Invité
Invité
Deux jours s'étaient écoulés depuis que Morndrizel avait rencontré Seagan à Célestia. Si elle en croyait les dires du haut-prêtre, un Conclave aurait bientôt lieu pour annoncer la naissance officielle du Nouvel Ordre auquel il aspirait, et dans lequel elle aurait un rôle important à jouer. La liche avait donc pris ses quartiers dans la ville sainte, au sein d'un temple du Culte des Ombres qu'elle s'affairait à réhabiliter, avec sobriété et déférence. Après tout, la Mort n'avait que faire des possession matérielles et des débauches de richesse, et chacun se devait de la contempler avec humilité. La Mort nous rappelait à tous que nous étions faillibles. C'était ce que l'oratrice de la Mort voulait que le fidèle ressente en pénétrant dans cet endroit, bien éclairé à la lueur de bougies et de braseros qui donnaient une ambiance solennelle. Ses pas se réverbéraient dans la caverne qui servait de nef, elle traversait l'édifice, croisant quelques Cultistes en train de se recueillir. Sans doute réfléchissaient-ils à tout ce qu'ils avaient récemment perdu, et sur la raison pour laquelle ils étaient encore en vie.
Tout n'était pas évident cependant, car comme elle l'avait dit à Seagan, les divinistes ne voyaient pas d'un bon oeil le retour du Culte des Ombres. Les relations se tendaient entre les anciens cultistes et divinistes. Les chevaliers du Nouvel Ordre faisaient régner la paix là où ils pouvaient, mais dans un passage entre deux tentes, ou en pleine nuit ? Ils ne pouvaient être partout, et les anciennes rancunes avaient la vie dure. On lui avait fait état d'agressions, ou simplement de pressions verbales, si ce n'était pas de dégradations. Il y avait de plus en plus de fidèles qui arrivaient chaque jour, garder trace de chacun allait être difficile. Il était grand temps pour Morndrizel que le haut-prêtre tienne son Conclave pour apaiser les choses... Si l'humanité devait évoluer vers la compréhension du dessein divin, il allait falloir que chacun mette de côté ses griefs passés.
En attendant, il lui fallait trouver des palliatifs. Sa présence seule n'était pas suffisante, les cultistes la respectaient pour beaucoup en raison de celle qu'elle était, mais beaucoup de divinistes ne la reconnaissaient pas comme une dirigeante religieuse, malgré son évidente affiliation avec X'o-Rath. Sans doute avaient-ils encore en mémoire l'ancienne cardinale des ombres, elle aussi une belle morte-vivante, qui avait pourtant tourné le dos aux divins et à son créateur. Sa voix seule ne suffirait pas, elle espérait que son invitée serait plus écoutée, et surtout, qu'elle verrait la justesse de sa cause. Morndrizel avait connu sa famille pendant la guerre sainte, mais pas en bien, malheureusement. Elle sortit devant le temple, elle voulait être vue en sa compagnie, raison pour laquelle elle lui avait donné rendez-vous devant le crâne sculpté dans la roche montagneuse qui servait d'entrée au temple.
" Dame Du Pal, quel plaisir de voir qu'un nom si illustre ne s'est pas perdu dans le temps, et que son héritière n'a pas perdu sa foi. Je m'appelle Morndrizel, Grande Oratrice de la Mort, et si ce titre ne vous dit rien, considérez-moi comme gardienne du Culte des Ombres... "
Avant d'entrer dans le vif du sujet, la liche voulait pouvoir jauger l'attitude de son interlocutrice face à sa présentation. Son nom n'était pas connu par beaucoup de monde, en vérité, seul les érudits avaient la moindre chance de l'avoir lu quelque part, mais pouvait-elle seulement arriver et clamer être une liche multimillénaire à tout va ?
Tout n'était pas évident cependant, car comme elle l'avait dit à Seagan, les divinistes ne voyaient pas d'un bon oeil le retour du Culte des Ombres. Les relations se tendaient entre les anciens cultistes et divinistes. Les chevaliers du Nouvel Ordre faisaient régner la paix là où ils pouvaient, mais dans un passage entre deux tentes, ou en pleine nuit ? Ils ne pouvaient être partout, et les anciennes rancunes avaient la vie dure. On lui avait fait état d'agressions, ou simplement de pressions verbales, si ce n'était pas de dégradations. Il y avait de plus en plus de fidèles qui arrivaient chaque jour, garder trace de chacun allait être difficile. Il était grand temps pour Morndrizel que le haut-prêtre tienne son Conclave pour apaiser les choses... Si l'humanité devait évoluer vers la compréhension du dessein divin, il allait falloir que chacun mette de côté ses griefs passés.
En attendant, il lui fallait trouver des palliatifs. Sa présence seule n'était pas suffisante, les cultistes la respectaient pour beaucoup en raison de celle qu'elle était, mais beaucoup de divinistes ne la reconnaissaient pas comme une dirigeante religieuse, malgré son évidente affiliation avec X'o-Rath. Sans doute avaient-ils encore en mémoire l'ancienne cardinale des ombres, elle aussi une belle morte-vivante, qui avait pourtant tourné le dos aux divins et à son créateur. Sa voix seule ne suffirait pas, elle espérait que son invitée serait plus écoutée, et surtout, qu'elle verrait la justesse de sa cause. Morndrizel avait connu sa famille pendant la guerre sainte, mais pas en bien, malheureusement. Elle sortit devant le temple, elle voulait être vue en sa compagnie, raison pour laquelle elle lui avait donné rendez-vous devant le crâne sculpté dans la roche montagneuse qui servait d'entrée au temple.
