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    Kieran Ryven
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  • Mar 21 Mai - 16:09
    A peine retrouvé, et nous voilà déjà dans un jeu qui incombe une correction dans les règles - ou plutôt ses règles. Comme si les dix dernières années n'avaient rien changé à nos tempéraments, quelque chose de bien différent comparé à Isolde, maintenant que j'y réfléchis. Vany a gardé sa fougue, ses provocations, son courage à s'attaquer à plus gros sans la moindre crainte.

    Mais, est-ce qu'elle a gardé toutes ses ressources de l'époque ? Ha.

    Vanay Vyldrithe, c'était une soldate vouée à de grandes choses, tout le monde le savait. Les Drakyns sont doués pour ces choses là et c'est exactement pour ça qu'on fait régulièrement de nous des combattants ou des mages puissants. Quoi qu'il arrive, c'est pour attaquer. A la différence de nos ancêtres, nous gardons pas des montagnes en volant en cercle, carbonisant tout sur notre passage au premier intrus. Nous mettons nos compétences au service des nations, même si des fois je me demande si on devrait d'abord nous rendre service à nous même. Mon rugissement continuant de faire vibrer les fenêtres, mon coup de talon qui a fait tomber les verres de la table, je me tiens prêt.

    Évidemment, parti pour cogner une amie, et pas une ennemie.

    Le cliquetis commence à se distinguer, et c'est en face de moi que le voile d'invisibilité tombe. Ma bouche, s'ouvre à moitié, tanguant la tête de côté.

    « Euh, je...
    - Rappelle-moi, la prochaine fois, de piquer quelque chose qui fasse moins de bruit ! Un vrai bordel ! Et je ne te parle même pas de l’état de mes pauvres oreilles !
    - Hein, quoi ? Désolé, je n'ai pas écouté. »

    Une histoire avec mon médaillon, probablement. Alors qu'elle tient les poings sur ses hanches, ma garde s'abaisse doucement contre ma volonté. J'avais oublié qu'elle était jolie à regarder. Quand on cogne une soeur d'arme pendant des lustres, on oublie en général qu'elle est aussi une femme. Corps de danseuse, ses formes gracieuses et délicates témoignent d'une élégance innée. Ces cheveux rougeoyants soulignent la lueur ardente de ses yeux, une lueur qui trahit à la fois ses tourments passés, comme le plaisir d'être là. Une toile parfaite, contrastant délicieusement avec les écailles éparses qui ornent son corps. Ses longues jambes, fuselées et sculptées, lui confèrent une allure majestueuse. Sa queue serpentine, élégante et gracieuse, qui s'enroule et se déploie avec une fluidité hypnotisante.

    Mais, je vais hausser un sourcil, en utilisant ma vue augmentée sur... Ces cicatrices. A peine le temps de m'y attarder, elle s'élance dans ma direction. Sa jambe part dans un mouvement fouetté sur le genou, qui accueille le rebond de l'os comme un arbre difficile à déranger, dans un bruit sourd et plein. Je redresse doucement le visage, en essayant de reprendre mes traits amusés, tandis que j'essaie d'arrêter d'imaginer ce qu'on a pu lui faire. Contemplant son visage qui hurlait à quel point elle est dans la bouse, jusqu'à la noyade.

    « Dix ans. Ça fait loin, hein. »

    Regardant sa posture défensive, je sers le poing, calleux et abîmé, dans une cacophonie de craquements sinistres. Rotation rapide du bassin, l'épaule catapulte mon bras dans un crochet du droit appuyé, matraquant sa garde. Le coup transfère mon corps dans un nouvel élan, et c'est un crochet du gauche qui vient marquer ses bras d'une trace rouge vif. La collision de poings pour la déséquilibrer, je fais partir mes 235 kilos dans sa direction par un écrasant coup d'épaule pour l'envoyer valser au sol dans un rouler-bouler.

    Une table sur mon passage, je la décale pour avoir enfin une arène de fortune qui me permettra de la manipuler comme une poupée de chiffon.

    « On s'arrête quand tu le décides. »

    J'aurais pu parler de ces cicatrices, mais je ne veux pour rien au monde briser ce moment d'amusement, un moment qui nous rassemble et isole nos passés de clébards battus pour se concentrer sur le présent. Un moment où mes deux pieds décollent du sol pour une descente du coude qui va soit lui écraser la poitrine, soit rebondir contre le parquet.

    Et pourtant, alors que mon corps et mes cheveux flottent dans les airs, que mon bras gonfle, plié, le coude en avant, pour éperonner sa cible...

    ... Je souris. Franchement.
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    Vanay Vyldrithe
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  • Mer 29 Mai - 20:55
    D’une certaine manière, j’ai l’impression de remonter le temps. Un jeu de bagarre qui nous ferait passer pour deux brutes à l’intelligence bien basse. C’est pourtant de cette manière que j’ai appris à connaître nos camarades de l’époque… Et je n’échangerais en rien cette façon de faire. Nous pousser dans nos limites, taquiner pour chercher la bagarre et voir si nous avions progressé… Ils étaient plus que des camarades, ils étaient devenus des frères.

    Un mugissement digne m’a appelé au jeu, faisant vibrer non seulement les vitres de l’auberge mais aussi ces souvenirs d’antan. On est, finalement, peut-être plus proche de nos ancêtres qu’on ne le pense. Ces créatures à la fois majestueuses et féroces inspirant autant l’admiration que la crainte. Brûlant des villages entiers d’un souffle, parcourant des centaines de mètres d’un battement d’aile et tout autant capables de donner l’impression de dormir paisiblement… Ou alors nous assumons plus facilement notre côté animal.

    Si ma queue fouette l’air à cet appel au jeu, je ne peux que constater que je ne laisse pas indifférent ce pauvre Tokage. La bouche pendante et une incapacité d’écoute totale pendant quelques secondes, il a au moins l’honnêteté de m’avouer qu’il ne m’a pas écouté. Mais, si je me pensais plus maligne, je déchante très vite de ma bêtise.

