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  • Dim 31 Juil - 15:39
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    La Tragédie s’amenait illégalement vers les terres du continent, côté Républicain. Le groupe s’était rapprochés du bord d’une crique, se faisant passer pour un navire marchand tout ce qu’il y avait de plus normal. Ce n’était clairement pas l’endroit le plus sécuritaire pour une bande de pirates, mais un travail était un travail, et le Capitaine était décidé à le mener à bien. Le client n’était pas des plus connus du réseau, mais la paie était suffisamment grande pour prendre le risque, la piraterie n’était après tout pas une promenade de printemps. Si tout se passait bien, ils s’assuraient une coopération mutuellement très bénéfique pour le futur. Vann était cependant particulièrement agité à l’idée de l’échange, et Kirig ne pouvait donc s’empêcher de faire les cents pas tandis que son équipage faisait les dernières vérifications et préparaient une barque. Une fois sur la berge, Kirig regarda ses camarades, avant de partir seul vers Courage, une cité qu’il avait rarement eu l’occasion de visiter. Le drakyn portait une besace contenant le bien précieux qu’il souhaitait échanger, ainsi que de quoi se défendre au cas où. L’équipage avait pour ordre de se retirer de la crique pour éviter de se faire repérer, afin de revenir le lendemain en fin de matinée pour le récupérer.

    Le capitaine portait la charge de la mission sur ses épaules, car il souhaitait naturellement rencontrer la personne avec qui il allait pouvoir faire affaire dans le futur. C’était dangereux, mais il n’était pas démuni. Kirig n’avait pas spécialement besoin d’inutilement mettre la vie de ses hommes en main pour cela, et il avait une grande confiance en ses capacités personnelles. Le point de rencontre était dans une auberge du centre de la ville, un lieu qu’on lui avait décrit comme dense, parfois surpeuplé. Ne voulant pas attirer l’attention, Kirig avait fait en sorte de camoufler ses cornes et son bras à l’aide d’une cape avec une capuche, ressemblant à un humain un peu plus grand que la moyenne. Tout de même, au milieu de la nuit, le drakyn croisa le regard de certains qu’il connaissait, et qui le connaissaient très bien. Ayant un temps assez significatif avant son rendez-vous, et ayant repéré le lieu de celui-ci, Kirig descendit les petites rues de Courage pour s’approcher du port. Son attitude et sentiment face à la République était des plus négative, mais il était difficile de trouver la moindre critique au paysage magnifique sous ses yeux. Des bateaux de toutes sortes liées au port, le phare au bout éclairant certains navires encore en haute mer.

    Le drakyn perdit un peu de temps à observer le paysage, un rare moment de tranquillité malgré le fait que son corps avait toujours l’impression de tanguer de droite à gauche, à cause des journées passées en mer. Se posant dans un coin lui offrant toujours une petite vue sympathique, Kirig attendit les heures passer. Quand il aperçut un début de lever du soleil, le Capitaine se releva pour se diriger vers le point de rendez-vous. L’auberge avait l’air de n’importe quelle autre auberge de pauvre dans un centre-ville, il était au bout d’une ruelle assez sombre, avec un seul chemin d’accès. Cela rendait toutes tentative d’évasion assez difficile, et Kirig garda ce fait à l’esprit quand il rentra dans l’établissement. Là-bas, on l’attendait, à l’heure du rendez-vous, près d’une table dans le fond de la pièce. Ne saluant pas les responsables de l’établissement, le drakyn se dirigea tout de suite vers son but. L’homme qui l’attendait était un elfe assez grand et un regard particulièrement brillant et satisfait. « Le Démon des Mers en personne… » Souffla-t-il, une pointe impressionnée. C’est un piège. Vann semblait regarder autour de la pièce, et c’est vrai qu’en y jetant un autre œil, il y avait maintenant deux personnes proche de la porte de sortie.

    La tension grimpa significativement chez le Capitaine, qui fixa l’elfe finalement, essayant de garder une apparence nonchalante. « Lui-même. Où est l’or ? » L’elfe lui jeta un sourire satisfait, haussant les épaules. « Voyons. On n’apporte pas d’or à une arrestation. Gardes ? Arrêtez ce dangereux criminel, c’est un ennemi de la République. » Idiot. Kirig sortit son sabre, mais il était trop tard : les deux gardes sautèrent sur lui, restreignant ses bras et tordant son bras gauche de façon significative pour lui faire lâcher son sabre, avant de ferrer ses poignets comme un vulgaire chien devant lui. Serrant les dents, le Capitaine se débattu un peu, sans succès. L’elfe se leva finalement du fauteuil dans lequel il était, et ouvrit la besace pour récupérer l’objet, avant de faire un mouvement de bras dédaigneux leur donnant l’ordre de dégager. Quand apprendras-tu la leçon ? Les Républicains sont des bâtards auxquels il ne faut jamais faire confiance. Les gardes l’emmenèrent dehors avec force, le trainant sur la ruelle alors que le soleil ne s’était toujours pas levé. Par chance cependant, un des collaborateurs de Kirig fit tomber un panier fruits devant eux. Ramassant ses biens, l’allié du drakyn vola la bourse d’un des gardes, partant en courant rapidement. Cela déstabilisa les deux républicains, et permit au Capitaine de se défaire de leur emprise.

    Courir vite les mains liées n’était pas une mince affaire, mais sa grande vitesse malgré sa taille lui permis de se faufiler entre les ruelles, les hommes en armure beaucoup plus lents. Ceux-ci alertèrent néanmoins la garde, et Kirig savait donc qu’il lui fallait se cacher rapidement. Revenant vers la crique, il regarda les nombreux chariots et roulottes de marchands. Le Capitaine n’avait pas le temps de se poser des milliards de questions, et il en choisit une au hasard, ouvrant la porte avec ses mains liées. Malheureusement, elle était particulièrement inconfortable et petite pour sa stature, et il regretta quelque peu son choix, rayant le plafond bas avec une de ses cornes, puisqu’il avait perdu sa cape dans sa course. Kirig réalisa aussi très vite qu’elle était habitée, et c’était tout à fait logique, le soleil s’était à peine levé. Une petite femme, une naine, était allongée dans un profond sommeil. A genoux dans la roulotte, le drakyn se hissa jusqu’à elle faisant attention à ne pas être vu à travers les fenêtres. Tue-la. Elle va nous faire repérer. Kirig regarda autour pour trouver un couteau, avant de s’approcher à ‘genoux’ de loup, la lame sous la gorge de la demoiselle, tandis qu’il appuya sa main liée sur ses lèvres. C’était une position particulièrement inconfortable pour ses poignets.

