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Citoyen du Reike
Camille Anshin

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crédits : 152
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Camille Anshin

Race : Ombra
Sexe : Masculin
Âge : 1404 ans
Métier : Professeur à l'Université de Drakstrang - Médecin
Taille & poids : 155cm & 50kg
Alignement : Loyal neutre
Faction : Reike
Rang : C
Religion : Agnostique
Avatar : source inconnue
Pouvoirs et objets
Mage - Soutien
Traits raciaux
Immunité: Ombre
Faiblesse: Lumière
Pouvoirs
Ombre P3 = 300+600+1200 = 2100
Nyctalopie P1 = 300
Senseur magique P1 = 250 (500; -50%)
Bouclier psychique P1 = 250 (500; -50%)
Soin élémentaire P2 = 250+500 = 750 (500+1000; -50%)
Guérison des poisons, maladies et envoûtements P2 = 250+500 = 750 (500+1000; -50%)
Total: 4400 sur 4000 +500 (crédits supplémentaire poste recherché)
Reste: 100 crédits
Cosmétique
Aura accompagnatrice : La fine aura ombreuse l’escortant en permanence du fait de son essence accompagne non seulement le moindre de ses mouvements, mais s’immisce aussi dans certains de ses usages de la magie. En dehors de l’utilisation élémentaire où elle est active, elle n’est sinon qu’un ajout purement esthétique. Ainsi, à l’usage de la nyctalopie, elle s’enroule le long de l’ouverture palpébrale de Camille, lui octroyant un regard des plus perturbants pour tous ceux présents alentours capables de le voir. En cas d’utilisation de pouvoirs de soin, elle ira au contact du patient ; alors inoffensive puisqu’uniquement décorative, sa tendance à l’enveloppement vaporeux des zones traitées risquera tout de même de braquer la cible si non prévenue. Selon la luminosité ambiante elle est plus ou moins marquée, voire presqu'imperceptible en pleine lumière.
Objets singuliers & Armes
Etole sombre : pan de tissu teinté, au maillage serré mais fin, dont il se sert pour abriter son chef et voiler son regard s’il décide de s’aventurer au grand jour.
Besace multifonction : contient, en plus d’objets ordinaires, sa pochette d’outils de thérapeute (comprenant notamment une remarquable collection de scalpels et de garrots), une petite pharmacie prête à l’emploi, ainsi qu’un nécessaire de préparation pharmaceutique et ses divers échantillons.
Brosse télescopique : balais brosse à manche télescopique, déployable et rétractable d'une pression. Utile pour tout type de ménage, ainsi que discipliner les élèves distraits – pratique peu hygiénique non recommandée. Accroché à la besace.
Sarbacane + dards : petite réserve de dards trempés dans diverses préparations, notamment hypnotiques. Indispensable en fin de journée de travail pour entraver les patients agités, ainsi que les élèves trop dissipés, lorsque les réserves de mana ont déjà été bien trop éprouvées.
Dagues : les siècles lui ont appris la prudence, et il est à peu près certain de se faire répudier par l'empire s’il ne porte pas de lame sur lui. Quel Rekois se promène sans arme?
Description physique et mentale
Physique
Camille n’a pas la tête de l’emploi, comme il n’a pas non plus le visage de sa carrure. De gabarit menu, dont la silhouette étoffée par les vêtements drapant généralement intégralement sa forme n’en reste pas moins svelte, il est tout de même doté de traits durs et martiaux, entretenus notamment par la discipline Rekoise. En outre, l’apathie usuelle coulée le long de ses formes comme une seconde peau, associée à l’aura ténébreuse ne le quittant jamais, parfait l’abord peu chaleureux voire hostile qu’il dégage. Ses patients sont usuellement, en premier lieu, décontenancés par son approche, voire franchement inquiets. D’autant que sa discrétion naturelle le dissimule souvent à l’attention de son entourage à moins d’une franche intervention de sa part.
Bien qu’il prenne garde à évoluer principalement de nuit et aux extrémités diurnes, la lumière – toutes sources confondues – ayant tendance à l’éblouir et l'imprégner d'une désagréable sensation de malaise en atteignant sa peau, il n’est tout de même pas rare de le voir se faufiler dans les couloirs de l’Université, et plus épisodiquement au dehors, aux heures radieuses de la journée. Emmitouflé alors de drapés protecteurs par-dessus une tunique plus simple et, selon la luminosité ambiante, l’entièreté de son chef dissimulé sous un voile sombre.
En dépit de son appétence pour les ténèbres, essence de sa race, Camille a dû apprendre à développer certaines capacités afin de pouvoir utiliser sa vue dans les endroits totalement dépourvus de lumière. Ses yeux noirs d’encre, bien que meilleurs que la moyenne pour faire preuve de discernement dans l’ombre, restant totalement inutiles dans le noir absolu en l’absence de soutien magique. Parmi les autres caractéristiques physiques ayant découlé de sa nature, on peut noter le hâle de sa peau qui, pour son amusement mesuré, s’accorde à celle de la plupart des autres Rekois. Néanmoins, contrairement à ses concitoyens, n’ayant pas la possibilité de prendre des bains de soleil, la teinte mate de son derme demeure terne.
Après avoir de longs siècles arboré un crâne rasé, plus aisé d’entretien, Camille laisse maintenant ses cheveux sombres, serpentins d’ombre indisciplinés, lui caresser les épaules. Ses collègues lui ayant affirmé que cette couronne capillaire adoucissait un iota son air taciturne, et améliorait donc le contact avec sa charge. Pour des raisons pratiques, il les noue souvent au-dessus de la nuque, soit à l’aide d’un chèche soit avec un garrot, selon ce qui passe à portée de sa main à ce moment-là.
Enfin, portant le tatouage Rekois avec une fierté tout appropriée pour un citoyen de l’empire – dans la limite, bien entendu, de l’émoussement usuel de ses affects – Camille l’exhibe enroulé autour de la première phalange de l’annulaire de sa main droite, ainsi ajusté à la manière d’une alliance.
Mental
Soumis à la longévité de son essence, Camille est lent. Dissipé. Il a le temps de l’être. Chaque détail alentours peut capter son attention pour une seconde, ou pour une décennie. Et puis, être écarté, oublié, en un claquement de doigts. Tout l’intéresse mais rien ne le marque, fait qui tour à tour l’imprime d’indifférence, d’ennui et d’agacement. C’est là le foyer de sa volonté, et le berceau de ses tourments. Avide de connaissances et d’expériences pour combler ce vide menaçant toujours plus de l’engloutir, il est d’une curiosité sans bornes et d’une bibliophagie compulsive. Ce qui, dans un monde où les êtres n’ont pas tous le même rapport au temps, peut être problématique. Avec les siècles, et dernièrement son poste à l’Université, Camille a appris à mieux gérer et harmoniser son temps à celui des autres. De la même manière, certaines actions qui lui sont familières, et notamment dans le cadre des soins, ne souffrent généralement pas de l’agitation de son esprit.
Enchaînées pendant plus d’un millénaire, ses émotions ont retrouvé un peu de leste après la perte d’une des constantes de sa vie. Si Camille reste par défaut taciturne, il perçoit à présent quelques touches de couleur dans ses sentiments, juste assez pour l’intéresser à ceux des autres. Ayant ainsi développé une certaine obsession pour le comportement et les émois d’autrui – on est cependant à des lieues d’une quelconque compassion ou empathie – il appréhende maintenant l’autre avec une attention tout inadaptée. En conséquence, il n’est pas rare de le trouver à observer fixement, longuement, certains individus dans l’atmosphère tamisée d’une taverne, s’interrogeant sur l’entièreté de leur être. N’aurait-ce été pour sa discrétion naturelle, certainement Camille aurait fini plus d’une fois la tête dans le caniveau, cette fixation pouvant s’avérer au mieux malaisante, au pire offensante.
Conscient de son comportement socialement peu adapté, Camille a développé quelques stratagèmes pour, à défaut d’autre chose, prendre en charge correctement patients et élèves. Des tournures de phrases, des sujets, des attitudes paraverbales à adopter. Et si son insouciante franchise comme sa difficulté à intégrer le second degré restent de mise, son intérêt réel pour le futur du Sekai adoucit généralement son verbe, et instille une dose bienvenue de chaleur et de bienveillance dans son approche.
Malgré tout, il n’en reste pas moins d’une singularité pouvant aisément laisser circonspect. Demeurant indifférent quant à un large panel de sujets, détaché de beaucoup de relations, et impassible dans la majorité des situations. Agissant alors, uniquement, selon ses propres nécessités du moment – qui sont, souvent, de trouver distraction.
Histoire
- Résumé:
De J1 à ~700ans : Brume nait, trouve qu’il y a trop de paramètres à gérer et enterre donc ses émotions pour vivre en mode facile. Spoiler : fausse bonne idée. Recueilli par une communauté pieuse en Shoumei, il passe ainsi les premiers siècles à Sancta dans une vie ascétique. Jusqu’à, finalement, s’ennuyer – ça lui prend tout de même un certain temps, parce que c’est pas une flèche – et décider de partir découvrir le reste de Shoumei via le réseau des Cultistes.
De ~700ans à ~1000ans : Brume devient Darrel Hypo. De nouveau en proie à l’ennui, il franchit les frontières de sa nation pour tenter de trouver ailleurs le remède à son mal. En République, à Liberty, le choc culturel lui donne du grain à moudre pour une nouvelle poignée de siècles. Il y achève notamment un cursus d’honneur à l’Université Magic : Médecine magique – ça lui prend quelques décennies, et une sacrée somme d’argent. Et puis, à nouveau inquiété par le néant de sa vie, décide de migrer une fois de plus.
De ~1000ans à ~1300ans : Darrel Hypo devient Elio Ombrale. Essayant de fuir une nouvelle fois l’ennui tout en cherchant un remède à ses émotions fortement émoussées, il tente cette fois-ci sa chance en Reike. Parcourant plus de territoire que précédemment, il s’initie à la religion Shierak, développe l’art du combat, et s’inscrit à l’Université Darkstrang où il finit principalement le cursus de Médecine – non, celui de l’Université Magic ne lui suffisait pas.
De ~1300ans à 1404ans : Elio Ombrale devient Camille Anshin. Suite à la perte d’une des seules constantes de sa vie, les liens entravant ses sentiments cèdent légèrement, l’amenant aux plus sombres confins du deuil. Après un temps d’errance dans les plus sinistres recoins du Sekai, il refait surface défait de sa peine, et avide d’une nouvelle vie plus sincère et pertinente. Il renoue avec le Reike, où il prête allégeance pour obtenir la nationalité. Rattaché aux FMR, il sillonne l’empire au gré de ses affectations comme médecin. Jusqu’à ce que sa candidature à l’Université Darkstrang soit retenue, et qu’il y dépose ses valises en tant qu’enseignant. Depuis lors, il façonne le futur de la nation.
- J1 // La naissance:
Peut-être était-iel, déjà, particules de vie accrochées aux ténèbres répandues par rivières à travers le monde, dansant innocemment au gré des vents terrestres, se coulant sous le feuillage des arbres et embrassant la poussière sous les pas du règne animal. Peut-être avait-iel perçu, déjà, glissant contre les courbes du réel, clameur lointaine et confuse à l’orée d’un songe, le fracas des vagues dans le giron d’une mer plus contenue, mais aussi plus sauvage, promesse d’aventures glorieuses. Et peut-être n’avait-il fallu, alors, que le hasard des courants lo ramenant au berceau de l’onde crépusculaire pour que, à la faveur des tourments d’une houle formidable, la brume se condensa si bien que la vie s’accrocha à la vie et, dans le tonnerre de cette rencontre fiévreuse, iel franchit le voile des possibles.
Ou peut-être pas. Peut-être n’avait-iel pas été, sous aucune forme ni d’aucune façon, jusqu’à ce qu’iel fut. Peut-être avait-il fallu à la marée de ténèbres plusieurs passages pour sédimenter le terreau fertile de la vie, pour concentrer ci et là la promesse de miracles à venir. Peut-être avait-il fallu cette hasardeuse persévérance pour que la brume obscure, alors, trouvant un jour contenance toute fortuite face au réel, décrochât quelques poignées de ce dernier pour mieux s’offrir sa propre réalité. Arrachant un souffle et un songe au voile du monde.
Ou peut-être pas. Peut-être avait-iel été éjecté-e de la brume à grands renforts de coups de batte, pour jaillir telle une vaillante boulette de papier mâché via l’orifice de la sarbacane de la vie, et finir sa course chaotique dans le monticule de gravats acérés tapissant la piste d’atterrissage du réel.
Ou peut-être qu’aucune de ces suppositions n’était vraie. Le temps d’un soupir, ou bien une éternité, iel était resté-e inerte, appréhendant les sensations envahissant cette peau qu’iel découvrait, s’interrogeant sur l’origine de cette soudaine existence. Iel n’arrivait pas à savoir si quelque chose là, avant, devait lui manquer, ou bien s’il n’y avait rien à pleurer. Si iel devait regretter cette brutale expérience, ou bien la choyer tout à fait. La seule certitude qu’iel avait, c’était qu’iel payait grandement cet essai qu’iel doutait avoir désiré.
Iel aurait pu rester ainsi, allongé-e au cœur des vaporeuses ténèbres, tout une éternité. A effleurer les contours de sa pensée, à en apprécier les racines et à commencer à l’abreuver. A apprivoiser l’étendue de peau, l’étendue de chair, le complexe univers des éléments qu’iel devinait composer ses entrailles. A supporter le terrifiant maelstrom des sensations, et des émotions. A se couper contre le tranchant de sentiments inconnus, confus, envahissant cette réalité qui lui était offerte. Imposée. Mais l’île qui avait fait germer son être était forte d’une entropie indomptée, créatrice de miracles comme de désastres. Le temps d’un soupir, et sa couche matelassée d’herbe fraîche s’assécha, laissant présager un changement d’atmosphère. Un couple d’heures plus tard, une terre aride, s’effritant sous le pas et emplissant l’air d’une poussière à s’en décrocher les poumons, avait en effet remplacé la prairie verdoyante.
Iel considéra se jeter dans la mer. S’abandonner à cette étendue dont iel devinait que l’embrasse pouvait être mortelle. Cette enveloppe était un fardeau, cette conscience un supplice. Et pourtant. Une terreur primaire, sauvage, affolait son battant à l’idée de retourner dans le néant. Iel la fit taire. Agacé-e par ces affects qui éparpillaient ses songes immatures et ankylosaient son corps inexpérimenté, iel jeta à l’aveugle des parpaings de déni sur le tumulte confus de ses émois. Comme la brume permanente alentours se fondait à ses ombres pour l’embrasser d’un voile au rassurant velours, iel tissa dans son cœur une épaisse toile d’indifférence pour contenir ces tiraillements de l’âme. Un jour, elle les étoufferait tout à fait.
Trouvant refuge sur les rives de l’île, profitant d’un climat moins franchement versatile qu’au cœur des terres, iel s’avança prudemment jusqu’à l’onde. Et au-delà, quoi ? D’infinis possibles ou l’abrupte fin ? Indécis-e, le regard balayant l’horizon de l’étendue maritime au dangereux berceau son être, iel longea la côte.
Ce fut la peur, en tout premier, qui fit tressaillir son pas. Instinctive, comme un réflexe ancestral logé dans le creux de sa poitrine. Iel l’ensevelit promptement d’une dose de dénégation, et réaffirma son chemin. Jusqu’à ce que ses songes appréhendent pleinement, enfin, ce que ses sens avaient perçu : la lumière brute, implacable, coupant l’obscurité protectrice dans laquelle iel évoluait. Brûlant presque son regard, embrasant déjà le derme à nu de ses membres. Non, vraiment, iel allait devoir redoubler d’efforts pour brider ces émotions galopantes et délétères. Alors que rien, dans l’immédiat, ne lo mettait en danger, elles suffisaient à lo précipiter au bord de la panique. Submergeant ses pensées, inondant sa chair de souffrances anticipées. Jetant une nouvelle fois son refus au foyer de ses tourments, iel les laissa se consumer tout en reportant son regard sur l’horizon marin. On venait.
- J1 à ~700 ans // Shoumei:
- Brume arriva à Sancta après une poignée de jours de navigation et de marche. Il avait appris qu’on le dénommait « il » à l’appendice entre ses jambes. Et qu’en ce monde toute chose avait son appellation. Originaire sans équivoque de l’île Lumina’Ombra, on l’avait baptisé Brume – on lui avait proposé « Ombre », mais ce terme résonnait étrangement comme une imposture à ses oreilles. Brume avait alors semblé faire le bonheur des pèlerins voyageant à bord du navire qui remontait lointainement le littoral de Shoumei. Avec empressement, on lui avait offert de quoi se draper. Avec patience, on lui avait enseigné le verbe. Avec bienveillance, on avait répondu à ses interrogations. Et, mieux encore pour la jeune âme en perdition, on lui avait donné une direction. Celle de la Terre Sainte, et de ses préceptes sacrés. Pour son esprit en ébullition, confus de questionnements comme de découvertes, la certitude pieuse de ses bienfaiteurs était un nid aussi réconfortant que les ténèbres éternelles qu’il avait laissées sur le rivage de son île génitrice. En cela, il s’y abandonna avec la naïve insouciance de la juvénilité de son âme.
Intégré providentiellement à la communauté qui l’avait découvert, Brume débuta sa vie en territoire septentrional de Shoumei, au cœur de la ferveur du Culte des Ombres. Par bonté, crédulité ou intérêt, on l’accueillit dans l’un des monastères de la cité, et il s’y épanouit. Guidé par la collectivité, il appréhenda doucement le monde dans lequel il avait violemment été projeté, apprenant à comprendre et utiliser les outils dont l’île l’avait doté. A respecter les limites de sa constitution, et à profiter pleinement des facultés de celle-ci. Encouragé à dompter l’ombre qui avait toujours fait partie de lui, il apprit à moduler cette aura qui l’accompagnait telle une seconde peau. Mais à l’instar de son prénom, Brume était aussi dissipé que dévoué. Libéré du fardeau des émotions qu’il enterrait toujours plus efficacement chaque jour, son esprit s’attardait sur des détails, des circonvolutions, des réflexions qui gangrénaient son quotidien d’une myriade d’inepties. Sur le chemin du dortoir aux sanitaires, il pouvait ainsi s’égarer des heures à la découverte d’un trait de peinture plus prononcé que les autres. Manquant alors aux devoirs qui étaient les siens, et en récupérant toujours davantage pour faire pénitence.
Le demi millénaire, confronté à la lenteur éparpillée de Brume, passa dans un souffle. Le monde, autour de lui, évolua à la vitesse incisive de la foudre. Bientôt, ceux qui lui avaient offert une place auprès d’eux décrépirent pour ne plus laisser qu’un tapis de poussières. Leur visage, leur voix, leur existence s’estompant de la mémoire de l’Ombra. Seuls leurs préceptes, en partie, leur survécurent. Remplacés par d’autres, parfois moins éphémères, souvent tout aussi passagers. Telles de singulières silhouettes tracées sur l’immense tableau noir de son âme, n’en subsistèrent plus que des paillettes de craie épousant confusément les contours de ses pensées. Et Brume, voilier navigant au cœur de ces vagues surgissant pour mieux retourner à la mer, les accueillit tour à tour avec curiosité pour les laisser disparaitre sans émoi. L’absence de peine, l’absence de deuil, lui convenant parfaitement.
Et puis, l’ennui. Malgré la propension de son esprit à la dispersion, il fallut un jour se rendre à l’évidence que plus rien, à Sancta, n’accrochait réellement son attention. Pire encore, sa mémoire défaillante ne lui offrait plus la satisfaction de l’apprentissage, lui laissant la désagréable impression de se resservir infiniment d’un plat congelé qu’il n’arriverait jamais à réchauffer. De tous les livres qu’il avait lus, une quantité infime en comparaison avait laissé son empreinte dans le tiroir de ses souvenirs. De la même manière que les âmes évoluant autour de lui, les enseignements qui auraient dû alimenter la sienne s’écroulaient inéluctablement, insignifiants face au marteau implacable du temps. Doucement, inexorablement, le néant ficha ses crocs au sein de son être, présage de vastes crevasses de morosité.
Comme le règne du Haut Prêtre, Seagan, offrait une unification plus tangible aux Terres Saintes, Brume se mit en marche. Profitant du réseau des Cultistes, il sillonna Shoumei à la recherche de nourriture pour son esprit, et de combustible pour sa foi. Ainsi entreprit-il le pèlerinage renommé de Célestia. Bravant les lueurs diurnes inconfortablement éclatantes, se reflétant comme autant d’étincelles contre le manteau neigeux recouvrant les reliefs escarpés bordant le sentier montagneux. Regrettant le couvert de la nuit, mortel néanmoins par ce climat, tout en savourant l’antagonisme des éléments ravivant en son cœur le souffle de la vie. Eteinte, presque, par les siècles d’habitudes et d’ennui. Ainsi descendit-il jusqu’au Doreï. S’égarant en chemin pour contempler la cime des pins argentés, s’arrêtant un couple de décennies à la Cité Blanche pour enfin la quitter en se promettant d’y revenir, et faisant escale dans la Capitale pour mieux profiter de ses splendeurs, de ses enseignements. Ô comme ce siècle fut riche de nouveautés, qu’il avala sans distinction ni hésitation, boulimique de savoir et d’expérience. Oubliant promptement les données ingérées mais satisfait par l’immense volume de connaissances lui offrant tout de même l’impression de satiété. Un jour, l’amas nébuleux de ces poussières d’érudition l’indisposerait, mais ce n’était alors pas le cas.
Le Doreï l’accueillit comme la bougie attire l’Ombra. Intrigante, un peu malaisante. Perfide ; prête à s’embraser tout à fait pour lui faire regretter de s’en être approché. Il y avait, dans cette cité méridionale, un univers de divertissements de l’âme et du corps qui contrastait avec le reste des pieuses Terres Saintes. Pendant une poignée de minutes, découvrant avec excitation le panel des possibilités qui s’offrait à lui, Brume pensa avoir trouvé la plus fantastique des merveilles du Sekai. Et puis, sans raison évidente, il céda toutes ses affaires à une dame, d’apparence âgée mais qui s’éloigna d’un pas de champa. Interloqué, foudroyé sur place par l’incongruité de son action, il lui fallut une bonne heure pour réajuster ses pensées et déterminer quelle conduite tenir. Se réfugiant alors sous la première bannière Cultiste qui parvint à son regard, il apprit que certaines compétences permettaient de ployer son esprit dans une direction favorable aux malfaiteurs. Il n’en fallut pas davantage pour qu’il décide de quitter cette ville balnéaire, à ses yeux rongée de vices, et qu’il s’inscrive à des cours pour apprendre à fermer son âme à ce genre de manipulation. Revenu dans l’enceinte sereine de Benedictus, il s’accorda là quelques décennies bien méritées de retraite théologique et scolaire.
- De ~700ans à ~1000ans // République:
- L’ennui, encore. La lourde chape du vide grignotant peu à peu les charbons ténébreux avivant son âme, raidissant ses membres du carcan de la mélancolie. Physiquement, Brume le savait, il n’avait pas pris une ride depuis sa naissance sur Lumina’Ombra. Mentalement, ses songes étaient perclus d’une indolence toujours plus démoralisante à mesure que les années s’écoulaient. N’aidait pas l’indifférence qu’il avait réussi à imposer à son battant, et qui nappait d’un triste gris son quotidien quelconque. La vie était devenue fade, les enseignements rébarbatifs, et les interactions insipides. Des années durant, il chercha comment défaire le mur bétonné qu’il avait érigé autour de ses émotions, mais les livres restèrent muets, et les érudits circonspects. On lui donna bien quelques noms ; des guérisseurs, des médecins, des scientifiques. Mais nul ne s’aventurait à avancer sa recommandation d’une honnête franchise et Brume, qui restait malgré tout d’une prudence certaine, ne donna pas suite à ces douteuses directives. Il accorda toutefois son oreille au conseil de trouver expertise à la République car c’était là, tout le monde le savait, que les grands esprits s’élevaient. Dans le giron de la nation fondée par Dangshuan, les idées s’émulaient pour atteindre leur paroxysme et enrichir leur berceau d’innovations. Brume, qui reconnaissait le Savoir, se remit donc en marche.
En République, comprit-il cependant bien vite, la religion d’Etat n’était ni le Divinisme, ni le Cultisme, mais l’adoration absolue des pièces. De cuivre ou d’argent, d’or pour les plus prospères, sonnantes et trébuchantes au plein jour, glissantes et odorantes en milieu moins bien famé. Et Brume, élevé dans la vie ascétique de Shoumei, n’avait été préparé en rien à cette confrontation culturelle. Ses poches, d’ailleurs, étaient désespérément vides. Mais si les siècles n’avaient pas réussi à lisser tout à fait son penchant pour la panique, la mélancolie qui avait jusque-là saisi son âme se trouva salutairement bousculée par les impératifs si différents de la vie républicaine. Tout heureux de trouver ici un peu de substance pour en tisser sa réalité, Brume se plongea complètement dans l’effervescence de Liberty. En une poignée d’heures, il dénicha un poste d’agent d’entretien pour le réseau d’assainissement en cours de développement dans la ville et, au terme d’une demi-nuit de barbotage dans des eaux qui réveillèrent comme jamais son odorat assoupi, il trouva fierté dans les quelques piécettes qui étaient maintenant siennes. L’argent, semblait-il, avait ce pouvoir insidieux de vous faire sien tout en devenant votre.
Oubliant temporairement la raison initiale qui l’avait poussé à franchir les frontières de sa nation d’origine, transporté par la vie si pleinement colorée qu’offrait la République, Brume se prit au jeu de celle-ci. Découvrant un panel bien plus étayé de métiers, de contraintes et d’impératifs qu’en Shoumei, mais aussi de loisirs, de permissions et de récompenses, Brume se plut à redessiner les contours de sa réalité, à en arranger les courbes et à en apprécier l’évolution. Rompant avec l’ennui de son passé, il devint Darrel Hypo – d’aucun lui ferait remarquer que son nom manquait de finesse, mais l’Ombra était assez satisfait de s’être trouvé ce patronyme. Un temps, peut-être quelques décennies ou siècles, il se trouva comblé de cette existence d’expérimentations. La République était, pour celles-ci, terreau fertile. Sa vie trouva un équilibre entre l’ébullition fiévreuse diurne et la factice torpeur nocturne. L’ennui toujours repoussé plus loin par l’inédit, le singulier, qui semblaient incessants en Capitale républicaine.
On le repéra au bout d’un demi-siècle. Ou, plutôt, on remarqua alors sa discrétion. La tendance des ténèbres à se lover contre lui, à l’abriter des regards comme des consciences. Sa propension à observer, noter, et analyser, la plus insignifiante des broutilles, et à l’occulter presqu’immédiatement. Son apathie et son indifférence morale bienvenues. S’il continua à nettoyer les égouts de la ville, on lui proposa d’autres ménages. Pas moins sales, pas moins fétides. Mais dont la teneur était toute autre. Satisfait de cette distraction intellectuelle supplémentaire, Darrel s’adonna à ce travail nouveau à cœur joie. D’ailleurs, il avait besoin de remplir ses poches s’il souhaitait pouvoir monter dans l’un des Carrosses des Pégases afin d’accéder au savoir si réputé de l’Université Magic.
La prestigieuse école l’accueillit à grand renfort de temps et d’argent, en sus d’obligations administratives dont il commençait à être familier en République. Durant presqu’un demi-siècle, qui lui parut s’écouler en un battement de cils, Darrel – Brume, officiellement sur ses papiers, pour son plus grand désarroi – s’adonna au cursus d’honneur de Médecine magique. En dépit du dynamisme de Liberty, l’Ombra sentait de nouveau s’écouler pernicieusement en son cœur la chappe de l’ennui. Son salut, lui semblait-il alors, devait exister dans les cours densément fournis de l’école. Assurément, l’étau enserrant ses émotions trouverait son libérateur dans l’un des chapitres du cursus. Il n’en fut rien. Ou, tout du moins, rien d’aussi évident et aisé que l’aurait aimé Darrel. Fragment d’étoile en poche après avoir fastidieusement validé son parcours, l’Ombra décida donc de se remettre en mouvement. Si la moderne République ne pouvait répondre à ses attentes, peut-être trouverait-il réponse auprès d’âmes aussi âgées que la sienne.
- De ~1000ans à ~1300ans // Reike:
- Melorn, découvrit rapidement Darrel, voulait sa peau. La cité elfique se plaisait à rayonner comme une boule à facettes dans un cabaret, étalant sans ambages ses splendeurs. Ce qui n’arrangeait guère les affaires de l’Ombra, obligé à redoubler de stratagèmes pour se déplacer s’il ne souhaitait pas fréquenter que les canalisations – il avait déjà donné à Liberty, merci. D’autant plus qu’ici, contrairement à la nation républicaine, il paraissait particulièrement mal vu d’utiliser le réseau d’assainissement comme circuit de promenade. Mais il semblait tout aussi honteux de fouler le sol elfique sans en posséder le sang. Et il était évident que le culte monétaire n’avait là aucune place ; si ce n’était, justement, dans les égouts. Le choc culturel pour Darrel fut grand. Mais, à l’inverse de celui qui l’avait positivement saisi des siècles plus tôt à Liberty, celui-ci lui donna l’impression d’ingurgiter une boisson trop amère, visqueuse, entrainant une hypersudation malvenue le rendant soudainement aussi tangiblement gourd qu’indésirable au jugement sévère des Melornois. D’ailleurs, nul ne répondit à ses interrogations ni ne s’attarda à discuter des raisons de sa venue, et Darrel repartit aussi rapidement qu’il était venu. Il n’était pas sensible à l’indifférence ni au mépris, mais savait se résigner aux causes perdues.
Faisant demi-tour, Darrel s’enfonça dans les terres chaudes du Reike. Là, il devint Elio Ombrale – son expérience multiséculaire ne lui avait pas offert de meilleurs goûts en choix de nom - et il papillonna un temps au gré de ses envies. Et de ses besoins. Après deux millénaires de troubles politiques, la nation martiale dans son nouveau semblant de stabilité n’était, à ses yeux, pas aussi accueillante que Shoumei, et offrait à l’inconnu moins d’opportunités que la République. Aux étrangers qui croisèrent son chemin il vendit ses services, aux barbares en marge de la société principale il troqua ses soins, aux miséreux il accorda gracieusement son attention. Non pas qu’il les prit davantage en pitié qu’ailleurs, mais il trouva en ces derniers un nouvel objet de fascination, et d’intérêt. L’esclavage résonnait en lui comme une réalité sans connotation morale, mais l’état souvent précaire des Netsach et Aman Ebed, accentuant la mortalité de leur être, l’intriguait. Tout, chez eux, semblait exacerbé : les traits physiques, les émois et la résignation. La résilience, aussi. Pour la première fois depuis sa naissance et la négation de ses sentiments, face aux extrêmes imposés à ces âmes asservies, celle d’Elio retrouvait le parfum de quelques affects. Esquisse maladroite et parcellaire d’un titanesque tableau, on était néanmoins à des lieues d’une réelle empathie.
Ses pérégrinations finirent par le mener des sentiers aux routes, des dunes à l’urbain, des bourgades aux cités. Dans la fièvre avivant les villes Reikoises, Elio s’adonna à la contemplation de ces corps drapés de fierté, maquillés des cicatrices de leurs exploits, tatoués de l’honneur national. Dénichant à nouveau un poste d’agent d’entretien, l’huile de coude plus aisément monnayable malgré la présence d’esclaves que les soins dans cet état volontiers providence, l’Ombra s’immisça tout contre le battant des métropoles, au cœur des foyers et des intimités. Là, sa curiosité enfla de plus belle, son esprit saisissant les singularités matérielles pour les relier, cette fois-ci, au vivant. Et comme il semblait qu’ici l’infini s’était emparé des possibles, il s’entrevit s’y couler pour l’éternité.
L’éternité dura véritablement un demi-siècle. Frôlant la vie sans jamais s’y plonger tout à fait corps et âme, Elio renoua avec l’assommante torpeur accompagnant l’ennui. Pour tenter de la délier, il s’intéressa au Shierak dans la cité moins rude et plus cosmopolite de Kyouji. Malgré son éducation Cultiste initiale, les siècles avaient adouci l’ensemble de ses croyances, et l’Ombra appréhendait toutes les religions, comme l’athéisme, sans affects ni convictions. A Taisen, sans toutefois intégrer un système national qui n’était pas le sien, il dénicha fières âmes guerrières pour le rompre aux arts du combat. Car si son passage en République lui avait déjà inculqué quelques bases, force était de constater que l’esprit martial n’était nulle part aussi fortement développé qu’en Reike. Longtemps, le travail de la maitrise de son corps accapara son être. Et puis, il alla chercher fraiche pitance à Ikusa, au sein de l’Université Drakstrang. Là encore, la vie scolaire lui fut gourmande en temps, comme en argent. Mais Elio était riche du premier, et cette abondance lui permettait d’amasser suffisamment du second pour parvenir à ses fins. Eut-il trouvé un attrait à faire prospérer ses économies, certainement sa longue existence lui aurait permis réussite en la matière. Mais Elio ne trouvait en l’argent qu’un outil facilitant pour certaines nécessités, et la fortune pécuniaire le désintéressait. Il compléta ainsi le cursus Rekois de Médecine et, comme il avait des années – des décennies, des siècles – à revendre, il poursuivit ses études. En premier lieu pour balayer le panel des spécialisations à sa portée, puis pour diversifier ses horizons et, surtout, combler le vide menaçant toujours plus de raviner son être.
- De ~1300ans à 1404ans // L’élan de vie:
- Peut-être l’avait-il rencontrée dès la tourmente de Lumina’Ombra, projetée comme lui-même dans un monde effrayant de sensations, de possibilités. Conscience intangible devenue réalité pour une vie trop brutale, trop vive. Ou, peut-être, avaient-ils partagé un premier rite dans l’une des chapelles de Shoumei, l’ombre appelant l’ombre. Particules d’existence cherchant un sens à celle-ci, à l’univers les entourant. Ou, peut-être encore, leurs nébuleuses s’étaient-elles heurtées dans l’effervescence de la République. Avides d’énergie, d’expériences et de connaissances. Ou, peut-être enfin, s’étaient-ils trouvés partenaires, ou adversaires, sur l’une des arènes de sable de Reike. Leurs talents à la recherche d’horizons, de limites. Elle avait été le plus constant des repères de Brume, le guide propulseur de Darrel, et le foyer des souvenirs d’Elio. Son passé, son présent. Elle aurait dû faire partie de son futur ; les Ombras avaient la même longévité, et il était si aisé de négliger celles à peine séculaires, de se désintéresser de celles côtoyant l’infini. Que leur restait-il, sinon leurs semblables ? Des Elémentaires trop bien intégrés, des Luminas inaccessibles.
De la même manière que le temps avait effacé de sa mémoire la singularité de leur première collision, ne subsistaient que les fragments ternis de leurs accrochages. Dépourvus de lieu, dépourvus d’âge. Des poussières de réalité arrachées à un monde indifférent dans son éternité. Et s’il se trouva incapable de dater précisément son absence – était-ce un siècle ou une décennie auparavant – elle ébranla profondément son être. Faisant ressurgir la source d’émois qu’il avait si longtemps enfouie. Trop ténue, pour croître en l’état, mais suffisante néanmoins pour raviver plus définitivement les braises de son cœur. Suffisante pour élever, des plus troubles affects, de ténébreux desseins.
N'y trouvant pas les réponses à ses ambitions nouvelles, il quitta Melorn, où le partenariat entre l’Université Drakstrang et la ville elfique l’avait temporairement amené. Ses funestes projets le projetèrent contre les aspérités les plus abjectes du Sekai, les chemins les plus vils et les vérités les plus laides. Il s’y coupa, s’y perdit, s’y trompa ; échouant l’entreprise qu’il avait illusoirement pensée salutaire. Et, comme le temps finissait toujours par polir les angles accidentés de sa vie, sa peine s’éroda à son tour sous le joug des années. Laissant dans l’empreinte de son passage, le berceau d’une déférence nouvelle pour la vie. Entière, sauvage, multiple. Cette vie-là, il décida de l’aborder en tant que Camille Anshin.
Camille revint au Reike. Il semblait que c’était là, finalement, entre les dunes de sable chaud et la ferveur martiale pas moins fiévreuse du peuple Rekois, que son cœur battait le plus justement. Embrassant alors la mesure de cette partition aux accords familiers mais soudainement plus vaillants, il prêta serment et se fit appliquer la nationalité Reikoise sur la peau. Rapidement affilié aux Forces Médicales Rekoises, il navigua de dispensaires en hôpitaux, fréquentant l’indigent comme le fortuné, appréhendant le corps et l’esprit. Là, il trouva matière inépuisable à son entendement, et engrais à ses timides émotions. Et puis, il s’offrit un futur. L’existence d’un Ombra est riche de temps, mais stérile par essence. Fort de sa candidature retenue au poste d’enseignant à l’Université Drakstrang, Camille s’installa au contact de l’avenir.
Actuellement professeur depuis une quarantaine d’années, l’Ombra a vécu celles suivant le renouveau avec curiosité et prudence. La sanglante montée au pouvoir de Tensai Ryssen ayant bousculé les sphères dirigeantes, mais aussi celles impliquées dans le façonnement du futur. Et puis, la venue des Titans fit trembler le Sekai, et s’écrouler la terre qui l’avait élevé un millénaire plus tôt. D’émois encore discrets, Camille participa à l’effort de guerre, moins par sentiments pour sa nation d’origine, que par dévouement à son actuelle. Une dévotion elle-même moins ancrée dans l’empire des monarques présents, que dans la valeur qu’il attribuait aux soldats qu’il avait contribué à former. Il n’allouait pas son temps à l’avenir pour qu’on le piétina sans vergogne. Tout Titan fut-on.
Groupes d'intérêts
Culte des ombres/Cultisme
S’il a vécu la moitié de sa vie dans l’ascétisme cultiste, Camille n’en garde qu’une connaissance neutre. Sa longue vie et ses pérégrinations l’ont ouvert à toutes les formes de croyance – mais aussi à l’agnosticisme - qu’il suit d’un intérêt poli, selon ses nécessités du moment.
Divinisme
La moitié de sa vie ayant plus ou moins directement été imprégnée par le Divinisme, bien qu’il n’en ait pas suivi les préceptes, Camille est familier de celui-ci. S’il a pu, autrefois, contempler les splendeurs que la religion a pu bâtir, il reste sceptique quant à la nature possiblement divine des Titans. Dont, à titre personnel, il a assez peu apprécié les destructrices apparitions récentes.
Shierak
Religion de l’empire du Reike, Camille l’a intégrée à son quotidien sans toutefois être un fervent pratiquant. Actuellement d’un penchant plus agnostique que pieux, il répond néanmoins être de cette confession si cela lui sert.
La Pègre
D’une discrétion naturelle profitable, Camille a déjà volontiers loué ses services d’agent d’entretien expérimenté pour les ménages les plus funestes et douteux. Les piécettes, qu’il récupère contre le lessivage de murs tapissés de sang risquant de diminuer l’attrait locatif des logements, le récompensent bien moins que le divertissement mental qui lui est alors donné. Il n’est cependant jamais l’auteur des mutilations des gisants qu’il peut être amené à faire disparaitre, et si son esprit s’est déjà aventuré en spéculations quant à l’identité et les ambitions de ses employeurs, il n’en fait jamais rien. Après tout, c’est un travail qui ne lui amène aucune difficulté morale.
Melorn
Présentant l’attrait de l’expertise magique elfique, Melorn n’est cependant pas une ville très accueillante pour Camille. Inconfortable dans cette cité de lumière, il n’y séjourne que s’il a besoin d’une érudition elfique qu’il ne peut faire venir jusqu’à lui.
Université Magic
Haut lieu de savoir, Camille n’exclut pas d’y retourner un jour, pour suivre un nouveau cursus et espérer obtenir un nouveau fragment d’étoile. Il côtoie à présent certains de ses enseignants, notamment lors de colloques lorsque la politique y est favorable.
Esclavagisme
Héritage en perdition d’un empire changeant de main d’œuvre, Camille offre néanmoins volontiers ses soins à ceux encore considérés comme esclaves, si on le lui demande. Il n’a par ailleurs aucun avis sur la question.
Suprémacisme impériale
N’appartenant pas à ce mouvement de pensées pour lequel, comme pour beaucoup d’autres sujets, il conserve un intérêt poli, Camille ne songe pas moins qu’une montée en puissance de cette tendance pourrait lui offrir un divertissement d’envergure.
FMR
Inscrit en tant que médecin, bien qu’il soit enseignant à l’Université Drakstrang, Camille demeure en premier lieu un pion mobilisable à souhait par l’Impératrice selon les besoins de Reike.
RSAF
Possibles collègues (ou patients, voire patients experts pour certains cours), notamment dans la prise en charge des zoonoses, morsures et plaies animales, et affections complexes de certains hybrides.
Université de Drakstrang
Lieu de travail. Et, aux yeux de Camille, de façonnement du futur.


derrière l'écran
Pseudo : Nat
Comment avez-vous connu le forum ? Des sirènes; marrainage Ayna.
Avis sur le forum : Très dense mais plutôt bien organisé.
Fréquence de connexion : Variable?

Citoyen du Reike
Camille Anshin

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Neera Storm

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Eh bien, notre cher Camille a fait le tour du monde ! Je trouve que tu as très bien mis en avant sa longévité et son ennui au fil du temps qui passe, ce qui le pousse sans cesse à chercher de quoi le satisfaire. J'ai apprécié également que tu décrives les chocs culturels au cours de ses voyages, en découvrant la République ou encore Melorn. Ton histoire était très très riche, mais ta plume était agréable à lire !
Avant de te valider, j'aurais juste besoin d'une précision. J'avoue avoir bugué quand j'ai lu ça :
J'ai du mal à imaginer ça dans un monde médiéval (surtout le manche rétractable), est-ce que tu aurais une image ou est-ce que tu pourrais me donner des précisions ?
Pour le reste, ta fiche est nickel. J'attends donc ton retour avant de te valider ^^
Avant de te valider, j'aurais juste besoin d'une précision. J'avoue avoir bugué quand j'ai lu ça :
Assistant Swiffer (AS) : balais brosse à manche télescopique, déployable et rétractable d'une pression. Utile pour tout type de ménage, ainsi que discipliner les élèves distraits – pratique peu hygiénique non recommandée. Accroché à la besace.
J'ai du mal à imaginer ça dans un monde médiéval (surtout le manche rétractable), est-ce que tu aurais une image ou est-ce que tu pourrais me donner des précisions ?
Pour le reste, ta fiche est nickel. J'attends donc ton retour avant de te valider ^^

Citoyen du Reike
Camille Anshin

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Merci pour la lecture!
Alors, instant ménager: exemple ici. Le déploiement se fait entièrement de manière mécanique après avoir débloqué le cran maintenant le manche replié (ça ressemble un peu au cran des parapluies) soit à la main, soit par gravité avec le poids de la surface nettoyante. Pour coller au thème, cette dernière serait une brosse, et le corps serait en matériau type bambou.
Mais très clairement, si c'est trop étrange je le supprime de la fiche sans aucun soucis!
Alors, instant ménager: exemple ici. Le déploiement se fait entièrement de manière mécanique après avoir débloqué le cran maintenant le manche replié (ça ressemble un peu au cran des parapluies) soit à la main, soit par gravité avec le poids de la surface nettoyante. Pour coller au thème, cette dernière serait une brosse, et le corps serait en matériau type bambou.
Mais très clairement, si c'est trop étrange je le supprime de la fiche sans aucun soucis!


Noble de La République
Neera Storm

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Nan, on va pas se prendre la tête, laisse-le
Si tu peux juste changer Assistant Swiffer (AS) par "Brosse télescopique", ou du genre ce serait parfait !


Citoyen du Reike
Camille Anshin

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Neera Storm

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Et te voilà donc validé \o/ Amuse-toi bien sur le forum ^^
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