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    Une affaire d'honneur [Ft Vindicare] JvNj4PH
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  • Mar 6 Sep - 0:59
    C’était une de ces soirées, au palais des plaisirs. La tenancière, se sentait particulièrement belle ce soir-là. Elle portait ce pantalon en cuir noir ajusté à sa taille, le genre de bas qui moulait parfaitement ses formes : Ses longues et fines jambes, élargissant le cuir au niveau du haut par la tension imposée par les quadriceps. Le bas était tiré vers l’arrière par ses mollets avant d’être mis au repos le long de ses chevilles. Tout en haut, c’était un fessier galbé posé sur des hanches féminines mais peu large qui le concluait. En haut, elle portait l’une de ses chemises sans manches, un peu trop courte laissant un morceau de son ventre et son nombre dépasser avec peu de pudeur à la vue générale. Mais ses épaules trapues, la veine de son biceps et les aléas montagneux formant les courbes de ses bras laissait apportait un aspect érotique tournant le vulgaire au sensuel.

    La plupart des hommes du salon au rez de chaussée ne pouvait s’empêcher d’avoir au moins un regard fuyant par moment en direction de la Démone qui les séduisaient tous par sa propre confiance en elle. La nuit venait de tomber dehors et Elaena se languissait de son invité. Il devrait surgir d’un moment à l’autre. Bien plus distraite par son arrivée que le phénomène de bassecour se déroulant dans le jardin. Deux juges, opposés en vision politique tant partisane que professionnelle se targuait d’exécuter un duel d’honneur à l’extérieur sous les hurlements bourgeois rêvant de voir le sang de cette élite magistrate se répandre sur un sol encore bruns de ses combats de la veille.

    Si l’étage était mouvementé par l’affluence des amateurs d’arts, des consommateurs de plaisirs émoustillant l’imaginaire et savourant les courbes des vendeuses de charmes, le Salon s’était vidé au profit du spectacle extérieur. Seulement le barman, la patronne et quelques dilettantes trop snob ou concentrés dans leurs conversations savouraient des boissons alcoolisées et autres digestifs tout en discutant à voix modérées. Si bien que les cris d’encouragement à l’extérieur retentissaient et formait plutôt le bruit de fond du lieu que l’animation habituelle.

    Sur la table, deux verres avaient servis, d’un liquide rouge semblable à du vin qui était en réalité du sang bien frais d’une petite merde se pensant suffisamment chanceux au jeu pour tenter de venir tricher contre la maison. Il n’avait pas été complètement exsanguiné non. Mais il se réveillerait dans un état pire que celui du pot de chambre d’un Orc après une semaine de festivités. C’était encore préférable au traitement qu’aurais pu lui faire subir certains des Gardes Panthère de la Conseillère Municipale. Ces derniers étant bien présent dans les lieux, dissimulés en tenue bourgeoise parmi les spectateurs extérieurs.

    Un bruit sur le pas de la porte, une odeur familière, un petit sourire sincère le long d’un visage habituellement si dévoué à la manipulation. Un demi-tour droite accompagné d’une main tendue avec un verre de sang.

    Elaena « Je me demandais quand tu arriverais. Sais-tu depuis combien de temps je me languis à ce bar ? »
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  • Mar 6 Sep - 11:57
    Les duels d’honneur ont toujours eu la côte à Justice.
    Bien sûr, il y a des règles strictes à respecter : depuis les débuts de la République, ces affrontements n’ont eu cesse de se codifier petit à petit. De deux hommes qui s’entretuent dans un champ à l’aube, on est passé à des combats réglementés avec des témoins, qui, lorsqu’ils ne s’invitent pas dans le duel, s’assurent que chaque partie respecte ses engagements. De leur côté, les arbitres s’assurent que personne ne triche, qu’aucun déloyal n’est porté et normalement, au premier sang, il faut interrompre le combat.
    Néanmoins, si à une époque on se battait à la rapière et dague de parade, avec la guerre contre les titans, ce sont les armes lourdes qui sont revenues à la mode. L’épée longue, le kriegsmesser, voire dans certains cas, à la claymore où à la flamberge. Étrangement, cela correspond au regain de popularité des duels : si avant ils n’intéressaient que les duellistes, c’est aujourd’hui un passe-temps aimé des spectateurs. C’est comme un combat de gladiateurs, sauf qu’il y a toujours une main qui vole : un coup de taille à l’épée longue laisse peu de chance à un membre.
    Vindicar ignore volontiers le duel qui se déroule non loin de là et entre directement au palais des plaisirs. Chemise de lin ample à manches courtes, col à lacet ouvert pour parer aux chaudes nuits d’été. Pantalon noir avec ceinture de cuir, boucle de fer faite par un orfèvre, l’unique marque de richesse qu’il s’accorde. À sa taille, une épée qui doit être plus vieille que la plupart des convives.
    Le froid a cessé de l’incommoder il y a un long moment, le vent sur son visage est une simple brise quelques soit la température. Contrairement à d’autres qui sont emmitouflés dans d’épais pourpoints pour parer au vent hivernal, il est confortable dans sa chemise.
    Instinctivement, Elaena se retourne pour le saluer, sourire sur les lèvres, se fendant d’une remarque sur son retard. Elle lui a commandé un verre, le vampire ne peut s’empêcher de sourire à son tour : des millénaires plus tard et Elaena reste toujours aussi prévenante, passionnée même ? Il ne saurait dire, mais il avait toujours aimé ces moments privilégiés avec elle. Il prend le verre et s’installe à table.

    « Bonsoir très chère, je réglais un détail avec Feraad : une dispute entre gens de la nuit. » Quant au bar, il a sa petite idée. « Tu te languis à ce bar depuis le crépuscule. » Le verre de sang commence à peine à coaguler. « Heureusement j’ai fait vite. » Il a un bref regard vers son haut, « tu es ravissante ce soir, et amatrice de duel. » Toutefois, il ne notait pas d’arme à sa ceinture, étrange pour une capitaine de la garde. « Tu es sortie sans ta fidèle compagne ? » Son épée bâtarde ne la quitte jamais d’ordinaire.
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  • Mar 6 Sep - 12:36
    Elaena laisse échapper le verre qui se tenait dans sa main droite dans celle de Vindicare, le sourire s’effaçant peu à peu pour reprendre une expression plus neutre. Lorsque le Vampire vient lui adresser un compliment, elle s’accorde un petit tour sur elle-même afin qu’il puisse admirer l’ensemble de sa tenue. Elle hoche la tête à la mention avant de prendre une gorgée du sang qu’elle a offert à son invité. Elle peut consommer ce qu’elle désire de son côté. Non pas que cela change réellement quelque chose. Le corps semble s’habituer à ses écarts de régimes.

    Elaena : « Je me sens belle oui, à l’aise, c’est une soirée qui augure de belles perspectives je le sens. »

    La Démone dépose ses deux coudes sur la table en lâchant son verre, laissant son regard se planter dans celui de son interlocuteur.

    Elaena : « Depuis combien de temps ne nous sommes-nous pas vu ? J’ai l’impression que cela fait au moins un siècle. »

    Elle baisse les yeux, avant de sortir une boutade, rougissant quelque peu.

    Elaena : « J’espère que tu t’es morfonds de malheur quand tu as entendu que je suis partie au front contre les titans. J’ai même pensé à te laisser une lettre. »

    Ses mirettes se redresse et foudroie Vindicare avec un air de malice.

    Elaena : « Mais désolée de te l’apprendre, je ne t’ai pas mentionné dans mon testament chez le notaire. »

    Dehors, la cohue continue à l’arrivée du combat, la tension monte, les limiers sont comme parés à la chasse. Derrière l’angoisse des deux combattants se cache une fureur de l’attente et de voir le sang couler.

    La Noble Vespera ne peut s’empêcher de parier dans sa tête. Et elle parie sur une issue assez simple, les deux Juges cèdent sous la pression et annule le duel. Ou bien passe par des Champions de Justice, comme trop souvent. Ils manquent de cran à défaut de manquer d’égo.

    La mention de la dispute entre Vampires intrigue cependant bien plus la Dirigeante de la Garde de la Ville. Plutôt mégalomane sur ce qu’il se passe dans la ville où elle travaille, elle glisse une interrogation.

    Elaena : « Une dispute ? Rien de trop grave ? Si les prédateurs décident de semer la zizanie dans ma ville, je m’occuperais rapidement de leur cas. »

    A la mention de son arme cependant, chose qui doit être curieuse pour le Vampire qui l’a plus connue dans des habits de mercenaire ou de militaire en itinérance que dans celle d’une sédentaire avec une haute fonction. Elle lui apporte l’information, qui est quelque chose de naturel depuis qu’elle a ses nouvelles habitudes et surtout qu’elle a compris qu’elle n’avait pas vraiment à craindre dans ces lieux désormais.

    Elaena : « Non, elle est là, au bar, juste que je suis chez moi ici, je ne ressens pas le besoin d’avoir mon arme en permanence quand un dixième de la clientèle sont des tueurs armés à mon service et le personnel prêt à mourir pour mon charme. »

    Et puis après tout, elle n’avait pour l’instant pas une cible suffisamment grosse dans le dos pour qu’elle arrête de s’exposer en public et garde toujours son arme en main alors que d’autres peuvent le faire pour elle.
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  • Mar 6 Sep - 19:22
    « Depuis le ferraillage, avant la guerre. » Sa dernière fois à Justice : il était venu pour un tournoi de chevalerie. Pour les joutes nocturnes et les duels de magie plus exactement.

    Il avait demandé les couleurs d’Elaena quand elle était capitaine de l’ost de la panthère. Elle était dans les gradins, de nombreux chevaliers s’alignaient pour recevoir les faveurs de leur dame, ou d’une belle jeune fille qu’ils courtisaient. Vindicare n’avait cure d’attirer les faveurs d’une poignée de mortelles, il était venu avec l’intention d’honorer le pacte millénaire auprès de sa femme. S’il y avait des forces inamovibles qui le laissaient indifférent, il avait contracté une alliance auprès d’une très belle femme et il avait bien intention d’honorer ce contrat tacite, qui n’avait rien perdu de sa superbe malgré le temps qui passe.
    Le vampire arrive devant les gradins de la noblesse, lui le maître espion de Courage, l’ancien agent des Ironsouls. Dans son gros harnois souriant, avec un éternel sourire buriné dans le casque afin d’immortaliser la bonne humeur et l’excitation hilarante des duels, il snobe la princesse qui déjà dénouait son foulard, il ignore l’héritière richissime du Reike et tend sa lance à Elaena qui est au second rang.
    Ensuite, il a consommé trois lances sur trois chevaliers différents. Il a en éclaté deux en duel de magie, puis il a offert une rose à Elaena et est reparti à la fin.

    « Mais tu ne l’as pas fait. » Répond simplement le vampire avec un petit sourire, « nous savions tous les deux que nous verrions la fin de ce conflit. » C’était une parenthèse, ils avaient vu pire. Les dieux étaient des emmerdeurs comme les autres pour eux deux.

    Il n’empêche qu’il a un petit sourire lorsqu’elle lui parle de son testament.

    « Le mien reste à faire, tant de secrets à mettre sur papier, il me faudrait bien encore une vie pour tous les consigner. »

    De toute manière, l’écriture d’un testament ne lui sied guère : il donnera ses biens aux institutions et à quelques proches, en fonction de leurs besoins. Sa mort n’est pas au programme, il se demande si un jour elle le sera : il vit depuis un long moment, il connaît bien la fin inéluctable de tout un chacun, mais justement, c’est une fin commune. Il se demande s’il fera partie des derniers à mourir, est-ce qu’il est possible de survivre au soleil et à le voir mourir de vieillesse ?

