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    Un arc-en-ciel sous la tempête [PV Eliëndir] - Page 4 JvNj4PH
    Gazette des cendres
    Été 2024
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  • Sam 29 Avr - 16:29
    Un arc-en-ciel sous la tempête
    Feat Dahlia
    Le reste de la balade a principalement été composé de quelques sourires de circonstances essayant de duper l'évident malaise qui s'est progressivement installé entre eux. Comment ignorer ce qui saute aux yeux ? Ils finissent par revenir chez eux, là où le silence naturellement assourdissant de la vaste maison résonne davantage à travers la gêne passagère et les non-dits. Une situation pesante pour le mage noir toujours aussi confus et contrarié. Partagé entre faire perdurer cette fausse accalmie ou s'aventurer en terrain inconnu. Au risque de peut-être encore une fois, se fourvoyer sur toute la ligne. Sans dire un mot, le visage impassible, il se met à ranger leurs maigres courses. Passant d'un côté de la pièce, puis à l'autre. Perdu entre les rangements de sa propre cuisine. S'arrêtant tout juste pour passer ses mains sous l'eau, frottant vigoureusement sa paume de main gauche du bout de son pouce droit comme s'il cherchait à faire disparaître une tâche incrustée à même la peau. Les yeux ouverts, l'air pensif et pourtant l'esprit complètement vide. Il fait couler l'eau pendant une dizaine de secondes, s'oubliant lui-même pendant ce petit laps de temps juste avant de sentir les bras de Dahlia se serrer autour de lui. Quittant cette accablante léthargie, refermant le robinet. Attrapant un petit chiffon tout près, venant minutieusement essuyer ses mains trempées.


    Inspirant longuement par le nez, il croise à nouveau son regard ambré qui recherche inlassablement son attention. « D'accord. ». D'une approbation à peine audible accompagnée d'un hochement de tête, il s'accorde finalement assez facilement pour la suivre jusqu'au petit salon. Allant calmement s'asseoir sur un canapé, joignant les mains sur ses jambes qui sont légèrement tournées en direction de Dahlia. Ses améthystes sont pleinement focalisées sur elle et la Fae à l'attention complète de ses deux oreilles. Les mots sont difficiles à choisir dans une telle situation, son anxiété se lit sur son visage et Eliëndir se retrouve à nouveau grand spectateur de quelque chose qui le dépasse en tout point. Cherchant malgré tout à comprendre mais c'est loin d'être aussi simple. Myocarde qui s'emballe soudainement quand elle mentionne ce souhait partagé de fonder une famille, une vague de bonheur le traverse instantanément. Curieux sentiment d'ailleurs, qu'il n'aurait sûrement jamais penser ressentir en évoquant des enfants potentiels. Honnêtement, encore quelques années auparavant il se voyait partout mais certainement pas père de famille. Difficile de se projeter dans cette vie-là, faute à un train de vie instable et éreintant. Prenant une grande respiration, comme un soulagement presque inespéré alors qu'il commençait à faire naître quelques doutes compte tenu de sa précédente réaction dans le parc.

    « Bien sûr, je sais. Tu as raison. Je ne voulais pas te mettre la pression, ce n'était vraiment pas mon intention. Je n'aurais pas dû en parler, c'était encore un peu tôt. Prenons notre temps. »

    Transporté par la nouvelle, il reste tout de même modéré car si Dahlia est réellement nerveuse, ce n'est pas uniquement pour lui annoncer une bonne nouvelle. Autant dire qu'à partir de maintenant, l'attente semble interminable. Eliëndir attend sagement qu'ils en viennent au véritable sujet de conversation. Il est patient car il sait à quel point c'est difficile pour elle. Dénouant ses mains, lorsque sa bien-aimée s'installe sur ses genoux. Enlaçant cette fois ses bras autour de sa taille pour la serrer contre lui. Il n'a aucune intention de la lâcher, elle devrait pourtant le savoir. Acquiesçant de la tête, il n'ose pas l'interrompre verbalement alors qu'elle est sur le point de se lancer et de partager tout ce qu'elle a sur le cœur. Posant ses yeux sur cette main qu'elle remonte légèrement près d'elle, le mouvement de ses doigts et surtout la manifestation de cette puissante magie sous la forme d'une simple brume à l'apparence presque innocente. N'arrivant plus à s'en défaire. Rares voir presque inexistantes ont été les fois où il a pu admirer son don d'aussi près. Peut-être même un peu trop et pourtant, il n'y a pas une once de peur dans le regard de l'Elfe. Un pouvoir aussi pur. Purement mortel. Fascination exacerbée par une pulsion grisante. L'espace d'une seule seconde, écoutant la petite voix dans sa tête, il aurait presque été tenté de venir s'y risquer du bout du doigt simplement pour assouvir une curiosité malsaine.

    Il est rattrapé dans ses pensées par sa bien-aimée. Sa voix est douce mais ses mots sont rudes. L'entendre parler de son enfance n'est pas quelque chose dont il a l'habitude. C'est un sujet qu'elle a pris grand soin d'éviter le plus possible depuis qu'ils se connaissent. Alors c'est d'autant plus troublant pour lui, d'encore découvrir une facette inexplorée de cette femme dont il croyait connaître tous les secrets. La déclaration n'en est que plus brutale, son cœur manque même un battement. S'il savait que Dahlia cachait sûrement quelque chose lié à ses défunts parents, il n'avait jusqu'ici aucune idée de la véritable nature du traumatisme en question. Outre la vérité sur la mort de ses géniteurs, c'est sûrement le ton froid qu'elle emploie pour en parler qui est le plus troublant. Fermant lentement les yeux pour prendre le temps d'assimiler ces révélations, il réaffirme un peu plus son étreinte autour de Dahlia en déposant délicatement sa tête contre la sienne. Se voulant réconfortant à travers des gestes malgré le sujet abordé particulièrement difficile. Sa voix se voulant apaisante, résonnant de bienveillance.

