Une pause bienvenue

Et le Reikois, ce doux, cet innocent, ce fils à maman vient l'enlacer par derrière, quémandant son pardon comme un cjeune chiot une caresse du maitre qu'il vient de gronder.

Je suis désolé, cela devait être notre nuit, et j’ai tout gâché.

Un sourcil rouge se hausse d'incrédulité. Cet homme aurait changé d'avis? si facilement? Non, elle en doute énormément. Surtout avec la virilité qui se niche entre ses fesses et darde dans son dos.

Et il lui donne cent milles fois raison en plaidant sa cause. La cause d'un homme dont le cerveau est descendu dans les testicules.

Je sais que je suis encore expérimenté, mais si tu me guide, si tu veux bien être ma professeure, je te promets de te donner du plaisir. Je suis prêt à écouter le moindre de tes conseils pour que puissions passer une nuit que ni toi, ni moins, ne regretterons. Même si je souhaite rester vierge, je peux te montrer à quel point j’ai envie de te faire plaisir.

D'un geste doux, elle se dégage pour bien envisager le mortel de ses yeux si noirs qui semblent vouloir aspirer son âme. Le sourire doux et distingué de la courtisane n'a rien à envier à celui d'une reine dont elle partage le port régalien, une grande main fermant le col de son manteau, le retenant contre son corp nu.

Sa main libre caresse la joue du blond, y enlevant une trace de sable, son regard parcourant la nudité de l'homme avec détachement.

-Mais Tagar... cette nuit est déjà inoubliable!... Et pour mon plaisir, je sais parfaitement le chercher seule et ce sans aucun regret....

Dit la voix douce comme un soupir tandis qu'elle enchaine.

-Restons en là pendant que nous sommes encore bons amis veux-tu? Ramène-moi... Je suis lasse.

La jeune femme, objet de mes désirs les plus ardents se dégage de mon étreinte. Elle commence à me caresser le visage et mon cœur bat plus fort dans ma poitrine, car je crois que j’ai réussi à la persuader. Mais finalement, elle enterre tous mes espoirs en me demandant de la laisser tranquille et souhaite que je la raccompagne chez elle. Oh rage, Oh désespoir, n’ai-je donc tant vécu que pour être victime de cette infamie ?

Il semblera bien que oui, et je lui dis, baissant la tête :

Très bien, je passe rapidement dans la mer pour me nettoyer et je vous ramène.

Trainant un peu des pieds, je rejoins l’eau où je peux me débarrasser du sable que j’avais sur le corps. Puis je me sèche à l’aide de ma magie du vent, avant de me rhabiller. J’ai tout gâché et je sais que je vais m’en vouloir pendant longtemps, très longtemps. Une fois que je suis prêt, je remballe tout notre matériel et chose importante, j’enlève les protections que j’avais mis tout autour de notre campement, ce serait dommage de se blesser à cause de celles-ci.

Je n’ai plus qu’à attendre que la beauté rousse soit prête et je lui présente ma main pour l’aider à monter dans la barque. Je ne sais pas si elle acceptera, mais elle a indiqué qu’elle voulait que l’on reste ami et je suppose que c’est déjà bien. Je devrais m’estimer content qu’elle souhaite encore me voir, même si je sais que nous n’auront plus jamais d’occasion pareil. Je resterai vierge jusqu’au mariage et elle ne veut pas de moi comme mari. D’un autre côté, je serai d’une fidélité absolue à ma femme, c’est donc terminé d’un point de vue, que je pourrais qualifier de physique et c’est vraiment dommage Je ne peux m’empêcher de contempler encore une fois son corps magnifique, que je ne toucherai plus jamais.

Sans problèeme, répond t'elle en ramassant es vêtements et remettant sa mise dans le bon ordre. Se fichant d'éteindre les bûches, la jeune femme accepte du bout des doigts la main du Reikois qui l'aide à reprendre pied dans l'embarcation. Tout sourires et grâce incarnée, elle lui fait la conversation comme si rien ne s'était jamais produit, laissant sa main caresser l'eau au rythme des efforts de l'homme... D'ailleurs, un pétale touche sa main et elle extirpe dela mer une rose rouge, sa rose, qu'elle regarde un moment nonchalamment en lui réarrangeant les pétales, avant de la remettre à l'eau.

Il souffre cest évident. Et avec ses bavardages insipides à dessein, la jeune femme manifeste très clairement son opinion sur ce qui vient de se passer. Elle ne lui en veut pas. ø↑ peut-être si, pour garder ainsi les sujets dans des terrains neutres. A quai, elle accepte encore une fois l'aide offerte du bout des doigts, telle que la convenance le sied, pas plus. Et c'est de retour à leur point de départ, fort animé au demeurant à cette heure, qu'elle se tourne vers lui pour prendre congé, le regardant toujorus de son regard abyssal ou ne luit plus aucune lueur.

Il a l'air misérable, des airs de chien battu. Et encore...

-Merci encore une fois pour le moment inoubliable Tagar Reys. Puisse la nuit t'être douce mon ami.

Le congédie t'elle en lui donnant un baiser léger dans le vide. Qu'il se couche et ne dorme pas de la nuit... Oh, torturé comme il est en ce moment. Tagar va sûrement en faire de l'insomnie. Bıen... O♪ ne refuse pas les avances d'une succube sans conséquences.

Comme pour me prouver qu’elle ne m’en veut pas, elle me prend la main et nous partons voguer sur les flots. Je rame, pendant que la jeune femme me parle de tout et de rien. J’ai un peu de mal à répondre, me concentrant sur la navigation. Je suis épuisé, car j’ai fait cet exercice physique il y a peu et je n’ai pas pu me reposer. Toutefois, je suis l’homme, je suis fort et je ne montre pas ma fatigue.

Après quelques dizaines de minutes, nous sommes en vue du quai, et je l’aide une fois de plus à prendre pied, ne voulant pas qu’elle tombe à l’eau. L’auberge est très animée et j’avais l’espoir que nous puissions passer la soirée ensemble, mais elle me congédie, sans aucune ambiguïté. J’ai droit à un baiser chaste de loin et je m’incline en lui disant :

Je te remercie pour cette soirée. Je la chérirai dans mon cœur.

En effet, la traversée m’a permis de réfléchir. J’ai quand même eu droit à beaucoup de bisous, et pas des petits, des caresses, des petits mots doux, et même si cela n’a pas été plus loin, c’était vraiment très bien. C’est pourquoi je lui adresse un dernier au revoir avec un grand sourire :

Ce fut vraiment très bien et je reste tout à fait disponible si tu veux recommencer.

Après tout ce qui se passe à Maël, reste à Maël. Certains hommes, dans ma situation, auraient sans doute été voir des prostitués pour ne pas finir sur un échec. Quant à moi, je préfère rentrer me coucher, car d’une part, je suis fatigué et d’autre part, je ne souhaite pas profiter du malheur des gens pour les exploiter sexuellement. Enfin, comme disait mon père en plaisantant :

Avoir une relation avec une femme qui travaille, ce n’est pas avoir de relation.