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  • Dim 25 Sep - 13:11
    « Messire, je ne peux pas pour l'instant accéder à votre requête. J'ai bien transmis votre missive au service compétent et je vous tiendrais au courant dans les plus brefs délais.
    - Je ne le sais que trop bien, c'est ce que vous m'avez déjà dit la semaine dernière quasiment mot pour mot... »

    Je marque un temps d'arrêt, après avoir sifflé cette réponse en tâchant au mieux de ne pas laisser transparaître ma colère.

    Je ne suis pas vraiment du genre à m'énerver, et, en temps normal, j'essaie toujours de rester maître de ma personne. Mais mes efforts de contenir mon agacement me semblent vains quand je vois le visage du scribe se défaire en voyant quelque chose sur le mien. Peut-être est-ce un spasme musculaire, peut-être est-ce mon regard plus dur que d'habitude ; je n'en sais que trop rien.
    Je sais juste qu'elle semble réfléchir encore un peu plus, qu'elle hésite, puis qu'elle m'annonce finalement :

    « Un instant, je vous prie, je vais voir ce que je peux faire »

    Je ne réponds rien ; je la remercierais si sa démarche aboutie à quelque chose, mais je la gratifie quand même d'un signe de tête conciliant et d'un infime sourire forcé.

    En temps normal, je sais prendre mon mal en patience. Surtout quand il s'agit de passer au travers de l'enfer administratif nécessaire au bon fonctionnement d'une armée. Mais là, il est question d'une veuve, et des enfants d'un de mes hommes qui a donné sa vie pour le Reike.
    Au prix d'une partie de mon humanité, j'ai mis un point d'honneur à m'assurer personnellement du bien être de tous ceux qui ne sont pas rentrés de nos campagnes. Marcus fut un de mes plus fidèles suivants, il m'a suivi du siège de Taisen à la dernière bataille que j'ai mené contre les titans, et je ne compte absolument pas abandonner sa famille.

    J'observe mon interlocuteur quitter la pièce, j'en profite pour clore mes yeux un instant, prendre une grande inspiration. Je sens mes muscles se détendent légèrement alors que je retrouve le calme qui me caractérise ; et qui m'est nécessaire pour accomplir mes devoirs dignement. Je rouvre les yeux, et, je me perds quelques instants dans la contemplation de l'unique tapisserie qui décore la pièce quand j'entends finalement des bruits de pas revenir vers moi.

    Visiblement, je vais peut-être avoir l'occasion de faire accélérer les choses ; et, ce faisant, je ne m'attends vraiment pas à retrouver une ville connaissance ; et je ne peux que paraître surpris, mais ravi, quand je découvre celle qui se présente à moi.
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  • Dim 25 Sep - 14:07
    La demi-ange se frotta les yeux dans l’espoir d’en chasser les fatigues, en vain. Elle regrettait presque la guerre, si la paperasse se faisait plus volumineuse, au moins la routine avait moins de chances de s’installer et d’assommer la logisticienne d’ennui. D’un coup de poignet sec elle apposa sa signature en bas d’un document avec un sourire satisfait ; l’ordre avait été difficile à remplir, qui l’eut cru qu’en temps de paix il était si difficile de rassembler autant de matériel ? Lorsqu’on toqua à la porte elle ne sut si elle devait s’en réjouir devant une opportunité de sortir d’une lecture qui manquait d’aventure ou si elle devait craindre une nouvelle commande impossible.

    « Entrez. »

    On poussa la porte et Tyvishani fut plaisamment surprise de voir Sirian entrer avec une tasse de thé. Il s’approcha du bureau et hésita, ne sachant pas où la poser sans risquer de tâcher des documents importants éparpillés un peu partout. La propriétaire fit la grimace, soudainement un peu honteuse et entreprit de rassembler les feuilles pour former des tas. Certes nombre desdits documents n’allaient pas ensembles et elle se maudit en pensant au temps qu’elle allait devoir passer pour les ranger correctement mais au moins ça donnait un semblant d’ordre, de discipline, qui convenait à son rang. Le jeune homme qu’elle avait prise comme aide de camp après le siège de Taisen resta au repos après avoir posé la tasse tandis que la demi-ange se leva pour s’étirer. Elle avait demandé à ce que son bureau soit assez large pour qu’elle puisse complétement déployer ses ailes lorsqu’elle s’étirait et si ç’avait été difficile de l’obtenir, elle ne regrettait aucunement sa victoire de dure lutte. Elle s’assit sur le bureau en face de Sirian.

