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    Anonymous
  • Mar 20 Sep - 16:51
    Chapeau feutré sur le crâne, dissimulant ses yeux d'ébène à l'iris rougeoyante, costume trois pièces taillé sur mesure, bottines au pied et cigare dans à la main, un démon marchait d'un pas rapide vers les quais, avalant les mètres comme d'autres des galette. A chaque pas, sa canne à pommeau d'argent claquait contre le sol. Clac, Clac, Clac.  Suivait derrière lui un petit homme à lunettes rondes, monture d'argent, l'air sévère mais surtout capable de suivre la cadence infernal de son patron. Noctis. Le démon avait été libéré quelques années plus tôt à cause de l'incident de Shoumei, et n'avait pas chômé depuis. Ravivant des connexions presque mortes, ou dans un état plus que végétatif, se rappelant au bon souvenir de la pègre, et de ses têtes pensantes, la peur tenaillant le ventre de la guilde des voleurs, ou bien même des trafiquants les plus chevronné. Bien qu'encore diminué par rapport à ses pouvoirs d'antan, le démon restait un sacré gaillard, capable de lancer des sorts complexes, et même de vous écraser de sa force surhumaine, capable de détruire les pierres les plus friable, tordant les armures de mauvaise facture d'un coup de canne. Noctis se nourrissait de cette peur viscéral provoqué chez les êtres lambdas - qu'ils soient humains ou non, il s'en délectait comme du meilleur nectar, le meilleur vin qu'on puisse lui trouver. Il trouvait sa joie dans la peur et la douleur, pas étonnant qu'il soit infréquentable.

    Sa compagnie restait néanmoins intéressants, intrigante, et ne laissait jamais indifférent.  Le démon oscillait entre bien et mal, entre ordre et chaos, jonglant tout en étant sur un fin fil, qui lui permettait de s'intégrer un peu de partout. Son vrai dada ? Le pouvoir. Qu'il soit monétaire, magique, ou bien politique... Il les voulaient tous. Le collectionneur, aimait avoir sur sa palette de couleur toutes les gammes, tout le spectre des possible. La curiosité le poussait souvent à tenter des choses, incongrues. Son bureau, au comptoir, était comme un cabinet des curiosités les plus incroyable les unes que les autres. Autant morbide que magique, le Baron de Minuit, dansait entre les mailles du filet, s'assurant toujours de ne pas laisser de traces.

    - Rapport de la situation, Montgomery,  j'ai d'autres chats à fouetter. Si l'on pouvait faire vite.
    - Oui monsieur, bien monsieur .... *
    - Plus vite mon vieux, mes rendez vous ne vont pas attendre.

    - Eh bien c'est arrivé hier soir, on a dévalisé un de nos entrepôt, pendant la relève des gardes, et ceux juste après la livraison de nuit.
    - Et on a perdu combien ... ? La colère pointait dans sa voix, il détestait les voleurs.

    Dans ses petits souliers, l'assistant (un de ses éphémère qui ne restait pas longtemps à son service, à cause de sa nature ou bien même la dangerosité du boulot) regarda ses notes avant de lancer : Au bas mots, 1000, voir 1200 pièces. On ne peut pas chiffrer comme ça, vu que nous travaillons à l'enchère pour ce genre de produit...

    - C'était quelle cargaison ? .
    - Celle de Mino, la plus grosse de la journée


    Le démon jura et continua sur sa lancée. Si les voleurs pouvaient très bien avoir fait cela, malgré la menace qu'il représentait pour eux, il ne croyait pas une seconde que c'était le résultat de la guilde de malfaiteurs dont on lui rabâchait les oreilles à chaque disparition de marchandise.  Au début ce n'était que des petites sommes, si bien qu'il avait cru à des erreurs de calculs dans ses comptes. Mais là, c'était différent. Tout s'éclairait sous un jour nouveau. L'ennemis, le voleur, venait de l'intérieur. Obligé.

    - Très bien Monty, il va me falloir un mercenaire couillu, alors commence à faire des recherches sur ce qu'on peut trouver dans le coin. Des flammèches s'échappait de ses yeux, et de sa bouche. La colère, bien que froide, dure et aiguisés, se lisait clairement sur lui. Il trouverait celui qui avait fait ça, et lui ferait payer cher ses conneries. Mais pour l'heure, un regard extérieur et neuf était plus que nécessaire.

    - Dis lui de venir à mon bureau, et fait le passer par la petite porte, pas envie que le voisinage prenne peur non plus...  
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 22 Sep - 11:15
    Quelques jours ont passés depuis mon arrivée à Liberty, je suis allé m’inscrire au centre d’intégration officiel des migrants afin de pouvoir me trouver un travail décent et être déclaré officiellement citoyen de la République. Du moins, si je l’ai fait, c’est surtout pour avoir un peu de visibilité en tant que mercenaire. Il a fallu rédiger et signer quelques papiers, attendre quelques heures et faire des vérifications de mes compétences. A l’heure actuelle, mon passé lié au Reike est loin derrière moi et je suppose être à l’abri et ainsi, pouvoir recommencer mes petites affaires. En tout cas, je vais surtout reprendre du service, me refaire un nom et trouver les bons filons. Bien évidemment, je ne suis pas le seul sur le marché du mercenariat, Liberty étant une ville si peuplée, il est certain que je vais devoir faire preuve de talent.

    Vêtu de cuir, emmitouflé dans une houppelande en tissu, mon épée à mon ceinturon et mon arc dans le dos, me voilà déambulant dans les rues de Liberty. Je sens le chacal et n’ai pu trouvé un endroit adéquat pour dormir, je suis à l’affût de la moindre opportunité pour pouvoir subvenir à mes besoins. Heureusement, quelques habitants ont eu pitié de moi et m'ont offert quelques piécettes pour acheter de quoi me sustenter. Quel calvaire. Ma fierté en prend un coup et je n’ose répondre verbalement tellement mon odeur est forte. Par contre, j’ai eu le temps de faire quelques repérages des lieux et observer quelques femmes arborant de jolis ornements. Si seulement mon odeur n’était pas aussi forte, j'aurais pu tenter des tours de fourberies pour récupérer ces merveilles.

    Tous les jours, je passe devant un grand panneau où diverses annonces y sont écrites, il m’arrive de voir des messages de toutes sortes : cueillir de la nourriture, sauver un animal de compagnie, aider à un déménagement… Rien qui ne m’intéresse jusqu’à ce que je soulève un petit papier glissé derrière une annonce, rédigée d’une belle plume. Enfin quelque chose à se mettre sous la dent, la récompense n’y est pas annoncée mais au vu de ce qu’il est écrit, il est certain que ce ne sera pas trois morceaux de pain en échange. Je me dirige vers un entrepôt au niveau des quais, il y est indiqué le numéro de l’entrepôt et où la mission énonçait le vol d’une cargaison importante. L’entreprise cherche un homme ayant une certaine poigne et prêt à prendre des risques. Avec un sourire carnassier, j’attends en bas des énormes portes du hangar et un petit homme s’avança.

    — Vous venez pour l’annonce ? Déclara l’intéressé en soulevant ses lunettes.
    Oui.
    — Veuillez me suivre, je vous prie.

    Sans autres mots, nous montons des escaliers en bois jusqu’à ouvrir une porte massive. Dans un grincement sinistre, l’homme rabougris m’invite à entrer et referme la porte derrière nous. Il se dirige juste aux côtés d’un homme à la carrure imposante, assis au milieu de la pièce. L’atmosphère est palpable et j’ai la nette impression que cette annonce ne détient pas toutes les informations nécessaires. Le mobilier semble valoir une petite fortune, je ne suis pas tombé sur n’importe qui à en juger par ce que je vois. En tout cas, je garde ma main sur la garde de mon épée, au cas où que des ennuis commencent. N’ayant pas vraiment de chance depuis mon immigration. L’homme aux lunettes éclaircit sa gorge et demanda :

    — Pourriez-vous vous présenter ?
    Ashani. Mercenaire depuis quelques années. Je suis arrivé à Liberty il y a peu. Votre annonce est bien différente de celles que j’ai pu observer sur le grand écriteau. Vous n’avez pas évoqué la récompense, j’aimerais savoir ce qu’il en est avant de m’engager auprès de vous.

    Mon corps est tendu, mes sourcils légèrement froncés, je ne saurai dire comment mais je ressens une grande pression dans la pièce. Un léger stress m’empare néanmoins, je garde mon calme et attend que l’homme au centre de la salle s’exprime. Il ne faut pas juger un livre à sa couverture.
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