    Dans quel monde et à quel moment ai-je pu croire que ce simple coup de pied pouvait fonctionner ? Lui qui fait dix fois ma taille, autant en largeur qu’en hauteur, n’allait pas bouger et n’a pas bougé. Des années à suivre un cursus militaire et voilà que le simple fait de n’avoir eu que des ivrognes et des lourdingues sur qui taper me fait perdre mes bonnes manières. Sans compter que mon ego en prend un coup… Je suis pourtant encore loin d’être une vieille grand-mère.

    Un premier poing de géant me fait déjà reculer, puis un second finit de me déséquilibrer avant que son troisième ne finisse par défaire ma défense faite à la va-vite et m’apprenne à voler avant que je n’atterrisse en roulant plus loin, comme si je n’étais rien d’autre qu’une vieille marionnette aux ficelles coupées.

    Je ne sais pas ce qui est le plus agréable entre la sensation de se prendre un buffle et rouler dans le sable, ou bien se prendre le même buffle dix années plus tard et rouler sur du bois. Dans tous les cas, je vais en ressortir avec des bleus plus ou moins visibles et douloureux.

    Le temps qu’il me rejoigne et déplace cette table, je dresse mes bras pour observer les marques que m’ont laissées les premiers coups. Visibles et d’un rouge vif, je me vois déjà obligée de trouver une explication pour la petite Molly et de faire en sorte qu’elle n’essaie pas de lui envoyer tout le vaisselier dans la figure s’il repasse un jour dans l’auberge.

    Je n’ai pas le temps de pousser ma réflexion plus loin que je vois ses pieds décoller du sol dans un saut prêt à atterrir sur moi, le coude en avant comme un poignard prêt à se planter… ou plutôt, dans son cas, un marteau prêt à m’aplatir la cage thoracique. Je pourrais m’amuser à essayer d’encaisser le coup en espérant ne pas être trop sonnée et pouvoir répondre d’une manière ou d’une autre, mais ce sont les plus de deux cents kilos m’arrivant dessus qui m’obligent à esquiver en roulant, encore, sur le côté.

    Le bruit sourd qu’il provoque en atterrissant sur le plancher ne fait que me convaincre que j’aurais fini comme une crêpe, le souffle coupé. Autant dire que ça n’aurait pas été plaisant. Je profite de son atterrissage pour lui monter sur le dos et passer mes bras autour de son cou, verrouillant mes poignets pour appliquer une pression ferme sur sa trachée. Ma queue vient s’enrouler autour de la sienne, l’empêchant de s’en servir pour me décrocher.

    Je suis une vilaine tique et en plus, je mords. Je viens enfouir mon nez sous sa chevelure noire, approchant dangereusement mes lèvres de son oreille.

    — Je ne compte pas abandonner si facilement, mon chou.

    Que Je susurre avant de venir planter mes crocs sur la dite oreille, un grand sourire aux lèvres.

    Le plaisir d’être accompagné d’un frère, voilà tout.


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    Kieran Ryven
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  • Dim 2 Juin - 13:41


    Se casser la gueule dans la joie et la bonne humeur. Je ne dis pas que les Républicains soient plus raffinés, mais force est d'admettre que la bagarre brute et sans une once de tactique intelligente reste de manufacture Reikoise. Les standards de sociétés en ont fait un idéal de force, une reconnaissance noble et puissante, mais aussi un outil de jeu, même si le jeu en question fait perdre des chicots, multiplie les commotions, et nous rend si boursouflé qu'on peut être confondu avec un clafoutis aux fruits rouges.

    Mais, c'est comme ça, et malheureusement inscrit en nous. Comme une chagrinée d'amour adorant le chocolat, j'embrasse la même gourmandise en grossissant la tronche de Vany uniquement qu'avec des beignes.

    Ma carcasse rebondit contre le parquet, non sans avoir laissé un impact léger sur le bois, voyant bien que je venais de louper ma cible. J'en étais presque sûr, puisque ni elle comme moi nous partons bille en tête de se battre sérieusement. Ça fait partie du bagage des retrouvailles Reikoises. Etalé comme un gros lézard qui s'est bien viandé, je vais sentir rapidement la peau nue de mon adversaire sur mon dos, avant que des mimines vicieuses viennent fermer une clé autour de mon cou, l'air devenant rapidement aussi rare que l'intelligence dans la pièce. Elle me connaît très bien, anticipant le mouvement de ma queue en l'entravant avec la sienne, ce qui m'arrache un grognement de plainte. Ses jambes fermées autour de ma taille, elle était accrochée sur moi comme un fardeau de plus en plus piquant, aussi bien pour les poumons que pour mon oreille.

    Sa morsure douloureuse, qui suit ses mots doux, m'arrachent un râle, puis un sourire déterminé.

    « Content de... Savoir... Qu'il t'en reste... Encore... En... Réserve... » Que je bafouille, le souffle coupé.

    Je pourrais utiliser ma force pour écarter ses bras et la projeter contre l'un des murs de la taverne, mais ça serait prouver à Vany que je suis encore moins futé que sa technique. Me faire tomber par soumission était la meilleure idée de l'échange, et va falloir que j'y réponde, et vite, avant qu'elle ne m'endorme, et que je passe la prochaine heure dans un roupillon rythmé par les rires d'une Drakyn fière d'elle. Je me redresse, doucement, difficilement, toussant de plus en plus, le regard embrumé par des débuts de vertige, et plonge vers l'avant, tournant sur moi-même pour m'écraser à l'impact. Profitant du choc, je laisse passer mon majeur et mon index sous la clé pour récupérer mon air, et de mon autre bras libre, délivre de puissants coups de coudes dans les côtes. Me trémoussant au sol, tandis qu'elle est prise en sandwich entre le sol dur et mon dos râblé qui l'écrase de plus en plus.

