ses cultistes qui seraient bien surpris voir agressif de la voir débouler de la sorte.
La demeure donnait sur le magnifique lac Rebirth, un nom qui évoquait une émotion bien particulière à l’entité magique. Il y avait un jardin extérieur en forme carrée, délimitée par des barreaux en fer forgé terminé par des pointes. Cependant, l’intérieur du jardin était dissimulé par des haies tous le long des barreaux à l’exception de l’entrée. Une fois dans l’enceinte, il était possible de voir sculpture, fontaine et autres décorations dans un pur style républicain antique. Des colonnes soutenaient les murs mais il y avait aussi des effigies religieuses mettant à l’honneur les Gardiens du Culte des Ombres. Quelqu’un d’observateur pouvait remarquer que chacune de ces statues et décorations religieuse prenait sous certaines formes des motifs changeant au gré de l’angle de vue et finissant toujours par évoquer d’une manière ou d’une autre l’aspect guerrier ou l’apparence sensuelle de la Maîtresse des Lieux.
Le lieu, dès l’extérieur, ressemblait presque plus à un temple extrêmement riche qu’un lieu de vie.
A l’intérieur, le style Républicain antique était complètement assumé, encore plus peut être qu’au Palais des Plaisirs. De petit matin, le Majordome était déjà à la tâche, utilisant sa magie pour venir faire inscrire les tâches du jour et mettre à jour les dernières demandes d’Elaena sur un tableau. Un homme de ménage semblait déjà être entrain également de son côté, de ranger les restes d’un repas ayant visiblement eu lieu au domicile la veille. Mais encore une fois, il faisait cela avec la magie et très peu avec ses mains.
L’arrivée de la Démone fut remarquée et accompagnée de signe de respect, mais personne ne venait l’interrompre. Non, tous étaient concentrés sur leurs rites, leurs tâches et le déroulement de la journée à venir.
Un futur occupant de la maison d’ailleurs, semblait bien dévoué à l’un de ses devoirs. Tant il formula sa proposition gauchement.
Un petit rire moqueur, un simple soupir et une tête qui se secoue de gauche à droite.
Elaena : « Ah.. Non merci. Tu ferais mieux d’aller te chercher un endroit qui peut te servir de cercueil pour dormir. »
Selon les périodes, le Vampire avait eu plus ou moins besoin de sommeil. Etait-ce tant parce qu’il faisait désormais parti des anciens depuis un moment qu’il n’avait plus besoin d’autant de sommeil ? La rumeur et l’éternelle quête de la domination du soleil professait des rumeurs bien différentes, celle d’une connexion entre le Vampire et son humanité.
Elaena : « A moins que tu sois redevenu suffisamment humain pour résister à l’appel du sommeil provoqué par le soleil ? »
Elaena semble alors quitter peu à peu l’étreinte de son mari, pour se diriger en direction de sa chambre, à l’étage le plus haut de la demeure. Laissant échapper quelques signes extérieurs du baiser subit dans la ruelle.
Elaena : « Je vais reposer mon corps… Seule. Nous avons une proie à traquer. »
Elaena : « Je ne me rappelle pas t’avoir invité. »
Des petits mots murmurés, le ton de sa voix était presque plus un jeu, qu’un réel effort qu’elle n’était pas capable d’accomplir. En arrivant au niveau de la demeure, Elle venait cependant se remettre debout. Sa villa était également un repère pour ses cultistes qui seraient bien surpris voir agressif de la voir débouler de la sorte.
La demeure donnait sur le magnifique lac Rebirth, un nom qui évoquait une émotion bien particulière à l’entité magique. Il y avait un jardin extérieur en forme carrée, délimitée par des barreaux en fer forgé terminé par des pointes. Cependant, l’intérieur du jardin était dissimulé par des haies tous le long des barreaux à l’exception de l’entrée. Une fois dans l’enceinte, il était possible de voir sculpture, fontaine et autres décorations dans un pur style républicain antique. Des colonnes soutenaient les murs mais il y avait aussi des effigies religieuses mettant à l’honneur les Gardiens du Culte des Ombres. Quelqu’un d’observateur pouvait remarquer que chacune de ces statues et décorations religieuse prenait sous certaines formes des motifs changeant au gré de l’angle de vue et finissant toujours par évoquer d’une manière ou d’une autre l’aspect guerrier ou l’apparence sensuelle de la Maîtresse des Lieux.
Le lieu, dès l’extérieur, ressemblait presque plus à un temple extrêmement riche qu’un lieu de vie.
A l’intérieur, le style Républicain antique était complètement assumé, encore plus peut être qu’au Palais des Plaisirs. De petit matin, le Majordome était déjà à la tâche, utilisant sa magie pour venir faire inscrire les tâches du jour et mettre à jour les dernières demandes d’Elaena sur un tableau. Un homme de ménage semblait déjà être entrain également de son côté, de ranger les restes d’un repas ayant visiblement eu lieu au domicile la veille. Mais encore une fois, il faisait cela avec la magie et très peu avec ses mains.
L’arrivée de la Démone fut remarquée et accompagnée de signe de respect, mais personne ne venait l’interrompre. Non, tous étaient concentrés sur leurs rites, leurs tâches et le déroulement de la journée à venir.
Un futur occupant de la maison d’ailleurs, semblait bien dévoué à l’un de ses devoirs. Tant il formula sa proposition gauchement.
Un petit rire moqueur, un simple soupir et une tête qui se secoue de gauche à droite.
Elaena : « Ah.. Non merci. Tu ferais mieux d’aller te chercher un endroit qui peut te servir de cercueil pour dormir. »
Selon les périodes, le Vampire avait eu plus ou moins besoin de sommeil. Etait-ce tant parce qu’il faisait désormais parti des anciens depuis un moment qu’il n’avait plus besoin d’autant de sommeil ? La rumeur et l’éternelle quête de la domination du soleil professait des rumeurs bien différentes, celle d’une connexion entre le Vampire et son humanité.
