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  • Sam 13 Aoû - 16:34
    Aldabert de Saintoignes Comentry, ce nom ne vous dit surement rien et tant mieux pour vous. Cet individu fat, obséquieux et présomptueux est un parasite, un nuisible trop bien né pour que l’on puisse s’en débarrasser dans un caniveau comme il le mérite. L’héritier d’une famille noble du Reike suffisamment influente pour qu’il puisse traiter ses semblables de moins que rien du haut de sa naissance illustre.

    J’ai eu la malchance d’être placée sous ses ordres durant la guerre contre les titans. Il faut dire que pour les ambitieux, c’est là qu’il fallait être pour que l’on puisse chanter vos louanges après la victoire. Il était odieux avec ses hommes, stupide et incapable. J’ai osé un jour m’opposer à lui alors qu’il punissait certains d’entre nous pour une broutille et j’aurai dû être traduite devant une cour martiale quelconque pour cela. Mais ce sinistre individu fut assez stupide pour se mettre à dos notre commandant et je ne récoltais qu’une remontrance mineure qui laissa Aldabert fou de rage. Il me tendit une embuscade avec quatre de ses hommes la nuit même. Mais je les aie rossés proprement, lui faisant goûter à mon genou dans ses parties intimes. Le lendemain il marchait en claudiquant mais il n’a jamais osé parler de cette humiliation à quiconque.

    Puis la guerre à continué, il a rapidement obtenu une position plus illustre loin de moi. Je pensais ne plus jamais en entendre parler.

    ********************

    La traversée entre Mael et Ikuza n’est pas bien compliquée quand on a les moyens. Mais ce n’est pas mon cas, je suis une mercenaire, mais surtout dans ma culture l’argent ne compte pas et j’ai du mal à me faire à cette notion et à ce besoin de devoir toujours tout payer. Malgré tout de nombreux capitaines cherchent de la main d’œuvre bon marché pour le trajet, offrant le passage gratuitement en échange. Il suffit juste d’être un peu plus patient.

    Je suis l’homme dans les ruelles de Maël en direction du port. Son capitaine cherche des manouvriers pour charger et décharger sa cargaison. Rien de bien passionnant, mais cela correspond parfaitement à mes capacités. Il pénètre dans un entrepôt situé légèrement à l’écart des quais. J’aurai dû me méfier, mais j’ai tellement confiance en ma force…

    Je perçois rapidement le danger, en temps normal cinq hommes n’auraient jamais été suffisant. L’éclair me frappe dans le dos et je ressens une douleur comme jamais auparavant. J’ai l’impression d’être paralysée, alors que les coups pleuvent sur moi sans discontinuer. Je parviens cependant à brûler gravement deux de mes agresseurs avant qu’un nouvel éclair me plonge dans l’inconscience.

    Ils connaissaient ma faiblesse.

    ********************

    J’ai mal, mon corps est engourdi et courbatu. Je n’ai pas l’habitude de ressentir la douleur physique, mais là je la sens, comme si on me poignardait de l’intérieur. Mon odorat est assailli par l’odeur de moisissure et d’humidité, puis vient le froid, un froid glacial qui remonte le long de mes jambes pour se répandre dans tout mon corps. Je ne suis pas seule, je l’entends, son talon qui frappe régulièrement le sol en signe d’agacement, sa respiration trop saccadée, le bruissement de l’étoffe lorsqu’il bouge. Je sens aussi la morsure du métal sur mes poignets, le goût du sang dans ma bouche sèche.

    Je relève la tête, ouvrant les yeux pour découvrir mon tourmenteur.

    C’est lui, Aldabert de Saintoignes Comentry. Je peux voir une joie malsaine dans son azur alors qu’il se lève en tapant des mains d’excitation. Il est comme dans mon souvenir, hautain et imbus de sa personne, pas très grand et plutôt fin. Il porte des vêtements de la soie la plus fine, une cape brodée d’or et de lourdes bagues au doigt. Ses longs cheveux bruns sont soigneusement coiffés et le maquillage excessif censé corriger les imperfections de son visage le rend toujours aussi ridicule à mes yeux. Il pointe vers moi un bâton couvert de runes de foudre direction en ricanant.

    - Très chère Thylie, cela me fait tellement plaisir de te revoir.

    Je tire sur les chaînes accrochées au plafond, mais malgré ma force je ne parviens pas à les briser signe qu’il sait parfaitement ce dont je suis capable. Je suis nue, agenouillée dans un petit bassin creusé à même le sol, visiblement dans une cave. Une eau glacée me couvre jusqu’au niveau des cuisses et c’est de là que vient le froid qui me fait grelotter. De lourdes chaînes entourent mes poignets et mes bras sont levés. Je jette un coup d’œil rapide sur l’anneau fixé dans le plafond au-dessus de moi. Si je n’arrive pas à briser les chaînes enchantées, je devrai pouvoir réussir à les desceller du plafond pour me libérer…

    - Plaisir non partagé.

    Il ricane, s’accroupissant devant le bassin en agitant le bâton au-dessus de l’eau.

    - Tu sais ce que c’est ?

    Je ne réponds pas, me contentant de serrer les dents.

    - Je veux t’entendre crier salope.

    Il plonge alors le bâton dans l’eau, et une décharge électrique parcourt mon corps. La douleur est atroce, insupportable et mon corps se crispe de souffrance sans que je ne puisse rien y faire. Mais je me refuse à crier, je ne veux pas le satisfaire.

    - Si tu savais comme j’ai rêvé de ce moment. Personne n’a le droit de m’humilier. Surtout pas une sale cornue comme toi.

    Il plonge de nouveau son arme dans l’eau, et de nouveau je me tends, des larmes de douleur perlant de mes yeux. Je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie mais aucun bruit ne sort de sa bouche ce qui a le don de l’agacer.

    - Je veux que tu me supplies de t’épargner Thylie.

    Il agite le bâton au-dessus de l’eau. Ma vue se trouble et je sens mon cœur qui s’emballe pris de palpitations anormales.

    Pourtant je crache dans sa direction, refusant obstinément d’obéir. De toute manière je sais qu’il me tuera, alors je ne lui offrirai pas le plaisir de satisfaire sa cruauté.

    De nouveau une décharge. J’ai l’impression que tous mes muscles ont été mâchés proprement alors que je retombe comme un pantin désarticulé. Je ne sens plus mes membres, la seule chose que je perçois ce sont les battements de mon cœur qui résonne dans mes tempes. Vite, trop vite.

    Même ses cris semblent provenir de si loin maintenant.

    - SALOPE, JE VEUX QUE TU CRIES !

    Il approche de nouveau le bâton de l’eau. Je vais mourir je le sens, mon cœur est sur le point de lâcher.