    La seule attention bienveillante est d'éviter de lui crever un oeil avec mes cornes. J'ondule, décollant le bassin pour mieux la percuter dans un choc sourd. Ma queue s'emmêle davantage à la sienne, usant et abusant de ma force pour l'étrangler dans une torsion désagréable. Sa cage thoracique comprimée, j'étire un demi-sourire carnassier.

    « Tu me voles de l'air, je vole le tiens, ma mignonne. »

    Mon bras décolle une nouvelle fois pour lui plomber les côtes, bien parti pour lui dessiner de nouvelles ecchymoses sur sa peau de porcelaine, étrangement cicatrisée. Oui, ces cicatrices...

    Qu'est-ce qu'on lui a fait ? Parce que, je n'ai pas l'impression que ça soit les vilaines marques d'une bagarre adorable comme celle-ci.
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    Vanay Vyldrithe
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  • Jeu 6 Juin - 2:04
    Il gigote, s’agite et râle sous mon emprise que je resserre pour rester solidement accroché à son dos comme une vilaine sangsue, le sang en moins.

    - Alors ? On a du mal à reprendre son souffle ?

    Je glousse comme une gamine alors qu’il commence, doucement mais sûrement, à se redresser. Il est coriace, mais je suis persuadée qu’il ne tiendra pas longtemps, du moins pas sans m’envoyer valser pour libérer ses poumons. Dans une logique brute, c’est ce qui aurait dû se passer… Mais mes yeux s’écarquillent quand il commence à tituber dangereusement et volontairement. Et entrevoir ce que je vais me prendre dans la figure ne fait qu’agrandir mes mirettes déjà bien ouvertes.

    - Non, non, non, non ! Enflu… !

    Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase qu’il chute de tout son poids. Dos au sol, me plaquant entre lui et le plancher de l’auberge, comprimant mes poumons sous l’impact et me faisant cracher l’air qu’ils contenaient. Au final, j’aurais bel et bien fini écrasée par une armoire, à la différence que celle-là est faite de chair et non de bois et qu’elle a de quoi rendre les coups. Ce qui, en soi, est bien plus douloureux.

    Je râle, gémis de douleur à mon tour, la respiration coupée sous les chocs de son corps massif se matraquant contre le mien, avant que son coude vienne s’incruster au repas de famille de mes côtes et qu’en bas de mon dos ma pauvre queue proclame son innocence sous la torture que lui inflige mon tortionnaire.

    Mon emprise autour de son cou n’est plus et a été vite défait. Je gigote tant bien que mal pour essayer de m’enfuir de sous son dos. J’ai l’impression de ressembler à cette tranche de tomate qui déborde à chaque fois du sandwich et qui est vite ramenée à son triste sort.

    Un autre coup de coude tombe et finira de m’achever avant que je ne rende les armes en grimaçant et en lâchant un juron. Je tape sur ses épaules en signe d’abandon, le souffle court, avant de poser une main sur mes côtes.

    - C’est bon ! C’est bon, je me rends !

    Quand une bagarre s’arrête, il y a toujours ce court instant de flottement assez étrange, comme si le temps s’arrêtait après la brutalité, qu’elle soit amicale ou non. J’en profite pour glisser les doigts de ma main libre dans sa chevelure noire, une douce caresse amicale, presque un réflexe.

    J’ai la sensation d’être devenue une princesse à force de vivre en république. Les joues gonflées, la mine boudeuse et les yeux plissés, ma main sur les côtes me fait à nouveau grimacer. Dix ans et j’ai perdu toute résistance à la douleur. Je suis même devenue capricieuse ! Quelle honte…

    Je m’extirpe tant bien que mal de sous sa carrure avant qu’il ne se redresse pour me laisser sortir.

    - Brute ! Et comment je vais expliquer ça à Molly, moi ?

    Toujours au sol, je dresse une nouvelle fois les bras devant moi, observant les marques des précédents coups qui me laissent imaginer les ecchymoses que j’ai gagnées. Puis, d’une main, je suis les cicatrices légères et presque invisibles sur mes bras, provenant d’un passé douloureux. Elles couvrent tout mon corps, me faisant ressembler à une fiche technique de dissection que l'on pourrait trouver chez un boucher. À la seule différence qu’elles sont parfois agrémentées de quelques enluminures qui détonnent avec le côté affreux… Ou qui l’accentuent. J’ai tendance à les oublier tant elles font partie de moi, mais force est de constater qu’elles ne disparaîtront pas, même si je les efface de ma mémoire.

    Je lâche malgré tout un soupir de satisfaction et finis par laisser mollement retomber mes bras sur ma poitrine, regrettant ce geste au passage, puisqu’ils atterrissent sur le pendentif à l’origine de toute cette chamaillerie amicale.

    - De toute façon, je ne pouvais pas faire le poids… Je passe pour une crevette avec des dents à côté de toi !

    Je finis par m’allonger sur mon côté qui n’a pas été abîmé par les coups, mon dos faisant face à Kieran, la tête posée sur ma main et un visage boudeur tandis que ma queue fouette l’air comme un chat mécontent.

    - J’aurais mieux fait de te laisser planté au milieu de la salle comme un bêta et partir avec le collier !

    Je suis une mauvaise perdante.


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    Kieran Ryven
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  • Sam 22 Juin - 13:05
    Désormais, elle encaissait plus qu'elle distribuait.

    On va pas tortiller de la queue pour marcher droit. J'ai abusé, exagéré et je n'avais pas d'autre choix que d'utiliser ma masse dans ce jeu débile. Vany a certes perdu quelques capacités depuis le Reike mais force est de constater qu'elle a gardé toute sa vigueur. J'avais confiance, les côtes d'une Drakyn adulte reste de loin bien plus résistant de ce qu'un humain peut encaisser. Mais je ne suis pas débile comme un bœuf non plus, à la poignarder avec mon coude, c'est pourquoi lorsque je sens cette fameuse tape sur l'épaule, je finis par rapidement la relâcher avant de me décaler sur le côté.

    L'accalmie du combat se termine par un silence qui s'étire, appréciant la caresse de sa main dans mes cheveux comme la traduction de toute absence de rancœur, tandis que je fais la même chose en laissant courir mes doigts sur son bras marqué avant d'enlacer son épaule. Comme le réflexe affectif de deux personnes bienveillantes qui ne désirent aucun mal pour l'autre. Je finis par me racler la gorge, douloureusement, comme si ma trachée reprenait doucement sa forme initiale et peut sentir une brûlure sur ma gorge rougit par la prise. Elle aussi, aura réussi à me marquer. Regardant ses bleus tout beaux et tout neufs sur elle, j'étire un sourire moqueur à sa question.

    « T'as qu'à dire que tu aimes les retrouvailles musclées. C'est la vérité, non ? »

    Elle peut jouer les princesses délicates tous les jours, elle ne pourra pas changer sa nature guerrière. Une nature qui m'amène à des souvenirs nostalgiques, avant que ce rictus niais disparaisse alors qu'elle se reluque, observant ses bras d'abord, avant de regarder ces stigmates. Des courbures régulières, un tracé chirurgical, qui n'a rien de jolies arabesques ou de semblant de tatouages tribaux. Quand elle dissimule sa poitrine en croisant les bras, je pouvais saisir toute la vulnérabilité qu'elle met tant de mal à cacher. Je devine sa moue boudeuse, partageant un peu son sentiment. Si j'étais resté à l'armée du Reike, je serais peut-être devenu quelqu'un d'autre. Un Drakyn à l'effigie de mon père, un gradé fort en tête de beaucoup d'hommes. Probablement plus fort, plus doué pour la guerre.

    Mais est-ce que ça vaut le coup de l'être lorsque ça rend service aux mauvaises personnes ?

    Sa chevelure flamboyante étalée sur le sol, je pouvais voir son dos, la chute de ses reins, la cambrure de sa colonne, et bien sûr la naissance de sa queue, qui serpente nerveusement, tandis qu'elle s'auto-flagelle comme une capricieuse de cinq ans. J'attrape l'extrémité de son appendice avant de l'enrouler autour de mon poing.  

    « Tu sais très bien que t'as couché des mecs aussi lourds que moi. Arrête de te plaindre. Tu te rappelles de cet Orc, cet enfoiré de Krugorim, tu as failli lui casser la jambe alors qu'elle était plus épaisse que toi. Et ces deux frères nains, les Durridor, tassés et trapus comme deux rochers, tu les as tenu tous les deux pendant tout un exercice de défense de siège. »

    Je relâche doucement mon emprise, avant de retirer mon haut et la recouvrir de sa nudité partielle. Ma façon de lui témoigner son respect pour son corps, et, qu'on soit honnête, que je puisse garder mon regard au bon endroit sans la vexer. Je finis par regarder mes tatouages et mes propres cicatrices de guerre, c'est fou de se dire que nous sommes deux Drakyns, dont le livre de leur vie est facilement lisible. Aussi discret qu'un Aazho dans le panier à linge d'un républicain. Mes muscles roulent sous ma peau comme des animaux qui n'attendent que de tuer. Pas très joli, comme portrait.  

    « Si tu n'as plus besoin de faire tout ça, c'est que tu as choisi une vie paisible, et je crois que c'est la meilleure des victoires. Finalement... »

    Je m'allonge à mon tour, à ses côtés, les bras croisés derrière la tête.

    « ...C'est peut-être moi, qui a perdu. »

    Ineg, j'aurai pu rester avec Ineg. Être sur le sable de Kaizoku, voir mon fils grandir, siroter des trucs sympas sur la plage, me battre juste pour le plaisir, et profiter de la vie, simplement. Mais, c'est aussi accepter que le chaos continue de faire du mal sans pouvoir y faire quelque chose. Accepter, cautionner, en quelque sorte. Et malheureusement, j'en suis incapable. Mon visage se tourne sur Vany, mentalisant les cicatrices, avant de serrer les mâchoires. Elle ne peut pas s'infliger ça, les marques sont trop complexes pour les réaliser soi-même. Quelqu'un était là pour dessiner ses traits de sang. Le genre d'ordure dont j'aurai pris plaisir à retourner son supplice, mais avec un burin et un marteau cette fois, en laissant des plaies béantes et grossières, et laisser la maladie le gonfler de pustule et d'infections gangréneuses.

    Et rire devant lui, pour ça. 

    « Est-ce que ça faisait mal. »  

    Quand on s'y connaît un peu en torture, on arrive rapidement à visualiser ce qu'une lame peut faire, juste pour arracher une douleur vive à sa victime. Pour elle, ça devait être extrêmement long, douloureux, brûlant. La personne qui a dû faire ça devait adorer avoir un contrôle sur elle, lui faire endurer des vices, et observer ça comme un tableau vivant, comme s'il était l'artiste de quelque chose de grand. Cette seule idée me dégoûte. L'idée de me rapprocher en cuillère pour la réconforter effleure mon esprit une seconde, mais bien trop précipité si elle désire avoir la paix.

    Je me contenterais de me mettre également sur le côté, et apprécier le repos salvateur d'une bagarre adorable.
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  • Ven 28 Juin - 15:59
    J’ai une furieuse envie de lui pincer et tirer les joues comme font les grand-mères quand j’aperçois son sourire moqueur, histoire de lui faire regretter. J’ai toujours été une mauvaise perdante et ai même tendance à bouder les jeux auxquels je perds trop souvent. Je pouffe tout de même en écoutant sa proposition de réponse à la petite Molly.

    - Elle ne comprendrait pas. En République, ce n’est pas franchement commun comme façon de faire. Je te conseille tout de même de faire attention si tu repasses ; elle a un lancer de poêle très efficace.

