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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Au fur et à mesure que la conversation avançait, Cyradil se rendit compte que c’était assez amusant de converser avec l’hybride. Elle lui paraissait assez naïve mais dans un sens qui la rendait plutôt attachante. C’est vraiment dommage que les gens puissent en abuser mais la liche commençait à se demander si l’hybride pouvait maitriser la magie. Malheureusement, la forgeronne n’avait pas encore récupérer son pouvoir qui lui permettait confirmer ce genre d’informations. De prime abord, vu comment elle grignotait tranquillement ses fruits, la petite hybride paraissait parfaitement inoffensive mais la jeune liche avait appris à ne pas se fier aux apparences. En tout cas, Fauna semblait être dépourvue de toute malice surtout que ses souffrances étaient authentiques et la douleur qu’elle avait ressentie à cause de ses blessures était loin d’être feinte. En ce qui concernait la forge, elle verrait bien si l’hybride se ramenait à Ikusa.
Fauna sembla ensuite insister sur le sujet de ses yeux. Cyradil n’était pas tellement encline à les lui montrer. Non pas qu’elle craignait de dévoiler sa vraie nature à l’hybride mais la forgeronne ne voudrait pas la noyer dans de nouvelles explications. Et puis, elle n’était pas sûr que Fauna puisse être familier avec le concept de liche, ni de réincarnation et sans doute encore moins avec le rituel qui lui avait permis de transcender sa mortalité. Pour autant, la magicienne décida de se montrer franche, Fauna ayant fait preuve d’honnêteté jusqu’à maintenant, il était tout à fait naturel de lui rendre la pareille.
« Ils sont bleu cyan. Comme un cristal gelé. Mais comme je te l’ai dit, ils sont fragiles alors je dois les protéger. » Avoua-t-elle en souriant.
Il est vrai que lorsqu’on voyait l’immense bonté de cœur dont faisait preuve Cyradil, l’on pouvait se demander comment la femme avait fait pour survivre dans un monde aussi impitoyable. Pourtant, elle avait vécu des décennies sans que rien ni personne n’ait réussi à attenter à sa vie, les rares ayant essayé n’étant plus là pour en parler. Si Cyradil se distinguait souvent par sa bonté d’âme, ce n’était pas pour autant qu’elle était naïve. La blonde savait se montrer magnanime quand il le fallait mais n’hésitait pas à être impitoyable envers les gens qui n’avaient aucun scrupule ou dont les pêchés commis étaient trop graves pour être pardonnés. La magicienne essayait toujours de tendre la main mais gare à ceux qui l’avaient saisi puis s’étaient joués de la forgeronne pour lui nuire. Ceux-là s’exposaient très souvent à un terrible courroux.
« C’est très simple Fauna. L’on peut être gentil mais impitoyable lorsqu’il s’agit de lutter contre l’injustice. Il faut apprendre à déceler le sous-texte, comprendre les intentions des gens et surtout se montrer méfiants vis-à-vis de ceux qui promettent mondes et merveilles. Tu as eu raison d’avoir une attitude défensive envers moi mais tu dois te rendre compte que si j’avais vraiment eu envie de te nuire, j’aurais eu mille et une opportunité de le faire en commençant par ne pas t’emmener dans une auberge. » Expliqua-t-elle. »
Quant au fait d’avoir déjà eu des problèmes, son plus récent était un contingent de soldats ayant déserté l’armée et qui vivaient de meurtres et de vol de marchandises. Ses marchandises. Aujourd’hui, ces hommes-là s’étaient sûrement faits dévorer par les bêtes qui peuplaient les contrées désertiques de l’empire.
« Aucun risque qu’on me mange Fauna. C’est plutôt moi qui mange les gens en général » Dit-elle en plaisantant. « Les méchantes personnes n’osent plus vraiment me faire du mal au risque d’encourir de sérieux problèmes. Si tu veux un conseil petit chevreau, apprends à reconnaitre les gens malintentionnés et n’hésite pas à te défendre contre ces derniers. Ils ne comprennent qu’en usant de cette manière malheureusement. Mais n’oublie pas ta bonté de cœur. Il y a déjà suffisamment de personnes malsaines en ce monde, c’est pourquoi l’on se doit de le rééquilibrer en y injectant un peu de notre bonheur, tu ne trouves pas ? » Dit-elle en appuyant son propos par poser son doigt à l’endroit précis où se trouvait le cœur de Fauna.