    De toute manière, je n’ai même plus la force de crier…
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  • Sam 13 Aoû - 21:06
    Depuis les hauteurs de Célestia où elle avait désormais élu domicile, la liche millénaire continuait de superviser les rapports de ses agents des cultes mortuaires, disséminés un peu partout dans le Sekai en profitant de l'accueil de migrants shoumeiens. Le Reike était la zone la plus difficile d'accès, leur société ne permettait pas facilement à des étrangers de s'intégrer et les agents de la morte-vivante peinaient à s'implanter. En revanche, leur toute dernière possession en la cité de Maël était bien plus facile à infiltrer, puisque nombre des agents de la Grande Oratrice y habitaient déjà avant. Aussi, la morte-vivante s'intéressait-elle à deux rapports en particulier : ceux en provenance de Courage, dans la République, pour savoir si Koraki remplissait bien sa part pour justifier que la héraut de la Mort lui rende visite un jour prochain, et ceux de Maël pour le Reike afin de savamment déplacer ses pions et pouvoir peut-être infiltrer l'empire. Mais aujourd'hui, le rapport était différent, on lui signalait qu'une onie rousse à l'air sauvage était en ville, et cela ne pouvait être que Thylie. Morndrizel gardait celle qu'elle considérait comme la héraut de la Vie à l'oeil, car si X'o-Rath avait choisi de l'épargner dans son infinie sagesse, alors elle voulait en savoir la raison. En soi, cette lettre n'aurait rien eu de particulier si on ne lui avait pas rapporté qu'un nobliau local semblait très intéressé par l'onie, selon ses dires au cours d'une soirée bien arrosée.

    Si l'avatar de la vie était en danger, la liche ne pouvait la laisser en l'état. Elle rangea ses missives, et partit pour Célestia en espérant que tout ceci soit une fausse piste. Dans le cas contraire... Peut-être serait-ce un signe que leurs destins étaient liés par le grand œuvre des divins.

    ***

    La cible de la liche était un certain Aldabert de Saintoignes Comentry, un jeune noble reikois au passé tumultueux et à l'attitude déplorable, et qui selon ses informations n'hésitait pas à battre ses servantes ou autres gens de son entourage au prétexte qu'il leur soit supérieur. Il était temps de lui rappeler son erreur de jugement, car tous sont un devant la Mort. Les dernières informations à la disposition de la grande oratrice le localisaient sur les quais du port, aussi la charmante liche s'y rendit sans perdre de temps. Elle ne craignait pas d'être vue, au contraire, elle semblait si parfaitement dans son élément que personne ne pouvait s'interroger sur sa provenance, et dans le cas où on lui poserait la question, elle n'aurait qu'à donner un nom d'emprunt, pris à l'un de ses initiés.

    Seulement, elle ne trouva aucune trace de l'homme sur les quais, assez peu fréquentés à cette heure, alors elle se lanca dans l'observation des bateaux à quai, afin d'en repérer un qui puisse être susceptible d'appartenir à son homme. Rien non plus, décevant. La liche allait s'en aller, pour chercher plutôt dans les tavernes où ses informateurs avaient souvent vu le noble descendre pour le plus grand déplaisir des clients, quand un bâtiment attira son attention. L'édifice en question n'était qu'un vulgaire entrepôt, rien qui puisse faire réagir une ancienne morte-vivante, mais les personnes qui montaient la garde devant avait une livrée de maison, signe qu'il s'agissait des hommes d'armes d'un éminent reikois. Alors, à la faveur de la nuit tombante, les gardes virent une séduisante femme s'adresser à eux.

    " Excusez-moi, je cherche quelqu'un... On m'a dit que Aldabert de Saintoignes Comentry serait sur les quais, mais je ne le trouve pas. "
    " Dégage ma jolie, y'a personne ici. "

    Après avoir essayé un peu plus de discuter avec les hommes, Morndrizel finit par partir, avec la conviction qu'ils avaient menti. Elle allait passer la porte de ce hangar, et pour cela, elle avait la solution toute trouvée. Evitant les rues de la ville, elle coupa à travers les bordures boisées pour atteindre le cimetière de Maël. Ses marques comme ses yeux s'illuminèrent d'améthyste, alors qu'elle levait lentement les bras, ses mains nimbées de la même lueur macabre. Les tombes s'ouvraient, révélant des anciens soldats, des prétoriens de Mael encore vêtus de leurs armures désormais rouillées comme leurs armes. Au nombre de huit, car elle n'aurait guère besoin de plus de squelettes, la liche repartit en sens inverse vers l'entrepôt.

    Les brigands à la solde du noble n'étaient pas prêts à ce qui arriva sur eux, une escouade de morts-vivants armés et implacables. Tandis que l'ombre de la morte-vivante déchiquetait petit à petit un des mercenaires, les autres étaient aux prises avec les soldats défunts. Un premier humain tomba, après avoir frappé violemment le squelette, allant jusqu'à traverser son armure de son épée d'un puissant coup d'estoc et la coinçant par le même coup, il ne put pas parer la lame souillée qui, elle, rencontra bien de la chair en traversant le crâne de l'infortuné. Un second aux prises avec deux des morts de la liche se débattait comme un diable, mais un faux pas fut suffisant, et il fut ensuite proprement molesté à mort par les créatures aux orbites vides. Le dernier implora la miséricorde de la dame vêtue de violet, et elle la lui accorda en prononçant une prière aux Gardiens avant qu'il ne soit décapité par ses serviteurs.

    ***

    Aldabert de Saintoignes Comentry se retourna, délaissant un moment sa malheureuse proie qu'il prenait un plaisir pervers à torturer. Un bruit l'avait alerté, quelqu'un était entré dans l'entrepôt alors qu'il avait dit à ses hommes qu'il ne voulait pas être dérangé. Mais de la pénombre des escaliers qui mènent au dit entrepot, il n'entend que des pas cadencés, et le cliquetis d'armures. L'espace d'un moment, il se sent en sécurité, certains des gardes reikois de la ville sont ses amis. Son visage se décomposa quand il vit les huits morts-vivants entrer dans la pièce, l'encerclant en le menaçant de leurs armes à deux mains. Des squelettes, jamais il n'en avait vus marcher, encore moins le menacer... Mais de tous ces morts, la plus terrifiante restait la femme qui entra après, aussi séduisante que calme malgré la situation, un rictus étirant ses lèvres alors qu'elle avait les bras écartés en geste d'accueil. Sa confiance en elle semblait immense.

    Quand Morndrizel vit Thylie, nue et attachée de nouveau, son rictus suffisant se mua en moue de colère, car l'homme misérable qu'elle avait face à elle était bien en train de perturber le grand dessein des divins. Et puis, elle sentait une colère froide monter en elle, une sensation qu'elle n'avait plus ressentie depuis des siècles, sans s'en expliquer la raison. L'onie était à peine consciente, il n'était même pas certain qu'elle l'ait vue arriver.

    " Poses ton arme. "
    " T'es qui putain ?! Mes gars t'ont laissé entrer ? Est-ce ce que sais seulement à qui tu t'en prends ? "

    Il brandit son bâton de manière menaçante, mais pour l'immortelle, il s'agissait là d'un jouet et elle n'en parut pas le moins du monde effrayée. Haussant un sourcil, ses gardes des tombes avancèrent d'un pas, leurs armes se pointant vers l'homme. Même si il jouait au héros, il allait mourir ici, et la résignation commençait à se lire sur son visage. Morndrizel s'en délectait, à vrai dire, car c'était là que chaque mortel commençait à comprendre sa propre mortalité, et l'importance de leur vie. L'homme devant elle était un cafard informe, bien habillé mais incapable de faire quoi que ce soit de lui-même. Il était un lâche, le genre qui profite de sa condition de toutes les manières possibles plutôt que d'assumer avec humilité son rôle dans le grand œuvre.

