DiscordDiscord  
  • AccueilAccueil  
  • CalendrierCalendrier  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • bienvenue
    ×
    navigation rapide
    lore
    général
    systèmes
    jeu

    menu
    Top-sites
    Votez!
    top sitetop sitetop sitetop site

    Derniers messages

    Avatar du membre du mois
    Membre du mois
    Mégère

    Prédéfinis

    PrédéfiniPrédéfiniPrédéfini
    Loin des yeux, près du cœur | FT Kiora I7Vm50z
    Gazette des cendres
    Hiver 2024
    Lire le journal
    #5
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

    Le Chant des Ronces
    Derniers sujets
    Aller en bas
    Noble de La République
    Noble de La République
    Ssisska
    Ssisska
    Messages : 138
    crédits : 1433

    Info personnage
    Race: Hybride
    Vocation: Mage Noir
    Alignement: Neutre Mauvais
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t549-ssisska-la-gorgone-terminee
  • Mer 9 Nov - 14:26
    Difficile de dire si je dors car j’ai toujours les yeux ouverts comme les serpents. L’endormissement est alors un phénomène d’une simplicité enfantine pour moi, je dors quand je décide de dormir et mon cerveau déclenche le réveil quand il considère que mon repos a été suffisant. Plutôt pratique à vrai dire pour éviter les insomnies…

    Je m’extrais des bras de Morphée brusquement avant de m’étirer de tout mon long, les tentacules sur ma tête semblant faire de même. Je me tourne vers l’autre côté du lit, mes bras cherchant une présence familière et désirée de bon matin. Mais ils ne trouvent qu’un affreux vide qui me fait siffler de mécontentement. Mon bel oiseau s’est encore envolé à l’aube, déployant ses ailes avant que je ne sorte du monde des rêves. D’un certain côté je peux la comprendre, elle a été enfermée si longtemps que sa soif de liberté est presque sans limite et les oiseaux ne sont pas faits pour rester en cage, ils sont faits pour s’élever gracieusement vers les cieux. Pourtant je lui en veux, je lui en veux car sa présence m’est tout simplement devenu indispensable. J’aime sentir son corps frêle et souple contre le mien, j’adore laisser mes griffes se perdre dans son duvet si soyeux et son parfum délicat m’enivre aussi surement que le plus capiteux des vins. Et ne pas pouvoir profiter de ses attentions me manque plus que je ne l’aurai pensé.

    Je me redresse, le drap glissant sur ma peau nue, révélant un bijou qui scintille là où est sa place. Je regard, curieuse, la faible lumière du soleil levant se reflétant sur l’or en un arc-en-ciel chatoyant. Une bague en métal précieux, dans laquelle est enchâssé un rubis d’un rouge vif et magnifique. J’approche la main, incapable de retenir un tremblement avant de m’en saisir. Un sourire tendre s’inscrit sur mes lèvres alors que je prends conscience de ce que c’est. Un Brillant, un de ces fameux Brillants dont mon bel oiseau raffole. Mais c’est surtout un présent pour moi, pour me montrer toute la valeur que j’ai à ses yeux. Une intense émotion s’empare de moi alors que mon cœur bondit dans ma poitrine à cette simple pensée. Aimer est un bonheur quotidien, mais être aimé transcende ce sentiment pour le rendre infiniment précieux.

    Je joins mes mains sur ma poitrine, là où bat mon cœur. Je peux le sentir battre, battre si fort que j’en suis moi-même surprise. Il bat pour elle, pour mon bel oiseau qui parfois s’envole loin de moi.

    Ce Brillant n’est pas simplement un beau bijou. C’est aussi un message. Un message silencieux pour me rappeler ce qui est réellement important.

    Je ne suis jamais vraiment seule. Elle est toujours là, au fond de moi, dans ce cœur qui bat à en perdre haleine.

    Car je l’aime.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 25 Déc - 15:17
    Mes paupières s'ouvrent, mes yeux scintillent dans l'obscurité. Les ombres familières m'accueillent, l'étreinte chaleureuse des bras de ma belle me réchauffe doucement, son odeur me fait tourner la tête. Un soupir d'aise s'envole de mes lèvres, se mue en trille basse, proche du ronronnement. Si les ombres sont mon royaume, l'amour qui me lie à la sublime gorgone est ma forteresse. Auprès d'elle, je trouve en moi-même une force, une assurance, une sécurité que je n'aurais pas autrefois cru possibles. J'embrasse doucement son front, sans craindre les serpents qui forment sa chevelure, au contraire, j'en caresse un avec tendresse.