Elaena : « A moins que tu sois redevenu suffisamment humain pour résister à l’appel du sommeil provoqué par le soleil ? »
Elaena semble alors quitter peu à peu l’étreinte de son mari, pour se diriger en direction de sa chambre, à l’étage le plus haut de la demeure. Laissant échapper quelques signes extérieurs du baiser subit dans la ruelle.
Elaena : « Je vais reposer mon corps… Seule. Nous avons une proie à traquer. »
Invité
Invité
« Je suis ton mari, je m’acquitte de mes obligations conjugales. » Une fois l’an, quand il est là.
Tant qu’il est à Justice, il compte bien honorer ses devoirs, ce qui inclut de faire la cour à madame et lui apporter le petit-déj, quand bien même elle doit avoir toute une cohorte de servantes à son service. La vitae lui tape sur la tête, s’il n’a pas suggéré des propos indécents devant les domestiques, il a bien failli et c’est suffisant pour lui remettre les idées en place, un tout petit peu. Enfin, difficile de lui reprocher d’être un mari attentif et dévoué à ses devoirs, quand il est là du moins…
Elaena repousse ses avances et Vindicar a une hésitation si faible qu’il est difficile même pour lui d’en juger. Son instinct de vampire l’incite à piquer l’orgueil de la démone.
« Je vais aller dormir dans un placard de la chambre d’ami. »
Puisqu’apparemment, le grand lit à baldaquin de la capitaine de la garde est trop petit pour deux, il sommeillerait dans un endroit plus propice à ses besoins de vampire. Un pieu où le soleil ne risquait pas d’interrompre sa nuit par une combustion spontanée par exemple. Il croise les bras d’un air un brin théâtral.
« Tu peux te blâmer pour celui-ci : il faut bien ta présence pour susciter en moi une humanité dont on m’a délesté il y a quatre millénaires de cela. »
Pour une démone de la luxure, du fantasme et de la puissance, c’est presque étrange de la voir monter les escaliers ainsi. Seule, avec les vestiges évidents d’une morsure de vampire. En un sens, ils étaient des vieux pour se coucher à une heure raisonnable afin d’arrêter un vampire à la nuit prochaine. Tout cela était plus que convenu, c’était prévisible et pourtant, en voyant l’humanité dont peut faire preuve la démone, Vindicar voit en elle la femme qu’il a aimé et aime encore, lorsque celle-ci refait surface. La démone qui exhibe une humanité certaine sans le vouloir, avec ses petits défauts, ses incohérences, son caractère. Elle n’essaie pas souvent de l’attirer dans ses filets, peut-être car il est déjà dedans, peut-être par respect envers leur union qui a survécu à un apocalypse. En fait, il se moque de savoir les derniers détails, il préfère ne pas savoir même si c’est son rôle que d’être omniscient.
Alors qu’elle s’apprête à disparaître hors de sa vue (maudits escaliers), il lui adresse un compliment.
« Tu sais, tu es belle ce soir. C’est toujours un plaisir que d’être ton époux, même si tu venais à perdre tes pouvoirs, ça ne changerait rien. »
***
Difficile de décrire la non-nuit.
Enfermé dans un placard, Vindicar ne ressent pas grand-chose, ses muscles sont morts depuis longtemps. Il peut rester des heures et des heures dans la même position sur du bois brut sans souffrir le martyr, juste un bref engourdissement. Le vampire essaie de trouver le sommeil, mais la torpeur peine à venir, il somnole dans son antre bien à l’abri du soleil. Son esprit divague, il essaie de compter les jours saints de son temps. Ils ont changé en quarante siècles et il essaie de concilier les nouveaux avec les anciens. Il y passe un long moment en attendant que la torpeur ne s’installe.
Finalement, il ouvre les yeux alors que le soleil se couche et que les ténèbres reviennent sur le continent. Il quitte son placard et profite d’être debout pour se changer et se laver à l’éponge, peut-être qu’il est mort et ne transpire plus. Néanmoins, les vieilles habitudes ont la vie dure, surtout quand elles sont liées à l’hygiène.
Plutôt que de partir directement recueillir des informations, il oblique vers les cuisines, récupère un morceau de pain et retourne à sa chambre. Il se pose à la fenêtre et fait signe aux corbeaux de venir : c’est l’heure du dîner. Les charognards volent jusqu’à lui et il commence à distribuer le repas, à certaines conditions.
« Il y a un vampire qui terrorise la cité. Vous devez en avoir entendu parler. Où est-il ?
-Le genre à croquer puis à laisser en plan au milieu de la fange ?
-Oui, à peu près.
-Dans une vieille tour-horloge de la cité probablement. Chaque fois que nous avons des amis qui ont essayé de s’y établir, ils ont été tués. On soupçonne un vampire.
-Cela pourrait être l’œuvre d’un chat. » Le corbeau fronce les sourcils.
« Non monsieur le vampire, un groupe de dix à fomenter une invasion pour assassiner le chat, mais ils ne sont jamais revenus. C’est un prédateur de la nuit et pas seulement un fauve des gouttières. Déclare l’oiseau en se drapant dans sa dignité.
Vindicare leur accorde le reste du pain et referme la fenêtre. Au moins ils ont une piste.
Il est question de rejoindre Elaena désormais et c’est une question relativement complexe. Il est dans un manoir inconnu, il ignore où est sa femme et il ne souhaite pas particulièrement hurler son nom. Il se contente d’un haussement d’épaule et interroge mentalement un domestique qui invite le vampire à le suivre, en direction de la salle à manger.
Il y retrouve la première démone de son existence.