    " Tu n'a aucune importance à mes yeux. Allons, tes hommes sont morts, et tu vas bientôt les rejoindre... Mais, si tu poses ton arme, tu pourras partir d'ici en vie, je t'en fais la promesse. Tiens-tu tant à mourir ? "

    Il sembla hésiter, évalua ses chances, puis lâcha son arme, resigné. Pourtant, il gardait une certaine forme d'arrogance dans son regard, surement parcequ'il croyait en la promesse de la liche millénaire et pensait s'en sortir sans plus de complications. Morndrizel tenait ses promesses... Généralement. Mais elle n'aurait eu aucun scrupule à la briser dans ce cas, uniquement pour voir son désespoir avant son inévitable mort. Les squelettes les plus proches de lui saisirent l'homme, immobilisant ses bras de leur poigne inflexible alors qu'il essayait de se débattre. il était bloqué, et il lança un regard cette fois terrifié pour sa propre vie à la femme face à lui.

    " T-tu avais promis ! Tu avais juré de me laisser la vie sauve si je posais mon arme ! Tu avais juré, putain ! "
    " Oui, j'ai promis que tu sortirais d'ici vivant, et je n'ai qu'une parole. Je n'ai jamais promis que tu sortirais entier. "

    L'homme essayait de se débattre de plus belle, mais les morts étaient tels des statues qui l'emprisonnaient de leurs bras vengeurs. La liche s'approcha de sa démarche sensuelle, et sans doute l'homme pensa que dans d'autres circonstances il aurait pris plaisir à l'humilier elle aussi... Mais il ne pouvait se permettre de telles pensées, il était terrifié à sa vue et suppliait pour sa vie, alors que la voix douce et pourtant empreinte de dégoût de la liche, qui venait de jeter un oeil à l'état de la rousse qui pendait au plafond, resonnait de nouveau dans la pièce secrète.

    " Tu es aveugle, aveuglé par tes richesses matérielles qui t'empêchent de voir l'importance de cette femme dans le grand dessein divin, et de voir l'étendue de tes péchés. Tes yeux sont ouverts mais pourtant tu ne vois pas ce qui compte réellement, Aldabert de Saintoignes Comentry. Aussi, par la volonté des Gardiens, je te fais cadeau de la vue. "

    Passant une main douce dans les cheveux de l'homme, la liche les empoigna soudain avant de presser ses doigts de l'autre main contre un des yeux de l'homme qui se mit à hurler. Contrairement à Thylie, cet être pathétique était sans volonté aucune, et la liche lui arracha son oeil sans autre forme de procès. Puis le globe occulaire s'enflamma de flammes iréellement violacées alors que le regard brillant et terrifiant de la liche se portait de nouveau sur lui.

    " Je t'accable de la malédiction d'améthyste, Que toute couleur soit dévorée de ton regard, que le monde t'apparaisse en noir et blanc. Et ainsi, tu verras toujours poindre à l'horizon une aube améthyste, comme le jour qui se lève, cette lueur représente ta vie qui s'éteint, et quand elle aura totalement empli ta vision, alors ton heure sera venue. Oui, je te condamne a connaitre par avance le moment de ta mort. Maintenant, va, et profite de ce qu'il te reste. "

    Les morts lachèrent l'homme qui hurlait et pleurait toujours, et l'espace d'un moment, le courage sembla lui revenir alors qu'il ramassa son arme. Mais quand il leva les yeux vers sa persécutrice, il ne vit qu'un soleil améthyste, menaçant d'engloutir sa vision et sa vie. Et il prit la fuite, laissant Morndrizel seule, avec le soin de détacher Thylie de ses chaines. Elle la croyait toujours consciente, mais quand les fers s'ouvrirent, elle tomba de côté, rattrapée in extrémis par la liche, qui la maintint contre elle dans une étreinte froide. Même le corps de l'onie ne semblait plus dégager cette douce chaleur. Elle la regarda, se demandant si tout ceci faisait également partie du grand oeuvre, si son maître et les Gardiens savaient, et œuvraient pour lier le destin de cette sauvage et le sien pour quelque obscure raison. Pour elle, il ne pouvait en être autrement, sinon un être aussi intelligent que X'o-Rath l'aurait abattue en même temps que les siens...

    " Je t'avais interdit de mourir jusqu'à notre prochaine rencontre, Thylie Wildfire... "
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  • Sam 13 Aoû - 22:36
    Je sens sa présence à travers la brume de ma demi-conscience. Je sens sa présence, son aura écrasante et effrayante qui emplit la cave, celle de l’archiliche plurimillénaire Morndrizel. Et je sais que l’homme qui m’a torturé va payer pour ses crimes…

    Je sens que l’on détache mes poignets mais je n’ai plus de force et je m’écroule dans les bras froids de la liche. J’ai mal, tellement mal, et pourtant à travers le prisme de ma souffrance le contact glacé de la morte-vivante est comme un baume qui soulage mon corps meurtri.

    J’ouvre alors les yeux, un mince sourire étirant mes lèvres fines tandis que je pose mes doigts sur la peau douce de sa joue. Ma voix est un murmure presque inaudible.


    - C’est toi.

    Mon cœur bat trop fort, lancé dans une folle cavalcade par la torture qu’Aldabert m’a imposée. Ma main retombe brusquement dans l’eau froide et je sombre dans l’inconscience.

    ********************

    Mon esprit navigue sur d’étranges rivages, se réfugiant dans le pays des songes pour oublier les tourments d’un corps brisé. J’ai l’impression d’avancer sur une plaine sans substance, m’approchant d’un immense mur de flammes qui bloque ma vision. Je sens la douce chaleur des flammes sur mon visage et je vois les ombres dansantes des miens à travers le rideau de feu. Ils m’attendent, ils m’appellent, mais je sais que mon temps n’est pas venu. Mon regard s’emplit de l’armes amères, j’aimerai tellement pouvoir les rejoindre, pénétrer dans le brasier incandescent du royaume du feu pour rejoindre mon père et ma mère.

    Mais la vie me retient, elle me tire en arrière de toutes ses forces alors qu’une voix résonne en moi telle un mantra.


    - Je t'interdis de mourir.

    Je me retourne et je vois poindre sur l’horizon un soleil d’améthyste…

    *****

    Je sens le soyeux de la soie contre ma joue qui me rappelle un autre endroit, un autre moment, frappant par ses similitudes. Mon esprit émerge lentement et je perçois les souffrances lancinantes d’un corps qui n’est pas encore totalement remis.