    Mais même l'oiseau au nid le plus sûr, le plus doux et le plus chatoyant doit prendre son envol de temps à autre. Et c'est ce que je fais : je me glisse délicatement hors de ses bras, hors du lit. Je me perche sur la fenêtre, je saute... et je déploie mes ailes, retrouvant la forme dans laquelle je me sens le plus moi-même. Juste après ma libération par Ssisska, j'aurais passé des journées entières en corbeau, si j'en avais été capable.

    Et pourtant, dès le début, je ne quittais Ssisska que pour mieux lui revenir. Je trouvais des Brillants, et au lieu de les dissimuler précieusement comme autrefois, ma première pensée était pour elle. Au début, je ne savais pas trop comment l'approcher avec ces présents. Alors, je les laissais là où je savais qu'elle les trouverait. Un peu comme l'anneau d'or à la gemme aussi rouge que ces tulipes qui symbolisent un amour éternel, que j'ai déposé à ma place pour qu'elle le découvre à son réveil.

    Je m'élève vers les nuages, danse avec les vents. Un regard curieux verrait la silhouette sombre d'un oiseau solitaire contrastant avec le soleil levant. Pourtant, je ne suis pas seule - pas vraiment. Mon coeur est toujours dans cette chambre, lové contre celui de Ssisska.
    Car je l’aime.
    Noble de La République
    Noble de La République
    Ssisska
    Ssisska
    Messages : 138
    crédits : 1433

    Info personnage
    Race: Hybride
    Vocation: Mage Noir
    Alignement: Neutre Mauvais
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t549-ssisska-la-gorgone-terminee
  • Dim 25 Déc - 23:42
    Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

    Je n’aurai jamais cru que cette célèbre maxime puisse un jour s’appliquer à moi. Depuis que je me suis libérée de mes chaînes, j’ai vécu seule, à l’écart de tous ces humains que j’exècre au plus haut point, agissant dans l’ombre comme une marionnettiste déplaçant ses pions sur l’échiquier des bas-fonds. Les personnes en qui j’ai confiance se comptent sur les doigts d’une main, mais il n’y en a qu’une qui me connait intimement, qu’une avec qui je partage ma couche, qu’une qui peut me toucher sans que j’en éprouve du dégoût.

    Kiora, mon bel oiseau, mon amour, mon âme sœur.

    Son arrivée a coïncidé avec une nouvelle phase d’expansion pour mon royaume du crime. Pourtant qui aurait pu croire que cet être apparemment si frêle et si fragile devienne l’ombre de la Gorgone et une de ses plus grandes forces. Car ceux qui pensaient être à l’abri de mon courroux ont appris douloureusement à leurs dépends qu’il ne l’était plus lorsque le meurtre prend son envol.

    Les cadavres se sont multipliés dans le sillage sombre de son vol, des cadavres aux yeux crevés, comme une signature abjecte qui marque les esprits et fait trembler de peur. Mon bel oiseau est devenu mon exécutrice, dévouée corps et âme à ma personne. J’ai cru au début que c’était simplement par gratitude, pour me remercier de l’avoir libérée et qu’un jour elle prendrait son envol loin de moi. Mais c’était sans compter sur le sentiment dont la graine semée lors de notre première rencontre n’a fait que croître. Un sentiment que je n’aurai pas cru possible, tant mon cœur avait été saigné à blanc par la cruauté des humains envers ce qui est différent, jusqu’à me laisser croire qu’il serait incapable d’aimer.

    Je me souviens encore du jour où nous nous sommes embrassées pour la première fois, un souvenir si prégnant que j’ai l’impression que c’était hier.

    ***************

    [Flashback]

    Elle se pose en silence, me surprenant comme toujours, silencieuse comme une ombre. Pourtant je n’ai jamais peur comme si je savais au fond de moi que c’est elle sans même que mes sens ne perçoivent sa présence.

    Je lui souris, un sourire tendre qui n’appartient qu’à elle. Elle approche, presque timidement. Elle est si petite et si frêle que parfois j’ai le sentiment qu’un simple coup de vent peut l’emporter. Mais ce n’est qu’une impression, elle est forte, tout comme moi, car elle aussi a été forgée par le regard haineux et dégoûté des autres, par la maltraitance et la violence imposées par des êtres ignobles.    

    Elle ouvre ses mains jusqu’alors jointes devant moi, révélant une magnifique broche en or représentant un oiseau aux ailes déployés. Je sais qu’elle aime les choses brillantes, je l’ai vu parfois en cacher alors que j’approchais d’elle. Mais c’est la première fois qu’elle m’offre un de ces précieux brillants et j’ai le sentiment qu’elle l’a cherché longtemps pour me faire passer un message. Je prends la broche en tremblant, submergée par une émotion insensée, comme si l’objet symbolisait tout ce que nous n’arrivions pas à nous dire jusqu’à présent. C’est comme si un voile se soulevait devant moi et que je prenais enfin conscience que le tendre sentiment que j’éprouve pour elle est partagée.

    Une de mes mains se glisse tendrement derrière sa nuque, mes griffes se perdant dans le duvet qui couvre son dos. Je n’ai jamais rien connu d’aussi doux et soyeux. Jamais.

    Je me penche, elle lève son visage vers moi et mes yeux se perdent dans les siens. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine et le temps semble suspendre son vol jusqu’à ce que nos lèvres se rejoignent enfin. Un premier baiser, comme une promesse et une certitude.

    Je suis amoureuse.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 6 Fév - 7:15

    On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.

    Petite maxime que j'ai lue il y a bien longtemps, sans le journal de ma mère, sans vraiment la comprendre...


    Après tout, c'est d'un regard que je repère les Brillants qui scintillent dans une poche ou derrière une fenêtre. C'est d'un regard que j'identifie les points faibles d'une cible à éliminer. C'est d'un regard que je distingue mes alliés de mes ennemis. Ce regard perçant de corbeau m'est indispensable dans presque tout ce que j'entreprends.


    Pourtant, les yeux sont parfois traîtres. Des années durant, je n'ai vu dans le miroir, ou à la surface de l'eau, qu'une créature abjecte aux traits difformes, monstrueux. Une certitude renforcée par le dégoût qui se lisait sur mon visage de ceux à qui j'omettais de dissimuler mon visage, et plus encore après mon arrivée au cirque.


    Un oiseau chanteur à la laideur innommable, voilà tout ce que j'étais là-bas. Certains jours, je ne savais même pas si ce que je haïssais le plus était le regard que l'on posait sur moi, ou l'image que celui-ci me renvoyait de moi-même.


    Et puis elle était arrivée.


    Une femme hybride au courage sans égal qui m'avait rendu la liberté.

    Une beauté ophique au regard envoûtant qui avait ravi mon cœur.

    Elle me regardait comme on ne m'avait jamais regardée. Elle me voyait avec son cœur, avec son âme. Et dans ses yeux d'or, je me sentais belle pour la première fois.

    Elle seule me connaissait intimement.

    Il n'y avait qu'elle dont le contact m'électrisait au lieu de me révulser.


    Ssisska, ma gorgone, mon amour, mon âme sœur. Ssisska, plus précieuse que tous les Brillants.


    Elle avait ouvert ma cage, et elle m'avait annoncé que j'étais libre. J'aurais pu partir loin, très loin... Mais son regard m'avait happée, et j'avais su dès cet instant que je ne serais jamais capable de la quitter. Alors, j'étais restée auprès d'elle - sans vraiment demander au début, de peur d'essuyer un refus.


    Les corbeaux n'oublient jamais un visage. Comme cet oiseau dont le sang coulait dans mes veines, j'avais voulu me rendre utile, exprimer ma reconnaissance - que dis-je, ma dévotion à son égard.


    Et j'étais aussi vengeresse qu'un corbeau. Ceux qui avaient la folie de s'en prendre à elle, de chercher à rompre un contrat ou à faire de l'argent dans son dos, de lui manquer de respect, devenaient mes proies. Et on retrouvait leur cadavre, les yeux crevés.


    Je n'avais même pas essayé de me mentir à moi-même, tant j'avais eu la certitude immédiate que cet effort serait vain. Un regard, quelques mots, avaient suffi à ce que je lui sois dévouée corps et âme. Et peu à peu, j'avais même commencé à lui laisser des Brillants ici et là.


    Mais un temps, j'avais cru que jamais ces sentiments ne seraient réciproques. Après tout, je me croyais difforme, hideuse, et ses yeux mordorés pouvaient rendre jaloux jusqu'au soleil qui était en train de se lever sur la ville, réchauffant mes plumes noires.


    Tout à changé le jour où nous nous sommes embrassées pour la première fois, un souvenir si prégnant que j’ai l’impression que c’était hier.


    ***************


    [Flashback]


    Je vole à travers la fenêtre ouverte sans faire le moindre bruit et me transforme, mes pieds touchant le sol avec la légèreté d'une ombre.


    Mes proies ne me remarquent jamais avant qu'il ne soie trop tard. Mais Ssisska n'est pas ma proie, au contraire. Et elle semble toujours savoir que je suis là avant même de me voir, de m'entendre.


    La douceur de son sourire en amène un autre sur mes lèvres, un sourire qui illumine mon visage. Je m'approche doucement, à pas un peu hésitants. Mes mains sont jointes, comme celles d'une enfant dissimulant un secret - mais malgré ma taille, je n'ai rien d'une enfant, et elle le sait.


    Je sépare enfin mes paumes pour révéler une broche finement ouvragée, oiseau d'or aux ailes déployées. Et je le tends vers elle, plus près, brisant de ma main la courte distance qui nous sépare pour qu'elle comprenne que je ne veux pas seulement lui montrer, mais bien lui offrir. Le Brillant le plus précieux que j'aie jamais trouvé lui appartient dédormais, mais avec lui, c'est mon cœur que je lui offre. Je ne quitte pas la broche des yeux, n'ose lever vers elle mon regard où l'émotion lutte avec l'appréhension. Va-t-elle l'accepter ?


    Et d'une main tremblante, elle prend la broche posée sur la mienne. Son autre main se glisse, avec une tendresse inimaginable, derrière ma nuque. Un frisson agréable me parcourt à la sensation de ses griffes plongeant dans le duvet de mon dos.


    Je lève alors le visage vers elle, mes yeux pâles se perdant dans l'or de son regard. Une couleur que j'ai un jour haïe, mais qu'elle m'a fait aimer. Mon coeur bat si fort qu'il semble prêt à briser ma fine cage thoracique d'oiseau pour se lover contre le sien. Soudain, le temps et l'espace n'existe plus ; il n'y a plus que moi et Ssisska.


    Enfin, nos lèvres se rejoignent. Un premier baiser qui est plus encore que tout ce que j'avais imaginé sans oser l'espérer. Passion. Promesse. Certitude. Abandon total. Amour.


    Un amour auquel je pensais ne jamais avoir droit, moi la femme-oiseau qui n'est pourtant ni femme, ni oiseau. Mais dans son regard tendre, pour la première fois, il me semble pouvoir me voir comme elle me voit. Dans le brasier de ses yeux, je suis belle, je suis forte, je suis libre et je suis sienne.


    Je suis amoureuse, et je suis heureuse.


    Ma main trouve sa joue, mon pouce caresse sa pomette d'une douceur surprenante.


    - Je t'aime, je lui révèle alors dans un murmure. Et mes lèvres s'unissent à nouveau aux siennes.

    Noble de La République
    Noble de La République
    Ssisska
    Ssisska
    Messages : 138
    crédits : 1433

    Info personnage
    Race: Hybride
    Vocation: Mage Noir
    Alignement: Neutre Mauvais
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t549-ssisska-la-gorgone-terminee
  • Dim 12 Mar - 17:56
    Pour être franche, je ne pensais pas pouvoir ressentir de l’amour pour une autre personne. J’en étais condamnée à me contenter de mes bébés, ces serpents venus des quatre coins du Sekaï, pour peupler ma solitude, vouant une haine féroce pour presque tout ce qui se tenait sur deux pattes. Mais la détresse de cette femme-oiseau enfermée dans sa cage dorée m’avait touché en plein cœur et ce sentiment naissant n’avait fait que croître alors que sa présence à mes côtés se faisait de plus en plus indispensable.

    Elle est une alliée fidèle, une exécutrice implacable, et, depuis peu, celle qui fait battre mon cœur plus fort que jamais.

    Pourtant cet amour peut sembler paradoxal. Je suis une créature des bas-fonds, née dans l’ombre de ses mansardes décrépies où le soleil ne perce jamais. J’ai grandi dans la crasse de ses ruelles, me réfugiant même dans ses caves humides pour tenter d’échapper à la haine du monde envers ma monstruosité. J’en avais oublié qu’il existait un ciel, lumineux lorsque le soleil brille haut dans l’azur, jusqu’à ne plus jamais lever les yeux vers le firmament.

    Depuis elle, tout a changé, car je sais qu’elle fend l’air de ses ailes noires et, lorsque j’ai la chance de la voir, sa silhouette sombre de corbeau se détachant sur le bleu du ciel, je ne peux qu’admirer la beauté de ses évolutions magnifiques. La plupart des gens se focalisent uniquement sur son apparence, oubliant sa grâce timide, sa voix d’or et son chant délicieux qui me berce souvent. Pour mon plus grand plaisir et je loue chaque jour le destin d’avoir mis un tel trésor sur ma route.

    Nous sommes deux êtres contre-nature, et notre union peut sembler impossible, l’union du reptile qui rampe sur le sol et de l’oiseau qui s’élève dans les cieux. C’est peut-être pour cela qu’elle est aussi forte, aussi intense, aussi puissante.

    *****************************************

    Je l’ai entraîné dans mon hammam, cet endroit chaud et humide que j’apprécie tant et où ma nature reptilienne peut s’épanouir pleinement. Mes écailles scintillent à la lueur des braséros, en de multiples reflets verts et bruns, et des gouttes d’humidité glissent sur mon corps filiforme dépourvu de pilosité. Je me sens bien, et sous ses yeux, je me sens belle et désirable.

    Nous nous lavons dans le vaste bassin avant de nous réfugier dans une des nombreuses alcôves creusées dans les murs au milieu des plantes exotiques. Souvent un de mes bébés vient nous rejoindre, s’enroulant sensuellement autour de nos corps nus. Je crois que nous avons trouvé notre position préférentielle, alors que je suis assise, la gardant enlacée contre moi, son dos duveteux plaqué contre ma poitrine.

    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 22 Mai - 16:58
    Dans mes jeunes années, je ne doutais pas qu’un jour où l’autre, j’allais aimer quelqu’un. Les corbeaux s’attachent, c’est bien connu. Mais jamais je n’avais imaginé être aimée en retour, moi, « le vilain petit canard ». Et encore moins par la belle @Ssisska. Elle m’avait rendu la liberté, mais son regard avait piégé mon cœur, et j’avais été incapable de la quitter. À chaque fois que je prenais mon envol, mes ailes finissaient toujours par me ramener jusqu’à elle et son regard d’or qu’aucun astre ne peut éclipser.

    Je pensais que je ne chanterais plus jamais, après qu’on m’a forcée à le faire jusqu’à m’en briser la voix. Et pourtant, à chaque fois que je pense à elle, j’ai une mélodie sur les lèvres, un chant qui m’est plus doux que le miel. Certains la voient avec crainte, ou horreur. Ils ignorent tout de sa confiance tranquille, de la douceur de son regard solaire et du gracieux ballet de sa chevelure serpentine. Nombreux sont ceux qui connaissent la Gorgone, mais Ssisska est mienne, et seulement mienne. Elle est le trésor plus précieux que tous les Brillants, celui que je n’attendais pas, mais qui ne cesse de me combler.

    Notre existence à chacune peut paraître invraisemblable, et notre union l’est plus encore. Après tout, oiseau et serpent sont de parfaits opposés, et certains les considèrent même comme des ennemis naturels. Mais nous n’allons certainement pas laisser des humains nous dire comment vivre notre amour.

    Toutes les choses qui devraient y poser obstacle ne le rendent que plus intense, plus passionné.

    *****************************************

    Une broche, un baiser, une déclaration… Et nous voilà dans le hammam. Un endroit chaud et humide, qu’elle apprécie particulièrement. Les corbeaux ne savent peut-être pas nager – moi non plus, d’ailleurs – mais ils aiment l’eau. Tout le charme de ce hammam réside pourtant dans la vision qu’il offre à moi. Un corps nu aux écailles scintillantes, et un regard ambré chargé de désir.



    *****************************************

    Le souvenir de cette nuit de passion, et de nombreuses autres, plus torrides les unes que les autres, me donne une furieuse envie de faire demi-tour, de repasser par cette fenêtre et de l’entrainer à nouveau dans ce hammam…

    Sauf que malheureusement, je ne suis pas sortie uniquement pour prendre l’air et m'étirer les ailes… J’ai à faire avant de pouvoir à nouveau réchauffer ses écailles de mon étreinte et savourer la douceur incomparable de sa peau contre la mienne.

    Je me perche sur le recoin d’un toit, et par chance, ma cible ne tarde pas à quitter le bâtiment d’en face. Il s’engage dans les rues de Liberty, ignorant tout du corbeau qui l’a pris en filature.
    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum