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  • Mer 14 Déc - 22:26
    Elle ne s'était pas arrêté longtemps près du brasier où brulaient les bandits. Elle avait surtout ce qu'elle était venu cherché près de la maison du chef : une pelle. Elle n'était pas vraiment certaine que ce serait utile, mais elle préférait ne pas avoir à revenir par ici pour regagner le camps une fois qu'ils auraient terminés. Lorsque Shan arriva à sa hauteur, elle fut assez surprise de sa proposition.

    - Quand je commence quelque chose, j'ai l'habitude de le finir. " répondit-elle de façon assez laconique mais sans aucune agressivité.

    Elle se tourna en direction du brasier qu'ils avaient découvert un peu plus tôt et que les bandits étaient si pressés de faire disparaitre, à une petite distance du village du côté du cimetière et donna un coup de menton. La fumée s'était bien dissipée à présent mais une brume rampait toujours dans le lointain, déformant les contours de de qui se trouvait là-bas. Peut-être que c'était au-dessus de ses forces de s'occuper des corps des pauvres gens qui avaient subi la purge et elle ne comptait pas le juger pour ça, ni pour quoi que ce soit d'autre d'ailleurs.

    - Enfin... Je veux dire que tu peux rentrer si tu préfères. Il n'y a pas de soucis. Je vais déblayer les corps des bandits et offrir aux victimes une sépulture un peu plus décente. Je te rejoins quand j'ai fini.

    Elle ne tenta pas de mentir en disant que ça irait vite. Avec ses pouvoirs ou non, ça serait fatigant et elle ne savait pas de combien de temps elle aurait besoin. S'activer physiquement lui permettrait par contre de ne pas penser en boucle aux mêmes choses. Ramassant la pelle à mi-hauteur du manche, elle se mit en route, toujours aussi perdue dans ses pensées.

    Retrouver le trou n'était pas particulièrement agréable et le fond rougeoyait toujours. Avant toute chose, rassembler les cadavres frais dans un coin à l'écart. Puis elle se plaça à côté de la fosse et tout en regardant le charnier, elle leva le bras. Ses doigts pianotèrent un moment dans les air. Au-dessus d'elle se condensait peu à peu un nuage épais et lourd, plus bas qu'un nuage normal. Elle ferma le poing et une pluie fine commença à tomber sur la zone, plaquant au sol l'odeur de mort, chassant la fumée et éteignant les charbons ardents qui grésillaient toujours dans la cendre des corps. Après il faudrait creuser les tombes, transposer chaque reste et refermer.

    Le respect de la Banshee était tout pragmatique ici. Elle avait préféré ne pas aborder le sujet avec Shan, ne sachant pas ce qu'il en penserait, mais certaines des âmes des victimes étaient encore présentes. Elle espérait qu'un rituel de funéraille décent leur permettrait de trouver la paix au lieu de errer sur cette terre. Pour la première fois, elle se promis de profiter de ses recherches sur l'âme pour tenter de trouver une façon de guider les esprits errants vers la paix, quelle qu'elle soit.
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  • Mer 14 Déc - 23:26
    Il ne semblait pas spécialement convaincu. Les gens étaient morts. C’était terminé. Ils finiraient pas être retrouvés par les soldat du Reike, et aurait un monument, probablement. Ou une petite sépulture. Enfin, dans tous les cas, le trou serait rebouché, c’était évident. Mais elle semblait vouloir le faire elle même, même dans la mesure ou elle semblait aussi fatigué que ça.

    - Tsss...

    Il la suivit, abandonnant le brasier derrière lui et le village avec. Il n'aurait pas besoin de revenir de toute manière. Le feu allait se tarir de lui même une fois que les corps seraient totalement consumés. Il n'y avait pas assez de vent pour qu'il se propage. Ils allaient simplement se consumer, comme leur existence. Dans le silence.

    - Je ne vais pas te laisser faire ça alors que tu es clairement fatiguée.

    Il avait prit aussi une pelle, sachant très bien qu'elle n'aurait pas apprécier qu'il l’empêche de l'aider. Lui était redevenu assez fidèle a lui même. Calme, silencieux, composé, mais on sentait quand même pour quelqu'un le connaissant un minimum comme Rowena, qu'il y avait eu un avant et un après. Il y avait du mouvement dans son cœur.

    Il n'eut aucune réaction en se retrouvant face a la fosse. Contrairement a la première fois, il semblait avoir totalement digéré son apparition. Il s'etait arrété en l'observant, les yeux verts perdu dans le brasier quasiment éteint, immobile face a la puanteur de la mort. Il ne bougea pas plus quand elle commença a utiliser sa magie.

    - Tu veux vraiment tous les enterrer un par un ? Il y a bien une vingtaine de corps.

    A deux et sans magie, ils allaient mettre la journée entière pour creuser le sol durcit par le froid de la nuit. C’était une prouesse physique qui était demandé. Lui creusait fort, il avait de la force, mais même comme ça, ça allait être compliqué. Il l'observa encore un moment, et constata qu'elle semblait concentrée sur quelque chose.

    - Nous devrions les enterer par deux ou trois, ce sera plus simple. Nous ne pourrons pas tous les séparer.

    Il s'écarta, s'éloignant un peu de la force. Il valait mieux s'éloigner d'ici, si on voulait faire quelque chose de correct. Il indiqua de la main le nord, plus loin.

    - On devrait creuser la bas. Le cimetière est, si je ne me trompe pas, dans cette direction.

    Même si ils n’étaient pas d'ici, ce serait normal qu'ils reposent au milieu des autres sépultures. Un cimetière était un peu comme un sanctuaire a ciel ouvert, et tant qu'il n’était pas profané, c’était le meilleur endroit possible pour profiter du repos éternel. Mais il n’était pas trop au fait de ces histoires d’âmes. Il n'y croyait pas vraiment.

    - Je vais m'occuper de creuser. Je ne suis pas fatigué.

    Et aprés autant de mise a mort, il etait vraiment quasiment comme quand elle s'etait eveillé auprés du feu. Immaculé.
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  • Jeu 15 Déc - 0:01
    Finalement il venait, sans grande conviction mais sans rechigner non plus. Elle n'avait rien ajouté. Ni remerciement ni le moindre mot pour le faire changer d'avis. Non, ils ne pourraient peut-être pas tous les séparés, mais ils feraient de leur mieux.

    - Je vais essayer en tout cas... Mais c'est une bonne idée de les enterrer là-bas. Peut-être qu'il a été consacré. Même si ce ne sont pas leurs croyance, ça aidera peut-être. "
    ajouta-t-elle plus pour elle-même que véritablement pour lui. " Je les sors de là et je te rejoins. Je t'aiderai au moins avec ma magie. "

    Si tôt dit, si tôt fait. Elle s'attela à la tâche rebutante de sortir un à un les cadavres calcinés. Au moins, à l'aide de la magie c'était plus simple qu'avec les mains. Elle ne risquait pas de se bruler ou d'effriter quoi que ce soit. Cela demandait de la concentration. Toute sa concentration. Tant mieux. Au final, il y avait exactement dix-sept corps. Elle avait réussi à séparer la plupart d'entre eux mais trois groupes restaient ensemble et elle n'avait pas voulu prendre le risque de s'acharner. En tout, il y aurait douze tombes à creuser.

