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  • Mar 11 Juil - 19:20
    La tension etait présente dans tous les pores de sa peau. Et c’était une sensation étrange dans la mesure ou il ne se souvenait pas de l'avoir déjà ressenti une seule fois dans sa vie. Le stresse, l’adrénaline montante. Il avait déjà eu son cœur battant a tout rompre, alors qu'il traversait la foret a toute vitesse, la peur grimpant tandis qu'elle était en train de partir loin. Mais ce n’était pas le même type de d'émotion.

    Il remonta la rue, dans sa tenue bien trop voyante pour passer incognito, comme sa taille et sa beauté naturelle. Pourtant les deux hommes devant lui ne semblaient pas faire attention a lui. Ils ne l'avaient jamais vu, et n'avait aucune idée qu'ils étaient suivi. Ils parlaient en rigolant et s’esclaffant, après une journée a boire et a s'enfiler des repas hors de pris sur le corps nues de prostituées de luxe bien trop chère pour des hommes comme eux.

    Ils n’étaient que deux, mais Aryan savait qu'ils avaient un troisième compagnon, avec qui ils s’étaient séparés plus tôt, pour aller visiblement faire quelques achats. Il le savait parce qu'il avait attrapé le troisième une heure plus tôt, et lui avait brisé l'esprit avec ses illusions, le plongeant dans un cauchemar lucide impossible a échapper. Ce qui avait durée une minute pour Aryan, lui avait donné a lui l'impression d'etre bloqué pendant des heures. Pendant des jours.

    Il avait prit l'apparence de l'homme, et etait parti en chasse de ses confreres. Il etait tombé sur eux dans sa remontée d'informations, et il etait persuadée qu'ils faisaient parti du groupe qui avait enlevé Hava.

    Les informations correspondaient parfaitement. Et une fois l'homme attrapé et interrogé, il n'y avait plus aucun doute. C’était eux. Ils étaient même en train de dépenser l'argent résultant de sa vente. Il l'avait replongé dans un cauchemar, et laissé allongé dans une ruelle. Il reviendrait voir plus tard, si son esprit n’était pas totalement brisé d'ici la.

    Retrouvé ses complices n'avaient pas été extrêmement compliqué. Il n'y avait pas mille endroit ou dépenser beaucoup d'argent, et ils avaient dit a celui qui semblait etre un des meneurs du groupe qu'ils voulaient de nouveaux vêtements plus luxueux. Alors il avait tout de suite prit direction vers le tailleur le plus cher de la ville.

    Qui etaient des femmes, d'ailleurs, des artistes du tissu qui vendaient pour tout prix, mais surtout, pour cher en fonction de la demande.

    Il les avaient rattrapés et avait prit l'apparence de l'homme coincés dans sa ruelle. Et les avait suivi sans trop se faire remarquer. A force d'attirer les regards sur son lui habituelle, c'etait bien plus simple. Et un peu avant qu'ils pénètrent dans la boutique, il etait revenu a leur hauteur.

    - T'es la finalement ? Je croyais que tu voulais retourner boire.

    Aryan le dévisagea, imprimant longuement son visage dans son esprit. Comme toujours, il ne l'oublierait plus jamais. Il hocha la tete, et adopta avec facilité l'expression un peu brumeuse de son véritable propriétaire.

    - Je préfère boire avec vous. Les filles sont toutes parties, il n'y a rien a faire, autant voir ou vous allez acheter.

    Les deux le regardèrent bizarrement. Il n'avait pas exactement adopté la meme façon de parler que l'autre. Ce n'etait pas si simple de l'imiter parfaitement aprés l'avoir vu dix minutes tout au plus. Mais son expression faciale était si convaincante qu'ils se laisserent convaincre.

    Le groupe des trois hommes pénétrèrent la boutique un peu bruyamment, ayant hate de dépenser de l'argent. Ils en avaient plus que jamais.

    Ce serait leur déchéance.
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  • Ven 14 Juil - 17:43
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04


    Justice est différente de Liberty. Moins serrée. Moins haute. Quand j'avais vu l'endroit pour la première fois de nuit, les espaces d'herbe et de fleurs, les arbres et les places par dizaines m'avaient sautées aux yeux. Les humains grouillent toujours, mais un peu d'autre vie persiste et les journées semblent moins lourdes dans sa maison aux murs percés de tant de fenêtre qu'on aurait dit des colonnes  tout juste suffisantes à porter les carreaux translucides et les vitraux colorés.

    Des le début, les deux humaines de l'endroit m'ont plutôt déplus à vouloir me toucher. Mais j'avais bien vite ravaler cet élan égocentrique pour leur faire plaisir, ce que Panthère n'avait pas vraiment compris. Elle est étrange, Panthère... Elle veut que je sois des choses qui ne vont pas ensemble. Elle veut que je veuille des choses tout en me contraignant à faire ce que je ne veux pas. La satisfaire n'est pas facile, mais elle me protège sans m'empêcher de voler. C'est agréable.

    Sauf quand les humaines me demandent de rester en bas pour les aider. ... Je leur ai proposé, mais c'est terrifiant. Il y a toujours de nouvelles personnes, qui parlent fort, ressentent fort, veulent fort, et je suis sensée approchée. Je ne peux pas.

    Cet après-midi, je me suis pourtant glissé dans l'arrière boutique, comme c'est souvent le cas. La courte robe en soie de nuage que la tailleuse avait confectionnée ne cachait que le strict nécessaire... Et encore. La bonne société n'aurait accepté de porté ça qu dans le privé, en robe de chambre affriolante ou par très forte chaleur. Hors... Le soleil de ce mois de mars était encore timide et particulièrement maussade. La neige était encore tenace autour de la ville et les matins, les souffles des passants formaient encore souvent de la buée devant leurs lèvres. Alors non, je ne suis pas ce que Panthère appelle présentable. Je ne suis pas humaine, encore. Mais je peux aider un peu derrière l'épais rideau qui me protège du regard des clients. Entendant toutes sortes de choses, j'avais appris à différencier certains tissus, certaines couleurs bien précises. Quand on demandait certains rouleaux, je les apportais pile au moment ou la tailleuse tirait le rideau pour venir les chercher, lui faisant gagner un temps précieux.

    Une fois de plus, le carillon près de la porte retenti. Assise dans les escaliers, je regardais avec attention un petit insecte inspecter méthodiquement le pourtour de la fenêtre pour trouver d'où venait le léger courant d'air qui faisait frétiller ses si belles ailes diaphanes quand la voix de la tailleuse avait retentit avec chaleur. Curieuse, je tends l'oreille et me tient prête

    - Bienvenu messieurs ! " la splendide quadragénaire à la peau halée et aux lèvres purpurines caresse de ses grands yeux noires les clients qui venaient d'entrer... avec une certaine surprise. Il ne sont pas de l’acabit de sa clientèle habituelle. " Que puis-je pour de si charmants gentlemens ? " J'entends d'ici ses mains s'agiter avec vivacité. " Un manteau ? Un nouveau trousseau peut-être ?

    Les mots s'échangent. Les couleurs. Les matières. Je descends doucement de mon escalier et tire un long rouleau de velours sombre avant de saisir la petite boite dans laquelle reposent les épingles et le mètre ruban qu'Esmer utilise tout le temps. Puis, toujours aussi silencieuse, je me rapproche du rideau, la queue enroulée autour de ma cuisse. La tailleuse s'approche de quelques pas. Le rideau s'entre-ouvre de peu, la silhouette de la propriétaire couvrant en partie la mienne, et elle me sert un sourire. Je lui sourit en retour et jette un coup d'oeil furtif par dessus son épaule.

    Mon cœur se serre soudain et je blêmis.