« Tu es prête ? J’ai interrogé les corbeaux de la cité, ils pensent que le vampire se cache dans une tour de la cité, avec une grosse horloge mécanique dessus. Ce n’est pas la description qu’on pourrait faire de l’ancienne tour de la cité judiciaire ? Tu sais, à proximité des tribunaux, non loin du canal. C’est un quartier où les toits sont nombreux et interconnectés, c’est assez facile pour un vampire de s’y déplacer de nuit. »
Tant qu’il est à Justice, il compte bien honorer ses devoirs, ce qui inclut de faire la cour à madame et lui apporter le petit-déj, quand bien même elle doit avoir toute une cohorte de servantes à son service. La vitae lui tape sur la tête, s’il n’a pas suggéré des propos indécents devant les domestiques, il a bien failli et c’est suffisant pour lui remettre les idées en place, un tout petit peu. Enfin, difficile de lui reprocher d’être un mari attentif et dévoué à ses devoirs, quand il est là du moins…
Elaena repousse ses avances et Vindicar a une hésitation si faible qu’il est difficile même pour lui d’en juger. Son instinct de vampire l’incite à piquer l’orgueil de la démone.
« Je vais aller dormir dans un placard de la chambre d’ami. »
Puisqu’apparemment, le grand lit à baldaquin de la capitaine de la garde est trop petit pour deux, il sommeillerait dans un endroit plus propice à ses besoins de vampire. Un pieu où le soleil ne risquait pas d’interrompre sa nuit par une combustion spontanée par exemple. Il croise les bras d’un air un brin théâtral.
« Tu peux te blâmer pour celui-ci : il faut bien ta présence pour susciter en moi une humanité dont on m’a délesté il y a quatre millénaires de cela. »
Pour une démone de la luxure, du fantasme et de la puissance, c’est presque étrange de la voir monter les escaliers ainsi. Seule, avec les vestiges évidents d’une morsure de vampire. En un sens, ils étaient des vieux pour se coucher à une heure raisonnable afin d’arrêter un vampire à la nuit prochaine. Tout cela était plus que convenu, c’était prévisible et pourtant, en voyant l’humanité dont peut faire preuve la démone, Vindicar voit en elle la femme qu’il a aimé et aime encore, lorsque celle-ci refait surface. La démone qui exhibe une humanité certaine sans le vouloir, avec ses petits défauts, ses incohérences, son caractère. Elle n’essaie pas souvent de l’attirer dans ses filets, peut-être car il est déjà dedans, peut-être par respect envers leur union qui a survécu à un apocalypse. En fait, il se moque de savoir les derniers détails, il préfère ne pas savoir même si c’est son rôle que d’être omniscient.
Alors qu’elle s’apprête à disparaître hors de sa vue (maudits escaliers), il lui adresse un compliment.
« Tu sais, tu es belle ce soir. C’est toujours un plaisir que d’être ton époux, même si tu venais à perdre tes pouvoirs, ça ne changerait rien. »
***
Difficile de décrire la non-nuit.
Enfermé dans un placard, Vindicar ne ressent pas grand-chose, ses muscles sont morts depuis longtemps. Il peut rester des heures et des heures dans la même position sur du bois brut sans souffrir le martyr, juste un bref engourdissement. Le vampire essaie de trouver le sommeil, mais la torpeur peine à venir, il somnole dans son antre bien à l’abri du soleil. Son esprit divague, il essaie de compter les jours saints de son temps. Ils ont changé en quarante siècles et il essaie de concilier les nouveaux avec les anciens. Il y passe un long moment en attendant que la torpeur ne s’installe.
Finalement, il ouvre les yeux alors que le soleil se couche et que les ténèbres reviennent sur le continent. Il quitte son placard et profite d’être debout pour se changer et se laver à l’éponge, peut-être qu’il est mort et ne transpire plus. Néanmoins, les vieilles habitudes ont la vie dure, surtout quand elles sont liées à l’hygiène.
Plutôt que de partir directement recueillir des informations, il oblique vers les cuisines, récupère un morceau de pain et retourne à sa chambre. Il se pose à la fenêtre et fait signe aux corbeaux de venir : c’est l’heure du dîner. Les charognards volent jusqu’à lui et il commence à distribuer le repas, à certaines conditions.
« Il y a un vampire qui terrorise la cité. Vous devez en avoir entendu parler. Où est-il ?
-Le genre à croquer puis à laisser en plan au milieu de la fange ?
-Oui, à peu près.
-Dans une vieille tour-horloge de la cité probablement. Chaque fois que nous avons des amis qui ont essayé de s’y établir, ils ont été tués. On soupçonne un vampire.
-Cela pourrait être l’œuvre d’un chat. » Le corbeau fronce les sourcils.
« Non monsieur le vampire, un groupe de dix à fomenter une invasion pour assassiner le chat, mais ils ne sont jamais revenus. C’est un prédateur de la nuit et pas seulement un fauve des gouttières. Déclare l’oiseau en se drapant dans sa dignité.
Vindicare leur accorde le reste du pain et referme la fenêtre. Au moins ils ont une piste.
Il est question de rejoindre Elaena désormais et c’est une question relativement complexe. Il est dans un manoir inconnu, il ignore où est sa femme et il ne souhaite pas particulièrement hurler son nom. Il se contente d’un haussement d’épaule et interroge mentalement un domestique qui invite le vampire à le suivre, en direction de la salle à manger.
Il y retrouve la première démone de son existence.
« Tu es prête ? J’ai interrogé les corbeaux de la cité, ils pensent que le vampire se cache dans une tour de la cité, avec une grosse horloge mécanique dessus. Ce n’est pas la description qu’on pourrait faire de l’ancienne tour de la cité judiciaire ? Tu sais, à proximité des tribunaux, non loin du canal. C’est un quartier où les toits sont nombreux et interconnectés, c’est assez facile pour un vampire de s’y déplacer de nuit. »
Invité
Invité
La porte éclate, suivie de l’engouffrement d’une force de dix hommes vêtus de cape en peau de panthère. Les Goules, ces humains nourris et addict à la Vitae Vampire se redresse en un bond et se jette sur les assaillants.
