DiscordDiscord  
  • AccueilAccueil  
  • CalendrierCalendrier  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • bienvenue
    ×
    navigation rapide
    lore
    général
    systèmes
    jeu

    menu
    Top-sites
    Votez!
    top sitetop sitetop sitetop site

    Derniers messages

    Avatar du membre du mois
    Membre du mois
    Seraphin

    Prédéfinis

    PrédéfiniPrédéfiniPrédéfini
    Désarmée (PV Kieran)  InRH1Ti
    Gazette des cendres
    Printemps 2024
    Lire le journal
    #6
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

    Le Lever de Lune
    Derniers sujets
    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Kieran)Aujourd'hui à 2:24Automne Aubeclair
    [Flashback] Pour la République malgré luiAujourd'hui à 1:18Zelevas E. Fraternitas
    Le Conclave du CrimeAujourd'hui à 0:51Isolde Malkyn
    [PA] - Un coup que MAGIC ne verra pas venirHier à 23:06Eustache le Boscambusier
    Le passé au présent | Altarus Hier à 22:57Sixte V. Amala
    Négociations | Arès Hier à 22:23Hélénaïs de Casteille
    Choix et conséquences [PV Isolde]Hier à 21:32Koraki Exousia
    Aller en bas
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 21 Fév - 22:26
    L’air était moite, la chaleur étouffante malgré le soleil qui disparaissait à l’horizon. Assise à la terrasse d’une taverne, Nut Shidhi profitait de ses derniers jours à Ikusa avant de prendre la route vers la propriété des êtres chers, où son frère l’attendait avec impatience. Le gamin (il était à peine plus jeune qu’elle, pourtant) lui offrirait un gâteau, comme à chaque retour d’absence, comme à chaque bêtise. Un rituel un peu bête auquel il tenait, et Nut ne savait pas ce qui rassemblait un « retour d’absence » et une bêtise. Un secret que le plus jeune gardait au fond de son palpitant, trop malheureux de dévoiler ses pensées profondes à sa grande-sœur qui pourtant l’écoutait avec attention. Quelque chose serait-il brisé entre eux ? Ils ne se sont plus revus depuis plusieurs dizaines d’années, correspondant uniquement par lettres, Nut trop prise par ses obligations, par l’armée, puis par les études, puis par l’armée encore. Elle n’a pas fui, cependant, ou alors c’était involontaire. Elle n’aurait pas laissé son jeune frère derrière elle.

    Il ne pouvait pas venir, avait dit le chef de clan. Elle avait posé la question, sans grand espoir. Les explications ? Elle n’en avait pas vu la couleur, avait hoché la tête, était partie. Amsi l’avait rattrapée, avait saisi sa main de toutes ses forces. Il avait promis qu’on prendrait bien soin de l’être cher, qu’il serait traité comme un roi, qu’on ne le laisserait pas de côté. La jeune femme avait souri, mais elle n’y croyait pas une seconde. À plusieurs reprises, elle avait décelé des menaces dans les voix des supérieurs, des menaces impliquant Bennu qu’elle avait vite effacées pour ne courir aucun risque. La boule au ventre, le cœur en berne, l’arme à la ceinture, après de longues embrassades qui n’avaient pas concerné Amsi, resté en retrait, le regard douloureux, elle avait pris la route.

    Les années loin du clan avaient été agréables. Elle avait trouvé le plaisir, le bonheur chaque journée, défiant les difficultés par la magie ou les armes. Ou par la tendresse de ses mots, de ses gestes. Elle avait tissé des liens qui se briseront bien vite, car elle connaît son futur : elle doit revenir auprès des siens, soigner leurs maux et leur offrir l’espoir de jours meilleurs. Elle s’est amusée assez, cette expérience qu’elle n’oubliera pas de sitôt. Une boisson est posée devant elle, elle offre quelques pièces supplémentaires, trempe les lèvres dans l’alcool léger. Malheureusement, des horreurs viennent gâcher la joie des derniers jours, la joie du retour. Elle a peur de ce qu’elle trouvera dans la forêt du clan. Bennu a été clair : les comportements ont changé, les âmes se sont rebellées, la cruauté elle aussi est revenue et les esprits guerriers veulent faire le mal. Il a peur, il est terrifié, alors elle ne doit pas s’éterniser. Elle se doit se protéger au plus vite l’intégrité de son petit-frère, le serrer dans ses bras. Ils ne pourront s’échapper, mais elle veut instaurer du réconfort dans son cœur.