    Elle a la boite de matériel dans les mains, mais le rouleau de velours s'effondre à nos pieds. Dans un mouvement désespérer , elle tente de le rattraper, écartant franchement le rideau et dévoilant totalement ma présence. Attirés par le fouillis, trois pairs d'yeux se posent sur moi. Ma peau rose. Mes cornes de diamant. La respiration stoppée net, je fais un demi pas en arrière sans pouvoir les quitter des yeux. Un tremblement de terreur pur remonte le long de mon dos. Ce sont eux...

    Ce sont les hommes qui accompagnaient Mort.

    Une douleur sourde me vrille le ventre et brusquement, je fais demi tour pour bondir vers les escaliers que je montent quatre à quatre. Panthère n'est pas là aujourd'hui !! Je m'engouffre dans le salon, court jusqu'à ma chambre et ferme la porte, reculant de quelques pas en fixant le battant, mes longues oreilles s'orientant en fonction des bruits que j'entends. Ils me suivent... Ils vont me reprendre. ça va recommencer !!?

    Je regarde tout autour de moi et prend conscience que je me suis faufiler dans un lieu qui n'a rien de sur. Je me précipite vers la fenêtre et l'ouvre en grand pour sauter à l'extérieur d'un bond. La robe en soie tombe comme une loque dans le jardin fleurit et un corbeau d'un blanc rosé s'élève maladroitement, tentant de s'éloigner à tire d'aile au-dessus de la ville.

    CENDRES
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  • Ven 14 Juil - 18:26
    La pièce était étonnamment fraîche. Peut être qu'une utilisation d'une rune précise pouvait permettre de climatiser l'endroit, et surtout, de garder les tissus a une température ambiante acceptable pour éviter qu'ils ne s’abîme. Pour un tailleur, c’était bien le pire. Surtout pour un endroit dont la richesse des propositions n'etait pas banale. Clairement, seuls des bourgeois ou des gens ayant gagné une somme d'argent d'une façon quelconque, souvent sombre, devait venir avec les moyens de s'habiller des pieds a la tete.

    Par chance, c'etait le cas de nos deux chasseurs, tous sourire quand la femme apparut en souriant.

    - Bonjour madame.

    L'un des deux eu un rire un peu plus goguenard, le reluquant carrément des pieds a la tete, appréciant ce qu'il voyait. Rien a voir avec les putains qu'ils avaient tronchés une partie de la nuit. Elle, elle faisait authentique. Cela n'avait rien a voir de passer la nuit avec une femme gratuitement, séduite pour l'occasion.

    - Et bien nous n'avons pas encore totalement décidé, gente dame. Nous avons les moyens de refaire notre garde robe, notamment pour les froids des contrés du nord.

    L'autre pouffa. Son camarade avait cette fâcheuse tendance a parler soudainement comme un riche quand il était fasse a une femme a séduire. Notamment pour celles qui étaient plus pauvres et moins lettrées, ça faisait toujours son petit effet. Aryan, lui, se plaça de coté, vers le fond de la boutique, laissant les deux autres parler, et en profitant plutôt pour regarder les tissus.

    Une collection époustouflante. Si ce n’était pas son secteur d'activité principal, il savait reconnaître les matériaux de qualité, et il n'y avait que ça a perte de vue sur les étagères. Il passa doucement le dos de sa main sur le bout d'une étole blanche comme la neige. Il imagina Hava portant une robe courte, sur sa magnifique peau rose, faisant ressortir ses grands yeux pleins de curiosité, juste assez pour la dissimuler, sans pour autant irriter sa peau sensible. Dieu qu'elle lui manquait.

    Il se retourna et se figea. Avant même que le rideau soit tiré, une violente douleur a la tête le prit, l'obligeant a fermer les yeux et a lever une main pour se soutenir l'esprit la brève seconde que cela prit. Il entendit le tissu tomber au sol, le bruit de stupeur d'un de ses deux « camarades ». Et l'un d'eux qui lui prit le bras.

    - Qu'est ce que tu branles, abrutis ! Tu as vu ? C'est le trésor !

    Il ouvrit les yeux, juste a temps pour voir un pied disparaître dans l'escalier. Impossible. Il ne s’était absolument pas préparé pour qu'un hasard pareil arrive. Elle etait censé etre disparut, et peut etre qu'avec beaucoup de chance, il aurait pu obtenir une information en massacrant ces deux la. Mais si c'etait bien elle.

    - ...Il faut la rattraper.

    Sa voix avait plus prit le timbre d'Aryan que de l'homme qu'il voulait copier, mais les deux autres, commençant chacun a partir dans une direction, n'y avait pas fait attention. L'un d'eux poussa violemment la femme sur le coté pour partir a sa poursuite dans l'escalier. Alors que l'autre sortait par la porte principale. De la d'ou il venait. Aryan le suivit. Le cœur battant a tout rompre. L'adrenaline grimpant de dix points dans son corps.

    Encore une émotion inconnue.

    - Elle est partie par le ciel !

    A la fenetre d'une chambre a l'etage, leur compagnon désigna le ciel. Il avait défoncé la porte, mais trop tard, alors qu'un oiseau volant maladroitement, comme soumit a une émotion vive, essayait de gagner de l'altitude. Celui dans la rue sauta, et se transforma en aigle. Un métamorphe. Il allait l’empêcher de s'enfuir par le ciel. Et un rapide en plus de ça. Il fondit a une vitesse étonnante, droit vers l'oiseau. Si elle n'essayait pas de redescendre, ca allait etre compliqué. Aryan parti aussitôt en courant aprés eux, les suivant du regard. Il ne connaissait pas la moindre capacité de l'homme qu'il etait censé imiter. SI il faisait une erreur, il allait se faire reconnaître. Mais en même temps, cela avait il encore de l'importance ?

    Il hésitait.

    Si jamais elle s'enfuyait, retour a la case départ, autant garder la confiance des hommes pour l'instant. Et en plus ils ne le soupçonneraient pas, et il pourrait les neutraliser plus facilement. L'autre etait sur le toit et sauta dans la ruelle, après eux aussi, sortant une espèce de fusil qu'il avait gardé dans son dos, sous son manteau. Pas des balles, plutot des aiguilles anesthésiantes. Le but etait de l'avoir en vie. Pour etre encore plus riche.

    - Il va l'obliger a repartir sur le sol, et on va la coincer dans les rues, on fait comme d'habitude.

    Aryan hocha la tete, en prenant a gauche. Ils n'avaient pas le canon a filet et c'etait tout de suite plus difficile de la toucher. Elle etait vive en plus, la sale bestiole. Ils allaient devoir lui faire un peu mal, mais elle avait l'habitude non ? Ca ne lui changerait pas grand chose. Idiote de reine des égouts, elle avait laissé partir sa poule aux œufs d'or. Le chef allait adorer ça.

    Dans les airs, l'aigle fondit sur elle toute griffes sortit, visant l'aile, et la rata de peu. Mais désormais, il etait au dessus d'elle. Elle n'avait pas énormement de possibilités de fuite, maintenant.
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  • Ven 14 Juil - 19:04
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04


    En passant par la fenêtre, alourdit par la robe que j'avais oublié, je mis quelques instant à retrouver ma stabilité, un vent de côté m'ébouriffant les plumes. Je ne me retournais pas pour savoir ce qui avait produit l'explosion de bois dans mon dos. La réponse était bien trop clair. Planant sur un courant ascendant, je m'élevais plus encore au-dessus des toits, encore tendu, mon cœur tambourinant avec force contre mes côtes.

    Comment ?! Comment pouvaient-ils être là ?!!

    Panthère m'avait dit que j'étais en sécurité ici ! Qu'ils ne me trouveraient pas ! Que plus je serai au milieu des humains, moins je serai en danger !! J'ai fais ce qu'il voulait ! Alors pourquoi ?!!