    Je ris doucement en imaginant cette naine vouloir combattre ce géant à coup de louche, de poêle ou tout autre ustensile de cuisine. Il finit par ramener à ma mémoire quelques bons vieux souvenirs de combats tout en me recouvrant de sa chemise que je m’empresse d’enfiler.

    - C’était avant… J’ai beaucoup perdu de mes compétences… Et j’ai un peu trop pris goût à cette vie tranquille qu’on peut avoir à Liberty. Mais tu as raison, je suis juste devenue un peu trop capricieuse.

    Un sourire tendre parcours mon visage avant que je reprenne

    - C’est paisible, mais est-ce vraiment une vie si chaque jour se ressemble ? On tombe très vite dans la monotonie et l’ennui. Tu as une vie active où tu fais énormément de choses et avec ça, tes journées ne doivent pas se ressembler. Même si c’est dur, au moins tu ne finis pas par t’encroûter.

    Une autres question finit par tomber plus sombre celle-la.

    - De quoi donc qui faisait… ow… ça.

    J’agrippe un peu plus le tissu de sa chemise, précédemment enfilée, comme si ce simple geste pouvait me faire disparaître. Cette « œuvre » sanglante gravée dans ma peau, révélatrice d’un passé que j’ai fui et que je continue de fuir aujourd’hui, n’avait évidemment pas échappé à son regard bleu.

    - Il... savait faire pire. Ça, ces marques, ce n’est que la surface visible...

    J’ai la gorge serrée à repenser à ce tourbillon de violence, à la fois physique et lubrique, entrecoupé de moments où je croyais à ses belles paroles et ses douces caresses. Un sadique, voilà tout ce qu’il était et tout ce qu’il a sûrement toujours été.

    - Entre ça et tout le reste, oui, j’ai eu mal… Mal au point où j’en venais à me frotter la peau si fort pour faire disparaître cette souillure que j’en suis arrivé à me saigner. Et de toute façon, je ne pouvais faire que ça puisque personne ne m’aurait crue si j’avais tenté de dire quoi que ce soit.

    Je finis par me retourner doucement, non sans grimacer sous mes côtes douloureuses, cherchant le réconfort en venant doucement et délicatement me glisser sous ses bras et me coller à son torse nu, lui aussi marqué de diverses cicatrices et de ses tatouages. Je laisse glisser mes doigts sur certaines plaies avant de suivre les tatouages qui marquent sa peau du bout des doigts.

    - C’est à cause de lui que je suis partie du jour au lendemain. Et le plus drôle dans tout ça, c’est que toi, comme beaucoup d’autres, tu as sûrement dû le croiser dans les couloirs du campus… Il y enseignait.

    Je lâche un petit rire amer avant de cesser la balade de ma main et que mon regard se perde dans l’auberge silencieuse. Mon corps est tendu comme un bout de bois, tout ce remue-ménage de souvenirs me met mal et j’ai cette satanée sensation d’une plaie béante mise à découvert qu’il faut que je rebouche d’une manière ou d’une autre. Je cherche mes mots, mais peu importe de quelle façon je le dirais, le fait est que ça n’effacera pas les faits atroces.

    - Il aimait bien me pavaner dans des soirées mondaines plus que douteuses… J’ai quand même eu de la chance, c’était quelqu’un de possessif. J’étais SON objet, SA poupée de chair... J’avais donc une forme de « garantie » de ne pas être mise entre d’autres bras.

    Je lâche un long soupir avant de pousser mon interlocuteur pour pouvoir m’asseoir à califourchon sur ses abdominaux, ce qui me permet de mieux observer ses tatouages et les cicatrices décorant son corps.

    - Ton corps est aussi marqué par tes expériences passées. Je n'ai pas souvenir que tu avais ces tatouages à l’époque… J’imagine donc que c’est en lien avec la guerre que tu as vécue…

    Un petit silence, un instant suspendu, avant que tout mon visage ne se teinte de rouge pivoine jusqu’à la pointe de mes oreilles et que j’éclate de rire. À être trop tactile, me voilà dans une position suggestive.

    - Pardon mon grand ! Je voulais juste voir tes tatouages !

    Que je lâche entre deux rires, qui finissent même par être plus proches du fou rire tant je n’arrive plus à m’arrêter.


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  • Dim 7 Juil - 20:20
    Effectivement, c'est une autre culture, la République.

    C'est le rappel constant que je suis différent d'eux. Les expressions, les coutumes, les tendances, les manières, les standards de société républicain étaient un vrai travail d'étude pour moi. Sans porter de jugement, mais avec des éléments qui me questionnent. Mais je crois que c'est une histoire qu'il faudra traiter dans un autre chapitre.

    « Prendre une poêle dans le museau n'est pas dans mes projets. »

    Encore moins si c'est lancé par le bras puissant d'une naine.

    « Je suis désolé de t'avoir fait mal, en tout cas. Tu ne m'as pas loupé non plus. » Que je murmure en frottant ma gorge encore chaude et marquée.  

    Ce n'est pas évident, et même pour moi de devenir quelque chose qu'on ne veut pas forcément être à cause de notre nouvel environnement. Se tasser dans une vie tranquille est un luxe pour beaucoup, mais ça veut aussi dire éteindre doucement peu à peu ses réflexes, endormir sa force, et ne plus entretenir ses muscles. Liberty a risqué gros y'a peu, je me demande ce qu'il se serait passé si des Géomis auraient frappé aux portes de cet établissement, par centaines. Mais, avec une Drakyn et une naine, je n'ai bizarrement pas trop d'inquiétude.

    Je m'arrête sur son sourire. Elle a un joli sourire. Mais ce sont ses mots qui viennent prendre de la place dans mon attention. Être actif comme je le suis, c'est pouvoir voyager, me battre, investiguer, travailler en prison, traiter des dossiers, passer dans l'ombre de la Nation Bleue pour mieux la comprendre, me terrer dans le monde pour la protéger. Mais...