    « Un problème ? » Demanda-t-elle en croisant les bras. L’intéressé se racla la gorge, une chose qui intriguait toujours sa supérieure qui avait bien du mal à le faire et qui se demandait à quoi ça pouvait bien servir.
    « Non, enfin si, enfin pas vraiment. Ça plus d’un mois qu’on reçoit la même demande et à chaque fois je la rejette parce qu’il manque des documents mais… » le soupir de Tyvishani l’arrêta dans sa phrase.
    « Alors continues, ils vont bien finir par comprendre qu’on ne peut rien faire sans les preuves nécessaires. »

    Si Sirian était un don des ancêtres pour elle, lui qui s’occupait du gros de l’administration d’une force qui n’avait pas besoin de passer sous les yeux de l’officier, il avait encore beaucoup à apprendre. Toutefois elle avait du mal à lui en vouloir, après tout il n’était pas passé par Drakstrang. La demi-ange avait d’ailleurs pensé à l’y envoyer mais elle s’était rendu compte qu’il lui était bien trop indispensable et que trouver un remplaçant qui ferait l’affaire prendrait trop de temps. Du temps durant lequel elle se noierait.

    « C’est ce que j’ai fait plusieurs fois mais la demande continue à venir spécifiquement ici. »

    Les sourcils froncés de la logisticienne poussèrent l’aide de camp à sortir pour revenir avec le papier en question. En réalité elle n’eut pas besoin de le lire en entier pour comprendre pourquoi.

    « Il est ici ? » Sirian haussa les épaules.
    « Kaena m’a dit qu’il est dans la salle d’attente. Et qu’il n’a pas l’air de vouloir partir avant que cette affaire soit réglée. »

    Tyvishani se retourna et avala d’une traite son thé, la chaleur et le goût amer la fit frissonner, un frisson qui remonta sa colonne vertébrale et se termina dans les extrémités de ses ailes. Elle reposa la tasse et sortit de son bureau, son assistant lui emboitant le pas, pour se diriger vers ladite salle d’attente. Lorsqu’elle y arriva elle sourit en voyant que Pendor était bel et bien là.

    « J’admets que je m’attendais à une lettre un peu différente pour nos retrouvailles. » Dit-elle, faussement indignée en brandissant la demande du noble.

    Kaena retourna à son poste tandis que Sirian s’arrêtait à un pas derrière sa supérieure et si l’aide de camp avait l’habitude du silence gênant qui s’établissait quand elle communiquait avec quelqu’un d’autre, ce n’était pas le cas de la scribe qui trouvait ça bien étrange de voir la demi-ange secouer un papier dans le vide, sans un son.
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  • Dim 25 Sep - 14:46
    Je ne sais que trop comment réagir à l'arrivée de dame Dynorrin ; je me place quelque part entre une certaine forme de joie de la revoir, et une gêne. Je ne peux m'empêcher de penser au fait que, depuis la mort de ma femme et de deux de mes trois filles, je n'ai plus donné de signe de vie à cette dernière. Alors que je pouvais la considérer comme relativement proche ; nous avons traversé les mêmes épreuves, les mêmes guerres, dans le même camp, retournant nos vestes en même temps. Nous avons même été prisonniers ensemble, à la chute de Taisen. Un brin de nostalgie m'envahit à la remontée de ces souvenirs, aussi doux ou durs qu'ils soient.

    Sa voix s'immisce sans tarder dans ma tête, et, j'esquisse cette fois un sourire plus que sincère ; même s'il reste empreint d'une certaine mélancholie. Je ne tarde pas à lui répondre, après avoir salué du menton les deux personnes qui quittent alors la pièce. Je lui annonce simplement, dans un premier temps de façon courtoise et formelle :

    « Dame Dynorrin »

    Je marque un temps d'arrêt, puis rajoute plus doucement :

    « Tyvishani »

    J'hésite un peu, je déglutis, puis, je prends mon courage à deux mains et je décide de faire le choix de me comporter dignement en mettant les choses au clair :