    « Ne crie pas. » C’est sans doute une républicaine. Tue-la. Résistant au désir du dragon, le Capitaine la fixa des yeux, les dents visibles. « Si tu cries je te lapide. » Il pressa la pointe du couteau sur son cou. Son sang bouillonnait dans ses veines et le désir du dragon était presque trop fort, mais il regarda autour, remarquant ses nombreux outils, c’était peut-être le moyen de récupérer l’utilisation de ses mains. « J’ai besoin de ton aide. » Les gardes finiraient par chercher ailleurs que la crique, et il devait simplement attendre quelques heures pour son équipage. Il avait une parfaite maîtrise de la situation, en tout cas c’est ce qu’il se répétait. CENDRES
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    Anonymous
  • Dim 31 Juil - 17:07
    J'ai connu dans ma vie bien des manières d'être réveillées.

    - Des réveils à l'aube, sonnés par un sablier enchanté qui appelait l'étudiante que j'étais au travail.

    - Des grasses matinées, chaudes et douillettes, un repos bien mérité que je m'accorde après une période de travail ardu.

    - Des gueules de bois carabinées et les coups de marteaux assénés entre les deux yeux, parce que des fois, même en étant naine, on se laisse emporter par le plaisir de goûter à la petite liqueur de derrière le fagot qu'un camarade vient partager avec nous.

    - Des réveils en sursauts après un cauchemar, où les ombres des souvenirs les plus traumatisants de ma vie sont venues me tourmenter.

    - Des gentilles taloches assenées par mon maître quand je somnolais sur mon écritoire. Ca arrivait le plus souvent en cours d'aéromancie.

    - Des réveils en charmante compagnie, avec parfois la surprise supplémentaire de se demander * C'est qui au juste ?* et * Mince, qu'est-ce que je fais là ?? * . Preuve que je ne suis pas toujours aussi sage que je le devrais.

    Mais le réveil en sursaut avec une lame sous la gorge et une main plaquée sur la bouche, c'est une première. Et franchement c'est pas vraiment une expérience que je suis très heureuse de vivre et encore moins quelque chose que j'ai l'intention de vouloir retenter !!

    Arrachée aux bras de Morphée, l'esprit pas encore tout à fait conscient de la situation, je suis prise de panique et mon premier reflexe est de me débattre. Un reflexe idiot et je peux remercier mon agresseur de faire preuve de sang-froid plutôt que céder au geste simple qui aurait été d'enfoncer sa lame droit dans ma gorge. Plus fort que moi, sans doutes plus préparé et dans une meilleure posture que moi, il ne bouge pas d'un iota et il faut quelques secondes pour que je m'immobilise, yeux écarquillés, souffle court et regard apeuré levé vers lui. Mes cheveux sont en pétard et pour mon malheur, j'ai une vue parfaite de la situation malgré la pénombre quasi totale.

    Plusieurs pensées me passent simultanément par la tête et viennent s'affronter pour mettre une belle pagaille dans mon petit crâne.

    La première, la dominante, me crie * Un démon ! J'vais mourir ! J'suis trop jeune pour ça ! *. C'est pas une pensée très utile mais elle s'appuie sur des observations très rationnelles et factuelles. Vous ne sauriez me reprocher que ce soit celle qui s'impose sur l'instant.

    La deuxième, incrédule, s'interroge. * Goddverdomme, j'avais pas fermé la porte et activé les sortilèges d'alarme hier soir ??? *. Visiblement non. Trop contente, trop confiante, j'ai négligé les règles élémentaires de sécurité. Grand mal m'en prend.

    Une troisième, totalement superficielle proteste. Elle me dit qu'en dépit de la chaleur écrasante de la région, je devrais vraiment éviter de dormir à poil. Elle a pas tort mais c'est le cadet de mes problèmes sur l'instant.

    Une quatrième, rationnelle, calme finit par faire taire toutes les autres. Matriarche des petites voix dans ma tête, elle me dit. * Gamine, t'en fais pas. Si il avait voulu te planter il l'aurait fait depuis longtemps, tu te serais même pas réveillée.  Et puis c'est complètement con de menacer une mage-métallurgiste avec un couteau fait de métal. ( De même que menacer de lapider une géomancienne mais c'est anecdotique au niveau où on en est). On dirait pas comme ça, mais c'est toi qui a le dessus *

    Je ne sais pas si cette voix à totalement raison sur le fait que je sois en position de supériorité parce que franchement, à regarder de l'extérieur on dirait pas du tout ... mais elle me redonne un peu de baume au coeur. Ses sages conseils ont le mérite de me calmer suffisamment pour que je n'essaye plus de lutter, que je calme ma respiration et que je hoche lentement la tête, signifiant mon assentiment à l'homme. Moi qui avais essayé de pousser, de tirer sur ce poignet qui me bâillonne, je lève maintenant avec prudence mes deux mains, exposant leurs paumes dans un signe de reddition que j'espère suffisamment universels pour qu'il le comprenne.

    Il a besoin d'aide ? Bien, on va voir de quel genre d'aide il peut bien s'agir ...

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  • Dim 31 Juil - 17:43
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    Après un moment de panique où elle se débattu, Kirig la gardant bon grès malgré sur le lit, la naine commença à abandonner son désir de lutter. C’était un soulagement, car les poignets du drakyn commençait furieusement à lui faire mal, dans la façon dont laquelle il s’était tordu pour pouvoir à la fois la menacer et l’empêcher de brayer. Quand elle leva les mains en signe d’abandon, Kirig hésita encore quelques secondes avant de retirer lentement le couteau et sa main. La naine ment, elle va crier et amener la garde. Il se rendit compte à quel point son cœur battait fort et vite, après sa course. Le Capitaine souffla longuement pour reprendre un rythme de respiration normal, jetant un regard vers l’une des fenêtres pour regarder s’il y avait encore quelques gardes postés dans les parages. La visibilité n’était pas bonne, alors il reposa son regard vers la naine, mais préféra garder le couteau nouvellement acquis dans sa main. « J’ai besoin qu’on brise ces chaînes, tu as les outils pour non ? » Son regard descendit brièvement vers ses mains liées, puis vers les outils possédés par la naine. Menotté comme un vulgaire chien, comme les bestioles qu’ils récupèrent pour mettre dans des arènes ou pour dresser. Mais lui ? Lui il ne serait pas dressé.