Provenant du ciel, comme une ombre invisible, Theo et Elaena s’écrase sur les deux premières goules. Hache en main, la Démone décapite à une vitesse incroyable la première, la seconde n’a que le temps de se retourner avant de prendre la hache de jet en pleine tête. Theo s’est simplement écrasé sur la goule avant de frapper de son énorme marteau sur le crane de la bête, sa force surhumaine provoquant l’éclatement du sol qui fait perdre pied à l’ensemble des serviteurs vampiriques. En une fente, l’Officier Panthère, Peter, vient abattre la première avant que sa lame magique ne transperce de part en part une seconde.
L’assaut avait été fulgurant mais le Vampire présent était réveillé de sa torpeur. Alors que la Garde s’immisçait dans la « chambre », il était possible d’entendre un des Gardes Panthères commencer à hurler dans l’entrée.
Garde Panthère : « Armée Républicaine ! Garde de Justice ! Ceci est une intrusion légale, mettez-vous à plat ventre, les mains sur la tête ! »
Le Vampire et ses deux dernières goules ne comptait pas se rendre, hurlant de rage, Elaena interceptait la première goule, usant de ses pouvoirs de précisions et de vitesse pour l’occire en une estocade dans le flanc puis une lame en travers de la nuque. Peter faisait usage de sa magie lumineuse pour l’aveugler avant d’enchaîner une série de coup.
Théo lui, avait demandé le Vampire, en promettant de l’épargner. La Bête était rapide, pas autant qu’Elaena, mais suffisamment pour être le match de Theo… Sur la vitesse. L’affrontement ne dura que quelques secondes avant que le Champion n’attrape un des poignets des griffes qui menaçaient de l’éventrer et en un coup unique de son marteau, précis comme la foudre, il arrachait tout le pan droit du corps vampirique. Il perdait d’un coup, une épaule, un bras, une jambe et ses intestins venaient se répandre sur le sol.
Peter : « Théo ! On avait dit que tu ne devais pas le tuer. »
Theolos : « Il est encore en vie, j’ai pas touché son cœur. »
La Créature de la nuit convulsait, mais était toujours vivante au sol. Elle se calmait rapidement lorsqu’un pieu était planté dans son cœur. De quoi l’immobiliser temporairement.
Elaena : « Je te pensais moins lève tard. Nous avons eu le temps de ramener un de tes amis. »
Elaena était déjà en armure, prête pour l’assaut, elle notait mentalement l’information que lui donnait Vindicar. Si elle voulait régler ça proprement, il fallait mieux qu’elle demande un mandat pour l’élimination, comme elle l’avait fait cet après-midi.
En bas, dans le séjour, sous les yeux de certains des cultistes de la Démone, entouré par plusieurs gardes panthères, se trouvait une moitié de Vampire. Régénérant très lentement, signe qu’il devait être plutôt jeune ou en fort manque de Vitae. Mais son absence de réaction faciale et le fait que la Bête n’ait pas encore pris le dessus était plutôt un signe de jeunesse que de manque de sang.
Elaena : « Il dit ne pas savoir où est la cible, mais peut être peux tu en tirer autre chose. C’est l’une des créations récentes qui était plutôt dans l’enlèvement que le massacre. Il n’a pas été difficile à retrouver. »
- Theolos Uthel:
Provenant du ciel, comme une ombre invisible, Theo et Elaena s’écrase sur les deux premières goules. Hache en main, la Démone décapite à une vitesse incroyable la première, la seconde n’a que le temps de se retourner avant de prendre la hache de jet en pleine tête. Theo s’est simplement écrasé sur la goule avant de frapper de son énorme marteau sur le crane de la bête, sa force surhumaine provoquant l’éclatement du sol qui fait perdre pied à l’ensemble des serviteurs vampiriques. En une fente, l’Officier Panthère, Peter, vient abattre la première avant que sa lame magique ne transperce de part en part une seconde.
- Peter:
L’assaut avait été fulgurant mais le Vampire présent était réveillé de sa torpeur. Alors que la Garde s’immisçait dans la « chambre », il était possible d’entendre un des Gardes Panthères commencer à hurler dans l’entrée.
Garde Panthère : « Armée Républicaine ! Garde de Justice ! Ceci est une intrusion légale, mettez-vous à plat ventre, les mains sur la tête ! »
Le Vampire et ses deux dernières goules ne comptait pas se rendre, hurlant de rage, Elaena interceptait la première goule, usant de ses pouvoirs de précisions et de vitesse pour l’occire en une estocade dans le flanc puis une lame en travers de la nuque. Peter faisait usage de sa magie lumineuse pour l’aveugler avant d’enchaîner une série de coup.
Théo lui, avait demandé le Vampire, en promettant de l’épargner. La Bête était rapide, pas autant qu’Elaena, mais suffisamment pour être le match de Theo… Sur la vitesse. L’affrontement ne dura que quelques secondes avant que le Champion n’attrape un des poignets des griffes qui menaçaient de l’éventrer et en un coup unique de son marteau, précis comme la foudre, il arrachait tout le pan droit du corps vampirique. Il perdait d’un coup, une épaule, un bras, une jambe et ses intestins venaient se répandre sur le sol.
Peter : « Théo ! On avait dit que tu ne devais pas le tuer. »
Theolos : « Il est encore en vie, j’ai pas touché son cœur. »
La Créature de la nuit convulsait, mais était toujours vivante au sol. Elle se calmait rapidement lorsqu’un pieu était planté dans son cœur. De quoi l’immobiliser temporairement.
[...]
Elaena : « Je te pensais moins lève tard. Nous avons eu le temps de ramener un de tes amis. »
Elaena était déjà en armure, prête pour l’assaut, elle notait mentalement l’information que lui donnait Vindicar. Si elle voulait régler ça proprement, il fallait mieux qu’elle demande un mandat pour l’élimination, comme elle l’avait fait cet après-midi.