    Elle quitte, épée à la taille, l’auberge. On la pousse dehors car elle n’a pas faim, et les clients affamés se présentent de plus en plus excités. Elle cède sa place sans mot dire, elle respire cet air bien différent, elle cherche un lieu où s’attabler. Elle mangera plus tard, ou jamais, parce que le ventre est noué. Elle doit profiter, elle doit s’amuser, bientôt le regard sale d’Amsi se posera de nouveau sur son corps féminin et elle devra le combattre. Le mariage traîne, mais pourra-t-elle lui échapper éternellement ? Elle voudrait que les choses soient simples : qu’elle saisisse la main de Bennu, qu’ils courent ensemble vers Ikusa pour s’y installer durablement, entre frère et sœur, et qu’on ne les emmerde plus, plus jamais, pour être vulgaire. Mais ce n’est pas possible.

    La taverne dans laquelle elle a trouvé refuge se voit remplie d’étudiants. Elle n’en reconnaît aucun, ayant quitté les bancs de l’Université il y a de longues années. Soupir discret, elle ne s’attendait pas à un tel déferlement d’âmes, mais sa boisson est calée dans la paume et elle ne peut s’enfuir avec le verre qu’on lui a confié. Ils crient et s’agitent, Nut se faufile et trouve une table un peu à l’écart, une table où elle est seule, où elle peut penser en silence, se poser des questions, imaginer le pire. La joie ne brille pas dans son cœur et elle en est bien désolée. Elle est inquiète, et elle a peur, car ils sont capables du meilleur comme du pire, ces maudits Shidhi qu’elle croit aimer malgré tout, qu’elle doit aimer car elle est fiancée, car on l’a accueillie et chérie dans une froideur extrême.

    Elle souffle, et un étudiant un peu plus téméraire s’assoit sur la table, son regard bleu qui se fixe dans celui de la jeune femme embêtée. Ses mots sont obscènes, ses allusions dégueulasses, et Nut fronce les sourcils. La main approcher pour toucher les cheveux bleu nuit, elle se lève, repousse l’envahisseuse et s’éloigne, agacée de voir sa tranquillité ainsi gâchée par un emmerdeur et son groupe de potes qui approchent, qui ne la lâchent plus. Ils sont ivres, se dit-elle, doit-elle se montrer dure, ferme ? L’envie de partir l’envahit, la prend à la gorge, mais…

    Ils vont trop loin. Une main qui s’égare là où elle n’aurait jamais dû se perdre. Le respect a disparu, envolé, volatilisé. Les yeux légèrement écarquillés, et le geste de violence qui détruit une mâchoire en un instant. La lame n’a pas été frôlée. Les hommes se sont tus, car Nut a l’air bien gentille, bien inoffensive, et les sourires mesquins perdus. En silence, la jeune femme qui n’a pas prononcé un mot depuis de longues minutes retourne à sa table, à sa chaise, à sa tranquillité. Il faudra quelques secondes pour que les discussions reprennent, et qu’on évacue le blessé. Nut s’en moque de ce qui pourrait lui arriver, maintenant. Et personne ne la suit.
    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Kieran Ryven
    Kieran Ryven
    Messages : 186
    crédits : 3102

    Info personnage
    Race: Drakyn
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Neutre Bon
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2655-kieran-ryven-terminehttps://www.rp-cendres.com/t2721-carnet-froisse-d-un-limier-kieranhttps://www.rp-cendres.com/t2732-journal-carbonise-kieran-ryven
  • Dim 25 Fév - 15:05
    - Kieran Ryven, 24 ans.

    Revenir au Reike n'était pas aussi plaisant que prévu pour lui. Cela faisait déjà quelques années depuis son retour de Kaizoku, puis de son voyage dans le Sekaï. À présent, il se sentait confiné, même s'il nourrissait de nouvelles aspirations. La bannière Draknys demeurait un symbole puissant pour lui, mais à présent, il était du côté de la paix, plutôt que d'envisager l'expansion de l'empire dans le sang et les larmes. Depuis quelques années, l'université lui fournissait des outils pour son répertoire de guerrier. Il se sentait fort, brutal et doué. Pourtant, un vide persistait en lui, comme si finalement tout cela ne servait à rien. Dans quatre ans, il ne savait pas encore évidemment qu'un Barbare allait venir pour s'asseoir sur le trône avec la fille du Roi en échange de la vie de son fils.

    Il ne le savait pas encore, mais son choix de devenir meilleur lui sauvera la vie.