" Dame Du Pal, quel plaisir de voir qu'un nom si illustre ne s'est pas perdu dans le temps, et que son héritière n'a pas perdu sa foi. Je m'appelle Morndrizel, Grande Oratrice de la Mort, et si ce titre ne vous dit rien, considérez-moi comme gardienne du Culte des Ombres... "
Avant d'entrer dans le vif du sujet, la liche voulait pouvoir jauger l'attitude de son interlocutrice face à sa présentation. Son nom n'était pas connu par beaucoup de monde, en vérité, seul les érudits avaient la moindre chance de l'avoir lu quelque part, mais pouvait-elle seulement arriver et clamer être une liche multimillénaire à tout va ?
Invité
Invité
L'intégration de la maison du Pal au nouvel Ordre est encore fraîche, mais déjà ce n'est pas le travail qui manque. Tout est encore à faire pour stabiliser la cité qui croule sous les refugiés, les amas de populations créent de l'instabilité et cela ne va pas en s'arrangeant. Déjà ce matin la Doyenne a dû intervenir pour empêcher quelques insultes de tourner à la rixe dans les camps proches de la grande porte. Les aménagements de Célestia doivent se faire au plus vite. Certes de part sa position géographique l'endroit n'a que peu le besoin de fortifications, mais la place manque et la construction de nouveaux quartiers prend du temps.
Heureusement les chevaliers, croisés et paladins sont encore respectés des populations, particulièrement dans le cas d'Elisabeth où armoiries de sa famille sont souvent reconnues, ce qui apaise bien vite les tensions. Malgré le comportement de sauvages de certains, il est rassurant de constater que la culture du Shoumei n'a pas été oubliée, tout comme les noms de ses héros. Mais l'Ordre reste en sous effectif et il est impossible pour les militaires de surveiller en permanence chaque recoins de la ville. Il parait évident qu'il faut traiter sans attendre certains des problèmes à leur sources, le conclave n'a pas encore eu lieu et il faut au mieux préparer le terrains pour les semaines à venir.
L'un des grands problèmes actuel porte sur la cohabitation entre divinistes et cultistes, des vieilles tensions qui ne devraient plus avoir lieu d'être. Surtout maintenant où les Shoumeiens ont besoin d'être solidaires plus que jamais. Pour discuter de la chose, la nouvelle femme en charge du culte des ombres a invitée l'héritaire du Pal, en espérant que de ce dialogue se dégage quelques solutions.
A l'heure prévu la paladin se présente devant le temple, accompagnée de deux chevaliers qui reste à bonne distance pour surveiller les alentours, au cas où la rencontre provoquerait de nouveaux heurts dans la foule présente.
A l'arrivée de son interlocutrice la doyenne présente ses respects d'une léger mouvent de tête.
« La maison du Pal continue son office avec la même application qu'à la fondation de notre pays, il est toujours plaisant de voir notre nom être reconnu. Enchantée Grande Oratrice Morndrizel. Vous me connaissez déjà, mais l'usage veut que je me présente aussi. Elisabeth du Pal, Paladin du Nouvel Ordre et héritière de la maison du Pal. »
Le nom de la femme ne dit rien à la noble, mais elle a déjà entendu les dires sur sa nature. Cela ne dérange pas spécialement la guerrière, tant que celle-ci œuvre pour la restauration de la nation, peu importe ses particularités. Il est par contre évident que l'Oratrice n'est pas une ignorante, l'organisation de cette rencontre à la vue de tous est une excellente idée. Rendre publique un dialogue entre diviniste et cultiste participera à donner la position du Nouvel Ordre quand aux tensions religieuses internes. Et la chose sera à nouveau appuyé par le Haut-prêtre Seagan lorsqu'il s'exprimera sur la question.
« Mais je vous propose de ne pas s'étendre plus en politesse Grande Oratrice et de toute suite rentrée dans le vif du sujet. J'aimerais si vous le pouvez que vous m'expliquer d'avantage le but de ma présence ici. »
Malgré des manière un peu brutes, la doyenne n'en reste pas moins de la vieille noblesse Shoumeienne et à ce titre, elle est au fait de l'étiquette et des conséquences à son manquement pour le bon déroulé d'une conversation. Une femme direct, mais respectueuses des bonnes pratiques.
En réalité, lors de l'invitation de Morndrizel, le sujet de la rencontre avait déjà été exposé clairement. Mais il est important que l'audience comprenne bien la raison de cette petite représentation. Le but de l'échange n'allait être ni de convaincre la mort-vivante ni la paladin mais bien la population.
Heureusement les chevaliers, croisés et paladins sont encore respectés des populations, particulièrement dans le cas d'Elisabeth où armoiries de sa famille sont souvent reconnues, ce qui apaise bien vite les tensions. Malgré le comportement de sauvages de certains, il est rassurant de constater que la culture du Shoumei n'a pas été oubliée, tout comme les noms de ses héros. Mais l'Ordre reste en sous effectif et il est impossible pour les militaires de surveiller en permanence chaque recoins de la ville. Il parait évident qu'il faut traiter sans attendre certains des problèmes à leur sources, le conclave n'a pas encore eu lieu et il faut au mieux préparer le terrains pour les semaines à venir.
L'un des grands problèmes actuel porte sur la cohabitation entre divinistes et cultistes, des vieilles tensions qui ne devraient plus avoir lieu d'être. Surtout maintenant où les Shoumeiens ont besoin d'être solidaires plus que jamais. Pour discuter de la chose, la nouvelle femme en charge du culte des ombres a invitée l'héritaire du Pal, en espérant que de ce dialogue se dégage quelques solutions.
A l'heure prévu la paladin se présente devant le temple, accompagnée de deux chevaliers qui reste à bonne distance pour surveiller les alentours, au cas où la rencontre provoquerait de nouveaux heurts dans la foule présente.
A l'arrivée de son interlocutrice la doyenne présente ses respects d'une léger mouvent de tête.
