Une longue chevelure blonde tendant sur le blanc et  reflétant la lumière de la Lune laisse suggérer une ancienne ascendance elfique, mais en dehors de ça, Ellevy est une jeune femme en tout point humaine. Son visage aux angles doux laisse s'épanouir deux prunelles semblables au bleu du ciel des beaux jours. Son nez légèrement retroussé surplombe des lèvres fines qui sont souvent occupées à laisser passer la voix d'Ellevy. Une voix qui change de ton et d'intonation avec aisance, se faisant tantôt douce, tantôt sombre, tant que cela sied à la chanson ou au conte qu'elle est en train d'offrir. Son corps, s'il ne brille pas par sa taille, est étonnamment musclé pour quelqu'un de son gabarit. Des années à voyager et à s'entrainer à la danse l'ont dotées d'une fine musculature aisément caché par ses vêtements qui se veulent bouffants et aériens pour offrir le plus de mouvements possibles lorsqu'elle danse. Ses doigts portent les marques des années à joué du luth et elle a pour habitude de se couper les ongles pour éviter qu'ils ne gênent lors de ses représentations.

Ellevy n'est pas quelqu'un de difficile à aborder. Elle aime partager avec d'autres ou écouter ce qu'ils ont à dire. Elle n'a pas la langue dans sa poche et ne ménage jamais ses efforts, peu importe la situation. Mais s'il est facile d'aller lui parler, il est bien moins aisé de vraiment comprendre ce qui la motive et d'en apprendre sur elle. Ellevy vit selon ses propres règles, ses propres envies et son propre code. Elle n'a jamais appartenu à aucune nation et si son passé en tant qu'esclave lui a appris quelque chose, c'est qu'elle doit privilégier sa liberté au-dessus de tout le reste. Elle refuse d'être enchaînée, même métaphoriquement à quelqu'un ou quelque chose. Elle a beau avoir des contacts, ils ne sont jamais que cela : des contacts. Car les pertes successives de tous ceux qu'elle a connu l'ont rendu extrêmement pragmatique sur un point : si elle ne s'attache pas trop, elle n'aura pas trop de mal à continuer ses voyages et rien ne lui fera aussi mal que de perdre à nouveau quelqu'un. Cela ne veut pas dire qu'elle n'en a pas envie, elle en a juste trop peur pour se le permettre.

Fille de commerçants itinérants se déplaçant de ville en ville au gré des marchés et de la demande, Ellevy ne sais même pas vraiment où elle est née, mais sans doute dans quelque village au sein du territoire de la République. Petite dernière d'une fratrie de cinq enfants, tous des garçons, elle a passé une enfance paisible  à sillonner les routes et chemins avec sa famille, en profitant pour découvrir de nombreux villages, villes et cités de la république et de l'empire. Comme ses frères, ont lui a enseigné les bases du commerces, à lire et à écrire ainsi qu'à compter, choses indispensables dans ce métier. Si elle a bien eu le loisir d'obtenir quelques notions en elfiques, ses parents se sont surtout concentrés sur le commun, étant la manière la plus efficace de commercer, peu importe l'endroit. Mais la jeune fille n'tait pas particulièrement féru de commerce ou de négociation. Elle préférait la beauté de la danse aux âpres échanges avec des locaux et la magie de la musique aux discussion houleuses qui avaient parfois lieu. Elle manifesta un talent inné pour ces arts, mais ses parents n'entendaient pas particulièrement la laisser opter pour une vie de troubadour, peu importe son talent ou ses envies. Être marchands était bien plus sûr et profitable.

Mais la vie de commerçants itinérants n'avaient rien d'une vie aisé et hors de danger. Si la paix entre les nations avaient permis aux échanges de circuler en toute liberté, c'était sans compter sur les brigands, bandits et autre malandrins qui jalonnaient les routes à la recherches de proies faciles. Ellevy en fit l'amère expérience à l'âge de huit ans, lorsqu'une troupe de brigand attaque la caravane de sa famille. Les gardes, rapidement dépassés, s'enfuirent, laissant la famille seule face aux bandits qui eurent tôt fait de s'emparer de toutes les denrées et de l'or que la famille transportait. Son père fut tué en tentant de les défendre et sa mère subit un sort peu enviable dont elle n'échappa que parce qu'elle était trop jeune. Elle et ses frères furent capturés, puis vendus en temps qu'esclave et elle n'eut plus jamais la moindre nouvelle d'aucun d'entre eux. Elle se persuade, encore aujourd'hui, qu'ils sont vivants et libres, quelque part. Quant à elle, elle fut vendue à un bordel dans une des villes de l'empire, servant de bonne à tout faire pendant deux ans avant que ses talents de danseuses ne furent mis à profit malgré son jeune âge. Elle était chargée d'amuser les clients pendant que les femmes se préparaient et se fut lors d'une soirée des plus ordinaires qu'un excentrique du nom de Rutendel fit une proposition au propriétaire de l'établissement. Le soir-même, Ellevy dut emboiter le pas à ce parfait inconnu, sans savoir la raison de ce soudain revirement.

Rutendel, un mage itinérant qui appréciait la musique, la danse et l'art sous bien des formes, avait besoin d'une aide de camp et la jeune fille avait apparemment suffisamment attiré l'attention sur elle pour qu'il se décide à acheter sa liberté en échange de ses services. Se sachant libre, mais bien trop jeune pour être capable de savoir quoi faire seule, elle accepta de suivre cet étrange individu à la verbe aussi aiguisée que sa rapière. Et elle devint son apprentie pendant les dix années qui suivirent. Il lui enseigna tout ce qu'il savait, de la danse au chant, en passant par la flûte et le luth. Mais ce qui fascina le plus Ellevy, ce fut la magie. Pas de magie ostentatoire et flamboyante comme elle avait pu voir parfois , mais une magie subtile qui avait bien plus d'applications qu'elle n'aurait pu imaginer et qu'elle liait à sa musique, la rendant d'autant plus plaisante à ses yeux. Elle adorait ces cours autant que les travaux pratiques et, si elle n'était pas une prodige, loin de là, elle parvint à maitriser quelques sorts qu'elle trouvait fort utile. Elle détesta par contre profondément qu'il l'entraine également à se servir d'une rapière, mais, comme il le répétait toujours : "Ne pas savoir se défendre, c'est demander à être attaqué."

Pendant des années, elle suivit donc son enseignements et participa à ses spectacles dans toute la République, au cœur de Shoumei et les cités libres. ils évitaient au maximum les terres de l'Empire, Ellevy préférant rester loin des lieux où sa famille avait été détruite et où elle avait servi de marchandise pendant deux ans. A force de voyager, elle devint familière avec de nombreux endroits au cœur des les et elle se fit quelques contacts pour s'assurer de toujours avoir où se produire. Elle adorait se produire à Shoumei et elle tait encore dans le pays lorsque la guerre éclata. Elle parvint à fuir la zone et à se réfugier sur le territoire de la République. Son mentor, lui, n'eut pas autant de chance et fut grièvement blessé, mourant d'une infection quelques jours seulement après leur arrivée en lieu sûr. Dévastée et seule, Ellevy s'éloigna pendant un temps de toute civilisation et se mit à arpenter la réserve en tout illégalité. Elle ne sut pas trop si elle espérait y trouver une quelconque réponse ou si elle avait juste besoin de voir autre chose que les murs des cités et des habitations, mais elle y passa quelques semaines avant de repartir et de reprendre sa vie. Depuis, elle arpente les routes sans la moindre responsabilités autre que sa propre vie et la bourse cachée dans sa sacoche. Elle pouvait aller où bon lui semblait, tant qu'elle avait des jambes pour le faire.

L'esclavagisme : Elle voue une haine profonde envers ceux pratiquant ce genre d'activité, ayant été elle-même une victime de leurs trafics.
La Pègre : De rares contacts, souvent involontaires, mais pas forcément mauvais. Elle fait tout pour ne pas se mettre la pègre à dos.
Banque des chaînes : Sa famille avait une dette envers la banque. Cela pourrait être un problème si elle se rendait compte que la petite dernière n'est pas simplement morte en même temps que les autres.