    « La dispute concernait une répartition des quartiers et des territoires pour la chasse. Rien d’inhabituel, ça a été réglé en interne. Les deux parties se contenteront de la réattribution des biens ou ils finiront dans un puits à attendre que le soleil se lève. Rien qui ne nécessite la garde panthère, ou alors… Tu seras probablement informée par les vampires de la cité que tu as un colis à récupérer avant le lever du jour, soigneusement emballé et avec un joli ruban pour tes hommes. »

    C’était toujours comme ça avec les vampires : le chef décide, les autres s’alignent. On fait rarement appel d’une décision, en particulier quand il s’agit de délimiter un troupeau pour éviter les conflits d’intérêt. En un sens, les vampires comme les gardes de la cité ont le dernier mot, ce n’est pas étonnant qu’Elaena ne sorte pas couverte.

    « Toujours parée à toute éventualité. » C’est comme ça qu’on survit longtemps. « N’oublie pas ton mari plurimillénaire. »

    Il prend une gorgée de sang. Il a un petit arome sec, désagréable : gout de chanvre, avec une arrière teinte d’opium, des traces d’alcool qui donnent une odeur fruité à l’ensemble. Il a un bref coup d’œil sur le vin de sa comparse, qui lui semble un brin plus liquoreux.
    « Alors, les vendanges de cette année sont-elles bonnes ? »

    Dehors, la foule a un « oh » de surprise. Vindicare tourne la tête pour observer le duel par les fenêtres : les deux juges ont refusé de s’excuser ou de compromettre. Ils ont tiré les épées longues et les témoins s’alarment. Finalement, il n’y aura pas de conciliation et sans doute qu’il y aura un infirme à la fin de la soirée, si ce n’est un mort.

    « Et toi depuis le temps ? Le titre de capitaine de la garde te sied bien, sans compter tes panthères, » le bruit des lames ponctue sa phrase, « tu aimes ce nouveau poste ? »
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  • Mer 7 Sep - 11:05
    Elaena se crispe un peu à la mention de la guerre. Quelques souvenirs refont surface, celle de sa quasi destruction, de tout ses hommes qui ont péri. C’était une guerre qui avait une autre saveur, une sensation de victoire à la pyrrhus qui n’avait rien apporté d’autre que la tranquillité et un petit morceau de gloire. Comme si tous le monde en était ressorti perdant. Ce qui avait été le cas, surtout pour la Démone.

    Elaena : « Je n’ai en réalité failli pas le voir. Il me coûte de l’admettre, mais cette fois-ci plus que d’autres, j’ai bien cru que les Titans seraient ma fin. Si seulement elle était possible. »

    Moins d’hommes, beaucoup moins de pouvoir, un retour à un état de nature insupportable après plusieurs siècles à être une Déesse parmi les hommes, elle savait qu’aujourd’hui plusieurs humains seraient capable de lui tenir tête. En combattant avec ses hommes, elle avait remarqué que plusieurs d’entre eux seraient même probablement capable de la terrasser s’ils le souhaitaient. Elle s’efforçait de ne pas faire preuve de faiblesse, et de rester la meneuse d’expérience qu’ils attendaient le temps qu’elle retrouve sa pleine puissance.

    Quant à sa propre destruction, de ce qu’elle en avait vu jusqu’ici, chaque fois où elle aurait dû mourir, elle se contentait de disparaître quelques temps et de revenir à un moment où un autre, bien plus faible. Mais peut être qu’un Titan aurait été capable de la détruire de façon permanente.

    Elaena : « Tant que cette histoire ne cause pas de trouble à la paix publique, tu n’as pas de problème à escompter de moi. Que les coupes jarrets s’égorgent entre eux, tant qu’ils prennent le soin de nettoyer le bazar, cela ne me dérange pas. »

    Elaena rebondissait sur cette histoire de conflits entre gens de la nuit. Elle appliquerait la même politique pour tous le monde, ami de Vindicare ou non, elle ne pouvait se permettre, surtout en ce moment d’avoir du raffut dans sa ville.

    Mais la discussion déviait du travail pour partir sur quelque chose de plus personnel. Notamment la santé de l’établissement de l’Assassin. Qui, était l’un des établissements les plus populaires de la ville. Il marchandait tellement bien le secret que Vindicare aurait pu en être jaloux. Voir peut-être qu’il en aurait l’utilité s’il venait à s’installer à Justice, comme il lui avait promis.

    Elaena : « Bonne, je ne sais pas, je ne suis pas encore propriétaire de vignes tu sais. Mais les affaires tournent bien, très bien même. Les humains sont en quête de divertissement après la contribution générale à l’effort de guerre déployé en prévision des titans et l’annexions de Kaizoku. »

    Encore de la politique, elle appréciait cela, mais elle connaissait le Vampire, ce n’était pas trop ce pourquoi il était venu la voir.

    Elaena : « Ce poste me plaît oui, j’ai carte blanche dans la période actuelle. La cité est bien tenue, les citoyens comme les barons du crime apprécie mon travail. Chacun fait son petit bout de chemin sans embêter l’autre. Les délinquants savent que tant qu’ils ne se font pas prendre et qu’ils ne font pas d’atteintes aux personnes, je ne mènerais pas de traque sanguinaire contre eux. »

    Elle marquait une petite pause avant de se redresser sur son fauteuil et finir son verre de sang d’une traite. Avant d’afficher un petit sourire en coin.

    Elaena : « Mais je t’avoue que je songe à peut-être viser un peu plus haut ici. »

    Gardant la même posture décontractée alors que les encouragements fusaient dehors et que les deux Juges étaient probablement entrain de se faire dicter les règles du duel et d’engagement, Elaena venait rediriger la conversation sur son interlocuteur.