« La maison du Pal continue son office avec la même application qu'à la fondation de notre pays, il est toujours plaisant de voir notre nom être reconnu. Enchantée Grande Oratrice Morndrizel. Vous me connaissez déjà, mais l'usage veut que je me présente aussi. Elisabeth du Pal, Paladin du Nouvel Ordre et héritière de la maison du Pal. »
Le nom de la femme ne dit rien à la noble, mais elle a déjà entendu les dires sur sa nature. Cela ne dérange pas spécialement la guerrière, tant que celle-ci œuvre pour la restauration de la nation, peu importe ses particularités. Il est par contre évident que l'Oratrice n'est pas une ignorante, l'organisation de cette rencontre à la vue de tous est une excellente idée. Rendre publique un dialogue entre diviniste et cultiste participera à donner la position du Nouvel Ordre quand aux tensions religieuses internes. Et la chose sera à nouveau appuyé par le Haut-prêtre Seagan lorsqu'il s'exprimera sur la question.
« Mais je vous propose de ne pas s'étendre plus en politesse Grande Oratrice et de toute suite rentrée dans le vif du sujet. J'aimerais si vous le pouvez que vous m'expliquer d'avantage le but de ma présence ici. »
Malgré des manière un peu brutes, la doyenne n'en reste pas moins de la vieille noblesse Shoumeienne et à ce titre, elle est au fait de l'étiquette et des conséquences à son manquement pour le bon déroulé d'une conversation. Une femme direct, mais respectueuses des bonnes pratiques.
En réalité, lors de l'invitation de Morndrizel, le sujet de la rencontre avait déjà été exposé clairement. Mais il est important que l'audience comprenne bien la raison de cette petite représentation. Le but de l'échange n'allait être ni de convaincre la mort-vivante ni la paladin mais bien la population.
Invité
Invité
La dame Du Pal était une femme qui avait perdu la beauté de sa jeunesse, mais pas son charisme guerrier, qui restait intact et indéniable. Elle était un pur produit de la noblesse d'épée, une combattante dans l'âme aux traits durcis par les nombreux conflits qu'elle avait dû traverser. Morndrizel aimait ce genre de personne, elle les respectait, car ils étaient parmi les plus capables et les plus honorables. Même si autrefois elle avait combattu contre ses ancêtres - ce qu'elle se garda bien de préciser - elle les avait déjà à l'epoque remarqué pour ces caractéristiques. Leur descendante ne derogeait pas à la règle. Elle était la personne parfaite pour l'aider, et par extension aider le Nouvel Ordre, avec ses problématiques. Encore plus appréciable, elle préféra ne pas se perdre en palabres et aller droit au but. Si la liche était friande de longues discussions lors desquelles elle amenait lentement les gens à adopter son point de vue, avec une personne qui était déjà son alliée, ce n'était pas nécessaire.
" Puisque vous vous définissez comme paladine du Nouvel Ordre, j'en conclus que vous avez déjà discuté avec Seagan de son projet, et vous savez quels sont les objectifs qu'il compte promouvoir."
Elle regarda les gens autour d'elles, les curieux qui restaient à distance respectable de la seduisante mais terrifiante liche et de la grande guerrière. Si elle appelait le haut-prêtre par son prénom, ce n'était pas un hasard : pour elle qui était millénaire et servait les divins, Gardiens comme Titans, Seagan était comme tous les autres. Cela ne l'empêchait pas de le respecter, bien sûr, mais aucun mortel ne pouvait se prétendre valoir plus que ses congénères, pas aux yeux des dieux.
" La réunification de nos deux croyances, divinisme et culte des ombres, en une seule, m'enchante, moi qui ai connu le Divinisme Originel, au commencement de Shoumei, et qui en suis le fruit. Mais nous ne balaierons pas d'un revers de la main quatre millénaires de schisme et de rancœurs entre ces deux cultes, j'en ai peur. "
Elle marqua un nouveau temps d'arrêt.
" C'est pourquoi je voulais vous rencontrer, vous dont le nom résonne parmi nos frères et sœurs divinistes d'hier, dans un geste d'apaisement, et en espérant qu'à travers vous, tous verront l'accomplissement du Nouvel Ordre. "
Morndrizel n'était pas idiote, elle savait qu'elle, comme Seagan, ne pourraient pas seuls faire changer les mentalités et représenter un trait d'union entre les deux cultes. Le premier portait encore aux yeux de beaucoup le fardeau de son ancienne fonction, trop neutre, et elle était une inconnue aux yeux de ces gens, elle qui avait traversé les âges. Avec le temps, ils apprendraient à la connaitre et a embrasser sa vision, mais pour le moment, ils ne la voyaient que comme une nouvelle cardinale des ombres qui se revendiquait de trop de choses qu'ils ne pouvaient imaginer. Elle reprit plus bas, pour la seule chevalière.
" Acceptez d'être une des premières à franchir le pas, paladin. Je vous invite a venir prier les Gardiens avec moi, pour montrer à tous que les deux cultes que vous connaissez ne sont pas incompatibles... Ce n'est pas avec les mots, ni par la force, que cesseront ces conflits qui nous handicapent dans la restauration de notre foi. "
" Puisque vous vous définissez comme paladine du Nouvel Ordre, j'en conclus que vous avez déjà discuté avec Seagan de son projet, et vous savez quels sont les objectifs qu'il compte promouvoir."
Elle regarda les gens autour d'elles, les curieux qui restaient à distance respectable de la seduisante mais terrifiante liche et de la grande guerrière. Si elle appelait le haut-prêtre par son prénom, ce n'était pas un hasard : pour elle qui était millénaire et servait les divins, Gardiens comme Titans, Seagan était comme tous les autres. Cela ne l'empêchait pas de le respecter, bien sûr, mais aucun mortel ne pouvait se prétendre valoir plus que ses congénères, pas aux yeux des dieux.