    « Je ne peux que m'excuser d'avoir ignoré vos missives. Ces derniers mois furent... » être honnête, ou éviter l'aveux de faiblesse ? J'hésite un instant, avant de lâcher finalement : « Difficiles. Je n'ai pas eu le courage d'y répondre quand je traversais ces heures sombres »

    Je ne développe pas sur cette tragédie qui est venu me balafrer ; sur la mort de celle avec qui j'avais juré de partager ma vie, sur la mort de celles que je chérissais plus que tout. Le drame fut assez ébruité, et, peut-être que Tyv en avait entendu parlé.
    Quant au sentiment de malaise qui m'habite... Je n'ai pas honte de reconnaître mes tords, et je n'ai pas honte d'accepter le fait que le deuil n'est pas une excuse pour ignorer une dame. J'ai simplement honte d'avoir été aussi pleutre, ou aussi égoïste ; ou quelque chose d'autre, je ne sais que trop. J'admets sans peine ne pas être en mesure de prendre autant de recul par rapport à quelque chose d'aussi frais, m'ayant autant marqué. Je n'ai toujours pas complètement terminé mon deuil, et cette blessure restera sans doute ouverte durant toute ma courte vie. Elle ne sera pas béante, mais elle sera .

    Je fais quelques pas en plus vers elle, en lui annonçant :

    « J'espère sincèrement que vous ne m'en tiendrait point rigueur ; ou que, du moins, que vous ne le ferez point lorsque vous vous pencherez sur ma requête »
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  • Dim 25 Sep - 16:47
    Après un instant de surprise Tyvishani fronça les sourcils devant tant de formalité. Elle se demanda si c’était la présence d’autres soldats qui poussait le noble à se montrer si protocolaire. Peut-être est-ce cette expression qui poussa Pendor à l’appeler par son prénom, elle n’en était pas certaine mais il n’en semblait pas moins froid, distant même. Une impression renforcée par les mètres qui les séparaient. La demi-ange hocha lentement la tête avant qu’un sourire espiègle ne vienne fleurir sur ses lèvres et qu’elle décida d’en rajouter. Elle frappa sa cuirasse avec suffisamment de force pour faire sursauter Sirian avant de terminer un salut digne d’une parade.

    « Mes respects, mon lunteni. » La suite du discours de Pendor lui rendit un sérieux soucieux alors qu’elle lança un regard à son aide de camp avant de changer lui demander d’aller préparer de quoi recevoir un invité. Ce dernier acquiesça et s’en alla alors que le noble s’approchait. Les bras croisés, la tête penché sur le côté, une mèche de ses cheveux frôlant presque ses plumes, Tyshivani décida de se mettre de profil pour l’inviter à s’engager dans le couloir et sa voix retourna dans le crâne de son interlocuteur. « Nous avons partagé la même cellule, je pense que tu peux me tutoyer. »

    Montrant l’exemple, et le chemin, Tyvishani commença à retourner à son bureau, les mains dans les dos, cachées par ses ailes, elle marchait lentement ; autant pour laisser à son aide de camp le temp sde préparer ce qu’il fallait que parce qu’elle n’avait pas envie de brusquer un Pendor qui n’avait pas l’air en forme. Un couple de soldats passant saluèrent la demi-ange et cette dernière attendit qu’ils aient poursuivis leur chemin pour reprendre la parole.

    « Comment va Riva? » Demanda-t-elle avec une certaine prudence, de peur d’écraser un point sensible. « Si tu as change d’avis, ma proposition de la faire voler tiens toujours. »

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  • Dim 25 Sep - 17:28
    Luteni, je ne suis plus. Je ne la corrige pas directement, attendant d'être un peu plus au calme pour le faire, mais je note que visiblement elle n'est pas au fait de ma retraite anticipée. Je regrette parfois cette décision, mais pas au point d'essayer de m'engager à nouveau. Je suis prêt à le faire en cas de besoin, mais le Reike n'est plus en guerre, et mes obligations en tant que père, et en tant que fils m'occupent déjà bien assez. Si je pensais m'ennuyer en me plongeant corps et âme dans la politique, j'ai très vite réalisé qu'il s'agissait là d'une tout autre forme de guerre. Lorsque je passe à côté de Tyv, je la dévisage un instant ; toujours aussi frappé par la beauté que son métissage lui octroie sans doute. Mais impassible de nature, je ne pense pas le montrer, et je me contente de rebondir sur sa remarque :