    « C'est dédier toute une vie dans un travail, sans pouvoir apprécier les bonnes choses de la vie. Alors finalement, on s’encroûte tous les deux dans un chemin différent, il faut savoir maintenant si ça nous convient. »

    Je savais, en tout cas, que j'avais posé une question qui pouvait fâcher. Et le fait qu'elle trahisse sa nervosité avec ma chemise pouvait être également un indice. Mais, non, je serais le responsable de son plongeon vertigineux dans les abîmes de ses souvenirs, des abysses qu'elle a certainement mis des années à remonter pour en arriver là, aujourd'hui. Avec ses armes, et ses leçons de vie. Je suis très difficile à bousculer, et je suis très compliqué à mettre en colère. Mais, les mots qui vont suivre vont remuer un volcan longtemps endormi dans ma poitrine. Les explications défilent, les images dans ma tête se dessinent comme pour matérialiser une réalité que Vany a vécu et je suis certainement loin de la vérité.

    Elle était entravée dans les vices d'un psychopathe. Et cette simple pensée déforme mes traits. Les mâchoires serrées, le nez retroussé, les sourcils froncés, mais tout va se désamorcer quand elle viendra me rejoindre, blotti contre mon torse, entre mes bras qui la recouvre comme si ça allait changer quelque chose. Comme si j'avais un semblant d'emprise dans ce cauchemar. Connerie, évidemment. Mes yeux suivent ses doigts courir sur mon torse, voyageant sur les marques, tatouages, chaque ligne, chaque strate, chaque courbure, comme un coup de crayon de ma propre vie. Le contact est agréable, le reste du témoignage beaucoup moins.

    « C'était qui. »

    Traduction : je peux le retrouver et le refroidir. Si ça se trouve, il est encore dans la nature, avec d'autres victimes, des étudiantes, sous ses mains dégueulasses à poursuivre ses perversions, et je suis bien capable de traverser de nouveau le Désert pour rejoindre le Reike et ratisser l'empire. A ce moment précis, un grand sentiment de culpabilité m'envahit. Je finis par loger mon menton entre ses cornes, perdu dans sa chevelure de feu, poussant un long soupir, et resserrant l'étreinte entre mes bras.  

    « Et, dans tout ça, je n'ai rien fait pour t'aider. Et la garantie que tu expliques ne justifie en aucun cas la monstruosité de ses actes. »

    Je me sens poussé sur le dos, et rapidement Vany me chevauche, en me toisant avec une curiosité notable sur mes tatouages, mais elle n'avait pas l'air de remarquer mes rougeurs aux joues. La position est quand même étonnante, non ? Ou c'est moi qui me fait des idées ? A mon tour d'y faire un témoignage, sur le bouquin qui me sert de corps. J'essaie de faire abstraction de la position en préparant ma réponse, mais elle vient également de réaliser le truc. Ce silence était trop long, ses joues changent de teinte également, et contrairement à moi c'est un rire qui viendra remplir la pièce.

    Je finirais par pouffer du nez, résigné. Je devrais peut-être aussi me détendre et arrêter de me crisper aux premiers élans de tendresse. J'avais oublié que Vany était autant dans la proximité et le tactile. Et puis, tous nos exercices de lutte nous ont mis dans des positions bien plus... Dérangeantes.  

    « Oui, ne t'en fais pas, je comprends. Ha. »

    Je me redresse légèrement sur les coudes, pour également observer mon torse, mais aussi mon abdomen partiellement dissimulé par ses cuisses.

    « Quand t'es parti, je n'ai pas lâché l'armée. Pas mal sont des souvenirs à l'honneur de ma famille, des amis, l’art du combat, et puis, oui, y'a eu la guerre. »

    Que je souffle, l'amertume dans la voix. Je viens prendre sa main, la faisant passer sur mon bras vacant, l'épaule, puis mon torse.

    « Les tatouages ne sont pas qu'une mémoire, mais en fait une façon de garder tout ce que j'ai vécu en moi, c'est certainement ça qui fait que je ne flanche pas au Razkaal, ou passer du mauvais côté du manche lorsque j'enquête sur des affaires douteuses. Ou bien, qui m'empêche de prendre du plaisir à faire mal à quelqu'un. C'est... Comme un repère. Bizarre, hein. »

    Je finis par me rallonger comme un pacha, les bras croisés derrière la tête, observant le plafond.

    « Et c'est finalement tout ce qui me reste du Reike, puisqu'ils ont rasé ma maison, mes terres. »

    La fin d'un monde, le mien.

    Et je le rebâtis ici, bien plus petit, et plus fragile.
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  • Mar 23 Juil - 23:21
    Mon visage garde encore la rougeur de notre position plutôt cocasse, et même si ça m’amuse d’apercevoir ses pommettes rougir sous ses écailles bleues, je m’étonne de mon soudain sentiment de gêne alors que j’ai pourtant l’habitude de fréquenter les hommes. Ce n’est pas le premier et ce ne sera probablement pas le dernier, mais la différence, c’est qu’on se connaît, qu’on partage des souvenirs en commun.

    Il a fait partie, un temps important, de mon histoire alors que les autres ne sont que des coups d’un soir, à peine des noms à poser sur des visages vite oubliés.

    Je plonge mes pupilles dorées et compatissantes dans ses orbes bleues, mes oreilles sont attentives à son histoire, son livre qu’il me dévoile alors qu’il pourrait très bien garder le silence ou changer totalement de sujet.

    Tandis qu’il prend ma main pour la guider tout le long de son bras, la dirigeant sur son torse en passant par son épaule, j’apprécie le contact et j’entends et ressens même son amertume. Je suis admirative devant le travail qui a été fait et attristée par l’histoire qui s’en découle. Si j’ai fait le choix de partir et d’abandonner tout ce que j’avais, lui s’y est vu contraint et se retrouve, d’une certaine manière, seul sur un territoire aux mœurs et coutumes complètement différents. Un saurien bien loin de son habitat et qui doit se reconstruire un chez-lui.