" La réunification de nos deux croyances, divinisme et culte des ombres, en une seule, m'enchante, moi qui ai connu le Divinisme Originel, au commencement de Shoumei, et qui en suis le fruit. Mais nous ne balaierons pas d'un revers de la main quatre millénaires de schisme et de rancœurs entre ces deux cultes, j'en ai peur. "
Elle marqua un nouveau temps d'arrêt.
" C'est pourquoi je voulais vous rencontrer, vous dont le nom résonne parmi nos frères et sœurs divinistes d'hier, dans un geste d'apaisement, et en espérant qu'à travers vous, tous verront l'accomplissement du Nouvel Ordre. "
Morndrizel n'était pas idiote, elle savait qu'elle, comme Seagan, ne pourraient pas seuls faire changer les mentalités et représenter un trait d'union entre les deux cultes. Le premier portait encore aux yeux de beaucoup le fardeau de son ancienne fonction, trop neutre, et elle était une inconnue aux yeux de ces gens, elle qui avait traversé les âges. Avec le temps, ils apprendraient à la connaitre et a embrasser sa vision, mais pour le moment, ils ne la voyaient que comme une nouvelle cardinale des ombres qui se revendiquait de trop de choses qu'ils ne pouvaient imaginer. Elle reprit plus bas, pour la seule chevalière.
" Acceptez d'être une des premières à franchir le pas, paladin. Je vous invite a venir prier les Gardiens avec moi, pour montrer à tous que les deux cultes que vous connaissez ne sont pas incompatibles... Ce n'est pas avec les mots, ni par la force, que cesseront ces conflits qui nous handicapent dans la restauration de notre foi. "
Invité
Invité
On ne peut pas dire que Morndrizel est une femme qui inspire la confiance. A la regarder et l'écouter on peut deviner qu'elle est de la trempe de ceux qui aime les batailles politiques. Une arène qui est loin d'être aimée par Elisabeth qui n'a jamais montrée d'un grand talent pour le mensonge ou la manipulation, bien qu'elle ne soit elle même pas crédule. Mais cette rencontre reste importante. Pour l'instant, tant que le conclave n'a pas eu lieu et que chaque chose n'a pas été publiquement énoncée, la doyenne ne souhaite pas mettre en avant sa nouvelle position encore très récente au sein de l'Ordre. Mais cette rencontre est d'autant plus importante que les deux maitres actuels de l'Ordre sont tout deux des divinistes et il parait que bien peu de place est laissé aux cultistes dans le commandement de l'armée.
Elisabeth est bien au fait du camp choisi par ses ancêtres lors des guerres de religions, mais ce fut un choix justifié par la nécessité de soutenir le camp plus apte à assurer la stabilité du royaume en ce temps. Mais c'est une histoire qui a des millénaires et pour le commun ce qui est retenu ce n'est pas la nuance, mais bien le fait que les enfants du Pal ont soutenu les divinistes.
Réhabilité le divinisme originel ne va pas être chose aisé, avec les siècles les deux courants religieux sont devenu bien distincte et cela va être davantage l'agglomérat de deux communautés sous un même nom qu'un réel mélange des cultes.
Mais cela reste une bonne proposition que fait la morte-vivante à l'humaine. Certes Elisabeth n'est pas du culte des ombres et n'en connait que peu les pratiques, mais la symbolique en restera forte. Puis c'est à la base une seule et même religion, il n'y a aucune faute à pratiquer ses deux versants.
Répondant aussi bas que l'oratrice, afin d'éviter que des oreilles ne trainent, la vétéran apporte sa réponse.
« Cela ne pose pas le moindre problème, il faut apaiser les tensions maintenant, même si ce n'est qu'un temps. »
Puis la noble reprend plus clairement afin que tous puissent entendre.
« II est vrai je connais les desseins de notre Haut-prêtre et sachez que je les soutiens pleinement. La rancune entre les deux cultes qui ont construit notre nation, n'a été ressuscitée que par la méfiance, la peur et le malheur apporté par les ennemis du Shoumei. Ces ennemi nous avaient profondément gangrénée et l'athéisme s'est même issé jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir avant de nous trahir. Mais il nous faut nous reconstruire unis, sans la malveillance qui nous a fait échouer aux épreuves de nos dieux. Notre culture est depuis longtemps duale et pour reconstruire notre foyer, cette culture doit être préservée dans sa totalité, sans cela, alors nous ne serons plus le Shoumei. »
Il est évident pour Elisabeth que son discours n'est aucunement destiné à l'Oratrice, dont elle connait déjà les positions sur la question. Mais ces quelques premiers mots peuvent faire résonner un début de lucidité aux plus fervents qui ont dépassé les bornes. Aussi la nouvelle maître de l'Ordre s'applique à ne pas prononcer ouvertement de menaces ou se montrer agressive envers ceux qui pour l'instant s'oppose à l'union des deux cultes. Avec les tensions encore vives cela ne ferrai qu'entamer sa crédibilité en plus d'enrager encore plus certains divinistes.
« Dame Morndrizel, j'accepte votre proposition et prierais en votre compagnie lors d'une cérémonie destiné aux gardiens, et cela avec plaisir. Mais en signe de bonne volonté mutuelle, je pense que de nombreux fidèles seront aussi heureux de vous voir au temple assister à l'un des offices en l'honneur des divins. »
Si les deux courant doivent être réunis, il est d'abord important de les montrer comme sur le même pied d'égalité. Il est évident qu'actuellement l'influence du Divinisme est écrasante dans la cité et la guerrière ne veut surtout pas que son geste envers le culte de la mort soit interprété comme une fleur du fort faite au faible. En renvoyant la proposition, tout en l'acceptant, même si ce n'est qu'un peu Elisabeth souhaite présenter une relation d'échange et de dialogue entre les deux communauté et non un rapport de force.
Elisabeth est bien au fait du camp choisi par ses ancêtres lors des guerres de religions, mais ce fut un choix justifié par la nécessité de soutenir le camp plus apte à assurer la stabilité du royaume en ce temps. Mais c'est une histoire qui a des millénaires et pour le commun ce qui est retenu ce n'est pas la nuance, mais bien le fait que les enfants du Pal ont soutenu les divinistes.
Réhabilité le divinisme originel ne va pas être chose aisé, avec les siècles les deux courants religieux sont devenu bien distincte et cela va être davantage l'agglomérat de deux communautés sous un même nom qu'un réel mélange des cultes.
Mais cela reste une bonne proposition que fait la morte-vivante à l'humaine. Certes Elisabeth n'est pas du culte des ombres et n'en connait que peu les pratiques, mais la symbolique en restera forte. Puis c'est à la base une seule et même religion, il n'y a aucune faute à pratiquer ses deux versants.
Répondant aussi bas que l'oratrice, afin d'éviter que des oreilles ne trainent, la vétéran apporte sa réponse.
« Cela ne pose pas le moindre problème, il faut apaiser les tensions maintenant, même si ce n'est qu'un temps. »
Puis la noble reprend plus clairement afin que tous puissent entendre.
« II est vrai je connais les desseins de notre Haut-prêtre et sachez que je les soutiens pleinement. La rancune entre les deux cultes qui ont construit notre nation, n'a été ressuscitée que par la méfiance, la peur et le malheur apporté par les ennemis du Shoumei. Ces ennemi nous avaient profondément gangrénée et l'athéisme s'est même issé jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir avant de nous trahir. Mais il nous faut nous reconstruire unis, sans la malveillance qui nous a fait échouer aux épreuves de nos dieux. Notre culture est depuis longtemps duale et pour reconstruire notre foyer, cette culture doit être préservée dans sa totalité, sans cela, alors nous ne serons plus le Shoumei. »
Il est évident pour Elisabeth que son discours n'est aucunement destiné à l'Oratrice, dont elle connait déjà les positions sur la question. Mais ces quelques premiers mots peuvent faire résonner un début de lucidité aux plus fervents qui ont dépassé les bornes. Aussi la nouvelle maître de l'Ordre s'applique à ne pas prononcer ouvertement de menaces ou se montrer agressive envers ceux qui pour l'instant s'oppose à l'union des deux cultes. Avec les tensions encore vives cela ne ferrai qu'entamer sa crédibilité en plus d'enrager encore plus certains divinistes.
« Dame Morndrizel, j'accepte votre proposition et prierais en votre compagnie lors d'une cérémonie destiné aux gardiens, et cela avec plaisir. Mais en signe de bonne volonté mutuelle, je pense que de nombreux fidèles seront aussi heureux de vous voir au temple assister à l'un des offices en l'honneur des divins. »
Si les deux courant doivent être réunis, il est d'abord important de les montrer comme sur le même pied d'égalité. Il est évident qu'actuellement l'influence du Divinisme est écrasante dans la cité et la guerrière ne veut surtout pas que son geste envers le culte de la mort soit interprété comme une fleur du fort faite au faible. En renvoyant la proposition, tout en l'acceptant, même si ce n'est qu'un peu Elisabeth souhaite présenter une relation d'échange et de dialogue entre les deux communauté et non un rapport de force.
Invité
Invité
La liche fut satisfaite de constater que l'humaine était sur la même longueur d'ondes qu'elle. Le Conclave serait pour bientôt, et il fallait absolument éviter que divinistes et cultistes se déchirent de nouveau dans cette attente, avec l'espoir que l'annonce de la naissance du Nouvel Ordre viendrait appliquer un ciment bien plus durable sur les fractures du passé. De même, elle comprenait ce qu'elle devait faire, indépendament de ses croyances propres. Le pire qui aurait pu arrivé eut été qu'elle se braque face à cette proposition, venant par là même confirmer que le cultisme et le divinisme était encore pour des personnes des hautes sphères deux religions distinctes. Le pouvoir de l'organisation que tentait de mettre en place Seagan en serait irrémédiablement diminué. Non, cela, la dame Du Pal l'avait compris, et elle le lui glissa à son tour, avant de s'adresser de nouveau à elle, mais pas seulement, ses mots portés par sa voix puissante étaient plus destinés aux personnes qui observaient les deux femmes avec réserve.
Il faut bien avouer que si le combat doit être plus son fort que les débats et la rhétorique, la femme dégage un certain charisme et une autorité naturelle qui jouent en sa faveur quand elle parle. Elle semblait aussi avoir une bonne connaissance des problèmes qu'avait eu la fédération, ou bien tout simplement son avis propre était concordant avec celui de l'immortelle, ses mots en tout cas faisaient mouche, les personnes aux alentours semblaient soudain discuter entre elles, des murmures s'élevèrent, ainsi que des vivats de satisfaction. Beaucoup des croyants semblaient eux aussi animés par ce courant de pensée, ils vivaient leur échec comme une Ordalie, un châtiment divin s'était abattu sur eux et beaucoup étaient prêts à se remettre en question, et à remettre en question leurs croyances, et l'arrivée du haut-prêtre avec sa proposition d'une unification des cultes était pour eux un phare dans la tempête. Mais tous n'étaient pas de cet avis, sinon, elles ne seraient pas ici en train de discuter.
" Comme vous le savez peut-être, dame Du Pal, X'o-Rath, le faucheur de la Mort, est mon créateur. Ce sera pour moi un plaisir que de rendre hommage à celui qui m'a faite, ainsi que ses frères et sœurs du royaume divin. C'est ainsi que chaque chose devrait être, nous rendons hommage et remercions ceux qui nous ont donné la vie, car les Titans nous ont tous faits, et nous honorons ceux qui récolteront notre être une fois passés de l'autre côté. Cette unité ne saurait être défaite, en vérité, et c'est grâce à elle que Shoumei renaîtra, plus proche de la parfaite vision des divins. Que chacun trouve cette harmonie en son coeur... "
C'était tout ce que pouvait souhaiter la liche aux fidèles, que chacun trouve sa voie dans la nouvelle religion à naître, car si les fractures perduraient, alors le Nouvel Ordre était lui aussi condamné. Mais les choses semblaient bien se présenter, elle participerait à une cérémonie diviniste en l'échange de la participation de la paladin à une de ses cérémonies, de quoi galvaniser la plupart de leurs fidèles... Mais pas tous, et quelques voix dans la foule se firent entendre.
" Traitresse ! Tout ça c'est leur faute ! "
Ce n'étaient que des voix isolées parmi la foule, elles n'étaient pas faciles à repérer. Les yeux de Morndrizel s'embrasèrent l'espace d'un moment, comme les marques de sa chair, soulignant son déplaisir. Elle commença à scruter la foule, même eux semblaient se demander qui parmi eux avait pris la parole de la sorte. Plusieurs voix, probablement des deux cultes différents. C'était ces voix que la liche voulait convaincre... Ou faire disparaître.
Il faut bien avouer que si le combat doit être plus son fort que les débats et la rhétorique, la femme dégage un certain charisme et une autorité naturelle qui jouent en sa faveur quand elle parle. Elle semblait aussi avoir une bonne connaissance des problèmes qu'avait eu la fédération, ou bien tout simplement son avis propre était concordant avec celui de l'immortelle, ses mots en tout cas faisaient mouche, les personnes aux alentours semblaient soudain discuter entre elles, des murmures s'élevèrent, ainsi que des vivats de satisfaction. Beaucoup des croyants semblaient eux aussi animés par ce courant de pensée, ils vivaient leur échec comme une Ordalie, un châtiment divin s'était abattu sur eux et beaucoup étaient prêts à se remettre en question, et à remettre en question leurs croyances, et l'arrivée du haut-prêtre avec sa proposition d'une unification des cultes était pour eux un phare dans la tempête. Mais tous n'étaient pas de cet avis, sinon, elles ne seraient pas ici en train de discuter.
" Comme vous le savez peut-être, dame Du Pal, X'o-Rath, le faucheur de la Mort, est mon créateur. Ce sera pour moi un plaisir que de rendre hommage à celui qui m'a faite, ainsi que ses frères et sœurs du royaume divin. C'est ainsi que chaque chose devrait être, nous rendons hommage et remercions ceux qui nous ont donné la vie, car les Titans nous ont tous faits, et nous honorons ceux qui récolteront notre être une fois passés de l'autre côté. Cette unité ne saurait être défaite, en vérité, et c'est grâce à elle que Shoumei renaîtra, plus proche de la parfaite vision des divins. Que chacun trouve cette harmonie en son coeur... "
C'était tout ce que pouvait souhaiter la liche aux fidèles, que chacun trouve sa voie dans la nouvelle religion à naître, car si les fractures perduraient, alors le Nouvel Ordre était lui aussi condamné. Mais les choses semblaient bien se présenter, elle participerait à une cérémonie diviniste en l'échange de la participation de la paladin à une de ses cérémonies, de quoi galvaniser la plupart de leurs fidèles... Mais pas tous, et quelques voix dans la foule se firent entendre.
" Traitresse ! Tout ça c'est leur faute ! "
Ce n'étaient que des voix isolées parmi la foule, elles n'étaient pas faciles à repérer. Les yeux de Morndrizel s'embrasèrent l'espace d'un moment, comme les marques de sa chair, soulignant son déplaisir. Elle commença à scruter la foule, même eux semblaient se demander qui parmi eux avait pris la parole de la sorte. Plusieurs voix, probablement des deux cultes différents. C'était ces voix que la liche voulait convaincre... Ou faire disparaître.
Invité
Invité
La réponse par l'affirmative de la liche confirme qu'elle et Elisabeth sont bien sur la même longueur d'onde. Aussi c'est une réponse fort bien amenée, expliquant volontairement en quoi la chose va de soi à tous les auditeurs.
Mais alors, des dissidents se font entendre dans la foule, une chose qui ne manque pas d'agacer l'oratrice. Mais analysant vite la chose et rodée au maintien de l'ordre, Elisabeth fait immédiatement un signe discret de la main à son interlocutrice, afin d'avorter toutes remarques de sa part. Puis elle se tourne alors vers l'assemblée, l'air ferme mais amicale.
« J'entend que certains s'oppose à cette rencontre entre ma personne et Dame Morndrizel. Je souhaite donc si vous l'acceptez que ceux qui désapprouvent viennent se présenter à nous. Ne craignez aucunement de vous montrer, aucun mal ne vous sera fait et je vous fais le serment qu'aucune représailles ne sera à craindre après cela. Je souhaite simplement entendre leur point de vue. »
Si l'atmosphère dans la cité n'était pas si précaire, Elisabeth ne se donnerait pas la peine de telles manières, elle se conterait d'arrêter les fauteurs de troubles et des les enfermer jusqu'à ce que leur voix se fasse oublier. Mais cette fois la situation exige de la subtilité et c'est l'occasion de peut-être avancer un peu dans la résolution du problème.
Après quelques secondes de chahut et quelques poussés dans le public, bien vite c'est cinq personne qui déboulent devant la veteran. Sans animosité aucune, elle les salue alors.
« Enchanté, comme je le disais, je souhaite entendre ce qui vous pousse à une opposition si farouche aux relations entre divinistes et cultistes. Parlez franchement, avec les mots comme ils vous viennent, ce n'est pas un tribunal et croyez moi que vos avis seront écoutés. »
Dans un même temps les chevaliers accompagnant Elisabeth comprennent la situation et redouble de vigilance pour prévenir tout mouvement de violence dans le public.