    « Mes excuses, ma chère, il est vrai que nous pouvons clairement nous permettre ce genre de chose. Surtout quand notre relation est bâtie sur une base aussi seine que celle d'avoir été enfermés quelques temps ensemble »

    Mon visage reste de marbre alors que je suis en train de plaisanter ; c'est plus fort que moi. Beaucoup, au premier abord, pensent que je suis dénoué de toute forme d'humour. Notre relation ne se résume plus qu'à ça, dorénavant, et, avant que je cesse de lui répondre, nous échangions beaucoup. Après quelques instants d'échange, une évidence que je n'oserais point partager me vient vite : échanger avec elle m'a manqué.

    je marque également un temps d'arrêt alors que le binôme nous dépasse ; avant de finalement répondre à sa question d'un ton qui laisse probablement transparaître un peu d'amertume et de chagrin :

    « Je ne sais que trop dire. Elle semble s'adapter, probablement mieux que moi. Mais je ne suis pas aussi doué que feu ma femme avec les enfants»

    Il repense à cette proposition, qui lui arrache un sourire, alors, il concède finalement :

    « Ne manque pas de me faire part de quand tu passeras à Taisen alors. Je pense que rien que ta présence risque d'illuminer sa journée »

    Force est de constater que je fais confiance à Tyv, pour accepter une telle proposition. Riva est maintenant mon unique fille et héritière ; et mon trésor le plus précieux. Je la suis d'ailleurs aveuglément dans ce dédale que je n'avais pas vraiment l'habitude de parcourir, même lorsque j'étais d'active. Je passais le plus clair de mon temps au plus près de ma cohorte. Je profite du temps de trajet qui nous reste pour demander :

    « Qu'en est-il de toi ? Est-ce que tu arrives toujours à résister aux tentatives de ton père de te marier ? »
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  • Dim 25 Sep - 18:35
    Elle avait gloussé, certes, ce n’était pas un début de relation particulièrement sain mais bon c’était un départ fort, des bases plus fortes que nombre d’amitiés pouvaient se vanter. C’était après tout l’un des avantages des situations extrêmes : elles ont tendance à créer des liens très forts et ce très rapidement. La demi-ange avait, pendant les deux guerres auxquelles elle avait participé, dit des choses à des gens qu’elle avait rencontré depuis peu, des choses qu’elle n’avait pourtant pas révélés à des amis de longues dates ou à des membres de sa famille. C’était un phénomène aussi particulier que dérangeant, maintenant qu’elle y pensait.

    Pour ce qui était de la réponse à sa question, Tyvishani nota dans un coin de son esprit que Mira était morte et son air qu’elle gardait jusque-là grave, solennelle même, tourna à la tristesse. Si elle ne l’avait que peu connu, elle l’appréciait beaucoup. Elle nota également que Pendor n’avait pas amené sa fille à la capitale ; si elle pouvait comprendre que la démarche administrative du père aurait particulièrement ennuyé la fille, la fillette aurait pu profiter d’une visite au cœur de l’empire.

    « Je n’y manquerai pas. » Elle ponctua sa phrase d’un sourire chaleureux. « Ce qui pourrait se faire bientôt d’ailleurs, il faut que je rentre à Kyouji pour voir mon père, je peux faire un détour par Taisen. »

    Ce qui était un gros détour d’ailleurs vu que son itinéraire original la faisait voler entre le désert et le Berceau mais s’il y avait bien une chose que Tyvishani connaissait : c’était le vide que laissait l’absence d’une mère or si elle pouvait aider Riva ça valait bien le coup de prendre un peu de retard. De toute façon ce n’était pas comme si elle était pressée d’entendre son père et ses grands discours sur les ancêtres et le futur de la famille. La question qui suivit arracha un soupire exaspérer à Tyvishani qui leva les yeux au ciel ou du moins au plafond.