Fauna sembla ensuite insister sur le sujet de ses yeux. Cyradil n’était pas tellement encline à les lui montrer. Non pas qu’elle craignait de dévoiler sa vraie nature à l’hybride mais la forgeronne ne voudrait pas la noyer dans de nouvelles explications. Et puis, elle n’était pas sûr que Fauna puisse être familier avec le concept de liche, ni de réincarnation et sans doute encore moins avec le rituel qui lui avait permis de transcender sa mortalité. Pour autant, la magicienne décida de se montrer franche, Fauna ayant fait preuve d’honnêteté jusqu’à maintenant, il était tout à fait naturel de lui rendre la pareille.
« Ils sont bleu cyan. Comme un cristal gelé. Mais comme je te l’ai dit, ils sont fragiles alors je dois les protéger. » Avoua-t-elle en souriant.
Il est vrai que lorsqu’on voyait l’immense bonté de cœur dont faisait preuve Cyradil, l’on pouvait se demander comment la femme avait fait pour survivre dans un monde aussi impitoyable. Pourtant, elle avait vécu des décennies sans que rien ni personne n’ait réussi à attenter à sa vie, les rares ayant essayé n’étant plus là pour en parler. Si Cyradil se distinguait souvent par sa bonté d’âme, ce n’était pas pour autant qu’elle était naïve. La blonde savait se montrer magnanime quand il le fallait mais n’hésitait pas à être impitoyable envers les gens qui n’avaient aucun scrupule ou dont les pêchés commis étaient trop graves pour être pardonnés. La magicienne essayait toujours de tendre la main mais gare à ceux qui l’avaient saisi puis s’étaient joués de la forgeronne pour lui nuire. Ceux-là s’exposaient très souvent à un terrible courroux.
« C’est très simple Fauna. L’on peut être gentil mais impitoyable lorsqu’il s’agit de lutter contre l’injustice. Il faut apprendre à déceler le sous-texte, comprendre les intentions des gens et surtout se montrer méfiants vis-à-vis de ceux qui promettent mondes et merveilles. Tu as eu raison d’avoir une attitude défensive envers moi mais tu dois te rendre compte que si j’avais vraiment eu envie de te nuire, j’aurais eu mille et une opportunité de le faire en commençant par ne pas t’emmener dans une auberge. » Expliqua-t-elle. »
Quant au fait d’avoir déjà eu des problèmes, son plus récent était un contingent de soldats ayant déserté l’armée et qui vivaient de meurtres et de vol de marchandises. Ses marchandises. Aujourd’hui, ces hommes-là s’étaient sûrement faits dévorer par les bêtes qui peuplaient les contrées désertiques de l’empire.
« Aucun risque qu’on me mange Fauna. C’est plutôt moi qui mange les gens en général » Dit-elle en plaisantant. « Les méchantes personnes n’osent plus vraiment me faire du mal au risque d’encourir de sérieux problèmes. Si tu veux un conseil petit chevreau, apprends à reconnaitre les gens malintentionnés et n’hésite pas à te défendre contre ces derniers. Ils ne comprennent qu’en usant de cette manière malheureusement. Mais n’oublie pas ta bonté de cœur. Il y a déjà suffisamment de personnes malsaines en ce monde, c’est pourquoi l’on se doit de le rééquilibrer en y injectant un peu de notre bonheur, tu ne trouves pas ? » Dit-elle en appuyant son propos par poser son doigt à l’endroit précis où se trouvait le cœur de Fauna.
Invité
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Fauna aimait cette présence rassurante à ses côtés. Elle aimait discuter avec Cyradil. Fauna, elle ne parlait pas tant que ça, au final. Elle n’avait pas l’occasion de « vraiment » papoter en temps normal : soit on ne l’écoutait pas et on lui disait de se taire car elle n’avait pas la voix d’une chanteuse d’opéra, soit on lui disait de se taire avant même qu’elle ouvre la bouche, soit on monopolisait la conversation, soit on la jugeait trop bête pour réfléchir et on lui disait (encore, décidément ça fait beaucoup) de la boucler en lui riant (option agréable) au nez. Elle avait posé des questions, au cours de son voyage, mais n’avait eu que peu la chance de parler d’elle, de ses aspirations, de son envie de devenir meilleure. Elle n’aimait pas nécessairement parler d’elle. Elle ne se jugeait pas assez intéressante pour être un sujet de conversation, et elle avait honte de son passé, son passé qui la rendait stupide et qui changeait encore davantage le regard que l’inconnu posait sur elle. Ici, Cyradil la laissait s’exprimer, et elles échangeaient dans la calme. Que pensait la jeune femme si jolie de l’hybride un peu maladroite ? Elle ne lisait point dans les pensées. Elle aurait aimé savoir, et c’est pour cela qu’elle posa la question, pleine d’hésitations, la langue mordue au passage, les joues un peu rouge et ce n’était pas à cause de la fièvre : « Dites-moi Cyradil… qu’est-ce que vous pensez de… heu… moi ? Soyez sincère… » Fauna essayait d’être une meilleure personne, encore et encore. Moins idiote, moins maladroite, moins tout. Tout ce qui la caractérisait mais qui était induit par des années enfermée entre quatre arbres. Est-ce qu’elle était chiante ?