    L'ombre de Mort planait dans mon sillage, mais une autre, bien plus tangible venait de me surplomber. Au dernier moment, le corbeau ondula pour devenir merle blanc. Une serre passa à un souffle de mon aile et remonta. Je zigzague, essayant de remonter, mais la seconde pique touche bien plus juste. La serre me laboure le dos. Je décroche et passe sous le petit sur-toit d'une cheminée. La fumée me prend à la gorge et me pique les yeux, mais c'est surtout la chaleur que je sens dans le conduit qui me fait hésiter une fraction de seconde avant de plonger. Mon aile heurte rudement le conduit. La brûlure des flammes me lèche le ventre et les pattes. Une femme hurle. Aveuglée, je percute quelque chose de dur et tombe au sol.

    Toussant, crachant, j'ouvre les yeux pour voir une main griffue posée sur le sol. Rose. Moi. J'ai repris ma forme. ça s'agite autour de moi. Mon ventre et mes jambes me font mal, mais la peau rougie reprend déjà son aspect de pêche rosée alors que je me relève. Une femme et deux jeunes hommes me regardent, éberlués, alors que je me jette plus que je ne marche, vers la porte que j'ouvre en grand. A l'extérieur, un potager entre deux planches. L'odeur me prend au nez, très différente de celle du quartier autour de chez Panthère. Une vieille humaine aux oreilles pointues hurle de terreurs en me voyant. Je recule, les oreilles plaquées contre le crâne, surprise et effrayée... Mais derrière moi, la femme a pris un balais et un coup me fouette le dos pour m'empêcher de rentrer à nouveau.

    Le dos courbé, je roule dans la terre froide, paillée pour l'hiver et me redresse à quatre pattes pour leurs faire face.

    Un cri au-dessus de ma tête me fait lever les yeux. L'Aigle !

    D'un regard circulaire, je cherche une issu. Je ne peut pas remonter dans le ciel. Il leur dit où je suis. D'un bon souple, je saute la palissade et me retrouve dans la rue derrière, au milieu de mille regards. Les oreilles plaqués en arrière, je feule, étourdie par la peur et la surprise qui m'entoure. Un humain tire son petit en arrière. Je cours. Les bâtiments semblent se refermer sur moi. Quelques pas, je bascule en avant et dans une vague ondoyante, je me coule dans la peau d'une loupe au pelage clair et aux yeux fuchsias pour passer entre les jambes d'un énorme humain aux cornes aussi brillantes que les miennes.

    Mes pattes dérapes sur le pavé humide, je change de rue sans savoir où aller. Je doit réussir à sortir ou trouver où me terrer loin des yeux de l'Aigle. Mais où ?!

    Une ouverture en bas d'un bâtiment me tend les bras au détour d'un virage. Barré de quelques tuyaux de fer, il semble servir d'aération à une cave. J'y plonge et au moment d'atteindre la grille mon corps sinueux de serpent glisse dans l'ouverture, faisant sursauter le gamin qui jouait à côté.

    CENDRES
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  • Ven 14 Juil - 20:05
    L'aigle se mit en vol stationnaire, ses yeux perçant posés sur le merle qui avait évité de justesse. La premiere capture, elle n'avait rien pu faire, prit par surprise. Il etait prit par surprise devant l'aisance qu'elle avait pour changer de forme. Lui meme avait travaillé longtemps pour se changer ainsi en aigle, et il n'etait meme pas tout a fait capable de modifier totalement ses attributs. C'etait bel et bien une créature rare, mythique.

    Ca les rendaient fou.

    Tous les deux avaient le souffle court, la pulsion de la traque rugissant dans leur veine. Mais c'etait plus que ça qui les stimulaient. C'etait quelque chose de simple, facile a comprendre et a anticiper. Qui parlait a tous le monde. L'argent. Pour eux, elle etait l'incarnation de l'argent. Elle avait changé leurs vies, et avait le potentiel de le faire une deuxième fois.

    Avec le double de ce qu'ils avaient déjà récoltés, vivre comme des rois ne serait plus un simple rêve. Fini les bordels insalubres, les femmes viendraient se jeter a leur cou. Fini les repas dégueulasse au fin fond des forets dans le grand froid. Ils n'auraient plus besoin de faire ce métier. C’était leur passeport pour la fin du voyage. Pour la retraite.

    Le petit oiseau se rua vers une cheminée, et l'aigle le prit en chasse. La rosette n’était pas très rapide, et elle semblait dégoulinante de peur. A raison. Et c’était mieux. C’était toujours plus simple de prendre en chasse une proie effrayée. Elle ne prenait plus de décisions logiques et rationnelles. Comme le fait de se jeter a l'intérieur d'un âtre allumé.

    Lui stoppa aussitôt sa course. Il n'avait pas envie de se cramer, voir pire. Elle était dans la maison, alors qu'il reprit sa forme sur le toit, totalement nu, transpirant a cause de l'effort magique./

    - Par ici les gars !

    La porte s'ouvrait déjà, un chat en sortant, poussé par des coups de balais. Elle avait encore changé de forme ? Mais en fait, l'avaient ils vraiment vendu au prix qu'elle valait ? Bien sur que non. Elle valait plus, beaucoup plus.

    L'homme armé du fusil depuis la rue de gauche, mais le chat était déjà en fuite. Elle avait sauté une palissade. Il hésita a la contourner, mais trop de temps précieux a perdre, alors il fonça droit dessus, avec sa force naturelle, et la palissade de bois céda a moitié. Il se retrouva allongé sur le sol, dans les débris de bois, et gesticula pour se relever, s'enfonçant la main sur un bout de bois qui dépassait, et hurlant de douleur, son sang giclant un peu partout.

    - Raaaah, merde, qu'est ce que tu branles, suis la !

    L'autre reprit sa forme d'aigle, alors qu'Aryan était déjà plus loin. Il l'a suivait aussi, mais différemment. Il ne savait ni pourquoi ni comment, mais il était capable de dire globalement la direction qu'elle prenait. Il suivait son cheminement de pensée, prenait en compte sa panique. Un lieu caché, silencieux, en retrait, devant lequel ses poursuivants ne s’arrêteraient pas. Une maison, une cave.

    L'aigle l'avait retrouvé, encore une fois, mais il y avait trop de monde, et si la panique éclatait, elle allait utiliser ça pour disparaître. Elle pouvait potentiellement prendre l'apparence d'humain, alors c’était encore plus compliqué, et nécessaire de ne pas la perdre.

    Aryan, lui, savait. Qu'en cas de fuite, elle n'aurait pas cette présence d'esprit. Elle jouerait a l'instinct, et pas en prenant l'apparence des créatures jetant le plus de doutes dans son esprit. Leur acolytes, se tenant la main sous l'épaule, ruiselante de sang, arriva également. La, un enfant, qui est interloqué par...rien du tout. Comme si il venait de voir quelque chose.

    - Elle est rentrée, juste la !

    L'aigle, triomphant, reprit sa forme humaine en posant pied dans la rue, achevant de faire fuir le gamin qui hurla pour retrouver sa mere. Des escaliers, vers une porte qui n'etait pas en bois. Presque impossible a défonder par la force. Mais il y avait une serrure.

    - ...Tssss...je m'en occupe. Bouchez l'ouverture par laquelle elle est passée.

    Aryan, distraitement, attrapa un panneau de bois et le plaqua contre la grille d'aération, privant l'intérieur du peu de lumiere naturel qui pouvait encore s'y déversé. Elle le savait sans doute désormais, qu'elle etait prise au piege. L'homme etait en train de crocheter la porte avec un petit outil prévu a cet effet. C'etait le voleur du groupe, celui qui évitait les combats au corps a corps, mais qui etait plutot du genre a avoir un bon nombre de capacités plutot utiles.

    - On fait comment, a l'intérieur ?

    - Ne parle pas si fort, elle entends tout.

    On s'en fou non ? Elle est coincée. Il ne faut pas la blessée, elle doit être niquel. La dernière fois elle avait lutté, alors je vais lui mettre trois ou quatre fléchettes pour être sur qu'elle bouge plus le temps qu'on lui trouve une cage.

    « Bat toi mon Hava. Bat toi, tu n'es pas encore morte ! »

    Le verrou céda et la porte s'entrouvrit très légérement. Fusil au point, il semblait en plus voir dans le noir. Aryan aussi.

    - Je vais garder la porte, je vois rien a l'intérieur.

    Au moins, l'aigle, lui, ne serait pas la. Pas une menace immédiate. Les deux volontaires pénétrerent l'intérieur, dans un souffle commun. Il y faisait froid, très humide. Et elle pouvait avoir n'importe qu'elle forme, a présent.

    Ils allaient devoir etre vigilent.
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  • Ven 14 Juil - 23:10
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04


    Entre quatre murs. L'ombre. Ils coincent le soupirail d'une pierre avant de descendre. Piégée.

    Je suis leur approche, le cœur battant. Les marques de brulure et les égratignures ont disparues sur ma peau, mais la douleur n'est qu'à quelques pas. ça ne peut pas recommencer... Je... Je ne veux pas !! Je me relève d'un coup, retrouvant jambes et bras pour faire rapidement le tour de l'endroit. Les murs en pierre sont solides. Plusieurs étais de bois soutiennent d'épais tonneaux. D'autres forme de multiples case dans lesquelles les bouteilles se comptent par dizaines.

    Pas de porte autre que celle dont les cliquetis ne font qu'accélérer les battements de mon cœur. Pas d'autre soupirail. Pas de plis, de crevasse, de recoin... De crevasses ? Là !

    Dans l'ombre, derrière les rangés de tonneaux et de bouteilles... Cette odeur ne me trompe pas ! Un cliquetis plus fort me fait sursauter. Je tire de toutes mes forces sur l'étagère, me suspendant aux planches les plus hautes, et d'un mouvement de balancier, je fini par toucher au but. Souplement, je saute derrière alors que les bouteilles et le bois s'écrasent sur le sol dans un fracas de verre brisé. Une odeur de vinasse mêlée à la pierre humide  charge brutalement l'aide. Les tessons de bouteilles criblent le sol, éparpillés par la marrée d'un rouge brique. Dans une ondulation de matière fluide, je pointe mon museau près du trou de souris que j'ai sentis... Mais il est trop petit. Musaraignes ou souris de greniers, je n'arrive pas à me faire si petite !! Alors, cachée derrière le bois, hors de vue des hommes qui entrent, je couine. Je préviens du danger qui approche. J'appelle...

    Et au moment ou deux des trois poursuivants se font lécher les pieds par le liquide humide, c'est la débandade.

    Une ribambelles de souris au pelage tâché de vin se répand dans la pièce, cherchant à tout pris à remonté vers la porte pour échapper au ras de marré. Parmi elles, une hermine profite du flot, tâchée de vin, pour se jeter dans les jambes de l'être à deux pattes qui sent si fort le sang. Et loin de l'éviter, j'arrive à sa chaussure, pointant la tête sous son pantalon pour monter... en un anneau sinueux. Mon ventre contre sa peau sent l'excitation, le dégoût, la soif d'or et la sensation dérangeante que je lui procure, montant comme la peur le long de son corps. Mais n'ai crainte, Chasseur... * Tu peux m'avoir pour toi seul... * souffle la voix la plus douce, la plus attirante, à son oreille. Cette de la première qu'il ait regardé, avant de devenir ce qu'il est... * Pourquoi me partager... Tu m'as... Fuit et il n'y aura pas de partage. Fuit et je serai à toi... *

    Un plutôt que tous. Lui plutôt que Mort. Une chance de fuir en étant fidèle. En étant la manne qu'il protègerait au péril de sa vie... Il regarde un moment son camarade, arrêté, incrédule, puis je sens dans son cœur flamber le fol espoir de me garder pour lui. Il se met en mouvement.

    CENDRES
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  • Ven 14 Juil - 23:42
    En fermant la porte, les deux se retrouvèrent aussi plongés dans le noir que le petit démon rose. Aryan ne savait pas exactement les limites de ses métamorphoses, mais il ne l'avait jamais vu prendre la forme de quelque chose de petit, voir des limites de l'infiniment petit. Si jamais elle avait pu prendre la forme d'un moustique, ou bien même d'une bactérie, alors ça aurait été totalement impossible de mettre la main dessus, sans attendre des heures que sa magie arrive au bout de ses limites. Bien trop longtemps pour ne pas alerter la garde et rendre tout plus compliqué. Sans le boss, ils n'avaient aucun levier pour s'en sortir facilement. Et il etait resté a Liberty.

    Aryan sentit la fraîcheur du liquide sous ses pieds, mais évita les tessons de bouteilles. Bien joué. Elle ne comptait pas se recroquevillé dans un coin et attendre. C’était comme ça qu'il fallait faire. Il ferma les yeux, et une vague télépathique frappa l'ensemble de la piece. « Bat toi Hava, n'abandonne pas ». Un mot bref, qui avait touché tous les etre vivants aux alentours. Elle devait survivre. Meme seule, elle devait pouvoir s'en sortir.

    - Hein, tu as dis quelque chose ?

    Il avait murmuré ça en se retournant vers Aryan, et cela arrangea le plan de cornue. Il n'etait clairement pas un combattant, et le stresse, couplé a cette voix soudaine, le fit totalement perdre le fil quand les sourits fondirent sur lui. Il poussa un hurlement en lachant un tir unique qui toucha l'une des petites créatures qui s'effondra sur le coté. Pas létale a la base, la puissance du tir et la taille du projectile la découpa littéralement en deux.

    Il lâcha le fusil sur le sol dans un bruit de fer, en gesticulant sur place. Deux fois plus, ensuite, en sentant qu'on remonte le long de son corps, alors qu'Aryan avait prit ses distances de façon précautionneuse. Puis le silence. Les souris avait réussit a poussé le bout de bois et a s'enfuir dehors. Un grognement alors que le gars de l'extérieur, surpris, le remettait en place.

    - J’espère qu'elle s'est pas barré avec les souris ! Je les poursuis !

    - Non, je suis sur que...

    Il avait murmuré ça, d'une voix étrange, un peu sourde, songeuse. Et alors qu'elle retentissait dans sa tete, il stoppa ses recherches...et se retourna vers la seule autre présence dans la piece. Aryan, ou plutot, selon lui, son collègue depuis plusieurs années maintenant. Son ami, son frère d'arme. C’était lui...lui depuis le début.

    - Tu voulais me la piquer....prendre tout, tout seul, et t'enfuir...

    Aryan leva un œil. Lui n'avait entendu et pour le coup, il n'anticipa absolument pas un quelconque pouvoir de sans nom. Il n'avait pas connaissance du savoir qu'elle avait actuellement d'elle même et ce qui en avait découlé. Et surtout, si il réfléchissait vite, dans un tel moment d'action, ca restait compliqué d'analyser entièrement toute les possibilités.

    - Qu'est ce que...

    Sa voix, encore une fois, sous le coup de la surprise, avait prit les tonalités d'Aryan. Il n'y avait plus que eux deux dans la pièce. Et potentiellement Hava. L'homme baissa les yeux sur son fusil, puis sur son collègue...avant de plonger au sol.

    - Je te faisais confiance !