    Mais cela n’est qu’accessoire, car je sais qu’elle est là, à mon chevet. Je le sais car je sens sa présence, son aura, mais tellement différente de celle qu’elle a déployé dans la cave. Elle m’enveloppe, me couve comme une chose fragile et précieuse, permettant à mon corps de lutter contre la douleur et à mon cœur de continuer de battre.

    Je souris faiblement avant d’ouvrir les yeux. Elle est belle, magnifique dans sa robe violine qui s’accorde avec ses yeux d’améthyste. Elle a veillé sur moi, comme la première fois, et j’ai le sentiment étrange qu’en sa présence rien ne peut m’arriver, rien ne peut m’atteindre. Ironique quand on pense que je suis en présence d’un des hérauts de la mort, d’une créature vénérant le titan X’o qui a massacré les miens, un être impitoyable qui n’hésite pas à tuer pour parvenir à ses fins.

    Je me demande un instant si elle n’a pas raison, si nos destins ne sont pas liés par quelque chose qui nous dépasse toutes les deux. Cela me perturbe dans les fondements même de mes croyances, car je ne crois pas en la prédestination, mais peut-on encore parler de hasard ?

    Je chasse ces idées dérangeantes de mon esprit fatiguée, cherchant sa main pour la prendre dans la sienne. Elle est froide, glaciale même, pourtant elle me réchauffe le cœur. Je serre ses doigts longuement dans les miens et ils se réchauffent peu à peu au contact du feu qui brûle en moi.
    Je me mords la lèvre inférieure avant de lui faire un triste aveu.


    - J’ai faim.

    Je suis véritablement affamée, mon corps ayant tenté de lutter à la torture en dépensant la moindre parcelle d’énergie disponible.

    Je ne peux m’empêcher de rire faiblement en repassant à notre première rencontre. Cette fois-ci aussi j’avais faim, la plongeant dans l’embarras, elle, la créature qui n’a plus besoin de se nourrir.

    Je serre une nouvelle fois sa main en redevenant sérieuse. Elle m’a sauvé la vie, encore une fois, mais cette fois-ci elle s’est mise en danger pour moi. Je me demande fugacement si elle l’a fait uniquement pour satisfaire ses maîtres, à cause du rôle que je suis censé jouer dans le grand dessein des divins. Ou si elle l’a fait pour autre chose, de plus personnel, de plus intime.

    Quoiqu’il en soi elle m’a évité une mort atroce, ange de la mort capable de repousser la faucheuse elle-même. Ange de la mort qui protège la vie, ma vie.


    - Merci.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 14 Aoû - 9:32
    La morte-vivante tenait la sauvage dans ses bras, son état semblait critique, mais elle n'était plus en danger, sans ce bâton de foudre pour la tourmenter. Bien que l'onie soit lourde, Morndrizel la tira lentement hors du petit bassin, grognant sous l'effort qu'elle n'était pas habituée à déployer. Le corps de Thylie était froid comme le sien, et il fallait absolument la sortir de cette eau glacée, ou bien elle risquait l'hypothermie. L'eau qui gouttait du corps de l'onie mouilla les plis de la robe violine mais l'oratrice n'en avait cure, car elle ne ressentait pas le froid glacial de l'eau. Thylie était inerte, les yeux presque clos, elle peinait à prendre conscience de son environnement, signe qu'elle n'était pas passée loin de la mort, et ce fait enrageait Morndrizel autant que cela l'inquiêtait. Si ses maitres avaient voulu qu'elle soit le héraut de la Vie, pourquoi risquait-elle sa vie de la sorte ? Ou plutôt, comment comptaient-ils qu'elle soit protégée des dangers de ce monde ? La mortelle devait vivre pour le bien du grand œuvre, elle en était certaine, mais X'o-Rath voulait-il qu'elle la protège de la sorte, raison pour laquelle Il plaçait la rousse sur son chemin encore une fois ?

    Son geste doux, alors même qu'elle était à demi consciente et semblait la voir sans vraiment remarquer sa présence, était touchant et attendrissant. Cela fit quelque chose à la morte-vivante, sans qu'elle parvienne à le décrire ou à mettre de mots dessus. Elle se contenta de la serrer un peu plus fort contre elle, sentant la chaleur revenir dans le corps de la mortelle et se répandre doucement dans le sien.

    " reposes-toi... "

    Sitôt dit, la femme sombra dans l'inconscience, laissant à la liche le soin de finir de la tirer hors du bassin. Elle s'assit ensuite au sol, maintenant la tête de l'onie sur ses genoux, ses bras autour d'elle, attendant patiemment qu'elle se réveille. Cela lui laissa le temps de réfléchir un peu plus à leur situation dont elle n'arrivait à expliquer le sens. Le contact de Thylie lui était agréable, et le sens de sa vision, en plus du fait que de nouveau on la mettait sur sa route... Etaient-elles faites pour agir de concert, comme la vie et la mort font partie d'un seul cycle complémentaire ? Peut-être devait-elle l'emmener à Célestia pour essayer de lui faire comprendre sa voie ? Elle fut coupée de ses pensées quand la femme dans ses bras se mit à bouger de nouveau, elle se réveillait difficilement alors que la liche avait une main fourrée dans sa chevelure rousse, caressant son crâne avec douceur.

    " Tu vas vraiment me faire ce coup à chaque fois que tu me rencontres ? "

    Si la voix avait un ton de reproche, il était également doux et tendre, comme si elle était incapable d'en vouloir à l'onie. Elle n'avait toujours rien sur elle, n'ayant pas besoin de manger, elle ne pensait pas aux besoins des autres. Elle caressa la tête de l'onie, on visage curieusement doux, même si elle ne souriait pas. Elle déposa doucement la tête de la rousse sur un tissu qui trainait là pour pouvoir se lever.

    " Tu me remercieras plus tard, je vais voir ce que je peux faire pour ta faim. "

    La liche sortit ensuite, ordonnant à ses squelettes de garder l'entrée et de tuer toute personne qui voudrait entrer. Elle se rendit à l'auberge la plus proche, la nuit étant bien avancée il n'y avait plus grand monde hormis quelques personnes fortement avinées. Elle se contenta de demander une pièce de viande rouge saignante, ne sachant pas ce que mangeait son amie. Si elle lui disait qu'elle était végétarienne, elle lui ferait manger cette pièce de bœuf de force ! Elle ne tarda pas plus que nécessaire pour revenir à l'entrepôt, trouvant Thylie toujours allongée en train de récupérer. Elle déposa l'assiette devant elle, posant une main douce sur son épaule pour attirer son attention.

    " J'espère que ça te suffira... Tu es dans un sale état. Qu'est-ce que cet insecte de noble reikois te voulait ? "
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 14 Aoû - 12:17
    Une moue légèrement honteuse s’inscrit sur mon visage. Je m’en veux un peu de mettre mise dans une telle situation, mais comment aurais-je pu imaginer provoquer une haine si tenace de la part d’Aldabert ?

    Elle me laisse seule et je frissonne. Je me rends compte que j’aime sa présence, qu’elle me rassure, m’apporte quelque chose que je pensais avoir oublié à jamais. Je soupire, fermant à demi les yeux, mais bien vite le froid mordant de cette cave me fait grelotter.

