De son jeune temps, Mirelda était une femme d'une beauté rare, convoitée par de très nombreux hommes influents de la haut société républicaine. Aujourd'hui, malgré son âge avancé et sa vieillesse apparente, la dame conserve toujours une certaine élégance ainsi qu'un charme parfaitement enviable par les autres. Dégageant une aura de charisme et de respect, la milliardaire s'habille avec des tissus des plus luxueux et ne sort jamais de chez elle sans porter quelques bijoux d'une valeur inestimable... Son visage à l'allures sévère ne laisse très rarement place à de quelconques sentiments de faiblesse. Il s'agit d'une femme que l'on oublie difficilement.


Maligne - Pragmatique - Ambitieuse - Tenace - Persuasive - Prévenante - Réaliste
Manipulatrice - Conservatrice - Avare - Bornée - Méprisante - Orgueilleuse

La richissime Mirelda est une femme d'affaire absolument redoutable, capable de faire plier de nombreux compétiteurs en quelques secondes seulement. Lorsqu'il est question d'argent, ses arguments sont les meilleurs et elle sait parfaitement comment négocier un contrat à son avantage. D'une grande avidité, chaque pièce d'or a son importance et sa place à l'intérieur de son portefeuille luxuriant. Afin de servir ses intérêts personnels, elle n'a aucun scrupule à manipuler qui que ce soit. La corruption fait largement partie de sa vie, n'hésitant pas à payer très chèrement ceux et celles qui servent ses intérêts. D'ailleurs, on raconte que la présidente aurait une véritable armée de mercenaires à sa solde. Si elle le voulait, la dame pourrait probablement réussir à contrôler sa nation par la force et imposer sa propre volonté. Cependant, elle préfère ne pas se salir les mains, se jugeant trop vieille pour les histoires de guerre et de barbarie. Gérer les choses derrière un bureau est beaucoup plus confortable à son âge.

De la vieille école, la matriarche des Goldheart se montre souvent conservatrice au sein de ses avis personnels et politiques. Les nouvelles idées et les innovations qui la sortent de sa zone de confort habituelle ne lui plaisent que très rarement. De plus, elle est plutôt contre l'arrivée massive d'immigrants à La République et souhaite que son pays adopte des mesures davantage protectionnistes, c'est-à-dire freiner les importations et bonifier les exportations.

Méprisante et orgueilleuse, la vieille dame ne se laisse pas marcher sur les pieds. Personne en ce monde n'a le droit de lui dicter des ordres ! Ses interlocuteurs ont tout intérêt à écouter ses sages paroles... Elle peut se montrer particulièrement cruelle lorsqu'une situation ne lui convient pas.

Finalement, Mirelda ne porte pas dans son coeur les gens faibles et pauvres qu'elle n'hésitera pas à taxer et à exploiter au maximum de ses capacités. Selon elle, si une personne se retrouve dans un état de pauvreté, c'est parce que cette dernière est trop lâche et profiteuse pour travailler durement à son succès... Chaque individu vulnérable psychologiquement et facilement manipulable représente des gains potentiels pour sa propre richesse personnelle. Évidemment, rien de tout cela n'est fait publiquement et la riche femme d'affaire parvient toujours à cacher ses cartes à la majorité du peuple républicain.

Silence...

La Présidente se frotte les tempes, n'ayant pas l'humeur à savourer un quelconque nectar. Irritée, elle offre son visage sévère à cette pièce qu'elle remplit par sa simple présence. Elle rumine, elle réfléchit, les secondes passent mais sa figure de marbre ne bouge pas. Kaizoku est devenu un furoncle dans sa politique, une tâche sur le tableau qu'elle a passé sa vie à peindre, rejoignant facilement celle du jour où elle avait rencontré le père de son fils. Comme chaque personne représentant l'excellence, elle répugne l'erreur sous toutes ces formes et quand bien même Mirelda Goldheart ne fait jamais d'erreur, elle se frustre à penser qu'on puisse s'imaginer le contraire impunément.

Ses derniers penchants militaristes, elle les a développés en réponse à la situation, comme un organisme entraîné s'adaptant parfaitement en réponse à une agression inattendue. Car la République est à son image : puissante, orgueilleuse, implacable. Ses citoyens peuvent se figurer avoir un droit de regard sur la politique à exercer, mais ce n'est là qu'une illusion, de la poudre aux yeux.

La Matriarche des Goldheart sait que son influence s'étend bien au-delà d'un quelconque parti politique. C'est elle, derrière son bureau, qui permet aux gens de penser ce qu'elle veut qu'ils pensent. C'est elle qui façonne leurs ambitions, leurs goûts, leurs volontés. Sans elle, la République ne serait qu'un amas de médiocrité, dicté par des règles contraignantes. Comment apprécier la médiocrité ? Elle qui a vu toutes les sphères de la société, qui a sublimé chaque domaine dans lesquelles elle a posé ses griffes. La politique avait été fondamentalement changé par sa présence.

Que ses opposants le veuillent ou non. L'empreinte qu'elle a laissé sur cette nation ne s'effacera jamais.

Respecter les règles n'est bon que pour s'amuser, que pour passer le temps. Elle exerce son intellect en se limitant de la sorte par simple loisir. Mais il est naïf de penser qu'elle fait ça autrement que par envie. Il suffit que son orgueil soit piqué, dérangé, pour qu'elle dévoile alors tout son arsenal de compétences. Son discours n'avait été qu'un écran de fumée, des belles paroles pour rassurer le lambda et donner du grain à moudre à l'opposition. S'ils doivent débattre, alors ils le feraient sur le terrain qu'elle avait elle-même choisi.

Cependant sa contre-attaque allait être à son image. Pernicieuse, cruelle et efficace. Elle s'en faisait la promesse. L'âge l'avait sans doute ramolli, lui faisant préférer le confort d'un bureau chauffé à celui de la dureté du terrain. Mais le naturel n'était jamais loin.

Le front plissé, l'expression aigre, elle arque un sourcil lorsqu'elle fini par céder son temps à l'employé frappant à sa porte depuis plusieurs minutes maintenant. Son temps est précieux, l'une des choses les plus convoités de ce monde et elle ne l'offre jamais sans rien attendre en retour. Il est très mal avisé de venir voir la Présidente sans susciter son intérêt.

- Monsieur le Vice Président est parti en Ikusa afin de lui-même clarifier la situation sur ce micro-consulat établit en marge de l'Ambassade Républicaine présente sur place. Nous ne savons pas comment cela est possible mais...

- Les détails de votre incompétence ne m’intéresse guère.

Un micro-consulat... Le monde fonctionne définitivement à l'envers, tentant de saper son autorité à travers ce genre d’ineptie incongrue. La République marche sur des œufs avec le Reike et si les relations en apparence restent cordiales entre les deux nations, une guerre silencieuse et invisible s'était façonnée au grès du temps, menaçant d'éclater au grand jour au moindre faux pas. Et désormais, il faut se supporter pareils incapable, encore un autre grain de poussière venant éroder la grande machination Goldheart.

- J'en parlerai avec mon fils à son retour. J'ose naïvement espérer de sa part que la lenteur flagrante des services cachés ne sont là qu'un synonyme d'une négligence passagère. 

Peut-être était-ce là la plus grande erreur de la Mère envers son Fils. Elle lui avait offert éducation, ressources, et bien d'autres choses. Tout pour faire de lui un héritier digne de la magnificence de sa génitrice. Mais il est encore jeune, naïf, trop préservé des véritables difficultés de la vie. Sans elle, il n'est rien. La création avait tenté de s'opposer à son artiste. En prenant l'initiative personnelle de se présenter à la présidentielle en se confrontant à Mirelda, celui-ci avait inévitablement porté l'échec sur son nom, son héritage.

Ce n'est qu'un enfant. La débâcle de Kaizoku, son fameux traité dont il était si fier, et son absence de mesure afin de prévenir les agissements de l'Assemblée étaient aux yeux de la Mère une source de frustration infinie.

Son immaturité manifeste ne fait que donner une nouvelle fois raison à la Présidente. Se représenter avait été essentiel afin de préserver son œuvre. Et comme à chaque fois, elle pardonnerait ses erreurs, car elle l'aime, et c'est sans doute là sa plus grande faiblesse.

- L'état major vous attend concernant les actions à mener contre Kaizoku.

- N'ai-je pas été clair la première fois ? Je n'aime pas me répéter. Que l'on me fasse un bilan détaillé des ressources à notre disposition suite à l'attaque.  Renforcez la présence militaires dans nos grandes villes et donnez moi des noms à mettre sur la tête de ces chiens. Le peuple a besoin de réponses, qu'elles soient vraies ou fausses. 

- ... Des officiers sont entrain d'interroger la prisonnière capturée.

- Et j’attends toujours vos conclusions. Utilisez toutes les méthodes à votre disposition. Arrachez lui les ongles, les membres et même le cœur s'il le faut tant que vous pouvez délier sa langue ! Ne m'obligez pas à le faire moi-même. 

Jetant un dernier regard à l'administré attendant en transpirant qu'on lui permette de quitter la pièce, il parti aussi vite qu'il était venu après avoir déposé un rapport papier sur le bureau de la Matriarche.

Un soupir voilé, les mains croisées, le regard empli de réflexions fugaces. C'est dans l'adversité qu'elle brille le plus. Que ce soit les intrigues politiques ou les finances, elle n'a jamais eu d'adversaire à sa taille. Mikael n'a pas hérité de son génie, devenant un peu plus chaque jour la copie décevante de son Père. Quant aux autres... Ils forment une cours de récréation, au mieux un cirque d'animaux serviles tentant de s'arracher les morceaux de son influence.

Personne n'est son égal et cela doit rester ainsi.

Une femme dans ce monde n'a pas le droit au repos. Encore moins lorsque celle-ci s’appelle Mirelda Goldheart

Le SCAR

Fondé par Mikael Goldheart, le SCAR (Service Caché des Agents de la République) regroupe un ensemble d'agent secret oeuvrant dans l'ombre dans l'intérêt de la République et par conséquent de la famille Goldheart.