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  • Mar 3 Jan - 15:49
    Regrets always come too late
    Treize ans plus tôt - Université de Drakstrang

    « Regardez-la, elle fait moins la maligne ! »

    « Avec ses grands airs... »

    « Elle m'a tout l'air d'une gaupe, n'est-il pas ? »

    Entre les éclats de voix et les rires moqueurs, Valha se relevait avec difficulté. Recouverte de boue des pieds au menton, elle titubait à cause d'un puissant coup à la tête qui l'avait fait s'écrouler. Elle ne l'avait pas senti, ou plutôt, elle n'avait ressenti aucune douleur. Avait-elle été inconsciente ? Si oui, durant combien de temps ? Personne ne semblait s'être inquiété de son état, ce qui devait signifier qu'elle n'avait pas dû rester au sol bien longtemps. Ses mains tremblaient, ses oreilles bourdonnaient et elle dû s'y reprendre à deux fois avant que sa vision ne se focalise suffisamment bien sur son adversaire pour le voir venir. Trop tard. Il lui asséna un coup de pied derrière les genoux et elle tomba en avant. De nouveau, des rires résonnèrent tout autour d'elle. Son Némésis vint l'attraper par les cheveux, plaçant le tranchant de son épée sous sa gorge. Il ne s'agissait en théorie que d'un exercice, un entraînement, mais pour Valha et sa réalité, c'était un passage à tabac punitif pour s'être défendue face au groupe qui la martyrisait depuis son arrivée à Drakstrang. Deux elfes jumeaux, une oni, un fae et le plus méprisable de tous : un drakyn, qui lui demandait de se soumettre.

    « Abandonne. »

    Elle avait entendu le sourire sadique dans sa voix, elle n'avait pas eu besoin de le voir. Tandis que sa vision s'assombrissait cette fois, elle attrapa l'avant-bras de son adversaire pour tenter de tenir la lame à distance. De sa plaie à la tête s'écoulait son sang, souillant toute la partie gauche de son visage. Elle n'avait que deux options : s'avouer vaincue ou se battre et gagner ce duel. Elle était fatiguée, si fatiguée de devoir se démener chaque jour pour que ses camarades la voient comme l'une des leurs. Elle leva les yeux et son regard croisa celui du jeune officier qui s'était tu. Il lui avait donné des conseils lors de toute la première partie de cet affrontement, mais semblait à présent prêt à partir. Était-ce de la déception qu'elle pouvait lire sur ses traits ?
    Le drakyn tira une nouvelle fois Valha par les cheveux qui, insensible à la douleur, fut simplement ramenée à l'instant présent par le soubresaut de sa propre tête.

    « Non... »

    « Qu'est-ce qu'elle a la gaupe ? Elle a causé ? »

    « Non... Je ne me rendrai pas. »

    La résignation de l'étudiante était devenue de la honte, puis la honte, de la colère envers elle-même. Elle réussit à se défaire de l'emprise de son adversaire et la suite n'est qu'histoire. Celle de la naissance d'une lionne, qui surpasserait toutes les attentes que l'on avait d'elle...

    ***

    Temps présent - Caserne militaire d'Ikusa

    L'unité de Valha était rentrée la première à la caserne. Certains de ses collègues, encore en armure, étaient partis boire pour fêter le succès de l'opération. Quant aux autres, comme la soldat d'élite, s'en étaient allés se débarrasser de la crasse et du sang qui avaient souillés leurs armures. Vêtue de sa tenue de civile, elle avait rejoint son unité tandis qu'une autre semblait en avoir fait de même. Elle n'eut pas le temps de s'y intéresser puisqu'un collègue l'attrapa par le bras et la fit s'asseoir à côté de lui sur un banc, à deux doigts de s’effondrer sous le poids de son équipement. Ils échangèrent quelques trivialités dans l'attente que leurs rafraîchissements leurs soient servis.

    « Alors ? J'ai entendu dire que tu l'as salement amoché, le noble. Tu lui a pris quoi ? La main ? »

    « Qui t'a raconté ça ? Navrée de te l'apprendre, mais c'est faux. »

    Les deux s'échangèrent un regard, l’inexpressivité de Valha ne lui en disant pas plus.

    « Je lui ai pris les deux. »

    Face à ce trait d'humour noir, le soldat se mit à rire aux éclats.
    Les quelques minutes qui suivirent, la Lionne écouta les conversations autour d'elle, sans participer et lorsque les lourdes chopes leurs furent servies, son camarade la lui désigna en levant haut la sienne.

    « Bois. »

    Si Valha n'était pas encline à la perte de contrôle de soi, elle ne refusait jamais ce qu'elle considérait comme une récompense bien méritée. Soûle, il s'agissait du seul moment où elle pouvait être elle-même et un prétexte pour ne pas être jugée. C'était un échappatoire occasionnel, un moyen de décompresser et d'oublier le temps de quelques heures, qu'en dehors de ces murs elle n'était qu'un monstre aux yeux de tous.
    Elle saisit la anse du récipient contenant le liquide salvateur, le souleva haut et but.
    CENDRES
    Noble du Reike
    Noble du Reike
    Deydreus Fictilem
    Deydreus Fictilem
    Messages : 586
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    Info personnage
    Race: Vampire
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal mauvais
    Rang: B - Griffe
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t893-deydreus-fictilem-inter-arma-silent-leges-terminehttps://www.rp-cendres.com/t950-liber-legatus-chronologie-de-deydreus-fictilem
  • Dim 8 Jan - 14:46
    Rentrant en silence, les Serres démontraient de nouveau leur professionnalisme. Il n'y avait chez les soldats noir et sang aucun commentaire surfait, aucun rire annonciateur de la joie qu'ils avaient d'avoir accompli leur devoir. Devant eux, Deydreus marchait lui aussi silencieusement, son armure recouverte de crasse et de sang qu'il n'avait pas réussi à retirer avec les chiffons qu'on lui avait tendu. Repensant à la mission qui venait d'avoir eu lieu et à ce coup-de-filet, l'officier affichait sous son heaume une mine désabusé. Pourquoi les huiles pensaient-elles encore que des captures de la sorte arrêteraient les activités criminelles de la pègre ou de la rébellion? Ce mal était profondément enraciné au sein de l'empire et de la république, et aucune arrestation ne pouvait terrifier ses membres si elle n'était pas accompagnée d'une exécution pure et simple. De plus, les captures signifiaient généralement bien plus de papiers à remplir pour les chefs d'opération, comme lui. Et Deydreus, s'il aimait son travail, détestait remplir les dossiers.

    Arrivant à la caserne, les troupes du chevalier sombre se répartirent différentes tâches. Gorrek accompagna Michael à l'infirmerie pour qu'il soigne la blessure reçut au bras, tandis que les autres se chargeaient de déposer leur matériel dans l'espace dédié ou commençait déjà à l'entretenir. Trois serres furent également affectées aux patrouilles. Il s'agissait principalement de ceux qui ne voulaient pas boire ou fêter leur victoire. Deydreus comprenait cela totalement. Ayant recruté chacun de ses hommes personnellement, il savait comme certains d'entre eux préféraient se focaliser uniquement sur leur travail plutôt que se relâcher, même juste une soirée. De son côté, le dirigeant des Serres Pourpres alla déposer son armure auprès du maître forgeron de la caserne, lui demandant de la nettoyer et voir s'il remarquait une faille éventuelle dans cette dernière. Après tout, il avait tout de même reçut une blessure mineure à la cuisse et il redoutait une légère faiblesse structurelle au niveau de ses jambières. D'ailleurs, la plaie était à présent quasiment refermée grâce à sa régénération passive, mais l'homme aux yeux vairons s'en voulait toujours d'avoir ne serait-ce qu'été touché, même s'il n'en disait rien. Quittant finalement l'artisan, l'officier se rendit par la suite au niveau des bains où il jeta ses vêtements tâchés de sang et de sueur afin de s'immerger totalement dans l'eau chaude. Soupirant de satisfaction, l'homme se fit une toilette assez rapide avant de finalement ressortir, ses habits "civils" sur lui. Car, en vérité, Deydreus demeurait presque toujours habillé comme un soldat. Sa chemise en lin était entièrement noir, à l'exception du blason des Serres qui se trouvait brodé au niveau du cœur. Son pantalon, lui aussi en tissu noir, demeurait relativement simple et près du corps. Deux bottes à revers en cuir noir remontaient finalement jusqu'à ses genoux. A ses mains, une chevalière de Drakstraang trônait à son annulaire droit, seule fantaisie "noble" venant de l'officier. Par dessus sa tenue, une ceinture en cuir bouilli venait séjourner sur ses hanches, tenant avec elle une épée courte aux couleurs des Serres ainsi qu'une dague rondelle relativement simple. Car, même au sein de la caserne, le vétéran demeurait toujours armé.

    Se dirigeant vers son bureau, Deydreus entama alors une longue rédaction particulièrement barbante. Ne laissant passer aucun détail, l'homme aux yeux vairons décrivaient explicitement chacun des manoeuvres réalisées dans l'opération précédente, de la première maison jusqu'à l'arrestation du démon. Il hésita un instant à épargner les détails concernant son homologue de mission et, au final, se décida à tout décrire de manière limpide, sans enfoncer plus que nécessaire ce dernier. Après tout, les huiles se moqueraient bien de savoir l'efficacité d'un bureaucrate sur un champ de bataille, quand on savait que sa fonction première ne résidait, en principe, pas dans ce domaine mais plutôt dans celui des chiffres. Au bout d'une bonne heure, peut être un peu plus, on toqua à la porte du chevalier sombre. Vivien venait chercher son chef de troupes, visiblement inquiet que l'officier ne profite pas à son tour de la "fête" qui se tenait dans la cour en contrebas. S'il n'était pas particulièrement friand de ce genre de choses, Deydreus était prêt à tout pour lâcher définitivement ce maudit rapport. Et puis, de toutes façons, il en avait déjà fini avec ce dernier. Se levant donc, le soldat suivi son frère d'armes, non sans certaine lassitude. Etant donné le temps passé dans son bureau, il ne se doutait pas que les guerriers présents avaient déjà bien vidé les réserves d'hydromel, de vin ou de bière.

    Une fois dehors, l'homme aux yeux vairons observa quelques instants la scène. Certains soldats s'étaient déjà affalés sur les tables poisseuses de la caserne, tandis que d'autres riaient aux éclats. Dans le fond, quelques uns des guerriers jouaient de différents instruments, donnant véritablement à la cour de la caserne un air de bal. Bien plus terre à terre et gras que ceux de la noblesse, évidemment. Mais aussi, bien plus honnête. Allant s'asseoir à l'une des tables, le chevalier sombre observa quelques peu ses hommes. Ces derniers buvaient et riaient avec les forces régulières, même s'il voyait que chacun d'entre eux faisait attention à ne pas perdre totalement le contrôle de soi. Car il fallait toujours être prêt. Toujours à l'affût d'un danger potentiel. Amusé, Vivien vint déposer une pinte d'hydromel au vétéran.

    - Je vous ai pris ça chef, les gars m'ont dit que vous aimiez cet alcool spécifiquement.
    - Tous se valent à peu près, mais ce dernier a au moins la prétention d'être réalisable partout dans le seikai et de toujours avoir bon gout.

    Il leva sa choppe, tandis que trois autres membres des Serres venaient se poser sur la table avec eux.

    - A notre réussite messieurs. Gloire aux Serres, Gloire à l'Empire!

    Et il déposa le contenant contre ses lèvres, déversant le contenu dans sa gorge sèche. Très vite, le gout moelleux du miel vint se mélanger dans son palais à l'amertume de l'alcool. Buvant quelques grandes gorgées, l'homme aux yeux vairons déposa sa choppe contre la table dans un profond soupir de satisfaction. Le regard de l'homme glissa alors sur toutes les personnes présentes dans la cour. Du moindre poivrot mort de soif au soldat le plus prétentieux et pavanant, Deydreus n'en manqua aucun détail. Ses yeux observaient en silence chacun de ces hommes et femmes, comme un prédateur cherchant sa proie. Il analysait les troupes d'un œil critique. Ceux trop épuisés paraissaient faibles, ceux trop prétentieux trop fous. Les silencieux montraient tout le traumatisme vécu, qu'il s'agisse de la perte de leur premier frère d'armes ou de leur première mise à mort. C'était souvent dans ce genre d'événements qu'on pouvait voir qui deviendrait un grand soldat, et qui ploierait sous le poids de la violence. Les mortels du Reike étaient forts, mais tous ne partageaient pas cette flamme qui les transformeraient en bête le jour où ils en auraient besoin. Lors des conflits, l'ivraie se séparait souvent du bon grain naturellement, mais Deydreus s'amusait souvent à le faire dans les moments calmes, dans son esprit.

    Le regard du vétéran s'arrêta alors sur une forme féminine, un peu plus loin. Ses longs cheveux platines et sa petite taille, rappelèrent presque immédiatement le chevalier sombre à quelques années passées. Amusé, les yeux hétérochromes de l'homme fixaient à présent cette nouvelle variable, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres de manière presque imperceptible. Le destin était parfois vraiment moqueur.


    Oh my days, what have I done... (Deydreus) Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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