    Il haïssait cette ville, la République et tous ceux qui participaient à cette mascarade. Ce n’est pas le moment de te comporter comme une petite fille sentimentale. Vann avait raison. Cependant il était toujours dans l’habitat d’une naine qui avait toutes les raisons de crier à la garde, il fallait jouer diplomatie et innocence, autant qu’il le pouvait au moins. « Je ne te ferais aucun mal. » Menteur. Il faut la tuer. Kirig la fixa des yeux, posant le couteau à contre-cœur, mais c’était important pour être cru. « J’ai besoin de rester libre, j’ai été piégé. » En position délicate, ce n’était techniquement pas un mensonge. Son esprit réfléchit rapidement à une histoire à déballer au cas où elle demanderait plus d’informations : il lui semblait que les gens étaient plus réceptifs à une histoire triste. « Mes amis seront là d’ici quelques heures, et après ça, je ne t’importunerai plus. » Avec cela, Kirig était convaincu qu’il avait dit toutes les bonnes phrases pour être perçu un peu plus positivement, mais il n’y avait absolument aucune assurance qu’elle ne le croit. Sincère ou non, cela restait à voir. CENDRES
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  • Dim 31 Juil - 19:25
    Ma situation est pire que précaire. Ma survie ne tient qu'à la patience de l'homme à qui j'ai affaire. La paume plaquée sur ma bouche et une partie du nez me gène respirer. Comme si ca ne suffisait pas, le sel de sa sueur laisse un goût salé sur mes lèvres et m'écœure. Ca fait monter à mes lèvres une grimace révulsée. Dans quelle panade suis-je ?

    Il me demande si j'ai les outils pour lui retirer ça ? Han. Je sais pas si j'ai les outils mais j'ai assurément les moyens de le faire ! Mais impossible de formuler une réponse aussi développée. Alors je hoche la tête prudemment signifiant que oui.

    Qui est cet homme ? Est-ce un démon ? Si il est enchainé, s'agit-il d'un criminel en fuite ? D'un esclave révolté ? Au vu de la manière dont il s'est introduit ici et m'a menacée, j'ai peine à imaginer que le cornu soit un enfant de coeur.

    Pourtant la menace de la lame s'éloigne de ma gorge. Elle reste à portée de main mais n'est plus un danger de mort immédiat. On peut imaginer que ma situation s'améliore un peu ...  En attendant je suis quand même bâillonnée et à la merci d'un énergumène. Un énergumène traqué, armé qui en plus a des amis et compte s'inviter chez moi pour quelques heures.

    Bien bien bien ... tout va bien ... je tiens bon. Je vais inciter le gentil monsieur à me relâcher pour commencer. Et une fois la parole retrouvée quel va être le plan ?  Coopérer gentiment ? Ou faire appel à mon pouvoir pour lui sectionner les deux mains avec ses menottes ? Ce serait si facile. Mais fort salissant. Et pas du goût du tout de ses soi-disant amis qui viendront bientôt le chercher ...

    Toujours les paumes levées. Je hoche encore une fois la tête, montrant que j'avais bien compris ce qu'il me disait. En dépit de mes pensées bravaches, la peur doit encore se lire dans mon regard. Maintenant que je le remarque, je m'aperçois même que j'ai les membres qui tremblent comme des feuilles. J'ose avec timidité lever un index et le tendre dans la direction de la main qui emprisonne encore ma bouche. La demande est muette mais elle est (j'espère), limpide. *Est-ce que vous me laisseriez parler ?*. Et je m'attend à ce qu'il hésite, qu'il me serve des menaces du genre "Un cri et je te zigouille" ou "Tu promets de pas crier si je relâche ?".  Et je vais sagement promettre si il demande pareille chose. Que puis-je faire d'autre de toutes façons ?
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    Invité
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  • Dim 31 Juil - 23:54
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    Apparemment, elle comptait belle et bien l’aider. Du moins c’est ce que la naine semblait dire alors qu’elle était bâillonnée. Il fallait rester très prudent cependant, car même si elle ne semblait pas comme ça être très intéressante ou puissante, Kirig se disait que cela cachait probablement quelque chose. Avait-elle une arme cachée quelque part dans son lit ? Ou bien de la magie ? Si c’était la seconde option, il y avait de grandes chances qu’elle puisse prendre Kirig par surprise. Le Capitaine espérait que l’idée qu’il soit attendu dans quelques heures fut un frein suffisant à la naine dans le cas où elle avait de quoi riposter. Kirig la dévisagea quelques secondes en plus, comme s’il tentait de lire dans ses pensées, et malgré les avertissements incessants de Vann, relâcha finalement la bouche de la naine, prêt à la remettre dans le cas où elle se jouerait de lui. Son poignet humain rougissait sous la pression des menottes, laissant des marques désagréables, des marques qui tarderaient à partir. Il haïssait la République plus que tout à ce moment-là, pour leurs pièges, leurs mensonges et leurs sourires qui donnaient des envies de meurtres.

    Gardant un ton plus mesuré que tout à l’heure, Kirig regarda anxieusement par la fenêtre, voyant les gardes patrouiller dans la zone. « Dépêche-toi. » Le couteau était toujours à portée de main si jamais, mais il n’était clairement pas dans son intérêt de l’utiliser, du moins pour le moment. Le drakyn se sentait à la merci de tous, mais particulièrement à la merci de la gentillesse de la naine qu’il avait alors agressé. Il pouvait toujours s’en sortir néanmoins, n’est-ce pas ? Même avec la force brute, peut-être qu’il pouvait planifier une fuite. Enfin, il fallait absolument mettre toutes les chances de son côté. Tentant alors de paraître moins brute, il recula quelques peu afin de lui laisser de l’espace pour respirer, et présenta ses poignets à la naine, les paumes vers le bas. Elle pouvait ainsi admirer ses écailles bleues sur son bras gauche. Briser ces menottes, c’était pouvoir regagner un petit sentiment de contrôle sur l’échec de la mission. Il avait beau être Capitaine et n’avoir de compte à rendre à personne, la défaite le piquait particulièrement alors que l’intensité du moment redescendait en douceur. CENDRES
    Invité
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  • Mar 2 Aoû - 18:23
    Je respire ! Enfin ! Essouflée, je reprend haleine et tire sur moi mon drap, dans un reflexe de pudeur tout à fait instinctif.  Puis je regarde les yeux écarquillés l'homme qui tend ses chaines vers moi. J'ai le cœur qui bat la chamade, les mains qui tremblent.

    Peut être qu'une Gerda en état de penser normalement aurait répliqué du tac au tac à l'individu. Aurait vociféré, agoni l'étranger de reproches ou entamé des négociations froides et rationnelles. Mais la Gerda qui tremble comme une feuille, même si elle se dit qu'elle a une chance d'arracher les deux mains de l'intrus quasiment d'une seule pensée, elle se dit aussi que l'étranger à une chance de lui ouvrir la gorge avec à peu près autant de facilité. Conserver le statu-quo est pour l'instant le mieux qui puisse arriver.

    - V...vous êtes qui ?

    Question idiote, ca apportera aucune information supplémentaire de savoir ça.

    - V..vous voulez quoi ?

    C'est tout aussi idiot. Le monsieur il vient de le dire ce qu'il veut : qu'on lui retire ses fers et attendre jusqu'à ce que ses copains arrivent.

    - Vous allez m'faire quoi ?

    Première vraie question sensée. Une sur trois. C'est pas si mal pour quelqu'un qui vient de se faire réveiller en sursaut par un maniaque évadé d'on ne sait où. La question est sur la bonne voie, je tire du coups sur le fil pour continuer à dérouler l'idée.

    - Si j'vous libère, vous allez faire quoi de moi ? Il va arriver quoi ?

    J'ai peur, c'est vrai. Mais je ne cède pas entièrement à la panique. Je n'ai jamais tué personne, je ne sais pas si j'en aurais la force si on  m'y obligeait. Mais je ne peux pas faire autrement que réfléchir à la meilleure incantation qui soit pour me sortir de là si les choses tournent vinaigre pour moi. Et après quelques secondes d'hésitation, celle qu'il me faut s'inscrit nettement dans ma tête. Au fer rouge pourrais-je presque dire. Quelques syllabes, un geste des mains, et le chaos se déchainerait dans la roulotte. Mais pitié, faites que je n'ai pas à le faire ! Je scrute les réactions, les gestes de l'intrus. J'ignore si lui distingue quoi que ce soit dans la pénombre de la caravane mais moi mes yeux de naine le distinguent parfaitement ...
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    Invité
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  • Sam 6 Aoû - 20:09
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    La naine semblait particulièrement angoissée toujours, alors que Kirig avait relâché la pression de la mort sur elle. Elle s’était recouverte de ses draps, comme si cela lui offrait la moindre protection en plus. Le drakyn la préférait vulnérable pour sûr, cela permettait de lui faire faire ce qu’il voulait, aka retirer ses chaînes, mais il la trouvait particulièrement pathétique. Une expression de dégoût s’afficha quelque peu sur son visage, alors qu’il l’écoutait poser toutes ces questions. Les faibles créatures avaient besoin de se rassurer en ayant des réponses à leurs questions idiotes, alors qu’elle n’avait qu’à le libérer pour atténuer toute cette anxiété. Se faire attaquer dans son sommeil n’était pas si rare, du moins pour Kirig. Si la naine avait été une pirate, Kirig lui aurait coller le nez sur le pont et lui aurait fait lécher le bois pendant des heures, histoire de lui faire recouvrer un peu ses esprits. C’était une technique très efficace, les marins n’avaient plus jamais des sensibilités du genre après cette épreuve. Au lieu de cela, il poussa un soupir débordant d’impatience, fermant les yeux quelques secondes.

    Le Capitaine avait besoin d’elle et de sa coopération pour ne pas se faire prendre, il devait donc éviter de la traiter trop salement pour avoir ce qu’il voulait, étant donné sa situation. Kirig n’allait cependant certainement pas soudainement faire preuve de gentillesse, le mot lui donnant envie de vomir, mais il ferait preuve de restreinte. Alors, il mordit sa langue un instant pour calmer son impatience, avant de répondre calmement, sa posture ne changeant pas. « Kirig, c’est mon nom. Je souhaite rejoindre mes compagnons en mer. En attendant leur retour, j’ai besoin que tu enlèves ces chaînes. » Il poussa un soupir, ennuyé par cette partie du plan. « A priori, j’ai besoin de toi, donc je n’ai aucun intérêt à te trucider, sauf si tu cries ou m’attaques. » Marquant une pause pour sa dernière question, il parla un peu plus doucement, comme s’ils s’échangeaient un secret. « Je compte sur ta coopération. Si tout se passe bien, je quitterai ton habitat le moment opportun, et nous ne nous reverrons plus jamais. Tu n’auras pas la moindre égratignure, ou quoi que ce soit que tu puisses imaginer. » Simple. Il essayait de couvrir toutes les sensibilités de l'esprit faible devant lequeil il se tenait.

    Si Kirig était partant pour faire sa part du marché puisqu’il y gagnait beaucoup, il n’était cependant clairement pas certain qu’elle tiendrait sa part. Son regard se fixa dans la sien, comme pour voir la moindre trace de traitrise, avant qu’elle n’ait le temps de sortir le moindre son de sa bouche pour crier. Le Capitaine était si près à lui trancher la gorge, il pouvait presque sentir l’odeur du sang. CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 7 Aoû - 15:48
    Evidemment les réponses ne me satisfont pas. J'aurais aimé qu'il déclare qu'il allait partir sur le champs. Je me sens violée dans mon intimité par cette intrusion.  L'idée de passer le reste de la nuit avec cet homme enfermée dans la cariole ne me dit rien qui vaille. Et surtout : va t'il tenir sa parole ? Qu'est-ce qui l'empêchera de s'en prendre à moi une fois qu'il aura eu ce dont il a eu besoin ? Je n'ai littéralement aucune autre garantie que sa parole. Je suis bien d'accord quand il affirme n'avoir aucun intérêt à me faire du mal mais en est il vraiment convaincu ? On va le savoir d'une manière ou d'une autre parce que toute choses considérées, je n'ai aucune autre solution que d'accéder à sa demande.

    - D'ac...d'accord. Je vous les retire. Mais j'ai besoin d'incanter pour ça.

    Je préfère autant éviter qu'il panique en me voyant faire appel à la magie. Il doit bien se douter en faisant appel à une métallomancienne que j'allais forcément passer par cette étape, non ? Je me demande d'ailleurs s'il va se rendre compte à cet instant à quel point il deviendrait à son tour vulnérable une fois mon pouvoir appelé ...

    - ... Vous me laissez faire ?

    Il est à peu près acquis que je ne lui arracherai pas les deux mains ... même terrorisée je sais que je n'aurais pas la force morale d'en arriver à une telle violence.  Il faudrait qu'aucune autre porte de sortie ne me soit offerte et même aux pieds du mur je ne sais pas si j'y arriverais. Je n'arrive pas à déchiffrer l'expression de mon agresseur au moment où il accepte. Mais il ne m'en faut pas davantage pour faire ce que j'ai à faire. J'écarte les mains, fais danser les doigts autour des poignets du marin et prononce quelques mots en elfique.

    - Un Tête-à-Tête sous Contrainte [Gerda] Plie_l10 !


    Je puise dans mon mana. Et c'est d'abord c'est une lumière blanc pâle qui apparait et nimbe les chaines. C'est normal. Une montée d'adrénaline monte en moi alors que je réalise ce que je suis en train de faire. Kirig doit s'en rendre compte car je le sens immédiatement se tendre. Son inquiétude est légitime car plusieurs choses se passent simultanément.

    Ma magie prend possession des menottes. Les fers m'appartiennent. Leur forme, leur structure, leur densité et même leur position dans l'espace. D'un infime geste de la main, j'oblige les menottes à soudainement monter, jusqu'à toucher le plafond et s'y souder, obligeant le prisonnier à suivre le mouvement malgré ses mouvements d'une extrême rapidité.

    Simultanément, le poignard s'anime et se met à voler jusqu'à se placer entre nous deux, pointe résolument tournée vers mon visiteur. Une lueur jaune-blanche émane de la lame, comme si elle était chauffée à blanc. Elle bourdonne et vibre comme un frelon furieux qui serait impatient d'attaquer.
    La menace est explicite.

    - Je ... je pourrais faire de vous un manchot en une pensée. Vous vous en souviendrez quand je vous aurais relaché, d'accord ?    

    J'ai la voix qui tremble légèrement. Le coeur tambourine dans la poitrine. Même si la situation vient de prendre un revers à mon avantage, la tension est palpable, l'adrénaline palpite dans mes veines.  Je reprend le contrôle de la situation ... un peu ... je ne sais pas dire si c'est grisant ou effrayant. Le démon continue de me faire face et même ainsi, il continue de me faire peur.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 7 Aoû - 20:07
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    Il semblait que la naine n’était pas qu’une simple marchande à l’esprit fragile, elle pouvait contrôler le métal à l’aide de ses pouvoirs. Cela, Kirig ne s’y attendait absolument pas alors qu’il lui donnait la permission de les utiliser pour le libérer. Il pensa brièvement à un sort de vent, mais ses chaînes se mirent à briller de façon étrange. Le Capitaine prit trop de temps pour réagir en comprenant ce qu’il se passait, ses mains se levèrent en l’air à cause des menottes, poussées vers le plafond de la roulotte alors que le drakyn poussa un grognement de douleur. Elles le serraient de façon inconfortable, et la posture qu’il tenait était très loin d’être agréable. Les fers semblaient être possédés, ne permettant aucun mouvement à Kirig pour se défaire et redescendre, malgré l’utilisation de sa force brute. « Grnnn… » Souffla-t-il, son regard noir descendant vers la naine. Vann semblait tout aussi surpris que le drakyn, son grognement audible dans ses oreilles. Cette saloperie de naine… Tu l’as sous-estimée comme un abruti ! Et maintenant ? Le Capitaine était à sa merci et il pouvait déjà voir sa grossière erreur le mener tout droit vers la garde à nouveau, et vers sa probable exécution.

    Mais malgré sa menace très claire, la naine décida simplement de lui rappeler qu’elle avait toutes les clefs pour lui priver de ses mains, et qu’il fallait que Kirig se rappelle de tout cela une fois libéré. Avec cette démonstration de pouvoir, il était vain pour le drakyn de vouloir tenter quoi que ce soit en effet. Ils étaient encore loin de l’élément qui était le plus propice pour lui, il n’avait pas d’arme non métallique qui permettrait de se défendre de façon satisfaisante, et elle avait à peu près tout le métal dont elle avait besoin disponible partout dans sa roulotte pour le blesser, ou le tuer. Kirig était coincé et il le savait bien, même si ses envies de meurtres faisaient rage dans sa poitrine. Ces républicains étaient vraiment tous des saloperies, mais il ne pouvait pas dire qu’elle n’avait aucune raison de se méfier ou de le menacer : après tout le drakyn l’avait fait lui-même. Un œil pour un œil, un avertissement pour un autre. La naine semblait tout de même terrorisée, la voix tremblante. Le Capitaine avait de ce fait tout de même un avantage certain en taille et en capacité de tuer. Cette fille n’avait probablement jamais tué qui que ce soit dans sa vie, et c’était pour cette raison que Kirig était toujours en vie.

    Poussant un soupir pour tenter de relâcher cette agressivité en lui qui faisait rage, Kirig souffla, non sans amertume : « Je m’en souviendrai bien. » Cela pouvait ressembler à une menace aussi, vu comment son ton apparaissait tranchant, mais il relâcha la pression sur son corps, fermant les yeux un instant. « Ce serait un bien mauvais plan que d’attaquer une mage maîtrisant le métal dans sa propre maison. » Peut-être aurait-il dû lui trancher la gorge dans son sommeil comme Vann lui avait demandé, puis se débrouiller seul pour briser ces chaînes. Cela lui aurait évité cette entrevue, ce tête-à-tête dans lequel il était maintenant contraint. La prochaine fois, si tenté qu’il y en aurait une un jour, Kirig ne ferait pas cette erreur. La défaite totale qu’était cette mission avait définitivement blessée son orgueil, et il n’avait qu’une envie, c’était de sortir pour faire un carnage jusqu’à ce que sa soif de vengeance soit assouvie. Patience… Une fois sur le bateau, le Capitaine aurait tout plaisir à se défouler sur d’autres. Il fallait simplement se tenir tranquille jusque là. CENDRES
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  • Dim 7 Aoû - 20:49
    Ah mon coup de j'arnaque ne lui a pas fait plaisir. Je le vois bien. Je n'avais rien demandé à ce bonhomme moi avant qu'il vienne ici me menacer ! Mais il semble ... étrangement calme. Je pense qu'à sa place j'aurais fulminé. Pesté. Vociféré. Dit quelques jurons particulièrement bien sentis, propres à faire rougir ma pauvre mère.

    Je l'observe un moment et me rassurant un peu sur ses intentions immédiates, je lâche sur un ton d'excuse.

    - Je suis désolée. Ca doit pas être très confortable. Je vous demande ... un tout petit instant ...

    Je manœuvre prudemment pour descendre de ma couchette, prenant soin de garder le drap sur moi alors que je me faufile en rasant les murs pour rester loin de sa portée (un coup de pied venu d'un homme désespéré, ca pourrait partir vite !). Je garde évidemment une main levée, prête à l'employer pour faire usage de magie. Je ne sais pas exactement de quoi j'ai l'air comme ça à marcher comme ça en crabe, sans oser tourner le dos à Kirig. Je dois avoir l'air un peu ridicule.  Peut-être que si un des soldats en patrouille regardait par la fenêtre de la cariole à ce moment là il serait très interloqué par le spectacle. Car évidement je tiens le drap pour couvrir la proue, laissant la poupe dénudée. La lune se lève tôt se dirait t'il sûrement. Mais vous savez quoi ? Je suis à mille lieues de ces considérations là tout de suite ! Détenant un homme enchainé chez moi (c'est une première, je vous jure), je m'inquiète de trouver des habits à tâtons et de les enfiler  en vitesse. Je tombe sur une espèce de robe à lacets qui fera l'affaire. Ce n'est qu'une fois resapée que je me détend un peu. Je guide le poignard jusqu'à moi et recule au fond de la cariole. Je me sens plus à l'aise avec quelques mètres entre lui et moi. Le poignard continue de flotter à mes côtés mais il n'est plus aussi immédiatement menaçant. Je n'ai absolument pas l'intention d'en faire usage.

    - Ecoutez ... j'vois bien que vous avez passé une mauvaise journée. Et mon réveil a pas été facile non plus. J'aurais pu appeler la garde ou vous faire bien pire. Mais j'vais faire comme vous m'avez dit. J'avais juste b'soin de ... m'rassurer. Vous comprenez ?

    J'imagine que oui.
     
    - J'vais vous relâcher ... d'accord ? On va faire doucement. Et puis j'vais garder le couteau ... jusqu'à ce que vos amis arrivent. Ils doivent arriver comment d'ailleurs ?

    Ils ont l'adresse de ma roulotte ? Ce serait quand même surprenant. Ca voudrait dire que le type avait prévu de se faire enchainer et courser par la garde et atterrir ici. Ca parait saugrenu.  En dépit de mon réveil brutal et des émotions des derniers instants, mes neurones arrivent (pour une fois) à se connecter correctement.

    - J'imagine que vous voudrez faire un signe extérieur pour dire que vous êtes là alors.
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  • Mer 10 Aoû - 23:14
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    Elle avait l’audace de s’excuser, et c’était un peu comme rajouter de l’huile sur le feu. Le drakyn ne put s’empêcher de grommeler une injure. Ce n’était qu’une platitude, le fait était que la naine ne regrettait absolument pas son geste. Elle lui demanda une minute, ce que Kirig n’avait pas le choix de donner, après tout il devait patienter pour son équipage, et… Il était enchaîné au plafond de la roulotte dans une position extrêmement inconfortable. Quelle humiliation, quelle injure, le drakyn serra les dents de plus belles, tapant un peu du pied pour faire comprendre à la naine que sa patience s’effritait à la seconde. Surtout qu’elle avait le luxe d’avoir de la pudeur, drapée autant qu’elle le pouvait pour cacher son intimité aux yeux de celui qui s’était introduit dans sa demeure. Quand la naine se mit à marcher en crabe pour ne pas tourner le dos à Kirig, celui-ci ne put s’empêcher de produire un son moqueur, gardant son regard sur sa petite forme. Cela ressemblait presque au début d’une histoire cochonne de très mauvaise qualité. Elle gardait sa main libre levée comme si sa vie en dépendait, sans doute pour pouvoir faire usage de la magie si jamais Kirig se mettait à bouger, mais il ne fit rien.

    Sa patience s’effritait un peu plus tandis qu’elle tentait de trouver de quoi mettre sur son dos, mais il ne laissa échapper qu’une profonde respiration pour soulager son impatience. Vann lui répétait de la tuer à la première occasion, susurrant dans son oreille les différentes façons qu’il pouvait la tuer, pour défaire cette immonde pudeur, car ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait voler contrairement à ses affaires. Ce qu’il ne pouvait pas prendre, il voulait le détruire. La mâchoire serrée, Kirig fixa le poignard toujours sur lui, et la naine au fond de la roulotte pour mettre le plus d’espace possible entre eux deux. Elle essayait de se justifier, de s’expliquer, de lui faire comprendre qu’elle aurait pu être bien plus méchante. Il s’en foutait, et il avait une terrible envie de lui faire comprendre à quel point il n’en avait rien à faire. La naine lui promit de le relâcher, qu’elle irait doucement pour le faire, qu’elle garderait le couteau quand même, ce qui était évidemment totalement compréhensible. La question restait de savoir si elle avait effectivement la volonté de l’utiliser dans le cas où Kirig ne souhaitait pas gentiment rester là à ne rien faire.

    Un esprit simple, toute gentille, qui vit de marchandises, probablement utilisant son don pour subvenir à ses besoins, il était peu probable que ce fut le cas. Mais elle avait besoin de se rassurer. Elle lui demanda comment ses amis comptaient arriver, soumettant l’hypothèse ou l’idée de faire un signe au loin pour les alerter. Kirig regarda par l’une des fenêtres de la roulotte, essayant de ravaler son impatience tandis que Vann continuait de faire connaître ses désirs sanglants. « Mes amis arrivent par bateau. » Répondit-il sèchement. Il regarda brièvement là où il voyait Vann, proche de la sortie de l’habitat, avant de remettre ses yeux sur la naine. « Il me trouveront d’eux-mêmes si je ne suis pas au point de rendez-vous, mais je comptais sortir une fois le calme revenu. » Avec une tête de naine décapitée si possible. Cela te sauverait peut-être de l'extrême médiocrité dont tu as fais preuves aujourd'hui. Ah… Quel Capitaine es-tu ! Vann lui lança un rire moqueur. Fronçant les sourcils aux paroles du dragon dans sa tête, Kirig ordonna : « Libère-moi, ma patience a des limites.» Ce n'est qu'un jeu pour ces Républicains, tu es un jouet, son jouet. Quand cesseras-tu d'être aussi naïf ? La menace planait malgré le couteau ou les pouvoirs de la marchande, mais peut-être que cela ne la motiverait pas à lui défaire ses liens. CENDRES
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  • Jeu 11 Aoû - 12:33
    Sa patience à des limites ? Rogntudjû, et la mienne ? Je m'estime déjà suffisamment bonne poire de pas appeler la garde et ne plus avoir à gérer ce problème encombrant ...

    Avec un soupir je lâche.

    - Okay on fait comme ça.

    Je fais de nouveau appel à mes pouvoirs, je prend contrôle des menottes. Au lieu de les ouvrir, je les rabaisse sans brutalité pour que ses pieds touchent le sol avant que "clic et clac", les deux chaines se fendent au niveau des poignets.

    Méfiante, consciente que le bonhomme pourrait se montrer rétif, je surveille ses réactions. Le couteau est là juste a côté de moi, à portée de pouvoir. J'aurais le temps de faire appel à lui si quelque chose se passait mal, non ? Pareil pour les chaines qui maintenant reviennent dans ma direction et atterissent dans la paume de ma main.

    - J'imagine que vous voulez pas les garder en souvenir ... ?

    Question toute rhétorique s'il en est. Je garde la paire de menottes en main et fait machinalement balancer la chaine. Peut être une manière involontaire d'extérioriser ma nervosité. Le gars a le temps de se remettre un peu de tout ça, de se frotter les poignets aussi sans doutes. Et possiblement d'observer et de calculer à son tour quelles sont ses propres chances de s'en sortir. Je grimace un peu, hésite un instant et après un silence gênant je propose.

    - Je heuh ... peux faire du thé chaud si vous voulez ... ? Quoique vous avez pas une tête à vraiment boire du thé en fait. J'dois avoir une bouteille de vin cuit quelque part ... Ou de la bleuette.

    Bière méconnue de mon cru que je garde en souvenir. Un alcool qui rappellerait mon bon souvenir à ce jeune homme demain matin ... Ca vous surprend que je propose à boire à un homme qui vient de menacer de m'égorger ? M'enfin vous voudriez que je fasse quoi d'autre ? On allait pas rester comme ca à se regarder dans le blanc des yeux comme ça jusqu'à ce que ses copains arrivent. Et c'est la première fois que ca m'arrive d'être prise en otage, j'ignore quels sont les codes sociaux à respecter dans ces cas là. Enfin plus ou moins en otage. La situation est difficile à décrire en fait.
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  • Ven 12 Aoû - 10:47
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    Il était enfin libre. Kirig ne savait pas si c’était la menace ou la patience qui lui avait octroyé cette liberté, mais elle lui donnait un profond sentiment de soulagement, relachant la tension dans son crâne et son corps. Ses pieds touchaient le sol, ses poignets étaient libérés bien que des traces subsistait sur son poignet humain, annihilant par la même occasion la voix de Vann dans sa tête. Frottant ses poignets, il fixa quelque peu le couteau, avant de remettre ses yeux sur la naine. Elle méritait tellement de se faire remettre à sa place, mais attendre son équipage était plus intelligent considérant la situation présente. Encore une fois, elle pouvait tout à fait alerter la garde pour qu’il soit arrêté sur le champ. Kirig poussa alors un soupir, ne se sentant toujours pas tout à fait libre au final. Il lâcha un « Merci. » sur un ton sec, avant de secouer la tête lorsque la naine lui demanda s’il voulait garder les menottes en souvenir. Le silence s’imposa entre les deux pendant de longues secondes, et c’était absolument cauchemardesque. La tension de tout à l’heure avait eu au moins le mérite de garder les choses intéressantes, le voilà que maintenant il fallait attendre à ne rien faire dans cette ambiance bizarre.

    La naine proposa alors du thé de façon très maladroite. Puis, en se disant que Kirig n’avait pas la tête à boire du thé, ce à quoi il plissa les yeux, elle lui proposa du vin, puis le nom d’une boisson dont il ne connaissait rien. « De la bleuette ? » Demanda-t-il d’abord, avant de continuer d'un ton un peu plus agressif. « Je ne bois pas d’alcool, malgré ma tête. Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire exactement ? De l’eau fera l’affaire. » Quoi qu’il ne fût pas bien sûr de vouloir goûter quoi que ce soit de la naine, considérant qu’il était assez aisé de mettre une sorte de poison quelque part pour l’endormir ou même le tuer. Il pourrait toujours lui demander de goûter en face de lui pour être certain qu’il n’y ait rien de bizarre dans sa boisson. En plus de ne pas boire d’alcool, Kirig n’était pas un grand fan de thé, cette boisson lui rappelant ses jeunes années à la secte qui lui avait donné toutes sortes de thés et boissons étranges, dont certaines l’avait mis dans des états de conscience modifiée. Ces souvenirs tarnissaient le goût.

    Hésitant entre le fait de laisser le silence gênant d’installer à nouveau ou non quelques secondes, Kirig pris finalement la décision de recueillir quelques informations sur son hôte. Le drakyn regarda autour, avant de lancer sa phrase, ignorant l’étrangeté de ce tête-à-tête. « Marchande itinérante je suppose ? De la République ? » Après tout ils étaient à Courage, l’un des cœurs de la République, siège de la plus grande flotte navale militaire, là où Elior travaillait certainement encore. Le souvenir tendit son corps quelque peu, et il déplaça le poids de son corps d’un pied à l’autre, avant de s’asseoir sur le sol, ne regardant pas le couteau planant, bien qu’il restât très conscient de sa présence. « Je suis moi-même marchand. » Certes de propriétés illégales et parfois humaines, mais elle n’avait aucune raison de le savoir. Tout comme la naine, Kirig emmenait son cargo vers de grandes villes pour vendre ce qu’il avait à offrir, bien qu’il les pillât sur d’autres navires la plupart du temps. Leurs façon de faire était différente mais leur travail était le même au final. CENDRES
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  • Ven 12 Aoû - 11:29
    Je lève les yeux au ciel devant le refus et son offuscation et hausse les mains.

    - Mes excuses votre grâce. Je vous avance votre verre d'eau.

    Le ton est tailleur, évidemment. Ca ne m'empêche pas de décrocher l'outre d'eau qui est à porté de ma main, d'en prendre une gorgée (Parce que je vois bien que l'homme est méfiant) avant de la lui avancer avec beaucoup de prudence.

    - Vous savez, aux yeux de certains, il pourrait être jugé très impoli de refuser une boisson offerte. Presque autant que de menacer quelqu'un chez lui avec un couteau.

    C'est évidemment une exagération. Je préfère mille fois qu'on refuse une boisson voire qu'on me la jette au visage plutôt qu'on me mette de l'acier sous le menton. Je recule jusqu'au fond de la cariole, préférant définitivement conserver une distance avec le bonhomme. Je m'appuie contre mon établi, une main posée sur la hanche et l'autre faisant des mouvements vagues pendant que je parle, comme ca m'arrive souvent de le faire.

    - Un point sur deux. Marchande itinérante oui. Républicaine paaaaas du tout. Je viens de Melorn, une cité-état du Nord.

    Et devant la perplexité ou la surprise qui se lit peut être sur le visage de mon "invité", je précise avec un rien d'autodérision dans l'intonation.

    - Je sais ce que vous vous dites. Il parait que mon physique varie par d'infimes détails de la Melornoise typique. La forme des oreilles m'a t'on dit.

    Oui c'est assurément ce qui frappe quand on me met côte à côte avec une elfe.

    - Vous êtes marchand ?

    Ca c'est un vrai etonnément, je considère l'allure de l'homme avec une certaine perplexité.

    - Je ne suis pas surprise de vous voir avec des fers aux poignets si vos méthodes commerciales sont si ...


    Je baisse un court instant les yeux vers le couteau qu'il a utilisé pour me menacer.

    - ... directes.

    Les gens affirment que certains marchands sont des bandits. Je ne pensais pas qu'il s'agissait d'une allégation si littérale.
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  • Ven 12 Aoû - 20:42
     
    Un Tête-à-Tête sous Contrainte
    Feat. Gerda
    La naine était offusquée d’un refus de tout ce qu’elle avait proposé, et réagit d’une façon assez amusante, presque charmante si l’on oubliait ce qui les avait menés jusqu’ici. Elle prit une outre, se servant de l’eau qu’elle but, montrant alors à Kirig qu’elle n’avait aucune intention de l’empoisonner, avant de lui apporter très prudemment. Le drakyn récupéra l’outre, avant de se servir quelques gorgées d’eau, gardant le sac entre ses mains. D’un ton un peu plus léger, il répondit sarcastiquement. « Amusant venant de la part de la personne qui me menace toujours avec un couteau. » Ses yeux regardèrent quelques instants l’arme en question, tandis que la naine reculait pour garder le maximum de distance entre eux deux. Kirig était comme un loup dans un enclos à brebis, et la brebis avait peur, avec raison évidemment. Après les questions du drakyn, la naine sembla plus concentrée sur son discours.

    Ce n’était donc pas une républicaine. La vision que Kirig avait d’elle changea un peu plus, même si elle restait clairement simple d’esprit sur beaucoup de points. Trop bonne poire, un peu idiote. Peut-être était-ce parce qu’elle venait de la terre des elfes ? En tout cas, ces racines étaient surprenantes considérant sa stature, mais elle l’expliqua juste après, concentrant son explication de ses différences avec les elfes sur… Ses oreilles. « La forme des oreilles, pour sûr… » Kirig se demanda comment avait dû être le quotidien d’une naine au milieu des elfes. Cela était très certainement un peu semblable à son quotidien de drakyn au milieu des autres races. Même encore aujourd’hui, Kirig pouvait compter sur les doigts d’une main le nombre de fois qu’il avait croisé l’un de sa race. Au moins, la naine ne devait pas se sentir seule, puisque les nains étaient absolument partout. Ça et les gobelins… Ces êtres qu’il était presque difficile de ne pas marcher dessus tant qu’ils étaient minuscules.

    Son ton devint étonné quand elle réalisa que Kirig était un marchand. Il haussa un sourcil, prêt à faire l’offensé, tandis qu’elle articulait avec difficulté ce qui exactement la surprenait dans cette idée. Mais la façon qu’elle trouva de caractériser sa méthode commerciale comme directe fut assez amusante s’il devait l’avouer. C’était une façon de caractériser la chose en effet. D’un sourire confiant, Kirig croisa les bras, se détendant à sa place. « Direct, oui, efficace aussi. Sache que si tu as des problèmes pour récupérer le bon prix pour tes ventes, effrayer son client est un bon moyen d’être respecté… » Bien évidemment, cela ne fonctionnait que si les biens étaient rares et que les marchands se comptaient sur les doigts d’une main, ce qui était le cas pour Kirig. Les clients qui traversaient le continent pour venir le voir et récupérer un esclave, une drogue rare, ou quoi que ce soit qui soit transportable, avaient rarement le luxe de pouvoir choisir eux-mêmes leur prix.

    Il y avait quelques exceptions bien évidemment. Ceux qui avaient du pouvoir, des objets rares, ceux-là étaient un peu mieux traités. Comment faisait-elle pour survivre au milieu de tous ces horribles gens ? Sans doute devait-elle se faire voler plusieurs fois par mois, les voleurs repartant avec un pactole tandis qu'elle n'osait pas se défendre. Kirig aurait presque eu pitié. « Qu’est-ce que tu vends exactement ? Cette boîte étrange qui n’a pas l’air d’avoir une ouverture… C’est avec ta magie que tu peux y accéder, n’est-ce pas ? » Un peu plus d’information de la part de la bonne petite naine naïve ? CENDRES
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