[Flash-rp] Une explication entre deux amis

C'est officiel et définitif. Toute cette histoire de mariage, de Coeur et de lignée n'est qu'une exigence maternelle. Faire changer Rowena d'avis sur ce sujet sera particulièrement difficile et maintenir sous contrôle l'énervement que cela lui causait de voir cette femme traiter si mal un homme aussi bien l'était tout autant.

- Merci, Tagar. " souffle-t-elle lorsqu'il prend fait et cause pour elle... Mais le regard luisant de la dite mère annonce que cela se payera plus tard et elle serre les dents. Elle voudrait dire bien des choses à Tagar... Mais c'est sa mère et il l'aime, ce qu'elle comprend. Elle n'était pas venue pour un entretien diplomatique et elle n'était pas venue pour mettre le jeune homme en porte à faux avec sa mère.

Hélas, continuer à être agréable avec elle dans son état de fatigue lui coupait l'appétit.

- Tout à fait. Votre fils à des goûts exquis. " acquiesça-t-elle sans plus toucher à ses couverts cependant. " Et ne vous en faites pas pour les rumeurs, s'il y avait quelque chose entre votre fils et moi, vos prétendantes potentielles seraient les dernières au courant. " ajouta-t-elle en prenant son verre, de façon aussi dégagé que Dame Reys, en pure provocation. "Depuis que mes compagnons et moi avons aider Dame de Boktor à protéger le port, les Spectres - mon unité - ont une bonne réputation auprès des shoumeïens. Des gens charmants pour la plupart.

* Alors si tu continue à me les briser menu, je vais refaire ta réputation si vite auprès d'eux que tu ne trouvera plus personne pour t'ouvrir la porte... *

- J'ai entendu dire que vous étiez seule à gérer la fortune familiale. Cela doit être une tâche bien lourde pour une femme seule dans un pays aussi patriarcal que le Reike. "

Après m’avoir remercié, elle répond à ma Mère que la nourriture est bonne, me complimentant au passage. Puis elle dit clairement les choses, lui laissant entendre qu’elle s’entend bien avec les habitants de cette cité. Puis elle passe à la contre-attaque et ma Mère lui répond, comme si ce n’était pas grand-chose :

La famille Reys n’a pas grand-chose, à part le manoir et quelques affaires. Mon fils avait quelques économies de côté, mais tout a été dépensé pour payer sa forte amende, je suppose que vous êtes au courant.

Elle parle de l’amende que j’ai reçue après l’affaire de la Flèche. Elle continue donc ses explications :

Je ne fais que gérer les quelques actifs en l’absence de Tagar, mais je travaille essentiellement pour ma famille d’origine les Smaragdi. Ce sont eux qui sont en concurrence avec votre famille, concernant les différents minéraux précieux.

Il est vrai qu’il s’agit d’une famille prestigieuse, proche de la couronne, et, à ce que l’on dit, fabuleusement riche. Elle lui sourit, mais d’un sourire froid et nous indique :

Le repas fut très bon, mais le voyage était éprouvant, je rentre donc me coucher.

Puis elle s’adresse à moi et me dit :

Soyez prêt, demain soir pour votre rendez-vous, à dix-neuf heures devant le Palais, et ne me faites pas attendre.

Sur ces dernières paroles, elle quitte le restaurant. Quand à moo, je me lève quand elle quitte la table et je me rassois, une fois qu'elle est partit, indiquant à la Sirène:

Je suis désolé, ce n'est pas une mauvaise personne.

- Bonne soirée à vous, Dame Reys. Au plaisir de vous revoir. " la salue poliment la jeune femme, quoi que particulièrement raide lorsqu'elle se lève pour lui dire au revoir, avant de me rassoir, la gorge serrée de frustration et d'agacement.

- Je suis désolé, ce n'est pas une mauvaise personne.
- Je sais.

La voix de la jeune femme est tranchante... puis elle soupire, ses épaules s'affaissant d'un coup. Elle se passa une main sur le visage. Le pire dans tout ça ? La rembarrer ne l'avait même pas apaisée.

- Pardon. J'aurais du rester plus calme que ça et vous vous êtes retrouvé au milieu. Je suis vraiment désolée... La dernière mission a été difficile et je ne m'attendais pas à passer sur le grill.

Elle paraissait soudain bien plus fatiguée et s'efforça de sourire à Tagar, sincèrement désolée que ça se soit passé comme ça.