Fauna est émerveillée par la couleur d’yeux que lui indique la soigneuse. « Ooooh » fait-elle simplement, en imaginant les couleurs qui rendent ce regard unique et qu’elle ne verra pas. C’est dommage, vraiment, mais l’hybride a appris à ne pas insister, à ne pas forcer les gens à faire ce qu’ils ne désiraient pas. Sauf leur voler de l’argent, mais avait-elle vraiment le choix ? Cette bonne femme n’avait rien fait de mal, mais la gamine était jalouse. Allons, allons, chassons ces ténébreuses pensées de l’esprit qui s’agite doucement dans la boîte crânienne. Cyradil est plus belle, et bien plus gentille.
Elle lui enseigne ce qu’on pourrait appeler la défense élémentaire, et que tout n’est pas noir, tout n’est pas blanc. Enfin, elle sait pas trop comment appeler ça, Fauna, et ça fait beaucoup d’informations et peut-être même des mots compliqués, alors il lui faut un gros effort de concentration pour ne pas décrocher. Cyradil ne serait donc pas si parfaite, enfin c’est même pas de la perfection, mais si… Fauna ne veut pas la juger, car elle la met fort sottement sur un piédestal dont elle ne veut pas qu’elle descende. Cyradil a été si gentille avec elle, alors elle peine à imaginer qu’elle puisse être impitoyable. Pourtant, des images s’imposent à elle et l’idée lui devient moins insupportable. La dame lui indique qu’elle devrait faire de même, du moins se défendre contre les méchants, mais l’hybride n’est pas convaincue. Ou du moins, elle ne sait pas vraiment comment faire. « Parfois, je blesse les gens… » il lui arrive en effet de ne pas être un chevreau tout doux. Elle a des armes, elle a une corne qui lui a servi plus d’une fois. Elle ne sait pas si elle a déjà tué – pas bien ! – car elle a fui avant, ce qu’elle refuse de dire à Cyradil car elle passerait alors pour un monstre, mais parfois elle n’avait simplement pas le choix et se sentait fort mal par la suite. Fauna n’est pas si idiote, elle se demande si ce n’est pas agir comme l’animal qui est en elle de « faire le mal ». Oh, ça fait trop d’informations, trop de questions. « J’ai mal à la tête » elle geint et elle se recouche sur les oreillers. Elle ne sait pas comment elle veut être, elle ne sait pas comment survivre dans ce monde impitoyable qui fait très peur. « J’suis pas à ma place, je pense. Déjà, j’aurais jamais dû naître, mais en plus… » elle fait une pause « Je vois des gens, des tas de gens qui sont bien dans leurs pattes, qui sourient, qui sont respectés, qui vivent et moi j’en suis incapable. J’suis pas triste, hein ! Je veux pas mourir, venez pas croire des bêtises, mais il y a tant de méchanceté, ça m’étouffe parfois et je sais pas comment réagir. Je veux pas devenir une mauvaise personne » mais ça pourrait arriver, accablée par l’injustice, par la cruauté des hommes. Fauna se bat pour garder la tête hors de l’eau, rester telle qu’elle est. Mieux vaut être une idiote qu’un monstre.
Fauna est émerveillée par la couleur d’yeux que lui indique la soigneuse. « Ooooh » fait-elle simplement, en imaginant les couleurs qui rendent ce regard unique et qu’elle ne verra pas. C’est dommage, vraiment, mais l’hybride a appris à ne pas insister, à ne pas forcer les gens à faire ce qu’ils ne désiraient pas. Sauf leur voler de l’argent, mais avait-elle vraiment le choix ? Cette bonne femme n’avait rien fait de mal, mais la gamine était jalouse. Allons, allons, chassons ces ténébreuses pensées de l’esprit qui s’agite doucement dans la boîte crânienne. Cyradil est plus belle, et bien plus gentille.
Elle lui enseigne ce qu’on pourrait appeler la défense élémentaire, et que tout n’est pas noir, tout n’est pas blanc. Enfin, elle sait pas trop comment appeler ça, Fauna, et ça fait beaucoup d’informations et peut-être même des mots compliqués, alors il lui faut un gros effort de concentration pour ne pas décrocher. Cyradil ne serait donc pas si parfaite, enfin c’est même pas de la perfection, mais si… Fauna ne veut pas la juger, car elle la met fort sottement sur un piédestal dont elle ne veut pas qu’elle descende. Cyradil a été si gentille avec elle, alors elle peine à imaginer qu’elle puisse être impitoyable. Pourtant, des images s’imposent à elle et l’idée lui devient moins insupportable. La dame lui indique qu’elle devrait faire de même, du moins se défendre contre les méchants, mais l’hybride n’est pas convaincue. Ou du moins, elle ne sait pas vraiment comment faire. « Parfois, je blesse les gens… » il lui arrive en effet de ne pas être un chevreau tout doux. Elle a des armes, elle a une corne qui lui a servi plus d’une fois. Elle ne sait pas si elle a déjà tué – pas bien ! – car elle a fui avant, ce qu’elle refuse de dire à Cyradil car elle passerait alors pour un monstre, mais parfois elle n’avait simplement pas le choix et se sentait fort mal par la suite. Fauna n’est pas si idiote, elle se demande si ce n’est pas agir comme l’animal qui est en elle de « faire le mal ». Oh, ça fait trop d’informations, trop de questions. « J’ai mal à la tête » elle geint et elle se recouche sur les oreillers. Elle ne sait pas comment elle veut être, elle ne sait pas comment survivre dans ce monde impitoyable qui fait très peur. « J’suis pas à ma place, je pense. Déjà, j’aurais jamais dû naître, mais en plus… » elle fait une pause « Je vois des gens, des tas de gens qui sont bien dans leurs pattes, qui sourient, qui sont respectés, qui vivent et moi j’en suis incapable. J’suis pas triste, hein ! Je veux pas mourir, venez pas croire des bêtises, mais il y a tant de méchanceté, ça m’étouffe parfois et je sais pas comment réagir. Je veux pas devenir une mauvaise personne » mais ça pourrait arriver, accablée par l’injustice, par la cruauté des hommes. Fauna se bat pour garder la tête hors de l’eau, rester telle qu’elle est. Mieux vaut être une idiote qu’un monstre.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil commençait à cerner le problème. Cela était assez commun chez les hybrides en raison de leur nature assez atypique. Certains s’en fichaient tandis que d’autres en avaient pleinement conscience. La magicienne était totalement indifférente à ce sujet. Elle considérait les personnes bien au-delà de leur apparence et jamais il ne lui viendrait de juger Fauna sur son hybridisme. D’un geste doux, la jeune liche se saisit d’une mèche de cheveux de la petite hybride et commença à jouer avec l’une de ses boucles. Son geste était rassurant et elle comprenait ce qui faisait défaut à son interlocutrice. Lorsque cette dernière demanda son avis sur son apparence, la jeune blonde fut très honnête dans ses propos. La magicienne n’était pas vraiment une référence en matière d’opinion sur les personnes car la liche possédait un esprit suffisamment ouvert pour tenter de chercher le bon dans chaque personne. Alors quand elle tombait sur quelqu’un qui en dégageait déjà autant, la forgeronne ne pouvait en dire du mal.
« Je te trouve très jolie Fauna, ne t’inquiète pas, même si tu es une hybride, cela ne diminue en rien ton charme. Tu es emplie d’une bonté que, si je saisis bien, peu de personnes semblent reconnaître. Tu as besoin d’avoir confiance en toi. C’est quelque chose qui s’apprend et je te promets que si tu arrives à te tenir en estime, les gens finiront par te respecter. Je suis sûre que les gens que tu as blessé ont tenté de te faire du mal en premier autrement tu n’aurais pas réagi ainsi. Pour ce genre de personnes, il ne faut pas avoir de remords car eux n’en auront aucun pout toi, tu comprends ? Tu sais te défendre, c’est très bien mais si tu en es à un point où tu te sens coupable de blesser les gens au point d’avoir peur de les tuer, je peux peut-être t’apprendre à te contrôler pour ne pas le faire ? En te maitrisant mieux, tu seras sans doute capable de leur faire suffisamment mal pour qu’ils arrêtent de t’embêter. Ce sera un bon début. » Proposa-t-elle.
Puis Fauna lui fit part de ses craintes. Du monde impitoyable dans lequel elle vivait. Cyradil comprenait que trop bien. Elle était elle-même profondément altruiste mais savait pertinemment quand elle était en face d’une cause perdue. C’était cette nuance que Fauna avait besoin d’acquérir. Savoir agir quand il le fallait même lorsque c’était contraire à nos idéaux. Pour prévenir un mal plus grand. Dans sa vie précédente, Cyradil avait dû parfois recourir à des choix drastiques pour couper court aux exactions de certaines personnes qui ne voulait rien d’autre que nuire à leur prochain. Des pourritures qui ne méritaient plus de fouler les terres du Sekaï. Parfois, il arrivait à la liche de se comporter comme une sorte de justicière. Défendant les plus démunis face à ceux qui essayaient d’user de leur pouvoir pour les écraser. Ceux-là, lorsqu’ils tombaient entre ces mains, butaient souvent sur un obstacle qu’ils ne pouvaient plus modeler à leur guise. Et là, Cyradil leur faisait assez souvent regretté d’avoir croisé son chemin. Ainsi, quand le petit chevreau se recroquevilla, maugréant tout ce monde qui ne voulait pas d’elle, la liche passa une main sur son dos qu’elle tapota doucement pour la calmer.
« Ne dis pas ça, tu ne deviendras pas une mauvaise personne si tu suis mes conseils, je te le promets. Tu mérites totalement de vivre comme tous les autres. Certes, l’on ne choisit pas d’être qui on est mais on peut choisir qui l’on veut devenir. Si tu veux œuvrer pour un monde meilleur Fauna, il faudra te battre pour l’obtenir. » Annonça Cyradil. « Mais je t’aiderais. » Dit-elle en lui tendant les bras.
« Je te trouve très jolie Fauna, ne t’inquiète pas, même si tu es une hybride, cela ne diminue en rien ton charme. Tu es emplie d’une bonté que, si je saisis bien, peu de personnes semblent reconnaître. Tu as besoin d’avoir confiance en toi. C’est quelque chose qui s’apprend et je te promets que si tu arrives à te tenir en estime, les gens finiront par te respecter. Je suis sûre que les gens que tu as blessé ont tenté de te faire du mal en premier autrement tu n’aurais pas réagi ainsi. Pour ce genre de personnes, il ne faut pas avoir de remords car eux n’en auront aucun pout toi, tu comprends ? Tu sais te défendre, c’est très bien mais si tu en es à un point où tu te sens coupable de blesser les gens au point d’avoir peur de les tuer, je peux peut-être t’apprendre à te contrôler pour ne pas le faire ? En te maitrisant mieux, tu seras sans doute capable de leur faire suffisamment mal pour qu’ils arrêtent de t’embêter. Ce sera un bon début. » Proposa-t-elle.
Puis Fauna lui fit part de ses craintes. Du monde impitoyable dans lequel elle vivait. Cyradil comprenait que trop bien. Elle était elle-même profondément altruiste mais savait pertinemment quand elle était en face d’une cause perdue. C’était cette nuance que Fauna avait besoin d’acquérir. Savoir agir quand il le fallait même lorsque c’était contraire à nos idéaux. Pour prévenir un mal plus grand. Dans sa vie précédente, Cyradil avait dû parfois recourir à des choix drastiques pour couper court aux exactions de certaines personnes qui ne voulait rien d’autre que nuire à leur prochain. Des pourritures qui ne méritaient plus de fouler les terres du Sekaï. Parfois, il arrivait à la liche de se comporter comme une sorte de justicière. Défendant les plus démunis face à ceux qui essayaient d’user de leur pouvoir pour les écraser. Ceux-là, lorsqu’ils tombaient entre ces mains, butaient souvent sur un obstacle qu’ils ne pouvaient plus modeler à leur guise. Et là, Cyradil leur faisait assez souvent regretté d’avoir croisé son chemin. Ainsi, quand le petit chevreau se recroquevilla, maugréant tout ce monde qui ne voulait pas d’elle, la liche passa une main sur son dos qu’elle tapota doucement pour la calmer.
« Ne dis pas ça, tu ne deviendras pas une mauvaise personne si tu suis mes conseils, je te le promets. Tu mérites totalement de vivre comme tous les autres. Certes, l’on ne choisit pas d’être qui on est mais on peut choisir qui l’on veut devenir. Si tu veux œuvrer pour un monde meilleur Fauna, il faudra te battre pour l’obtenir. » Annonça Cyradil. « Mais je t’aiderais. » Dit-elle en lui tendant les bras.
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