    « Tu n'étais qu'une enfant, tu ne savais pas ce que tu faisais. Je suis sûr que tes parents ne pensaient pas à mal, ne leur en tient pas trop rigueur. Ils étaient simplement incapables de comprendre ton don. Et quand les gens ne peuvent pas comprendre, ils prennent peur. Tu es unique, Dahlia. »

    Cette voix sèche n'était finalement qu'un simple mécanisme de défense pour feindre l'indifférence. La véritable Dahlia, le jeune femme sensible et empathique qu'il connaît, celle dont il est tombé éperdument amoureux ne peut plus se cacher très longtemps derrière cette façade qui ne lui appartient pas. C'est bientôt un flot d'émotions qui se déversent sans ménagement dans un élan de sincérité où Dahlia lui partage enfin tout ce qu'elle renfermait à l'intérieur. Ses peurs, ses doutes, ses angoisses. Rouvrant finalement les yeux, pour poser son regard sur les reflets de la lumière du soleil qui traversent une fenêtre en éclairant le sol et une partie du canapé tout près d'eux. L'Elfe est étonnamment calme, comme pour contrebalancer avec la peine grandissante sur le visage de la Fae. Ses larmes sur son visage, ses sanglots et cette douleur qui est la sienne. Un ensemble dissonant qu'Eliëndir  partage entièrement avec l'élue de son cœur. Sa souffrance est la sienne dorénavant et elle n'aura plus jamais à affronter toute seule ses démons.

    « Je te crois, mon amour. Je te crois. Je ne partirai pas, jamais. Tu n'as plus à souffrir seule à présent, je suis là. Ne t'excuse pas. Partage ta peine avec moi s'il te plait, dis-moi tout ce que tu as sur le cœur. Je ne veux plus qu'il y ait de secret entre nous. Rien de tout ceci n'arrivera à notre famille, je te le promets. Fais-moi confiance comme je te fais confiance en retour. »

    Car sa confiance est absolue et son amour est aveugle. Prenant une grande inspiration, il dépose une main sur sa joue. Faisant délicatement glisser son pouce pour essuyer affectueusement les traces humides de ses larmes sur ses joues roses. Son attitude est calme, rassurante et chaleureuse. Il pourrait user de magie pour apaiser ses sanglots mais en réalité, ce ne serait pas lui rendre service. C'est une épreuve difficile qu'elle doit surmonter pour pouvoir s'émanciper définitivement de cette souffrance qui l'accable. La faire disparaître, une bonne fois pour toute.

    « Il n'y a que toi et moi. Le reste n'a aucune importance. Repose-toi sur moi, aussi longtemps que nécessaire. »

    Quelques secondes, quelques minutes. Quelques heures, peu importe. Déposant un baiser sur son front, Eliëndir ne compte pas partir de si tôt et il l'attendra jusqu'à ce qu'elle soit enfin prête à l'accompagner dans cette vie et dans la prochaine. Restant près d'elle aussi longtemps qu'il le faudra, aujourd'hui et à jamais.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 29 Avr - 20:40


    Elle pleurait. Encore et encore, inlassablement, le poids de toutes ces années s’effondrant enfin sur ses épaules jusqu’à la faire céder. Ses sanglots résonnaient dans le salon, rebondissant sur les murs dans un écho assourdissant. Dahlia criait son désespoir, souffrant le martyre sous les flashs de ses souvenirs qui l’assaillaient. Leur dispute. Elle qui franchissait le portail pour disparaître à tout jamais. Ses regrets. Son retour à la chaumière. L’odeur de la cuisine de sa mère. La vision d’horreur. L’émanation âcre et immonde de leurs cadavres qui gisaient sur le sol. Plus rien, le silence complet. Un énorme crac. Son âme qui venait de se briser en mille morceaux, puis des siècles d’errance. Elle s’attendait à ce que sa culpabilité revienne à la charge pour l’accabler de tous les maux de l’univers, la pousser un peu plus vers le précipice devant lequel elle tanguait. Et pourtant… rien. Comme si le fait d’avoir enfin retiré le cadenas sur ses émotions l’avait fait taire. Comme si la profonde sincérité dont elle venait de faire preuve empêchait ses démons de revenir à la charge. Ou peut-être encore était-ce la douce présence d’Eliëndir qui les tenait hors de portée. Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Sans doute ne désirait-elle pas même savoir.


    « Je ne leur en veux pas, je… Je comprends. Mais même si je comprends, je ne peux pas… je ne peux pas concevoir qu’ils aient voulu m’abandonner... ». Jeter leur fille unique en pâture à ceux qui sauraient s’occuper d’elle, se délester de ce poids mort qui ne leur causait que des problèmes. Malgré l’amour que ses parents lui portaient, leur souvenir était entaché de cette souffrance atroce, de cette peur de l’abandon qui la paralysait et rythmait son existence. Depuis sa rencontre avec Eliëndir, elle avait eu peur de son départ. À la première seconde de la première minute, elle avait craint leur séparation, comptant les heures avant qu’elle ne doive irrémédiablement remettre les pieds à l’orphelinat et lui à Melorn. Et chacune de ses visites se soldait par une profonde affliction, par un refus de la jeune femme de quitter ses quartiers, restant isolée dans un coin de son bureau. Le voir s’éloigner suffisait à lui crever le cœur, quand bien même, il promettait toujours de revenir. Les années passaient, se ressemblaient, et son quotidien pourtant mouvementé lui paraissait fade et vide de sens. La compagnie d’autrui l’apaisait momentanément, mais rien ne pouvait lutter contre le vide abyssal qu’elle ressentait une fois enfermée dans son bureau. L’Elfe n’était pas responsable de son malheur. Elle était seule à se complaire dans sa mélancolie, se disant qu’au fond d’elle, ce n’était probablement que ce qu’elle méritait, un juste retour de bâton.