    C'est avec cette information qu'elle était venu retrouver Shan. Dans le sac qu'elle avait à l'épaule un peu plus tôt, il y avait de l'alcool, de l'eau, de quoi allumer un feu et une grosse lampe à huile ainsi que des tissus grand et fins, dans lesquels elle avait enroulé en priorité les corps qui lui semblaient encore habités. Elle avait ramené les corps puis pris la pelle et commencé à creuser avec lui. Rapidement, cependant, elle du se rendre à l'évidence. Même si elle n'était pas si physiquement fatigué par la matinée, elle était d'une inutilité flagrante par rapport à Shan, alors autant passer par la télékinésie. Au moins ça serait utile.

    Elle ne l'avait jamais utiliser pour arracher de la terre au sol, aussi le procéder était-il... plutôt expérimental et approximatif. Mais cela déblayait déjà le gros du travail, ce qui leur permis de finir avant que le soleil ne descende trop bas. Reboucher les tombe fut par contre une formalité bien venue. Là, elle était vraiment épuisée, aussi bien physiquement que mentalement et même magiquement.

    Lorsqu'ils se retrouvèrent face à douze tombes refermées, toutes marquées d'une pierre, là, elle était vraiment épuisée. Elle venait de placer au centre la lampe à huile allumée. Vu sa contenance, elle tiendrait la nuit sans problème. Mais à présent, debout face au travail accomplit, elle n'avait pas un seul mot qui lui venait.

    - Tu es croyant, Shan ? " demanda-t-elle de façon inhabituellement directe, avant de se passer une main dans les cheveux et d'ajouter sur un ton un peu plus souple. " Toutes les prières aux morts que je connais sont chantées... Et je ne connais pas leur croyance. J'aimerai qu'ils sachent que personne ne leur fera plus de mal maintenant, qu'ils peuvent reposer... Mais je ne sais pas trop... quoi dire.

    Elle avait fini par se tourner à demi vers lui avant de reposer les yeux sur le spectacle funeste... mais tellement plus apaisé que ce qu'ils avaient découvert le matin même.
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  • Jeu 15 Déc - 21:34
    Quand elle était arrivé, il avait déjà creusé la moitié des tombes. C’était assez étonnant a voir. Il semblait révéler son vrai visage physique, durant cette mission ou elle avait pu être a ses cotés. Elle avait pu déjà le voir quand il l'avait soulevé du sol. Au delà de sa vitesse, de son agilité, de sa chirurgicale, c’était surtout une force de la nature, dont l’entraînement quotidien couplé a la vie rude du désert et de la foret, chacun dans un style différent, l'avait forgé.

    Il avait arraché la terre du sol avec aisance, mécaniquement, et ne semblait pas vraiment fatigué, a l'exception de la sueur qui avait enfin entaché son visage d'une trace de réaction physique aux événements récent. Elle l'aida et tout alla au final assez vite a son goût. Encore plus pour reboucher. A la moitié de l'action, il remarqua qu'elle était a bout, et lui indiqua qu'elle allait finir.

    - Croyant....

    La nuit venait de tomber, et le premier froid venait geler les dernières gouttes de sueur qui pouvaient perler sur son visage. Il la regarda un bref instant...puis secoua simplement la tête, sans dire un mot. Mais il n'allait pas rester silencieux, contrairement aux apparences. Le silence resta en place pendant deux bonnes minutes, cependant.

    - Il n'y a pas de bien et de mal ici. Tu dois le savoir mais le Shierak n'est pas exactement un exemple de codification. On pourrait dire qu'ici...ils le suivent mais sans trop y croire. La vie est tellement dire. Qui veillent sur eux ? Le soleil ? La lune, les défunts étoilés ? Non. Ils se battent. Afin de gagner leur place pour a leur tour, monter dans la nuit.

    Il la regarda avec une expression étrange. Ni sombre ni froide, juste comme si il l'enveloppait dans sa pensée, pour essayer de déterminer la prochaine action qu'il pourrait faire. Il se retourna soudainement et fit quelques pas en arrière. Le camp n’était pas loin, mais il aurait besoin de s'absenter un petit moment pour faire l'aller-retour.

    - Tu peux m'attendre la un instant ? Je vais revenir vite.

    Il la regarda avec des yeux brillants dans l'obscurité, et disparut finalement entre les arbres. Impossible de dire le nombre de minutes ou il fut parti, mais il revint avant même qu'elle eu vraiment l'impression qu'il avait disparut des alentours. Il avait le souffle un peu court, et c’était bien la première fois qu'elle le voyait essoufflé d'un effort physique de la sorte. Il avait sa pochette a la main. Celle qu'il avait du laissé au camp le matin en partant dans la précipitation.

    - J’espère que tu n'as pas trop froid.

    Difficile de dire ce qu'il avait fait pour la récupérer, mais il sortait déjà sa flûte de son étui. Il songea qu'elle n'avait jamais eu meilleure utilité que maintenant, revenu sur la terre qui avait vu mourir sa maîtresse. Il la caressa du bout du doigt et fit les quelques pas qui le séparait de la Sirene pour se retrouver a coté d'elle a nouveau, quasiment comme si il n’était pas parti un quart d'heure environ.

    - Il n'y a pas besoin de mots. Ils n'ont pas besoin d'encouragement. Il faut juste les accompagner.

    Il leva doucement la flûte jusqu'à ses lèvres et souffla légèrement d'abord. Les premières notes furent un peu sourdes, perdues dans la nuit. Petit a petit, elles prirent du coffre, et commencèrent a se lier les unes aux autres, pour monter petit a petit comme un cortège a travers la nuit en direction des étoiles.

    Elles s’étoffèrent soudainement, alors que l'elfe semblait prit d'une transe musicale nouvelle qu'il ne connaissait pas lui même, et Rowena fut soudainement certaine de sentir des présences vivantes autour d'eux. Des animaux sans doute, s'approchant pour écouter, à l’abri des fourrés, derrière les arbres, dans les ombres. Il avait fermé les yeux, et sentait qu'il parvenait finalement a son but.

    Il sentit soudainement une présence derrière son épaule et ouvrit les yeux brièvement. Une chaleur féminine qui le frôla, lui arrachant un frisson, avant de se perdre au milieu du reste des âmes voguant lentement sur la vague musicale pour leur dernier voyage. Il laissa un soupir passer inaperçu au milieu du souffle qu'il avait mit en place, et enfin, après une dizaine de minutes ou il avait joué sans interruption, il laissa doucement la mélodie s’estomper.