    - Bizarre, non, pas tant que ça. À dire vrai, je comprends même parfaitement…

    Laissant glisser mollement la chemise de mes épaules, je dévoile une nouvelle fois le haut de mon corps nu, mettant pleinement mes cicatrices sous ses yeux. Cicatrices qui, même si elles sont légères, me raccrochent inlassablement à ce que j’ai pu subir.

    - Ce n’est certainement pas moi qui te dirai que c’est bizarre. Je ne les ai peut-être pas choisies, mais elles me rappellent aussi les limites que je ne veux pas franchir et les actions que je n’accepterai plus de subir… C’est peut-être même ça qui est bizarre, le fait que je comprenne aussi bien.

    Je finis tout de même par remonter cette chemise, un léger voile rouge sur mes pommettes.

    - Je pense plutôt que nous sommes deux personnes qui ne voulons ou ne pouvons pas oublier… Probablement pour le bien de tous.

    Et cela malgré ma profonde et viscérale envie d’effacer de ma mémoire tout ce passage de ma vie.

    - J’ose pas imaginer ce que ça fait de tout perdre… Mais je sais ce que ça fait de débarquer dans un lieu qu’on ne connaît pas et sans rien. Si je peux t’aider en république, n’hésite pas.

    Mon regard se perd à détailler sa musculature massive, messagère d’années de travail dans un milieu qui exige force et puissance, avant de remonter sur son cou marqué d’une légère rougeur laissée par mon passage, puis de se perdre dans ses yeux, ma mémoire me rappelant que j’ai volontairement esquivé une question.

    - Medeve… Medeve Halba… C’est son nom.

    Ma main vient caresser avec tendresse sa joue, un sourire triste mais sincère se dessinant sur mon visage.

    - Ne va pas prendre sur tes épaules la responsabilité de ses actions. Tu n’y es pour rien et même à l’époque, tu n’en savais rien. Je refuse que tu te sentes coupable pour quelque chose dont tu ignorais tout.

    Je viens transformer ma caresse en un doigt posé sur ses lèvres en prévention d’une quelconque objection de sa part.

    - C’est sincèrement et véritablement adorable et gentil de ta part, mais si tu prends tout sur toi, tu finiras par t’écrouler sous le poids du monde. Ne va pas t’engouffrer dans une… guerre qui ne t’appartient pas.

    Ma main finit par redevenir une douce caresse emplie de tendresse.

    - Tu as déjà tellement à faire ici… Se reconstruire, ça prend du temps et il faut le prendre.

    Je finis par tapoter son torse en pouffant légèrement du nez, cherchant à rendre l’ambiance plus joviale.

    - Et ce serait franchement dommage de gâcher un si beau Tokage ! Et je n’aime pas le gâchis !

    Je ris doucement. On n’est franchement pas beaux à regarder.

    Deux paumés dans une contrée qui n’est pas faite pour eux… obligés de s’adapter à de nouvelles coutumes, à une nouvelle façon de vivre.

    Même si j’y vis depuis presque une décennie, j’ai parfois encore du mal à y trouver ma place…
    Alors qu’est-ce que ça doit être pour lui, qui n’a pas eu le choix…


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  • Mer 24 Juil - 21:42
    Deux Drakyns, deux Reikois, deux guerriers, et maintenant deux Républicains.

    Même cursus, et presque la même vie.

    C'est peut-être pour ça qu'on a le même langage, et certainement pour ça qu'on se comprend. Peu de gens me comprennent. Ici, je suis un gros tas de muscles tatoués qui enferme des gens en prison. Peut-être qu'ils pensent que je ne tourne qu'avec des onomatopées, en bandant mes muscles comme un abruti. Cognant régulièrement ma tête contre un mur pour avoir une idée ou apprendre à réfléchir. Quand ils apprennent mes origines Reikoises, tous les stéréotypes viennent plonger dans une faille impossible à colmater. Et, ça y est, je deviens le barbare au crâne creux qui fracasse des gens pour vivre.

    Ma réflexion se coupe à la volée, quand la chemise tombe de nouveau pour me montrer le haut de son corps. La timidité me rattrape, mais la curiosité gagne sur le reste. Observant, patiemment, tout en écoutant les mots de Vany, les stigmates de sa vie, comme des lisières à un passé obscur qui demande à ne pas être franchi. Dans ses yeux, deux pièces d'or serties dans ses prunelles amusées, je vois le reflet d'un Kieran comme j'aimerais être vu. Et aussi curieux que ça puisse paraître...

    « Oui, je comprends aussi. Merci d'être là, sache que je suis également présent si tu as besoin d'aide. On se sert les coudes, comme d'habitude. »

    Et, enfin, j'ai un nom. Il résonne dans ma caboche, et s'inscrit en lettre de feu dans mon esprit. Son nom, j'essaie d'y chercher un visage, comme pour voir si je ne l'ai pas eu en classe ou bien en entraînement. Malheureusement, les années sont bien loin de moi, et c'est un passé que j'ai mis dans un tiroir depuis belle lurette. Je voulais parler, probablement pour dégueuler mille promesses, et avec les manières que j'use et abuse au Razkaal juste pour qu'il couine pendant des plombes, mais une main vient flatter ma joue avec toute la douceur du monde. Ma bouche s'ouvre, mais rien n'en sort, simplement mes longues oreilles grandes ouvertes. Vany l'Amusée devient Vany la Sage.

    C'est peut-être la problématique de ma vie, ce qu'elle cite. Peut-être que je me bats pour une cause qui me surpasse, en pensant avoir les épaules. Elle me connaît par cœur, tellement que son doigt sur ma bouche vient également me couper la parole. Le contact est tendre, pas lascif, et pourtant une partie de moi aimerait qu'elle le soit. Bizarre, ce premier sentiment me gêne, pourtant, je ne suis pas le dernier quand il s'agit de faire parler autrement son corps que pour partir à la bagarre. Et en parlant de bagarre, elle a peut-être raison. Il est probablement possible que je me rattache à toutes les guerres qui me semblent justes, en pensant pouvoir le supporter.