    « Ne m’en parles pas, il redouble d’efforts depuis l’attaque sur l’impératrice ; il va finir par m’avoir à l’usure. Il me dit et répète qu’il est grand temps, qu’il faut que je remplisse mon devoir et que je dois nouer une alliance. Je vais pas te faire tout le couplet, tu as dû y avoir droit aussi. »

    Probablement avec moins d’insistance, pensa-t-elle, vu que Pendor avait eu la sagesse de s’être marié, lui au moins, entendit-elle son père dans un coin de son esprit ce qui la poussa presque à soupirer à nouveau. Ils arrivèrent enfin dans l’antichambre de son bureau, là où travaillait son aide de camp, ses affaires, ses documents, tout était rangé impeccablement et Tyvishani était certaine que si elle prenait une règle pour mesurer l’espace qui séparait chaque chose, elle ne trouverait qu’un seul et unique résultat. La porte entrouverte de son bureau à proprement parlé laissait deviner Sirian qui finissait de l’arranger pour l’arrivée du visiteur de la maîtresse des lieux. Un grincement de siège qu’on tire sur du parquet s’arrêta net alors que la demi-ange poussait la porte. Le jeune homme se tourna, raide, comme prêt pour une revue que la logisticienne ne comptait pas faire. De chaque côté des étagères et des bibliothèques surchargées couraient le long des murs tandis que celui du fond était nu mais peint pour représenter le ciel, le soleil et la lune de façon stylisé tout en haut tandis que des étoiles, avec un nom calligraphié en dessous de chacune, remplissait le reste. Allant s’asseoir sur sa chaise, Sirian tira celle qu’il avait trainé jusqu’ici avant d’inviter Pendor à s’asseoir.

    « Qu’est-ce que tu veux boire? » Demanda-t-elle alors qu’elle se tournait vers son assistant pour lui parler. « Va me chercher la demande de tout à l’heure ainsi que les documents qui manquent pour la remplir. »

    Après avoir hoché la tête il retourna fouiller dans ses affaires.

    « On va s’occuper de la raison de ta visite avant de continuer sur les plaisanteries. » Expliqua-t-elle dans la tête du noble en face d’elle.

    Elle se pencha pour ouvrir un tiroir et en sortir une autre plume qu’elle déposa sur le bureau, juste à côté d’où Sirian avait pour habitude de poser les documents auxquels elle devait jeter un coup d’œil. Lorsque celui-ci revint avec ce qu’on lui avait demandé, Tyvishani parcouru le dossier qu’on lui proposait, regarda un temps les documents qu’avait remplis Marcus quand il vivait encore avant que la plume ne s’anime sous la volonté de sa propriétaire et ne se mette à remplir avec l’écriture du soldat décédé ce qu’il manquait à l’exception d’une feuille vierge que l’administratrice tourna et poussa en direction de Pendor.

    « Remplis ça. Normalement c’est la famille du mort qui dois le faire mais on va gagner du temps si tu te portes garant. » Sa plume et le pot d’encre qu’elle utilisait voletèrent au-dessus de son bureau avant de se poser tranquillement de chaque côté du document. « Alors, comment vont le reste de tes troupes? »

    Elle avait un doute quant à Marcus mais avec un peu de chance le reste allait mieux. [/color]
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  • Dim 25 Sep - 21:30
    C'est avec un réel plaisir que je conclus ce marché, en acquiesçant d'un geste du menton lorsque Tyv annonce qu'elle ne manquera pas de faire découvrir les cieux à sa fille. C'est une chance vraiment incroyable, et elle s'en souviendra probablement toute sa vie. Je lui précise donc :

    « Je comptais justement rentrer voir ma fille quelques semaines. Voilà bien trop longtemps que je suis à la capitale. Elle n'en sera que doublement heureuse. Merci beaucoup pour elle, Tyv »

    Je glousse quand elle m'explique que son père essaie de la caser. Je ne peux m'empêcher de rétorquer :

    « Je lui souhaite bon courage dans ses recherches ; je suppose que tu n'apprécierais pas d'avoir un compagnon trop... éphémère, n'est-ce pas ? »

    Je fais mention à sa nature d'ange. Je n'ai pas tous les détails, mais il me semble bien qu'ils vivent bien plus longtemps que les humains. Se marier à l'un d'entre eux ne semble pas une bonne idée, de mon point de vue pragmatique. Ce fut visiblement le cas de ses parents, mais, si je ne le verbalise pas, j'ai mon hypothèse sur le départ de sa mère.

