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  • Ven 21 Juil - 10:21
    « Palouane, voyons ! Nous sommes en République ici. Les femmes font ce que bon leur semble, sans que les hommes trouvent quoi que ce soit à y redire. Il n’est pas dans nos coutumes d’être sous la tutelle de quelqu’un. »

    Les sourcils de la nomade se soulèvent de surprise, mais pas d'étonnement. Elle avait pressenti que des mœurs semblables prévalaient dans ce pays, considérant le triste rapport qu’elle avait entretenu jusqu’alors avec les gens qui y vivaient.

    Obéissance et Soumission: voilà les valeurs qui dictaient le rythme de son existence depuis toujours. Jamais n’en avait-elle connu d’autre et ces deux mots étaient à l’origine de ses plus profondes félicités comme  de ses plus déchirants tourments. Par ailleurs, dans son esprit bien incapable de prendre du recul,  l’un et l’autre survenaient en fonction de son assiduité ou du manque de celle-ci à appliquer ces valeurs. 

    Perdue après la mort de ses maris, rejetée par son père, c’était ce sentiment d’appartenance qu’elle pourchassait si loin de chez elle. Athénaïs promouvait ce que Parwan fuyait. La nomade trouvait ce contraste tout à fait saisissant.

    Entre autre, c’était semer les graines du chaos ! Comment un père pouvait-il contrôler sa lignée sans qu'il possède l’empire sur sa progéniture ? Sans qu’un mari n’ai de contrôle sur les agissements de sa femme ? Comment le prestige de l'un et de l'autre pouvait-il croître ou même rester intact ? La nomade semblait convaincue qu'un modèle autre à celui du patriarcat autoritaire des tribus du Reike était condamné a s'effondrer tôt ou tard. Cette logique déroutante s'ajoutait certainement aux causes entremêlées pour lesquelles Parwan s'était sentie si étrangère en République. Une confusion qu'elle était prête à accepter après sa rencontre avec Athénaïs, et pourquoi pas même s'en amuser : 

    « Perdition... » résume la nomade d'un air taquin et dépité, comme lisant au frontispice de ses opinions. Ses airs plaisantins ressortaient dans ces instants-là, insinuant presque que la façonneuse condamnait sa nation à la ruine morale. La nature hyperbolique et narquoise de sa réaction n'appellait pas de réponse... si ce n'est peut-être un autre sourire narquois. 


    « J’écouterai vos sermons avec la plus grande des attentions, Palouane Sahriki. Cela serait un honneur d’être votre disciple, si toutefois vous consentez à ce que je vous bombarde de questions et que mes sœurs testent votre patience. »


    Parwan est entièrement prise de court lorsqu’elle réalise qu'Athénaïs prend son offre d’apprentissage au sérieux, au point de s’incliner devant elle comme à l’égard d’un maître. Jamais n'avait-elle pensé que la jeune femme puisse accepter cette hypothèse. Trop occupée a rassembler les idées qui fusaient dans sa tête, la Sahriki en oublie d'effacer son air hébété qui, dut un miroir lui être tendu à cet instant, l'aurait faite sembler bien trop sotte à son goût.

    « A…Attends, tu le souhaites vraiment ? »

     Soudain, comme le fer rougit trempé dans l’eau, sa volonté se durcit. Son esprit égaré réclamait un but, une fonction à remplir mais jamais son imagination ne lui avait-elle figuré une telle possibilité. Elle veut guider cette âme brillant dans ces yeux devant elle, la mener sous le regard des dieux. Elle le voit dans son regard ; cela est possible, elle ferait une bonne élève malgré son âge. 

    La perspective la remplit de joie, l'honneur que ressent Athénaïs à l'idée d'être son élève semble la toucher beaucoup. Mais les choses vont bien vite ; elle tente de la tempérer.

    « Un instant ! » Elle pose en hâte sa main au- dessus de la tête d'Athénaïs, comme si l’acte de se redresser par elle-même équivalait à une signature en bas d'un parchemin.

    « Tu es… sûre de me vouloir comme maître ? C'est une chose très sérieuse, nous serons liées par un serment et… » Son enthousiasme voilé d’urgence manque de l’emporter ; elle préfère ranger au carquois la longue explication qu’elle venait d’encocher et choisit un procédé plus bref. 

    « Si tu le souhaites vraiment, lève-toi. »
     
    Elle accompagne son mouvement, sa main toujours perchée sur le front de la façonneuse. La nomade l’interroge une dernière fois du regard.

    « A genoux, maintenant. »

    Il n'y a pas une ombre de sévérité dans ses ordres mais une impatience muselée, cette mesure que l'on adopte dans ses rêves lors d'événements heureux, craignant que le moindre emportement ne provoque notre réveil. 