    Aucun mot ne s'arracha de sa bouche, mais il se sentait soudainement bien. Un peu comme plus tôt, mais cette fois, comme si quelque chose avait bougé en lui. Des morceaux se mouvant pour finalement prendre une forme définitive. Il n'etait pas venu pour rien. Au contraire.

    Il avait trouvé.
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  • Jeu 15 Déc - 22:53
    La vie trop dure pour croire... Peut-être était-ce toujours ce qui finissait par pêcher après tout.

    Ou peut-être que c'était juste un truc de Reikois. Elle souffla un éclat de rire mauvais à cette pensée. Le timing était parfaitement atroce, juste après ce que Shan venait de dire. Elle pinça les lèvres, mais c'était trop tard. Changeant d'appui d'une jambe à l'autre, la jeune femme détourna le regard pour ne pas avoir à soutenir celui de son camarade, une rareté en soi.

    - Je t'attends. Je ne vais nulle part.

    A peine avait-il disparu qu'elle s'était poser sur le sol. Non en tailleur, comme elle le faisait habituellement, mais à genoux les mains posées sur ses cuisses. La solitude lui offrait ce que la compagnie ne lui permettait pas quelques secondes plus tôt : de rendre hommage à sa façon. Après avoir répandu un peu d'eau au sol, elle avait chanté tout bas une lamentation aux morts qu'elle avait bien trop chantée. Le premier couplet la prit aux tripes, trop de visages la hantant bien plus que les corps déchirés des personnes qu'elle honorait ce soir malgré sa volonté de bien faire pour eux. Le second couplet resta coincé dans sa gorge et le silence se fit. Minute après minute, elle avait serrer plus étroitement la toile de son pantalon, sans un mot ni une plainte, jusqu'à ce que ses jointures soient blanches de tension.

    Elle était pathétique... Venue pour aider Shan à affronter ce qui se déroulait ici, c'était elle qui finissait par en être le plus chamboulé. Minable. Où étaient Hale, Aegnor, Dactyle et Tyraël quand elle avait besoin d'eux ?!

    Elle parvint à décrisper une main pour la porter fébrilement à sa hanche, mais bien sûr sa sacoche n'y était pas et par conséquent sa pipe non plus. Elle inspira à fond, les traits crispés, et fini par sortir la gnôle qu'elle avait ajouté au sac d'outils au cas ou elle en aurait eu besoin pour en siffler une demi douzaine de gorgées rapides, paupières serrées.

    Essoufflée, elle referma la bouteille et s'essuya les lèvres d'un revers de main, les papilles et la gorge brulées par l'alcool fort. Elle serait tout aussi minable, mais elle y penserait moins. Putain... Elle repoussa ses cheveux en arrière d'une main et s'obligea à respirer posément... Manque de bol, elle n'avait jamais été foutue de réalisé une méditation correcte.  

    Heureusement, Shan n'avait pas mis beaucoup de temps et réapparu avec sa sacoche... Il avait vraiment fait un allé-retour au camp ? Elle fronça les sourcils mais ses considération de distance durèrent bien peu. La mélodie de la flute était douce d'abord. La musique était quelque chose qui captait son attention malgré elle, ça avait toujours été le cas. Lorsque le son prit de l'ampleur, la sirène se retrouva à respirer plus facilement sans même y penser... Et la surimpression des lueurs qui percevait son œil gauche se mis à bouger légèrement. Tanguer. Vaciller. Se dissiper. Peu à peu.

    L'effet que le spectacle eu sur Rowena fut détonnant. Elle ferma les paupières pour éviter de se mettre à pleurer et sourit jusqu'à la dernière note, libérée d'un poids.

    A la toute fin, lorsque Shan'aël éloigna l'instrument de ses lèvres, elle laissa planer un silence respectueux en se relevant. Une fois ses affaires rassemblées, elle le remercia d'un mouvement de tête. Son haleine formait déjà un peu de brume dans la nuit glaciale. Elle était gelée, mais elle préférait ça que la chaleur du midi.

    - Merci. " lui sourit-elle avait de remonter le voile bleu et or comme un capuchon. Et encore après un instant de silence. " ... On rentre au camps ou tu veux rester encore un peu ?

    Elle le suivrait ou lui laisserait l'espace dont il avait besoin sans la moindre question, l'attendant de toute façon pour prendre le chemin du retour dans un silence toujours bien présent. Épuisée, elle était tendue par le froid, mais marcher lui faisait du bien. Ils avaient déjà parcouru une certaine distance lorsqu'elle reprit la parole.

    - J'étais croyante, moi... Avant la guerre. Maintenant... Je ne sais pas. Jalan ma Sachi... La Lune et Son Compagnon... Enfin bref... Si jamais je meurs et que tu n'es pas très loin... J'aimerai que mes cendres soient répandues dans le Lac Rebirth... Ou a défaut, dans le désert. Un endroit où rien n'empêche de voir le ciel.

    Il n'y avait pas forcément grand chose à dire de plus et elle n'aurait pas été étonnée de faire le reste du trajet dans le silence.
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  • Jeu 15 Déc - 23:49
    Il n'avait rien dit a sa proposition, un simple signe de la tête qu'il allait la suite. Lui aussi avait terminé ce qu'il avait a faire ici. Il n'y avait rien de plus a dire. Il y avait bien le cimetière juste a coté qu'il aurait voulu explorer mais...bah, de toute façon il n'y trouverait rien, c’était certain. Il n’était pas totalement idiot. Personne n'avait fait de tombe pour un soldat reikois ayant la bouche trop huilée, et sa femme, une salope d'elle venu dont on ne sait d’où.

    - Je n'ai jamais compris.

    Il y aurait une réponse finalement, visiblement. Les croyances etaient un mystere pour lui. Certaine personne voulait confier jusqu'à leur vie entiere entre les mains de divinité insoluble, invisible, qui n'avaient jamais clairement fais quoi que ce soit pour eux mis a part miroiter un semblant d’existence. Si des entités supérieur existaient, pourquoi ne venaient ils jamais ? Toute les excuses inventés par les fidèles pour les dédouaner n’étaient qu'un ramassis de foutaises pour lui.

    - Je ne suis sans doute pas un très bon exemple pour parler de ça mais...si j'aimais quelqu'un, je resterais avec lui. Jusqu'a la fin. Et meme aprés, je l'accompagnerais de l'autre coté.

    Que faisaient les divins ? Ils observaient de haut, goguenard assit sur leur trône céleste. Riaient ils ? Pleuraient ils ? En tout cas, ils ne faisaient rien. Un signe ? Un geste ? Bien malin celui qui aurait pu dire qu'il avait vu de ses yeux vues la main des dieux.

    - Personne n'est la pour nous guider. Personne ne nous caresses l'épaule pour nous encourager. Il n'y a que nous. Nous et ce que nous avons dans le cœur. Quand l'on vit, quand l'ont meurt, la chaire est la seule preuve de l'existence. Tout autre raisonnement n'est que la matérialisation de la peur des hommes. Compréhensible, sans doute. Stupide, certainement.