    Une fois dans son bureau, je ne tarde pas à m'asseoir lorsqu'elle m'y invite, et, je réponds directement à sa question en demandant de l'eau. Je ne suis pas des plus originaux, mais, j'ai toujours la courtoisie d'accepter ce genre de proposition. Je l'observe dévisager son assistant, et, je me doute qu'elle est en train de lui dire quelque chose ; mais quoi ? Cela ne me regarde pas vraiment, et, je ne cherche pas à savoir. En attendant, j'observe tranquillement son bureau qui, pour être tout à fait honnête, m'impressionne de par sa densité et son rangement.

    Je me laisse ensuite guider dans les démarches administratives, et, alors que je la fais profiter de mon écriture assez soignée et que certains qualifient de féminine, je lui demande :

    « J'avais déjà rempli ces formulaires. J'espère que cette fois-ci sera la bonne, sa famille a des difficultés, et refuse mon argent »

    Sa veuve m'en veut personnellement, et, je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Elle ne veut point de ma pitié, annonce-t-elle. Il est mort sous mes ordres, dans un assaut désespéré que je ne pouvais pas remporter. Une escarmouche que j'allais perdre, pour que nous remportions la bataille. Et ce fut le cas, mais à quel prix ?

    Quand sa question vient, je prends un instant où je m'arrête complètement avant  de répondre :

    « Aux dernières nouvelles, ils sont repartis en campagne dans le nord. Leur nouveau luteni semble être décent » je lis quelque chose dans son regard, alors je me dois de préciser : « J'ai pris ma retraite, quand j'ai appris pour ma famille. Je dois m'occuper de ma fille et assister mon père. Ma famille a payé un lourd tribu dans la guerre contre les titans »

    Je pensais qu'elle était au courant, mais, si je ne lui dis pas, elle ne pouvait pas le deviner. Je ne peux que m'en vouloir plus, et j'affiche un air coupable que je ne cherche pas à dissimuler.
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    Anonymous
  • Lun 26 Sep - 16:06
    Son premier réflexe fut de le titiller pour être passé de Dame Dynorrin à son diminutif aussi rapidement mais elle préférait éviter de le renvoyer dans sa coquille alors qu’il venait à peine d’en sortir. Alors elle se contenta d’hausser, sans pour autant être naturel, parce qu’elle ne proposait pas à tous les enfants de voler, c’était bien la moindre des choses pour une fillette qui venait de perdre sa mère. Pour ce qui était de son père et de sa nature, Tyvishani grimaça.

    « Entre autres mais bon, ça je m’y suis un peu préparé ; c’est nécessaire quand on est au service des forces impériales. » Le pire, comme avait pu le constater Pendor, ce n’était pas qu’un militaire ne meurt, ça c’était attendu, c’était les risques du métier, mais bien que la Lune vienne guider les civils. « C’est plus une question de choix, j’imagine. »

    Ayant entendu la réponse du noble, Sirian revint avec un gobelet d’eau et une nouvelle tasse de thé, le tout sur un plateau. Il déposa les breuvages en face de leurs buveurs respectifs et retourne ensuite dans le sien, de bureau, pour poursuivre sa propre montagne de travail en attendant que la logisticienne ne fasse appel à lui.

    « Le problème ne venait pas des formulaires que tu as rempli mais de ceux que Marcus n’a pas rempli. » Elle tapota lentement d’un index pensif l’un des documents qu’elle avait, techniquement, falsifié en copiant l’écriture du soldat décédé. « Mais oui, cette fois sera la bonne. Cela dit sa famille n’aura probablement pas la pension à laquelle elle a droit toute de suite, le temps que la bureaucratie impériale se dégourdisse un peu. »

    Les affaires de la demi-ange retournent vers elle sous l’impulsion de sa télékinésie et avec tout ça le papier que Pendor avait rempli à son nom. Elle relu le tout pour s’assurer que tout était en ordre avant de relever la tête plus rapidement, plus brusquement, qu’elle ne l’avait voulu en entendant la réponse à sa question. Et puis elle le regarda en se demandant quoi dire avant qu’il ne décide d’expliciter ; une explication qui était bien plus logique, et qui la rassura, que celle de la mutinerie qui avait d’abord germé dans son esprit. Quoi que maintenant qu’elle y pensait, si mutinerie il y avait eu, elle en aurait sans doute entendu parlé. Tyvishani avala une gorgée de thé avant de se lever pour faire le tour de son bureau et se placer derrière la chaise qu’occupait l’ancien luteni, posant doucement ses mains sur ses épaules, appliquant une légère pression qu’elle voulait réconfortante. Elle déploya alors ses ailes comme des œillères pour que l’humain ne puisse voir que la fresque céleste devant lui et plus spécifiquement les étoiles en-dessous desquelles se trouvaient les noms caligraphiés des ancêtres Dynorrin.

    « Les morts vivent tant que tu te souviens d’eux ; assures-toi que tu les oublies jamais et ils ne te quitteront pas. »
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    Anonymous
  • Mer 28 Sep - 2:33
    Alors qu'on dépose le gobelet devant moi, je ne le porte pas de suite à ma bouche. Je le prends de mes deux mains, j'agite de la surface de l'eau qui déforme alors mon reflet que je peux deviner malgré sa faible intensité. Je l'écoute m'expliquer le problème, et, effectivement, cela fait sens. Marcus était un bon vivant, un éternel optimiste, qui s'est toujours refusé la possibilité de ne jamais revenir. Le pire est qu'à quelques semaines prêts, il aurait survécu à l'entièreté de la campagne contre les titans. Je me permets alors de demander :

    " Je sais que je t'en demande déjà beaucoup, mais, peux-tu faire en sorte d'essayer au maximum d'en graisser les rouages ? Sa famille souffre déjà de sa perte, je ne veux point les voir être frappés de la faim "

    Je marque un instant de réflexion, et, j'ajoute :

    " Ou peut-être, faire un papier qui justifie une avance ? De mes propres deniers, ça ne devrait gêner personne. Mais si elle sait que l'argent vient de moi, elle refusera "

    Je sens un peu de curiosité dans le regard de Liv, et, je me sens obligé d'expliquer :

    " Elle m'en veut terriblement. Son époux est mort par ma faute, c'est un fait. Elle ne veut plus me voir "

    J'énonce le fait comme s'il était anodin, même s'il me peine un peu. C'est ainsi, et en soi, son mari est effectivement mort par ma faute. Je n'ai même pas essayé de lui expliquer cependant que son sacrifice n'a pas été vain. J'en été convaincu il y a quelques mois, et plus le temps passe, plus je doute.

    Sa réplique suivante m'arrache un sourire doux-amer et je ne peux m'empêcher de lui glisser :

    " Je n'aurais pas le luxe de le faire, je suis beaucoup plus éphémère à ce monde que tu l'es "

    J'affirme quelque chose sans vraiment le maîtriser, et j'admets ne pas savoir l'espérance de vie que lui octroie son sang si particulier. Mais je conclus sur une note positive, en ajoutant :

    " N'est-ce pas là la beauté de la chose, cependant ? L'éternité nous guette tous, et je ne saurais trop tarder à rejoindre mes ancêtres là haut "

    Je fais signe vers les cieux qu'on ne voit pas d'ici, alors que mes mots laissent transparaître une ferveur qui est sincère. Le shierak me guide et me modèle ; je vis et je mourrais à la gloire de mes ancêtres.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 28 Sep - 21:14
    Elle fit la grimace avant de secouer négativement la tête.

    « Je préférerais éviter d’attirer l’attention sur de la paperasse remplie par un mort, ça pourrait leur attirer des ennuis. »

    Et des ennuis à elle également étant donné que tout ça n’était pas, à proprement parler, légal. Il était préférable que la famille de feu Marcus se serre la ceinture encore un peu plus longtemps plutôt que d’avoir à faire à l’état et sa puissance écrasante. Toutefois la solution que proposait Pendor pourrait marcher, pensa-t-elle avant d’appeler Sirian pendant que le noble lui expliquait la relation qu’il avait avec la veuve. Avant qu’il n’arrive avec ce qu’elle lui avait demandé elle trempa ses lèvres dans le thé fumant et ferma les yeux pour profiter du parfum fruité avant de l’avaler. Tyvishani reposa la tasse et poussa un soupir d’aise avant de se pencher sur la feuille que son assistant venait de placer devant elle. Elle attrapa sa plume, remplit quelques lignes et signa le tout avant d’envoyer le résultat de l’autre côté de la table.