    Sa main quitte le front de la jeune femme. La Sahriki prend le temps et observe, mais surtout écoute le son mat des genoux d'Athénaïs sur le dallage, les pans de sa robe se relâchant autour de ses jambes. La nomade se tait quelques instants, investie du silence qui précède une mise en garde. 

    « A l'époque, quand je me suis agenouillée à ta place (et j'étais bien plus jeune), mon maître était estimée de mon clan, chérie des ancêtres et si vertueuse que ses prières étaient vides de repentir. »

    La nomade déglutit indistinctement sous son écharpe. « Je ne suis rien de tout cela. Et dans l'opinion des miens, très, très indigne de porter l'honneur du titre de maître. » Ces indignités sont de vieilles blessures pour Parwan, aux cicatrices encore visibles, aux douleurs disparues mais dont l'histoire perdure, fautive dans le ton qu'elle emploie.

    « Mais les étoiles voient tout, on ne peut rien leur cacher, pourtant je ne déplore pas ce plafond qui me sépare d'eux. Il me permet de leur éviter l'affront d'assister directement à ce serment. » Son expression se fait soudain rassurante, désireuse d'atténuer le tableau de disgrâce qu'elle se peignait jusqu'ici. « Les hontes dont je parle ne seront jamais partagées avec toi, même une fois liées toutes les deux...
    Si tu renonces, lèves-toi. Si tu es prête, tends bien l'oreille et suis mon exemple. Je vais prononcer les Mots.»


    Parwan regarde droit devant elle, par delà le dos d'Athénaïs. Elle plisse les paupières et, des tréfonds de sa mémoire, convoque un texte gravé dans la roche, entendu il y a plus de vingt-cinq ans dans la Maison des Matriarches, Okra Krista.

    « Filles du Soleil Roi, le Très Fertile. Filles de la Lune Reine, Première Gardienne. Que se dressent face à leurs sœurs celles qui se veulent Guides. Qu'elles demeurent ainsi dressées. »

    Les bras le long du corps, la nomade baisse la tête, constate qu'elle est debout, puis la relève avec la même cérémonie. Elle récite un shierak ancien, à la prononciation épaisse et roulante, dont le sens des mots se perd puis revient au rythme de la phrase prononcée, réclamant une profonde concentration pour en comprendre le tout. Les pierres gravées, aux volumes sculptés à la naissance du monde, font vibrer ses cordes vocales, emmenées par leur puissance sémantique. 

    « Que s'agenouillent à leurs pieds celles qu'elles veulent être guidées. Qu'elles demeurent ainsi à genoux. » Une fois encore, Parwan baisse la tête, constate avec le plus grand sérieux qu'Athénaïs est déjà à genoux puis relève le menton.

    « Guidées, offrez vos paumes au Ciel. » Un regard subreptice de Parwan vers sa protégée brise, le quart d’un instant, l’atmosphère stoïque et minérale qui conduisait le serment, laissant transparaître le souci mal caché d’une aînée pour sa benjamine quand vient pour elle le moment de suivre un rituel qui lui était étranger. C’est de ses paumes qu’on parlait. Une aura de démesure s’échappait de ces déclamations, destinées de toute évidence à une plus grande assemblée, inadaptées dans leur envergure pour ces deux nouvelles connaissances qui partageaient le thé sans prétentions il y a quelques instants. 

    Une dissonance de ton que l’on excusait à la lumière de sa profonde antiquité, comme on excuse, magnanime, un ancêtre à l’esprit rendu rigide par la vieillesse. 

    « Que vos paumes se transmuent en coupes. Et que ces coupes soient à l’image de vous-même: Offertes, avides de recevoir, d’absorber le savoir et de vénérer celles qui le versent pour vous. Que votre regard se pose sur votre Guide. Que vôtre âme l’accepte comme maître. Qu’elle lui obéisse comme à son propre parent, qu’elle chérisse jusqu’à l’ombre qu’elle projette sur le sable, que ses oreilles appartiennent à chaque mot prononcé par sa bouche, qu’aucun instant de son éveil soit mieux passé qu’à ses côtés. S’il doit en être ainsi, nouez votre âme à la sienne en répétant trois fois: J’accepte mon maître. »

    Le visage de la Sahriki ne trahit aucune émotion, toujours fixé bien au-delà derrière Athénaïs.

    « Guides, offrez vos paumes au Ciel. » Parwan s’exécute.
    « Que vos paumes soient celles d’une main qui donne et ne se lasse jamais de donner. Qu’elles mènent du même bâton le troupeau à la parcelle que les disciples vers la lumière des Astres. Qu’elles soient celles qui marchent au devant et dont chaque pas mérite d’être foulé à sa suite. Guides, que votre regard se pose sur vos élèves. Que votre âme les accepte comme disciples »

    Les yeux de Parwan, croisant enfin ceux d’Athénaïs, ne parviennent plus à masquer parfaitement la passion qui les anime. Ils sont pleins de promesses silencieuses pour la jeune femme aux longs cheveux bouclés.

    « Exposez les sans compassion à la puissance absolue du Soleil divin. Comme les pinces fermes du forgeron, soumettez-les à la chaleur de son feu sans les y laisser tomber. Car ce sont les mêmes flammes qui vous ont autrefois forgées, les mêmes flammes auxquelles vous vous exposerez de nouveau avec elles.  Mais que disgrâce s’abatte sur le maître au ventre moins vide et à la gorge moins sèche que celles à qui elle enseigne. Que soit connue des étoiles et jamais pardonnée la guide qui choisit de voir versé le sang de son élève plutôt que le sien. S’il doit en être ainsi, liez vos âmes aux leurs en répétant trois fois… »
    Parwan marque une pause, laissant s’évanouir l’antique stèle gravée qui parlait à travers elle. Elle jure dans son shierak, bien clair en comparaison, les yeux rivés dans ceux d'Athénaïs.

    « Je prête serment, je prête serment, je prête serment. »

    La posture de Parwan se relaxe. Elle sourit et tend sa main à la façonneuse d'un court geste fluide.

    « Relève toi, ma disciple. Marchons loin ensemble. »
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    Athénaïs de Noirvitrail
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  • Lun 7 Aoû - 22:28
    Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’Athénaïs ne s’attendait pas à un tel cérémoniel. Une poignée de mains lui aurait largement suffit, mais il avait fallu que la nomade transforme un simple accord formel en une initiation en -presque- bonne et due forme. La jeune femme n’avait même pas eu le temps de protester que déjà, l’enthousiasme de la nomade se déployait dans la pièce, irradiant d’énergie. De quoi faire plisser les yeux à la magicienne, comme si elle regardait un soleil éblouissant.

    La jeune fille sentit le ton impérieux et doux à la fois de la nomade lui intimer de se mettre à genoux après s’être levée. Athénaïs quitta sa position en tailleur pour accompagner le mouvement de Parwan, Elle se remit sur ses deux pieds, puis s’agenouilla, quelque peu hébétée par la soudaineté du moment. D’ordinaire, Athénaïs aurait pris le temps de considérer les choses, de peser le pour et le contre, et même de demander des avis comparatifs comme l’aurait fait n’importe quel pair de l’université, mais le ton de Parwan était force de respect et surtout … Athénaïs se sentait irrésistiblement attirée par les paroles de la nomade, comme si cette dernière se faisait la réponse tant attendue à ses propres interrogations.

    Quelque chose lui intimait de se laisser guider, de lâcher-prise quelques minutes et de se laisser porter par l’expérience. Elle posa ses mains sur les genoux, guidée par la pression de la main de la nomade sur son front et ferma les yeux avec une once d’impatience dans le corps. Athénaïs écouta attentivement les paroles de la dame qui tenait tant à lui apprendre les tenants et les aboutissants de sa foi. Il y avait dans ses paroles une forme de mélancolie … de regrets … mais aussi une maturité et une sagesse qui transparaissait dans l’humilité dont elle faisait preuve. C’est cette humilité qui toucha Athénaïs l’espace d’un instant. Parwan se faisait maître, Athénaïs élève, mais chacune devait savoir où se tenait la frontière de l’intime. Elles partageraient un enseignement, une foi, mais elles resteraient des individus autonomes, avec leurs secrets.

    A mesure que Parwan égrenait ses prières dans sa langue natale, Athénaïs écoutait avec attention, son cerveau se faisant rapidement à cette langue qu’elle ne parlait qu’avec les anciens de son quartier. Quelques mots lui échappèrent sûrement, les locutions utilisées par la nomade lui semblant parfois peu familières. Athénaïs ignorait alors qu’il s’agissait d’une ancienne langue shierak. Elle n’apprendrait précisément ces mots que bien plus tard …

    La nomade laissa une dernière chance à Athénaïs de reculer devant ce lien qui se formait au fil de ses prières. La magicienne eut, comme de nombreux élèves avant elle, ce moment de doute, cet instant où, au bord du précipice, elle se devait de concéder temporairement son indépendance à son maître. Mais le vœu d’Athénaïs était sincère et était tissé d’une sincère curiosité, réhaussé d’une empathie certaine pour cette nomade qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures à peine. Elle sentait, peut-être à tort, qu’elle pouvait lui faire confiance … Son odeur d’encens froid et de sable chaud ne la trompait pas. Son intuition faisait vibrer ses os et sa conscience se mettait au diapason des paroles de la dame : Parwan n’avait peut-être pas les réponses qu’elle cherchait … mais elle détenait les outils qui permettraient à la Façonneuse de paver les dunes et de créer des routes.

