Dans son ancienne vie, Zéphyr, alors connu sous le nom de Zachary, n’est ni maître-espion, ni membre de l’Empire. Au contraire, il s’agit d’un simple mercenaire inconnu, comme tant d’autres âmes du Sekai. D’origine humaine, il naît dans les terres du nord, dans des conditions difficiles, puisque sa mère meurt en lui donnant naissance. Son père n’a pas le courage d’éduquer le nouveau-né dans de telles circonstances. Abandonné, il est recueilli par un couple elfique, qui n’ont malheureusement pas d’enfants. Le jeune homme grandit sous leur protection, mais est bien vite étouffé par la vie pompeuse de Melorn. Il n’aime pas la vie codifiée des elfes, et comble de tout, il est nul en magie, alors que ses parents adoptifs sont de remarquables élémentalistes. Ayant soif d’indépendance, il quitte la cité-état et au bout d’une pérégrination de quelques années, il trouve davantage son épanouissement dans le Shoumeï. Les gens y sont simples, mais solidaires, et Zach peut y proposer son aide moyennant le logis et le couvert. Cette vie de voyageur itinérant le satisfait et lui plait assez bien, puisqu’il est libre comme l’air. La seule ombre au tableau, ce sont les Titans qui imposent leur volonté sur le monde. Impossible pour lui d’adhérer à leurs desseins, peut-être à cause de son éducation elfique. Petit à petit, il finit par se lier à quelques autres compatriotes qui pensent comme lui. Ils sont peu nombreux, mais c’est suffisant pour lancer Zach dans sa quête contre le divinisme. Son action reste longtemps discrète, car que peut faire un individu qui n’a aucun pouvoir ? Tantôt garde du corps, tantôt  homme à tout faire, le mercenaire se contente de dissuader ceux qu’ils rencontrent et de rester libre de l’influence des croyants. Ce n’est que plus tard, quand on remarque ses aptitudes polyvalentes, qu’on lui propose de davantage lutter contre les monstres titanides, en collaborant ponctuellement avec des soldats du Reike. Zach infiltre dès lors quelques groupuscules, jusqu’à parfois infiltrer des temples pour repérer qui sont les missionnaires de la bonne parole. Mais, à trop jouer, on finit par se brûler. Dégoûté par une réalité bien sordide – celle d’un ange qui doit jouer le rôle de mère pondeuse –, l’homme dépasse les limites en se rapprochant trop de cette dernière. Il veut faire comprendre à la créature céleste que tout un monde l’attend derrière ces murs, et à dire vrai, leur idylle marche, mais pour un temps seulement. D’autres ne sont pas de cet avis, et la tension monte de fait de plus en plus. Tranché dans ses idées, l’homme n’est pas toujours très souple concernant le divinisme, mais il a le malheur d’être protecteur. Un doux mensonge de sa sœur, et voilà que le piège se referme, que les amants sont séparés, que l’un d’eux est même tué. Sur le point de rendre son dernier souffle, le guerrier refuse pourtant jusqu’au bout que la mort vienne le chercher. Pour retrouver sa dulcinée d’abord, pour se venger de l’autre garce ensuite. Mais il n’a aucun pouvoir et il est seul. Peut-être que dans une autre vie, les choses pourraient changer ?