

- Petites précisions:
- Bienvenue dans cette PA de difficulté facile, qui, si tu réussis, te permettra d'obtenir le fameux Livre des morts. Un artéfact qui te sera utile pour ta transition en tant que liche. J'essayerai de faire le moins de HRP possible et de te faire comprendre les enjeux via la partie RP (D'où le premier post avec un personnage parlant énormément.) Tu es libre de tenter de récupérer l'artéfact que tu convoites de la façon qu'il te siéra. Et si tu as la moindre question, je reste disponible sur discord.
Bon jeu à toi.
—Je vous remercie pour le temps que vous venez de m’accorder, madame la mairesse.
A l’intérieur du bureau de la personne la plus importante au sein de Courage, se trouvait un homme d’un certain âge avec un embonpoint certain. Bien habillé d’une petite veste aux couleurs ternes, l’homme dégarni déposa la tasse de café désormais vide sur le bureau. Derrière ce bureau, du côté important du meuble, se trouvait la seule et l’unique, Koraki Exousia.
—Grâce aux fonds que la ville accorde, nous devrions très bientôt entamer la construction de nouvelles infrastructures. Bientôt, toutes les villes de la République nous jalouseront.
Il affubla son visage joufflu d’un léger sourire sincère. Cet homme se nommait Henry Bluewatch et se trouvait à la tête de plusieurs entreprises du bâtiment œuvrant pour le bien de la République et précisément la ville de Courage. Ayant hérité de l’entreprise de ses parents, il avait pu voir plusieurs maires et mairesses passer au pouvoir. Il est connu comme un homme bon, avec un sens des affaires certain, mais pas un escroc pour autant. Aujourd’hui, lui-même âgé, ne semblait pourtant pas prêt à rendre son tablier bien que ses enfants soient en âge de prendre la relève.
—Je dois vous avouer, reprit-il en commençant à se relever. Que c’est toujours un plaisir de travailler avec vous. Et dire qu’il y a quelques années, certains médisaient votre ascension à ce poste. Vous avez sû montrer aux habitants de Courage que vous étiez faite pour le rôle. Il est rare que nous ne tombions pas d’accord sur les travaux à entreprendre alors j’espère que cette confiance commune qui nous unit saura perdurer.
Il récupéra une canne finement sculptée dans le bois avec un phoenix doré en guise de poignée pour s’appuyer dessus doucement.
—J’aurai continué avec grand plaisir à discuter avec vous comme d’habitude, mais je dois me rendre à une certaine vente aux enchères. En avez vous entendu parler ? (Il la fixa un instant avant de rire.) Suis-je bête. Le propriétaire à certainement dû demander l’accord de la mairie pour mettre en place sa vente. Bien qu’il semble particulièrement aisé, il y a des choses que même tout l’or du monde ne peut pas acheter. N’est-ce pas ? (Son regard se fît légèrement plus affuté quelques secondes avant qu’il ne retrouve son teint naïf.) Lawrence de Montclay. Un riche héritier ayant fait fortune en… ah non ! Il a simplement hérité de la fortune de ses géniteurs et se pavane, écoulant ce qu’ont durement acquis ses parents. J’ai ouïe dire que ses fonds commençaient à s’amenuiser, d’où cette récente idée de vente aux enchères. Ce garçon n’a aucune idée de l’économie, je pense qu’il y a moyen de faire quelques bonnes affaires mais tous les requins de la ville seront présents. Il paraît qu’un article bien particulier sera mis en vente. Le genre d’article qui pourrait faire déplacer toutes les grandes pontes de la République et peut-être même du Reike. Même si entre nous, ces sauvages du désert n’ont ni les moyens, ni l'œil pour s’offrir ce qui compte réellement. Enfin je digresse.
Il reboutonna sa veste en silence avant de s’approcher du porte manteau pour en récupérer un charmant chapeau melon qu’il déposa sur son crâne dégarni. Il se tourna de nouveau vers la mairesse, le ton plus sérieux.
—Une relique provenant de Shoumei. Le genre qui disparaît pendant des années et dont tout le monde souhaiterait mettre la main dessus. Je ne sais pas de quoi il s’agit exactement, je sais simplement ce que certains ont laissé échapper après avoir un peu trop bu à la taverne du coin. Ce serait un écrit, donc un livre ou un parchemin. Le genre unique, écrit de la main d’un grand prêtre. Même en mettant de côté le potentiel savoir qu’il pourrait renfermer, c’est le genre d’objet qui a un tel lien avec l’histoire de notre monde qu’il se revendrait bien trop cher pour le commun des mortels. Je dois bien avouer qu’exposer un article de cette richesse chez soi doit être une certaine marque de statut social, mais personnellement, j’aurai bien trop peur de me faire dévaliser héhé. Mais c’est le genre de petit prestige qui irait parfaitement à une mairesse de votre envergure, non ? Ce que je veux dire par là, c’est que nous devrions y aller ensemble si vous n’avez rien de prévu. (Il marqua une courte pause.) Bien sûr, ma proposition n’est pas totalement désintéressée. Si je viens en compagnie de la mairesse de la ville, ils me laisseront assister aux enchères les plus élevées. Je n’ai pas d’intérêt pour l’article spécial, mais j’aimerai bien mettre la main sur certains livres de comptes de l’époque des parents de Lawrence. Ces gens-là avaient un certain génie pour les affaires dont j'aimerais m’inspirer. Le pauvre garçon est tellement désespéré qu’il est probable qu’il les mette en vente.
Il termina sa phrase par un sourire invitant.
CENDRES


crédits : 1430
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: A
Alors que s'achevait sa troisième année à la tête de la cité, tout autant que cet entretien, la Mairesse s'autorisa un petit instant de détente alors que son invité continuait de bavasser et de vanter les mérites des deux hôtes. Son sempiternel verre de vin rouge à la main, elle admira les courbes droites et ordonnées des bâtiments et rues de sa cité, à travers l'imposante fenêtre qui seyait son bureau. Une cité qu'elle avait dompté, non sans mal et non un certain nombre d'échec, mais qui, aujourd'hui elle pouvait l'affirmer sans honte, ni crainte, elle dominait.
Tout ce dont elle avait besoin pour parachever son œuvre, c'était d'un peu de temps.
Pourtant une coupe de vermillon à ses lèvres, elle sourit tendrement aux premières phrases de l'agréable ventripotent. Il détonnait tellement avec les habituels magnats dont elle était coutumière. Il y avait une simplicité en lui qui, avec le temps, avait réussi à percer les défenses de la Reine de la Catin. Il était d'ailleurs l'une des rares personnes en cette ville qui puisse s'enorgueillir d'obtenir des sourires réellement sincères de la part de la dirigeante.
- Cessez-dont de m'inonder de vos compliment, Mr Bluewatch,lui répondit-elle, l'air amusé, du coin de l'oeil. Je vais finir par croire que vous préparez en secret un statue à mon effigie en place publique.
Fais-le.
- Le service comptable de la Mairie vous contactera sous-peu pour finaliser les détails de ce contrat. Si Dangshuan le veut, nous pourrons commencer les travaux après les célébrations de la nouvelle année.
Le rendez-vous se termine sur cette dernière phrase et pourtant le magnat de l'immobilier reste présent, commençant à lui parler d'une vente-aux-enchères sur le point de débuter. Si elle avait entendu parler ? Evidemment ! Pour qui la prenait-il ? Il ne se passait rien dans cette cité sans que Koraki n'en soit tenue informée. Ainsi a-t-elle forcément connaissance de cette vente.
Enfin ... Probablement.
Il est possible que certains documents qu'elle valide ne reçoivent pas toute l'attention qu'ils devraient avoir, la faute à une équipe administrative trop réduite d'une part et, il fallait bien l'avouer, au besoin compulsif de la Mairesse de toujours tout contrôler par elle-même d'autre part. Il étaitdonc fort probable que le dossier concernant cette vente ai tout simplement passé outre le regard inquisiteur de la Reine des Catins, qui y apposa son sceau officiel sans s'informer au préalable de la liste des biens qui y serait vendus.
Ou bien il existait la possibilité que Bluewatch la dupait éhontément avec son histoire d'hériter dépensier et stupide et que cette vente était parfaitement illégale.
Toutefois, il n'était jamais de bons tons que de traiter de menteur le propriétaire de la première entreprise de travaux publics. Surtout quand on venait de signer un important contrat.
- Oui, j'ai cru entendre parler de cette histoire, réagit-elle en retournant à son bureau. Une histoire vieille comme le monde, d'ailleurs. Vous savez tout aussi bien que moi que les héritiers sont la principale faiblesse des empires industriels. La première génération bâtit une fortune, la seconde la fait prospérer, la troisième la dilapide. Ceci n'est qu'un énième chapitre à ajouter à l'histoire de la vanité des mortels ...
Les Titans soient-loués, la stérilité que lui avait infligé la nature la privait d'une telle déception. Mieux valait pour l'intégrité physique de ses enfants en non-devenir, d'ailleurs, car étant donné le régime particulier que suivait de temps à autres la Catin, il était fort probable que si elle devait donner naissance, le petit être retournerait inexorablement dans le ventre de la mère, et pas par le même orifice.
Ses pensées vagabondèrent quelques instants, repensant à la Soirée Blanche durant laquelle elle c'était illustrée aux côtés de Mirelda et où elles humilièrent Mikael et l'enfant qu'il avait amené avec lui. Enfant qu'il ne revit jamais, par ailleurs, car il disparut mystérieusement peu de temps après la dites-soirée. Quelle tristesse ... Lui qui venait de recevoir une invitation à travailler aux cuisines personnelles de la Présidente, il avait fini par intégrer le menu. Elle avait d'ailleurs dégusté son foi avec des fèves au beurre et un excellent morillon.
L'entrevue, une nouvelle fois, aurait pu s'arrêter là, sur l'annonce de cette enchère et les agréables souvenirs gastronomiques du mois dernier. Et pourtant, il se tenait toujours devant la porte, prenant tant de temps pour s'habiller que la Reine des Catins eut tout le loisir de reprendre sa place sur son siège municipal et de commencer à classer ses dossiers, disparaissant de temps à autres derrière son imposant bureau alors qu'elle se penchait en direction des tiroirs.
Ce fut d'ailleurs durant un de ces moments où Bluewatch ne pouvait plus admirer le visage fin de la Reine de Courage qu'il prononça les rares mots capable de la surprendre : "relique", "Shoumeï", "livre".
C'était impossible ... Ce ne pouvait être une coïncidence ! Voilà presque trois années qu'elle dépensait des fortunes en informateurs et espions dans l'espoir de dénicher un de ces fameux livres et il suffisait d'une simple conversation pour apprendre inopinément qu'un exemplaire allait être mis en vente ce soir ? Elle ne pouvait croire à la simple chance. Non. Définitivement, quelque chose clochait avec l'histoire d'Henry Bluewatch. Il était fatalement au courant des aspirations de la Catin. Mais comment ?
Pour l'heure, impossible d'obtenir une réponse et impossible d'en exiger de sa part. Le plus prudent serait de continuer à jouer la désintéressée, en attendant qu'il commettent une erreur.
- Une relique de Shoumeï ? Demanda-t-elle en se redressant. Mon cher Henry, je crois que c'est la providence qui vous envoie. Le prestige, je l'ai déjà, rien ne sert de faire prendre la poussière à ce livre sur l'une de mes étagères. Acquérir ce livre sur mes fonds personnels avant de le rendre à ses légitimes propriétaires nous accorderait à coup sur le soutien de la communauté shoumeïenne de Courage. Depuis la Soirée Blanche, il n'y a eu que des paroles pour seuls soutien envers leurs souffrances. Leur restituer, au nom de la République, une partie de leur héritage serait un coup politique absolument parfait !
Il allait sans le dire qu'elle l'accompagnerait.
Sans quitter son avenante attitude à l'égard de Bluewatch, ni sa méfiance devant ses révélations fortuites, elle le rejoignit et ensemble, ils partirent en direction de cette vente-aux-enchères.

![Les os de X'o-Rath [PA] [Koraki Exousia] 98e0](https://zupimages.net/up/22/37/98e0.jpg)
- Pouvoir de la Reine des Catins:
Marionnettiste Palier III
Nécromancie Palier I
Malédiction Palier I
Pétrification Palier I
Magie Elementaire de l'Ombre Palier II
Magie Elementaire Glace Palier II
Magie Elementaire Ombre-Givre Palier I
Soin élémentaire Palier I
Régénération Palier II
Vol Palier I
Métamorphose Palier I
Attaque Mentale Palier III

L’espace d’un instant, le visage de ce cher Henry se mit à briller. Ce n’était pas vraiment de la joie que Koraki put déceler sur ce dernier, mais comme un certain soulagement. La seconde suivante, il avait retrouvé son expression joviale. Passant un doigt dans sa moustache, il s'exprima d’un ton léger.
—Allons, allons. De là à dire que c’est la providence. Je suis heureux de savoir que vous allez m’accompagner et je dois bien vous avouer ne pas avoir pensé à rendre cette relique. C’est un coup de génie si l’on peut dire. Que vous le fassiez par bonté de coeur ou non, les shoumeiens verraient tous que la République ne se cache pas simplement derrière de belles paroles. Nous pouvons également agir. Je ne suis pas politicien, mais tous ces shoumeiens, bien que ce soient des bouches à nourrir, sont également une formidable main-d'œuvre. Et puis imaginez le message que cela enverrait à tous. La République agit réellement pour le bien des réfugiés. C’est que… il est de notre devoir de faire honneur à Dangshuan. Je pense que vous avez le pouvoir de briller autant que le fondateur de notre nation. Vous l’avez toujours eu.
(Il s’arrêta un court temps, semblant sur le point d’ajouter quelque chose avant de simplement rire avec candeur.) Quoi qu’il en soit, je devrais arrêter d’autant vous couvrir d’éloges ou la populace va finir par se poser des question quant à ma fidélité envers mon épouse.
Il tint la porte à la maîtresse avant de sortir. Malgré son petit trait d’humour, Henry Bluewatch est connu comme quelqu’un d’entièrement dévoué au mariage qu’il a pu forger avec l’élue de son cœur. Au vu de sa position de pouvoir, il à de nombreuses reprises eu l’occasion de tromper cette dernière. Ce qu’il n’a pourtant jamais fait. Au fil des années et des entrevues avec ce dernier, tu sais que sa famille est sans doute l’une des choses à laquelle il est le plus attaché en ce monde.
Après quelques minutes, vous vous retrouviez en plein jour, arpentant les rues bondées de Courage.
—Regarde Maman ! s’écria une petite en tirant le bras de sa mère, pointant l’hybride la plus importante de la ville de son doigt. C’est madame la maîre !
—Allons, la réprimanda sa génitrice en envoyant un regard désolé à Koraki. Tu sais bien que c’est grossier de pointer du doigt. Veuillez l’excuser Madame. Bonne journée à vous !
La petite qui se faisait tirer par sa mère fit coucou à son tour pour dire au revoir à la dame.
—Ah les enfants… dit alors le compagnon de voyage de la maîresse. Toujours à nous mettre dans tous nos états. Entre leurs bêtises, et leur franc parlé sans retenu, ils ont de quoi nous rendre fous. Dans ma jeunesse, j’ai toujours exécré les bambins des autres qui manquaient de politesse ou de savoir vivre et pourtant, lorsque je suis devenu père, j’ai compris que ce n’était pas si simple. Et que même si mes enfants me rendaient la vie dure, je ferais n’importe quoi pour ces derniers. Je sais que vous ne pouvez pas vous reproduire, dame Exousia, mais vous est-il déjà arrivé l’idée ou l’envie passagère d’avoir quelqu’un sous votre aile ? Sans mauvais jeu de mot bien entendu. (Il se laissa aller à un rire léger avant de lever la main pour pointer un bâtiment un peu plus loin.) Oh ! Je crois que nous sommes arrivés à destination. Vous voilà chanceuse, vous n’aurez plus à écouter mes facéties et vous concentrer sur quelque chose de plus important.
Le bâtiment de roche grise avait légèrement été envahi par la mousse et l’air marin et humide semblait l’avoir érodé à quelques endroits. Trônant derrière un grand jardin au sein duquel, fontaines asséchées et mauvaises herbes avaient érigé un règne sans pareil, le manoir donnait un air abandonné. Il était certain qu’il faisait tâche à côté des autres bâtiments bourgeois et pourtant il restait possible de déceler une certaine noblesse dans ce dernier. Avec les bons travaux, nul ne pouvait douter qu’il se placerait comme un phare dans la nuit au sein du quartier.
—Les parents du bougre se retourneraient dans leur tombe si jamais ils voyaient ce que leur fils a fait de leur manoir, laissa échapper Henry en serrant silencieusement les poings devant cette architecture gâchée. Dame Exousia, n’y a t-il pas une règle pour éjecter ceux qui osent salir à ce point l’image de notre ville ? Si toutes les maisons étaient ainsi, pour quoi passerions nous ? Des brigands sans le sous ? (Il prit le temps de se calmer pour retrouver un ton serein et un visage moins rouge.) Enfin, c’est comme je vous l’avais dit. Le propriétaire est sur la paille, d’où l’organisation de cette vente aux enchères.
—C’est malheureusement exact, se fit entendre une voix masculine d’un certain âge. Monsieur de Montclay n’est malheureusement pas au plus haut de sa forme.
La voix appartenait à un humain qui semblait d’un âge avancé. S’aidant d’une simple canne pour avancer, il arborait un costume du plus bel effet.
—Je suis Arthur, le majordome en chef de monsieur. Bien que j’effectue aussi la cuisine, le jardinage ou encore diverses autres tâches. Du fait que je sois le dernier à encore travailler ici. Venez vous pour la vente aux enchères madame la mairesse ? Si j'avais su, je me serais démené pour tenter de vous offrir une vue plus agréable à l'œil que ce champ sans vie qui nous sert de jardin. (Il s’inclina avec difficulté en se tenant le bas du dos.) Si vous le désirez, je vous guiderai personnellement jusqu’à la salle où se tiendra la vente. Et si vous avez la moindre question, je reste à votre entière disposition.
Il afficha un petit sourire qui fit ressortir un peu plus les cernes qu’il portait sous les yeux.
—Par ici je vous prie.
CENDRES


crédits : 1430
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: A

Projection d'achat
- Providence, je le redis et le maintiens, mon ami. Entre la Soirée Blanche où de juteux contrats on étés discutés et le retour de cette merveilleuse relique, les fortunes shoumeïennes couleront sans tarir dans les coffres de Courage et, par extension, dans les nôtres.
En République, tout n'est qu'affaire d'image et d'argent. La vertu et les idéaux ne restent que des objectifs secondaires qu'il était certes utiles de cocher, mais pas obligatoire. Seuls les résultats comptaient. Ce grimoire, Koraki entendait effectivement le rendre auprès de ses légitimes possesseurs, mais pas avant d'en avoir fait une copie absolument parfaite et intégrale. Des centaines de possibilités défilaient dans son esprit, alors que l'entrepreneur ne tarissait pas d'éloges sur la Mairesse. Si elle semblait réellement l'écouter, elle ne le faisait que d'une oreille, ses pensées tournant et tourbillonnant autour du livre. Certes, il était toujours plaisant d'être la cible de compliments aussi charmant, et les Titans savaient que Bluewatch était aussi habile de sa bouche que ne l'était la Catin elle-même, mais elle trouvait que ces dites paroles avaient un arrière-goût d'inévitable, comme si elles avaient étés préparés à l'avance avant d'être servies au bon moment.
Ce qui serait, sommes toutes, tout à fait normal dans ce genre de situation, entre ce genre de personnages.
- Ne vous en faites pas pour votre réputation, Mr Bluewatch, je crois que la République entière est au courant pour votre affection envers votre femme.
Que ne fallait-il sortir comme niaiseries pour paraitre agréable ... Enfin, heureusement que la compagnie du ventripotent potentat l'était, sans besoin d'user d'artifices ou d'étiquette hypocrite. Son dévouement à son mariage était par ailleurs une sorte d'anomalie au sein de la pensée libérée de la République. Qu'un homme de pouvoir et de richesse ne s'entiche pas d'une seconde femme était assez rare parmi les élites et, pour ainsi dire, mal vue par une partie d'entre elle. Sa fidélité, en dépit de la "tradition" et des critiques, était louable et faisait partie intégrante de son charme. Ca, sa galanterie et sa conversation durant le voyage qui les mena jusqu'à l'hôtel des ventes.
A la petite créature qui la désigna de son doigt et à sa génitrice, la Mairesse accorda un sourire avenant et une légère révérence, fidèle à l'image qu'elle c'était crée au fil des ans : celle d'une politicienne exigeante, mais restée humble et avenante avec ses obligés.
- La Maternité ... N'est point pour les gens comme moi, je le crains, confia t-elle avec un sourire chaste.Longtemps, j'ai cru qu'elle pourrait apporter un sens à ma vie, mais j'ai rapidement réalisé que notre monde ne l'autoriserais pas, que ce soit par ma simple nature ou par la société dans laquelle nous vivons. Vous mêmes confieriez vous sans hésiter votre progéniture à une nourrice probablement née d'un viol zoophile ? Moi-même je m'abstiendrais. Puis j'ai découvert des enfants qui avaient besoin de moi et que j'ai, pour reprendre votre trait d'esprit, prise sous mon aile.
Les putes, dans un langage bien moins élégant. Malgré toutes les tares que l'on pouvait prêter à la Reine des Catins, pour la plupart sommes toutes véridiques, elle avait réellement œuvré à garantir la sécurité de toute une profession. Sous son règne en tant que Directrice de l'Ambrosiaque, puis sous son mandat de Maire, la prostitution était règlementée et protégée, s'accompagnant d'une véritable campagne sanitaire et sociale. Sans compter tout les avantages politiques et économiques que cette politique lui avait apporté, car les catins de luxe étaient une ressources grandement prisées par les hommes comme Bluewatch.
Enfin ... Pas exactement comme lui, mais l'idée était là.
- Vos "facéties" comme vous dites, sont un plaisir. Enfin un homme d'affaire qui sait être sérieux sans être pompeux. Vous êtes une bouffée d'air frais en cette période bien sinistre, mon cher Mr Bluewatch.
Et elle le pensait vraiment. Cependant, l'heure n'était plus ni aux confidences, ni aux compliments, l'heure était à la licitation. Peut-être par ailleurs que le livre ne serait pas le seul bien qu'elle se permettrait d'acquérir, ce soir. Ce manoir serait en effet un bien des plus utiles à acquérir. Il avait une position adéquate, loin de la mairie, sans en être trop éloigné, semblait spacieux et capable d'accueillir toutes sortes d'évènements, festifs, officiels ou illégaux ... Oui, définitivement elle allait s'informer sur les détails de cette bâtisse qui ne demandait qu'à recouvrer sa gloire d'antan. Henry semblait d'ailleurs du même avis, à en juger par le changement soudain de réaction dont il fit preuve à la vue de cet échec.
- Aucune, malheureusement, répondit-elle à sa question. En République, l'échec reste une possibilité à laquelle il faut se préparer. Lorsqu'il survient, sa gestion n'est plus de notre responsabilité, mais de celle d'autres, plus habiles ou plus intelligents.
"Une aubaine", dirait certains, que l'ont pourrait qualifier de "vautours". Et Koraki, malgré son ascendance de corvidé, en faisait irrémédiablement partie. Cependant, fidèle à sa réputation, elle tendit sa main en direction du majordome qui venait d'intervenir, l'aidant à se relever.
- Mr Arthur, je vous en pris. Je ne suis là que par un heureux hasard. Son regard se tourne vers Henry, qu'elle gratifie d'un nouveau sourire. Être ruiné ne veut nécessairement dire que c'est la fin. Cette vente aux enchères permettra peut-être à Mr de Montclay de revenir sur la scène financière, fort de nouveau capitaux. Une mauvaise passe n'est qu'une passe après tout.
Et ça, en matière de passe, elle s'y connaissait, la Mairesse.
- J'aurais en effet une question, Mr Arthur. Je viens pour une relique, un livre d'origine Shouméïenne, peut-être connu sous le nom de "Livre des Morts". S'il s'agit véritablement de ce grimoire, j'aimerais savoir comme votre Maïtre en a fait l'acquisition.

![Les os de X'o-Rath [PA] [Koraki Exousia] 98e0](https://zupimages.net/up/22/37/98e0.jpg)
- Pouvoir de la Reine des Catins:
Marionnettiste Palier III
Nécromancie Palier I
Malédiction Palier I
Pétrification Palier I
Magie Elementaire de l'Ombre Palier II
Magie Elementaire Glace Palier II
Magie Elementaire Ombre-Givre Palier I
Soin élémentaire Palier I
Régénération Palier II
Vol Palier I
Métamorphose Palier I
Attaque Mentale Palier III

Le majordome qui continuait d’avancer à son rythme, visiblement diminué par le temps et le travail, répondit à la mairesse en inclinant légèrement la tête.
—Vous êtes bien avenante madame la mairesse. Monsieur de Montclay risque d’avoir bien du mal à se refaire… enfin, vous comprendrez mieux lorsque vous ferez sa rencontre. Il sera présent lors de la vente, étant le possesseur légal de ces objets.
Il se tût un court instant, faisant pénétrer le duo à l’intérieur du manoir en déperdition. L’intérieur y était relativement propre mais effroyablement vide. En voyant cette insulte, Henry semblait sur le point de s’exprimer avant de se contenir avec difficulté, remarquant que le majordome n’avait pas terminé son discours.
—Pour ce qui est du livre que vous recherchez, continua Arthur d’une voix moins audible. Madame la mairesse, je vous en conjure. Si vous tenez à en faire l’acquisition, prenez toutes les dispositions et sécurités possibles avant d’en lire le contenu. Mon employeur, Monsieur de Montclay n’est plus le même homme depuis qu’il a tenté d’en déchiffrer le contenu.
Henry souleva un sourcil interrogateur.
—Comment ça ? questionna-t-il le majordome. J’espère que vous ne cherchez pas à remettre une quelconque malédiction à madame la mairesse. Cela pourrait être un crime des plus graves.
Le majordome s’arrêta au milieu du couloir pour finalement se retourner et faire face au duo.
—Loin de moi l’idée de commettre une telle infamie, expliqua-t-il. Mais nous sommes en République, monsieur Bluewatch. Tous les dangers du livre seront énoncés avant que ce dernier ne soit mis en vente. Si madame la mairesse désire tout de même en faire l’acquisition en son âme et conscience, mon employeur ne pourra pas être tenu responsable de ce qu’il arrivera après.
—Je ne sais pas trop… rétorqua l’homme au léger surpoids alors qu’il affichait une certaine moue inquiète. Mais d’un autre côté, madame la mairesse est une femme intelligente, je doute qu’elle se fasse avoir par une quelconque magie shoumeienne, n’est-ce pas ?
Il se tourna en direction de Koraki. Presque comme s’il espérait une approbation de cette dernière. Il désirait de toute évidence être rassuré sur le sujet.
Le majordome continua finalement son récit.
—Mon employeur, monsieur de Montclay, l’a récupéré sur un pèlerin qui tentait de fuir Shoumei pendant la guerre. Mon employeur avait une certaine lubie pour l’aventure au détriment de la gestion de sa fortune et de ses biens. Des rêves d’héroïsme tout à fait louable, mais qui n’ont pas leur place chez un homme devant faire prospérer ce qu’ont bâti ses géniteurs. (Il marqua une courte pause avant de se reprendre.) Excusez-moi, je ne devrais pas tenir de tels propos vis-à-vis de mon employeur. Reprenons. Mon employeur l’a récupéré auprès d’un pèlerin. En bon républicain, il lui a offert ce dont l’homme avait le plus besoin à ce moment. De quoi se nourrir et de quoi boire. En somme, il a récupéré ce livre contre la vie de son ancien détenteur. C’est là que les choses ont commencé à tourner dans le mauvais sens. Monsieur de Montclay est devenu… disons particulièrement intéressé par le contenu du livre. Alors que les jours défilaient, il s’enfermait de plus en plus pour tenter de déchiffrer tous les secrets de cet ouvrage. Il est devenu de plus en plus violent et a fini par ne plus vouloir la compagnie de quiconque. Les jours sont finalement devenus des mois, puis des années. Son discours est devenu des plus incohérents. Jusqu’à ce qu’il ne soit plus du tout l’homme qu’il était autrefois. Il semble mort intérieurement. Je ne saurais vous dire ce qui a causé ceci, monsieur est resté très secret de ses recherches sur le livre en question. Mais un jour, je l’ai retrouvé le regard vide. Errant dans le jardin sans le moindre but. Son corps est toujours en bonne santé, les médecins sont formels, mais il semble comme vide. Plus personne ne semble là pour le piloter. J’ai tâché de trouver un mage ou bien un connaisseur pour lui venir en aide, mais mes recherches se sont malheureusement avérées infructueuses. L’argent de la vente me sera utile pour continuer de chercher un remède à mon employeur. C’est le moins que je puisse faire pour la mémoire de ses parents qui étaient des gens d’exception. A présent que vous savez le livre dangereux, nous allons pouvoir procéder à la vente. Il y a déjà quelques personnes présentes et l’heure continue de tourner. Alors tâchons de ne pas vous faire attendre trop longtemps.
Alors qu’Henry laissa de nouveau échapper un regard inquiet, le groupe fît son entrée dans une large salle éclairée par la lumière du jour, entrant par de nombreuses fenêtres ouvertes ou manquantes se trouvant en hauteur. Plusieurs chaises et bancs discordants étaient placés dans un parallélisme quelque peu malade. Tous en face d’une petite estrade en bois qui semblait montée à la hâte. Quelques personnes se trouvaient déjà sur scène, dont un garde et une femme dont le rôle était de vérifier l’authenticité des objets vendus.
Seuls trois autres potentiels acheteurs semblaient présents. Tout d’abord, un drakyn relativement grand, même pour sa taille. Portant un costume bien trop petit pour lui avec un chapeau n’allant pas du tout avec ce dernier. Portant des lunettes teintées de noir, il s’était assis au fond de la salle. Lisant un journal de la veille sans même relever la tête à votre arrivée.
La seconde personne était une demoiselle humaine aux long cheveux d’un noir de jais. Une silhouette élancée qu’elle mettait en valeur avec une robe faisant ressortir ses yeux améthystes. Elle se leva directement pour s’approcher des nouveaux arrivants.
—Madame la mairesse ! s’exclama-t-elle avec conviction. Quelle agréable surprise de vous voir ici Je suis certainement l’une de vos plus grandes fans. Courtney Seaside. J’aspire à faire de la politique, tout comme vous. Bien que je sois encore loin d’égaler votre talent.
Elle se huma d’un sourire narquois. Son ton était bien discordant de ses mots. Il était possible d’y ressentir comme une certaine animosité.
—Une personne de votre rang ici, continua-t-elle en ignorant royalement le “bonjour” poli que venait de lui prodiguer Henry. J’imagine que vous êtes ici pour le livre ? C’est bien la seule chose qui a de la valeur par ici. Je ne vois pas d’autre raison qui pousserait notre mairesse si prestigieuse jusqu’ici. Il semblerait donc que nous soyons en compétition. J’espère que vous aurez de quoi soutenir vos dépenses.
Alors qu’elle plissait les yeux dans un air de défi direct, une petite voix se fit entendre à vos pieds.
—Ah ça non !
La voix aiguë semblait celle d’une enfant, mais après avoir pris le temps de jeter un coup d'œil à l’origine de cette dernière, il devint évident qu’il s’agissait simplement d’une gobeline. Étonnamment, elle ne portait pas réellement de tenue adaptée à la situation et semblait sortir d’un trou de souris à la vue de la qualité de ses frusques.
—Vous ne pouvez pas vous emparer de ce livre ! J’ai mis toutes mes économies de côté pour en faire l’acquisition. J’en ai vraiment besoin !
La dénommée Courtney ignora à son tour la gobeline, la poussant doucement de la main avant de tendre cette dernière en direction de la mairesse.
—Les ventes aux enchères ont pour habitude d’attirer toutes sortes de personnes hautes en couleur mais là… souffla doucement Henry à l’attention de Koraki avec un sourire moqueur. Je vous souhaite bien du courage madame la mairesse. En tout cas, sachez que je vous soutiens.
Arthur grimpa à ce moment sur la scène et toussa doucement.
—Monsieur de Montclay sera présent d’un moment à l’autre. En attendant, vous pouvez prendre quelques rafraîchissements sur la table à votre droite. Malheureusement, nous n’avons que de l’eau. Je vous prie de nous excuser pour cette incommodité.
Voyant la tension dans l’air, Henry recula un peu.
—Je vais prendre un de ces rafraîchissements si cela ne vous fait rien. Je vous laisse faire connaissance avec votre nouvelle amie.
Il s’écarta finalement en direction des verres d’eau.
CENDRES


crédits : 1430
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: A

La bataille commence
L'avantage à circuler dans une demeure immense et vide, c'est que lorsque l'on s'aimait autant que Koraki s'aimait elle-même, on avait le plaisir d'entendre résonner ses propres pas avec une acoustique des plus délicate. Le talon de ses chaussures martelant dans un rythme parfaitement maitrisé et une légèreté trahissant la confiance le dallage de marbre était un son qui ravissait l'ouïe de la Mairesse. Ces pas, qui la menait vers la pièce où la bataille des chiffres se déroulerait, n'était pour Koraki que les échos de son triomphe en marche.
Néanmoins, en dépit de son profond amour pour sa propre personne, cela ne l'empêcha pas de prêter une oreille attentive au récit d'Arthur. Le sourcil qu'Henry Bluewatch dressa sitôt la menace que représentait le livre explicité fut accompagné de celui de la Mairesse, offrant certainement au majordome qui venait de se retourner vers eux un spectacle de mime des plus comique. Alors que le ventripotent acolyte de la Mairesse exprimait son inquiétude, cette dernière darda sur lui un regard neutre, cherchant à camoufler la surprise qui la prenait. L'industriel semblait réellement s'inquiéter pour l'intégrité de Koraki et elle devait bien se l'avouer, elle le trouvait sincèrement attachant. Au plus profond d'elle-même, si profond qu'elle-même ne s'en doutait probablement pas, elle espérait que cette affection qu'il semblait lui porter soit vraie et qu'il ne se servait pas d'elle pour acquérir le Livre des Morts sans problème. Car alors, la sentence qu'elle ferait s'abbatre sur lui serait plus terrible encore que la récente guerre contre les Titans.
C'est ainsi que dans un sourire amicale et un léger mouvement de tête, elle le rassura.
Elle n'échouerait pas aussi bêtement que Montclay.
Un seul mot lui vint à l'esprit pour définir par ailleurs le récit d'Arthur : " fascinant". Elle, malgré toutes les recherches préalables qu'elle eut put faire sur cette ouvrage, n'en avait conclu qu'il n'était qu'un simple répertoire de magie blasphématoire et de théologie. Mais cette information sur la destinée du présent propriétaire apportait un éclairage nouveau sur la nature du livre : il était protégé. Pour qu'une malédiction de la sorte soit posée sur ces pages, c'est qu'elles devaient renfermer des connaissances qui méritaient amplement d'en prendre le risque. Monsieur de Montclay n'avait été, en d'autres termes, qu'un génie inconscient. Il avait semble t-il brillamment étudier l'ouvrage, sans prendre les précautions nécessaires à cette étude.
Une leçon parfaitement entendue par la Reine des Catins.
- Je ne compte pas le lire, déclara t-elle d'un ton ferme, marquant cette factice intention. Je veux en faire don aux shouméïens. Je ne vous ferais pas l'affront de vous prendre pour un imbécile en prétendant le faire par charité, car je compte bien en tirer un avantage politique auprès de nos riches immigrés de l'ancienne Fédération. Et puis ... Si ce "Livre des Morts" est aussi dangereux que ne le laisse croire votre histoire, peut-être est-ce plus sage de le faire disparaitre de la circulation Républicaine.
Qu'il la croit ou pas, cela importait peu. Ce qui comptait, c'est qu'elle donne l'impression d'être réellement sincère.
Par ailleurs, tout ce qu'elle avait retenue du discours du Majordome, c'était qu'il était aujourd'hui aux commandes de la maison Montclay et plus son employeur. Il l'avait dit lui-même : c'est lui qui organisait cette mise en vente. Une ascension que tout bons républicains saisirait sans vergogne. Enfin ... Peut-être ses intentions étaient elles réellement louables ? Seul l'avenir le dira.
Puis, enfin, ils pénétrèrent tous dans la salle des ventes, ou en tout cas ce qui allait en tenir lieu.
Koraki ne prononça nuls mots lorsqu'elle y entra, laissant à d'autres le soin de la reconnaitre et de l'annoncer à sa place. Ce qui fut le cas de la dénommée Courtney Seaside, qui commença bien mal sa relation avec la Mairesse, entre son ton, son visage et le mépris flagrant qu'elle témoigna envers M. Bluewatch. Et pourtant, la Mairesse conserva son visage parfaitement avenant et son sourire si cordiale. Elle prenait le temps d'observer chacun des protagonistes présents, les jugeant autant que les jaugeant. Le drakyn feignait l'indifférence pour essayer de déstabiliser ses adversaires, la jeune femme optait pour l'attaque directe et effrontée en ouvrant d'entrée de jeu les hostilités, tandis que la gobeline qui venait d'apparaitre préférait les tentatives d'apitoiements.
Cela allait être des plus amusants.
Une fois le catalogue des assesseurs potentiels achevé, Koraki reporta son attention sur Courney, mais en répondant cette franchement à son regard de défi, lui opposant le même. La différence étant que celui de la patronne de l'Ambrosiaque était celui d'un être qui avait connu l'esclavage, le carnage, la prostitution et qui goutait depuis quelques années à un pouvoir presque absolu. Autant que la simple différence d'âge et de vécu entre les deux femmes jouaient en la faveur de la politicienne.
- Je suis ravie de faire votre connaissance, Mme Seaside. Si vous appréciez autant mes talents, alors permettez moi de vous donner un premier conseil en matière de politique ...
Elle empoigne férocement la main de son interlocutrice, d'une poigne bien plus dur que son apparence ne le prétait à croire, comme pour lui interdire de retirer sa main tant qu'elle ne l'aurait pas décidée.
- Maitrisez le sens du spectacle.
Dans un bruit sec et un mouvement vif, ses ailes s'étirèrent soudainement, grandioses et sombres, démultipliant l'aura et la silhouette de la Mairesse. Durant un court instant, les deux femmes disparurent au regard des autres derrières ce rideau de plume. Ce fut dans cet intervalle que l'un des doigts de Koraki se transforma subrepticement en serre, piquant la paume de la femme aux cheveux de jais et prélevant une dime de sang sous la forme d'une simple gouttelette, serre qui redevint aussi rapidement un index tout à fait normal. La piqure ne devrait laisser qu'une très légère marque, rien qui ne permette réellement d'affirmer que c'était là l'œuvre de la Catin. Aux yeux de celle aux yeux d'améthystes, cela ne devrait ressembler qu'à une vulgaire violence, semblable à celles que deux gamines qui se détestaient pouvaient se faire dans une cour d'école.
La Politicienne relâcha dès lors la main de son interlocutrice, serrant sa paume pour dissimuler la gouttelette de sang qu'elle contenait, avant de sortir un mouchoir de son bustier et de l'essuyer, comme si elle cherchait à nettoyer la crasse que le contact avec Courtney avait posé sur sa peau. Tout cela sous les yeux de la dites Courtney, qu'elle espérait se sentir bien insulté.
- Deuxième conseil : la politesse est le meilleur allié de politicien.
Elle accompagna cette phrase par un mouvement de tête envers Henry, qui se trouvait à présent près des verres d'eau. Le regard que la jeune allait certainement porté en direction de Bluewatch permettrait à Koraki se ranger le mouchoir, désormais porteur d'une possibilité de la maudire.
Puis, aussi royalement que possible, elle se détourna superbement de mademoiselle Seaside, ses ailes suivants un ample mouvement qui, malencontreusement, vinrent frapper le journal du Drakyn. Dans un petit cri de honte, la Mairesse se précipita vers "l'homme" tout en se confondant en excuses. Elle se pencha en avant, ramassant le papier tombé au sol, avant de le tendre au drakyn et, profitant de cette situation, de plonger ses yeux dans les siens avant de dire :
- J'espère que vous ne me porterez pas préjudice pour cela ...
- Utilisation de magie:
- Utilisation de magie Transformation, sur un seul doigt, pendant un très court instant.
Utilisation de Magie de Séduction - Palier I, à l'adresse du Drakyn, sur les mots "vous ne me porterez pas préjudice".

![Les os de X'o-Rath [PA] [Koraki Exousia] 98e0](https://zupimages.net/up/22/37/98e0.jpg)
- Pouvoir de la Reine des Catins:
Marionnettiste Palier III
Nécromancie Palier I
Malédiction Palier I
Pétrification Palier I
Magie Elementaire de l'Ombre Palier II
Magie Elementaire Glace Palier II
Magie Elementaire Ombre-Givre Palier I
Soin élémentaire Palier I
Régénération Palier II
Vol Palier I
Métamorphose Palier I
Attaque Mentale Palier III
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