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  • Mer 22 Mar - 16:28
    La Mère Malheur était l'un de ces petits noms prononcés seulement en murmure de par les régions les moins polies du Reike. Femme avec des pestilences et malédictions au bout de chaque doigt, elle déchaînait des saloperies et immondices mentales et physiques sur quiconque pouvait la trouver et avait de quoi payer une somme assez conséquente, même si les rumeurs étaient que la ménagère avait récemment commencé à rendre quelques services gratuits, l'amusement d'une malédiction retors sa seule récompense en soi. Bien sûr, peu avaient eu la chance de repartir les poches remplies, même si c'était d'importance minimale au possible auprès de gens suffisamment désespérés pour réclamer ses services de magie noire. Tous étaient des loques humaines désespérées, haineuses et sans aucun moyen de libérer leur haine contre sa cible, beaucoup trop puissante ou protégée pour ça.

    Est-ce que la première Mère Malheur s'était vue en gardienne des innocents, leur permettant de gagner justice et réparation en dépit de tout ? Voulait t-elle seulement tester des malédictions sur le terrain et être payée pour ça ? Avec un nom pareil, est-ce qu'elle était une de ses sorcières qui se rebelle contre "le patriarcat" inhérente au Reike, du genre "les femmes aussi peuvent empoisonner l'âme et le corps des gens ?" Nilgrim n'avait pas penser à lui poser ses questions avant de lui casser son délicat cou de femme avec ses grosses mains de mec mais il était en tout cas très content d'exploiter son nom pour ses propres ambitions.

    Mais quand même, quelle chiantise. Ils venaient tous pour se venger de types comme lui. Pas un seul ou une seule qui était fichu de maudire leur grand frère seul héritier de la fortune familiale. Ou un marchand qui avait plus de succès qu'un autre. Ou une femme qui avait attirée l'attention du vieux mari d'une autre. Prenez ça, là, le dernier numéro de la soirée, agenouillé au centre de la pièce sombre où Nilgrim accueillait ses invités, à Kyouji. Un vieux type avec une moustache ridicule, les yeux rouges et exorbités alors que ses mains tremblantes déposaient un objet enveloppé de tissu bleu devant lui. L'ogre du blizzard l'a emportée, il avait murmuré, l'écho de sa voix rendant son délire perceptible pour Mère Malheur.

    La "femme" se trouvait derrière un mur, assise en tailleur, les mains posées sur les genoux et la tête penchée vers le sol. "Elle" portait une longue robe noire, avec un col en diagonal qui lui couvrait une partie du cou plus qu'une autre, des manches suffisamment grandes pour y faire passer au moins trois bras de plus. Portant une longue chemise à manches longues en dessous, avec un col qui lui remontait au cou, la "sorcière" portait un masque entièrement blanc sur son visage, avec deux petits cercles rouges, l'un en haut et l'autre en bas, au menton. Parce que deux masques ça vaut mieux qu'un, "elle" portait aussi un autre masque noir lui recouvrant entièrement la tête et dissimulant ses cheveux, sa bouche et ne laissant que trois petits trous pour les yeux et le nez.

    La métamorphose était utile pour se faire passer pour une autre mais Nilgrim se disait que prudence était mère de sûreté. Regardez ce qui est arrivé à l'autre conne qui connaissait pas l'adage ! Ce mur entre lui et son client, il était pas là pour le jour du remplacement. Ma fille était la plus brave de toutes. Elle avait déjà mâté plusieurs criminels dans son genre et elle savait comment il se battait mais... c'est à peine si elle à pu le toucher une fois. Il l'a attrapée après quelques passes d'armes, il a rit et.... Il ressassa des souvenirs, dictés par le survivant du combat contre ce fameux "Ogre du Blizzard". Kahl, certaines sources disaient. Un rescapé de prison, la prison, vivant que pour le combat, tuant par plaisir et vivant selon ses codes.

    Il avait l'air plutôt sympa mais Nilgrim n'aimait pas sa liberté, comment il pouvait vivre en tuant et pillant à son vouloir. Le noble du Reike en était jaloux de comment sa cible pouvait vivre sans se soucier de rien du tout, quelque part. Il pouvait tout libérer sans jamais devoir reculer. Il pouvait dire ce qu'il voulait à qui il voulait. Il ne travaillait pour personne et ne laissait personne lui dicter la façon de faire. Du coup, bah, le mage noir était content de le faire chier, un peu. Surtout avec une malédiction !

    ... Mais même si ce n'était qu'une fois, elle à pu le toucher. Le vieillard déplia lentement le tissu, révélant une petite dague craquelée, avec du sang dessus. Encore potable. Je-

    Silence.

    Bien, il se tut. Content de l'autorité qu'il pouvait invoquer même en étant affublé d'une voix de pipelette, Nilgrim continua. Quitte cette pièce et ferme la porte. L'ogre pourrira. Comme le corps de ta fille, il ajouta presque, fufufu.

    ...

    Allez mon salaud tout bleu, tu vas être bien KAHLÉ d'ici demain, Conduire un rituel de magie noire dans sa propre maison était audacieux mais Nilgrim avait fait quelques préparatifs pour mener ses séances en paix. Utiliser la cave à fin familiale et ses quelques "pièces extras" bâties par son grand-père, par exemple. Ici, entre ses quatre murs de pierre épais, aucun risque qu'il soit interrompu, surtout quand il prenait soin de fermer deux portes à clés : la première, celle qui menait à la cave à vin. Et l'autre, celle qui menait à la petite pièce où la séance était tenue. Si d'aventure on voulait l'interrompre, il entendrait quelqu'un toquer à la première et pourrait ouvrir sans risque de voir quoi que ce soit de gênant, sinon des tonnes de bouteilles.

    Et si quelqu'un voulait entrer quand même et interrompre son "verre du soir", bah, il y avait bien quelques tonneaux ici et là pour cacher un corps.

    Assis en tailleur devant un petit chaudron, qui bouillait sans qu'aucune flamme ne l'alimente, Nilgrim se concentra, maintenant la dague au dessus de l'eau de seulement quelques centimètres, laissant le liquide lentement prendre une couleur bleue profonde. Il y avait une bouteille de vin de Kaizoku à côté de lui et quelques outils superflus pour d'autres malédictions : un poil, du sang, un orteil, une dent... c'était la magie noire DIY facile, sans besoin de préparation évidente. Le chaudron, il pouvait le ramener dans la cuisine plus tard pour se faire une fondue entre potes, même. Les rituels élaborés, c'est pour les losers.

    Une fois le liquide à la bonne couleur, Nilgrim fit un petit sourire narquois, plaçant très délicatement la lame dans la mixture, fermant les yeux et s'imaginant poignarder la chair endormie de l'Oni à la place. Où qu'il était, le "pauvre" deviendrait soudainement familier avec une sensation jamais ressentie auparavant. Qu'il aimait tant répandre autour de lui sans jamais pourtant en profiter. La douleur. Les onis, c'est connu que ça flanche jamais devant la douleur là où tant d'autres mugissent après un coup de l'orteil dans un bureau en bois. C'est pour ça que c'est facile de jouer le gros dur, d'ailleurs, quand tu peux juste ignorer ce qui fait mal.

    Il allait le ré-introduire à ça.

    À l'endroit précis où l'autre fillette avait pu le blesser, l'Oni sentira soudainement une sensation horrible de métal froid lui perçant la peau. Si aisément ignorée, la sensation revenait vers lui avec vengeance, le froid se répandant autour de sa plaie, comme si de la neige s'infiltrait dans sa blessure pour s'engouffrer dans son corps et ensevelir ses organes. Si la blessure ne se réouvrait pas vraiment, pratique que ce serait, la douleur serait horrible. Et bien qu'un avant-goût de ce que Nilgrim préparait. Parce qu'en cet instant et jusqu'à ce que sa vie s'arrête, par vieillesse ou par violence, il souffrirait dès qu'il tournera sa lame sur un autre.

    Sa douleur partagée avec ses victimes, Kahl devra faire ce qu'il aime en ayant mal à chaque fois. Sympa, non ? C'était comme lui mettre un petit collier autour du cou qui se resserre dès qu'il va quelque part qu'il aime, marquant sa chair bleue, l'étouffant, lui faisant mal dès qu'il mange, qu'il boit, qu'il bouge un peu trop la tête, qu'il respire trop fort. Son corps bougeait mais son âme était emprisonnée, elle. Plus jamais il ne pourra profiter de sa liberté. Le boulot était fini.

    ... Et Nilgrim était curieux de voir la tête que Kahl aurait. Un oni qui pleure de douleur, ça ressemble à quoi ? Enlevant la lame, Nilgrim la déposa à sa gauche, auprès de quelques objets déjà utilisés.

    Je verrais demain, fit t-il, portant la bouteille à ses lèvres pour prendre une petite gorgée de vin. Agréablement requinqué, il posa son regard sur l'orteil à ses côtés, puis sur un carnet qu'il avait bien devant lui. Mari infidèle et divorcé ? Allez, que son sperme devienne acide.

    MALEDICTION DE KAHL:
    Citoyen du Reike
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    Kahl
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  • Jeu 23 Mar - 21:08
    "Bah dis donc le Bleu, t'as trop bu ? T'es tout blanc !"

    Les rires gras des compères du géant azuré résonnèrent dans toute la taverne. Le terrible Kahl était habituellement de bonne compagnie lorsqu'on le mettait face à un plat de viande assaisonnée richement ainsi qu'une chope remplie à ras-bord de l'un des meilleurs breuvages impériaux. Pourtant, alors que tout semblait se passer formidablement bien, le géant des glaces venait apparemment de tomber sur un os puisqu'il se mit, entre deux gorgées, à tousser bruyamment tout en portant un poing serré à sa gueule béante. Les Dévoreurs ne portèrent pas une attention particulière à cela, de prime abord, mais ils décelèrent bien vite que cette quinte n'avait rien de normal car l'oni, loin de s'en remettre, vint brusquement lâcher sa chope pour porter son autre main à son flanc.

    "Kahl, ça va ?"

    Le colosse opina difficilement du chef, croyant un instant s'être bêtement étouffé en engloutissant trop vite un morceau de volaille mais lorsque la désagréable sensation qui le prit au foie se transforma en réelle torture, il pivota d'un coup et tomba lourdement de son assise, serrant entre ses griffes la zone endolorie tandis que ses camarades affolés se levaient de concert, cherchant à venir en aide à leur compagnon qu'ils n'avaient vu flancher, jusqu'à présent, que sous les coups portés de plein fouet -assez ironiquement- par un ogre. Kahl se recroquevilla instinctivement sur lui-même, victime d'un mal inconnu qui le rongeait subitement sans que quiconque ne parvienne à en définir l'origine.

    Ses grognements profonds se transformèrent finalement en beuglement bestial et les quelques clients qui n'étaient pas militaires, croyant à un empoisonnement, se levèrent tous ensemble et quittèrent en panique l'établissement tandis que les Dévoreurs, surpris et inquiets, s'évertuaient à venir en aide à leur camarade qui ne semblait pas pouvoir décemment expliquer la nature de son effroyable expérience. Difficilement, Kahl reprit possession de son corps meurtri et leva la main tremblante qu'il avait posé au point culminant de cette douleur fantôme qui, déjà, s'étendait en vagues de souffrance brûlante.

    Ce qu'ils virent, ses confrères et lui-même, suscita chez eux des réactions horrifiées car, depuis la plaie invisible, des motifs rougeoyants se formaient et croissaient sous la peau bleue de l'oni, décrivant sur son épiderme malmené des sillons semblables à des coulées de lave en fusion. Tout le monde sut alors que l'Ogre venait de subir une attaque de provenance magique et le concerné, tout aussi choqué que ses alliés, serrait ses crocs si fort qu'il s'en faisait saigner les gencives. Loin de savoir qu'il allait y survivre mais que cette souffrance l'accompagnerait désormais pour un bon bout de chemin, Kahl manqua de peu de tourner de l'œil et s'écroula sur le dos en haletant lorsqu'enfin, la malédiction perfide cessa temporairement de lui tordre les boyaux.

    C'était une chose que d'être victime d'une telle torture mais c'en était une autre de véritablement ressentir la douleur pour la toute première fois. Le cœur de l'Ogre battait la chamade et son corps si violemment agressé avait bien failli le lâcher. Son souffle était rapide et irrégulier et lorsqu'il agita une main en pointant du doigt sa gorge, ce fut avec empressement que l'un de ses collègues lui vida un verre d'eau droit dans le gosier tout en lui relevant la nuque du mieux qu'il le pouvait. Incapable de parler après tel supplice, le géant abattu se contentait de boire, les yeux presque clos et l'esprit embrumé.

    "Par les couilles de l'Empereur, que lui arrive-t-il ?"

    "Surveille ton langage, imbécile."

    "Pardon."


    Il y eut du silence, des moustaches lustrées et des barbes grattées car tous s'interrogeaient sur l'exacte nature du sinistre évènement mais personne ici ne savait établir ne serait-ce que l'ombre d'une piste. Kahl porta une patte griffue à la chaise dont il s'était effondré plus tôt et se redressa tant bien que mal sur ses membres tremblants. Une fois assis, il posa ses coudes sur ses genoux encore engourdis et passa machinalement sa main humide sur sa gueule couverte de transpiration. Il découvrit, par ce geste maladroit, que ses yeux s'étaient également emplis de larme lors de sa crise mystérieuse et cela le mit dans une colère telle qu'il vint frapper d'un poing rageur la table à manger. Le bois craqua sous la violence de l'impact et ses compagnons s'écartèrent tandis que plats et boissons se déversaient par terre.

    L'oni, choqué et haineux, jeta à l'un des Dévoreurs un regard plein de folie et maugréa un mot entre ses dents affutées :

    "Vengeance."

    Cette colère d'un nouveau genre ne pouvait être apaisée d'un simple coup de massue. Kahl découvrirait bien vite ce qu'impliquait une si effroyable malédiction.
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  • Mar 4 Avr - 20:24
    Alors, étudions donc le bonhomme.

    "L'ogre du blizzard", un Oni sorti de nul part qui s'est mis à trucider sur du tout le monde, qui s'est fait arrêté en République, vers le lac Rebirth et puis qui s'est évadé pour recommencer. Un véritable mystère, ce bonhomme. Pas de motivation sinon qu'il pouvait -c'était marrant en effet-, une intelligence et capacité à comprendre ses actions et en dériver du plaisir évident et aussi et surtout, beaucoup de force brute, héritée de ses prouesses guerrières dans les Terres du Nord, passant de tribu en tribu selon les conquêtes, montant en grade à chaque baston, d'esclave effaré à celui qui mène la charge sur les villages remplis de futurs esclaves effarés. Un truc nébuleux, délibérément, mais qui expliquait suffisamment son histoire et son expertise violente pour que personne ne pousse le bouchon.

    Parce qu'être des terres du Nord, cette grosse décharge à glace de merde là-haut, c'était déjà suffisant pour expliquer une psychopathie rampante, bordel que c'était en haut. Maudit par un froid éternel, les gens là-bas se déchiraient pour un rien, des tribus et des tribus barbare se battant et répandant leurs cadavres sur un sol bourré de ressources précieuses. Mus par une soif de sang primitive, personne n'y mourrait particulièrement jeune. Et il pouvait un peu s'imaginer l'histoire ohhh si tragique de Kahl, déjà. Petit bébé sans défense, né d'un raid sur le village de sa maman, ne connaissant même pas un père très vite pari et probablement mort comme un con avant même qu'il naisse. Séparé de sa mère ou abandonné, il est recruté au combat et se bat pour survivre devenant un vil tueur, blah blah blah. Il connaissait le type de profil de Kahl. Du genre qui se pense plutôt balèze maintenant...

    Mais qui n'est que victime de ce monde, brutalisé et humilié à l'enfance, devenu adulte violent à cause de ses petits traumatismes passés, qu'il ne veut tellement pas revivre en tant que grand homme fort. Kahl n'était qu'une victime parmi d'autres, lui. Et c'était ça la différence entre Nilgrim et la racaille qu'on trouve dans ces terres : lui avait su ce qu'il ferait de ce monde à la seconde où ses petits yeux de bambins s'étaient ouverts. Et encore que sa vie de gamin avait été idéale, il n'avait pas dévié un iota de sa conviction profonde. Esprit libre et cruel que Kahl était, avec une admirable expertise au meurtre, ça restait bien ça la différence entre eux. Mais passons, donc, et abordons le présent du gaillard : rescapé de prison, il rejoint les Serres Pourpres, groupe de criminels brutaux mais employés par l'état (grosse différence du coup !) et son chemin l'amène à être maudit. Belle vie, nan ? Sans nul doute que sa condition surprise se propagerait assez rapidement.

    Et sans nul doute que les Serres Pourpres seraient ravis de déchirer le lanceur de la malédiction en plusieurs parties, lentement, pour que la malédiction cesse ou s'interrompe. Et c'était normalement plutôt pas gagné, parce que tout le monde dans ce groupe passait son temps à se faire des ennemis et à perdre des "amis", qu'une malédiction pouvait être lancée sur quelqu'un à Shoumeï depuis Kaizoku et que, même avec une petite réputation de lanceur de malédictions, Mère Malheur était prudente d'éviter les malédictions en boucle. Elle préférait en lancer un paquet d'un coup avant de se retirer pour quelques mois, histoire que ça se tasse. Mais bon, y avait pas de "made in mère malheur" sur sa peau bleutée au barbare hein. Et Nilgrim doutait que ça traquerait bien ici.

    Du coup, c'était très bête de sa part de voir directement les Serres Pourpres. Ou du moins, suivre leurs traces jusqu'au dernier taudis qu'ils habitaient. Parce que la magie noire, c'était pas fait pour le combat direct. Et même s'il avait pris une mesure défensive ou deux, ça risquait juste d'immobiliser un seul bonhomme. Pas plusieurs fous furieux ensanglantés. Demander à l'un de ces fous de même s'approcher de lui, c'était de la pure folie quand il pourrait se concentrer sur autre chose d'important. Comme quel compliment il pourrait glisser à une énième garce fille de riche, en train de faire tout un bal pour sa petite geule et quel costume enfiler pour l'occasion...

    Ouuu il pourrait se concentrer sur quelque chose de marrant. Il avait bien envie de voir un Oni enragé et de lui dire, yeux dans les yeux, que c'était lui le fautif. Ou la fautive. Histoire de cultiver un peu son titre. Bon, ce serait dommage de partir dans un coin où Mère Malheur serait vue plus tard mais si tout se passait bien, il n y aurait qu'un témoin. Et puis, un truc sans risque, c'était toujours merdique. Ça et l'image d'un Oni écroulé de douleur le faisait bander. Honnêtement. Il adorait voir ces gros tas de muscles réduits en larmes, à pleurer et à maudire. Oh, ta grande force t'aide beaucoup là, hein, tocard ? Et ta peau qui peut bloquer des lames, elle t'emmerde pas, maintenant qu'elle te gratte dès qu'elle est même exposée au soleil ?!

    Il y avait tellement de petites saloperies à faire aux gens.

    En parlant de petite saloperie, il y avait des gosses désoeuvrés en Taisen, autant ici que partout dans le Reike. Du genre qui avalerait une flammèche enflammée juste pour quelques ronds. C'était un exercice amusant mais il n'y pensa pas, donnant simplement à ce bambin, parlant d'une voix mielleuse et d'une main de femme remplie de petits ronds dorés, de dire au monsieur bleu dans l'auberge, probablement en train de souffrir le martyr encore et toujours, que quelqu'un l'attendait seul en bordure de ville, dans une maison blanche à deux étages. Bien "seul", parce que la personne partirait sinon, et elle avait pourtant des choses à dire sur le mal qui accablait le bleu.

    Quel mal ?

    Si tu poses des questions comme ça, tu iras pas bien loin dans la vie. Exécute toi.

    À voir si Kahl se ramènerait seul. Fallait dire qu'il devait plus se sentir très brave maintenant que les bobos font mal, hein ?

    La mère malheur se dissolue dans la foule, disparaissant. Bien. Avec un peu de chance, il ne commettait pas une erreur monumentale.
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  • Mer 5 Avr - 12:16
    "J'y vais."

    "Tu plaisantes ? On va informer Al', au moins. Ca présage rien d'bon, ton histoire."

    "Non, j'y vais seul. Maintenant."

    "T'es vraiment aussi bleu que t'es con, Kahl. Et t'es sacrément bleu."


    Kahl n'accorda qu'un regard en biais à l'enfant qui restait à ses côtés, attendant visiblement un second paiement pour l'accomplissement de cette tâche que lui avait attribué l'inconnue. L'un des militaires glissa une piécette au gosse de rue et l'invita silencieusement d'une faible poussée à se tirer d'ici avant que la situation ne dégènere. Pensif, l'oni semblait ressasser les événements en silence, choqué qu'il était d'avoir subi un tourment auquel il était parfaitement étranger. Lui qui avait toujours pris plaisir à infliger la souffrance sur son passage la trouvait bien moins alléchante, maintenant qu'il la subissait à plein régime.

    Le concerné ne releva ni les avertissements, ni les mises en garde et encore moins chaque tentative visant à lui faire entendre raison. Fou de rage, il l'était par défaut, car même la simple idée de ce qu'était un esprit serein lui avait échappé depuis des lustres. Ce fut donc sans cérémonie qu'il se redressa difficilement en prenant appui sur les restes défoncés de la table broyée à la force de ses poings. Personne ne se risqua à lui faire remarquer que les remboursements des dégâts s'ajoutaient à leur ardoise de groupe. Les fauves d'Alasker ne se mordaient pas souvent entre eux, mais il arrivait tout de même qu'un coup de griffe imprévu ne parte lors des jours particulièrement nuageux. En ce jour maudit, c'était justement un véritable orage qui planait au dessus de la sale trogne du monstre cornu.

    "Fais gaffe à toi, quand même."

    "Prévenez Deydreus ou Al' et je vous égorge."

    "Ben va crever alors, gros imbécile."

    Malgré les remontrances, il savait pertinemment que sa volonté serait respectée. Les Serres savaient faire preuve de souplesse sur ce genre de choses, lorsqu'elles impliquaient de remettre en cause l'honneur de l'un des leurs. Ils savaient que venir en aide au géant contre son gré revenait indirectement à lui infliger une humiliation intolérable et que de ces tensions naitraient, sur le long terme, des problèmes plus profonds encore. Les soldats témoins de la scène savaient également, malgré leurs connaissances limitées en matière de magie noire, qu'une malédiction ou qu'une maladie surnaturelle assez puissante pour faire flancher le colosse ne risquait pas de s'éteindre après une bonne nuit de sommeil. Si Kahl ne revenait ni soigné, ni les pieds devant, il finirait tôt ou tard par informer ses supérieurs de sa situation.

    Enfin, il quitta l'établissement en laissant derrière lui ses camarades certes bourrus mais pourtant si fidèles. Lorsqu'il s'engouffra dans les ruelles obscurcies, il inspira à pleins poumons et ressentit aussitôt une pointe de douleur qui lui arracha un toussotement. Décidément, s'il y avait quelque part des éléments de réponse concernant cette infame condition qui s'insinuait en lui, Kahl allait les trouver et les extirperait de force des bouches informées, s'il le fallait. Il était aujourd'hui plus affaibli que jamais et pourtant, sa rage le poussait à avancer avec une rare bravoure. Le géant était fou à lier, bien évidemment, mais pas assez pour ne pas se douter qu'une rencontre initiée par un marmot boueux agrippé au détour d'un croisement n'avait pas des dessous ténébreux. De toute évidence, c'était droit dans la gueule du loup qu'il se jetait.

    Ses pensées l'absorbèrent tant qu'il ne vit pas le temps passer. Lorsqu'il parvint enfin à sa destination, Kahl se tira à ses rêveries et céda aussitôt à la violence. La porte de la petite demeure fut enfoncée d'un brutal coup de pied, annonçant à la quelconque présence malveillante l'arrivée de sa proie consentante. Dans sa précipitation, Kahl réalisa soudainement qu'il avait même oublier de s'armer pour l'occasion, pressé qu'il était d'en découdre avec son ravisseur adepte des vilains tours. Il huma l'air, puis explora à pas lourds la demeure qui avait l'allure d'un piège.
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