    Il ne voulait pas la vexer ou l'attaquer directement sur des choses qui lui tenaient peut etre a cœur. Elle l'avait dit juste avant, elle avait été croyante. Mais il n'avait pas envie de tourner autour du pot, de faire attention a ses paroles. Il espéraient qu'ils étaient assez proche pour pouvoir se dire les choses, maintenant.

    - Peut etre qu'un jour, ils me feront mentir. Je me sentirais idiot, et sans doute heureux, de savoir que finalement, tous ces gens ne sont pas si fous.

    Il ajusta sa sacoche. Il tenait la lampe a la main, et restait prêt d'elle. Il avait voulu lui proposer de la porter, mais en songeant qu'elle aurait pu ne pas apprecier l'idée, s'etait abstenue, encore une fois par crainte. On n'obtenait rien sans essayer, mais Shan ne pouvait de toute maniere pas totalement changer en un jour.

    - Quand a ta demande...je ne pense pas pouvoir y acceder, Rowena.

    Il jeta un coup sur le coté, comme pour voir sa réaction. De la déception ? De la colère ? Peut importe, il faisait comme souvent, des pauses dans ses phrases, mais jamais pour mettre en place un quelconque suspense. Il n'etait juste pas habitué a parler longuement sans interruption.

    - Si tu as peur pour ta maladie, elle ne t'emportera pas. Nous allons trouver un remede.

    Il avait bien parler de maladie et rien d'autre. Il voulait se laisser un petit espace pour y acceder, comme un domaine ou il n'etait pas totalement démunis.

    - Quand a mourir autrement, dans un combat ou peut importe d'autre...si je suis la, je ne te laisserais pas mourir tant que je ne serais pas mort moi même. Alors forcément, aprés ça, ce serait compliquer d’accéder a ta requête. Pardonne moi.

    Il conclut la dessus, naturellement.
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  • Ven 16 Déc - 21:39
    La violence de la réponse lui fit l'effet d'un coup de poing dans l'estomac. Que la chair et le reste : de la peur. Il était sincère. Chacun de ses mots sonnait juste, mais les rares qui trouvaient écho en elle étaient douloureux. Cette main sur son épaule, cette assurance que derrière la vie, il y avait quelque chose, elle l'avait eu. Elle avait eu la Foi. Elle l'avait confirmée encore et encore mais depuis la guerre, rien n'avait plus de sens. Elle déglutit. Personne ne lui demandait jamais pourquoi elle avait cessé de croire. Une femme brisée qui revenait d'une tuerie de masse, pourquoi aurait-elle continué à croire ? ... Mais cette crise, pour elle, n'avait rien à voir avec la mort de ses compagnons. La mort faisait partie de la vie. Non. Ce qui l'avait brisée, c'était se se rendre compte que son âme immortelle n'était pas aussi invulnérable et éternelle qu'elle le croyait. Si la magie d'êtres non divins pouvait réellement détruire une âme, alors peut-être qu'il n'y avait personne pour veiller sur elle, en effet. Peut-être qu'elle était plus seule et plus vulnérable qu'elle ne l'avait cru jusque là. Et peut-être que l'intuition qu'elle avait de se trouver sur son chemin, le chemin qui lui correspondait, n'était qu'une illusion. Un mirage.

    Alors oui, peut-être que les divinités n'étaient que le fruit de la peur. ça la mettait en colère, mais c'était peut-être vrai. Qui voudrait affronter un système si immense et insensé sans qu'une conscience ne veille à ce qui doit être ?

    Quant au reste, finalement il pouvait bien refusé. ça n'avait plus grande importance. Toujours le même optimisme béat. Elle souffla par le nez un autre rire mauvais.

    - Tu aurais put simplement dire d'accord. ça ne t'aurait pas engagé à grand chose du coup.

    Sa voix était glaciale et elle ne desserra pas les lèvres jusqu'au camp. Voir les trois survivants n'eut absolument rien d'agréable. Rowena rajusta son masque serein pour s'occuper d'eux. Principalement du garçonnet qu'elle n'avait pas pu correctement soigner le matin même. Pour la première fois depuis longtemps, ils purent manger réellement à leur faim.
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  • Ven 16 Déc - 22:45
    Elle l'avait mal prit, mais Shan n’était pas étonné. Cela pouvait faire mal de voir ses croyances, passées ou présentes, remises en cause. Mais c’était bien l'un des sujets sur lequel il était difficile pour lui de faire la moindre preuve d'empathie, tant cela le dépassait totalement. La vie était bien assez difficile pour qu'il n'ai pas en plus besoin de devoir s'inquieter de ce que les dieux pensaient de lui. Il avait assez de mal a supporter le regard de ses homologues terrestres, déjà.

    Il n'essaya pas de la relancer sur quoi que ce soit et resta un peu derriere elle, fermant la marche aprés lui avoir laissé la torche pour qu'elle ouvre le chemin sans se prendre une branche. Au bout d'un quart d'heure, ils avaient quitté le gros de la foret. Et une vingtaine de minutes de plus a ce rythme assez lent, et la petite fumée du feu que les deux femmes avaient du raviver fut apparent, plus loin.

    Elles eurent un bref mouvement de recule en le voyant lui. La dernière fois, elles l'avaient vu en train d'égorger un homme de sang froid sans avoir la moindre expression faciale, ça pouvait surprendre, sans doute. Mais a la vue de la sirène, elles n'eurent pas de mouvement d'éloignement. Au contraire, elles l'accueillirent avec soulagement, presque persuadées que c’était un rêve et que le duo s’était sans doute fait tuer dans le combat. Après tout, ils avaient mit des heures avant de rallier le campement.

    Le plus heureux fut clairement Zim qui poussa un aboiement qui fit sursauté le garçon a moitié comateux. Il leva doucement un visage suant a cause de la fievre, et sans sourire, fixa Shan, puis Rowena, avant de se rallonger, retombant dans son semi coma.

    Alors qu'elle s'approchait, Shan disparut littéralement sans rien dire. Dans la nuit, cela semblait aisé pour lui de devenir une ombre. Et elle n'eut plus que la compagnie des blessés et de Zim qui retomba a coté d'elle, ravie de son retour. Il garda une petite distance avec la soigneuse, cependant, ses sens animale sentant qu'elle n’était pas spécialement de bonne humeur. Il n'avait pas vraiment peur de se prendre un coup, mais dans le doute, préféra lui laisser un petit espace de calme.

    Shan resta un long moment absent. Sans doute deux heures, mais c'etait assez difficile d'évaluer le temps. Elle avait pu donner de quoi manger aux blessés avec leur provisions et faire repartir le feu pour qu'il soit plus vif. Et quand il etait sortit de la nuit comme il en y avait pénétré, il avait attaché a une corde une demi douzaine de lapins, voir un ou deux qui étaient des lièvres.

    Il ne dit pas un mot, pour autant, et s'approcha juste du feu en flattant Zim de la main. Les femmes dormaient maintenant, et le petit respirait mieux, avec moins de fièvre. Ils auraient un bon déjeuné le matin avant de prendre la route vers la capitale. Car le semi elfe avait songé qu'ils n'avaient plus rien les retenant dans cette région reculé. Cette zone resterait déserte un moment, jusqu'à ce qu'une caravane ou un groupe d'exilés décident d'y reconstruire un royaume.

    Il tomba assit de l'autre coté du feu, et commença par préparer les animaux pour les mettre a cuir. Il récupéra les broches de bois qu'il avait utilisé le matin même pour les poissons. Quand le tout fut planté au quatre coin des flammes et commencèrent doucement a dorer, il leva finalement les yeux vers Rowena, la fixant, comme pour lire dans ses pensés.

    - Tu peux parler tu sais.

    Il avait dit ça sur son ton habituel, mais qui n’était plus totalement identique. Il y avait toujours eu une vraie barrière, un frein. Mais cette fois, il avait l'air plus investit. Comme si il avait souvent l'air de ne pas être intéressé, de façade, mais que cette fois, c’était une vraie question. Enfin, Rowena avait sans doute pu remarquer qu'il avait juste du mal a s'ouvrir. N'importe qui aurait pu remarquer, d'ailleurs. Mais la, c’était un peu mieux.

    - Tu en as gros sur la patate, alors vas y, lâche toi. Aprés une telle journée, c'est sans doute important de dire ce qu'on a sur le cœur.

    Il avait dit ça presque comme si il n’était pas concerné lui même. Malgré toute son évolution, il gardait le meme air distant avec le commun des mortels, un peu sa protection habituelle, qui etait de moins en moins efficace pour le regard de la Sirene. Elle l'avait déjà prouvée plusieurs fois, elle le connaissait de mieux en mieux, a présent. Assez meme pour deviner régulierement ce qu'il allait dire ou faire.

    Et pour une fois, il ne s'excusa pas.
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  • Sam 17 Déc - 0:07
    Elle était fatiguée, mais dormir à côté de ces trois inconnus lui était impossible. L'idée était trop angoissante. Alors elle était restée éveillée, à manger et boire ce qu'ils avaient en stock tout en fixant la voute céleste, à l'écart du feu pour ne pas être trop gênée par les flammes. Coïncidence ou non, la lune était à quelques jours d'être pleine, parfaitement visible et d'une rare clarté. Les dernières fois qu'elle avait espéré un signe de sa part, les choses s'étaient excessivement mal finies... Elle aurait bien aimé ne plus avoir le moindre espoir d'être détrompée. ça aurait été plus facile d'être fixée. Elle avait fini par prendre son journal neuf pour commencer à réécrire au propre les règles les plus importantes de son apprentissage. Ses fils à macramé attendaient dans le fond de son sac, mais elle n'aurait pas la patience ce soir.

    Lorsque Shan était reparu, elle avait à peine levé le nez de son journal. L'odeur du sang ne l'avait pas gênée mais une fois l'odeur caractéristique des choses mortes était complètement méconnaissable pour elle. Dans la pénombre, ses yeux entièrement noirs suivaient sans mal les lignes tracées sur le papier blanc de belle qualité. Elle venait d'y coucher les nouvelles choses qu'elle avait appris sur son état. Après tout, elle n'avait plus aucun doute là-dessus, c'était une avancée.

    Elle sentait bien l'attention de l'elfe se poser périodiquement sur elle, mais avec le temps c'était quelque chose de moins intrusif. Il ne l'empêchait plus de réfléchir... Plus trop.

    - Pour une fois, c'est moi qui n'ai rien à dire. " lança-t-elle seulement lorsqu'il brisa le silence, à mi-voix pour ne pas trop gêner les dormeurs.

    Mais il la relance encore et elle tire un œil hors de son écriture. Ce qu'elle avait sur le cœur...

    - Je ne regrette pas qu'on les ai tué si c'est ce que tu veux savoir.

    Elle jeta un coup d’œil aux trois rescapés. Les deux femmes n'avaient pas passé toute leur vie en esclavage. Elles sauraient prendre rapidement soin d'elle pour peu qu'on leur trouve de quoi gagner leur vie. En revanche, pour le garçon, ce serait plus difficile. Elle avait déjà son idée sur la question. Le laisser dans ce pays de fous ne lui disait rien qui vaille.

    Et s'il n'y avait eu que ça, ça aurait été bien. ça aurait été tenable et même enviable. Cette journée avait remuée beaucoup trop de choses.

    - Je... " Elle se trouva à court de mots. A court de flegme. A court de courage aussi. Elle regarda sa page un moment avant de fermer son journal. " Hier, sur la route, tu as dis que tu savais que je connaissais le désert. Pourquoi ?
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  • Sam 17 Déc - 1:09
    Il haussa un sourcil. Est ce qu'elle se considérait comme quelqu'un de bavarde ? Parce qu'il n'avait vraiment pas l'impression qu'elle parlait beaucoup. Plus que lui, certainement, mais moins que beaucoup d'autres. Les deux voyages avec Tagar, lui avait été bavard. Aelle était bavarde. Bavard, c’était les gens qui parlaient même quand ils n'avaient pas spécialement quelque chose a dire. Et si il n'avait rien contre ça, il savait qu'il était totalement incapable de le faire lui même.

    - Oh, ca je sais. Parce que si tu n'avais pas voulu, tu ne l'aurais pas fais.

    Elle ne l'avait pas fait uniquement pour l'aider. Elle n'etait pas du genre a enfouir ses ideaux pour aussi peu. Non, il savait très bien qu'elle n'aurait pas voulu, dans le meilleur des cas, que cela se termine de la sorte. Mais pour autant, elle n'avait pas eu d'autre solution, alors elle ne cogitait pas vraiment sur le pourquoi du comment.

    IL se redressa un peu plus a la question suivante. Ah, il avait un peu oublié qu'il avait dit ça. Oui il savait. A ses yeux ca avait été évident dés la première phrase qu'il lui avait dites quand ils s’étaient vu, a l'auberge, le matin, quand elle était venue le retrouver après leur arrivés. Une simple conclusion qui, visiblement, etait juste.

    - Et bien plus récemment, il suffisait de voir comment tu évoluais dans le désert, hier, durant toute la journée. J’étais un peu ailleurs. Mais j'ai vu beaucoup de gens traverser les dunes infinis. La première fois, ce n'est jamais facile. C'est déprimant, assommant, ça peut même rendre fou. Mais pas toi.

    C’était un premier argument, le plus logique, et que la plupart des gens ayant l'habitude de la traversée aurait aussi pu émettre. Mais il etait quand meme observateur. Il y avait plus cependant, deux autres choses. Une qu'il avait entraperçut quand il l'avait du de dos, sur la plage.

    - Ta brûlure. Ce n'est pas une blessure classique. L'emplacement est assez évocateur. Et ca ressemble presque d'avantage a quelque chose de volontaire, pour faire disparaître autre chose gravé dans la peau. Enfin, dans tous les cas, j'ai vu assez de...choses, dans ma vie, pour avoir pu évaluer globalement sa provenance.

    Il avait vu beaucoup d'esclaves, de différent age, de différent statut. Bien sur, il ne connaissait pas toute l'histoire de Rowena juste en voyant cette trace, mais ca lui permettait d'avoir une vague assez précise des circonstances de sa présence préalable dans le desert. Parce que c'etait un autre point qui l'avait d'abord aiguillés. Plus tot durant la meme journée.

    - Mais c'est ce que tu m'as dis le matin qui me l'a aussitôt fait comprendre. Je t'ai demandé si tu voulais commencer par voir le désert de tes propres yeux. Et tu as refusé. Ca m'a suffit. Personne ne l'ayant jamais vu n'aurait refusé. C'est la première chose que tout le monde va admirer. Un acte naturel intemporel. C’était donc évident que tu l'avais déjà vu. Et avec l'expression que tu avais, c’était même une sorte de rejet. Comme de la crainte ou du dégoût. Tu le connaissais assez pour avoir cette expression.

    Il etait presque agaçant, d'avoir cette façon de sur-analyser tout ce qu'on lui disait. Mais c'etait aussi clairement gràce a cela qu'il etait aussi doué dans sa profession. Il songea qu'il n'aurait peut etre pas du lui en dire autant, qu'elle allait moins s'ouvrir a lui, dorénavant, puisqu'il faisait attention a chaque détail. Il baissa la tete et ajouta un peu penaud, en bredouillant.

    - J'ai hésité a t'en parler...de la marque..du désert. J'avais peur que tu n'ai pas envie d'en parler...mais maintenant je me dis que peut etre tu as pu prendre ça comme un manque d'interet de ma part ? Je m'excuse. Je...j'ai du mal a évaluer ce genre de chose, a vrai dire.

    Il lui sourit faiblement, dans la pénombre, désolé d'etre aussi peu doué avec les relations sociales.
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  • Sam 17 Déc - 11:58
    Elle eut un sourire jaune. Il était perspicace... Comme presque toujours.

    - Ne t'excuse pas... Je ne voulais pas en parler.

    Elle rangea soigneusement son carnet et se leva pour venir s'installer près de lui à côté du feu. Elle avait encore quelque chose à lui dire mais ne voulait pas avoir à lever la voix pour ça. Même pas à moitié. Laissant tomber sa tête en avant, les deux mains venant lisser ses cheveux en arrières avant qu'elle ne se redresse, elle ramassa un bâton pour tisonner les flammes qui n'en avaient absolument pas besoin.

    - En fait, j'ai promis à ma mère... Gail, ma mère adoptive, de ne jamais parlé de la façon dont je me suis retrouvé à son service. Elle a été tuée il y a plus de dix ans maintenant, mais c'est toujours quelque chose que je respecte... Et puis ça m'évite de penser à des souvenirs qui ne méritent pas d'être ressassés.

    Elle avait naturellement porté la main à son épaule gauche et frissonna en se rendant compte que la sensation avait complètement changée. Elle serra les paupières et retira sa main.

    - Je suis née au cœur du désert... " souffla-t-elle, jetant un regard à Shan. " J'y ai été heureuse. Je ne pense pas qu'on puisse être heureux dans le désert sans avoir la Foi. J'ai eu peur d'avoir trop changé pour revenir ici... Hier, finalement, j'ai pensé que ça irait. Aujourd'hui... Beaucoup de choses se sont passées aujourd'hui.

    Son Code. Sa marque. Sa vision. Il ne manquait plus grand chose pour qu'elle craque. Se rendant compte qu'elle était de nouveau au camps, elle pris le temps d'aller chercher sa pipe pour l'allumer et prendre une première goulée d'une fumée jaune poussin qui sentait le bois et les épices. Voilà qui était mieux.

    - Traite moi de folle, mais depuis la guerre, je vois les âmes. Les esprits, les consciences, appelle ça comme tu veux. C'est pour ça que je voulais leur donner une sépulture décente. Ils reposent en paix maintenant.

    Elle tournait autour du pot, du véritable sujet. Mais elle n'était même pas certaine de vouloir en parler... Elle ne voulait pas en parler. Mais elle avait besoin de savoir. ça la rongeait. Elle aurait pu attendre de retrouver Azulon le lendemain pour savoir, mais ça allait lui peser.

    - Tu pourrais vérifier mon dos ? ... Je crois que.. Qu'il y a quelque chose d'anormal.


    Elle lui tourna le dos, desserrant les pans de sa tunique pour la laisser bailler petit à petit du côté gauche, dévoilant le nouveau réseau de toile noires qui avait fait craqué sa peau sur tout son omoplate et son trapèze. Quelques gouttes de sang s'en étaient échappées en de rares endroits.

    - Jusqu'où... Jusqu'où elle descend ?
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  • Sam 17 Déc - 12:34
    Il resta silencieux, immobile, la laissant aller et venir, s'installer, et lui parler. Ca ne l'étonnait pas qu'elle y soit née. Elle avait les repères de quelqu'un vraiment habitué. Et peut importe depuis quand on l'avait quitté, le désert était encré dans ses occupants pour toute leur existences. On ne l’oubliait pas.

    Il leva juste les yeux pour suivre les mouvements de la fumé, et sursauta sur sa dernière phrase. Il tourna la tête vers elle, surpris. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle aurait pu être folle vis a vis de ça. A cause de ce qu'il avait dit sur les croyances ? Elle l'avait peut être mal comprit, ou plus probablement, il s’était mal exprimés. Mais avant qu'il ai pu dire quoi que ce soit, elle lui fit une demande qui lui changea les idées.

    - D'anormal... ?

    Elle se décala, et pour éviter qu'elle soit trop de profil vis a vis du feu, se recula aussi pour qu'ils puissent chacun continuer a profiter des flammes et de sa chaleur, de face. Les rayons éclairaient assez les alentours pour qu'il puisse bien voir son dos. Il rougit un peu sur les premieres visions qu'il eu de sa peau nu, rouge qui passa très très rapidement au blanc.

    -  !

    Il resta silencieux, suivant uniquement du regard les courbes noircit et quasiment purulente par endroit, ou le sang avait giclé. Il ne se souvenait pas qu'elle avait eu ça, sur le dos. Et c’était de toute manière extrêmement frais, c’était visible a l’œil nu. Il approcha son doigt, sans toucher, uniquement pour suivre avec l'aide du mouvement de sa main, essayant de déterminer la base de l'évolution, en remontant doucement.

    - Savoir jusqu’où ça va ne t'aidera pas. Qu'est ce que tu as fais pour....

    Il n'eut pas besoin de réfléchir longtemps. Ça avait forcément eu lieu aujourd'hui. Deux jours avant elle ne l'avait pas quand ils avaient plongés dans le port d'Ikusa. Donc c’était probablement l'affrontement. Pas ses émotions, c’était sans doute lié a une action, et il n'en voyait qu'une seule.

    - Tu en as tué un ?

    Il se redressa pour passer sur son coté et pouvoir la voir de face. Il était blafard, pas tant par la blessure que par l’inquiétude que cela venait de lui prodiguer. Étonnant qu'il pouvait être aussi concerné après avoir prit une vingtaine de vie aussi froidement. Il était en colère, même, envers elle, et envers lui même.

    - Pourquoi tu ne m'as rien dis ? Je sais que tu aurais culpabilisé de m'avoir laissé le faire seul, car j'aurais eu la même sensation si ca avait été l'inverse. Mais la culpabilité aurait été meilleure que...ça.

    Il avait envie de faire quelque chose pour elle, n'importe quoi. Mais il ne savait pas. Qu'est ce que faisaient les humains dans ces moments la ? Un câlin ? Des mots réconfortants ? Qu'est ce qui pouvait réconforter vis a vis de...ça ? Il aurait du y aller tout seul sans rien dire. Elle lui en aurait voulu, mais il préférait qu'elle le haïsse plutot qu'elle s’érode de l'intérieur.

    - Tu n'es pas folle. Les âmes existent. C'est evident. J'en ai déjà...sentis, dans ma vie. Tout a l'heure, quand je jouais, aussi. On va trouver une solution pour sauver la tienne. Mais il faut commencer a penser a te ménager, physiquement et mentalement.

    IL savait très bien qu'en songeant qu'elle allait peut être mourir, la perspective de passer plusieurs mois a attendre la mort ne l'enchantait pas. Mais de son point de vu, si ça pouvait ralentir la course de la malédiction, et augmenter le temps qu'ils avaient pour la sauver, c’était ce qu'il y avait de mieux.

    - T'es yeux hurlent ta douleur et ta détresse. Je comprend pourquoi tu fais tout pour ne pas crée d'attache. Si cette attache t'oublie, ce serait encore plus difficile a vivre. Mais tu ne peux pas continuer comme ça. Il faut que tu cries, il faut que tu pleures. Il faut que tu...j'en sais rien. Il faut que tu relâches tout ça. Tu n'as plus les idées claires. On dirait...

    Il ne savait pas trop ce qu'il disait. IL faisait de son mieux. Et en définitive, il n'avait qu'une personne dont le comparatif pouvait lui parler.

    - On dirait moi.

    Il n'avait pas osé la prendre par les épaules, la toucher. Mais leurs yeux etaient intimement entremélés, alors qu'il etait plus proche d'elle qu'il ne le pouvait physiquement. Les flammes renvoyaient leurs ombres dans la nuit, alors qu'il se sentait diablement impuissant.
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  • Sam 17 Déc - 14:21
    Savoir ne l'aiderait pas... Et puis quoi encore ?!

    - Dit moi simplement jusqu'où elle descend, merde !

    Pourquoi ne pouvait-il pas accéder à une demande simple bon sang ?! C'était si compliqué de lui dire jusqu'où descendait cette fichue marque ? Elle se rhabilla d'un mouvement d'épaule et rajuste minutieusement ses vêtements, ses mains fébriles l'obligeant à s'y reprendre deux ou trois fois pour bien positionner son col, son voile, et éviter que le sable ne puisse venir lui poncer la peau.

    Il s'imposa dans son champ de vision, pâle et... furax ?

    - Ça va. Pas la peine de monter sur tes grands chevaux. Ce n'était pas un problème de culpabilité. Je n'étais pas certaine que ce soit ça. J'ai fais ce qu'il fallait. Maintenant je le suis. Je ne le referai plus.

    Elle tira à nouveau sur sa pipe. Elle voulait seulement une réponse simple et claire. Pour le reste elle en faisait son affaire. Elle avait une piste et elle comptait bien l'exploiter jusqu'au bout. Elle était même mieux engagée que tout ce qu'elle avait pu trouver en République après tout. Un ange de Xo'Rath... Il avait fallut qu'elle en arrive là mais au moins ça donnait quelque chose. Après cette escapade, elle pourrait rester concentré sur la localisation du masque et la vérification de son utilité sans sacrifice.

    - T'es yeux hurlent ta douleur et ta détresse.
    - Je t'en prie, on est pas dans une pièce de théâtre. Pas la peine d'être aussi mélo. Je vais bien.
    - Je comprend pourquoi tu fais tout pour ne pas crée d'attache. Si cette attache t'oublie, ce serait encore plus difficile a vivre. Mais tu ne peux pas continuer comme ça.
    - Et je devrais faire quoi, monsieur le spécialiste ?
    - Il faut que tu cries, il faut que tu pleures. Il faut que tu...j'en sais rien. Il faut que tu relâches tout ça. Tu n'as plus les idées claires. On dirait... On dirait moi.

    On dirait lui... et bah ouais ! Et bah tant pis ! Elle faisait ce qu'elle pouvait !

    - T'as bien vécu des siècles comme ça. Quelques mois ne me tueront pas. " souffla-t-elle, acérée. " Je continue comme je peux. Il est hors de question que je lâche la rampe maintenant de toute façon. Et si ça ne te va pas, c'est pareil. Je trouverai bien de quoi me changer les idées à Ikuza entre deux sessions de recherches.

    Elle se détourna de lui et du feu pour se coucher sur le flanc, la pipe toujours au bec, les genoux remontés contre la poitrine. Crier et pleurer... Elle l'avait assez fait pendant son confinement. ça ne menait à rien et elle y avait déjà perdu beaucoup de temps.
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  • Sam 17 Déc - 14:48
    Il ouvrit les yeux un peu plus grand, abasourdit. Qu'elle le prenne comme ça, il ne comprenait pas. Il faisait tout son possible pour...la ménager. Et plus il le faisait, plus elle le prenait mal. Il la suivit du regard alors qu'elle s'allongeait, s'éloignait de lui. Il avait le cœur de plus en plus lourds, aujourd'hui. Et pour le coup, il était de moins en moins sur de ne pas faire les choses correctement. Pas parfait, mais pas aussi horrible pour qu'elle soit aussi furax contre lui a chaque fois qu'il ouvrait la bouche.

    - Qu'est ce que tu as envie que je te dise ? Que tu as le dos qui ne ressemble plus a rien, qui est noir a cause de l'infection et qui se craquelle ? Qu'est ce que tu veux a la fin ? Une excuse pour faire n'importe quoi ?

    Lui sauta sur ses pieds. Il en avait assez pour la nuit. Il était vexé, qu'elle prenne mal tout ses efforts, difficiles pour lui, et qu'elle le rembarre sans arrêt. Il l'avait peut être mérité plusieurs fois dans la journée, mais pas la.

    - Tu ne tiens plus aucune rampe. Tu es en perdition et tu le sais très bien, c'est pour ça que tu t'énerves. Qu'est ce que tu veux a la fin ? Que je t’oublie, moi aussi ? C'est ça qui te ferais plaisir ? Je ne sais pas, je ne comprend pas les gens et a chaque fois que j'ai l'impression de te comprendre un peu, en fait je me rend compte que pas du tout.

    Il serra les dents. Il n'avait pas haussé la voix mais c’était ce qui se rapprochait le plus de la colère chez lui, probablement. Il n'etait tellement pas habitué a ressentir cette émotion que ses poings étaient blanchit par la frustration. Zim leva la tète, ainsi que les deux femmes qui avaient été réveillés et qui observer le semi-elfe, clairement inquiète.

    - Je ne te ferais pas ce plaisir. Ce serais si facile pour toi de tout abandonner, visiblement.

    Il se pencha, l'air d’être encore une fois prêt a disparaître a nouveau dans la nuit. Zim fit mine de se lever pour le suivre mais un bref sifflement le fit se coucher plaqué au sol, la tete basse, comme soumit par une force suprême l'obligeant a se prostrée, une gravité l’empêcher de redresser son corps.

    - Puisque c'est ça, fais bien ce que tu veux. Si tu ne supporte rien de ce que je peux faire. Si ma présence t'énerve, soit. Mais je n’arrêterais pas d'essayer de t'aider pour autant, ce n'est pas comme ça que je fonctionne. Fais tes recherches a Ikusa, amuse toi la bas, seule ou avec qui tu veux, mais ne perd pas ton temps a te forcer a faire je ne sais quoi. Je préfère encore ça plutôt que cette tension permanente dans l'air. Je ne la supporte pas.

    Il alla droit vers sa monture qui s'avança vers lui mécaniquement au coup de sifflet suivant, mue par la même force que Zim juste avant. C’était sans doute plus un instinct animal d’obéir au chef de meute, de troupeau, sans montrer la moindre résistance. Il posa la main sur elle et sauta, avant de la lancer a toute vitesse, pour s'éloigner. Il reviendrait au petit matin, pas besoin de lui imposer sa présence plus longtemps. Il avait finalement comprit le message. Ou tout du moins celui qu'il avait cru comprendre.
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  • Sam 17 Déc - 16:26
    - Je veux savoir jusqu'où sa descend pour pouvoir suivre l'évolution et m'assurer que ça n'empire pas ! " gronda-t-elle en roulant sur le dos, redresser sur les coudes.

    Une excuse pour faire n'importe quoi ?! Plus tenir du tout ?!

    - Mais bien sûr et tu va me dire que c'est par pitié que tu as accepter que je vienne ici ? En perdition... Si c'est pour sortir des conneries pareilles peut-être que tu ferais mieux de m'oublier oui.

    S'il faisait ça pour la pousser à crier elle allait vraiment finir par le faire. Abandonner ?! Elle ?!!

    - Tu te fout de ma gueule ?! Je n'abandonne rien. Je fais en sorte d'avancer quoi qu'il arrive, ici ou ailleurs. Je n'abandonnerai jamais, tu m'entends ?! Peu importe ce que tu penses de mes priorités ou de ma façon de gérer mon état. Tu me parles comme si j'avais essayé de mettre fin à mes jours. J'ai seulement fait ce qui était juste ! J'ai appris ! Point à la ligne. Je trouverai un moyen de me sortir de tout ça !  je t'ai seulement demander de l'aide pour savoir à quel point j'en suis ! Je t'ai dis ce dont j'avais besoin !

    Il venait de sauter en selle et ça ne fit que redoubler la colère de la jeune femme.

    - C'est ça ! Tire toi loin de l'origine de cette horrible tension !!

    Tension permanente ! C'est lui qui mettait une tension horrible qu'elle avait supporter toute la journée de la veille, en lui laissant son espace malgré la difficulté d'avancer sous le soleil même à la mi-journée. Et lui n'était pas capable de prendre sur lui quelques heures ! De lui donner une simple information qui lui aurait permis de reprendre un minimum de contrôle sur ce qui était en train de se passer. Elle aurait mieux fait de ne rien dire, de pleurnicher sur les personnes qu'ils n'avaient pas sauvées ou sur la fatigue du jour. ça aurait été plus simple !

    Mille fois plus simple...

    Elle s'était levée sous le coup de l'émotion et se rassit en silence. Sa main crispée sur son épaule gauche ne pouvait oublié ce qu'il avait dit. "Le dos" comme si tout son dos était intégralement touché... ça ne pouvait pas être vrai. ça ne pouvait pas avoir autant progressé... Elle lui avait dit ce dont elle avait besoin pourtant... Mais sa peur n'avait pas trouvé de réponse, au contraire, elle était encore plus angoissée maintenant.

    - Vous... Vous avez besoin d'aide ?

    Elle sursauta en entendant l'une des deux femmes. Elle la regardait, elle, comme si elle était tout autant dans le besoin de les trois survivants des atrocités qui avaient eu lieu ici. Elle ne répondit rien, d'abord, puis soupira et finalement accepta, posant la même question qu'elle avait posée à Shan en prévenant que ça n'était pas beau à voir. La beauté ne semblait de toute façon pas être de mise dans cette partie du monde.

    - Vous savez, il...
    - Non non. " Elle leva la main, souffla un éclat de rire jaune. " Ne vous en mêlez pas, s'il vous plait. J'ai assez réfléchi pour aujourd'hui.

    Quelques heures plus tard, lorsque le soleil refit son apparition, elle n'avait pas récupérer assez pour finir le traitement du gamin. Elle pu faire baisser un peu sa fièvre, mais il aurait besoin d'un long repos une fois en sécurité. Les deux femmes et l'enfant sur Kelpie pesaient de toute façon pas aussi lourd que la sirène, alors elle n'avait pas de crainte sur la facilité qu'elle aurait à les transporter à bon port. Quant à elle, elle marcherait.

    Elle ne fit aucune remarque au retour de Shan. Il faisait bien ce qu'il voulait puisque visiblement, il était convaincu qu'elle avait décidé de se laisser mourir. D'abord refuser de s'occuper de ses cendres s'il en avait l'occasion et l'embrouiller alors qu'elle avait seulement besoin d'une information claire et d'une présence... Puis, peu à peu, la colère était partie. Après tout il devait avoir ses propres problèmes à remâcher vu ce que sa venue ici représentait pour lui. Elle n'aurait pas du s'attendre à ce qu'il soit disponible pour elle. Ce n'était pas pour elle qu'ils étaient là et tenté de dire une vérité aussi difficile la veille avait été une très mauvaise idée.

    Lorsqu'ils s'était mis en route, s'il avait une idée pour répartir leurs poids sur les montures, elle s'y était rangée sans discuter. S'il avait envie de faire un dernier tour, seul, ils pouvaient l'attendre sans problème. La route serait longue de toute façon.
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