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Citoyen de La République
Nahash
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A l'intention du Père Sekai, vieillard pervers aimant s'infiltrer dans la vie privée de nombreuses personnes.
Le Docteur
Le Laboratoire, République
Le Laboratoire, République
Père Sekai,
Grand Nord
Grand Nord
Cher Père Sekai.
Il m'a été particulièrement difficile d'écrire cette lettre. Tout d'abord, il m'a fallut rationaliser le principe même de votre existence. Dans un monde où les dieux cherchent à nuire aux mortels. Où la mort et le sang se répandent sans cesse. Où le simple le fait de laisser son enfant aller chercher le pain peut voir ce dernier se faire emporter par la maladie ou, pire, par moi même. Comment dans ce monde, peut-on accepter l'existence d'un être bienveillant qui cherche à plaire et faire plaisir à tant de personnes? Cela n'a pas été évident. Car si vous êtes bien un être existant, alors je dois être le croque mitaine.
S'ajoute ensuite une autre question. Qu'êtes-vous, exactement? Vous parcourez à une vitesse folle le monde et ne semblez craindre ni les menaces ni l'horreur de trajets aussi rapides. Dans ce cas, comment votre système fonctionne-t-il? Comment vos organes viennent-ils pomper votre sang ou vos impuretés? De quel couleur est votre sang? Est-ce que, l'apparence de vieillard gentillet qu'on vous porte est réelle ou bien n'est-ce qu'un gentil mirage que nous offrons à la population tandis que votre véritable image abjecte reflèterait en réalité l'horreur de vos sombres desseins? Car assurément, vous ne pouvez être bienveillants.
En ce cas, que puis-je bien vous demander? Je ne ferai pas l'affront à mon génie de souhaiter de l'aide dans mes travaux. D'obtenir ce "petit plus" qui permettrait un essor scientifique dans ce monde stupide. Je ne serai également pas assez bête alors de demander à ce que je puisse recevoir toujours plus de douleurs, tortures et autres vices physiques et moraux tandis que je peux moi même en appliquer. Que puis-je, une nouvelle fois, vous demander? Et bien... Une chose très simple en vérité. Un échantillon de votre sang. Un simple flacon. Une fiole. Qu'importe. Un peu d'hémoglobine pour que je puisse étudier cette dernière. Rendre compte de sa densité, sa couleur. Son gout. Je pourrai également vous demander de m'apporter un peu de votre chair ou un organe quelconque. Mais il ne serait pas intéressant pour moi de subir une pareille amorce sans pouvoir étudier le reste, n'est-ce pas? Et puis, nous le savons tous les deux. Je n'ai pas été sage. Je n'ai pas été un gentil garçon. Au contraire. Je me suis déversé dans le vice, la luxure et le sadisme. J'ai infligé moults tourments à des innocents tandis que je me délectai de ces derniers. J'ai déchiré et griffé les chairs, et accepté qu'on me fasse parfois la même chose. J'ai souillé des âmes. Des esprits. Des corps. Le tout dans mon simple intérêt. Et celui de la science.
Alors, cher Père Sekai, même si je n'attends rien de vous et que je doute même de l'intérêt de cette pauvre lettre qu'on m'a demandé d'écrire... Je vous demande également humblement de me surprendre. Soyez ce que vous n'êtes pas. Ou soyez qui vous êtes réellement. Tant qu'au moins une goutte de sang marquera le parchemin que vous me retournerez peut-être... Alors j'en serais satisfait. En attendant, je continuerai l'œuvre de ma vie. Je serai toujours la salut et la fin de nombreuses vies. Un soigneur, certes, mais également une faucheuse. Car si la science peut sauver de nombreuses vies... Dans mes mains, nous savons tous que je préfère l'utiliser pour répandre la mort. Et, au passage, insulter le cycle classique de la vie et de la mort.
Espérant, un jour, pouvoir ausculter votre carcasse,
Le Docteur
Le Docteur
HO HO HO !
Le Père Sekai
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Info personnage
Race: Entité unique
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre
Rang: N pour Noël
Cher Docteur,
Ta petite lettre a trouvé destination, mais je crains que mon bien-aimé confrère ne soit un peu trop sensible et d'un naturel trop jovial pour apprécier pleinement la saveur de ton texte. J'ai pris la liberté de prendre le relai, en espérant que tu ne m'en veuilles pas. Dans le cas contraire, note bien que je m'en moque.
Ta patte n'est pas mauvaise et tes questions sont légitimes. Pour saluer ton effort et te remercier pour ce temps que tu nous as accordé malgré ton agenda des plus chargés, je vais te faire le privilège de t'offrir deux cadeaux au lieu d'un. Avant tout, voici quelques réponses à certaines de tes interrogations, un présent ayant sans doute plus de valeur pour ton esprit avide qu'un quelconque bien matériel :
Mon sang, sombre et éthéré, n'est pas une simple substance corporelle. Il est le reflet même de la malveillance et de la cruauté qui habitent mon être démoniaque. Composé d'une essence ténébreuse, il porte en lui le poids des punitions que j'inflige aux âmes coupables. Cette substance infernale n'est pas comparable au sang humain. Elle contient des traces de l'obscurité pure, des éléments qui se nourrissent de la peur et de la culpabilité. Là où le sang humain symbolise la vie, le mien incarne la damnation.
Malgré l'horreur indicible qui y circule, ce sang est précieux, bien plus d'ailleurs que ta misérable vie de rat qui se tortille vainement sur un plan matériel dont tu ne t'extrairas que dans les cendres et la pourriture. Tu n'auras pas ta fiole, vilain petit glouton. Une simple goutte constitue déjà un privilège trop grand pour ton effroyable personne. J'ai pourtant signé cette lettre avec un unique échantillon de ce breuvage extraordinaire. Vas-tu la laper comme le chien que tu es, petit homoncule trop monstrueux pour être un homme et trop fébrile pour te prétendre Démon ?
Il est difficile de décrire précisément la sensation que procure la dégustation de mon sang. Certains le comparent à une ombre glaciale déchirant le corps de celui qui aurait l'idiotie de s'en croire digne, d'autres à une amertume sépulcrale suffisamment poignante pour assassiner une goule. Chaque gorgée semble contenir les échos des cris de ceux qui ont été jugés et condamnés par ma main. C'est un parfum que tu vas adorer, à n'en pas douter, peut-être même au point d'en partager un peu avec ta moitié ?
Oui, je connais l'existence de cette sorcière que tu tiens en laisse. Comme tu l'as si bien dit, j'adore me mêler de tout et me faire témoin de ce qui ne me regarde pas. Il est d'ailleurs très audacieux de ta part de me traiter de pervers, en vue des atrocités porcines dont vos draps se souviennent encore.
N'oublie pas, petit Docteur, que la magie des fêtes peut être capricieuse, et qu'elle peut se retourner contre ceux qui cherchent à corrompre l'esprit festif. Si tu ne veux pas te contenter pour toute ta misérable vie de tripoter vulgairement des jouets cassés, veille à rester à ta place et à ne jamais provoquer les forces qui te dépassent.
Tu trouveras dans la boite que j'ai joint à cette lettre un troisième et dernier cadeau, bien tangible également. Fais-en usage, je t'en prie, pour écourter cette carrière barbare et dénuée d'intérêt qu'est la tienne.
Démoniaquement,
Le Père Sekai (?)
- Cadeaux:
1 goutte de sang noir
1 corde ensanglantée terminée en nœud de pendu
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