En bas, dans le séjour, sous les yeux de certains des cultistes de la Démone, entouré par plusieurs gardes panthères, se trouvait une moitié de Vampire. Régénérant très lentement, signe qu’il devait être plutôt jeune ou en fort manque de Vitae. Mais son absence de réaction faciale et le fait que la Bête n’ait pas encore pris le dessus était plutôt un signe de jeunesse que de manque de sang.
Elaena : « Il dit ne pas savoir où est la cible, mais peut être peux tu en tirer autre chose. C’est l’une des créations récentes qui était plutôt dans l’enlèvement que le massacre. Il n’a pas été difficile à retrouver. »
Invité
Invité
« Je dors le temps qu’il faut. »
C’est un vampire, comme beaucoup d’autres vampire, il tombe dans le torpeur une fois le soleil levé. Même s’il n’a pas eu l’occasion de voir le soleil depuis longtemps, il sait que l’astre brûlant est capable de le réduire en un petit temps de cendres en un rien de temps.
Quant au colis qu’ont ramené les hommes d’Elaena, le vampire se contente d’un hochement de tête : il va le faire parler, c’est son rôle. Il est là pour ça.
En descendant dans le grand salon, c’est la vision d’un nocturne en triste état qui arrache un soupir mauvais à Vindicar : un petit nouveau qui n’a souvenir de rien et se régénère lentement tandis que la garde de la cité le surveille d’un mauvais œil. Instinctivement, le vampire se drape d’ombre, suintant une brume noire qui si elle le protège du soleil, intimide aussi quelques cultistes peu habitués à la magie élémentaire. Les ténèbres enveloppent le maître espion qui se prépare à une exposition au soleil et des dizaines de mains ténébreuses viennent se saisir des rideaux pour contrôler le niveau de lumière dans la pièce.
C’est déjà suffisant pour que le regard de l’autre vampire ne se mette à briller d’une vague anxiété. Il n’est pas à l’aise avec le soleil.
« Très bien, » débute le maître espion, « je vais être simple : je sais où habite ton maître. Il est situé dans l’ancienne tour de la cité judiciaire, celle avec l’horloge sur sa façade. Les corbeaux de la cité me l’ont confirmé hier. » Il laisse passer un instant, que l’autre comprenne bien de quoi il retourne. « Tu vas gentiment confirmer les informations que j’ai déjà et peut-être que la communauté vampire de Justice te pardonnera. Sinon, tu ne m’es d’aucune utilité et je te laisse avec les messieurs de la garde. Compris ? »
Hochement de tête.
Bien.
Vindicar se racle la gorge.
« Il y a eu une attaque de corbeau sur la tour. » L’autre confirme d’un signe de tête. « Plusieurs victimes de ton maître ont été retrouvées récemment non loin du cloaca maxima de la cité. » Hochement de tête. « Tu as été transformé à proximité de la tour à l’horloge. » Hochement de tête. « C’est le territoire de ton maître. » Hochement de tête. « Bien. »
Est-ce que les vampires de Justice vont pardonner à une tête de pelle d’avoir créé des goules, d’avoir empiété sur le territoire de vampires tout à fait respectables et d’avoir terrorisé la cité avec son sire ?
Non.
Le maître espion se tourne vers Elaena, demandant son autorisation du regard pour liquider l’autre en l’exposant à la lumière du soleil. Une fois ce dernier détail réglé et le devenir du prisonnier résolu, le vampire reprend.
« Il est à la tour, c’est un endroit qui est régulièrement sujet à dispute territoriale. Tout le monde accuse son voisin alors qu’en réalité, il y a un squatteur dedans. Il se dissimule en pleine lumière et exploite les tensions locales pour semer le désordre. »
Son armure d’ombre se fane progressivement, nécessité étant passée, elle n’a plus de raison d’exister.
« Attaquons de nuit avec le reste des vampires de la cité. Une petite diablerie collective, ça fait toujours plaisir, je suis sûr qu’ils seront heureux de cette faveur pour la plupart. » Il a un regard vers les gentilshommes de la garde panthère, « à moins que vous ne vouliez l’honneur de sa mise à mort ? »
C’est un vampire, comme beaucoup d’autres vampire, il tombe dans le torpeur une fois le soleil levé. Même s’il n’a pas eu l’occasion de voir le soleil depuis longtemps, il sait que l’astre brûlant est capable de le réduire en un petit temps de cendres en un rien de temps.
Quant au colis qu’ont ramené les hommes d’Elaena, le vampire se contente d’un hochement de tête : il va le faire parler, c’est son rôle. Il est là pour ça.
En descendant dans le grand salon, c’est la vision d’un nocturne en triste état qui arrache un soupir mauvais à Vindicar : un petit nouveau qui n’a souvenir de rien et se régénère lentement tandis que la garde de la cité le surveille d’un mauvais œil. Instinctivement, le vampire se drape d’ombre, suintant une brume noire qui si elle le protège du soleil, intimide aussi quelques cultistes peu habitués à la magie élémentaire. Les ténèbres enveloppent le maître espion qui se prépare à une exposition au soleil et des dizaines de mains ténébreuses viennent se saisir des rideaux pour contrôler le niveau de lumière dans la pièce.
C’est déjà suffisant pour que le regard de l’autre vampire ne se mette à briller d’une vague anxiété. Il n’est pas à l’aise avec le soleil.
« Très bien, » débute le maître espion, « je vais être simple : je sais où habite ton maître. Il est situé dans l’ancienne tour de la cité judiciaire, celle avec l’horloge sur sa façade. Les corbeaux de la cité me l’ont confirmé hier. » Il laisse passer un instant, que l’autre comprenne bien de quoi il retourne. « Tu vas gentiment confirmer les informations que j’ai déjà et peut-être que la communauté vampire de Justice te pardonnera. Sinon, tu ne m’es d’aucune utilité et je te laisse avec les messieurs de la garde. Compris ? »
Hochement de tête.