    Elaena : « Et toi ? Je sais que Courage t’ennui énormément, la ville est pourtant sur le devant de la scène, en plein essor, non ? »
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  • Mer 7 Sep - 21:44
    Difficile d’apposer une fin à une éternelle, quelle soit consentante ou pas à cette ultime forme d’humilité qu’est la mort. Quand on est immortel, on est toujours récalcitrant à la simple idée de mourir, on finit par s’accoutumer à cette existence parfois sans but, on refuse l’idée même de s’associer avec les mortels en s’éteignant. Qu’il y ait une volonté suprême de traverser la tempête et en ressortir vivant n’étonne guère le vampire.
    Surtout quand dehors, le juge du duel lit les règles à voix haute, dans un silence de cathédrale qui trahit la peur des candidats : ils surmontent la terreur de l’affrontement à venir pour une raison d’honneur, même si leur instinct leur dit qu’il est ridicule de se battre de façon si violente pour une simple question de réputation. Pourtant, ils vont se battre à l’épée longue sous le regard d’un tapis d’hyènes qui a soif de sang, tandis qu’à l’intérieur, on parle de la guerre comme on relate de vieux souvenirs.

    « Qui de nous deux mourra le premier ? Si je crains le soleil comme la peste, tu ne te prives jamais d’un combat. Ne t’inquiète pas pour les vampires : ils seront discrets, ils n’aiment pas déranger les autorités. » Sauf les caitiffs en furie, évidemment.

    De toute manière, les vampires ont toujours un maître pour les surveiller durant les premières années. Sinon, comme la plupart des nouveaux nés, ils se tuent vite par accident, certain en oubliant qu’admirer un lever de soleil peut être fatal, d’autres en attirant l’attention d’une foule en colère.

    « Je suis étonné que tu investisses dans le commerce de la chair avant le commerce du vin, ce n’est pas nos aïeux qui disaient, chose mobile, chose vile ? » On ne peut pas faire de mauvaise affaire en achetant des terres, encore moins un vignoble : si on sait comment s’y prendre, c’est une incroyable manne financière soumise à exportation.

    Dehors, le duel débute, c’est une ambiance silencieuse dehors, alors que l’on entend plus que le son des lames qui s’entrechoquent et des duellistes qui échangent quelques frappes, incapables de trouver une issue concluante à cet affrontement. Probablement qu’ils tapent dans l’épée de l’autre, n’ayant pas vraiment l’expérience pour se battre correctement. C’est ce qui arrive quand on a plus l’habitude des lois que de leur application concrète.

    « Oui, Courage m’ennuie, la ville est sur le devant de la scène certes, mais le travail est rébarbatif. Tu assassines les chefs de la pègre, ils reviennent. C’est si peu original, j’admets que la mairie ne me convenait guère. » Surtout la maire en fait, il a toujours du mal avec les hybrides. « L’essor du commerce créé des failles dans la sécurité et c’est à moi de les résorber, mais tu connais les mortels. Ils brûlent leur chandelle par les deux, mais économisent partout où ils peuvent comme s’ils allaient dépasser le siècle. Je suis parti de Courage pour te rejoindre à Justice, les opportunités sont meilleures et les défis plus agréables à relever. » Moins ennuyeux aussi.

    Raison pour laquelle il dîne avec sa femme, dans le bordel qu’elle tient. Définitivement, la traite des hommes est un commerce qui le laisse indifférent, ce n’est même pas un garde mangé de qualité.
    Néanmoins, il a un boulot intéressant à proposer à Elaena. Ses yeux se mettent à briller d’une lueur pleine de satisfaction, heureux à l’idée de partager un moment avec sa femme, même s’il ne correspond pas au standard du rendez-vous amoureux.

    « D’ailleurs, si tu veux te tester et viser plus haut, j’ai fait une découverte en ville. La famille Dayouth : émigré de Shoumei après la guerre, riches banquiers qui veulent se faire un nom en politique. Ils emploient toutes les méthodes de la vieille république, la clientèle qui commet des violences en leur nom, de la corruption de fonctionnaires. Selon un de mes espions, il y a même des rituels pour essayer d’invoquer un démon dans les caves de leur hôtel particulier. C’est un gros boulot, plusieurs semaines de préparation, de filatures et d’assassinats. Mais c’est un gros coup pour montrer ta compétence et intimider tes rivaux : en éliminant cette famille, tu te ménageras une grosse marge de manœuvre en ville. » Ca, c’est l’aspect purement politique, froid. « Et puis, cela fait longtemps que l’on n’a pas renversé une famille ensemble, une petite activité de couple pour rattraper le temps perdu comme il se doit. C’était il y a… Vingt ans la dernière fois qu’on a assassiné ensemble non ? »
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  • Jeu 8 Sep - 0:49
    Un petit sourire apparaît sur le visage de la Démone à la mention de leur dernier petit méfait ensemble. Une époque qui semble lointaine avec tous les changements récents. Elle était à l’époque à l’une de ses apogées. Et les services du duo avaient une valeur inestimable.

    Elaena : « Oui, le dernier était Romulus Keztrezak pour quelques milliers de pièce, commandité par son propre fils alors que l’ancien se remettait d’une maladie et venait de commencer la préparation d’un des élixirs de vie éternelle. Son fils, à depuis, bien hérité de l’affaire familiale. Mais pas le commanditaire, j’ai appris que le commanditaire avait tout vendu pour aider à l’accueil et la restauration de Shouhei dans la République. Il a fini poignardé par un des migrants qu’il voulait aider. Mort de ses blessures. »

    Elle vient tout de même se poser en réfléchissant à la proposition de son amant. Elle marque un moment de silence avant de se redresser et de laisser son pas la guider au niveau de la double porte ouverte donnant sur les jardins. Elle devient spectatrice de l’affrontement des deux juges qui est assez maladroit, les deux sont tombés au sol et un arbitre a du les séparer car ils n’étaient plus en possession de leurs lames.

    Elaena : « Je connais une personne que cela intéressera. Autant que cela peut nous intéresser. Une Juge de la ville que j’ai dans ma poche. Elle a son caractère, mais elle me mange dans la main. Son ambition n’a de mesure que son orgueil et je sais qu’elle est à la recherche de quelqu’un ayant tes talents pour trouver de l’information. »

    Deidre, une des Juges en vogue de la ville, surtout quelqu’un qui avait décidé, par ambition et vengeance de troquer son âme avec la Démone. Elaena lui offrait satisfaction à ses désirs en échange de sa dévotion et d’une partie de sa puissance. L’âme de la Juge était par ailleurs extrêmement puissante et elle lui avait permis de récupérer une partie de ses capacités de suggestion grâce à cet ajout à sa collection.

    La Garde lâchait un détail supplémentaire, sur la nature de l’aide qu’il allait peut-être pouvoir lui apporter.

    Elaena : « Une affaire personnelle, je crois. »

    Le regard de la Militaire ne quittait pas le spectacle extérieur alors que les frappes fusaient de nouveau dans les airs. L’adrénaline redescendait et le cardio des mouvements de deux individus peu habitués à la dépense physique commençait à taper dur. C’était là que tout allait devenir sanglant.

    D’un simple hochement de tête à l’attention de deux des Gardes Panthères, les hommes saisissaient leur tâche du soir et se rapprochaient lentement du duel en cours.

    Elaena : « Ce qui se passe dans les jardins de mon petit palais n’est que l’un des services que je lui rends. »

    L’un d’eux venait capter l’attention du Juge témoin au moment clé. A l’instant même où l’un des Juges parvenait à taillader violemment son adversaire sous les cris de la foule. Mais avant qu’il ne soit capable d’arrêter l’affrontement alors que l’homme blessé lâchait son arme face à la blessure. Son adversaire venait le transpercer de part en part de sa longue épée. Mettant à fin à sa vie dans un hurlement de rage guidé par la fureur d’une bataille aussi minable que sanglante.

    L’arbitre hurlait, la foule s’extasiait, les deux Gardes Panthères sortaient des épées courtes et commençaient à hurler des injonctions à l’attention du gagnant. Qui était désormais arrêté pour non respects des règles de Duel, ce dernier ayant été convenu au premier sang, le gagnant était désormais arrêté pour meurtre. Deux combattants, deux perdants, un petit sourire sur le coin des lèvres de la Démone alors qu’elle voyait son pari qui avait fonctionné sans accroc. Il y avait simplement eu un petit coup de pouce du destin.

    Elaena : « Elle reste cependant attachée à ses valeurs, à son travail, comme nous. Et je sais qu’elle aura en intérêt de se mettre en lumière avec une telle affaire, comme à simplement remplir son devoir envers sa ville. »

    Plongeant de nouveau son regard dans celui du Vampire, elle se rapprochait de la table et reprenait sa place face à lui.

    Elaena : « Je sais d’avance qu’elle te plaira. »
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  • Jeu 8 Sep - 20:40
    Mort conne.
    C’était le mot pour décrire la suite de l’affaire Romulus : il faut bien une telle grossièreté pour nommer la bêtise sans limite du fils. Si le contrat était rondement mené, Vindicare a désormais la sensation d’avoir donné de la confiture aux cochons. Enfin, les affaires sont les affaires et il est trop tard pour réécrire l’histoire.
    Elaena se lève pour observer d’un peu plus près le duel, alors que les juges agitent les fers qu’ils ont entre les mains, sans trop savoir qui des deux mourra le premier. Le maître espion est assez familier avec les ombres pour deviner que des lames tombent au sol.
    Oups.
    En voilà deux qui vont devoir reprendre le duel.

    « Des affaires personnelles tu dis ? Cela ne sera pas un problème, je n’ai peut-être pas le réseau que j’ai à Courage, mais je sais encore travailler de mes propres mains. » Reste à savoir s’il aura usage de la force, de la corruption ou encore de la persuasion. « Tu connais… »

    Un cri résonne à l’extérieur, un blessé, puis un autre, plus guttural, celui d’un homme fou de rage. Dehors, un homme en transperce un autre, l’arbitre tente d’arrêter le massacre, la garde d’élite d’Elaena s’élance pour arrêter l’offensé devenu tueur, le duel s’est soldé par une tragédie, l’honneur est sauf mais éclaboussé de sang, entaché par un autre scandale qui se soldera par un châtiment exemplaire. La prison peut-être, c’est un luxe dont bénéficient peu de condamnés. La mort, l’exil ou la prison à vie, c’est l’une de ces trois peines qui attend le juge forcené, tandis que les gardes panthères se jettent sur lui.
    Un instant plus tard, il est au sol et la première garde de la cité continue ses explications sur Deirdre, cette fameuse juge.

    « Si elle est fiable, alors ce sera un excellent appui au niveau judiciaire. Parfait pour donner un vernis de légalité à tout ce qui se produira. » Quant à la collecte des informations, elle sera le résultat d’un miraculeux complice à l’intérieur, qui aura volontairement tout dévoilé au trio. Absolument pas une collecte minutieuse de renseignements aux quatre coins de la cité. « Tu viendras avec moi sur le terrain ? »

    Il est nostalgique de l’époque Romulus, assez pour décrire la scène finale de cette mission, c’était… ironique.

    « C’était le contrat parfait en un sens : personne n’a jamais su que nous étions là. » Ils pensent tous que c’est un bête accident, que le vieux est mort dans son sommeil. Alors qu’en réalité, il a fallu des heures de préparation et un passage au crible de ses relations pour comprendre ses habitudes de vie. Pour dénicher cette petite bouteille de spiritueux qu’il affectionnait tant. Celle qui ornait sa table de nuit et où un soir plus noir que l’abysse, ils l’ont empoisonné avec du venin de serpent. « Si Deirdre est une professionnelle, nulle doute qu’elle me plaira. Nous aurons beaucoup à faire pour nettoyer cette ville. »

    Néanmoins, Vindicar est intrigué par ce qu’il entend.

    « Comment vous êtes-vous rencontrés, toi et Deidre ? Alliance de circonstance ou amitié personnelle ? C’est quand même un gros boulot que nous avons devant-nous et nous avons intérêt à ne pas nous louper : les Dayouth sont des gros poissons, contrairement à ce que leur nom laisse sous-entendre. Ils ont importé les traditions faisandées de leur nation exsangue. »
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  • Ven 9 Sep - 17:26
    Elaena : « Fiable ? Difficile à dire pour le moment, mais elle semble décidée à tout me donner, ce qui à l’issue, en fera quelqu’un de fiable. Je lui offrirais tout en retour, comme à chacun de mes fidèles. »

    Elle rebondissait concernant Deidre, l’humaine qu’elle semblait à la fois plutôt bien connaître autant qu’elle était illisible. Elle faisait parti de ces êtres qui étaient d’apparence énormément dans la retenue, il était donc difficile de faire des affirmations la concernant.

    Elaena : « Bien sûr que je t’accompagnerais sur le terrain, mes hommes me sont proches, tu le sais, mais j’apprécie toujours m’occuper personnellement des choses. Rien ne remplace l’adrénaline de l’action. Et quel démon ne guide pas par l’exemple ? »

    Quelques hurlements de plus provenaient de l’extérieur, suivis de quelques fracas de lames. Probablement un incident mineur. Elaena ne venait même pas y accorder la moindre attention tant elle était prise par la conversation avec Vindicare qui se montrait bien curieux au sujet de la femme dont elle avait parlé. Et encore, elle n’avait même pas encore abordé la faveur ultime qui était la sienne.

    Mais elle accordait satisfaction à la curiosité de son invité en narrant le récit de sa rencontre avec la Velitès, de façon abrégée.

    Elaena : « Eh bien c’était dans le cadre de ma nouvelle fonction. Je me retrouve souvent à travailler avec des Magistrats. J’ai senti immédiatement qu’elle était capable de manier le mana à un haut niveau, ce qui est inhabituel pour ce genre de personnes. Il y avait surtout une envie de vengeance, de l’ambition et des résidus de magie noire autour d’elle. »

    L’utilité d’être une entité provenant des courants émotionnels et arcaniques étaient d’avoir une sensibilité très particulière à ces derniers.

    Elaena : « Je l’ai donc approchée, nous avons fait connaissance, travaillé ensemble, je l’ai aidée à se faire une place dans ce monde de chacal que sont les Juges de Justice. Et puis elle a fini par me confier certaines de ses ambitions, et nous avons fini par trouver un marché. Je suppose que je pourrais te dire qu’elle est devenue une amie, oui. Mais tu verras, elle n’est pas très accessible. »

    Alors que la Démone réfléchissait à quels autres détails livrer à VIndicare au sujet de la Magicienne, elle était interrompue par l’un de ses gardes Panthère.

    Theolos : « Madame. »

    Theolos Uthel, Garde Panthère:

    Theolos Uthel, un Géant de près de deux mètres couverts de balafres maniant une énorme Claymore comme si c’était une simple épée courte. Il était aussi grand que large et faisait passer Vindicare pour un petit freluquet à côté de lui. Il était ce qu’il y avait de plus formidable parmi les Guerriers humains, son visage trahissait une trentaine d’année d’expérience et Elaena se devait bien de l’admettre, il était le meilleur combattant de ses gardes panthère. L’une des raisons pour laquelle elle le gardait si près d’elle.

    Et en vérité, il était même bien plus fort qu’elle aujourd’hui.

    Elaena : « Qui y as-t-il ? »

    Theolos : « Le gagnant du duel était venu avec deux gardes qui ont résistés. Ils sont sous notre garde. Est-ce que nous pouvons les emmener en bas ? Certains d’entre nous sont inspirés. »

    Un funeste destin qui attendait bon nombre de ceux qui se mettaient dans le chemin de la Garde de Justice.

    Elaena : « Accordé. Mais je veux que le Juge ne soit ni témoin ni parmi les offrandes, je le veux aux geôles au plus vite. »

    Un bref sourire s’affichait sur le visage du Géant alors que sa langue passait le long de sa lèvre supérieur, contrastant avec son ton neutre habituel. Il savourait d’avance les souffrances qu’il allait pouvoir leurs faires subir et également le divertissement d’une soirée qu’ils allaient procurer.

    La Démone n’était pas tant pour l’administration de châtiment aussi expéditif habituellement, préférant sanctionner à la juste valeur, mais ses hommes avaient été plutôt très fortement tenu en laisse dernièrement. Elle se devait de les divertir un peu, surtout que sa propre puissance commençait à diminuer, elle avait besoin de quelques sacrifices.

    Theolos : « Oui. Nous vous réservons l’honneur, évidemment. »

    L’Assassin hochait la tête à la perspective de sentir leurs âmes venir se consumer pour alimenter sa propre force. Son Soldat faisait demi-tour pour retourner annoncer la nouvelle au reste de sa bande féline.

    Elaena : « Difficile de dire non à un peu plus de puissance exercée avec tant de zèle. Mais je crois que certains y voient une expression artistique. »

    Elle affichait un petit sourire, Vindicare avait toujours été au courant des occupations de ses cultistes, sombrant parfois dans la décadence et l’excès pour mieux se reconcentrer ensuite. Peut être même y avait-il participé à une époque.
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  • Dim 11 Sep - 11:46
    Vindicar comprend un peu mieux pourquoi Elaena s’est associée à Deirdre : la juge a vu son lot d’action, elle en veut, elle n’a pas l’intention de s’arrêter à un simple poste judiciaire. Elle a une mission à accomplir et la détermination pour la mener à bien. Ce n’est pas une touriste qui s’est retrouvée à ce poste de juge par hasard, mais bien une femme prête à tout pour parvenir à ses fins. Le vampire a un sourire, il finit son verre tandis que l’un des gardes panthère vient à leur table pour leur annoncer la fin de l’histoire : les hommes du juge ont tenté de le protéger et désormais, ils avaient trois victi… Volontaires pour un rituel occulte sanglant dans les caves du palais des plaisirs, même si le juge va être emmené en geôle : c’est un magistrat, il bénéficie d’une certaine immunité à ces aléas de la vie commune. Contrairement à ses gardes du corps qui vont finir sur un autel dédié à la gloire des ombres, c’est toujours comme ça.

    « C’était la bonne époque. »

    N’importe quel fils de pute hypocrite dirait que non, on ne sacrifie pas à des divinités. Puis ensuite, il ira se pâmer sur la guerre et le besoin de protéger la démocratie là où elle se trouve. Tuer un homme au nom d’un dieu est sauvage, tuer au nom d’une idéologie est civilisé. Lorsque Vindicar croque dans une femme car il a faim, c’est dans une pseudo-normalité qui a le don de lui faire hausser les sourcils. Par contre, s’il croque un prisonnier, tout de suite il incarne une sorte de cerbère démoniaque qui se jouit de la souffrance des hommes. Il se jouit surtout des ombres et de la tranquillité qu’elles lui apportent, le reste est une vague fioriture qui change avec le temps.

    « On se lance du coup ? Il ne tient qu’à nous de faire revenir la bonne époque. »

    Il y avait toujours quelque chose d’enivrant dans les cultes mystérieux : les réunions à la tombée de la nuit, les règles pour le rituel, la codification de la cérémonie, les paroles, les gestes. Tout forme une chorégraphie qui n’est pas sans rappeler celle de la danse et du théâtre, si ce n’est que lorsqu’il y a un mort, ce n’est pas un acteur qui simule. Ces cultes à mystères, qui ont toujours susciter l’effroi autant que la curiosité, ils font partie intégrante de la culture de la nuit et si Vindicar n’est pas le plus religieux de tous les vampires, il aime y participer une fois à l’occasion.

    « C’est de l’art. »

    De l’art dégénéré, mais de l’art. Selon certains.
    Dans les sous-sols de l’hôtel des plaisirs, c’est une ambiance différente.
    Opium, chanvre, avec des runes sur les murs, des tentures aux motifs ésotériques qui luisent dans l’obscurité. D’un côté du souterrain, les geôles où va végéter le juge en attendant d’être transféré à la prison de la cité, de l’autre, la grande salle avec l’autel, les braseros, là où on participe aux cérémonies les plus obscures en buvant du vin et bien pis. Vindicar n’a pas honte de dire qu’il a déjà participé à ce genre de rituel.
    Quelques instants plus tard, le juge et ses hommes sont escorté par des gardes panthères dans les souterrains du palais des plaisirs. Là où ils ne poseront plus aucun problème, définitivement ?

    « Je te suis. C’est ton antre après tout. »
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  • Mar 13 Sep - 13:33
    Elaena : « Ils comptaient m’honorer mais j’ignorais que tu voulais participer. »

    Elaena pouvait sembler surprise, était-ce une histoire de temps passé ou simplement une question d’habitude, seul Vindicare avait la réponse. De son côté, elle était parfaitement prête à assumer des exécutions rituelles, voir de s’en nourrir et faire passer au juge survivant un message qu’il retiendrait probablement à tout jamais dans les geôles de Justice.

    Il est difficile de dénoncer un crime quand on est enfermé légalement par les propres perpétrateurs de ce dit crime. Au moindre mot qu’il tenterait de faire passer par le biais d’un gardien, d’un garde ou d’un officiel du Bastion, toutes les menaces qui allaient suivre dans un futur proche serait immédiatement mise à exécution. A savoir qu’entre quelques années au trou et finir sans emploi et perdre la vie dans des conditions atrocement longues, souvent, le choix était fait.

    Mais la Démone consentait à la demande du Vampire, elle était cependant assez pensive sur la suite des opérations. Il n’y avait que quelques gardes, et ses hommes étaient souvent assez individualistes et peu partageur. Mais c’était aussi une façon d’admettre de nouveau Vindicar dans leur cercle. S’il voulait être pleinement accepté et pouvoir faire usage de l’influence d’Elaena sans son biais, il devait également se forger sa place dans le culte.

    La Garde Panthère, le Culte des Ombres local, il y avait encore un énorme travail de conversion à faire. Mais pour cela, il fallait être capable de viser encore plus haut.

    Elaena : « Soit, allons-y. Nous avons cependant encore un peu de temps, il y a des préparatifs. »

    Elle allait se resservir un verre, n’ayant pas beaucoup plus à proposer pour le moment à son Amant millénaire, il y avait aussi dans l’exécution du rituel de sang du sous-sol, un moyen pour lui de se nourrir. Des sacrifices, c’était l’occasion pour le vampire d’avoir un peu un repas offert.

    Elaena : « Mais tu sais que si tu rentres, tu devras vraiment participer ? Que comptes-tu y trouver ? »

    Elle voulait confirmer sa volonté de s’y investir, pour éviter à ses hommes d’avoir un simple spectateur qui viendrait peut-être limiter leurs excès. Il était bon dans ce type de moment de n’être qu’entre victimes et tortionnaires. Sinon, un certain malaise pour s’installer pouvant couper les envies.

    Et puis c’était aussi pour elle l’occasion de savoir quel était son positionnement actuel vis-à-vis de l’ensemble de ses rites et surtout de son mode de vie. Il voulait parler autre chose que travail, il était en plein dedans.
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  • Jeu 15 Sep - 18:36
    Vindicar se souvient, les mémoires remontent et avec elle, des sujets peu plaisants mais indispensables à la vie de la démone. Les rituels, les sacrifices. Il se souvient d’un escalier ensanglanté où l’on jette les victimes en bas des marches comme des agneaux exsangue, dont on balancerait les carcasses dans un coin de l’abattoir. Sous le regard d’une foule ivre de sang dont les cris stridents s’assimilent à ceux d’une scie à bande qui trancherait inlassablement tout ce qu’on lui présente.
    Ils amènent le dernier sacrifice, un criminel qui ne comprend pas encore la misère dans laquelle il s’est mis, mais en voyant les pourceaux qui l’ont précédé, la peur monte, il pousse des cris alors qu’on l’immobilise sur l’autel. La terreur se lit sur son visage, il suinte un musc de soumission qui embaume la pièce et enhardit les anonymes venus pour le sang. C’est au tour de Vindicar, il brandit le couteau sacrificiel et tranche la gorge du condamné d’un geste fluide, la lame se retrouve plus bas et le fer trouve son chemin jusqu’au cœur. Comme les prêtres dans les récits les plus sombres des archives, ceux qu’on a oublié au détour des livres d’histoire, le vampire brandit le cœur de sa victime avant de le lancer dans le feu. Un nouveau sacrifice pour la démone du vice, une nouvelle offrande impie à la décadence, la dépravation et la force immodérée. Perdu dans un hédonisme guerrier, personne ne se rend compte du corps sans vie qui déboule les marches, il bute contre un autre, le sang cascade sur les escaliers. On crie à la gloire des démons et de la nuit, le culte des ombres, malgré la lumière, les ténèbres on recouvert l’assemblée.

    « Si c’est toujours aussi direct, pourquoi pas. Si tu as décidé de complexifier le rituel, alors je passe mon tour, j’aime la violence dans son aspect le moins sadique. » Quand on se tape dessus et que le sang fuse.

    Il n’aime pas la torture, sauf quand il en est l’auteur. C’est le maître espion, c’est lui qui a le monopole sur les os brisés et les balafres infligées. Il a tendance à considérer les autres comme des amateurs dans ce domaine. C’est beaucoup de psychologique pour moi, assez peu de violence physique.

    « Au final, champ de bataille ou salle de torture ? » Champ de bataille pour lui.
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  • Ven 16 Sep - 19:09
    Elaena : « Là, ce n’est rien de rituel. Il n’y a pas de transfert de don, d’usage d’âme ou autre. Ce sont simplement mes hommes qui vont exprimer leurs passions et moissonner quelques âmes au passage. »

    En effet, Vindicar avait plutôt eu l’habitude des rituels, où elle sacrifie une partie de sa puissance pour conférer des pouvoirs à certains de ses hommes. C’était le cadeau d’un Dieu à ses fidèles, ou le don de soi d’une mère à ses enfants, plusieurs façons de le voir. Lorsqu’il y avait des sacrifices d’hommes parfois, c’était expéditif, ce qui était intéressant étant l’âme plutôt que l’émotion exprimée. Même si une exécution et du sang avait toujours le don d’émouvoir les foules.

    Non, là ce qui se préparait était plus tordu, plus décadent que pouvait l’être une simple mise à mort. Des artisans du meurtre allaient jouer de leurs outils pour s’extasier dans la souffrance. Explorer le corps humain, la douleur, les sensibilités sous les angles qu’ils désiraient.

    Ou peut être se contenteraient-ils de les tuer d’une façon originale. La magie de ce culte du plaisir était justement de céder à toutes nos envies, que ce soit les plus sombres, les plus tordues ou celle du moment. Elaena n’a pas encore présenté Monseigneur Costemore à Vindicar, mais aucun doute que ses tendances sodomite concernant ses supérieurs hiérarchiques hommes pourraient l’inquiéter si le Vampire venait à reprendre un rôle plus actif dans le culte. C’était un de ses suivants les plus tordus, mais sans aucun doute aussi un des plus productifs. Il y avait aussi Carolus Phillip Bellova qui est convaincu d’être une œuvre vivante.

    Elaena : « Connaissant Theolus, ça ne risque pas d’être rapide non, encore moins avec ceux qui l’accompagne. Je vais plutôt obtenir une nouvelle couverture pour un livre, voir un tapis s’ils sont créatifs. »

    Theo avait des tendances plutôt barbare, un guerrier obsédé par l’anatomie dans une quête toujours plus précise de la souffrance et de l’art de donner la mort. Une brute autant qu’un assassin, aussi fort qu’il est précis. Certains pourraient lui reprocher un cruel manque de discernement et de réflexion, mais c’est aussi ce qui en fait une arme malléable. Il suffit de le laisser faire ce dont il a envie en maniant aisément les limites.

    Elaena : « Ils vont se faire plaisir. Donc cela reste ta décision. »
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  • Dim 18 Sep - 13:04
    Du sang, du sang et encore du sang.
    Ce n’est pas tout à fait sa came, s’il a parfois le devoir de torturer pour soutirer des informations et obtenir des aveux, il n’est pas un afficionado de la souffrance physique. En particulier sous forme cérémonielle où l’on s’amuse sur des types.
    Il secoue la tête.

    « Non, je ne suis pas intéressé alors, les rituels magiques oui. Les séances rouges dans ta cave, non. » Il y croit gentiment, mais pas au point de se vautrer dans ses désirs les plus sombres.Enfin, si son épouse ne s’est pas lassée en plusieurs millénaires, c’est qu’elle a trouvé sa voie, alors qui est-il pour la juger ? Elle ne l’emmerde pas quand joue à l’œnologue en croquant un preux chevalier qui a l’habitude de ferrailler en tournoi, alors il ne va pas critiquer ses gouts en matière de violence. « Ce n’est pas dans mes intérêts ni mes plaisirs. »

    C’est con, la violence les rapprochait et il a le sentiment qu’en dehors des interventions nocturnes, ils ne vont plus partager grand-chose. Plus que lui déplaire, ça le rend un peu triste : c’est une chic fille. Elaena, en mettant de côté son amour du sang et son égo qui enfle, est une gentille fille, quand elle cesse de se barricader sous une façade déplaisante d’amour vache et d’hyper-compétence. De temps à autre, Vindicar se demande quel aspect va triompher lors de leur conversation, si c’est la démone violente, où la femme artiste qu’il a épousé. Il se demande s’il a une part de responsabilité dans cet échec.
    Si au fond, ce serait de sa faute si sa femme a un égo aussi sanguinaire, quand en parallèle elle joue de la lyre. Tout cela lui paraît bien conflictuel et il s’en désole, elle est belle, elle est douce et aimante, jusqu’au moment où il faut retourner conquérir le monde et là, il y a des gens qui se font écorcher vif comme quand on retourne la peau du lapin d’un coup sec.

    « Et en matière d’art ? Tu m’avais parlé de ta pratique de la musique et du dessin, tu pratiques toujours ? » Lui n’a pas changé depuis le temps.

    Toujours la calligraphie et la reliure des livres. C’est un loisir qu’il affectionne mais qui peut être assez laconique par moment, voire ennuyeux pour les autres. Après tout, il s’agit de ne pas se louper en faisant la reliure et les lettrines.
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