    Fuir avec elle. Mais fuir ou, si l'autre était réveille, il allait le poursuivre ! Mais endormit, cela n'arriverait pas. Aryan leva aussitôt la main, projetant des illusions sur son esprit...mais sans résultat, a sa grande surprise. Il était tellement focus, presque comme un fou, sur l'idée qu'il avait en tete, que la magie de l'ange ne prenait pas. C’était la première fois de sa vie qu'il rentrait quelqu'un insensible. Comme si, face a lui...quelqu'un ou quelque chose était littéralement son opposé sur terre.

    Il n'avait d'autre choix que de se tourner vers la force brute. Un carton s'envola dans son dos, pour le frapper par derrière, mais comme si ses sens étaient plus affûtés que jamais, il plongea sur le coté et tira. La fléchette l'évita de peu. Et ils s’empoignèrent.

    Aryan avait plus de force physique, notamment grace a sa taille qui lui donnait un avantage naturel. Mais l'autre etait un gars ayant vécu dans le dur durant toute sa vie. Malgré son manque de compétences martiales, c’était un dur au mal. Il brandit son attirait de crochetage et le planta dans la jambe de son « compagnon », tirant un râle de douleur de la part d'Aryan qui recula, le sang coulant la ou le crochet était planté, dans sa cuisse.

    - « Il a perdu l'esprit ? »

    Et le coup qu'il venait de mettre a Aryan le galvanisa. Il éclata de rire en agitant les bras, comme un fou.

    - Ahah, alors, tu fais moins le malin, sale traitre ! Elle est a moi, tu m'entends, a m....

    La fin de sa phrase fut etouffé par le plafond qui s'écroula en parti sur lui. Aryan avait utilisé une grosse partie de son mana pour le faire s'écrouler sur lui, et recula a l'opposé, en retrouvant son apparence originale.

    - J'ai trop forcé...

    La puissance du choc fit tomber de nouveau la planche de bois, libérant la sortie pour Hava si elle voulait. Aryan assit contre le mur a l'opposé, se tenant la cuisse, en sueur. Et les gravas au milieu.

    - Pourvu que tu ai fuis....
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  • Dim 16 Juil - 20:01
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04


    Une présence familière contre la même me surprend et je la repousse instinctivement. Je dois faire sans lui, je l'ai appris par l'expérience, il n'est pas venu et il ne viendra pas cette fois non plus. Je cours. Je grimpe. L'humain s'abandonne et j'enroule mes anneaux autour de lui, remontant jusqu'à son dos avant qu'il ne se jette au sol.

    Coincée entre le verre pilé et le poids de l'humain, mes muscles crient et mes os craques. J'aurais été dans une autre forme, cela aurait fait bien plus mal. Le serpent que je suis est compact, dense. La respiration est difficile. Le verre s'enfonce dans mes écailles fines, je cris de cette façon silencieuse qu'on les reptiles pour signifier leur douleur, mais au final, je peux bouger. Défendant ma seule protection, une nouvelle fois, une présence se colle à la psyché occupée par ma présence et ma défense. Sans succès.

    Les deux humains se battaient, poings et jambes. Je glissais dans l'ouverture d'une chemise déchirée, le corps couvert de sang et de libations entremêlés. Le sol trembla. Les murs. Le plafond. Un rire mais pas que. Le bois et la pierre craquèrent. D'un bon, un chat rouge de sang et de vin planta ses griffes dans l'ouverture du petit espace qui permettait à la pierre de respirer. Une buée de poussière s'en échappa juste derrière moi, alors que je bondissait de l'autre côté de la ruelle. Trempée. Terrifiée.

    Personne... Il n'y avait personne d'autre dans la rue... Le troisième homme est parti. Le bruit et le tremblement du bâtiment ont attiré bien des humains par contre. De chaque côté. Hérissée, je tente de filer d'un côté au hasard mais chaque pat est douloureux. Mes pattes écorchées me lancent. Je m'arrête.

    ... Et malgré le vin et le sang... je lève le museau et tourne les oreilles vers le sous-sol.

    Cette odeur...

    Il y a trop de bruit pour entendre quoi que ce soit de ce qui se passe dans le sous-sol, mais je reconnaitrait cette odeur entre mille... Elle n'y était pas il y a encore si peu de temps... Elle est apparue comme ça. ... Un piège ? Circonspecte, l'attroupement attendant que la garde arrive, je m'approche de nouveau de l'ouverture en clopinant, la  truffe alerte et les oreilles pointées vers l'avant. Famélique et tâché, le chat attire au mieux de la pitié, plus largement du dégoût. ... Et je n'y prête que le minimum d'attention du à mon instinct de survie.

    La piste se concrétise... Plus forte. Plus réelle... Et avec elle la peur. Mort sait faire des choses que je ne comprends pas... Je glisse la tête à l'intérieur, le nuage de poussière retombant doucement, créant une atmosphère brumeuse qui me gratte la gorge et me fait renoncer à respirer.

    Je cille. Je regarde. Un mouvement me hérisse à nouveau et je aplatie sur le sol.

    Puis, enfin, je distingue.

    Les cheveux noirs.

    Le sang sur la cuisse.

    Ce visage.

    C'est impossible, il n'y avait que deux humains, deux chasseur... Il était l'un d'eux ? L'incompréhension me poignarde le cœur et, perdue, je recule de quelques pas, mes pattes marquent toujours le sol de tâches bien rouges noyées d'un peu moins de liquide sale. Pourquoi aurait-il été l'un d'eux ? ... C'était lui... C'était vraiment lui ? La réalisation et l'incrédulité se disputent au moment où une main me saisit par la peau du dos. Je miaule, mais en pure perte.

    - Ah te voila sac à puce ! " Mon ventre se creuse, mes pattes battent l'air. " Donny ! Je l'ai ! S'il vous êtes envcore en vie rappliquez ! Et les aiguilles ! " grogne-t-il à genou à côté de l'ouverture. Puis à l'attroupement non loin. " J'ai besoin d'un sac ! d'une cape ! Deux couronnes d'or en récompense ! "

    Il se relève péniblement et je me sens ballotée. impuissante. Tous les yeux sont braqués sur moi... Mais tant que je reste sous cette forme, je suis perdue ! Mon corps ondule. Les doigts ripes sur la fourrure. Le bras faibli sous le poids de la Louve mais tient bon. Les exclamations fusent. les humains reculent. Et c'est finalement un long serpent blanc et violacé qui tombe sur le sol, amenant son lot de terreur qui me tourne la tête. Partout. Ils sont partout !!

    CENDRES
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  • Lun 17 Juil - 13:41
    Un filet de poussière tomba du plafond dans ses cheveux. La douleur était forte. Et vu la quantité de sang, il se demanda si une artère n’était pas touché. Non, c’était probable. La première pensée qu'il eu, cependant, c’était de continuer de chercher du regard un mouvement, un signe de vie. Il n'avait absolument aucun doute qu'elle avait échappé a l'éboulement, mais il ne la voyait pas. Elle ne l'avait peut etre pas vu non plus.

    Il canalisa sa magie et la posa sur sa jambe, afin d'au moins éviter de se vider de son sang. Il se sentait bridé, pour la première fois. Il n'avait jamais eu cette impression jusque la. D'avoir une énorme source de pouvoir, de possibilité, et d'etre incapable de les utiliser. Il se sentait vider d'avoir simplement tiré vers le bas le plafond. Mais le resultat avait marché, l'autre, si il n'etait pas mort, n'etait pas prêt de sortir de la.

    Il leva la tete, alors qu'il etait en train de se soigner, juste au moment d'entendre les paroles a l’extérieur. Un chat. Il ferma les yeux. Juste un chat. Elle avait du s'enfuir, et des voix de gens autour renforçaient l'idée qu'elle n'avait pas traînée. Mais elle était vivante. Et elle avait l'air en bonne santé. C’était une bonne nouvelle. Il n'avait pas perdu espoir et grâce a ça, il avait eu la preuve que c’était la bonne chose a faire. Si il continuait de....

    Un chat !

    Quel idiot, bien sur que c’était elle. Il serra les dents en se relevant, appuyé contre le mur, et toussa plusieurs fois a cause de la poussière accumulé dans l'espace quasiment clos. Il se rendit compte qu'il n'avait pas été loin de faire tomber le plafond sur le même. L’édifice ne tenait pas de beaucoup. Il boitilla comme il pouvait jusqu'à l'éboulement, et le contourna maladroitement, alors que les voix se faisait de plus en plus forte a l’extérieur.

    Il avait bien du mal a soulever sa jambe blessée, qui restait de façon obstinée ancrée sur le sol. Il la tira jusqu'à la porte qu'il poussa avec l'épaule, la lumière l’éblouissant subitement. Il y avait énormément de personnes rassemblés dans la rue. Des badauds ne comprenant rien a ce qui était en train d'arriver, ainsi que plusieurs personnes qui se précipitaient pour obtenir ce que le type avait demandé. Aryan ne prit meme pas la peine de savoir qui c'etait. L'aigle qui etait de retour ? Un autre qui etait venu en renfort ? Dans tous les cas, il leva la main.

    - Aaaah !

    La femme la plus proche qui arrivait avec un sac comme désigné poussa un hurlement strident, alors que les hanses du sac venait de s'enrouler autour de son cou, l’étranglant mortellement. Elle tomba a genoux, en essayant de se libérer, le visage devenant très rapidement bleu. Il relacha la pression moins de dix secondes après, sans que personne n'ai remarqué que cela venait de lui. Tous trop occupés par l'histoire de l'autre coté de la rue avec l'animal. La femme tomba allongée sur le sol, a moitié inconsciente, privé d'air pendant un bon moment. Ce qui provoqua encore d'avantage d'agitation. La garde allait arriver.

    C’était bel et bien aigle, qui avait enfilé un pantalon en revenant. Il avait du le voler quelque part, et il se débattait avec un animal bien plus gros qu'un chat, désormais. La couleur était équivoque pour l'ange qui savait très bien ce qu'il en était. Et sa magie qui descendait subitement, a nouveau. C’était frustrant, il avait l'impression d’être beaucoup moins fort que d'habitude.

    - Bat toi !

    Il accéléra comme il pouvait, et l'homme tourna la tête au moment ou la grande masse du brun se jetait sur lui les envoyant rouler tous les trois sur les pavets. Aigle tapa violemment contre le sol, mais c'etait un combattant expérimenté et tracé pour le combat, il avait l'habitude de ça et ne fit pas décontenancé au sol. Cependant, il n'eut aucune possibilité de continuer a attraper la louve, car il parti en empoignade avec l'homme qui etait sorti de nulle part. Donny etait introuvable, ainsi que Buck. Ses deux camarades. Qu'est ce qu'ils pouvaient bien foutre dans un moment pareil, avec un tel boucant.

    - Fuis ! Ne te retourne pas, part loin !

    Aryan avait crié alors que son seul avantage au corps a corps etait la différence de poids en sa faveur. Quelque chose flippa dans son esprit, et il n'avait soudainement plus aucune pensée envers l'utilisation de sa magie. Une illusion dans ce moment précis aurait pu faire une bonne différence, mais cela ne lui vint pas en tete.

    C'etait simplement l'idée de lui faire gagner du temps physiquement qui prit le dessus. Il se prit plusieurs coup a la tete et serra les dents. Voila pourquoi il n'aimait pas se battre. C'etait fatiguant et ca faisait mal. Ce n'etait définitivement pas fait pour lui. Mais dans ce cas précis, si elle pouvait s'échapper, alors c'etait parfait.
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  • Lun 17 Juil - 21:16
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04


    Enroulée sur les dalles glacées ma petite tête rectangulaire se lève, faussement agressive. D'un côté les coups et les cris. De l'autre la peur et la foule. D'un côté les humains par milliers. De l'autre... Aryan.

    C'était bien lui. Terrifiant comme je ne l'ai jamais vu être. Couvert de sang, de tâches et de poussière grise. Sale. Agressif. Ses mains empoignant l'autre qui est encore plus brutal à défaut d'être vicieux. Un bruit de gorge sourd lui échappe quand il encaisse un coup. Je me recroqueville. Je sais d'instinct qu ms muscles ont assez récupérés pour que je puisse m'envoler alors que le verre est toujours planté dans ma peau, mais je ne veux pas ! Je ne sais pas !

    Et un ordre.

    Simple. Clair. Crié du fond des tripes avec toute la volonté possible.

    J'observe un instant, le corps déchiré par deux tensions contradictoires, le simple fait de vouloir rendant tout bien plus compliqué. Mais je ne peux pas approcher. Il a tout d'un humain à cet instant et les deux hommes sont terribles !  Ma forme ondule et en un ample mouvement d'aile, un aigle s'élève dans la rue. Aussi massif que ceux qui existent dans les montagnes qui étaient ma maison, ceux qui chassent des chiens de prairie et tient la dragée hautes aux loups, un brusque mouvement de recule se fait dans la foule. Mon plumage pâle aux reflets roses arbore d'étranges arabesques rouge-sang et la douleur me fait pousser un cri d'alarme avant de pouvoir réellement m'arracher vers le ciel, remarquant une troupe armée qui se précipite dans la rue, écartant méchamment les humains pour se précipiter sur les deux combattants.

    J'aurais du rester regarder... Mais j'obéis. Aryan sait. Je file dans le ciel, brisant les courants pour une ligne droite vers la tanière de Panthère. Dans mon sillage, quelques gouttes rubicondes s'écoulent, atteignant le sol en cliquetant sous la forme de petites perles rouges. Retourner là où les compagnons de Mort m'ont trouvé est dangereux mais je ne connais personne d'autre. Je ne peux faire appel à personne d'autre. Panthère doit aider Aryan !

    CENDRES
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  • Lun 17 Juil - 23:47
    Il roula sur le coté, le souffle court, en se protégeant avec les bras comme il pouvait. L'autre frappait fort, comme une mule. Et ce n'etait meme pas sa spécialité. Il avait eu raison de s'attaquer a l'autre, le plus costaud des trois. Enfin, c'etait un coup de chance qu'il soit resté a part et qu'il l'ai coincé dans une ruelle. Au corps a corps au sol, il n'aurait eu aucune chance.

    Elle s’était envolé, il l'avait vu. Et l'autre aussi. Il fallait absolument le neutraliser, ou ils n'auraient de cesses de la traquer. Dans un grognement, il parvint, de profil, a protéger son foie. Il avait fait exprès, petit a petit, de se recroquevillé, et d'un coup se arqua de toute ses forces, frappant de façon nette pile poil sous son menton. Il lâcha un bruit étouffé, sa bouche fermée nette par le choc. Il s’était a moitié tranché la langue dans l'action, et dans un râle, s'étouffant a moitié dans son sang, totalement paralysé. Le coup au menton était l'un des points pour «éteindre » le corps humain. Il ne l'avait pas visé, mais par chance, il l'avait eu de plein fouet.

    La garde arriva environ a ce moment la. Ou ce gigantesque type tachée de sang venait a moitié de tué sur le coup un gars musculeux a moitié nu. La scène avait de quoi faire se poser des questions, mais naturellement, la première etait de les neutraliser tous les deux. C'etait ce que la plupart des gens auraient fait, et ce fut aussi leur décision a eux.

    Sauf qu'ils furent soudainement attaquer de nulle part par une horde de frelons asiatiques faisant chacun la taille d'un poing d'hommes adultes. Un gigantesque bourdonnement envahit la rue, faisant fuir la totalité de la rue dans des hurlements.

    - Retraite ! Des renforts ! Animaux sauvages en furie !

    L'un de la poignée d'hommes sur place attrapa la femme allongée sur le sol, toujours a moitié bavant sur le pavé et tous s’éloignèrent le temps de sécurisé la rue. De littéralement rien, puisque c’était une illusion qu'Aryan avait fait en puisant dans ses réserves. Il resta un moment allongé, a moitié prit de panique, ne parvenant pas a reprendre une vraie bonne respiration. Sa jambe lui faisait un mal de chien, et il était quasiment vidé d'énergie.

    Pourtant, lui qui n’était pas d'un naturel a aimer se dépasser, serra les dents pour se remettre assit. Il n'y avait plus que lui de conscient dans la rue. Il tourna la tete vers l'homme et constata qu'il respirait toujours. Un danger. Oui, c’était un danger vivant pour Hava. Il devait de l'achever...mais il n'avait jamais tué de sang froid. Ça lui était....désagréable. Il n'y avait jamais pensé jusque la, préserver la découverte, sauf en cas d’extrême urgence. Oui...c’était une urgence.

    Il s'aida du mur et retourna vers l'ouverture de la cave, en boitant encore plus lentement que lorsqu'il en etait sortit. De la, il utilisa sa télékinesie pour tirer un des gravats de l'intérieur, le ramenant dehors. C'etait a la fois horriblement difficile, et facile. Comme si il puisait dans des reserves qui n'existait pas. Qui etait bloqués mais bien présente.

    Il la leva haute, et la fit redescendre droit sur le visage de l'inconscient, lui broyant la machoire et une partie du visage. Son corps eu un violent spasme, et ne bougea plus.

    - ….

    Il eu une montée nauséause, en libérant le projectile de fortune. La. Il l'avait fait. Elle etait de nouveau en sécurité. Personne ne saurait que c'etait elle. Mais maintenant, il fallait la retrouver.

    En s'aidant du mur, il commença a chercher de quel coté il fallait partir pour retourner vers le tailleur. C'etait la sa seule piste. Et dans l'absolu, si il pouvait le faire en passant par des petites rues discretes, vu l'etat dans lequel il etait, ce serait encore mieux.
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  • Jeu 20 Juil - 1:06
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04


    Mon cœur bat si fort que je ne peux penser, mais les hurlements derrière moi, je ne les entend que trop bien. La peur. La terreur même, qui enflamme la rue en une hémorragie, une tornade qui me prend aux tripes. C'est la débandade et le mouvement de foule s'amplifie vers les artères que je tente de laisser derrière. ... En pure perte.

    L'image des garde. D'Aryan. De la façon qui a de me crier de partir. De partir loin... Puis la vague de peur. Et lui dans tout ça ? Je ne veux pas qu'il disparaisse à nouveau.

    L'ordre qu'il m'a donner. L'odeur de son sang. L'ordre qu'il m'a donner. La figure terrible et les mains qui frappent dans une violence qui ne lui ressemble pas. L'ordre qu'il m'a donner. Les hurlements aiguës qui me vrillent les tympans.

    ... Et ce que je veux, moi. Timidement. Persistant. Rampant. J'ai beau essayer de le faire taire pour obéir, ça gonfle dans ma poitrine, y ajoutant un poids qui pourrait bien me faire tomber même avec ces puissantes ailes. La douleur sourde ne fait qu'aiguillonner la terreur qui me retourne de l'intérieur. Celle qui enfle dans la cité en-dessous.

    J'ai peur...

    Mais pas celle qui semble agiter les humains.

    Brusquement, je vire sur l'aile et fait demi-tour, prenant la forme d'un faucon pour piquer vers la rue dont je suis partie. La retrouver est un jeu d'enfant. Le vin. Le sang. Aryan.

    La rue est totalement vide.

    Je me pose, retrouvant souplement ma forme humaine. Les morceaux de verres forment des étoiles scintillantes plantés dans ma peau soigneusement reconstitué autour. Les oreilles basses, je retire ceux qui se trouvent sous mes pieds, laissant les autres moins douloureux, pour avancer en suivant les goûtes de sang au sol qui suivent le tracé du mur.

    Il semble s'enfoncer dans le dédale de ruelles mais arrivé au premier croisement, je m'arrête et longe à mon tour le mur pour ne passer qu'une tête et voir ce qu'il y a derrière. Un dos haut. une silhouette est appuyée contre le mur.

    - Aryan... ? " soufflais-je, incertaine. Je n'ose pas vraiment l'appeler. Et si ce n'était pas lui. Et si c'était Mort encore, sous une autre forme ? J'étais prête à partir à nouveau dans un bruissement d'aile, mais l'espoir était trop grand, l'occasion trop folle. Je répétais une seconde fois son prénom, osant un demi pas dans la ruelle, les cuisses et les tibias incrustés de morceaux de bouteille, seules parures sur un corps entièrement nu et aussi rose que dans son souvenir. Peut-être même encore plus rose qu'avant.

    Je n'avance pas plus, attendant de voir qui se retourne, qui sort des portes de chaque côté de la rue, qui fond sur moi depuis les fenêtres à l'étage, qui me frappe, qui m'enferme... Attendant de voir son visage pour courir jusqu'à lui le serrer dans mes bras.

    CENDRES
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  • Jeu 20 Juil - 1:49
    Il avait eu les yeux un peu plus gros que le ventre sur ce coup la. Peut etre que pour la premiers fois, il parvint a s'imaginer perdant. C’était donc de ça que les humains avaient peur. La mort. Il la sentait, planant au dessus de lui. Soudainement, il pouvait se l'imaginer. L’arrêt final. La fin des ambitions, des envies, des rêves, des désirs.

    Il en eu un sourire en s’arrêtant légèrement, au milieu de la rue. C'etait fascinant. Il avait l'habitude de connaître de nouvelles expériences, et depuis Hava, il en découvrait de plus en plus liées a ses propres émotions. Mais quelque chose d'aussi puissant et cathartique, jamais jusque la il ne l'avait vécu. Le souffle court, le corps raide, le regard trouble a cause du sang perdu. Il se sentait...si bien.

    Il entendit un nom au dessus de lui, et pour toute réponse, il s'écroula a moitié au sol. Sur un genou. Comment pouvait on etre aussi grand et etre aussi faible a la fois ? C'etait ridicule. Aaah. Il avait envie d'écrire. De noter cette sensation pour pouvoir s'en souvenir. Il ne voulait pas l'oublier. Il ne voulait plus jamais rien oublier. Il voulait lui raconter tout ce qu'il savait et avait vécue. Depuis toujours, personne ne l'avait jamais compris aussi bien qu'elle. Depuis quatre ans. Non. Depuis des milliers d'années.

    Son second genou toucha le pavé et il eu une violente nausée qui fit tourner le monde tout autour de lui. C’était dans sa tête. Il délirait. On le lui avait déjà raconté. Ce moment ou l'on voyait sa vie défiler devant ses yeux. Et pourtant, encore une fois, il avait la sensation de ne pas voir...au delà. Il était bloqué encore et toujours dans ce fragment de vie. Mais c’était dans celui ci ou elle se trouvait alors....c’était suffisant.

    - Aryan !

    Il s'adossa au mur, assit sur le pavé. Par chance, autour d'eux, il ne semblait pas y avoir énormément d'habitations. Et peu de fenêtres donnaient de ce coté. Des entrepôts de magasins peut etre. Il n'y avait quasiment que lui. Et elle, quand il ouvrit un œil pour le poser sur le petit corps féminin tout de Rose vêtue.

    - ….Hava.

    Il murmura son nom, celui qu'il lui avait donné, comme une évidence. Tout ça, depuis plusieurs mois, n'avait été qu'un mauvais rêve. Et tout a coup, il se réveillait. Il avait touché le fond, mais c'etait du passé a présent. Ce n'etait meme jamais arrivé. Il lui fit un petit sourire, sans bougé. Ses muscles etaient tétanisés par la douleur et l'energie dépensé, notamment magique.

    - ...Je savais que tu allais bien.

    Sa tete dodelina sur le coté, comme si il était a deux doigts de perdre connaissance, mais il tint bon. Elle etait la, vraiment la, en sécurité. Il ne pouvait pas la perdre de vue aussi vite. Elle partirait de nouveau. Elle s'envolerait vivre ses aventures, avec ou sans lui. Elle irait vivre le moindre de ses désirs. Mais elle aurait toujours quelqu'un ou revenir. La ou ses peurs ne pourraient pas la rejoindre.

    - Je t'ai...cherché....longtemps. Mais tu es la....alors tous vas...bien maintenant.

    Il ouvrit alors le bras, comme pour l'inviter. Il n'avait rien d'autre que son regard argenté pour lui prouver que c'etait bien lui. Mais au fond de ses pupilles, il etait impossible d'imiter ce qu'elle pouvait y lire.

    C'etait bien lui.
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  • Jeu 20 Juil - 18:25
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04


    Il est là. Juste là. A terre. Et je reste là, pétrifiée.

    C'est bien lui, avec ses bras ouverts et son regard calme à demi voilé. Le sang qui ruisselle sur lui me sature l'odorat. Il va mal. Il va même plus mal que le vieux loup que auprès duquel j'étais restée jusqu'à la dernière heure ou de la biche qui avait cessée de se débattre, les jambes brisées. Les humains sont-ils plus résistant ? Lui, est-il plus résistant ? Et surtout... était-il mortel ?

    Je n'y avait jamais vraiment pensé. Il m'a dit que les humains-oiseaux, les anges comme ils aiment s'appeler, ne sont pas touchés par le temps. Le Colibri était aussi la sur ce monde depuis longtemps. Je n'ai jamais pensé qu'il puisse... mourir... Mais à le voir comme ça... si faible... ça me glace les os et fige mon regard.

    Sa poitrine se lève avec difficulté. Le battement rapide de son cœur ne ment pas sur la douleur et sur la faiblesse de son corps.

    Et pourtant la peur énorme qui me mange l'estomac est la mienne. Pas celle des humains qui fuient. Pas celle de cet homme à terre. Non. Cette impression est si étrange par rapport à mon état que je sais, je sens que de lui n'émane qu'un soulagement sans borne. Je ne comprends pas. Cela ne parvient pas à rendre la morsure froide de la peur moins féroce.

    Son bras se baisse légèrement, du à une faiblesse. Je fais instinctivement un pas en avant. Ma propre douleur se rappelle au-dessus de la sienne, chiffonnant mon visage et aplatissant mes oreilles en arrière. Mes jambes se remettent à saigner autour du verre incrusté. Appuyée sur le mur, je tire les plus gros morceaux avant d'approcher, d'abord hésitante. Pourquoi ? Je ne suis pas certaine de le savoir moi-même. Je tombe à genoux près de lui, l'observant de tous mes yeux. Le parfum qui d'ordinaire embaume et entoure ceux qui sont proche de moi sous la forme des odeurs les plus douces et les plus aimées est couvert par la puanteur de la vinasse, de la pierre et du sang. Mes prunelles dans les siennes, je souris, les larmes aux yeux, traversée d'émotions contraires, le soulagement prenant de la place et l'impression qu'un étrange poids tombait de mes épaules.

    D'une main je viens doucement caresser sa joue et m'approche encore pour coller mon front contre le sien, mes petites cornes appuyant doucement contre son crâne. Il est là... " Aryan... " Puis mes yeux, en descendant, se posent par hasard sur la plaie à sa jambe. Ma seconde main main se pose juste à côté sur le pantalon collé de liquide rouge. Elle est grave... Je remonte pour croiser son regard à nouveau.

    - Je peux aider. " soufflais-je après un bref moment d'hésitation. J'ai entendu Mort. Je l'ai vu. Je l'ai vécu. Je sais comment faire. Un frisson froid me remonte le long du dos. " Je peux soigner. "  La main posé sur sa jambe s'en décolle, rougit. D'un coup de griffe, je m'ouvre le poignet et le sang perle. Je tend légèrement la coupure vers lui et l'interroge du regard, particulièrement inquiète.  " S'il te plait... "

    CENDRES
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    Anonymous
  • Ven 21 Juil - 1:27
    Elle ne souriait pas du tout elle. Elle avait les larmes aux yeux, elle semblait prete a hurler. Avait elle sentit une émotion chez lui ? Il savait que c'etait sa source principale de nourriture. Etait elle en train de se repaître de la mort qui le narguait depuis l'arriere des cheminées ? En tout cas, son émotion a elle se semblait pas feinte. Elle ne l'avait pas oublié. Un torrent de douce joie coula sur ses épaules, sur son cœur.

    - C'est amusant tu sais ?

    Elle s'etait approchée, un peu paniquée, en collant son front contre le sien, ses petites cornes venant lui caresser sa peau collante de sueur, stygmates de l'affrontement et de la montée de son rythme cardiaque pour palier a la perte de sang. Comme toujours, il etait parfaitement calme. Pas effrayé de la potentielle fatalité. Rien ne pouvait plus arriver, elle était la. Il ne réagissait meme pas a ce qu'elle disait.

    - On dit souvent que les souvenirs sont tenaces. Que la dernière image est encrée profondément dans la psychés, donnant une forme idéalisée de la chose perdue. Plus belle qu'elle ne l'est réellement.

    Il souffla, une ligne de sang coulant le long de sa lèvre, sans vraiment pouvoir etre déterminée comme le résultat d'une hémorragie interne ou bien simplement d'une coupure sur sa levre.

    - Et pourtant, tu es bien, bien plus belle que dans tous les rêves éveillés que j'ai pu faire durant mes recherches pour te retrouver.

    Elle continuait encore de murmurer, de parler. Elle pouvait aider. Elle faisait meme quelque chose avec son poignet. Mais il avait les yeux rivés dans les siens, facilités par la position qu'elle avait prise contre lui. Il entrouvrit un peu plus les levres, sembla hésiter, puis murmura un peu plus fermement, sans que son timbre de voix n'augmente.

    - Je suis...désolé, Hava.

    Plus que tous le reste, c'etait ça qui l'avait longuement tourmenté durant toute ses recherches, et elle etait la. Il avait l'occasion de lui dire. Elle etait son égale, et il la considérait comme une véritable partie de sa personne et son esprit. Une moitié. Que ce soit leur premiere ou leur derniere conversation, il fallait lui dire.

    - Ton nom...ton vrai nom je...je pense le connaître. Mais...je...j'avais peur que tu changes, que tu sois différente, et que tu t'éloignes de moi. J'ai été...égoiste. Je suis...vraiment désolé. J'espere que tu pourra me pardonner. Car je....

    Il ralentit un peu, elle avait rapproché son poignet de sa bouche. Il toussota un peu. Sa jambe saignait moins, mais si il n'avait pas un vrai soin magique il allait avoir du mal a s'en remettre. Si il ne s'etait pas appliqué les soins dés le début, il aurait sans doute été déjà mort a ce moment la.

    - ...plus que tout, j'ai envie que tu m'aimes et que tu restes avec moi.

    Aaaaah. Il l'avait dit, et en le disant il se rendit compte que c'etait ce dont il avait vraiment envie. Alor que durant leur voyage, il jonglait entre la curiosité et le doute, maintenant il n'en avait plus aucun.

    Il etait apaisé, en la laissant s'approcher enfin de lui pour faire ce qu'elle voulait essayer.
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