    Alors immobile, la funambule s’élança dans le vide.
    Le silence accompagna la lente chute d’Athénaïs dans les bras de la nomade. Des mots furent prononcés, des prières et des serments non pas en formes de chaînes pour l’attirer vers le sol, mais en forme de voiles, doux et solides, qui accompagnèrent la chute de la funambule, la ralentissant comme une plume tombée du ciel. A mesure que les mots de Parwan tissaient les voiles qui accueilleraient la descente de la funambule.

    Mais les mots de Parwan étaient destinés à de grandes assemblées. Le chœur qui devait accompagner ses paroles était absent. Ce même chœur, qui, une fois les mots récités, devait tendre les voiles et amortir la chute des personnes qui, comme Athénaïs, faisaient le saut de la foi. Faute de communauté, faute de chœur, c’était Parwan qui, à elle seule, devait porter individuellement une responsabilité collective. Amortir seule, la descente d’une âme pour la guider vers les chemins du Shierak et lui permettre de retrouver les astres. Une lourde responsabilité, que les maîtres n’assumaient pas seuls dans les sables du Reike. Mais Parwan était loin de chez elle. Et il n’y avait qu’elle pour rattraper la magicienne.

    Les prunelles brillantes d’Athénaïs croisèrent celles de Parwan à mesure que ses paumes se tendaient vers le ciel. Il lui sembla qu’à cet instant, des bras puissants et une volonté sans pareille venaient d’amortir sa chute. Ne sillant pas un seul instant, la magicienne aux longues boucles brunes prononça ses vœux d’un ton solennel :

    « En cet instant et sous les Astres, moi, Athénaïs de Noirvitrail, accepte la nomade Parwan Sahriki comme mon maître. Par ce serment, j’accepte de devenir son élève tout comme elle accepte de devenir mon maître. Par ce serment, j’entame mon chemin à ses côtés, jusqu’à ce qu’elle m’estime digne de prendre à mon tour des disciples. Je prête serment. Je prête serment. Je prête serment. »

    Fallait-il rajouter quelques paroles au cérémoniel ? Peut-être … peut-être pas … mais il sembla à cet instant à Athénaïs qu’elle pouvait … élaborer un peu plus et donner une certaine coloration à ses vœux. La magicienne sentit à cet instant que l’on lui retirait un poids sur les épaules. Même si cette cérémonie était destinée à être réalisée devant un grand nombre de participants, il y avait dans la présence de Parwan quelque chose de rassurant, qui rendait le tout apaisé et touchait à quelque chose de plus intime … Une relation d’individu à individu, sous le regard des Astres … le tout, loin des communautés. Il s’agissait là d’un engagement d’une autre nature que le Shierak républicain ou nomade. Si le premier était tacite et le second encadré par la communauté, le dénominateur commun aux deux était que l’on naissait dans cette communauté religieuse et que l’on y adhérait implicitement. Pourtant, ce qu’il venait de se passer dans ce petit atelier était d’une autre nature … Deux femmes, indépendantes et n’ayant que pour seul trait commun le fait de partager la même foi, venaient de tisser un lien volontaire, sans qu’à un seul moment leurs communautés respectives n’aient leur mot à dire …

    D’un geste … elle posa sa main dans cette de Parwan. La funambule est tombée, mais son maître l’a rattrapé et l’aide à se relever. Sans détourner le regard, elle lui sourit. L’envie de la prendre dans ses bras lui prend … mais elle se retient.

    « Je … ne suis pas certaine de la suite … Doit-on fêter ça ? A moins que vous ne souhaitiez dormir tout de suite. Il se fait tard et je ne voudrai pas non plus vous retenir si vous êtes fatiguée. Vous avez sûrement marché pendant des lieues avant d’arriver ici. Il faut encore que je vous prépare un endroit où dormir ! Nous avons des alcôves aménagées qui seraient très bien, à moins que vous ne préfériez une chambre à part. Je pense que nous avons encore de la place quelque part pour ça, mais il faudrait que je fasse déplacer le matériel. Et … »

    Athénaïs plaça sa main devant sa bouche, se rendant compte – trop tard – que son empressement avait encore frappé. Trop pressée à l’idée de meubler la conversation et de ne pas créer un silence gênant, elle ne s’était pas aperçue qu’elle avait encore déversé un flot de paroles dans les oreilles de la nomade. Elle s’inclina vers l’avant, honteuse.

    « Désolée … Que souhaitez-vous faire ?





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  • Mer 16 Aoû - 7:35
    "…jusqu’à ce qu’elle m’estime digne de prendre à mon tour des disciples. Je prête serment. Je prête serment. Je prête serment. "

    Les derniers mots de son serment improvisé gonflent de fierté la poitrine de la nomade, donnant l’espace nécessaire au cœur du maître pour battre plus vite, le souffle coupé  par cette ambition précoce de devenir guide elle-même.

    Quoi de plus inspirant qu'une fidèle voulant transmettre le savoir qu'elle ne possédait pas encore ?

    Athénaïs l’ignore mais, alors qu’elle se remet debout, ses envies d’effusion sont mille fois partagées. C'est son front nu qu'elle voudrait bénir de ses lèvres. Mais la Sahriki se contente de couver la main d’Athénaïs entre les siennes, même si elle tarde à lui rendre, répondant en miroir à la chaleur de son sourire.

    “Une élève qui façonne son propre serment… La graine des prophètes est déjà en toi, mon apprentie.” l’encourage-t-elle d’un ton joueur. “Quand elle sera mûre, elle ensemencera les cœur de tous à travers Sekai.” pense-t-elle avec enthousiasme.

    La nomade écoute en silence l’avalanche de propositions que lui fait Athénaïs et s’amuse de son empressement coupable. Elle décide de prendre la mouche.

    “ Je souhaite… ” commence-t-elle en adoptant les manières affectées d’une femme exigeante, le menton haut et le sourcil dressé, attitude qu’elle abandonne immédiatement pour un petit sourire. Humble était la guide en la demeure de sa disciple. “... un carré de sol pour me coucher, un morceau de pain et un écran pour cacher ma toilette ; le paradis d’une Sahriki !” Une pause. Son regard se pose sur le plateau à thé, projetant déjà de le ramener, puis vers la cuisine, curieuse d’apprendre si Ruban Orange avait accompli sa besogne, puis vers les autres portes, interrogeant cet espace inconnu, ce qu’il abritait et les personnes qui y habitaient.
    Ses yeux replongent, calmes et importants, dans ceux de sa disciple.

    “Il se fait tard et je veux t’enseigner dès demain. Viens me trouver aux aurores pour la prière, ensuite nous romprons le jeûne ensemble et il faudra trouver un lieu pour le prêche.”


    - Parwan parle Shierak qiya en italique et Commun en bold color=#ffcc00 -
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  • Ven 18 Aoû - 12:57
    La demoiselle lui sourit et s’excusa de son empressement avant d’écouter attentivement la nomade faire ses doléances au sujet de l’endroit où elle voulait dormir. Athénaïs de Noirvitrail resta pour le moins perplexe. Pourquoi réclamer un carré de sol quand les alcôves étaient pleines de coussins moelleux et accueillants ? Ne sachant trop s’il fallait prendre cette demande comme une volonté de dénuement ou comme une habitude de nomade, la demoiselle ne fit aucune difficulté pour trouver à Parwan un coin tranquille, entre deux paravents de bois. Elle n’eut pas le cœur à la laisser sur le sol complètement et lui donna un coussin et une couverture de lin ocre pour la nuit.

    Dans la cuisine, Myrthelle avait terminé depuis longtemps son nettoyage et mangeait une pomme en partageant ses pensées avec sa sœur. Un sourire illumina son visage quand Athénaïs vint chercher l’eau et le pain pour son invitée. La demoiselle était ravie de voir que sa sœur prenait enfin les choses en main et se décidait à prendre des décisions pour elle-même. C’était assez rare pour que les sœurs s’en inquiètent. Mais il y avait dans le regard de Myrthelle une approbation non feinte et un véritable amour pour sa sœur. Athénaïs eut un sourire gêné et laissa sa sœur finir sa pomme tandis qu’elle apportait son repas à la nomade, non sans avoir au passage rajouté un bout de fromage et des figues.

    Les lendemains seraient particulièrement riches en enseignement, elle le savait.

    Prenant congé de Parwan, Athénaïs s’en retourna dans ses quartiers. Dans sa chambre, elle adressa à la voute céleste une prière aux Astres, les remerciant d’avoir mis sur sa trajectoire une nomade sentant le sable chaud et l’encens froid.


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