    « Je ne sais toujours pas ce que je fais Eliëndir, je… Parfois, j'arrive à me contrôler, mais la plupart du temps, j’apprends la mort d’autrui bien après les faits et… je ne sais même pas si j’en suis responsable, je deviens paranoïaque… Tu penses que je suis folle ? ». Dahlia ne croyait plus en elle, si elle avait déjà cru un jour. L’épidémie de peste obscure qui frappait Liberty ne l’aidait guère à se dire qu’elle ne perdait pas la tête. Elle se sentait responsable de tous les maux qui accablaient la capitale, dès lors qu’il s’agissait d’une maladie, la fautive ne pouvait être qu’elle. Elle n’accordait aucun crédit à la faible maîtrise qu’elle possédait sur sa magie, bien trop puissante pour être domptée. Une bénédiction pour certains, une malédiction pour la Fae qui subissait les conséquences de ses arcanes qui se manifestaient quand sa vie déraillait, sans crier gare. Plus de secrets. L’idée lui plaisait, la réalisation beaucoup moins. La jeune femme vivait cachée depuis des centaines d’années, confortablement installée derrière un masque qui lui permettait d’exister en société, d’être aux yeux de tous ce qu’ils désiraient voir. Auprès de l’Elfe elle s’en défaisait momentanément, tout du moins en privé. Melorn lui apparaissait peut-être comme un petit coin de paradis, mais cela ne suffisait pas pour effacer sa méfiance. Il lui faudrait approfondir son double jeu, réussir à parfaire son jeu d’acteur et à le mettre de côté une fois qu’elle franchissait les portes de leur demeure. Une danse complexe entre deux facettes de sa personnalité qui se haïssaient profondément, un casse-tête nécessaire à leur vie commune. Pourquoi fallait-il que ce soit si compliqué ? N’aurait-elle pas pu naître dans une famille aimante, avec des pouvoirs communs, grandir dans sa chaumière qu’elle chérissait tant ? La vie n’avait été que cauchemars jusqu’ici, il était temps d’espérer enfin pouvoir rêver.


    « Il… Il y a autre chose. ». Calmant ses sanglots tandis que les doigts d’Eliëndir passaient sur ses joues pour sécher ses larmes, Dahlia peina à retrouver ses moyens. La peine était immense, la douleur incommensurable. La douceur dont faisait preuve le mage noir fit fondre son cœur et elle vint resserrer son étreinte autour de lui, logeant sa tête dans son cou. Il ne voulait plus de mensonges, et il fallait bien commencer quelque part. « Je… Je ne t’ai pas dit la vérité concernant Oliver. ». Des petits passages omis qui l’arrangeaient bien lors de leurs retrouvailles, mais qui ne pouvaient plus la protéger. Le bouclier se brisait, les barrières cédaient. « Sa mort ne… ». Le penser était aisé, le dire beaucoup moins. Quitte à passer pour un monstre, Dahlia poursuivit. « M’affecte pas tant que ça. J’ai… J’ai déjà tant perdu d’orphelins, c’est probablement ignoble, mais cela ne me fait plus rien... ». En tant que directrice, elle jonglait entre la vie et la mort régulièrement. Certains enfants se mettaient en danger, d’autres disparaissaient sans laisser de traces… Les premiers départs furent difficiles, mais après plus de deux siècles, la Fae était devenue insensible, recroquevillée sous sa carapace. Ses mains se crispèrent sous la pression qu’elle leur imposait, tremblantes, agrippant la veste de son bien-aimé de plus en plus fort, quitte à la froisser. « Il savait. ».


    Laissant planer un silence durant quelques secondes pour avaler sa salive, elle reprit. « Le Masque savait. Je… Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi... ». Puis enfin ses yeux orangés bordés de larmes se plongèrent à nouveau dans ses améthystes. Miroir de son âme, son regard renvoyait toute la confusion et la tristesse qui s’emparait de son corps. « Tu es le premier à qui j’en parle, j’ai brûlé tous les registres à mon sujet, sur place, il n’y avait personne qui soit encore en vie aujourd’hui. ». Son secret en était resté un pendant plus de trois cents ans, même les réseaux de la pègre n’avaient pas réussi à mettre le doigt sur un point aussi important de la vie de la Fae. « Quand il en a parlé, j’ai… j’ai perdu le contrôle. Je me suis jetée sur lui et… tu connais déjà la suite. ». Elle avait lamentablement perdu, sauvée in extremis par la serpente qui l’accompagnait et s’était perdue jusqu’à Melorn. « J’aurais pu le tuer, j’aurais sans doute dû… Mais je n’ai pas réussi, je… j’ai besoin de savoir comment il a su, pour que plus personne ne l’apprenne. ». Ses larmes roulèrent à nouveau sur ses joues. « Mais… je suis une lâche… J’ai peur de retourner à Liberty. Je ne veux plus y aller... ». Y remettre les pieds suffisait à créer une boule d’anxiété venant se loger dans sa gorge, à amplifier la crise d’angoisse qui lui pendait au nez. Puis, elle vint se blottir dans ses bras, recommençant à sangloter bruyamment. « Je veux juste oublier… Tout oublier, sauf toi…  ».
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  • Dim 30 Avr - 16:50
    Un arc-en-ciel sous la tempête
    Feat Dahlia


    Le silence habituel du lieu n'était plus. Remplacé par des cris de détresse, lamentations portant le poids des remords qui resurgissent de la pénombre d'un esprit fragilisé. Les échos du désespoir, fracassant pour un Eliëndir spectateur impuissant face à cette scène déchirante. Calme en apparence bien sûr, il n'en est pas moins bouleversé par l'affliction qui gagne sa bien-aimée. Se mordillant l'intérieur de la lèvre jusqu'au sang. Se rendant enfin compte, mais bien trop tard, du mal qui la rongeait jusqu'alors. Et il s'en veut terriblement. Il se reproche d'avoir été aussi aveugle. Comment a-t-il pu ignorer ce trou béant dans sa poitrine, cette partie de son âme souffrante et qui l'appelait à l'aide pendant tout ce temps ? Il regrette de ne pas avoir été présent au moment où elle en avait le plus besoin. Peut-être que Dahlia trouvera la force de lui pardonner, peut-être est-ce déjà fait. Pourtant, Eliëndir est bien incapable de se pardonner à lui-même d'avoir délaissé la seule personne au monde qui compte plus que sa propre vie.

    « Ils ne voulaient que ton bien, j'en suis sûr. »

    Plus important encore que de pardonner l'égoïste qu'il est, trouvera-t-elle la force de se pardonner pour ce qu'elle a fait ? Aucun enfant ne devrait avoir à vivre une telle tragédie. Traumatisme immuable, une marque gravée au fer chaud pour le reste de sa vie. La peur de l'abandon, véritable fléau d'une vie de solitude et d'un destin tragique. Une enfant seule, devant assumer le fardeau de ses erreurs. Des parents pétrifiés par ce qu'ils ne peuvent comprendre, ce qu'ils ne peuvent contrôler. Finalement, ils ne pensaient pas à mal. Ils ne voulaient que le bien de leur petite fille quitte à faire des choix déchirants. Le sentier vers la guérison est long et tortueux, semé d'embûches. Le précipice qui guette le moindre instant de faiblesse semble plus rapide, plus facile, plus séduisant. L'attirant vers les ténèbres insondables de l'existence pour la détourner du véritable chemin de la rémission. Une main tendue dans la pénombre, Eliëndir l'attend pour l'accompagner jusqu'au bout du chemin. Elle n'a plus qu'à s'en saisir, car à présent elle n'est plus seule.

    « Tu n'es pas folle. Tu n'es pas responsable des souffrances du monde, tu n'es pas une meurtrière. N'aie pas peur de ton pouvoir, accepte-le. Je sais à quel point c'est difficile. Je sais que tu as peur. Laisse-moi t'aider, je t'en prie. »

    La preuve étant qu'Eliëndir est en bonne santé malgré sa proximité avec la Fae. Elle ne s'en est jamais prise à lui, volontairement ou involontairement. De la même manière, il n'a jamais été témoin d'une quelconque manifestation incontrôlable de sa part. Peut-être est-ce déjà arrivé, mais jamais en sa présence. Les épidémies qui s'abattent sur le monde depuis la fin de la guerre n'ont rien à voir avec elle, les Titans sont les seuls responsables de ces atrocités et il est hors de question qu'elle porte le poids d'une culpabilité qui n'est pas la sienne. Si seulement elle lui en avait parlé avant. Non, ce n'est pas sa faute. Si seulement il s'y était intéressé, il lui aurait tendu la main pour l'aider à assimiler son don. Il aurait pu. Il aurait dû faire quelque chose pour elle et il ne peut s'en vouloir qu'à lui-même. Encore une fois, il a failli à sa tâche. Plus jamais ça ne lui arrivera.

    Effaçant minutieusement les traces disgracieuses de ses larmes qui réduisent enfin en intensité, il l'écoute à nouveau sens l'interrompre. Plus de secrets. Un jour viendra où il regrettera sûrement ses propres paroles, quand il devra lui-même respecter ses mots. Plus tôt qu'il ne le pense. Si Eliëndir mérite la vérité, c'est d'autant plus vrai pour Dahlia. Fort heureusement, cela peut attendre encore un peu. Il cligne innocemment des yeux à la mention d'Oliver et ne semble pas plus surpris que ça quand Dahlia lui révèle être mitigé face à sa mort. En fait, c'est une sensation que l'Elfe connaît assez bien pour lui aussi avoir côtoyé la mort de nombreuses fois. Des morts qui, au contraire de Dahlia avec ses orphelins, il a lui-même provoqué en son âme et conscience. C'est arrivé tant de fois qu'il est maintenant complètement insensible au sort des autres, une perte de plus ou de moins quelle importance. Le signe qu'un cap a été franchi et qu'il est impossible de revenir en arrière.

    « Crois-moi, je comprends. Tu n'es pas un monstre. C'est terminé, n'y pense plus. »

    Si elle en est un, alors qu'est-ce que ça fait de lui ? Néanmoins, il est difficile de trouver les mots justes pour exprimer à quel point il partage sa peine. Glissant délicatement ses doigts dans ses boucles dorées, il s'arrête brusquement dans l'incompréhension de ce qui s'ensuit. Croisant le regard humide et attristé de Dahlia dont il ne se défait plus, le Masque refait surface. Pas physiquement et pourtant sa présence est toujours là, parce que c'est un sujet qui ne peut tout simplement pas être ignoré. Il aurait tant aimé que ce soit de l'histoire ancienne mais le fait est que c'est un élément dont ils vont devoir s'occuper pour pouvoir avancer sereinement. Peu importe comment ou pourquoi il sait ce que lui vient tout juste d'apprendre, il sait et c'est une raison suffisante pour le faire taire une bonne fois pour toute. C'est un danger pour elle et par extension pour eux deux. Rien ni personne ne se mettra en travers de leur bonheur.

    Il secoue négativement la tête en déplaçant une de ses mèches de cheveux sur le côté.

    « Tu n'as pas hésité à prendre des risques pour aller sauver Oliver. Tu n'es pas lâche, ce n'est pas vrai. Mais je ne veux plus que tu te mettes en danger comme tu l'as fait à Liberty. S'il t'arrive quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais. Je serais inconsolable. Tu n'es pas obligée d'y retourner si tu ne le veux pas. Tu ne dois rien à personne. Reste ici, avec moi. »

    Déposant ses lèvres sur sa joue avant d'y coller sa tête pour la serrer encore un peu plus contre lui. L'Elfe prend une grande inspiration, il sait déjà ce qu'il doit faire et le mage noir sera impitoyable.

    « Il ne te menacera plus jamais, je vais m'en assurer. Tu es en sécurité ici, je te le promets. Oublie tout le reste, mon amour. »

    La simple idée de pouvoir la perdre le met dans tous ses états et peut lui faire perdre la raison. Pourquoi les choses ne sont jamais aussi simples ? Ce n'est peut-être pas plus mal. Le Masque servira d'exemple à tous ceux qui tenteront de se mettre entre eux et ce bonheur qui leur tend les bras.

    CENDRES
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  • Dim 30 Avr - 22:45
    Enfouie dans les bras d’Eliëndir, Dahlia tentait d’étouffer la culpabilité qui la rongeait, de faire fi de ses sentiments atroces qui n’avaient plus lieu d’être. Après trois cents ans, la logique aurait voulu qu’elle se pardonne d’un tel acte, pourtant ce premier meurtre avait façonné la demoiselle qu’elle est aujourd’hui. Avec le recul, la Fae comprenait l’origine de son maléfice, une colère noire à laquelle nul ne survivait, une menace silencieuse qui rôdait dans les bas-fonds de Liberty. À son arrivée à l’orphelinat, elle avait conclu que la seule façon de se sortir de ce cercle vicieux était de cadenasser ses émotions, de leur interdire de se manifester. Une décision extrême, une punition divine à ses yeux adaptés au crime qu’elle venait de commettre. Elle venait d’arracher la vie à deux personnes formidables qui formaient l’épicentre de son existence. Ses parents, qu’elle aimait profondément, qu’elle avait tué de sang-froid, ne leur adressant qu’un regard meurtrier avant de s’enfuir de la chaumière en courant. Si elle avait été capable d’une telle atrocité, qu’est-ce qui pouvait lui assurer que cela ne se reproduirait pas avec cette nouvelle famille, ce nouvel espoir que l’Elfe faisait naître en son cœur ?


    Rien, strictement rien. L’incertitude la rendait folle, la peur lui ôtait tout espoir de stabilité. Pourtant, quand son regard vint croiser le sien, ses peines s’apaisèrent simultanément dans un soupir de soulagement qu’elle ne put retenir. Il ne la pensait pas folle, pire que cela, il ne la pensait pas meurtrière. Comme il se trompait, sur toute la ligne. Dahlia ouvrit la bouche, la gardant entre ouverte durant une fraction de seconde avant de la refermer, sentant sa gorge se serrer pour l’empêcher de dire la vérité. Eliëndir n’avait pas besoin de savoir. Pas maintenant. Et au-delà de sa volonté de ne plus lui mentir se trouvait son état mental préoccupant, ses jambes qui se balançaient dans le vide du précipice qui la guettait. Un pas de trop, et tout serait perdu. La tentation d’accepter sa proposition et de ne plus jamais mettre les pieds à Liberty était forte. Pourtant, à se comporter de la sorte, Dahlia ne vaudrait pas mieux que tous ceux qui l’avaient blessé jusqu’ici. Elle fronça les sourcils. Pourquoi s’imposait-elle encore d’être parfaite, de porter ce masque dans lequel l’Elfe ne croyait pas ? La Fae voulut contredire son bien-aimé, refuser ne serait-ce que d’essayer de voir la situation de son point de vue. Elle était un monstre, quand bien même, il s’acharnait à dire le contraire. Elle ne se voyait que comme tel, comme une catastrophe qui leur pendait au nez, une épée de Damoclès prête à tomber, un accident programmé. Elle ne serait jamais rien d’autre. À moins que…




    « Tu… Tu veux toujours que je sois ta femme, Eliëndir ? Même… après tout ça ? ». La voix tremblante, Dahlia détendit progressivement ses muscles, se laissant entièrement tomber contre le corps de l’Elfe qui la soutenait. Les dernières barrières venaient de céder, ouvrant le chemin à l’élu de son cœur vers les tréfonds de son âme. Les larmes ne coulaient plus, sans doute l’eau venait-elle à manquer dans le corps de la Fae qui se sentait complètement vidée de son énergie. Sa main vint saisir la sienne, glissant ses doigts dans l’interstice des siens, son pouce caressant tendrement sa peau. « Je ne me mettrais plus en danger, je te le promets… je suis... ». Désolée, car elle ne savait rien être d’autre. Elle secoua la tête, refusant de poursuivre sa phrase, le souvenir de leur première rencontre et de leur premier baiser s’immisçant dans son esprit. « Arrête de t’excuser. ». Trois siècles plus tard, elle persistait. Il était temps que cela cesse, qu’elle fasse taire cette voix qui la poussait à se considérer comme une perte de temps, un gâchis d’espace. Ses yeux se dirigèrent vers les doigts de sa main libre qui gigotaient encore, où elle ne put déceler la moindre brume. Sa magie s’était éteinte, en même temps que sa propriétaire. En retirant le cadenas sur ses émotions, Dahlia y avait placé tout ce qu’elle ne désirait plus voir, à commencer par ses manifestations incontrôlées de son don, ensuite sa culpabilité qu’elle ne souhaitait plus entendre. Il la protégerait, contre Le Masque, contre tous ceux qui se dresseraient sur sa route. Ce sentiment de sécurité qu’elle avait recherché pendant tant d’années lui était enfin accordé.


    « Je suis tout à toi. ». Venant essuyer les dernières larmes qui perlaient à ses yeux, la Fae passa ses bras autour du cou d’Eliëndir avant de joindre ses lèvres aux siennes dans un doux baiser au goût légèrement salé. Elle se redressa doucement, se plaçant à califourchon sur ses genoux afin de pouvoir prendre à son tour son visage entre ses mains tandis qu’elle l’embrassait, encore et encore, perdant la raison face à l’Elfe qui la faisait chavirer, qui lui faisait prendre conscience que son passé ne la définissait plus. Dahlia oubliait la souffrance qui tentait de reprendre le contrôle, sa culpabilité qui peinait à tenir face à l’amour qu’elle portait à l’Elfe. Le remède se trouvait juste devant elle, la force qui lui manquait pour se défaire de ses démons définitivement. Le chemin serait long, difficile. Elle trébucherait, voudrait abandonner, mais pour la première fois, elle ne serait pas seule à le parcourir.  Il lui tendrait la main, l’aidant à se relever chaque fois qu’elle chutait, l’éloignant du précipice devant lequel elle dansait.


    Enveloppée dans un cocon de chaleur, Dahlia rayonnait à nouveau sous cet amour qui la galvanisait, ses ailes se déployant brusquement dans son dos sans qu’elle ne s’en rende compte, passant magiquement au-dessus de sa tunique dans un tourbillon de couleurs chatoyantes. Puis sans crier gare, des larmes se mirent à nouveau à couler sur ses joues, de bonheur cette fois. Mettant momentanément fin à leur baiser, la Fae vint les sécher immédiatement. Était-ce seulement autorisé de sauter d’une émotion à une autre aussi rapidement, de passer de la mélancolie profonde à la joie la plus pure qui existait ? Une esquisse de sourire timide naquit sur ses traits fatigués, sous la libération du poids de ce fardeau qu’elle portait depuis plusieurs siècles. « Si tu crois en moi alors… ». Son sourire s’élargit un peu plus, ses ailes lentement battant dans son dos. « Le destin m’a offert ta présence, il peut bien me prendre tout le reste. Je n’en ai plus besoin. ».
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 1 Mai - 20:06
    Un arc-en-ciel sous la tempête
    Feat Dahlia


    Peut-être qu'Eliëndir se fourvoie sur toute la ligne, se refusant catégoriquement de voir la vérité sur la femme qui partage sa vie. Incapable de se rendre compte de cette facette sombre de sa personnalité qui ferait d'elle quelqu'un d'au moins aussi mauvais que lui. Peu lui importe les horreurs dont elle est capable, volontairement ou non. Peu lui importe le sang qu'elle a sur les mains, Dahlia ne sera jamais un monstre à ses yeux. Il ne peut tout simplement pas le concevoir, il a besoin de croire le contraire quitte à se mentir ouvertement à lui-même. Dahlia est tout ce qu'il a de plus cher en ce bas monde, tout ce qu'il a toujours convoité, tout ce qu'il ne peut plus être. Elle est tout ce dont il a besoin pour vivre, pour exister. Son âme soeur pour le reste de l'éternité et rien ne viendra changer cet état de fait, pas même le passé douloureux de la jeune femme. Alors, c'est tout naturellement qu'il vient à nouveau poser ses yeux sur le visage de la Fae. Les yeux d'un homme éperdument amoureux, reflétant l'ampleur des sentiments qu'il éprouve au plus profond de son âme et qu'aucun mot ne sauraient décrire avec exactitude.

    « Toujours. Rien ni personne ne me fera changer d'avis. C'est mon souhait le plus cher. »

    Il n'a même jamais été aussi sûr de lui. Entremêlant tendrement les doigts d'une main avec les siens, déposant calmement sa main encore libre sur cette joue légèrement rosie dans une caresse affectueuse. Contemplant ce visage de nacre aux traits absolument parfaits que viennent doucement éclairer les reflets du soleil traversant la vitre, réalisant une nouvelle fois la chance qu'il a d'avoir Dahlia dans sa vie. La chance qu'il a à partir d'aujourd'hui de pouvoir profiter de sa présence au quotidien et de pouvoir se réveiller chaque matin aux côtés de la femme qu'il aime. Cette simple pensée l'emplit d'un bonheur indescriptible, son visage s'illumine d'un sourire résonnant d'une sincérité qu'il n'accorde à personne d'autre. Volonté de protéger cette relation par tous les moyens possibles car l'amour que lui porte Dahlia est la chose la plus précieuse qu'il puisse avoir, bien plus que n'importe quel rang ou n'importe quel pouvoir. Dahlia n'aura plus à se mettre en danger, il fera en sorte que ça n'arrive plus jamais. Il remuera ciel et terre pour la retrouver si nécessaire car il ne voit tout simplement plus sa vie sans elle.

    « Et je suis tout à toi. »

    D'un écho retentissant, elle lui appartient autant qu'il lui appartient en retour et ce jusqu'à la fin de ses jours. Ses muscles se mettent lentement à se détendre d'eux-mêmes. Ce sentiment de paix intérieure s'empare soudainement de lui quand il croise ses yeux ambrés dont il ne peut plus se séparer. Curieux sentiment que d'avoir l'impression d'être passé si longtemps à côté du véritable bonheur de la vie alors qu'il était juste devant lui pendant tout ce temps. Il vit un rêve éveillé dont il ne veut plus jamais sortir. Pris de court, leurs lèvres se rencontrent à nouveau car voilà bien trop longtemps qu'elles étaient séparées. De ce baiser et des suivants dont il émane une passion brûlante, d'une intensité presque dangereuse. Posant ses mains sur ses hanches quand elle vient s'asseoir plus confortablement sur lui, complètement hypnotisé par ses lèvres à la texture enivrante. Jamais il ne serait cru capable d'aimer quelqu'un autant qu'il aime Dahlia, lui qui s'est fermé il y a longtemps à ce genre d'émotions. Dahlia est l'exception à toutes ses règles.

    Entre deux baisers qui n'en finissent plus, pour son plus grand plaisir, il aperçoit à travers les interstices de ses yeux semi-clos le reflet de ses ailes majestueuses qui refont surface pour les accompagner dans cet échange. Il fait donc glisser ses mains jusque dans son dos, remontant lentement et progressivement pour venir se saisir des fines attaches qui maintiennent sa robe en l'état. D'une dextérité sans pareille, il vient délier quelques lacets de sa robe pour libérer son dos de ses entraves afin que ses ailes puissent s'animer sans être gênées par ses vêtements. Un éclair traverse son regard en voyant des larmes de bonheurs couler sur les joues de sa bien-aimée. Comme une soudaine révélation irréfutable qui lui saute aux yeux sans prévenir. Entrouvrant légèrement la bouche, l'air stupidement béat, il met un petit instant avant de venir s'exprimer.