    Pour l'instant, de l'extérieur, Kieran avait l'allure d'un guerrier pragmatique, impétueux, téméraire, violent dans ses entraînements. Autant avec lui-même qu'avec ses partenaires, un jeune dragon qui avait tout à prouver au monde entier. Depuis que ses amis, Shael qui est désormais au Campus de Melorn et Roman au campus de Kyouji, le jeune homme cornu n'a pas multiplié d'amitiés digne de ce nom, hormis peut-être avec Isolde avec qui ils auront une relation d'ainé à cadette avec toutes les nuances qui la caractérisent. Ce qui lui donna malheureusement des airs de Drakyn solitaire, mais il ne s'en plaignait pas. Pas le plus social de tous, amoureux du silence et des grandes idées, amateur d'histoires légendaires et rêveur lorsque sa concentration n'est pas dans le soulèvement d'énormes charges, de stratégies de guerre ou de duels dans des situations extrêmes. Mais l'université, dans une politique de vivre-ensemble et de communauté soudée, happe notre jeune soldat, dont l'une des habitudes est de festoyer avec leurs maigres revenus dans une auberge.

    Mettre les tracas de côté. Penser à la bière, à la bouffe, au bon temps avec une bonne compagnie.

    Vêtu d'une simple tunique beige à manches courtes, de braies grises et de bottes marrons, Portecendres à la taille et sa fidèle petite Luciole à la ceinture, Kieran déplace sa lourde et imposante carcasse avec toute la smala qui s'agite dans les rues du Reike comme des animaux indomptables. Lui, calme au demeurant, s'excuse silencieusement auprès des citoyens qui croisent le groupe du boucan continue dont les étudiants ont le secret. "La Taverne du Dragon Rouge", une taverne qui a souvent l'habitude de les accueillir, laisse place à tous ces jeunes Reikois en ébullition et rapidement les consommations sont données, dans la joie, l'euphorie et bientôt des émotions désinhibées. Après un long soupir de sa part qui en dit long, il s'arrête au comptoir.

    « Une bière. »

    À côté d'un jeune étudiant qui prend la même chose, Kieran ne donne pas du tout son âge. Autant par la taille, la maturité de ses traits et de sa corpulence. Chaque fibre musculaire semble sculptée dans la pierre, témoignant d'années d'entraînement rigoureux et de combat acharné. Ses épaules larges portent le fardeau de son héritage, tandis que ses bras robustes sont comme des colonnes de force, prêtes pour la guerre. Son torse ciselé ressemble à un coffre-fort de chairs enflées, et ses jambes sont des piliers de stabilité. Ses mains, telles des serres d'aigle, portent la marque du guerrier, mais embrassent la paix lorsqu'elles étreignent sa chope qui laisse danser une boisson mousseuse et d'une odeur agréable à l'intérieur.

    Mais ce moment agréable va rapidement s'arrêter lorsqu'il entend une agitation pas normale d'un coin de l'établissement.

    Là-bas, une femme aux traits agréables à regarder, une chevelure rappelant le plafond céleste nocturne et la peau hâlée comme de l'or voit sa soirée prendre une toute autre direction. Kieran observe avec une tranquillité apparente une altercation entre elle et un groupe d'étudiants qu'il n'a jamais perçus comme le haut du panier. Alors qu'un étudiant téméraire s'approche d'elle de manière inappropriée, elle réagit avec fermeté mais sans violence initiale. Cependant, lorsque le manque de respect atteint un point critique et qu'une main s'égare là où elle ne devrait pas, sa réaction devient plus directe.

    Le jeune Drakyn se lève, commençant à réfléchir sur comment casser le bras de plusieurs étudiants sans se faire reprendre par l'université.

    Kieran perçoit la montée de la tension et le changement subtil dans l'atmosphère alors que cette femme choisit de mettre fin à la situation d'un geste de violence mesuré. Sa réaction rapide et déterminée surprend les agresseurs, les ramenant au silence. Malgré le tumulte, il reste impassible, observant avec un mélange d'admiration et de respect la façon dont elle a rétablit son propre espace et sa tranquillité. La scène se termine par le retour de la concernée à sa table, retrouvant sa tranquillité apparente, tandis qu'il remarque la résolution calme dans son regard. Il reconnaît en elle une force tranquille et une détermination qui ne se laisse pas ébranler par les agressions extérieures, des qualités qui résonnent avec sa propre philosophie de vie.