- Elle a l'air de s'inquiéter beaucoup pour ton avenir mais je déteste la façon dont elle te traite. Comme si tu ne faisait rien de bien ! ... Pardon. " elle inspira et ajouta. " Toi, ça va ?

La jeune femme m’indique qu’elle comprend le comportement de ma mère, ce qui me rassure. Puis elle s’excuse pour son comportement et je lui dis, lui tapotant gentiment la main :

Tu t’en es très bien tiré.

Quand elle me parle de sa vision des choses, je lui indique avec le sourire :

Ma mère n’a plus que moi, depuis la mort de mon père et je suppose que c’est une façon de faire son deuil, de vouloir que je réussisse. Elle a sans doute peur, que si elle ne met pas assez la pression, je me relâche et n’accomplisse pas ce que mon père aurait voulu.

Il y a également une autre raison et je lui dis à voix basse :

Je suis sûr qu’elle veut également que je devienne aussi plus puissant que mon père, pour ne pas finir assassiner comme il a été.

Il est vrai qu’il est beaucoup plus difficile de se débarrasser d’un ministre des Finances que d’un simple contrôleur. Puis elle me demande si je vais bien, et je lui réponds :

Très bien, je voulais te poser une question, mais vu ton état de fatigue, je pense que je devrais te raccompagner à ton logement et te laisser te reposer.

Mon amie a vraiment l’air épuisé.

Assassiné. Encore une fois la surprise puis la compassion se lit sur les traits de la jeune femme. Elle s'empare de la main de Tagar pour presser ses doigts. Si elle n'avait pas eu le droit au " je ne veux pas de rumeur. " elle l'aurait peut-être même serré dans ses bras. Le comportement de la vieille femme lui semblait d'autant plus futile en sachant tout cela... ils étaient en guerre contre des dieux et il y avait de grandes chance qu'ils ne s'en sortent pas alors empêcher son fils de souffler et de se préserver dans un moment si grave...

- Peu importe à quel poste vous... Tu es. Prends soin de toi, d'accord ? Ceux qui conseillent ne payent pas les pots cassés... Surtout en matière de mariage arrangé.

Lorsqu'il propose de la raccompagner, elle se lève avec reconnaissance. Ils payent et elle l'attend dehors, respirant l'air froid de l'hiver, pour l'accueillir d'un sourire.

- En vérité la fatigue ne me gênait pas trop. Avec toi, je passe toujours une excellente soirée. ça me fait pensé à autre chose qu'à cette foutue fin du monde. Ce soir c'était seulement... un imprévu.

Elle prend d'office son bras pour marcher lentement dans l'atmosphère nocturne.

- Tu sais... Quand on s'est assit tout à l'heure. Tu avais l'air préoccuper. C'est en lien avec la question que tu veux me poser maintenant ?

Rowena est vraiment gentille et je lui dis :

J’apprécie que tu te fasses du souci pour moi. Les rencontres arrangées, sont malheureusement une chose à laquelle je dois me soumettre, mais j’ai toujours mon droit de véto. J’espère vraiment pouvoir trouver la personne avec qui je pourrais partager ma vie.

Je n’ai pas la chance de mon interlocutrice et je n’ai pas trouvé un bellâtre, mais je ne désespère pas. J’avais imaginé un temps que la jeune femme pourrait tenir ce rôle, mais je me suis trompé, car elle en aime un autre. Elle accepte que je la raccompagne et après avoir réglé la note, elle me prend par le bras et nous commençons à marcher. L’air est frais, mais pas trop et c'est bien agréable, après un bon repas, de pouvoir ainsi se promener. Il n’y a personne d’autre dans les rues et je peux répondre à sa question, mais à voix basse car on n'est jamais trop prudent :

Oui, c’est bien cela. Tu fais de mon cercle très restreint d’amis et je voulais savoir pourquoi tu n’as pas dit que tu étais une sirène. Est-ce que tu n'as pas confiance en moi ?

Pour moi, il s’agit d’un mensonge et je ne comprends pas pourquoi elle a voulu me cacher son secret.

- Caché ?

La jeune femme s'arrête pour pouvoir le regarder en face, proche sans être gênée le moins du monde par sa proximité. A chaque fois qu'ils sortent de nuit, elle est agréablement surprise par sa beauté lunaire... En en profite pour admirer son visage sans vergogne. Elle a bien le droit de profiter avec les yeux, non ?

- Tu es un ami très cher Tagar. Je n'ai rien voulu te cacher du tout. Je n'ai pas honte d'être une sirène. C'est juste... L'espèce n'a pas vraiment d'importance en République. Je ressemble à une humaine et ma famille est très majoritairement composée d'élémentaires de métal. La plupart de mes connaissances se méprennent et j'avoue que je ne pense jamais à spécifier ce que je suis à moins qu'on me le demande directement parce que ça n'est pas un sujet pour moi. Navrée si ça a pu te froisser... c'est ça qui te tracasse ? Que je sois une sirène ?

Ma question semble avoir surpris la jeune femme, car elle s’arrête et me rassure sur le fait que je sois bien son amie. Elle m’assure qu’elle ne pensait pas à mal et je la crois. Quand elle me demande si cela la dérange qu’elle soit une sirène, je lui avec un grand sourire :

Au contraire, c’est un soulagement pour un piètre nageur comme moi, d’avoir une personne pouvant me chercher sous l’eau.

Comme je lui tiens toujours le bras, je nous fais reprendre notre route et je précise ma pensée :

J’avais peur que ce soit lié à un manque de confiance en moi, car je sais que les sirènes sont très recherchées pour leurs chants.

Je m’arrête d’un coup, une idée venant juste de me traverser l’esprit et je lui dis d’une toute petite voix :

Est-ce qu’un jour, tu accepteras de m’apprendre une chanson ? J’ai pris quelques cours pendant mon enfance, avec un professeur particulier. Je pense t’avoir déjà parlé de cette légende comme quoi les sirènes ont les voix les plus mélodieuses de tout le Sekai et je sais déjà que tu chantes merveilleusement bien.

J’ai déjà eu la chance, pendant un court laps de temps de l’entendre et cela a été gravé dans mon esprit.

- Je ...

Elle rougit franchement, pour la première fois depuis qu'il la connait.

- Hmmm... C'est très gentil... J'aime... " elle passe une main dans sa crinière blanche, la ramenant sur son épaule. " J'aime beaucoup chanter... Et je peux te donner quelques conseils si tu le souhaites. A entendre ta voix, tu dois chanter à merveille.

A moins qu'il manque totalement du justesse ou de sens du rythme, mais s'il avait déjà pris des cours, il aurait été au courant.

- Mais... Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée... Je... Je n'ai jamais réussit à juguler l'effet de mon chant. Pour ceux qui ne sont pas de notre espèce, c'est... puissant. J'ai déjà vu des gens perdre la tête... oublier tout le reste. Leur peines, leurs joies, leurs amours... Tout est éclipser par le désir qu'il provoque... Et le plaisir de le voir assouvi. " Elle glisse un regard vers lui, gênée. " Ce n'est pas vraiment anodin...

Je la vois rougir, alors que je lui ai simplement dit la vérité et m’indique qu’elle veut bien me donner des cours de chants, mais refuse de me faire écouter sa voix, ce qui est dommage, mais je comprends ses raisons et lui dit :

Si tu dis, qu’il y a danger, je n’insiste pas.

Après tout, quoiqu’il arrive, je reste quelqu’un de prudent. Je lui indique donc :

Je vais te chanter un petit air, tu me diras ce que tu en penses.

Je prends le temps de bien me positionner, comme mon maître me l’as appris et je débute ma prestation, espérant ne pas avoir oublié l’essentiel. Finalement, je m’en sors plutôt bien, ayant réussi à bien respirer tout le long. À la fin de mon chant, je lui demande :

Alors qu’en penses-tu ? Je sais que face à une sirène, je ne fais pas le poids, mais ma formation musicale s’est uniquement basée sur le chant, je ne sais jouer d’aucun instrument, chose que je regrette, et toi ?

On ne peut pas être bon en tout, et c’est bien dommage.

Chant de Tagar:

- Ce n'est pas dangereux... Mais très intense. Pour fêter la victoire contre les titans peut-être ? " Elle rougissait encore. Fière de sa voix, elle ne chantait pourtant jamais devant du publique. Plus depuis vingt ans. La vérité c'est qu'elle ne voulait pas que Tagar se sente pris au piège sans être prévenu à l'avance... Il ne serait pas responsable de ses actes pendant ce laps de temps.

Bon sang ! Il avait une sacré voix le bougre !

Bien plus haut perché que ce à quoi elle se serait attendue, il a également le coffre et la respiration suffisamment expérimenté pour tenir les notes juste

- Magnifique !! " s'enthousiasma la jeune femme en applaudissant. " Tu as une voix superbe !
- Je sais que face à une sirène, je ne fais pas le poids...
- Ne soit pas bête. Tu es un humain, tu as une voix différente, il n'y a pas de concours. J'aime vraiment beaucoup. Il faudra que tu chantes pour moi plus souvent. Tu as du avoir une sacré formation...
- Ma formation musicale s’est uniquement basée sur le chant, je ne sais jouer d’aucun instrument, chose que je regrette, et toi ?
- Je comprends. J'aime énormément le violon et la harpe. Ma mère, Gail, jouait du violon, mais je n'ai jamais eu la patience nécessaire pour m'y consacré en plus de mes études de magie et de tous les autres cours que je devait suivre.

... Mais le coffre en pleine nuit dans un quartier paisible, ça se paye rapidement. Quelques volets s'étaient ouvert pour les regarder et ce coup-ci, les rumeurs pouvaient aller bon train car de la manière dont ils étaient placés, on pouvait facilement croire que Tagar chantait la sérénade à une jeune et jolie shoumeïenne. Elle époussetait pensivement une poussière sur l'épaule de son comparse et allait lui demander quel était son instrument favori lorsqu'une porte s'ouvrit à quelques pas, laissant apparaitre un grand bonhomme à l'air pas commode et à l'accent shoumeïen a couper au couteau.

- Vous le Reikois ! " gronda l'homme " Eloignez vous d'elle ! Je vais vous apprendre à dévergonder des filles de chez nous ! Bande de vau rien ! envahisseur !

Après réflexions, elle m’indique que ce n’est pas dangereux, mais très intense. J’avoue avoir un peu de mal à comprendre, comment une telle chose est-elle possible ? Mais puisqu’elle laisse la porte ouverte, je lui réponds en souriant :

C’est d’accord, quand la victoire sera nôtre.

Je reçois ensuite des compliments, ce qui me fait très plaisir et lorsqu’elle m’indique qu’elle aime également écouter d’autres instrument, je hoche la tête pour montrer que je comprends. J’apprécie beaucoup le violoncelle et j’aurais aimé en jouer. Nous sommes alors interrompus par un Shoumeien typique qui prenant Rowena pour une compatriote, commence à vouloir intervenir ! Je prends rapidement la sirène par la main et je lui dis avec un large sourire :

Courage, fuyons !

J’utilise ensuite ma magie du vent pour claquer la porte sur le malotru, je cours à toute vitesse dans les rues de la vie. Au bout d’une dizaine de minutes, je n’en peux déjà plus et je dis à ma compagne d’aventure :

Il faut que l’on s’arrête, mon cœur va exploser.

Je lui montre une ravissante fontaine, avec de l’eau sortant d’une statue de dauphin et une margelle où l’on peut s’asseoir. Le bruit de l’eau est très agréable et une fois que je me suis un peu remis, j’indique à la jeune femme, avec un grand sourire ;

Vous avez beaucoup de succès, on est très nombreux à vouloir vous protéger.

La jeune femme s'accrocha à la main du reikois et partit après lui à toutes jambes, tenant sa jupe d'une main pour ne pas se prendre les pieds dedans. Elle riait comme une gamine, particulièrement amusée par le claquement de porte qui avait l'air de mettre le shoumeïen encore plus en rage que les tourtereaux supposés qui roucoulaient sous ses fenêtres.

Habituée aux efforts intenses de la guerre, courir n'était pas un problème. Elle suivait sans peine le jeune homme et fini même par l'accompagné, côte à côte, le tirant soudain dans une rue ou une autre lorsqu'elle estimait que les bougonnades ne s'éloignaient pas assez vite. Bientôt, il n'y eu plus la moindre trace de poursuivant ni de mécontents et Tagar supplia pour une pause qu'elle accueillit aussi avec joie, respirant forts mais son cœur encore solidement accroché. Gloussant toujours, enchanté de cette cavalcade puérile et complètement en décalage avec le diné qu'ils venaient de subir, elle ne lâcha la main de son ami qu'une fois proche de la fontaine, pour enlever ses chaussures et passer la margelle.

- Haha ! vient t'assoir... Ce pauvre homme tout de même. Tu as vu sa tête ?

En remontant son jupon d'une main afin qu'il ne s'imbibe pas d'eau, elle dévoila ses chevilles blanches dont l'une était tatouée. Trois cercles en faisaient le tour. Deux frises de motifs tribaux parfaitement reikois et un simple anneau rouge.

Les pieds dans l'eau, elle s'assoit près de lui sur la margelle, rayonnante.

- Ce n'est pas désagréable... Seulement problématique parfois. " lui répondit-elle amusée. " ça ne t'ai jamais arrivé qu'une jolie femme veuille protéger ta vie ou ton honneur ?

La jeune Républicaine s’assoit à mes côtés, mettant ses pieds dans l’eau et comme c’est une excellente idée, j’enlève, mes chaussettes, mes chausses et j’en fais de même. Je peux voir qu’elle remonte un peu sa jupe, mais comme elle s’en tient à juste montrer ses chevilles, c’est raisonnable et je ne rougis pas.
Quand elle me demande si j’ai vu la tête de notre poursuivant, je lui réponds en souriant :

Cela aurait difficile de le rater ! Je pense qu’il se souviendra de cette nuit.

Elle me pose ensuite une question sur mes propres problèmes et je lui dis :

Si, plein de fois, mais je n’ai pas de mérite, puisque ce sont des soldates du Reike qui jouent le rôle de garde du corps lors de mes déplacements en zones dangereuses. Après il y a toi, qui m’a sauvé la vie, ce jour-là, sur le bateau. Mourir noyé aurait été dommage pour ma carrière et ma vie en général et je te remercie encore pour cela.

Elle m’a cassé une côte dans l’opération, mais ce n’est qu’un détail. Je patauge un peu avec les pieds et je lui demande :

Ma vie, comparée à d’autres, a toujours été simple. Il me suffisait d’obéir à ma Mère pour la rendre heureuse. Est-ce que tu as déjà rencontré quelqu’un dont les souhaits passeraient avant tes désirs ?

J’espère juste qu’elle ne va pas me parler de son bellâtre.

- J'avoue que ce n'est pas trop ce à quoi je pensais... Mais ça peut compter les soldates.
- Après il y a toi, qui m’a sauvé la vie, ce jour-là, sur le bateau. Mourir noyé aurait été dommage pour ma carrière et ma vie en général et je te remercie encore pour cela.
- Je t'en prie.

Joueuse, elle se fendit d'une révérence outrancière avec un grand sourire. Puis, en le voyant patauger, elle l'éclabousse du bout du pied. S'amusant de sa réaction. Pour éviter de rentrer trempé jusqu'aux os dans le froid d'hiver, elle remonte encore un peu sa jupe, la nouant autour de ses genoux.

- Ma famille. " répondit-elle sincèrement. Un léger silence s'étira durant lequel elle échangea un regard qui en disait long sur l'affection qu'elle avait pour les siens et le poids que cela pouvait représenter parfois. Puis elle expliqua un peu plus avant. " En République, le sang ne compte pas. Pour les Ironsouls, le mérite prévaut. Pour faire vraiment partie de la famille, il faut prouver sa loyauté et son utilité. Entre nous on appelle ça la Chauffe. " ajouta-t-elle avec un sourire avant d'ajouter en revenant regarder Tagar, cherchant la réaction du Reikois directement dans ses yeux clairs. " Je ne suis pas née Ironsoul. Gail, la femme dont j'étais l'assistante et la protégée depuis plus de dix ans, m'a adoptée dans son testament. J'ai gagnée ma place parmi eux. Je suis devenue Limier pour prouver ma loyauté et mon utilité à la demande de ma cousine Gwenhevere, notre matriarche... Avant ça, Gail m'aurait demandé n'importe quoi, je l'aurait fait. "

Elle secoua la tête à ses souvenirs avant d'ajouter.

- Maintenant, que ce soit Gwen ou n'importe quel membre de ma famille, je ferait surement mon possible pour l'aider, même si cela me demande des sacrifices. Parce que je les aime, que j'ai confiance et qu'ils sont ma famille... Mais aussi parce que je sais que le respect que j'ai pour eux est réciproque. Si je trouvais leur demande mauvaise ou si j'avais même des doutes, nous pourrions en parler.