Bien.
Vindicar se racle la gorge.
« Il y a eu une attaque de corbeau sur la tour. » L’autre confirme d’un signe de tête. « Plusieurs victimes de ton maître ont été retrouvées récemment non loin du cloaca maxima de la cité. » Hochement de tête. « Tu as été transformé à proximité de la tour à l’horloge. » Hochement de tête. « C’est le territoire de ton maître. » Hochement de tête. « Bien. »
Est-ce que les vampires de Justice vont pardonner à une tête de pelle d’avoir créé des goules, d’avoir empiété sur le territoire de vampires tout à fait respectables et d’avoir terrorisé la cité avec son sire ?
Non.
Le maître espion se tourne vers Elaena, demandant son autorisation du regard pour liquider l’autre en l’exposant à la lumière du soleil. Une fois ce dernier détail réglé et le devenir du prisonnier résolu, le vampire reprend.
« Il est à la tour, c’est un endroit qui est régulièrement sujet à dispute territoriale. Tout le monde accuse son voisin alors qu’en réalité, il y a un squatteur dedans. Il se dissimule en pleine lumière et exploite les tensions locales pour semer le désordre. »
Son armure d’ombre se fane progressivement, nécessité étant passée, elle n’a plus de raison d’exister.
« Attaquons de nuit avec le reste des vampires de la cité. Une petite diablerie collective, ça fait toujours plaisir, je suis sûr qu’ils seront heureux de cette faveur pour la plupart. » Il a un regard vers les gentilshommes de la garde panthère, « à moins que vous ne vouliez l’honneur de sa mise à mort ? »
Invité
Invité
Quel curieux spectacle que de voir un être immortel, dans son état si précieux et tant convoité être ramené à un état aussi simple de liquéfaction. Voilà l’immortalité qu’elle allait proposer à Deidre, de façon à satisfaire ses désirs d’une façon bien unique aux Démons.
Elaena : « A ce sujet de création de Vampire, je vais avoir un service à te demander bientôt. Tu es bien toujours capable de créer des infants toi, non ? »
L’avait-il seulement déjà fait ? Elaena était probablement au courant, mais s’ils existaient, ils n’étaient certainement pas l’un de leurs sujets de conversation fréquent au point qu’elle se questionne sur sa « fertilité ».[/color]
Elaena de son côté, n’avait jamais produit aucune forme de descendance. Que ce soit d’une façon biologique ou magique.
Elaena : « Nous pouvons attaquer avec tes amis ce soir, mais en cas de témoins, de pépin ou tout autre chose qui pourrait faire toucher l’acte d’une forme d’illégalité, je ne pourrais vous couvrir. Si on agit avec la garde, l’ensemble de l’activité sera légale. »
C’était tout le dilemme, si elle pouvait engager sa Garde Panthère dans l’action quoi qu’il arrive, politiquement cela pouvait s’avérer plus difficile à justifier voir en cas de mauvais témoignage ou de confiance mal placée, un véritable désastre entre Vampire et Garde de Justice. Mais dans l’autre sens, les Créatures de la Nuit avaient certainement envie également de régler eux-mêmes leurs différents et aucun doute que plus d’un Juge Vampirique local souhaiter appliquer sa sentence sur le faiseur d’orphelin.
Elle n’avait au final qu’une phrase pour conclure les choix qu’elle lui offrait. La plupart de ses gardes restaient silencieux et laissaient les deux personnes de statut parler.
Elaena : « A toi de voir. »
Elaena : « A ce sujet de création de Vampire, je vais avoir un service à te demander bientôt. Tu es bien toujours capable de créer des infants toi, non ? »
L’avait-il seulement déjà fait ? Elaena était probablement au courant, mais s’ils existaient, ils n’étaient certainement pas l’un de leurs sujets de conversation fréquent au point qu’elle se questionne sur sa « fertilité ».[/color]
Elaena de son côté, n’avait jamais produit aucune forme de descendance. Que ce soit d’une façon biologique ou magique.
Elaena : « Nous pouvons attaquer avec tes amis ce soir, mais en cas de témoins, de pépin ou tout autre chose qui pourrait faire toucher l’acte d’une forme d’illégalité, je ne pourrais vous couvrir. Si on agit avec la garde, l’ensemble de l’activité sera légale. »
C’était tout le dilemme, si elle pouvait engager sa Garde Panthère dans l’action quoi qu’il arrive, politiquement cela pouvait s’avérer plus difficile à justifier voir en cas de mauvais témoignage ou de confiance mal placée, un véritable désastre entre Vampire et Garde de Justice. Mais dans l’autre sens, les Créatures de la Nuit avaient certainement envie également de régler eux-mêmes leurs différents et aucun doute que plus d’un Juge Vampirique local souhaiter appliquer sa sentence sur le faiseur d’orphelin.
Elle n’avait au final qu’une phrase pour conclure les choix qu’elle lui offrait. La plupart de ses gardes restaient silencieux et laissaient les deux personnes de statut parler.
Elaena : « A toi de voir. »
Invité
Invité
« Oui, large. C’est juste mordre quelqu’un puis lui donner un peu de sang. C’est plus simple que d’éduquer un infant en tout cas. De toute façon je l’ai déjà fait pour te rendre service je crois, ça doit remonter à un millénaire ou deux maintenant, ce n’est pas un détail que j’ai retenu. En tout cas il a bien tourné, aux dernières nouvelles il parlait d’écrire un livre de bonne conduite entre vampires, l’étiquette expliquée aux caitiffs. »
Enfin, Elaena doit s’en moquer, en général elle garde les gens qui lui sont utiles dans son cercle social. Il y a ceux qui sont loyaux et incompétents, et ceux qui sont compétents mais traîtres. Elaena est du genre à choisir la seconde catégorie quand il préfère la première. Maintenant, il est surtout question de liquider un incompétent qui n’a aucune loyauté envers qui que ce soit.
« On va régler ça entre gens de la nuit, pas d’offense envers vous messieurs dames de la garde panthère, mais certaines affaires doivent se régler en famille, pour des raisons évidentes de discrétion et de moral. Surtout que personne ne viendra jamais se plaindre auprès de la garde pour ce qui va se produire cette nuit. On attaque au crépuscule, d’ici là, il ne nous reste plus qu’à attendre. »
Il a un regard vers le vampire blessé au milieu de la salle, ça fait un peu tache.
« Je m’en occupe. » Les ombres se pressent autour de lui avant de former une bulle opaque, quelques instants plus tard, les ténèbres se rétractent brutalement sur le vampire et le voilà réduit à l’état de tabouret humain. « Problème neutralisé. »
***
Il fait nuit dehors.
C’est dans une ambiance étrange que le binôme navigue de toit en toit. Vindicar marche en tête par habitude, ils voient tous les deux dans les ténèbres. Le vampire bondit au-dessus d’une ruelle et atterrit sur des tuiles en contrebas, puis monte un échafaudage et poursuit sa route avant de marcher en équilibre sur de vieilles planches installées par des voleurs. En fait, dans cette ambiance nocturne de vieux couple qui en a trop vu, le vampire ne prend plus la peine de réfléchir, c’est une soirée comme une autre. Un massacre en couple, accompagné de quelques connaissances pour discuter et faire régner la loi à Justice, la routine quoi.
Petit à petit, ils redescendent pour arriver dans une arrière-cour tout près de la tour, où plusieurs vampires les attendent. Mais surtout, Feraad le plus vieux vampire de la cité et Scipien, le chat proxénète.
« Vous en avez mis du temps. » Déclare le chat. « On pensait que vous ne viendriez pas.
-C’est toi qui est toujours en avance Scipien. » Grince l’aîné de la cité, Feraad. Le vampire a un soupir, quand bien même l’oxygène ne lui importe plus guère et il reprend d’une voix calme, « Elaena, Vindicar, j’espère que vous êtes en forme la guerre. C’est le grand soir, petite diablerie au menue.
-Parce que tu comptes mordre dedans ? » Demande le maître espion, « tu vas finir avec des pustules là où personne ne veut en avoir.
-Le chemin de la puissance est long et exigeant, comme si je pouvais coucher gratuitement avec ma gueule. » Répond le patriarche de la cité à son congénère, avant que Scipien ne vienne rajouter son grain de sel.
« Avec une aveugle, oui. » Ricanement des vampires derrière.
« Et encore, » rajoute Feraad, insensible au sarcasme, « il faudrait qu’elle ne soit pas trop regardante.
-C’est bien pour ça que j’ai dit une aveugle ! » Enfonce le chat.
« Ah… oui. »
Fous rires dans l’assemblée.
Puis un silence.
Chacun rajuste sa tenue, dégaine ses armes et échange un dernier regard avec son voisin : la violence entre vampires revêt une certaine dimension symbolique. On se fritte entre frères, voire entre parents. Une fois n’est pas coutume, on bute un étranger, mais souvent, on y perd des plumes.
Vindicar se racle poliment la gorge avant de donner le signal de la curée.
« Tout le monde est prêt ?
-Excusez-moi, » se plaint un vampire dans la foule, « avec tout le respect qui est dû aux mordeurs de Courage, nous devrions peut-être laisser Feraad mener la chasse. Sans vouloir vous offenser évidemment. Simplement, vous êtes l’invité, donc ça serait mal vu de vous laisser faire tout le boulot. » Le groupe de combat a un murmure d’approbation.
« En fait, » admet Feraad, « je voulais commettre une diablerie ce soir, donc ça la foutrait mal pour la réputation de notre cité si un maître de chasse croque dans sa proie. Surtout quand elle fait l’objet d’une mise à mort. » L’assemblée hoche la tête d’un seul homme. « Je suggère que nous déléguions à Scipien. Il a été offensé et il mérite réparation, le premier sang lui revient.
-Eh ! » S’énerve le chat, « je suis un maquereau, je cogne mes filles et je les baises. Si je voulais cogner des gens qui se défendent, je serais dans la garde panthère.
-Parce que tu as les compétences pour être garde panthère ? Demandons à la cheffe de la garde. » Ricane un vampire dans la foule.
« Mais Elaena n’est même pas là au nom de la garde. » Intervient Vindicar qui pressent déjà la dispute. « Ce serait impoli de faire ouvrir la voie à une invitée.
-Bon bah alors Feraad et il se mettra au régime pour une fois. » Déclare Scipien avant que toute l’assemblée ne le suivre d’un grognement approbateur, au grand dam de l’intéressé.
Le plus vieux vampire de Justice a un soupir, essuie son front qui commence à suer du sang et, bien forcé d’obéir à la volonté collective, fait signe à la troupe de le suivre. Une bonne vingtaine d’individus marchent à sa suite pour aller faire la peau au caitiff qui se planque dans la tour.
Feraad s’interrompt devant la porte, il fait craquer ses vieux os alors que derrière-lui, on s’impatiente en silence de pouvoir commettre une diablerie collective.
« Un instant les jeunes, quand on a mon âge, on apprend à savourer une pleine lune et le meurtre d’un congénère. Ça n’arrive pas souvent. »
Il se concentre un peu.
Une seconde plus tard, toute sa force vampire afflue. Assassin de profession, il donne un coup de pied dans la porte qui est arrachée hors de ses gonds et vole au fond de la pièce. Il esquive le mécanisme piégé qui propulse une lame vers sa poitrine. D’un pas nonchalant, il rentre dans la tour.
Ça va être l’heure du bain de sang, mais dans le calme : on est entre vampires quand même.
Enfin, Elaena doit s’en moquer, en général elle garde les gens qui lui sont utiles dans son cercle social. Il y a ceux qui sont loyaux et incompétents, et ceux qui sont compétents mais traîtres. Elaena est du genre à choisir la seconde catégorie quand il préfère la première. Maintenant, il est surtout question de liquider un incompétent qui n’a aucune loyauté envers qui que ce soit.
« On va régler ça entre gens de la nuit, pas d’offense envers vous messieurs dames de la garde panthère, mais certaines affaires doivent se régler en famille, pour des raisons évidentes de discrétion et de moral. Surtout que personne ne viendra jamais se plaindre auprès de la garde pour ce qui va se produire cette nuit. On attaque au crépuscule, d’ici là, il ne nous reste plus qu’à attendre. »
Il a un regard vers le vampire blessé au milieu de la salle, ça fait un peu tache.
« Je m’en occupe. » Les ombres se pressent autour de lui avant de former une bulle opaque, quelques instants plus tard, les ténèbres se rétractent brutalement sur le vampire et le voilà réduit à l’état de tabouret humain. « Problème neutralisé. »
***
Il fait nuit dehors.
C’est dans une ambiance étrange que le binôme navigue de toit en toit. Vindicar marche en tête par habitude, ils voient tous les deux dans les ténèbres. Le vampire bondit au-dessus d’une ruelle et atterrit sur des tuiles en contrebas, puis monte un échafaudage et poursuit sa route avant de marcher en équilibre sur de vieilles planches installées par des voleurs. En fait, dans cette ambiance nocturne de vieux couple qui en a trop vu, le vampire ne prend plus la peine de réfléchir, c’est une soirée comme une autre. Un massacre en couple, accompagné de quelques connaissances pour discuter et faire régner la loi à Justice, la routine quoi.
Petit à petit, ils redescendent pour arriver dans une arrière-cour tout près de la tour, où plusieurs vampires les attendent. Mais surtout, Feraad le plus vieux vampire de la cité et Scipien, le chat proxénète.
« Vous en avez mis du temps. » Déclare le chat. « On pensait que vous ne viendriez pas.
-C’est toi qui est toujours en avance Scipien. » Grince l’aîné de la cité, Feraad. Le vampire a un soupir, quand bien même l’oxygène ne lui importe plus guère et il reprend d’une voix calme, « Elaena, Vindicar, j’espère que vous êtes en forme la guerre. C’est le grand soir, petite diablerie au menue.
-Parce que tu comptes mordre dedans ? » Demande le maître espion, « tu vas finir avec des pustules là où personne ne veut en avoir.
-Le chemin de la puissance est long et exigeant, comme si je pouvais coucher gratuitement avec ma gueule. » Répond le patriarche de la cité à son congénère, avant que Scipien ne vienne rajouter son grain de sel.
« Avec une aveugle, oui. » Ricanement des vampires derrière.
« Et encore, » rajoute Feraad, insensible au sarcasme, « il faudrait qu’elle ne soit pas trop regardante.
-C’est bien pour ça que j’ai dit une aveugle ! » Enfonce le chat.
« Ah… oui. »
Fous rires dans l’assemblée.
Puis un silence.
Chacun rajuste sa tenue, dégaine ses armes et échange un dernier regard avec son voisin : la violence entre vampires revêt une certaine dimension symbolique. On se fritte entre frères, voire entre parents. Une fois n’est pas coutume, on bute un étranger, mais souvent, on y perd des plumes.
Vindicar se racle poliment la gorge avant de donner le signal de la curée.
« Tout le monde est prêt ?
-Excusez-moi, » se plaint un vampire dans la foule, « avec tout le respect qui est dû aux mordeurs de Courage, nous devrions peut-être laisser Feraad mener la chasse. Sans vouloir vous offenser évidemment. Simplement, vous êtes l’invité, donc ça serait mal vu de vous laisser faire tout le boulot. » Le groupe de combat a un murmure d’approbation.
« En fait, » admet Feraad, « je voulais commettre une diablerie ce soir, donc ça la foutrait mal pour la réputation de notre cité si un maître de chasse croque dans sa proie. Surtout quand elle fait l’objet d’une mise à mort. » L’assemblée hoche la tête d’un seul homme. « Je suggère que nous déléguions à Scipien. Il a été offensé et il mérite réparation, le premier sang lui revient.
-Eh ! » S’énerve le chat, « je suis un maquereau, je cogne mes filles et je les baises. Si je voulais cogner des gens qui se défendent, je serais dans la garde panthère.
-Parce que tu as les compétences pour être garde panthère ? Demandons à la cheffe de la garde. » Ricane un vampire dans la foule.
« Mais Elaena n’est même pas là au nom de la garde. » Intervient Vindicar qui pressent déjà la dispute. « Ce serait impoli de faire ouvrir la voie à une invitée.
-Bon bah alors Feraad et il se mettra au régime pour une fois. » Déclare Scipien avant que toute l’assemblée ne le suivre d’un grognement approbateur, au grand dam de l’intéressé.
Le plus vieux vampire de Justice a un soupir, essuie son front qui commence à suer du sang et, bien forcé d’obéir à la volonté collective, fait signe à la troupe de le suivre. Une bonne vingtaine d’individus marchent à sa suite pour aller faire la peau au caitiff qui se planque dans la tour.
Feraad s’interrompt devant la porte, il fait craquer ses vieux os alors que derrière-lui, on s’impatiente en silence de pouvoir commettre une diablerie collective.
« Un instant les jeunes, quand on a mon âge, on apprend à savourer une pleine lune et le meurtre d’un congénère. Ça n’arrive pas souvent. »
Il se concentre un peu.
Une seconde plus tard, toute sa force vampire afflue. Assassin de profession, il donne un coup de pied dans la porte qui est arrachée hors de ses gonds et vole au fond de la pièce. Il esquive le mécanisme piégé qui propulse une lame vers sa poitrine. D’un pas nonchalant, il rentre dans la tour.
Ça va être l’heure du bain de sang, mais dans le calme : on est entre vampires quand même.
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