    Même s'il n'y est pour rien, il se sentait coupable à cause d'une bande d'abrutis. Quelques pas pour s'approcher dans sa direction, son ombre l'engloutit lorsqu'il arrive à son niveau, mais cette fois avec de la douceur dans ses yeux bleus.

    « Des crétins. Qui vont probablement mourir seuls en y laissant aucune descendance, en tout cas je le souhaite. Jolie riposte. »

    D'une distance qui permettait à l'un et l'autre d'être dans son espace vital, ses traits se durcissent.

    « Je suppose que vous allez bien, c'est le plus important. Navré pour la gêne occasionnée.  »

    Sa tranquillité avait l'air bien plus importante qu'un simple échange avec lui. Étudiant également de surcroît, de quoi éveiller des souvenirs tout frais. Peut-être que c'était pour lui aussi de manifester que les étudiants ne sont pas tous des étalons excités qui se jettent sur la première jument seule dans ses pâturages, ou alors son empathie de voir une femme traitée de la sorte. Si sa mère avait été là, le groupe serait probablement en train d'agoniser dans un caniveau.

    N'attendant pas de réponses, il fait demi-tour, et demande à une serveuse un autre verre pour cette cliente agressée. Même si le dédommagement ne sera jamais à la hauteur d'un événement semblable.

    Mais c'était tout ce qu'il avait.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 25 Fév - 22:23
    Une soirée tranquille. Un repas délicieux. Un ou deux verres, pas plus, pour être prête le lendemain à glisser dans les rues de la ville pour un dernier voyage, un voyage d’adieu. Nut ressent un peu de tristesse à imaginer la vie rêvée pour la dernière fois. Bientôt, elle saluera les âmes qui l’ont portée pendant toutes ces années, qui l’ont rendue meilleure. Elle partira sans se retourner, car ça fait mal de ne plus être là. Elle a découvert, durant ces quelques décennies, une meilleure version d’elle-même, qu’elle devra mettre à profit et au service du clan Shidhi, s’offrant tout à fait à ces hommes, à ces femmes avec qui les relations ont parfois été tendues. Amsi le premier. Elle imagine son sourire lorsqu’il la verra franchir les portes de la propriété, elles se refermeront derrière elle. Et ce sourire, elle le craint. Elle ne pourra plus se soustraire aux épousailles, combien de temps aura-t-elle ? Allons, les conflits ont éclaté, le clan cherche des noises aux propriétés avoisinantes, elle n’a pas bien compris pourquoi. La soif de pouvoir qui étouffe les hommes et les rend laids. Nut sera impliquée dans bien des desseins qui ne l’intéressent pas, mais elle est la future cheffe, position peu enviable qu’elle aurait préféré éviter. Malheureusement, lorsqu’elle est arrivée avec Bennu, elle avait approximativement le même âge que ce petit garçon… que cet homme un peu bête, un peu sot, amoureux. Elle ne l’est pas, elle ne le sera jamais. Elle n’éprouve qu’une froideur extrême lorsqu’elle pense à Amsi, et ses efforts seront vains, à jamais.

    Mais Bennu l’attend, et c’est vers elle qu’elle courra lorsque son destin sera scellé. Elle le prendra dans ses bras, le serrera de toutes ses forces en lui soufflant « je suis là maintenant » et ils pleureront ensemble, parce qu’être séparés tant d’années est trop dur, et Nut sait qu’elle est coupable, c’est sa faute. Elle aurait pu être présente, elle aurait pu changer d’avis des centaines de fois.

    Nut démone, Nut si douce qui envoie son poing dans la mâchoire d’un malotru, d’un mal élevé, d’un monstre d’irrespect. Elle n’a pas hésité une seconde lorsque le geste de trop a été commis. Comme un éclat rouge qui brille dans ses jolies prunelles colorées, douces. Un éclat de fureur, de détermination. Un bruit peu agréable, celui des os qui se brisent, un hurlement de douleur, et l’homme recule, soutenu par ses amis qui voudraient la tuer. Mais ils ne bougent pas, ils soutiennent le blessé et ensemble ils quittent les lieux. Nut a vaincu, elle regagne sa place en silence, les sourcils froncés. Le monde s’est arrêté un court instant, les aiguilles se remettent à tourner et l’élémentaire souffle. Son verre est vide, son ventre également. Elle ne connaît point cette auberge, mais elle n’y remettra pas les pieds. Des étudiants, des jeunes idiots comme elle l’a été également, qui courent et qui crient et qui parfois vont trop loin. Aujourd’hui, elle n’a pas la patience. Elle a payé, elle trouvera un repas copieux ailleurs, là où elle dort pour ses dernières nuits sans doute. Elle ne parlera de cette mésaventure à personne d’autre qu’à son cerveau qui bouillonne de mille questions.