Donner voix aux opposants est une stratégie risquée. Si ils parviennent à rallier une partie de la foule de leur côté, la rencontre va rapidement tourner à l'émeute. Mais si les deux femmes parviennent à maintenir un dialogue sain et faire valoir leur parole, ça serrait témoigner que l'ordre se soucis des problèmes de chacun tout en pensant au collectif. Mais il est vrai que là dessus la doyenne place aussi ses espoir en la mort-vivante, mise en confiance par la première impression que celle-ci lui a fait. C'est maintenant un combat de discours qui commence et bien que cela n'enchante pas la guerrière c'est plus enviable qu'une arrestation publique. Mais pour l'instant l'aura d'Elisabeth joue en sa faveur et suffit à maintenir le calme.
Mais alors, des dissidents se font entendre dans la foule, une chose qui ne manque pas d'agacer l'oratrice. Mais analysant vite la chose et rodée au maintien de l'ordre, Elisabeth fait immédiatement un signe discret de la main à son interlocutrice, afin d'avorter toutes remarques de sa part. Puis elle se tourne alors vers l'assemblée, l'air ferme mais amicale.
« J'entend que certains s'oppose à cette rencontre entre ma personne et Dame Morndrizel. Je souhaite donc si vous l'acceptez que ceux qui désapprouvent viennent se présenter à nous. Ne craignez aucunement de vous montrer, aucun mal ne vous sera fait et je vous fais le serment qu'aucune représailles ne sera à craindre après cela. Je souhaite simplement entendre leur point de vue. »
Si l'atmosphère dans la cité n'était pas si précaire, Elisabeth ne se donnerait pas la peine de telles manières, elle se conterait d'arrêter les fauteurs de troubles et des les enfermer jusqu'à ce que leur voix se fasse oublier. Mais cette fois la situation exige de la subtilité et c'est l'occasion de peut-être avancer un peu dans la résolution du problème.
Après quelques secondes de chahut et quelques poussés dans le public, bien vite c'est cinq personne qui déboulent devant la veteran. Sans animosité aucune, elle les salue alors.
« Enchanté, comme je le disais, je souhaite entendre ce qui vous pousse à une opposition si farouche aux relations entre divinistes et cultistes. Parlez franchement, avec les mots comme ils vous viennent, ce n'est pas un tribunal et croyez moi que vos avis seront écoutés. »
Dans un même temps les chevaliers accompagnant Elisabeth comprennent la situation et redouble de vigilance pour prévenir tout mouvement de violence dans le public.
Donner voix aux opposants est une stratégie risquée. Si ils parviennent à rallier une partie de la foule de leur côté, la rencontre va rapidement tourner à l'émeute. Mais si les deux femmes parviennent à maintenir un dialogue sain et faire valoir leur parole, ça serrait témoigner que l'ordre se soucis des problèmes de chacun tout en pensant au collectif. Mais il est vrai que là dessus la doyenne place aussi ses espoir en la mort-vivante, mise en confiance par la première impression que celle-ci lui a fait. C'est maintenant un combat de discours qui commence et bien que cela n'enchante pas la guerrière c'est plus enviable qu'une arrestation publique. Mais pour l'instant l'aura d'Elisabeth joue en sa faveur et suffit à maintenir le calme.
Invité
Invité
Les premières protestations se firent entendre, causant le déplaisir de la liche. Dire que certains osaient exprimer leur mécontentement au beau milieu d'une assemblée, assez proches pour êtres entendus par tous et pouvoir véhiculer leurs idées, mais trop loin pour qu'on puisse mettre un visage sur leurs mots. Mais Morndrizel n'était pas une imbécile, et elle prit presque ombrage du geste de la guerrière l'incitant à ne pas agir, comme si elle ne savait pas déjà que ce serait une idée exécrable. Ce n'était pas la manière de faire de la Grande Oratrice, car bien qu'elle possède la puissance, elle préférait amplement trouver dans l'ombre les noms des coupables afin de chirurgicalement pouvoir les cibler. La dame Du Pal choisit une autre approche, et sa voix autoritaire demanda à ce que les responsables s'avancent, une manœuvre risquée qui pouvait mener à l'exacerbation des tensions qui existaient entre les gens présents ici. Mais la liche choisit de rester en retrait, attendant de voir l'aboutissement de cette action. En toute honnêteté, elle n'aurait jamais imaginé que les agitateurs osent se montrer devant elles, car si la chevalier était déjà assez impressionnante, la morte-vivante inspirait la crainte respectueuse. Pourtant, ils le firent, sortirent du rang pour venir se présenter à la dame.
" Vous trahissez les enseignements des divinistes, ma dame ! Avez-vous oublié les morts tombés aux mains de cultistes pleins de fiel ?! "
C'était un homme, la cinquantaine, sans doute un ancien soldat à en juger par son regard déterminé et son maintien. Morndrizel prit soin de retenir son visage, elle oubliait rarement, il lui faudrait faire un passage auprès de cette personne. En attendant, elle laissa les autres s'exprimer.
" Les mortes-vivantes sont des aberrations et des perturbations de la paix des morts, comment pouvez-vous prétendre diriger le culte des ombres en étant une création d'un Titan ? Nous ne savons même pas si vous êtes vraiment celle que vous prétendez ! "
La vieille femme qui venait de s'exprimer ne devait plus être loin de la mort, comme c'était cocasse. Si elle la tuait maintenant, on pourrait presque croire à une mort naturelle... Evidemment, elle ne pouvait en vouloir aux mortels d'avoir un esprit rendu étriqué par leur faible durée de vie, mais ce doute, l'espérait-elle, serait levé avec le Conclave que préparait Seagan. Les derniers étaient une famille, un homme et sa compagne n'ayant pas atteint la quarantaine, et leur enfant peut-être la quinzaine. C'est l'homme qui parla pour eux.
" Tout ça c'est la faute de ces foutus cultistes, ma dame... Ils se sont détournés de nos Titans pour de faux dieux que personne n'a jamais vus et ont déclenché leur courroux, et vous, vous êtes prête à vous acoquiner avec eux ? Sauf votre respect, ma dame... Nous ne vous comprenons pas ! "
La liche le savait, la tâche s'avèrerait ardue pour parvenir à faire comprendre à tous que leurs deux croyances découlaient d'un seul courant religieux que personne n'avait jamais connu, personne sauf elle-même. Ce fut ce dernier témoignage sincère qui causa le plus de réactions, une sorte d'approbation silencieuse se répandant parmi la foule. La morte-vivante fit un pas, puis un autre, écartant les bras en grand alors que ses marques luisaient faiblement de cette couleur améthyste si particulière, déclenchant des réactions de stupeur dans la foule, non initiée au bas-parlé. Elle s'adressa à l'assemblée.
" Vous avez raison, vous ne savez qui je suis, mais vous devez savoir que le Haut-Prêtre me fait confiance. Cela n'est-il pas suffisant à vos yeux ? Peut-être alors les marques qui ornent mon corps, sculptant l'essence même de ce qu'est la Mort dans mes chairs tel que X'o-Rath l'a voulu sauront vous convaincre ? Car je suis Morndrizel, et je parle en Son nom. Il est vrai, pas même moi, ai vu les Gardiens dans ma longue existence plurimillénaire. Mais je sais qu'ils veillent sur nous tous, n'est-ce pas là ce qu'est justement la foi ? Aussi, c'est vrai, j'ai choisi d'honorer et protéger ceux qui croient encore que la Mort doit être révérée, et aujourd'hui encore, c'est ce que je compte faire... C'est pourquoi je souhaitais m'entretenir avec la dame Du Pal. Ne pensez-vous donc pas que la paix est la plus noble des ambitions ? "
Elisabeth allait surement réagir à son tour, mais Morndrizel savait faire mouche de ses mots, semant le doute parmi les récalcitrants. Si trop de personnes tendaient l'oreille à leurs pensées, Célestia serait sans doute le théâtre d'une nouvelle guerre sainte. Mieux valait tuer les pensées trop extrêmes dans l'œuf pour que la pensée du Nouvel Ordre puisse se développer sans les attaches de son passé défaillant.
" Vous trahissez les enseignements des divinistes, ma dame ! Avez-vous oublié les morts tombés aux mains de cultistes pleins de fiel ?! "
C'était un homme, la cinquantaine, sans doute un ancien soldat à en juger par son regard déterminé et son maintien. Morndrizel prit soin de retenir son visage, elle oubliait rarement, il lui faudrait faire un passage auprès de cette personne. En attendant, elle laissa les autres s'exprimer.
" Les mortes-vivantes sont des aberrations et des perturbations de la paix des morts, comment pouvez-vous prétendre diriger le culte des ombres en étant une création d'un Titan ? Nous ne savons même pas si vous êtes vraiment celle que vous prétendez ! "
La vieille femme qui venait de s'exprimer ne devait plus être loin de la mort, comme c'était cocasse. Si elle la tuait maintenant, on pourrait presque croire à une mort naturelle... Evidemment, elle ne pouvait en vouloir aux mortels d'avoir un esprit rendu étriqué par leur faible durée de vie, mais ce doute, l'espérait-elle, serait levé avec le Conclave que préparait Seagan. Les derniers étaient une famille, un homme et sa compagne n'ayant pas atteint la quarantaine, et leur enfant peut-être la quinzaine. C'est l'homme qui parla pour eux.
" Tout ça c'est la faute de ces foutus cultistes, ma dame... Ils se sont détournés de nos Titans pour de faux dieux que personne n'a jamais vus et ont déclenché leur courroux, et vous, vous êtes prête à vous acoquiner avec eux ? Sauf votre respect, ma dame... Nous ne vous comprenons pas ! "
La liche le savait, la tâche s'avèrerait ardue pour parvenir à faire comprendre à tous que leurs deux croyances découlaient d'un seul courant religieux que personne n'avait jamais connu, personne sauf elle-même. Ce fut ce dernier témoignage sincère qui causa le plus de réactions, une sorte d'approbation silencieuse se répandant parmi la foule. La morte-vivante fit un pas, puis un autre, écartant les bras en grand alors que ses marques luisaient faiblement de cette couleur améthyste si particulière, déclenchant des réactions de stupeur dans la foule, non initiée au bas-parlé. Elle s'adressa à l'assemblée.
" Vous avez raison, vous ne savez qui je suis, mais vous devez savoir que le Haut-Prêtre me fait confiance. Cela n'est-il pas suffisant à vos yeux ? Peut-être alors les marques qui ornent mon corps, sculptant l'essence même de ce qu'est la Mort dans mes chairs tel que X'o-Rath l'a voulu sauront vous convaincre ? Car je suis Morndrizel, et je parle en Son nom. Il est vrai, pas même moi, ai vu les Gardiens dans ma longue existence plurimillénaire. Mais je sais qu'ils veillent sur nous tous, n'est-ce pas là ce qu'est justement la foi ? Aussi, c'est vrai, j'ai choisi d'honorer et protéger ceux qui croient encore que la Mort doit être révérée, et aujourd'hui encore, c'est ce que je compte faire... C'est pourquoi je souhaitais m'entretenir avec la dame Du Pal. Ne pensez-vous donc pas que la paix est la plus noble des ambitions ? "
Elisabeth allait surement réagir à son tour, mais Morndrizel savait faire mouche de ses mots, semant le doute parmi les récalcitrants. Si trop de personnes tendaient l'oreille à leurs pensées, Célestia serait sans doute le théâtre d'une nouvelle guerre sainte. Mieux valait tuer les pensées trop extrêmes dans l'œuf pour que la pensée du Nouvel Ordre puisse se développer sans les attaches de son passé défaillant.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum