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  • Mer 3 Mai - 14:58


    Melorn.

    Cette cité est étrange, Violence le sent.

    En périphérie de la ville, là où le dôme artificiel rejoint la terre et sépare le climat doux de la Cité-État du froid ardent du grand nord, l’Épée Famélique est plantée là dans le sol, il fait nuit mais la lumière émise par les différents conduits magiques qui circulent sur les bâtiments éclairent tout de même la ville qui ressort dans le reste du paysage obscure comme un bastion d’espoir au sein de Sekaï. Difficile de rater sa présence puisque Melorn s’affiche au milieu de la toundra glaciale comme un phare dans la nuit, un signal d’espérance que les caravanes marchandes suivent avec ferveur à travers l’obscurité, il fait bien trop froid pour pouvoir se permettre de s’arrêter si près du but. Ainsi, même si les activités au sein de la ville diminuent drastiquement dès que la lumière du soleil tombe, il y a quand même quelques passants courageux qui veillent dans les rues, allant et venant à leurs propres affaires, pour visiter un amant, pour se promener simplement dans les allées illuminées de la merveilleuse cité elfique ou pour vaquer à des occupations plus personnelles. Ce qui rendrait autrement la ville plus chaleureuse pour n’importe qui d’autre, pose un problème de taille à la Guerre Personnifiée, la forme de Praelia lui rend systématiquement la tâche complexe de naviguer en ville sans passer par un hôte, et actuellement, malheureusement pour elle, elle n’en possède aucun. Pourtant elle doit se rendre à l’intérieur, il y a quelque chose qu’elle doit trouver sous le sol de cette ville, les souvenirs de l’attrape-rêve qu’elle a dégoté avec Halewyn G. Sampiero lui ont indiqué la présence de niveaux inférieurs en lien avec sa nature démoniaque, alors elle compte bien trouver ce qu’elle cherche.

    Bon…

    L’épée blanchâtre semble s’animer, son métal s’éclate et se distort de manière impossible, grinçant dans des hurlements métalliques déchirants jusqu’à grandir pour former des bras, des jambes, puis un torse. Ce qui n’était qu’une simple épée un peu trop grande pour le commun des mortels, devient une armure lourde colossale de plus de trois mètres de hauts. À l’intérieur, creux, des volutes de fumées et de vapeurs s’emmagasinent rapidement pour mettre en branle la cuirasse fraîchement apparue, l’essence démoniaque qui circule dans les cavité poussant les membres au mouvement, alors qu’elle bouge, la lumière faiblarde de Melorn qui lui parvient révèle la nature irrationnelle de l’alliage qui constitue l’armure, à moitié métallique, à moitié chaire humaine et morceaux disparates de corps en décomposition. On peut reconnaître ici et là des reliquats de tendons, de muscles, de peau tuméfiée et cramoisie, mais rien de fondamentalement “vivant”. Praelia est née. Ensuite la Sphère, les effluves démoniques noirâtres remontent dans les protections d’acier pour atteindre la base du cou, là où aucune tête ne trône, à sa place, les essences se concentrent en une orbe obscure, gagnant en opacité au fur et à mesure que les volutes viennent l’abreuver jusqu’à atteindre une couleur noire si riche qu’elle ne semble même plus être en relief. Enfin, la Multitude, le long des épaulières cuirassée de Praelia ainsi que de la faille béante dans la cuirasse de son poitrail, une quarantaine de bras viennent pousser à même le métal, des bras humains qui s’agitent archaïquement, affolés par leur apparition soudaine, ils gesticulent comme s’ils étaient chacun animé de leur volonté propre. Une fois sa forme humanoïde entièrement matérialisée, l’épée a totalement disparue, Violence s’avance vers le dôme en question et approche légèrement la Sphère de la barrière magique, l’inspectant avec sa senseur magique. Cette forme de mana est bien trop complexe à analyser pour le Démon, mais il ne souhaite tout de même pas entrer en contact avec, il est possible qu’elle se désintègre au moment où elle la traversera. Cependant ce n’est pas un problème, ne prenant aucun risque, l’incarnation de la guerre concentre sa mana dans son corps et se téléporte sur une dizaine de mètres, à l’intérieur du dôme. Immédiatement, elle remarque que la température y est bien plus douce. Non pas que le Démon craigne le froid, mais les petits morceaux de chair disséminés dans Praelia peuvent finir par se geler et se briser si le thermomètre descend trop bas trop longtemps. Observant les alentours et cachant la forme démonique près d’une maison inhabitée, Violence puise un peu plus dans sa mana pour se déplacer à nouveau, profitant des allées mal éclairées qui bordent les maisons, des ruelles sombres loin des magies de lumière et des terrains un peu à l’écart des regards indiscrets. Elle cherche un bâtiment, quelque chose de religieux peut-être ou d’un tant soit peu cérémonieux qui présenterait un accès vers des profondeurs, des catacombes ou quoi que ce soit qui s’enfonce dans les entrailles de Sekaï.

    Au cours de sa quête, quelque chose vient cependant perturber l’entité infâme. Alors qu’elle apparaît dans un grand jardin boisé dont les haies énormes dissimulent plutôt bien sa présence, elle la ressent. La présence d’un Comme-Elle. La Sphère s’excite, chaque rencontre de ce type est toujours… intéressante. Violence peut sentir la direction générale de sa position, la Sphère s’élève au dessus des buissons taillés pour inspecter les alentours, et elle pense le voir. Une ombre dans la nuit qui marche dans une allée, Praelia est dissimulée dans le labyrinthe de haie, mais un peu plus loin, un individu drapé d’une cape le dissimulant efficacement marche sur le gravier, il a l’air de suivre quelqu’un d’autre mais la luminosité ne permet pas au Démon d’en être sûr… La signature est faible cependant, un peu comme celle d’Halewyn, mais c’est encore différent, là il y a quelque chose de… de… de similaire à ce qu’elle fait elle même en se mêlant avec les mortels, ce n’est pas seulement un démon, ce qui rends Violence d’autant plus curieuse maintenant. Une ultime fois la mana se concentre dans son corps et la téléporte dans une petite allée perpendiculaire à la trajectoire de l’individu en question, tapie dans les ombres, elle attends qu’il passe devant, avant de lui parler dans son esprit pour gagner son attention, le perturbant de sa tâche initiale.

    Approche, et dis moi quel est le nom de ton Démon?

    Violence s’avance lentement pour sortir de la nappe de ténèbres dans laquelle elle est cachée, les lourds pas de l’armure se font entendre et le métal grince, la Multitude sort en premier de l’obscurité, la Sphère se découpe, elle fait face à un elfe, adulte, sa peau illuminée dans la pénombre est étrange. Comme Melorn.
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  • Mer 3 Mai - 22:23
    Imrith
    Depuis combien de temps le traquait-il ? Depuis combien de temps n'avait-il pas donné le moindre signe de vie même à la personne la plus chère à ses yeux ? Il avait changé et en mal, son séjour prolongé à Melorn l'avait affecté d'une manière beaucoup plus vicieuse que tout ce qu'il aurait pu imaginer. La vengeance… À chaque nouvelle mort, il abandonnait une petite part de lui-même, était-il toujours l'elfe qui avait aidé Eliendir ? Était-il toujours l'elfe qu'elle aimait ? D'une certaine manière oui, et d'un autre côté le monde devenait bien plus complexe. Les souvenirs, les noms, les sentiments… tout était si étrange, l'exilé avait parfois du mal à reconnaître son propre reflet dans un miroir, c'était comme contempler un fantôme, observer un éclat de ce qu'il avait un jour été, rien de plus qu'un vulgaire écho du passé.

    Imrith était une ordure qui respirait depuis bien trop longtemps, il était parvenu à s'enfuir des égouts, se faufilant dans la merde comme un vulgaire rat, mais cette fois, à Melorn, il ne pourrait pas disparaître. L'exilé ne le laisserait pas renouveler son lot d'adeptes et répandre son culte pestilent, pas après tout ce qu'il avait fait pour rendre cette cité meilleure, pas après tous ses sacrifices. Cela faisait plusieurs jours maintenant que l'elfe traquait l'apostat, le suivant partout où il allait, rue après rue, maison après maison… C'en était devenu une obsession, était-elle justifiée ? Évidemment qu'elle l'était ! Il avait vu les ravages que son adversaire pouvait faire lorsqu'on lui laissait le champ libre, mais cette l'exilé se mettrait en travers de sa route, et l'un d'eux quitterait Melorn les pieds devant.

    Lorindol avait suivi Imrith jusqu'à un quartier plutôt tranquille de la capitale, un endroit où les gens n'étaient pas suffisamment naïfs et désespérés pour croire aux prophéties démentes du pestiféré. L'exilé prenait de grandes précautions pour suivre sa proie sans être repéré, n'hésitant pas à se laisser distancier pour mieux reprendre sa longue chasse, jusqu'à présent le comportement d'Imrith ne laissait pas penser qu'il se savait suivi, l'elfe errait çà et là dans la capitale en essayant de se faire discret, car à l'instar de Lorindol une gueule telle que la sienne avait le don d'attirer l'attention de la première patrouille croisé.

    Le fuyard s'était finalement enfoncé dans un labyrinthe végétal, peut-être s'agissait-il d'un lieu de rendez-vous avec des adeptes ou pire encore. Lorindol pressa le pas pour rejoindre à son tour l'enchevêtrement de haies. Il virait un coup à droite, puis à gauche… Il avait beau presser le pas, il fallait bien se rendre à l'évidence que le fils de chienne gagnait du terrain et qu'il avait été stupide de le suivre. Alors qu'il continuait sa progression et il s'arrêta subitement, dégainant sa dague à la recherche de celui qui chuchotait à son esprit.

    L'exilé ne peut réprimer un pas en arrière lorsqu'il aperçoit l'armure sortir des ombres du labyrinthe. Qu'importe ce qui pouvait se dresser devant lui en cet instant, ça n'avait rien de vivant et c'était tout sauf de bon augure. Était-ce une œuvre d'Imrith ? Il se disait que le mage était puissant, mais de là à être capable d'animer une créature aussi grotesque que ce qu'il avait sous les yeux… Plusieurs secondes lui furent nécessaires pour reprendre pleinement ses esprits et faire face à la créature qui se dressait devant lui.

    - Tu ferais mieux de retourner dans ton trou tas de ferraille rouillée.

    Comment cette chose pouvait-elle savoir pour l'entité démoniaque ? Certes depuis les évènements récents son emprise s'était faite plus forte, allant même jusqu'à l'influence d'une manière imperceptible. Lorindol n'était pas idiot, il savait qu'il n'était plus vraiment lui-même et que les choses n'iraient pas en s'arrangeant. L'exilé se tenait déjà dans le cercueil et là, quelque part, quelqu'un attendait avec un marteau et des clous. Rares étaient les choses ou les personnes capables de ressentir la présence de l'entité à travers lui sans avoir besoin de le toucher.

    - Qui t'envoie ?
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  • Ven 5 Mai - 13:03
    Un pas en arrière, ça peut être la surprise ou la peur, dans les deux cas ça signifie qu’il ne l’avait pas ressenti auparavant. Qu’est-ce que ça peut bien être? Est-ce que l’elfe possède un objet qui émettrait une signature démoniaque? Est-ce qu’un Démon similaire à Violence est en état de faiblesse dans le corps de l’elfe? C’est curieux, il y a quelque chose qui ne va pas avec sa consoeur, si tant est qu’il y en ait une dans ce corps.

    Le corps d’acier et de chair de Praelia s’avance un petit peu plus pour sortir de l’allée dans laquelle elle s’était cachée, la Multitude aplati ses mains contre les parois et les bras rampent sur les murs, donnant l’impression que l’armure s’avance comme un mille-patte sous l’effet des multiples membres plutôt que grâce aux mouvements de la cuirasse elle-même. La Sphère se rapproche un petit peu de l’elfe tatoué qui lui fait face, la perception du Démon parcour le peu de chair visible à travers les vêtements emmitouflés du mortel, courant le long des traces noires sur sa peau autrement pâle, observant les bouts de motifs à peine distincts, il y a quelque chose, il y a définitivement quelque chose de spécial à propos de celui-ci. Elle ne sait pas encore quoi mais Violence ne le laissera pas simplement partir avant d’être sûr de ce que c’est… Ou peut-être qu’elle ne le laissera jamais s’en tirer tout cours, dépendant de comment la rencontre progresse, même si elle souhaiterait ne pas causer de grabuge à Melorn pour éviter d’avoir à quitter la ville trop vite.

    En réaction à la question de son interlocuteur, la Sphère se contorsionne, des reflets commencent à apparaître sur sa surface normalement lisse et d’un seul coup elle se replie sur elle-même dans une géométrie impossible, ses contours s’absorbent et se redéploient, affichant désormais deux trous blancs béants et instables, qui tremblent à sa surface, émettant une lumière blafarde, les deux yeux effrayants ne clignent pas, ils fixent obstinément l’elfe et le braquent tandis qu’un autre trou en dessous s’ouvre et s’étend, semblant déchirer les bords de cette bouche prédatrice. Une voix silencieuse s’immisce dans les pensées de sa proie et apporte une réponse ésotérique à sa question, mais évidente s’il est conscient de sa condition démoniaque.

    QUI M'ENVOIE?
    REGARDE EN TOI.


    Continuant à parasiter ses pensées, le Démon remarque la nervosité de l’homme, plus tôt il lui semblait distinguer une autre silhouette dans la nuit mais elle n’en était pas sûre, désormais il apparaît probable qu’elle l’a interrompu dans une filature importante.

    Quel est ton but mortel? Qu’est-ce que tu convoites?

    Se redressant de toute sa hauteur, Praelia domine le petit elfe de par sa taille imposante, s’approchant d’un pas de plus, lentement, doucement.

    Et tu ne m’as pas non plus répondu, comment t’appelles tu?
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  • Ven 12 Mai - 22:06
    La silhouette imposante de l'armure rouillée lui inspirait la même confiance qu'une putain ayant la chaude-pisse. L'exilé était néanmoins sûr d'une chose, ce qu'il a devant lui n'a rien de vivant et ne ressemble à rien qu'il ne connait. L'envie de planter sa lame dans l'un des trous de l'armure lui traversa l'esprit, mais cela n'aurait certainement servi à rien. L'elfe doutait que l'armure puisse être une création de Imrith, ou alors c'était finement joué. Il était évident pour lui que le tas de ferraille était déjà présent dans le labyrinthe avant son arrivée ou celle d'Imrith, un tel engin on pouvait le voir de loin… quoiqu'il aurait pu passer devant sans s'en rendre compte. L'exilé secoue machinalement la tête lorsqu'il entend la voix s'insinuer dans son esprit, ce n'était pas la première fois qu'il devait faire face à un démon, alors qu'une seule entité était déjà trop d'honneur pour sa simple existence, voilà qu'une deuxième venait se dresser devant lui pour faire la causette.

    De par son expérience en la matière, l'elfe savait qu'il était préférable de ne pas échanger avec les démons, encore plus lorsqu'il vous tombait dessus en pleine nuit au coin d'un dédale végétal.

    - Quitte à te fendre d'une bouche, tu pourrais faire l'effort de parler à voix haute.

    La télépathie était une capacité fort pratique, mais elle avait le don de perturber les pensées pour se hisser à la première place des préoccupations de l'esprit. L'elfe pensait à bon nombre de choses et préférait que son esprit ne soit pas obnubilé par un murmure mental. Malgré que l'armure se rapprochait toujours un peu plus près de sa personne, l'elfe ne recula pas, même si son espace vital commençait à être menacé.

    - Ce que je convoite ? La vengeance, la mort des lâches, des traîtres et des corrompus. J'imagine que c'est dans tes cordes ce genre de chose ? Oui évidemment que c'est ton truc, suffit de voir ton apparence pour comprendre que tu n'es pas le démon du téton et du vin.

    L'elfe releva la tête pour suivre l'orbe du regard. Il ne connaissait pas le nom du démon avec qui il avait pactisé, d'ailleurs il n'avait jamais eu la chance de lui parler directement… L'entité était capable d'influer sur ses rêves pour communiquer, du moins c'est l'explication qu'il avait trouvée pour ses cauchemars, l'exilé préférait se dire qu'il s'agissait là de la volonté d'une entité démoniaque plutôt que d'imaginer que son esprit était en train de perdre pied.

    - Je ne connais pas son nom, je ne sais même pas s'il a un nom, on n’a jamais eu l'occasion de discuter lui et moi, et c'est mieux ainsi. Et toi c'est quoi ton petit nom Chevalier Larouille ?
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  • Mar 16 Mai - 2:53
    La Sphère observe l’elfe en face d’elle avec une attention toute particulière. Elle sent sa méfiance naturelle envers elle, il risque d’être difficile pour Violence d’établir une communication franche avec lui. La dernière fois qu’elle avait rencontré un autre semblable avec lequel ça s’était mal passé, c’était avec Petit Chat et Petit Ange, elle avait finit par les affronter avec eux plutôt que de simplement échanger, et ça ne s’était pas bien finit ni pour elle, ni pour elles. Ici, elle allait avoir besoin de faire preuve d’un peu plus de tact, mais surtout contrairement à Petit Ange, l’elfe en question ne semblait pas baigner dans l’amour et l’empathie, ne serait-ce qu’à la vue de son corps si étrange. L’Orbe noire perçoit des effluves magiques contraires qui circulent dans le corps de sa proie et si n’importe qui aurait pu passer outre ce détail, l’information de la présence d’un Démon dans ce type explique la légère singularité. Visiblement, avoir affaire à un autre représentant de sa race n’enchantait pas le vagabond. Tout ces éléments couplés les uns aux autres rendaient l’altercation complexe à naviguer pour Violence, et ce coup ci il lui était hors de question de se résoudre à un duel, pour des raisons évidentes de: elle est au milieu d’une ville. Si elle a déjà couru le risque de se battre en milieu urbain auparavant, c’était toujours dans des circonstances drastiquement différentes et dans lesquelles elle ne risquait pas de voir son adversaire récupérer le soutien des forces armées de la localité. D’autant plus que dans sa situation actuelle, il vallait mieux être prudent en présence d’un confrère, elle ne savait pas de quoi celui ci pouvait bien être capable. Tact. Soudoiement. Déjà, ce mortel s’est moqué de son sourir factice, cela pouvait aussi bien exprimer un désir caché qu’une simple blague, mais Praelia tente l’approche en prenant sa voix physique, plus caverneuse et plus grave que la dissonance spectrale de sa voix télépathique à cause de l’armure creuse qui fait caisse de résonance.

    ”Les mortels m’appellent Violence. Tu cherches la vengeance, je suis la colère qui la nourrit. Tu cherches la mort, je suis celle qui la récolte. Et tu cherches à punir… je ne suis pas le bourreau.” Les traits factices de son ‘visage’ disparaissent alors, replongeant l’Orbe dans l’obscurité.

    Praelia amène une main à sa tête fantoche et la Sphère s’ouvre en deux, dépeçant les volutes d’énergies démoniaques en une flopée d’ombres qui se reforment après le passage de la main du géant. Au fur et à mesure que le colosse retire sa main de l’encre de nuit, du métal blanc résplendissant apparaît dans sa main et semble sortir des ténèbres de la Sphère, dessinant une sorte d’épée Tizona fabriquée dans un acier alien qui semble presque émettre une douce lueur, alors qu’il se contente juste de refléter la lumière faiblarde des quelques éclairages melorniens qui parviennent encore jusqu’ici. La lame est fondue dans un seul tenant de métal, dépourvue de toute trace d’assemblage ou de manufacture entre la garde, le pommeau et le tranchant comme si elle n’était qu’un bloc de marbre qu’un sculpteur avait façonné pour obtenir la représentation d’une épée.

    ”Tu cherches à punir, je suis l’outil.”

    L’armure titanesque abaisse son bras à hauteur de l’elfe, présentant le pommeau famélique en offrande. En même temps que la tentation est proposée, le Démon poursuit:

    ”Je ne demande pas de sacrifice, céder à la brutalité et au chemin du sang est déjà mon paiement, et tu marches dans les pas de ce que je suis. En échange de ta persévérance, je t’offre mes pouvoirs et mon aide.”

    Si jamais cela s’avérait nécessaire, elle ne rechignerait pas à le laisser partir pour le traquer et s’offrir à lui plus tard. Elle se souvient du conseil d’Halewyn, les mortels s’entretuent généralement pour trois raisons, la survie, l’amour et le pouvoir. Cette idée obsessionnelle de quête de puissance que bon nombre de vivants poursuivent est celle là même qui précipite bien souvent leur mort, mais quand ils ne trépassent pas, le poids de leur regrets est souvent un germe qui croît envers et contre tout. C’est la plus tenace des graines. S’il refuse de céder ce soir, alors il tombera sans doute demain. Et le jour d’après. Et le jour d’après.
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  • Jeu 18 Mai - 20:48
    L'exilé observe son interlocuteur, il ne lui fait pas confiance et il était plus que bien placé pour savoir que seul le dernier des idiots pourrait croire une entité démoniaque sur parole. Mais Lorindol n'en était pas à son coup d'essai avec les démons, il avait déjà  sondé la noirceur des ténèbres… lorsqu'il était question de Sa vengeance, de ce qu'il avait juré, sa propre mort l'attendait au tournant et il en avait parfaitement confiance. Mais cette fois les choses étaient différentes, cette fois peut-être qu'il pourrait tourner les choses à son avantage.

    Son regard se posa sur le pommeau de l'arme, l'outil de la vengeance, l'outil de la violence… Ce qu'il allait proposer était risqué, peut-être trop d'ailleurs, mais de toute manière seul un acte désespéré pourrait changer le cours de son destin. Il fait un pas en arrière sans pour autant décliner l'offre verbalement.

    - Et qu'est-ce que l'on peut sacrifier lorsque l'on ne possède plus rien ?

    Ce n'était pas tout à fait vrai, il y avait bien quelque chose qui avait de l'importance pour lui, bien plus que sa propre survie. Il y avait bien une chose qui le ferait remuer ciel et terre et cela n'avait rien à voir avec la volonté de se venger. L'exilé préféra enfouir cette pensée au plus profond de son être, sachant très bien que ça serait le seul moyen pour la protéger. L'armure pouvait bien promettre monde et merveille, l'exilé savait très bien ce que cela lui coûterait d'accepter… mais il avait une idée derrière la tête.

    - Et toi, qu'est-ce que tu recherches au plus profond de toi ? Je doute que tu t'offres si généreusement au premier venu, tu as beau être une entité démoniaque, tu convoites toi aussi quelque chose comme le plus simple des mortels.

    Lorindol s'approcha d'un pas, sa main s'approchant doucement du pommeau de l'arme, il ressentait une certaine forme de tentation, c'était comme si l'arme l'appelait, mais il devait y résister, encore un peu.

    - Que dirais-tu d'un petit pacte ? C'est votre truc ça les pactes non ? Aide-moi à fusionner avec celui qui se joue de moi, aide-moi à l'utiliser et apprendre de lui, en échange j'utiliserai cet « outils », mieux encore, je t'offrirai une porte d'entrée pour le conseil de Melorn.

    L'exilé laissa sa main en suspens au-dessus du pommeau de l'arme, attendant une réponse. Était-ce une bonne idée ? C'est la mort qui l'attendait au bout de chemin, pas la mort de son corps, mais bien celle de son âme, tout était valable lorsqu'il s'agissait de trouver une échappatoire.
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  • Ven 26 Mai - 11:53


    Un battement de coeur.
    Pas le dernier

    La tentation insidieuse s’infiltre dans les plis de ses désirs.
    Son coeur a déjà décide, son esprit résiste

    Une respiration s’emballe.
    Violence est calme

    La soif de vengeance est palpable. La Sphère la voit d’ici.
    Elle a soif aussi, pas la même soif

    Une main tendue. Une Lame offerte.
    Un cadeau mortel

    La nuit observe, les étoiles jugent. La ville se tait. Le monde retient son souffle.
    La colère est muselée mais elle ne pourra être retenue

    L’hésitation est là. Elle ne fait pas le poids. Son avidité le ronge.
    Bientôt il succombera, bientôt il sera à moi

    La Sphère prends enfin la parole:
    Elle est impatiente

    ”Uh huh huuu, il te reste encore quelque chose. Du temps.”
    Compte le bien, il est précieux et il est loin d'être éternel

    Des précieuses secondes. Éphémères. Fugaces. Volatiles.
    Sanglantes, délicieuses, le sable de ton futur

    ”Offre moi juste un peu de ton temps, offre moi juste un peu de leur sang.”

    La voix physique du Démon se fait plus archaïque, sa prononciation plus travaillée comme si elle avait du mal à s’exprimer. En réalité c’est l’excitation qu’elle a du mal à contenir qui l’étouffe à moitié dans ses phrases, la Sphère trépigne et se distords de manière irrégulière. Un pacte? Il souhaite passer un pacte? Violence n’a pas d’usage pour la parole de ses proies, elle utilise bien le consentement de ses cibles pour renforcer son influence corruptrice sur leurs corps mais ça s’arrête là. Et bien soit, qu’il passe un pacte avec elle alors. Ces mots seront l’équivalent de son acceptation d’elle. Il lui demande son aide pour maîtriser la soeur qui est en lui, c’est une proposition curieuse pour l’Incarnation de la Guerre, elle n’a pas pour habitude d’aider qui que ce soit, elle ne le fait que lorsque ça lui permet d’arriver à ses propres fins. De plus ses rencontres avec ses soeurs sont rares, Rêve et Miroir ont été des altercations intéressantes… curieuses… instructrices. Celui qui sommeille en l’elfe semble différent, sa signature est faible, peut-être parce qu’il est dormant? Il paraît bizarre à Violence qu’il n’ait pas encore communiqué avec elle, il devrait sans doute pouvoir la ressentir aussi non? Étrange. Quoiqu’il en soit:

    ”Marché conclut.”

    Et la Sphère se fend en un croissant noirâtre qui mimique un sourire macabre, le pommeau remonte lentement pour se déposer dans le creux de la main de son contractant, et lorsque l’Épée Famélique effleure seulement la surface de sa paume, l’entité démoniaque disparaît entièrement du plan physique. Seule demeure la lame blanche dans sa main, dernier reliquat témoin que tout ce dialogue n’était pas une illusion ni un rêve fiévreux. Instantanément le Démon s’immisce dans l’esprit de l’elfe, ces mortels là sont ses petits préférés, leur psychée est toujours plus facile à explorer, moins complexe et intriquée que les âmes humaines, mais pas moins riches pour autant. Elle récupère tout ce dont elle a besoin pour faire “connaissance”, Lórindol Aën’Ar-Feiniel, un puissant mage noir. Ses pouvoirs sont impressionnants et redoutables. C’est autant une aubaine qu’un risque pour Violence, plus son hôte est puissant et plus le potentiel est grand, mais plus le Démon risque également gros si ce dernier se retourne contre elle, elle va devoir continuer en la jouant fine, d’un autre côté elle aurait dû s’y attendre. Si ce mortel est habité par une de ses soeurs c’est qu’il en vaut la peine. Effleurant une fois de plus les pensées de surface de sa cible, elle réserve ses souvenirs plus profonds pour sa consommation personnelle plus tard, pour le moment, elle se rend compte qu’elle a interrompu quelque chose.

    Lórindol, souhaites-tu d’abord poursuivre ta cible, ou apprendre à maîtriser tes Démons? Le choix t'appartient.

    Sa voix résonne dans le crâne de son nouvel hôte. Elle est prête.
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  • Mer 31 Mai - 18:46
    Du temps… Rien que du temps, lui en restait-il beaucoup ?
    À l'instar d'un morceau de bois, il se consumait lentement, ses propres démons le rongeaient depuis si longtemps qu'un jour ou l'autre il n'y aurait plus rien à dévorer… la peur de faillir une fois encore, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de ne pas pouvoir la protéger, elle… Non il ne pouvait y penser, il devait refouler cette idée et l'oublier, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire, oublier pour mieux protéger.  Lorsqu'il avait perdu sa famille, l'elfe avait passé plusieurs années à se sentir comme un incapable, un jeune elfe humilié qui n'avait pas su défendre et protéger les siens, un elfe qu'on avait laissé pour mort dont on avait effacé toute trace d'existence. Qui était-il au juste ? Rien de plus qu'un vulgaire paria que l'on avait, ceux qu'il tuait par vengeance se souvenaient-ils seulement de son nom et de ce qu'ils avaient fait ? Cette vengeance avait-elle seulement une chance de réussir et d'avoir un quelconque effet sur lui ou sur Melorn ?

    - Du temps et du sang… ça doit pouvoir s'arranger, mais comme tout bon « outil », j'imagine que je te range après utilisation ?

    Même si le démon ne se désignait que comme un outil, un instrument à utiliser, l'exilé avait comme l'intuition qu'il serait sans doute plus difficile à ranger dans un placard qu'une vulgaire lame. L'elfe avait cependant un petit avantage, il avait déjà « traité » avec des démons. Ils agissaient souvent de la même manière en se présentant sous un bon jour, pour ensuite mieux vous la mettre dans le fondement, et plus un démon se présentait gentiment, plus il vous prenait de force et sans vaseline, la règle devait être aussi applicable pour Violence. Le paria aurait cependant bien aimé rencontrer le démon du téton et du vin avant de mourir, afin de ne rien « regretter lorsque son trépas viendrait.

    Sans hésiter, l'elfe saisit l'arme avant d'en contempler la lame. Dès le premier contact avec l'arme, il sentit comme une présence s'immiscer dans son esprit, sensation qu'il connaissait plutôt bien d'ailleurs. L'exilé savait qu'il n'y pouvait rien, sans rajouter à cela la faiblesse naturelle de sa race au niveau psychique. Sentant bien que cette présence n'hésiterait pas à fouiner dans ses souvenirs, l'exilé enfouit tout ce qu'il peut au plus profond de son être, espérant que cela serait suffisant, de toute manière c'est tout ce qu'il pouvait faire.

    - On peut faire les deux non ? Voyons si tu es un bon outil.

    Répondre à voix haute à une voix que seul lui pouvait entendre ne lui plaisait pas vraiment, c'était sûrement le meilleur moyen d'attirer l'attention sur lui ou de passer pour un fou. Pour le moment l'elfe ne ressentait qu'une seule présence, celle du démon qui se nommait Violence, la première entité ne semblait pas présente pour le moment, de toute manière elle n'était pas souvent « là ». Alors qu'il s'élançait calmement sur le chemin que devait emprunter sa cible, il continua.

    - Alors, qu'est-ce que tu peux me dire sur les démons et leurs faiblesses ? Je n'utiliserai pas ça contre toi, tu as ma parole, enfin, ta parole ou la mienne ça ne vaut pas grand-chose dans notre situation.
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  • Dim 4 Juin - 13:45
    Violence fouille avidement à la recherche de la moindre information qui pourrait lui être d’un quelconque intérêt, les mortels attisent la curiosité de l’être démoniaque, ils sont responsable de son existence à cause d’une facette bien précise de leur personnalité, mais en réalité ils sont bien plus complexes que ça. Très souvent lors de ses recherches elle va découvrir des façons de penser, des cultures, des valeurs qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Avec Lorindol, c’est tout l’inverse, quel que soit l’endroit où elle regarde dans son esprit, elle ne parvient à trouver qu’une soif de vengeance, une avide colère et un désir autodestructeur, irrationnel, qui le consume de l’intérieur. Peut-être s’était-elle trompée, peut-être que c’était bien lui le démon en fin de compte.

    Vengeance?

    Mais seul les abîmes noires du coeur de l’elfe lui répondent. Une haine insatiable et irascible envers les persécuteurs de sa famille, d’un nom oublié. Quelque chose attire cependant son attention, en cherchant dans la psychée de son hôte elle repère un coffre mental, un bastion qui sombre dans les profondeurs de son esprit, hors d’atteinte, chaque fois qu’elle tente de s’en rapprocher, son contenu se soustrait à ses tentacules psychiques. Quoiqu’il y ait là dedans, Lorindol le conserve précieusement hors de portée du Démon qui pousse un râle de frustration. En temps et en heure, elle le supplantera, et elle posera ses mains sur ce qu’elle ne peut avoir, ou peut-être pas, peut-être l’épargnera-t’elle si sa soeur en a besoin, si tant est qu’elle ait une soeur à l’intérieur de cet homme?

    Maintenant qu’elle remue les souvenirs de l’elfe elle ne voit que des éléments flous s’entrechoquer les uns contre les autres, c’est un véritable fatras de fragments d’âme, est-ce que c’est là le pouvoir de sa soeur? De briser les âmes? La sensation est étrange, Violence a définitivement l’impression de ne pas être seule à l’intérieur du corps du vengeur, mais si elle tente d’identifier ou de mettre le doigt sur le ressentiment précis elle le perds immédiatement de vue. Bizarre. Dans l’état des choses, il lui sera difficile de communiquer avec l’entité à l’intérieur de Lorindol, il va falloir faire sans pour le moment. À sa question, le mage noir réponds simplement les deux, et il le fait par voie physique, puis il lui fait une demande particulière.

    Si tu t’adresses à moi, contente toi de formuler tes pensées, je pourrai les lire. Marquant une pause, elle observe la façon de se mouvoir de son porteur, précautionneuse, mesurée, discrète. Sans la signature démoniaque elle ne l’aurait jamais repéré. J’ai déjà croisé d’autres de mes soeurs, et elles étaient toutes drastiquement différentes. Je ne crois pas qu’elles aient une faiblesse universelle, cependant… Elles avaient toutes un point commun. Chacune d’entre elle  provenait de quelque chose fabriqué par les mortels. Le Rêve, le Miroir, moi, je suis la Violence. Nous ne nous nourrisson pas. Nous ne vieillissons pas, mais nous pouvons mourir. L’essence Lorindol. L’essence des souvenirs est la nature même d’un Démon, supprime leur concept, et ils se meurent.

    Elle révèle cela le plus calmement et sereinement du monde, elle n’a pas peur que cette information soit utilisée contre elle, qu’importe si Lorindol en a l’intention ou non, pour une raison simple, elle ne peut pas mourir. Violence contre Violence est Violence. L’acte de la tuer, c’est l’acte de la ressusciter, seul l’oubli éternel pourra véritablement débarrasser Sekaï de sa présence, et ça ça n’arrivera jamais, les mortels sont bien trop belliqueux et égoïstes pour ne plus jamais avoir recours à elle. Reportant ensuite son attention sur la traque en cours, l’Incarnation de la Guerre observe les allées vides, il n’y a pas âme qui vive et l’elfe progresse calmement.

    Cette proie que tu chasses, tu désires la tuer non? Sautons lui dessus.

    Fouillant encore un peu dans la mémoire du mage, elle retire de son esprit une information importante pour elle: l’arme favorite de son utilisateur. Elle transforme alors la Lame Famélique pour l’adapter à son manieur, pour prendre une forme qui soit parfaite pour lui tant en terme d’ergonomie, qu’en terme d’esthétisme et de type d’arme. Sa couleur blanche éclatante se terni, ses formes se modifient…
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  • Mer 7 Juin - 13:47
    Un pas après l’autre l’elfe continue de progresser dans la noirceur des rues de la ville basse. Ici pas de belle avenue pavée, pas de bâtiment aux façades finement sculptées et immaculées, juste l’obscurité de la nuit. Tout cela faisait réfléchir l’exilé sur sa propre condition, était-ce une bonne idée de fusionner avec un démon ? C’était sans doute mieux que d’être assimilé puis de disparaître…

    Malgré ce qu’il avait pu pactiser par le passé, l’elfe ne voulait pas mourir… pas plus qu’il ne souhait devenir une coquille vide au service d’une entité inconnue, enfin… Le démon avait bel et bien un nom, comme toute de chose, ce n’était pas un nom aussi démonstratif que « Violence », sinon le démon se seraient bêtement nommés « Vengeance ». L’exilé n’avait pas vraiment eu le luxe d’étudier plus en profondeur l’entité avec laquelle il avait eu l’idée de pactiser, tout ce qu’il savait, c’est que ce démon avait suffisamment de puissance pour… contourner certains problèmes.
    Plus d’une fois, l’exilé avait failli mourir, et à chaque fois il avait eu la chance d’en réchapper, Lórindol n’allait pas jusqu’à penser qu’il ne pouvait pas pouvoir, rien n’y personne ne pouvait relancer un cœur qui avait cessé de battre, mais peut-être qu’il était possible d’influer sur les cours des évènements pour créer des opportunités…

    Tout comme son père il aurait aimé se plonger dans des ouvrages et des recherches approfondies, il était certain de pouvoir accumuler suffisamment de connaissance pour mieux comprendre le mal qui le rongeait et ainsi le traiter différemment.

    L’essence de la vengeance… Lórindol n’était pas sûr de bien comprendre. Si la volonté de se venger était l’essence dont se nourrissait son hôte, est-ce que cesser de vouloir se venger l’affaiblirait ?

    - Ne plus nourrir ce sentiment de vengeance serait donc une façon de… l’affaiblir ?

    Mais comment réfréner une pulsion si dévorante ? L’elfe n’était pas certain d’en être capable, renoncer c’était comme… cracher sur les corps de sa famille, il avait voué sa vie entière à sa vengeance, il avait toujours agi dans ce seul et unique but, renier tout cela c’était… peut-être le seul moyen de se libérer de tout cela ? L’exilé devait y réfléchir, il ne pouvait pas improviser, il devait réussir sinon…

    - Oui, il mérite de mourir. C’est un mage noir, un exilé tout comme moi, il profite de la faiblesse des gens pour les corrompre, il se voue à une passion dévorante pour l’art de la pestilence. C’est un parasite qui doit être éliminé.

    Alors qu’il continuait de déambuler, l’arme qu’il avait en main se modela à nouveau, prenant peu à peu les dimensions d’une dague, une arme que l’elfe préférait de loin à une épée. Une drôle d’idée lui traversa l’esprit concernant cette capacité à se modeler, l’exilé imagina sans difficulté un avenir radieux pour Violence en accessoire de maison de passe, à condition de bien vouloir sa dignité de démon de côté.

    Un plan se mettait peu à peu en place dans son esprit… Peut-être même que Imrith pourrait se montrer utile…
    Le mage dégénéré pouvait très bien être une incarnation de la vengeance, une cible que Lórindol souhaitait abattre pour tous les dommages qu’il avait faits à Ikusa… Cette chasse dans les égouts c’était… L’exilé ne s’en souvenait pas avec précision, il avait l’impression que les souvenirs avaient tout bonnement disparu, mais il était certain que quelque chose d’ignoble s’était produit.
    Peut-être qu’au moment opportun de se venger, lorsqu’il ferait appel à son hôte pour prendre une vie… peut-être que de ne pas aller au bout des choses et laisser filer Imrith serait une action suffisante pour affaiblir le démon et tenter de le dominer. Mais Violence était là, à réclamer sur sang et s’il laissait Imrith s’enfuir… L’exilé avait bien une idée.

    - Tes « sœurs » comme tu les appelles, qu’elles étaient leur pouvoir ?
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  • Mer 7 Juin - 22:02
    Lorindol continue d’évoluer de ruelle sombre en allée noire, traquant les traces et les indices récents du passage de sa cible. Violence elle est concentrée sur l’intérieur du corps de l’elfe. Elle ressent la signature, mais c’est un signal si fin qu’elle en viendrait presque à se demander si elle se trompait plutôt qu’autre chose. Lorsque le mage noir lui demande si elle pense que cesser sa soif de vengeance suffirait à affaiblir l’entité qui sommeille en lui, la Guerre Personnifiée lui réponds franchement avec un ton moqueur:

    Si tant est qu’il s’agit bien du Démon de la Vengeance. Et même là, ça ne permettra peut-être pas de l’affaiblir, je suis Violence, la paix et le calme me sont insupportables mais ça ne me rends pas vraiment plus faible, c’est plus proche d’une douleur extrême… Ma soeur, le Rêve, a été arrachée à son monde pour être incarnée dans la Réalité cela dit, et ça l’a grandement affaiblit. Pour toi, ça vaut le coup d’essayer… son ton se fait de plus en plus narquois. Tu n’as pas beaucoup d’autres options de toute façon.

    Violence continue de réfléchir de son côté à la problématique de l’elfe, Halewyn Sampiero l’avais mise en garde contre les humains qui ont leur dos au mur, Rêve lui avait demandé ce qu’elle souhaitait représenter pour l’Humanité. À cette question elle ne savait pas encore quoi répondre, à cette mise en garde elle ne savait pas encore comment réagir. Maintenant elle se retrouvait potentiellement en face d’une autre de ses consoeurs, et pourtant elle avait le choix de prendre un parti entre l’hôte et le Démon. Devrait-elle interférer? Devrait-elle même sélectionner un de ces deux camps? Ces questions se présentent à elle mais Violence ne parvient même pas à amorcer un début de réponse, à l’intérieur de ses pensées ne tournent que son désir intense de brutalité et sa soif grandissante, la traque est peut-être une construction palpitante qui amplifiera son plaisir, mais l’incertitude de si seulement ils parviendront à mettre la main sur leur cible fait toute la différence pour la Lame Famélique. Elle a faim. Activant sa senseur magique une fois de plus elle regarde autour d’eux pour repérer la moindre effluve rémanente de mana pouvant signaler le passage d’Imrith. Il devait forcément être là quelque part non? Pendant qu’elle le cherche elle fouille dans les pensées de son hôtes, entre deux remarques perverses sur sa capacité à se transformer en outil de tout genre et l’enfouissement des souvenirs plus personnels dans son coffre mental, Violence trouve quelques personnes intéressantes… elle devra creuser ça plus tard, l’elfe avait même mentionné une porte ouverte au conseil de Melorn, peut-être que ça vaudrait le coup de l’aider lui plutôt que sa soeur endormie…

    Mes soeurs, toutes possèdent des dons psychiques et métamorphes, moi compris. Passé cela, ça dépends, j’ai vu Rêve être capable de sauter de songe en songe, le Miroir parvenir à brûler et à s'immiscer dans tout les esprits, j’ai vu une de mes soeurs habiter un chat et pouvoir se rendre invisible. Je cherche quelque chose à Melorn, j’ai besoin d’une information, aide moi à l’obtenir et je t’aiderai un peu plus en retour avec… tes démons, qu’en penses tu?

    D’un seul coup, telle une trainée de poudre, des relents magiques virevoltent dans les airs en finissant de se disperser devant eux.

    À gauche. Il est passé à travers cette cours là bas.

    Une allée de service menait à l’arrière d’un énorme complexe d’habitation ou d’une villa, difficile à dire avec l’éclairage inégal de la ville, dont le carré central était une cour fleurie. Des réseaux d’escaliers et de promenades déambulaient le long des murs et montaient les étages pour aller jusque sur les toits, la mana éphémère de la cible de Lorindol était présente un peu partout, achevant de se disperser avec le temps.

    Il n’est plus très lo-

    Elle n’a pas le temps d’aller au bout du message télépathique, d’un seul coup les quelques lumières magiques qui les éclairaient sont simultanément brisées et plusieurs grandes silhouettes sautent des toits, une d’entre elle cachant l’astre lunaire qui poursuit sa course dans le ciel.
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  • Mar 13 Juin - 18:44
    L’elfe écouta avec attention les propos de son partenaire d’infortune, un duo pour le moins étonnant… Un mort en sursis et à démon, à la poursuite d’un autre démon, il ne manquait plus qu’une femme pour en faire un bon mélodrame. Lórindol soupira à sa propre bêtise, comprenant qu’il serait difficile d’affaiblir un démon, du moins il faudrait creuser un peu plus loin pour trouver une véritable faiblesse sur laquelle appuyer.

    - À défaut de l’affaiblir, je le ferais couiner alors.

    Mais Violence avait cependant raison sur un point, il n’avait pas beaucoup d’autre option, le démon prenait même un ton narquois pour le lui rappeler, c’était un signe que ce petit orbe à la con avait bien compris l’urgence de la situation et qu’il s’en amusait.
    L’elfe était dos au mur, et à dire vrai il n’avait plus grande chose à perdre, enfin… il avait bien une chose à perdre. L’exilé n’était pas certain que recourir à un démon pour en affronter un autre soit une bonne chose, dans les pires des cas, les deux entités pouvaient s’unir pour lui broyer l’esprit et faire de son corps à réceptacle, finir sa vie en vulgaire pantin n’avait rien de très intéressant. Il devait trouver un moyen de jouer sur les deux tableaux afin d’assurer sa survie, mais l’elfe était coincé, il pouvait difficilement réfléchir à un plan puisque Violence accédait à ses pensées… Chaque mot, la moindre petite pensée, tout avait une importance.

    - On peut s’aider, l’avantage c’est que tu fouilles dans mes pensées, je ne peux pas te mentir, si je dis que je peux t’aider avec le conseil, il suffit de trouver les souvenirs correspondants pour t’assurer que je ne mens pas.

    Aussitôt l’elfe repensa à Eliendir, Elwë, Yndreth, Aërin… un flot de souvenirs défila dans son esprit comme pour faciliter les recherches du démon. L’exilé ne mentait pas, il avait vu et fait suffisamment de choses pour que sa proposition soit sérieuse, et encore une fois, il n’avait malheureusement pas beaucoup d’options. Néanmoins il ne dévoila pas tout, s’assurant de « verrouiller » quelques souvenirs clés afin d’être encore utile. Violence se releva malgré tout être un fin limier lorsqu’il fallait traquer une aura magique, encore une capacité que l’exilé ne possédait pas…

    L’exilé emprunta l’allée sur sa gauche, suivant la piste que Violence semblait percevoir, l’idée que cela soit un piège lui traversa l’esprit, mais… mieux valait ne pas y penser, de toute manière il avait d’ores et déjà fait confiance au mauvais démon et il était condamné, une emmerde de plus n’allait rien changer. Soudainement alors qu’il continuait de progressait vers un escalier, une forte odeur de pourri l’assaillit et lui noua l’estomac. La dernière fois qu’une telle odeur avait failli le faire vaciller, c’était dans les égouts d’Ikusa. Alors qu’il allait penser à une éventuelle menace, trois formes donc la silhouette étaient vaguement bipède chutèrent des toits puis s’écrasèrent lamentablement sur le sol dans un bruit d’os cassé et de chair pourri.

    - Merde.

    Malgré la noirceur de la nuit, l’exilé pouvait sans difficulté détailler les masses difformes en train de se reformer sur le sol. Les tendons et les muscles pendaient au niveau des articulations tandis que les os brisés reprenaient leur place dans des craquements particulièrement ignobles. Ni mort ni vivant, voilà ce qu’il advenait des plus fidèles serviteurs d’Imrith, des amas de chair et de muscle pourri animé par la volonté de leur maître. La première silhouette qui parvint à se reformer et à tenir sur ses deux jambes se dirigea droit sur l’elfe.

    - Tu vois ? Voilà pourquoi j’veux la peau de ce mage.

    Tuer c’était une chose, mais… garder un contrat sur des corps semi-conscient c’était juste immonde. Malgré leur état Lórindol était persuadé que ces choses étaient encore vivantes, leurs respirations lourdes de miasmes étaient une symphonie particulièrement macabre. L’elfe avait déjà vu des morts-vivants par le passé, et ceux qu’il avait vus et tuer ne respirait pas, pas plus qu’il n’avait cette petite lueur de vie dans le regard. L’exilé frappa le premier corps avec son arme tout en gardant Violence en arrière, l’odeur était plus ignoble maintenant qu’il avait percé une poche de gras purulent.

    - Si tu as une idée, je suis preneur.
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  • Lun 19 Juin - 1:24
    Les monstres invoqués par Imrith étaient des parodies grotesque de quoi que ce soit de vivant. Les formes amalgamées et chimériques pouvaient peut-être un peu rappeler Praelia dans son apparence la plus primaire mais les comparaisons s’arrêtaient là, les morceaux de chair qui se reconstituent en rampant magiquement sur le sol pour rejoindre le corps principal sont répugnants. Face à ces aberrations de la nature, Violence et Lorindol n’ont d’autre choix que d’engager le combat, et l’affrontement s’avère plus difficile que ce que les combattants avaient prévu, chaque coup dans la chair est immédiatement annulé par la régénération des corps, chaque tranche est inutile, chaque estocade ne semble pas avoir d’effet. Si leurs cibles semblaient posséder des besoins physiologiques comme respirer ou avoir un sang circulant dans leurs veines, les reconstitution continuelles de leurs organismes les rendaient cruellement efficaces envers le mage noir. Les attaques mentales de Lorindol ou du Démon étaient totalement ineffectives contre les coquilles vides qui se battaient contre eux et Violence ne pouvait pas présenter de réel avantage à son porteur dans ces conditions, lorsque celui ci demanda donc si elle avait une idée, la Guerre Personnifiée utilise donc sa senseur magique pour inspecter la mana qui anime ces pantins à la recherche d’un point faible quelconque, mais elle ne capte rien de particulièrement utile.

    On se casse, ils ne mourront pas, autant abattre directement l’incantateur.

    La Lame Famélique canalise sa magie dans son corps et dans celui de son porteur et les téléporte en dehors de la portée des engeances nécrotiques, sur le toit du complexe de bâtiments. En contrebas les trois combattants réanimés se trainent à leur poursuite, ils semblent savoir d’instinct la direction dans laquelle se diriger alors que rien ne relie la position actuelle de Lorindol avec l’ancienne, ils doivent posséder une sorte de marque sur leur cible ou alors ils tiennent leur ordres d’un tiers parti qui les manipule dans la bonne direction. Violence redirige son attention vers les effluves magiques qui indiquent la faible trace laissée par le passage de leur fugitif élusif. Des bruits métalliques la perturbent dans son analyse et le Démon se rend compte qu’en bas, leurs propres poursuivants ont déjà commencé à grimper sur les murs en s’aidant des aspérités dans les façades pour escalader les parois. Ils vont devoir composer avec ces nuisances inarrêtables pendant toutes leur traque ou peut-être trouveront-ils éventuellement un moyen de s’en débarrasser, en attendant…

    Par là.

    Violence transmet mentalement l’information de la direction à son hôte avant qu’ils ne se jettent à la poursuite d’Imrith, fonçant droit vers un relais équestre en périphérie de la Cité-État.
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  • Mar 20 Juin - 16:34
    Ces créatures n’étaient pas seulement des monceaux de chair putrides animés par la volonté d’un mage dont le cerveau avait finalement été grillé par les vapeurs d’égouts et les relents de merde fossilisée. Autrefois c’était sans doute des elfes, ou peut-être des hommes… mais le peu d’humanité encore présente chez eux était plus que difficile à percevoir. Une nouvelle créature s’approcha et l’exilé la frappa pour la faire reculer, le coup eut l’effet escompté en faisant « trébucher » en arrière le golem de chair, mais rien de plus. L’exilé pouvait au mieux les maintenir à distance, mais il lui aurait fallu une armée ou un mage de feu pour les neutraliser définitivement.

    Avant même de réaliser ce qu’il est en train de se passer, l’exilé à l’impression d’être happé par un fort afflux de magie et il se retrouve malgré lui sur le toit d’un bâtiment. Même si l’opération s’était mieux déroulée que durant ses précédentes expérimentations de la téléportation, l’elfe avait tout même l’impression d’avoir été secoué dans les sens. Quelques secondes lui furent nécessaires pour retrouver son point d’équilibre et réaliser où il se trouvait exactement. Les créatures n’étaient pas loin, enfin, elles étaient plus exactement en contre bas dans la rue. L’exilé espérait que la hauteur serait un obstacle suffisant pour avoir la paix quelques instants, mais encore une fois le hasard semblait vouloir lui pisser à la raie.  Lórindol regarda finalement en contre bas, réalisant avec une certaine horreur que ces saloperies étaient bien capables de grimper à la façade d’un bâtiment. C’était dans ce genre d’instant que l’exilé aurait aimé être capable de noyer les assemblages d’os et de muscles dans une pluie de feu.

    - Tu ne peux pas devenir un lance-flamme par hasard ?

    Après tout, Violence semblait capable de changer de forme, peut-être que cracher des flammes faisait partie de ses compétences et pour le coup cela aurait été un atout. À défaut de pouvoir avoir un dragon de poche, Lórindol n’a pas d’autre choix que de suivre l’indication de son « démon de compagnie ». L’exilé court le long du toit et se laissa finalement tomber sur un escalier extérieur qui serpentait contre la façade du bâtiment. Il descendit les marches quatre à quatre et termina sa course dans la rue.

    À chaque nouvelle rue, l’elfe suivit avec précisions les indications du Violence qui semblait bien plus douer que lui en matière de localisation. Avec cette nouvelle association, Imrith ne verrait pas le soleil se lever, Lórindol en était plus que certain. Cependant, les indications du démon les conduisaient peu à peu vers les murs de la ville… ce qui pouvait être logique, car Imrith était plutôt du genre à fuir l’affrontement plutôt que de se dresser contre son poursuivant, envoyer des créatures grotesques pour le ralentir, ça, c’était une méthode typique de ce vieux rat pestiféré.
    Il fallut de longues minutes à l’elfe pour atteindre le relais et après une telle course il avait besoin de plusieurs secondes pour récupérer.

    - Je n’ose pas demander si tu peux faire quelque chose pour la fatigue… Qu’est-ce que tu peux déployer comme technique offensive ? Si on doit affronter Imrith, autant savoir ce qu’on peut tenter pour abattre ce fils de catin.

    Lórindol ne parvenait pas à estimer la puissance du mage de la peste… Imrith semblait plutôt doué en matière de nécromancie et manipulation de l’esprit, mais il semblait être un piètre combattant avec une arme à la main… Sans doute fallait-il pouvoir l’approche et le finir au corps à corps, en termes de magie pure l’exilé n’était pas sûr d’être aussi performant que Violence.

    - Le flair d’un limier, Aën’Ar-Feiniel.

    La voix raisonna dans la nuit, une silhouette se dessina lentement à la lueur d’une lumière magique.

    - J’aurais dû t’écraser dans les égouts d’Ikusa et jeter ta carcasse dans un conduit.

    - J’espère que tu es prêt à crever.
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  • Mer 21 Juin - 0:51


    Violence ricane mentalement à la suggestion de devenir un lance-flamme, si initialement elle ne savait pas ce que c’était, une simple fouille dans l’esprit de Lorindol alors qu’il parle de l’objet lui permet d’en découvrir la nature et d’infirmer la proposition. Comme prévu, l’elfe décide de plutôt semer les engeances réanimées en lieu de les combattre puisqu’ils ne possèdent ni l’un ni l’autre la puissance nécéssaire pour les éradiquer, et en fuyant vers le relais en bord de ville, l’elfe s’époumone à pourchasser Imrith avant que celui ci ne parvienne à quitter la cité une fois de plus.

    Lorsque son porteur demande à son arme si elle peut faire quoi que ce soit contre la fatigue physique, le Démon lui rétorque tout simplement:

    Je pourrai, mais pas aussi tôt. Mes pouvoirs mettent du temps à se mettre en place il faut faire preuve de patience.

    Elle aurait pu affecter son endurance oui, avec quelques souvenirs de brutalité supplémentaires et du temps passé sur son manieur elle aurait eu suffisamment de domination sur les cellules de son bras pour en modifier la morphologie. Écraser les fibres musculaires et éclater les os en un réseau creux de masse osseuse pour libérer de l’espace, faire passer les veines au centre du canal squelettique ainsi créé et générer des alvéoles pulmonaires le long d’orifices qui parsèmeraient la peau du bras pour rejoindre les artères. En enrichissant le sang en oxygène à mi-parcours dans le corps elle n’aurait pas affecté la fatigue en elle-même mais elle aurait augmenté l’endurance de son hôte. Malheureusement pour l’instant à part fusionner avec la main de l’elfe pour éviter qu’il ne la lâche, elle n’avait pas d’options conséquentes. C’était amené à changer rapidement avec l’affrontement qui viendrait par contre, en tuant Imrith, Lorindol génèrerait un souvenir de cruauté et sa victime façonnerait un fragment de mémoire de peur et de souffrance, de quoi alimenter la magie du Démon Famélique et lui permettre d’asseoir sa Corruption sur le corps de l'exilé.

    En attaque, j’utilise la téléportation de manière aggressive, si je t’indiques de porter un coup à ta gauche, c’est que je m’apprête à nous faire apparaître à sa droite. Donne juste le coup aveuglément si je te le dis. Sache également que j’attaque aussi les esprits de ceux que je blesse, si tu ne touches ta ci-

    Avant qu’elle n’ait finit sa phrase, une voix bien physique pour le coup retentit dans les airs, une voix râpeuse et vieillarde provenant d’une gorge fatiguée. Dès les premiers mots prononcés par Imrith, quelque chose change à l’intérieur de Lorindol, et pas seulement dans son état d’esprit. Elle se montre enfin.

    Qui es-tu?

    La présence ne répond pas, du moins pas avec des mots, ce refus partiel de communiquer ne se fait qu’avec des mots parce que le Démon primordial de la cruauté ressent toute la soif de vengeance de sa soeur enfouie. Une vague d’énergie démoniaque qui la submerge complètement en provenance des cellules de l’elfe, comment est-ce possible? Activant sa senseur magique Violence inspecte le corps de Lorindol pour tenter d’identifier la source d’un tel pouvoir, elle ne parvient pas à précisément en déterminer l’origine mais elle reconnaît une chose: c’est à travers les tatouages que sa soeur abuse de son réceptacle charnel pour manifester ses pouvoirs. L’âme de Lorindol semble vaciller tandis que sa conscience s’effrite un petit peu plus, ses capacités magiques s’embrasent alors que son sentiment de vengeance l’envahit. La lame maudite qu’il tient dans sa main l’aide à se calmer et à contenir ses émotions grâce à sa mana stabilisante, Violence prend le parti de son hôte pour le moment, comme un parasite qui tente de sauver son navire.

    Ce n’est pas un un contre un, c’est du deux contre deux Lorindol. Si tu as besoin d’aide, appelle moi, mais je vais être occupée de mon côté également.

    Laissant donc l’elfe lutter contre la menace physique, le Démon se tourne plutôt vers le danger intangible qui sommeille au dedans, mais en entendant le bruit des engeances nécrotiques qui leur parvient au loin derrière eux, ils savent que c'est une course contre la montre qui s'engage ici même…
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