    « Tu es si belle. »

    Un constat aussi simple qu'il est évident, presque anodin tellement qu'il se sent bête de le dire à haute voix. Et pourtant c'est tellement significatif du cap franchi entre les deux amants. Eliëndir n'est pas avare en compliments mais malgré tout, ces mots ne traversent que trop rarement le fond de sa pensée tant il est difficile pour lui d'exprimer l'étendue de ce qu'il ressent. Il ne s'exprime pas autant qu'il le voudrait, pas autant qu'il le devrait parce que cette femme mérite tous les compliments du monde. C'est une habitude qu'il va devoir prendre, s'ouvrir un peu plus en sa présence et lui communiquer plus souvent ce qu'il ressent pour elle, bien qu'elle le sache déjà. Il veut lui rappeler à quel point il l'aime, encore et encore. Continuellement, tous les jours de la semaine. À chaque fois qu'il en a l'occasion. Décidément, le destin encore lui. Qu'importe, qu'il s'agisse de la volonté du destin, d'une force divine ou simplement le fruit du hasard. Quelle différence ? Le jour béni de leur rencontre à Liberty restera gravé dans sa mémoire à tout jamais. Et maintenant qu'il a goûté au véritable bonheur, il ne compte plus s'en séparer.

    « Nous ne sommes pas obligés de sortir ce soir, si tu ne veux pas. On pourrait simplement rester à la maison. Et faire absolument tout ce que tu désires. »

    Peu lui importe. Tant qu'elle est avec lui, alors l'endroit où ils sont et ce qu'ils y font est assez secondaire. Tout lui convient, tant qu'ils sont ensemble. Redescendant ses mains dans son dos avec la même douceur que précédemment, il vient cajoler presque timidement du bout de ses doigts pâles les petites articulations de ses ailes qui sortent de sa peau. Lutinant avec tendresse, d'une envie non dissimulée que de s'aventurer là où il est le seul à pouvoir se rendre, près de ses formes rares et uniques qui font de Dahlia un être aussi désirable pour lui. Plus loin encore, ses mains ont appris à se déplacer sur ses courbes exquises qu'elles connaissent par cœur à présent et que l'Elfe désire toujours avec tant d'ardeur.

    « Je t'aime tellement, si tu savais. Je n'ai besoin que de toi. Je ne veux que toi. »

    Plongeant son regard dans le sien juste avant lui arracher un baiser brûlant. La raison voudrait qu'il fasse plus attention, qu'il se modère quant à ses émotions qui pourraient s'avérer destructrices dans le pire des cas. Pour lui principalement. Mais pourquoi faire ? La vérité c'est qu'Eliëndir n'a rien d'un homme raisonnable. Eliëndir un homme passionnément amoureux et par définition, il n'est qu'envie exacerbée et pure folie.

    CENDRES
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  • Mar 2 Mai - 11:51
    « Je serais tout ce que tu veux que je sois ». Premier amour, confidente, amante dans le plus grand des secrets, à présent sa femme, peut être sans doute dans quelques temps la mère de ses enfants, Dahlia changeait au gré des envies de son bien-aimé, le suivant aveuglément dans cette destinée qu'ils écrivaient ensemble. Sans abandonner la personne qu'elle était fondamentalement, se souvenant avec orgueil que c'était d'elle dont il était tombé amoureux. Pas une de celles qui lui tournaient autour en se pavanant, pas d'une riche héritière recommandée par son père. Une rencontre au détour d'un chemin par pur hasard, une chance inouïe autant pour elle que pour lui, un bonheur qu'ils effleuraient à présent du bout des doigts. Trois cent ans d'amour et de tendresse d'étreintes d'abord timides puis de plus en plus passionnées. Une possessivité grandissante, des séparations plus difficiles les unes que les autres. Blottie dans ses bras, Dahlia regrettait presque de ne pas avoir été plus insistante, plus persévérante. La tragédie à laquelle elle faisait face l'avait poussée dans les bras de l'Elfe une fois de plus, revenant à lui inlassablement. Caressant sa peau pale de ses doigts fins, la Fae se perdait dans son regard, nageant dans un bonheur indescriptible pour le commun des mortels. Leurs baisers mettaient fin à une guerre qu’elle menait contre elle-même depuis des centaines d’années, criant victoire devant la vie merveilleuse qui les attendait. Peu importe les obstacles à surmonter, les étapes à franchir, elle fit la promesse silencieuse de lui vouer son existence, le reste du monde n’ayant plus aucune importance face a ses yeux pour lesquels elle aurait tout sacrifie.


    Son cœur fondit de bonheur devant ce compliment spontané, cette admiration véritable qu’elle sentait dans le regard de son âme sœur. A ses côtés, la Fae rayonnait, un sourire sincère étirant ses traits fatigués par toutes les émotions qui l’avaient traversée en un si court laps de temps. Dahlia se sentait aimée, à sa place dans cette demeure qui était désormais la sienne, dans cette douce étreinte dont elle désirait ne jamais se défaire. Sa main glissa de sa joue jusqu’à sa chevelure immaculée, passant entre ses mèches pour atteindre sa nuque qu’elle caressa tendrement. Son cœur martelait contre sa poitrine dans un écho assourdissant, d’une force telle que ses accoups se répercutaient jusqu’aux extrémités de son corps. L’envie de lui retourner son compliment la titillait, mais elle n’en fit rien, profitant pour une fois de cette marque d’affection qui lui manquait tant. Essuyant la dernière larme qui roulait sur sa joue, la Fae vint poser son front contre le sien tandis que ses mains s’aventuraient également dans son dos, passant sous ses vêtements qu’elle ne voulait soudainement plus voir. Proche, toujours plus proche. Dahlia n’en avait jamais assez de son corps contre le sien, du goût de ses lèvres qu’elle savourait intensément, de ses améthystes qui l’hypnotisaient.« Je veux passer ma vie avec toi… J’ai déjà perdu assez de temps. ». À l’instant où elles purent recouvrir leur liberté, ses ailes s’etirèrent dans son dos, suivi d’un soupir d’aise, la jeune femme déposant un baiser sur sa joue en guise de remerciement pour cette tendre attention alors que la tunique glissait doucement sur ses épaules.


    Dahlia ne put retenir un petit sursaut de surprise et de plaisir insoupçonné lorsque les doigts d’Eliendir s’aventurèrent sur les jointures de ses ailes, son visage se teintant de rouge instantanément. Cette partie de son corps, en plus d’etre cachée aux yeux du monde, ne la rendant que plus rare, s’averait d’une sensibilité extrême. Sous ses frôlements, elle frémissait, ronronnait de bonheur face cette proximité qu’elle lui offrait encore une fois et dont il profitait allègrement. Les rayons du soleil traversaient ses fines membranes filtrant la lumière, faisant miroiter un arc-en-ciel sur les angles du canapé sur lequel ils cédaient l’un à l’autre sous leur envie mutuelle de se rapprocher, encore et encore. Un long soupir s’échappa de l’entre ouverture de ses lèvres tandis qu’elle s’habituait à ce contact si particulier, aux mains baladeuses de l’Elfe qui s’amusait à attiser une flamme qui dansait dans la poitrine de la Fae. « Je ne voudrais pas te faire manquer un dîner digne de ce nom… Nous irons, ce soir. ». Pourtant, elle ne comptait pas bouger d’un pouce, confortablement installée sur ses cuisses qu’elle flattait de sa main libre, l’autre errant toujours dans son dos. « Je t’aime aussi, Eliëndir. Je donnerais tout pour toi, mon tendre amour. »


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  • Mer 3 Mai - 20:39
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    Il n'y a pas de perspective plus réjouissante pour lui que de passer le reste de sa vie avec Dahlia. Avec celle qu'il aime. Il n'a honnêtement, pas de souhait plus cher que celui d'être avec elle pour l'éternité. Car du temps, ils en ont effectivement déjà beaucoup trop perdu. Autant elle que lui, pourtant ce n'est pas ce qui leur manque le plus. L'éternité est longue pour des êtres de cette longévité et elle pourrait l'être encore plus s'ils décident véritablement d'arrêter le temps qui s'écoule à travers eux pour continuer de profiter de cet amour inconditionnel. Le faire perdurer non pas au fil des années mais bien au fil des époques pour que jamais la flamme qui unit leurs cœurs ne s'essouffle. Mais pour le moment, cette flamme est un brasier hurlant de passion que nul ne saurait approcher sans se brûler. L'Elfe prend quelques instants pour contempler la beauté scintillante de ses ailes qui viennent brasser l'air au son d'une liberté nouvellement retrouvée. Véritable merveille du monde à ses yeux, c'est un spectacle dont il ne se lassera jamais.

    La voir tressaillir contre lui lorsque ses doigts insolents parcourent son dos dénudé dans des zones encore inexplorées, le rappel à des souvenirs presque oubliés tant ils sont lointains à présent. Notamment du moment spécial où ils se découvraient pour la toute première fois avec timidité. Les premières attentions, les premières caresses. Après toutes ces années, voilà qu'ils se découvrent encore des plaisirs inespérés. C'est d'autant plus excitant que de la sentir vibrer sous ses mains flatteuses, se frayant un chemin là où elle y est la plus sensible et réceptive. Relevant à peine le menton, juste assez pour croiser de nouveau son regard et venir acquiescer silencieusement de la tête à sa remarque. Madame a parlé. Ainsi soit-il, les deux amants sortiront prendre l'air ce soir comme convenu et profiteront d'un repas en tête-à-tête, souriant à sa déclaration entre deux baisers avides.



    CENDRES
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  • Jeu 4 Mai - 2:13
    Tant d’années à l’attendre, à penser à lui seule dans ses quartiers, à espérer voir apparaître sa silhouette dans le décor de Liberty tandis qu’elle se perdait dans la foule. Toute cette souffrance et cette appréhension touchaient à leur fin, et la simple idée de pouvoir lui appartenir éternellement, d’être la seule et unique à ses yeux, l’enflammait tout autant qu’elle ne faisait fondre son cœur. La teneur des sentiments qu’elle ressentait à son égard était tout simplement inexplicable, indescriptible. Eliëndir illuminait la pièce avec chacun de ses sourires, transformait chaque cauchemar en doux rêve dont elle ne souhaitait jamais se réveiller. De la racine de ses cheveux à la pointe de ses pieds, Dahlia le contemplait, un air béat sur le visage, peinant à croire qu’un être aussi merveilleux avait jeté son dévolu sur elle. Véritable érudit aux connaissances dépassant son imaginaire, délice pour les yeux dont elle se délectait, l’Elfe représentait le passé, le présent et le futur de la Fae. Dans un monde où il n’existerait pas, elle n’irait point. Les yeux brillants de la joie qui s’emparait de son corps , elle se pencha sur lui pour l’embrasser encore une fois, quelques larmes discrètes s’échappant sur sa joue. La suite de leurs vies leur appartenaient.

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  • Ven 5 Mai - 12:12
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  • Ven 5 Mai - 14:19
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  • Sam 6 Mai - 1:57
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  • Sam 6 Mai - 18:25
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  • Dim 7 Mai - 17:15
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  • Dim 7 Mai - 21:11
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  • Lun 8 Mai - 20:44
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