    Je me lève alors, pour gravir l’escalier menant à l’entrepôt au-dessus. Je passe devant les deux squelettes intimidants qui montent la garde devant l’entrée qui mène à la cave. Ils ne bougent pas, mais je peux voir la flamme améthyste dans leurs yeux attestant qu’ils sont animés par le pouvoir de celle qui vient de me sauver. Je déteste ces êtres et pas seulement car leurs semblables ont achevé de massacrer les miens dans le sillage du titan X’o. Je les déteste car ils exhalent le parfum macabre de la mort, leur silence fait froid dans le dos mais finalement il est plus appréciable que le cliquetis inhumain de leurs os qui s’entrechoquent lorsqu’ils s’animent. Leur existence même me semble contre-nature, une insulte à la vie, mais si je résonne de cette manière, alors je devrai aussi détester Morndrizel la liche, impérissable et immortelle, qui défie toute logique naturelle. Elle n’a pas de cœur qui bat dans sa poitrine, pas de sang qui coulent dans ses veines pour la réchauffer, elle ne devrait pas être.

    Alors pourquoi est-ce que mon cœur bat plus fort quand je pense à elle ?

    Je soupire en faisant le tour de l’entrepôt délabré et presque vide. Aldabert avait bien préparé son embuscade et je croise les restes mutilés de ses hommes signe de l’impitoyable nature de celle qui vieille sur moi. Je croise six autres squelettes, gardant les entrées, attendant, immuables, le retour de leur maîtresse ou que quelqu’un pénètre dans cet endroit pour l’attaquer. Je retrouve mes vêtements, mes armes et la broche magnifique que la liche m’a offert. Je m’enroule dans ma cape et le feu intérieur qui brûle en moi m’aide à me réchauffer rapidement.

    Je trouve quelques morceaux de bois épars que je brise avant de les enflammer en parlant la langue des flammes. La chaleur du brasier fini de chasser le froid et je m’assieds devant lui, emmitouflée dans ma cape, avant de m’allonger finalement sur le sol en attendant qu’elle revienne enfin. Mes muscles sont encore engourdis et j’ai l’impression de ne plus avoir de force.

    Je sens sa présence bien avant de la voir, j’entends le bruit de la soie qui glisse sur son corps délicat alors qu’elle avance, le bruit de ses talons qui résonne sur le sol, l’odeur complexe de son parfum qui vient titiller mes narines que remplace bien vite celui de la viande fraîche. Je peux percevoir la puissance incroyable de son aura intimidante, pourtant je n’ai pas peur, elle ne m’effraie pas et j’ai l’impression de percevoir quelque chose de différent, de la tendresse, de l’affection…

    Une main froide se pose sur mon épaule et la liche dépose une pièce de bœuf à mon attention. Je lui souris, avant de dévorer la viande à grandes bouchées, affamée par ce que je viens de subir. Mon pouvoir de régénération a besoin de puiser dans mes réserves pour fonctionner correctement et il est quasiment inefficace lorsque j’ai le ventre vide.

    Je réponds à sa question entre deux bouchées, lui expliquant comment j’ai humilié Aldebert par le passé sans imaginer qu’il puisse éprouver un ressentiment si fort à mon encontre. Je suis surement naïve dans un certain sens, ne me rendant pas vraiment compte de la noirceur de certaines personnes prêtes à tout pour défendre leur honneur bafoué alors qu’il méritait amplement une bonne leçon.

    Je termine de manger avant de la regarder intensément.


    - Comment as-tu su ?

    J’ai du mal à comprendre comment elle a pu venir me sauver aussi vite alors que je l’ai quitté à Sancta il y a deux semaines.

    Je me rapproche doucement d’elle ma cape glissant sur mes épaules pour révéler de nouveau ma nudité.


    - Pourquoi m’as-tu sauvé encore une fois ?

    J’ai l’impression de connaître la réponse à l’avance. Selon elle, je fais partie du grand dessein de son maître, mais cette explication ne me satisfait pas vraiment, ou plutôt ce n’est pas celle que j’ai envie d’entendre.

    Je suis si proche maintenant que je peux sentir le froid glacial que dégage son corps. J’ai l’impression qu’il lutte contre la chaleur du mien, mais je sais que cela est vain car je l’ai déjà réchauffé, j’ai déjà réchauffé ce corps froid pour lui rendre un semblant de vie. Car la flamme qui brûle en moi est plus forte que tout.

    Ma main s’envole pour se poser, brûlante, sur sa joue froide. Je suis la vie, intense et flamboyante, elle est la mort, impitoyable et sombre, deux opposés, deux faces d’une même pièce car sans la mort il n’y a pas de vie et sans la vie il n’y a pas de mort.

    Je n’avais pas imaginé la revoir aussi vite, à vrai dire je pensais même qu’elle resterait un souvenir des plus agréables inscrits dans ma mémoire.

    Mais elle est là, devant moi, et j’ai soudain terriblement envie de l’embrasser…
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  • Lun 15 Aoû - 8:16
    Au moins, l'onie ne semblait pas difficile et avala goulument la viande apportée par Morndrizel. Cette scène était étrange, seulement deux semaines auparavant, Thylie avait tenté de la tuer, dévorée par la rage et la haine, et désormais, voilà qu'elle profitait d'un repas offert par la liche sans broncher. Elle lui partageait même des bribes de sa vie, parlant de sa relation avec l'homme qui l'avait torturée. Morndrizel n'était pas faite pour comprendre la bêtise de l'esprit humain, mais elle savait jusqu'où les questions d'honneur bafoué, même si ils étaient dans le faux, pouvaient amener les Hommes. Elle avait vu des guerres être déclenchées sur le principe de convictions religieuses erronées, elle avait vu des humains en faire d'autres esclaves pour en tirer profit alors qu'il ne leur appartenait nullement de prendre la liberté d'autrui, elle avait vu les mortels se tourner contre leurs créateurs... La folie des Hommes n'avait aucune limite, et encore une fois un imbécile avait cru pouvoir s'opposer au dessein divin, s'opposer à la liche millénaire Morndrizel. Il avait reçu sa juste punition, car son inconscience de l'importance de Thylie n'excusait rien. Mais finalement, pour qui l'onie était-elle importante ?

    " C'est ma vocation de tout savoir, Thylie. Le regard de la Mort porte plus loin que les simples frontières des mortels, on apporte à mon oreille des messages de tout le Sekai afin que je puisse remplir ma fonction de guider les Hommes vers la bonne direction. Des milliers d'yeux, des milliers de bouches. Cela fait des semaines que ce noble se trouvait dans mes projets, mais lorsqu'on m'a appris qu'il comptait s'en prendre à toi, j'ai fait aussi vite que possible. "

    la sauvage se leva, dévoilant de nouveau son corps svelte et musclé, un corps puissant et vibrant de vie qui irradiait d'une chaleur furieuse. Tout ce que dégageait Thylie donnait une impression de violence, de force, et pourtant, c'était la tendresse qui transparaissait dans son regard, la tendresse, et une flamme plus profonde encore que la morte-vivante ne parvenait pas à décrypter. Le corps de l'onie semblait appeler le sien de la chaleur qui irradiait d'elle, l'invitant à venir se réchauffer, car elle était la seule personne capable de faire ressentir de nouveau de la chaleur à la liche que le froid avait investi depuis des millénaires. La question de la rousse semble porter un sens plus important qu'elle n'en donne l'air...

    " Tu es importante, Thylie Wildfire... importante et précieuse. J'étais certaine que nous nous reverrions, je voulais que nous nous revoyions, c'est pourquoi je t'avais interdit de mourir jusqu'à notre prochaine rencontre. "

    Morndrizel n'avait pas d'autre réponse à apporter, elle n'était pas faite pour imaginer qu'il puisse exister une autre raison. Pourtant, parcequ'une petite voix au fond d'elle lui disait que cette autre chose pouvait exister, elle n'avait pas précisé pour qui elle était précieuse. glissant une main dans le dos de l'onie, la liche franchit la distance les séparant, sa robe étant la seule chose séparant leurs peaux, avant de déposer un bref baiser sur les lèvres de l'onie. Elle recula ensuite, le regard malicieux, avant de simplement se retourner pour s'éloigner. Elle aimait jouer de la sorte, attiser les flammes... Jouait-elle la frustration de l'onie par simple jeu, ou espérait-elle une réaction plus enflammée ?
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  • Lun 15 Aoû - 12:27
    Je suis importante... et précieuse.

    Etrange comme ces deux mots peuvent prendre une dimension si grande lorsqu'on se sent vide et seule, lorsqu'on a l'impression de ne plus compter pour personne car tous ceux qui vous aimaient ont disparu. Je  me suis réfugiée dans une solitude profonde alimentant ma rage et ma soif de vengeance, poussant ma nature sauvage à l'extrême pour ériger un mur invisible entre moi et les autres. Un mur rarement permissible, même si parfois notre vraie nature ressort sans que nous le voulions vraiment à l'occasion d'une étreinte passionnée mais jusqu'à présent toujours sans lendemain. La seule qui a trouvé jusqu'à présent une place permanente dans mon cœur c'est la naine Gerda, qui m'a sauvé la vie et offert son affection pour m'empêcher de sombrer totalement. Je crois qu'elle est un peu comme une sœur pour moi, une grande sœur petite par la taille à qui je dois tellement...

    Enfin, çà c'était avant...

    Je suis importante... et précieuse.

    Les mots résonnent en moi d'autant plus fort qu'ils ne trouvent aucun obstacle pour s'opposer à eux. Mais je n'ai pas envie d'être importante et précieuse aux yeux d'êtres divins et inaccessibles, aux yeux d'entités supérieures à la logique incompréhensible et pour lesquelles nous ne sommes finalement que des pions sur ce grand échiquier cosmique qui nous dépasse. Non, j'ai envie d'être importante et précieuse pour ses yeux d'améthyste qui se posent sur moi.

    Je sens la paume glacée de sa main dans le creux de mes reins, une main qui se fait possessive alors que je peux sentir le froid à travers la mince étoffe qui couvre son corps. Le baiser que j'appelle de mes vœux vient, ses lèvres si soyeuses se posent sur les miennes pour s'envoler aussi vite. Baiser chaste, fugace, timide qui ne me laisse même pas le temps de fermer les yeux pour en profiter pleinement.

    Elle s'écarte et je répond à son regard malicieux avec une moue de frustration alors qu'elle se retourne élégamment dans un bruissement d'étoffe. Elle s'éloigne, son déhanché hypnotique capturant mon regard, me laissant dans l'expectative la plus totale. Tout en elle n'est qu'exquise sensualité. Se pourrait-il que cet être plurimillénaire ayant déjà vécu des centaines de vie se fasse simplement taquine et malicieuse pour attiser le brasier qui brûle déjà en moi ?

    Je franchis en quelques longues enjambées la distance qui nous sépare. Une main chaude et ferme se pose sur son épaule pour la forcer à me faire face de nouveau. J'ai l'impression que l'améthyste brille de mille feux, comme si elle reflétait les flammes du désir qui me consume. Je la saisis par la taille, une taille si fine et si fragile sous mes mains puissantes. Elle me semble si petite, si frêle lorsque je la saisis de cette manière. Cet être complexe et si puissant qui inspire tant de haine, de crainte, de respect. Mais je n'arrive plus à la haïr, et je n'éprouve aucune crainte en sa présence.

    Je la soulève sans aucun effort malgré mes muscles encore engourdis pour l'attirer vers moi. Ses jambes viennent s'enrouler autour de ma taille tandis que ses bras se posent sur mes épaules trouvant naturellement leur place, répétant un schéma déjà connu. Un de mes bras se cale dans le creux de ses reins pour plaquer fermement son corps contre le mien, ma main libre remontant le long de son dos en une longue caresse avant de s'emparer fermement de sa nuque fragile. Je la fais prisonnière de mon désir et de mon envie...

    Le baiser qu'elle m'a offert n'était qu'un délicieux préalable pour celui qui va suivre. Je ne sais pas laquelle vient chercher la bouche de l'autre la première et à vrai dire cela n'a que peu d'importance. Ce qui compte c'est cette envie partagée qui lient nos lèvres dans un baiser de pure passion.

    Mon cœur s'emballe brusquement, le sien ne bat pas, mort à jamais dans sa poitrine. Mais son corps se réchauffe, le froid en elle s'efface et le contact de son corps souple contre le mien n'en est que plus enivrant et précieux.

    Je dévore ses lèvres, elle dévore les miennes. Elle cherche ma langue, je cherche la sienne alors que nos désirs se mêlent dans une danse commune et enfiévrée. Je ne sais pas vraiment ce qui se joue en moi, mais ce dont je suis certaine c'est que personne jusqu'à présent n'avait fait brûler si intensément la flamme éternelle...
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  • Mar 16 Aoû - 21:50
    La liche s'éloignait de sa démarche chaloupée, se dirigeant lentement vers la sortie de cette pièce sombre après avoir brièvement fait en sorte d'attiser le désir de l'onie, juste assez pour causer une réaction. Pour Morndrizel, il ne s'agissait que d'un jeu, la femme était d'agréable compagnie malgré qu'elle soit une sauvage... Et le fait qu'elle soit capable de réchauffer son corps de la sorte était délicieusement addictif. Alors, comme elle savait si bien le faire, la morte-vivante en jouait, sans même se servir de sa séduction, et cela fonctionna. Elle entendit le claquement des pieds sur la pierre, et en un rien de temps, une poigne puissante la força à se retourner, la prenant par surprise devant la puissance brûlante de l'assaut. En un rien de temps, elle se trouva prisonnière de l'attaque surprise et c'est en la prenant par les hanches que l'onie la souleva du sol comme si elle ne pesait rien. Son corps sembla réagir de lui-même, se collant à celui de la barbare pour chercher sa chaleur, ses jambes se calant sur les hanches solides de l'onie alors que ses bras glissaient de part et d'autre de son cou.