    « Montre-le à la veuve pour qu’elle accepte ton argent, dis-lui que ce que tu lui donnes c’est ce que tu viens d’obtenir de l’empire pour elle et ses enfants. » Elle lui fit un clin d’œil complice alors qu’elle venait de mettre devant lui un moyen d’obtenir de l’argent de la part du Reike, signé par sa main qui plus était. « Je comptes sur toi pour ne pas le… perdre. J’aimerais garder ma tête, brûles-le dès que t’en as fini avec la famille de Marcus. »

    Quand Pendor répondu à sa mise en scène, les ailes de la demi-ange se replièrent pour retourner dans son dos. Toutefois dans le mouvement, une plume rouge se détacha pour venir lentement tomber, planant quelques instants, sur les genoux de l’humain. Les doutes de Pendor quant à sa capacité à oublier les morts n’étaient pas partagés par Tyvishani qui savait que c’était tristement possible et ce plus rapidement que la plupart des gens pouvaient penser ; son frère était mort il y avait moins d’une décennie auparavant et plus les jours passaient et plus elle avait du mal à se souvenir de son visage. Son père avait commandé un masque pour l’ajouter à la Pièce Etoilée dans la demeure familiale afin qu’il puisse rejoindre ses ancêtres morts au service du royaume. Lorsque la logisticienne allait s’y recueillir et qu’elle levait la tête pour chercher son frère, elle trouvait que certains détails de sa représentation ne collaient pas avec ses souvenirs.

    « C’est vrai. » Concéda-t-elle en tapotant l’épaule de son invité avant de se retourner en entendant Sirian tenter d’attirer son attention en se raclant la gorge. « Oui? »
    « Je suis désolé de vous déranger mais... » visiblement gêné, il ne termina pas sa phrase, se contentant de tendre un paquet de documents dans un dossier en cuir ce qui arracha un soupir fatigué à Tyvishani qui alla l’attraper et retourna s’asseoir de son côté du bureau.
    « Bon, Pendor, je risqué de ne pas pouvoir poursuivre notre charmante entrevue, le devoir m’appelle. Cela dit j’ai bientôt fini ma journée, si tu veux on peut aller en ville après, on m’a dit qu’une troupe d’artiste qui vaut le détour vient d’arriver dans la capitale. »

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    Anonymous
  • Jeu 29 Sep - 0:50
    J'acquiesce gravement à sa remarque plus que pertinente. Je l'observe ensuite alors qu'elle prépare un document qui me permettrait de pousser la veuve à accepter mon argent. Je réalise alors que mon hypothèse est juste quand elle me donne le papier, et que je lis qu'il s'agit simplement d'un faux, évoquant que l'argent qui allait lui être remis était celui du Reike. C'est le genre de manigance qui ne me pose pas de problème, puisqu'il assurera le bien-être de cette famille jusqu'à la délivrance de la véritable pension. J'acquiesce un nouvelle fois, toujours aussi gravement, à sa remarque. C'est effectivement un faux, et, il y a sa signature dessus. Je n'ai pas à le verbaliser, elle se doute que je m'assurerais personnellement de sa destruction intégrale une fois qu'il aura remis l'argent.

    Quand sa plume me tombe dessus, je ne peux m'empêcher de la saisir, et de commencer à la faire tournoyer entre mes doigts alors qu'elle semble faire preuve de compassion. Puis, alors que je m'apprête à répondre, je vois son assistant se présenter à nouveau ; avec du travail, visiblement. Si je m'en doutais, c'était rassurant d'enfin voir pourquoi la paperasse impériale prenait autant de temps. Les pauvres rouages de cet engrenage infernal subissent visiblement une pression monstre, d'une charge de travail conséquence. Je ne réponds rien à sa grande tirade qui résonne dans ma tête, me contentant d'abord d'un vague sourire. Je regarde son assistant, je marque un instant d'hésitation, puis, je décide de lui présenter mes adieux en vieil ami :

    « Charmante est le terme. Je suis ravi de t'avoir revu. J'ai un autre rendez-vous qui m'attend dans l'immédiat, mais, si tu souhaites avoir de la compagnie pour assister à un spectacle ce soir... »

    Je réfléchis un instant, à savoir où lui donner rendez-vous, mais je réalise que je suis bête. Je lui annonce simplement :

    « Libre à toi de me passer le message ; je ne suppose que ce n'est pas un problème pour toi tant que je reste en ville »

    Je la gratifie d'une simple révérence plutôt qu'un salut, avant de m'échapper dans le dédale de couloir en tâchant de ne pas me perdre.
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