    C'est évidemment faux. Mais...

    « C'est plus fort que moi, Vany. D'autant plus avec toi. »

    Sa caresse descend sur mon torse et sa boutade vient détendre l'ambiance comme elle sait si bien le faire.

    « Je suis un Tokage qui sait lire et écrire, c'est rare en plus. » Que je poursuis dans sa lancée.

    J'accompagne son rire en pouffant du nez. Puis me redresse doucement, enlaçant sa taille pour mieux la blottir contre moi. Une main affective se pose au milieu du dos avant de remonter à sa nuque. J'approche délicatement ma bouche à son oreille.

    « C'est vraiment bon de te retrouver. Je ne peux pas m'occuper de ton passé, mais si n'importe quoi t'arrive à l'avenir, compte sur moi. Non négociable, Vany. »

    Même si je sais très bien qu'elle sera en mesure de se défendre seule. Mais j'ai besoin qu'elle sache tout ça, que s'il faut serrer le poing pour traverser le museau de quelqu'un, je serais là pour armer le bras. Je laisse les secondes s'étirer doucement, la gardant près de moi, profitant autant de sa chaleur que me laisser bercer par le rythme de son palpitant. La douceur de ses jambes qui enserrent ma taille, l'odeur de sa chevelure qui s'étale sur moi, nos cornes qui se croisent légèrement pendant l'étreinte.

    Un long soupir de soulagement me trahit, comme si je n'avais plus besoin de me cacher, de me déguiser, ou me faire passer pour un Républicard qui ne connaît que le doigt levé autour d'un verre et les couverts en argent.

    Être. Juste. Nous.

    Mes doigts viennent courir sous la chemise, laissant mes doigts glisser sur ces cicatrices pour mieux les sentir. Ils suivent ses courbes, tandis que ma voix bourdonne dans mon torse, presque caverneuse, mais tendre. Je ne veux pas que ce moment s'arrête.

    « Tu comptes partir tout de suite ? »

    Question innocente. Enfin, peut-être pas.
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  • Hier à 15:29
    Je ne sais pas ce que les astres ont prévu, je ne sais pas si c’est une bonne chose ni même s’il est judicieux de continuer sur ce chemin. La seule chose dont j’ai conscience en cet instant, la seule chose que je ressens, c’est un sentiment de sécurité à me retrouver blottie entre ses bras. Mes tensions s’envolent, du moins pour le moment, me laissant apprécier cette tendresse qu’il m’offre.

    Je ne peux m’empêcher de repenser à son « Je ne suis pas un bon gars » et d'avoir un léger sourire qui vient prendre place au coin de mes lèvres alors que sa main, en une douce caresse, se pose sur mon dos pour terminer sa route sur ma nuque. Un léger voile rouge vient prendre place sur mes pommettes et mes mains iront glisser délicatement à la découverte de son dos.

    - C’est réciproque, Kieran. Ça me fait du bien, vraiment…

    Découvrant chaque cicatrice, chaque écaille du bout des doigts pour terminer ce voyage sur ses creux dorsaux, ma tête venant se glisser dans le creux de son cou. J’apprécie le contact de sa peau, j’apprécie sa douceur et j’apprécie cet enlacement qui s’étire sur des secondes qu’aucun de nous deux ne souhaite voir se terminer.

    - Non négociable, c’est gravé. Promis.

    Un long soupir de sa part, et j’ai l’impression qu’il vient tout juste de relâcher les brides qui l’entravaient. Comme si, soudainement, tout son corps relâchait toutes les tensions qu’il a accumulées au fil des années, qu’il a déposé ce bagage imposant qu’il gardait sur ses épaules. En réponse, mes mains se faufilent dans sa longue chevelure noire et jusqu’à la commissure de ses cornes, l’incitant, avec douceur, à rapprocher son front du mien. Comme si j’avais compris le poids qu’il venait de relâcher.

    J’ai l’impression qu’on se découvre… Que l’on se redécouvre ?

    Pratiquement une décennie s’est écoulée depuis la dernière fois que nous nous sommes vus jusqu’à ce moment présent. Beaucoup de choses ont changé, évolué, avancé… Nous sommes à des milles de l’ambiance que nous connaissions à l’époque… Même le ton donné n’a plus rien à voir.

    Nous voilà, ici, essayant d’apprivoiser le corps de l’autre dans une douce et agréable valse de mains qui explorent la chair de chacun. Là où, une décennie auparavant, nous nous mettions des coups avec ces mêmes mains pour y laisser des marques.

    Oui, on a bien changé… Tout a changé.

    Le contact de ses doigts sur ma peau, qui parcourt mon corps, viendra accentuer la rougeur de mes pommettes. Je suis presque surprise par ce geste, lui qui donnait un air si timide. Pour autant, je ne veux pas qu’il s’arrête, c’est même tout le contraire.

    Mes yeux remplis de tendresse se plongent dans ses perles bleues glaces, et sa voix résonne en moi. Une simple question qui cache pourtant une certaine ambivalence.

    À quoi cela m’engage si j’y réponds ?

    Je viens plonger délicatement ma tête dans son cou, déposant par la même occasion mes lèvres libertines contre sa peau, les laissant glisser sensuellement jusqu’à la douce courbe entre le cou et l’épaule.

    Ma voix, vibrante, finit par sortir dans un murmure que nous serons seuls capable d’entendre.

    - Non, je veux en profiter… Encore…

    Et encore… Y a t’il quelques chose de mal à désirer ?

    Nous avons traversé tellement d’émotions en si peu de temps, et j’ai l’impression qu’on ne va plus s’arrêter… Ou qu’on ne sait plus s’arrêter.

    Où est-ce que tout cela va nous mener ?


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