    Thylie a beau être assez forte pour la briser entre ses bras, même dans son état, son étreinte était tendre et passionnée, et ce alors même qu'elle la tenait prisonnière de ses bras. Le corps de Morndrizel se pressait contre le sien, ondulant doucement tandis que ses mains remontaient dans son dos, une d'elle allant jusqu'à se perdre dans son épaisse chevelure rousse. Et puis, elles finirent par s'embrasser, un délice aux yeux de la nécromancienne tant son onie savait se montrer fougueuse et enflammée. Oui, Thylie était une distraction absolument délicieuse et la liche ignorait pourquoi cette femme semblait capable de la faire vibrer comme personne avant elle. Mais cela ne l'epêcha pas de prolonger ce baiser encore et encore, laissant sa bouche se réchauffer au contact de celle sulfureuse de l'onie. Quand enfin elles se décidèrent à se séparer, la morte-vivante caressa la joue de son amante, son regard améthyste ancré dans le sien.

    " Tu sembles avoir retrouvé des forces... "

    Elle revint mordre la lèvre de l'onie, tirant sa tête à elle pour l'embrasser de nouveau, son corps ondulant obscènement contre la flamme éternelle alors que les ongles de sa main glissaient dans son dos en marquant celle-ci de sillons plus foncés. Et quand elle mit de nouveau fin à ce baiser, elle glissa à l'oreille de la demoiselle pour lui murmurer doucement.

    " Il faut te reposer dans ton état, Thylie. "

    Des mots prononcés sur un ton qui laissait clairement sous-entendre qu'elle attendait un refus. Dire que cette femme dévorée par la haine avait souhaité la tuer, et que maintenant, elle semblait ne plus pouvoir se passer d'elle... Morndrizel y voyait là un fait des divins, une manière d'influencer les choses pour créer de la dépendance de la part de la sauvage, de sorte qu'elle ne se sépare plus de la Mort que représentait la femme en robe violine. Vie et mort ne pouvaient être séparés... Elle laissa sa main descendre, en bas, glissant sur le fessier à nu de sa belle pour le serrer fermement...
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  • Jeu 18 Aoû - 20:54
    La liche n’a pas besoin de magie pour se faire désirer et je sens l’envie d’elle qui monte en moi telle une vague inarrêtable. Très vite, trop vite alors que j’essaie de reprendre mon souffle entre deux baisers avant qu’elle ne revienne s’emparer voracement de ma bouche.

    Je sens ses ongles qui se font griffes dans mon dos alors qu’elle trace des sillons rougeoyants sur ma peau nue, mais mon gémissement est étouffé par notre baiser. Le reste n’est que volupté, son corps souple qui ondule contre le mien est un délice, malgré la soie de sa robe qui m’empêche de profiter pleinement de la douceur de sa peau.

    Alors lorsqu’elle se détache et joue, taquine, avec mon désir, je ne peux m’empêcher de grogner en serrant un peu plus fort sa taille pour lui signifier que je ne compte pas la libérer. Un frisson délicieux remonte alors le long de mon échine lorsque je sens sa main qui descend jusqu’à mes fesses, signifiant par là-même qu’elle ne souhaite pas en rester là.

    Elle est si légère dans mes bras que je n’aie aucun mal à l’emporter près du feu, à l’endroit où j’ai laissé ma cape sur le sol, même si la liche espiègle ne me laisse aucun répit, ses mains courant de plus en plus éhontément sur mon corps et sa bouche happant la mienne pour me laisser exsangue après un baiser passionné.

    Je la dépose sur le sol, haletante. Je n’ai jamais connu une telle séductrice, personne n’a jamais réussi à éveiller mon désir de la sorte. Mais là, alors que je la couvre de mon corps puissant, l’emprisonnant dans un brûlant cocon de chair, elle est à mon entière merci. Je m’empare de ses bras pour lier ses poignets au-dessus de sa tête et les bloquer d’une seule main. Je suis bien plus forte qu’elle, et j’en profite pour m’imposer à cette créature millénaire et puissante. La dominer ainsi a quelque chose de vraiment jouissif qui me fait frémir d’envie.

    Pourtant elle ne se laisse pas faire, ses cuisses enserrant toujours ma taille avec force et son corps continuant d’onduler sensuellement pour me provoquer.

    Je lâche alors dans un souffle.


    - Je ne suis pas fatiguée.

    ATTENTION - 18+:
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  • Dim 28 Aoû - 19:00
    +18:
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  • Dim 28 Aoû - 21:38
    Certains se demanderaient surement ce que je fais dans les bras de Morndrizel, héraut de la mort, Grande Oratrice du puissant X’o, liche plurimillénaire au service de celui qui a massacré les miens. Mais j’ai compris qu’elle n’était qu’un pion dans un jeu qui nous dépasse tous, un pion que l’on peut remplacer et que la tuer, si tant est que j’en sois capable, ne changerait fondamentalement rien. La seule chose à même d’assouvir ma vengeance c’est de tuer X’o lui-même, pas ceux qui le servent sauf s’ils se mettent en travers de ma route lorsque j’affronterai enfin le titan. Serait-ce d’ailleurs une tentative de ma part de me rapprocher de son maître ? L’idée peut sembler séduisante mais elle est juste saugrenue, je n’ai pas l’esprit assez retord pour imaginer une telle manœuvre.

    Non, je vis tout simplement dans le moment présent, et le moment présent c’est cette créature qui m’a sauvé, un être au charisme insensé et au corps parfait. A se demander d’ailleurs si elle n’a pas utilisé un sortilège ou un enchantement quelconque sur moi pour me prendre dans ses rets. Ou peut-être que je me suis jetée volontairement dedans…

    …pour le meilleur et pour le pire.


    18+:
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  • Mar 11 Oct - 20:13
    18+:
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  • Mer 19 Oct - 19:30
    Un grognement sourd s’échappe d’entre mes lèvres. Pas à cause des griffures et des perles de sang qui seront vite un lointain souvenir, non, mais parce que la liche s’est échappée, soustrayant son corps frais à la brûlure de mon désir. Elle se joue de moi, me frustrant consciemment pour me faire languir et elle m’abandonne, consumée par le brasier de la passion, séductrice à l’expérience millénaire passée maîtresse dans la manipulation de son prochain. Sans le savoir je suis comme un hamster prisonnier de sa roue, courant à perdre haleine sans pouvoir m’arrêter tant je suis emportée dans mon élan.

    Elle s’éloigne lentement, de sa démarche à la sensualité indécente, mon regard charbonneux ne pouvant se défaire de son déhanché hypnotique et de son corps à la perfection inhumaine. Le regard qu’elle me lance est une invitation à me noyer dans ses yeux, à m’emmêler toujours plus dans ses rets délicieux, jusqu’à risquer de ne plus pouvoir m’en défaire. Jusqu’à sombrer dans…

    …l’addiction.

    Elle semble vouloir partir dans cette tenue. Elle qui se plaint de cet endroit ne semble pas se formaliser de se montrer dans toute la splendeur de sa nudité. Je n’ai jamais été pudique, loin de là, pourtant cela me dérange profondément. Car égoïstement, je veux que cette beauté m’appartienne, qu’elle ne soit qu’à moi, que nulle autre que moi ne puisse l’admirer. Un poison insidieux commence à se faire jour dans mon cœur, un poison que l’on nomme…

    …jalousie.

    Je ramasse mes affaires et la rejoins rapidement en quelques longues enjambées. L’attraction de son corps est si forte que je la prends dans mes bras pour la serrer contre moi, lui offrir la chaleur d’une fille de la flamme. Je me perds un instant dans le violine de ses yeux, lâchant dans un souffle.

    - Où ?

    Car je la veux, l’attente est une torture et je la désire si ardemment que cela en est presque douloureux. Je la couvre de ma lourde cape en fourrure qui lui tombe jusqu’aux chevilles, la drapant entièrement pour dissimuler sa beauté parfaite aux yeux curieux et impurs qui oseraient se poser sur elle. La lâcher de nouveau est un supplice, mais je n’ai pas vraiment le choix. Je viens malgré tout m’abreuver à la douceur de ses lèvres, pour lui offrir un long baiser brûlant et humide.

    Puis je la libère, pour m’habiller en hâte, prête à la suivre jusqu’au bout du monde s’il le fallait…
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  • Mer 26 Oct - 20:00
    La liche s'éloignait lentement, découpant ce qu'il restait se sa robe pour se faire un soutien-gorge, et un léger drapé noué sur ses hanches bien que l'on devine aisément ses dessous. Elle n'en avait de toute manière que faire, sa chair n'était qu'un outil de plus, un autel à la grandeur du Titan de la mort et des Gardiens. Elle savait en jouer, et ne se privait pas, la sauvage semblait particulièrement réceptive et c'était probablement la raison pour laquelle X'o-Rath l'avait épargnée, et mise sur son chemin. Elle sentit soudain des bras puissants l'enserrer, la plaquer contre son corps délicieusement chaud pour une étreinte de plus, comme une femme dépendante à quelque drogue. Morndrizel leva un bras, glissant sa main derrière la nuque de l'onie qui était dans son dos tout en rejetant la tête en arrière. Sentir une telle passion, une telle flamme, à la fois respectueuse et sincère, était grisant, et agréable. Elle vint chercher les lèvres de Thylie pour y déposer un baiser sensuel avant de répondre.

    " Je retourne là où je dois être, à Célestia. Connais-tu cette région, Thylie ? "

    Un nouveau baiser, cette fois à l'initiative de la sauvage après que celle-ci l'eut lâchée et couverte de sa longue cape de voyage. C'était bien loin des étoffes riches de la tenue de l'immortelle, mais le présent en lui-même avait toute une signification. Il n'était pas difficile pour Morndrizel de lire dans les yeux de la fille des flammes, de réaliser à quel point son emprise sur elle était forte, un désir de possession puissant animait la sauvage à son encontre. Mais bien qu'elle eut pu en jouer à sa guise, la nécromancienne n'avait pas l'envie de manipuler Thylie comme un simple jouet, qu'aurait-elle à y gagner, alors que la barbare n'avait ni terres ni titre de noblesse ni même d'influence. Et puis, ce n'était pas la seule raison qui coupait l'envie de la liche de jouer avec ces sentiments.

    Elle regarda la femme aux cheveux flamboyants se rhabiller avant de la rejoindre, visiblement, elle comptait la suivre. Mais était-ce une si bonne idée ? Célestia était un lieu de culte aux Titans que l'onie disait détester, et Morndrizel n'était pas encore sure que les sentiments qu'elle avait pour elle lui permettent de comprendre la volonté des divins concernant son peuple et leur rencontre. L'amour pouvait-il éteindre cette rage aveugle envers ses maitres ? Si elle causait des esclandres, elle risquait la mort au mieux, et au pire elle risquait de nuire à la réputation de la Grande Oratrice. la liche s'approcha de nouveau pour caresser tendrement la joue de la sauvage.

    " Tu ne peux m'y accompagner, ce n'est pas un lieu pour toi qui ne vénère pas les divins. Tu serais en danger et... Je ne souhaite pas qu'il t'arrive malheur. "
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  • Jeu 27 Oct - 23:22
    Je mesure aux paroles de la liche le gouffre qui nous sépare. J’ai soudain l’impression d’être insignifiante face à elle, Grande Oratrice, création du titan, voix des divins, être immortel et plurimillénaire. Qui suis-je moi, sauvage onie au peuple décimé, dernière de mon clan, pour pouvoir espérer obtenir quoi que ce soit d’un être aussi puissant ?

    Je rajuste la dernière boucle de ma tenue en silence. Je ne connais Celestia que de ceux qui en parlent. Pour les uns c’est un endroit sacré, divin, pour les autres un lieu à détruire, à effacer de la surface du monde, repaire des serviteurs des titans et des gardiens. M’y rendre, moi qui suis dévorée par la vengeance envers le titan X’o, c’est signer mon arrêt de mort, et Morndrizel le sait…

    J’ai voulu la tuer, aveuglée par mon désir de vengeance, j’ai voulu la tuer car elle représentait ce que je haïssais le plus au monde. J’ai voulu la tuer mais c’est moi qui aurais dû mourir car je n’étais tout simplement pas assez forte pour la vaincre. Elle m’a convaincu que ma quête était vaine, qu’elle était un pion remplaçable sur le grand échiquier des divins et que cela ne me mènerait qu’à ma mort. Mais plus que cela, elle m’a ensorcelé sans même le vouloir, pour une raison insensée je me suis éprise d’une créature qu’une mortelle telle que moi ne devrait même pas avoir le droit de regarder dans les yeux. Et pourtant, j’ai partagé sa couche et elle est venue pour me sauver la vie, une nouvelle fois, persuadée que j’avais un rôle à jouer dans le grand jeu des divins. Moi, un rôle à jouer alors que je ne sais même pas d’où je viens et ce que me réserve mon destin…

    Mon regard se pose de nouveau sur elle et je ne peux m’empêcher de sourire, un sourire empreint de tendresse. Ma cape lui donne un air un peu… sauvage. De toute manière, même des haillons seraient habits de reine sur elle. Je m’approche, venant rajuster le tombé de cette cape en fourrures que j'ai moi-même confectionné pour qu’elle la couvre entièrement. Une attention toute simple qui démontre que je désire plus que tout qu’elle soit à moi et à moi seule.

    - On dirait une vraie barbare.

    Un rire s’échappe d’entre mes lèvres, mais un rire triste car je crains cette séparation qui s’annonce.

    Je sens sa main sur ma joue, comme un baume apaisant qui n’arrive pas à chasser complètement ma tristesse. Et je fais de même, posant ma main chaude sur son doux visage pour chasser quelques mèches rebelles. Mon pouce vient souligner ses lèvres si douces et soyeuses et je ne peux m’empêcher de l’embrasser, tant l’attraction est intense et puissante, m’abandonnant de nouveau à la brûlure de cette passion contre nature.

    Ma bouche qui quitte la sienne, douloureux comme une rupture.

    - Tu ne peux pas rester un peu plus avec moi ?
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