    Une ombre plane sur elle et elle relève les yeux, vaguement ennuyée. Un homme qu’elle n’aurait pas pu louper, mais qui pourtant lui a échappé. Immense et musclé, impressionnant, presque effrayant. Mais la Shidhi n’a pas peur, elle soutient son regard. Il ne semble pas en colère, il ne semble pas reprendre pour ces odieux individus. Un allié ? Cela se pourrait, mais à ce stade, la guerrière en a un peu rien à faire. Les préparatifs s’accélèrent pour le grand voyage. Elle ressent du dégoût, une appréhension bien légitime. La dernière lettre date d’il y a deux jours.

    « Vous avez raison, Messire. Mais j’émets des craintes sur les actes odieux que ces mâles seraient capables de commettre, par frustration. Aujourd’hui, ils sont tombés sur plus dangereux qu’eux, mais… » elle laisse sa phrase en suspens, réellement inquiète. De quoi sont-ils capables ? Toutes les femmes n’ont pas son entraînement guerrier. Mieux vaut ne pas y penser. Une descendance, ces hommes ne la méritent pas, en effet. Un regard de la part de celles qu’ils convoitent, pas plus. Ils méritent d’être écrasés par d’immenses chaussures, que l’on essuie ses pieds sur leur tunique, que l’on crache non loin d’eux, si ce n’est sur eux. « Je vous remercie. Je ne pouvais laisser ce geste impuni » et cela a fonctionné, parce que tous sont partis. Il ne reste que des étudiants stupides, mais qui ne tentent pas le diable. La jeune femme s’installe plus confortablement contre le dossier de son siège. Ses yeux sont remplis de glace, elle qui ne la maîtrise pas. Elle fronce les sourcils. « Pourquoi vous excusez-vous ? Je vous assure, vous n’y êtes pour rien. Ils devraient revenir, s’incliner devant chaque dame, s’excuser, malgré une mâchoire brisée, s’excuser même d’exister » et elle réfrène des paroles qui auraient pu lui échapper, des paroles violentes, brutales. Masquer son courroux, retrouver le calme. L’homme en face d’elle est charmant quoique impressionnant. Il est poli, bien élevé, et elle se lève à sa suite. Elle a compris ce qu’il désirait faire. « Vous n’êtes pas obligé, savez-vous. Je m’en remettrai. De plus, je n’ai point envie de rester dans cette auberge. Le bruit a, ce soir, tendance à m’agacer. J’aimerais me rendre ailleurs, pour manger, pour boire, certes, profiter, du soir et de la nuit, dans le calme. Pas le silence, mais le calme. Ces étudiants… je l’ai été, aussi, c’est certain, mais… » son discours est décousu, mais Nut est-elle en mesure de penser et de s’exprimer parfaitement ce soir ?
    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Kieran Ryven
    Kieran Ryven
    Messages : 186
    crédits : 3102

    Info personnage
    Race: Drakyn
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Neutre Bon
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2655-kieran-ryven-terminehttps://www.rp-cendres.com/t2721-carnet-froisse-d-un-limier-kieranhttps://www.rp-cendres.com/t2732-journal-carbonise-kieran-ryven
  • Ven 1 Mar - 22:39
    Il pensait en avoir terminé, persuadé que le silence de cette femme était suffisamment éloquent pour lui intimer de décamper du périmètre.

    Il se trompait.

    Une voix s'échappe des lèvres de la concernée, Kieran restant sur place, dos tourné, écoutant ces mots sonner dans l'inquiétude. S'il y a bien quelque chose qui le révulse, encore plus aujourd'hui et depuis que ses perspectives ont changé, c'est bien de nuire à quelqu'un de physiquement plus faible, de s'en prendre gratuitement et avec toute la malveillance possible. Femmes, hommes, enfants, personnes vulnérables, et même les animaux et l'environnement. Dans quelques années, il deviendra un punisseur contre ces personnes faisant le mal à ce qui est cité plus haut. Il va devenir un cauchemar, un tortionnaire, un barbare, un monstre du Razkaal, dans le seul but de courir après l'équilibre, et faire en sorte d'être une arme pour ces individus qui n'ont rien demandé.

    Détruire les criminels, apaiser les conflits, et apporter une aile protectrice à ceux qui ne peuvent pas se protéger par eux-mêmes. Même s'il en paye le prix fort de subir les obscurités de la Forteresse de la République.

    Il déglutit. Sa bière avait un goût amer. Il savait bien que, peu importe ce qu'il pourrait faire au Reike, il y aura toujours des lâches, des hypocrites, des criminels, des violeurs et des meurtriers. Qui sait, comme elle le dit si bien, la prochaine femme accostée aussi vulgairement pourrait ne pas se défendre aussi bien qu'elle. Pendant qu'elle laisse ses mots flotter dans l'air, en étirant un nouveau silence qui en dit long, le jeune étudiant se retourne, les traits durs.

    « Tout se paie un jour. Il faut de la patience, et une capacité d'endurer ce qui nous arrive. Ce n'est pas simple, mais c'est essentiel pour avancer. »

    Cela ne venait pas de lui, mais de sa mère. Elle qui a vécu des horreurs de ce genre, sans pouvoir se défendre. Qui est devenue une guerrière, et qui a fait en sorte que plus jamais cela ne se reproduise. Mieux que ça, elle devient soigneuse et a toujours tendu une main généreuse envers ceux qui en avaient besoin. Les enfoirés, eux, meurent. Carbonisés. Décapités. Broyés. Oblitérés. Annihilés.

    « Vous avez raison, sans faire justice soi-même, il était nécessaire de ne pas laisser cet acte impuni. J'aurais été bien plus méchant. »

    Ses yeux plongent dans les iris de son vis-à-vis et repère ce regard figé et perçant, ayant des nuances de couleurs difficile à saisir, mais qui a son lot de beauté de mysticisme. Il sourit à sa question. Et faut admettre qu'elle est pertinente. Et même si la suite des propos a son lot de violence, le Drakyn y reste impassible. Comprenant totalement, aussi bien le fond que la forme. Sans condamner, ni approuver, il comprend.

    « Il faut bien quelqu'un pour demander pardon. Et, peut-être aussi laver l'honneur de ma promotion, et en vous faisant comprendre que ni mes camarades ni moi-même n'avons rien à voir avec ce genre de spécimens. »

    La serveuse arrive avec ladite commande que le jeune homme avait demandée pour essuyer cette histoire sur une note conviviale, mais l'élémentaire de sable vient le court-circuiter dans sa manœuvre. Plissant les yeux sur son discours, en essayant de saisir les nuances qu'elle étale avec une pointe de subtilité. Oui, le calme, non, pas forcément le silence. La tranquillité, mais pas vraiment la solitude. Alors, comme ça, elle était également une étudiante. Elle a donc déjà vu ce genre de scène. Elle n'a pas l'air si âgée, mais dans ce monde, tout le monde sait que les apparences sont trompeuses, même si quelques débiles pensent toujours qu'une femme seule dans une taverne reste une proie facile.

    Il ignore s'il perçoit cette demande comme une invitation. Alors autant y répondre comme une simple demande d'information. Pointant une direction, il prend le temps de l'aviser avant de pouvoir répondre maintenant qu'elle est debout à son niveau ; un joli bout de femme, charmante, qui a l'air extrêmement distinguée et dans une caste sociale dont le dragon ne peut même pas imaginer y voguer un jour. En tout cas, dans les apparences, mais qui sait. Elle incarne un mélange fascinant de force intérieure, de vulnérabilité dissimulée et de détermination, faisant d'elle un personnage aussi énigmatique que captivant.

    « Essayez "Le Repère de l'Oasis". C'est une petite taverne un peu plus loin, en descendant la rue, puis en tournant à droite, il y a un tresseur d'osier à côté. Vous y trouverez le calme que vous recherchez. Il m'arrive de travailler mes cours là-bas quand j'ai du temps libre. »

    Il finit par descendre sa bière en une traite, avant d'essuyer la mousse avec le revers de sa main.

    « Si vous désirez être guidée jusqu'à là-bas, je le ferai. Si vous désirez retrouver votre espace, seule, je retournerai à mes occupations. À savoir... »

    Il observe l'assemblée en poussant un soupir si fort qu'il pourrait en repasser sa tunique.

    « Boire, me reposer, et faire en sorte qu'ils ne deviennent pas trop débiles sous l'emprise de l'alcool. »

    Et ce n'est pas prêt de s'arrêter...
    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum