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    Les Emmerdes, douanier de Courage, mais agent de la paix avant tout [Pancrace] JvNj4PH
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  • Jeu 15 Déc - 22:01
    Un coup sec, et le nœud coulissa pour se refermer solidement, sécurisant la Belladona dans le port de Courage. S’asseyant tranquillement sur le bastingage, Althéa fouilla un court instant dans ses affaires, sortant son briquet à amadou et une cigarette. Laissant le silex et l’acier du briquet s’entrechoquer, et tirant sur la cigarette, elle ne tarda pas à s’allumer. Après tout, il n’y avait pas particulièrement d’urgence, puisqu’elle était même en avance.

    Certainement que d’autres auraient déjà mis pied à terre après ces quelques jours en mer, auraient cherché un peu de stabilité, mais pas Althéa. Après tout, l’océan était sa maison, s’aventurer sur terre, c’était s’en éloigner. S’éloigner de sa zone de confort. La sirène observait calmement les activités du port marchand, jambes croisées, profitant de sa cigarette, laissant la fumée se dissiper dans l’air frais de la mer. Ici, des gamins en haillons couraient l’un après l’autre en riant. Là, un pêcheur essayait de rameuter les rares passants à acheter sa pêche de la mâtinée qui n’était déjà plus toute fraîche malgré le soleil frisquet réchauffant le port. Encore plus loin, un galion se déchargeait de toutes ses précieuses marchandises. Althéa releva la tête vers le ciel bleu, laissant le clapotis de l’eau la bercer un court instant avant de reporter son attention sur le port.

    Son attention fut attirée par un homme, brun, assez jeune, non pas par ses courbes et son physique mais par l’insigne de la République - petite mais bien visible pour son œil acéré - et sa trajectoire se dirigeant très clairement droit vers le ponton où seul son frêle esquif était pour l’instant amarré. Elle décida donc, faute de connaître son nom, de le surnommer “Les Emmerdes”, car clairement les emmerdes étaient en train d’arriver droit vers elle. Pas plus inquiète que ça, elle continua de tirer tranquillement sur sa clope, détournant le regard à nouveau le temps de le laisser approcher. Avec de la chance, c’était juste que le ponton était réservé pour des conneries. Mais Althéa savait parfaitement que dans son métier la chance était la dernière chose à laquelle on avait envie de se fier.

    Tirant une dernière bouffée de sa clope - un des avantages de la surface, ça fonctionnait moins bien sous l’eau - elle laissa échapper un dernier nuage de fumée dans un petit soupir avant de rejeter le mégot droit dans l’océan d’une pichenette. Se retournant ensuite vers Les Emmerdes qui n’était plus qu’à quelques mètres de son sloop, elle lui offrit un sourire affable.

    « Bien le bonjour m’sieur. J'peux faire quelque chose pour vous? »

    Ne quittant pas son bastingage, du côté du ponton, elle n’invita pas Les Emmerdes pour autant à mettre les pieds sur son navire pour le moment. Elle avait cette certitude qu’il saurait très bien s’imposer tout seul de tout de façon s’il le désirait. Restait à espérer que s’il venait fouiller, il le fasse comme un véritable fonctionnaire en fin de journée. Si Althéa avait des faux papiers, et une fausse cargaison, la véritable cargaison cachée dans un double fond des caisses qu’elle transportait était bien moins légale. Mais après tout, il fallait bien amener au brave peuple de la République de quoi un peu rêver et s’échapper de leur quotidien morose, non? N’était-ce pas, au final, une livraison pour le bien du peuple?
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  • Dim 18 Déc - 11:37

    Y'a les bons jours et les mauvais. Là, c'est un bon jour : je me balade du côté du port, personne cherche à me tuer, il fait beau et si ça daube un peu les entrailles de poisson, c'est rien que de très habituel pour Courage. Bref, ce sera une journée tranquille, comme les patrouilles tendent à l'être, si ce n'est que j'dois quand même inspecter des trucs à droite à gauche pour faire mine que l'Office Républicain s'intéresse à ce que font les habitants de la République afin d'assurer au mieux leur protection.

    Quand le commissaire m'a dit ça avec un large sourire, j'ai compris que c'était l'heure de faire la tournée, et qu'il avait besoin d'un de ses meilleurs éléments sur le coup.

    Du coup, ma bourse est bien remplie alors que j'arrive en fin de ronde et que tout le monde était ravi de me voir. C'est que j'suis définitivement un philanthrope : y'a rien qui me fait autant plaisir que de m'entendre avec mon prochain et qu'on entretienne des rapports profitables et sympathiques. Puis c'est l'occasion de demander les nouvelles, savoir ce que devient le p'tit Clam, où la fille Gertha est passée, quelles sont les rumeurs qui courent entre les tavernes moisies du port.

    Bref, le peuple, c'est le sang de la nation, comme disait les politicards qui nous gouvernent du haut de leurs manoirs et de leurs tours. Et personne aime voir du sang là où il devrait pas être, donc ils ont bien raison de rester au chaud.

    A voir la tronche du soleil, il me reste encore un peu de temps à tuer avant de devoir rentrer, et j'ai pas spécialement envie qu'on me colle une nouvelle tâche à la con, surtout si ça me fait finir en retard, donc quand j'vois un dernier rafiot entrer dans le port et se coller à quai un tas de marchandise à son bord, j'me dis que c'est le moment de faire du zèle et de s'assurer que la République n'est pas en danger.

    « Officier Républicain Pancrace Dosian. J'peux monter pour inspecter le navire ? »

    Evidemment, j'attends pas la permission. Il manquerait plus que ça.

    « Vous venez d'où et vous transportez quoi de beau, Cap'taine ? Moyen de voir les papiers du navire ? »

    Un marin est toujours capitaine chez lui, après tout, et ça vaut pas le coup d'être malpoli et de se prendre la tête pour rien alors que la nana est polie, le genre faussement détendu pour faire comme si elle avait rien à se reprocher. Comme s'il existait des gens parfaitement innocents. C'est juste qu'on les a pas choppés, à dessein ou non. C'est sûr qu'on fait pas d'inspections fouillées pour les pontes qu'ont des amis des deux côtés de la barrière, hein. On descend juste boire un coup dans la cale, et on repart avec une inclinaison polie du buste et en disant "M'sieur".

    Comme tout républicain, j'm'y connais vite fait, surtout qu'à l'armée, avec la nouvelle politique, il a fallu se coltiner les régates par moins dix dans le vent, les embruns et la pluie, et si le navire a l'air en bon état, il a pas l'air neuf pour autant. J'me demande si elle passait souvent dans le coin, mais suffit que j'aie pas été en patrouille à ce moment-là et on n'aurait pu ne jamais se croiser.

    « Quelles sont les nouvelles, sinon ? Des p'tites rumeurs toutes neuves, p'tet ? »

    Toujours sympa, d'avoir des trucs à raconter aux copains, qui sont pas encore sur toutes les lèvres, après tout.
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  • Mer 21 Déc - 13:00
    Officier Républicain hein? C’était bien sa veine, son contact lui avait dit de se garer au port et à cet endroit, comme quoi en général la flicaille n’y passait jamais. Et voilà qu’elle se faisait aborder par cet imprévu. Bon, elle s’attendait à ce qu’il monte sur son navire sans même s’embêter à attendre sa réponse. De tout de façon, elle allait répondre quoi? Non? Comment avoir l’air particulièrement louche, ou d’être une petite blagueuse pas sérieuse pour un sou. D’un côté, ça aurait pu être une stratégie. D’un autre, elle était aussi habituée à la jouer relax.

    Heureusement, il n’avait pas l’air d’être particulièrement un parangon de vertu républicaine. En général les flics les plus chiants avaient tous l’air d’avoir un balai dans le cul, et lui semblait assez décontracté. Ca ne voulait pas dire qu’il n’était pas chiant et gage de problèmes. Après, s’il devait malencontreusement disparaître de la surface et rejoindre les poissons, Althéa ne le pleurera certainement pas.

    « J’viens de Kaizoku. »

    Alors, ouais, forcément, ça pouvait sembler louche, comme ça, de prime abord. Mais bon, Kaizoku maintenant, c’était la République, alors ce n’était au final qu’un trajet interne. Elle fouilla rapidement dans une poche de son manteau, en sortant un petit rouleau de papier qu’elle tendit à l’officier. Le sceau officiel du port de Kaizoku se trouvait sur le papier - pas comme si celui-ci en particulier était difficile à acquérir illégalement. A moins qu’il ne vienne tout juste de changer mais elle aurait dû avoir l’information bien avant.

    « Je transporte du tissu, soie et coton, pour un p’tit tisserand entrepreneur de Courage. Un m’sieur Lordegon. »

    C’était ce qu’il y avait marqué sur le papelard de tout de façon. Et aussi ce qu’il y avait sur le dessus des caisses. L’avantage de ces ressources c’était bien d’être réutilisables, et que ça dissimulait bien ce qu’on pouvait planquer dessous. Et puis évidemment qu’avec son petit bâteau elle ne pouvait que soutenir des petits commerces. Elle n’avait clairement pas la capacité marchande de la SSG.

    « Au niveau des rumeurs y a pas grand chose dernièrement. J’ai pu croiser un convoi gigantesque de la SSG y a un jour qui naviguait vers le sud. Sinon à Kaizoku y a une bonne guerre des tarifs dans les tavernes du port, les bières sont vraiment pas chères en ce moment. Et la plupart des marins parlent beaucoup d’une certaine “Germaine la Goulue” là bas aussi. J’conviendrais que le nom n’envoie pas vraiment du rêve mais eh, pas mon genre de juger les fétiches. »

    Certes, des rumeurs assez nulles, elle ne pouvait pas le nier, mais après tout c’était assez calme en ce moment sur Kaizoku, si on oubliait la grogne permanente et totalement justifiée de ses habitants. Mais ce n’était pas très différent de d’habitude et Althéa n’était pas au courant des actions de la résistance locale. Et même si elle l’était, elle ne les balancerait certainement pas à un Républicain. Ou peut-être contre une immense somme d’argent. Après tout, les affaires étaient les affaires.

    « J’peux vous servir un p’tit quelque chose, sinon? »

    Après tout, en général, la flicaille, elle aimait bien avoir ses petits privilèges et son petit café quand elle venait aider mamie, se sentir appréciée du peuple qu’ils protègent, ce genre de trucs. Ou peut-être juste picoler, hein. Là encore, on ne juge pas.
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  • Sam 24 Déc - 14:39

    Kaizoku, Kaizoku, l'île des pirates, enfin entrée dans le giron protecteur de la République, qui leur a apporté démocratie et civilisation. Pas le genre de trucs qu'on peut dire partout, et a fortiori pas dès qu'on se rapproche des quais, où les natifs peuvent se cacher un peu partout et ont la réputation d'avoir moyennement le sens de l'humour. Y'en a beaucoup qui l'ont mal digéré, mais faut bien qu'ils l'acceptent, vu que c'est arrivé.

    Puis y'a d'autres endroits où faut étaler fièrement cet avis, histoire de se mêler correctement.

    La politique, à bas niveau, c'est-à-dire au mien, ça se résume à faire plaisir aux gens importants. Eux, ils pensent que le fait que y'ait moins de pirates, et qu'on dispose d'une base aussi proche du Reike, c'est une bonne chose. Au pire, si les bourrins trouvent une coquille de noix pour naviguer, et qu'ils prennent l'île, on perdra pas grand-chose, m'est avis, et ça doit être tout le calcul.

    Par contre, si un navire de Kaizoku transporte pas de contrebande, comme dit la blague, c'est qu'il a déjà tout vendu.

    « Hm, oui, Lordegon, je vois. »

    Je vois pas du tout, j'ai pas la moindre idée de qui c'est, pasque j'ai autre chose à foutre que de connaître tous les petits artisans de la ville. Mais ça, ça n'a pas la moindre importance. L'important, c'est d'instiller le doute, que la capitaine se demande si, par hasard, le pire des hasards, j'connais vraiment un certain Lordegon, auquel cas ça pourrait vite s'avérer gênant.

    « Merci pour les nouvelles, j'note pour Germaine la... Goulue, même si j'pense pas me pointer à Kaizoku de si tôt. Et la SSG... Bah, ils vivent dans leur monde, c'pas le mien. Le nôtre, a priori. »

    Pas que le rafiot soit petit, mais c'est sans commune mesure avec tout ce que la Société des Sept Gardiens peut mobiliser comme navire de commerce. Eux, ils font dans le gros, et les pots-de-vin associés sont de la même catégorie. Evidemment, tout ça est réservé aux chefs, c'est eux qui prennent leur commission là-dessus, quand ils peuvent, et c'est même pas toujours le cas. J'parle pas du capitaine, ça se règle plutôt du côté des commissaires, voire des préfets. Autant dire que j'suis pas prêt de voir la moindre poussière d'or.

    « Un godet de tord-boyaux. Y'a moyen de regarder dans les caisses pour contrôler la marchandise ? »

    Hé, on va pas voyager à vide non plus, hein. Ca me remontera le moral après cette dure journée de travail.

    Quand le bois laisse la place aux tissu, j'examine de loin, j'soulève un peu pour vérifier que y'a rien planqué entre les lés. Puis j'soulève un autre couvercle, et j'regarde rapidement ce que j'peux y trouver. C'est de la soie, ce coup-ci, autrement plus précieux, doux et délicat. M'faudrait p'tet une couverture dans ce genre pour les chaudes nuits d'été, tiens, ça doit être vachement agréable. Puis l'expression dit "Péter dans la soie" donc doit y avoir un truc.

    J'referme soigneusement les caisses et j'me tourne vers la capitaine, prenant le temps de la jauger en humant mon verre, un dé à coudre de concentré d'alcool pour se tenir chaud pendant les quarts nocturnes en mer.

    « Vous voulez une inspection détaillée ou on peut passer plus vite ? »

    Pas que j'aime pas travailler, mais j'ai beaucoup de respect pour le petit commerce, alors mon message est à peine voilé.
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  • Lun 16 Jan - 13:10
    Le liquide ambré coule dans un petit verre, le remplissant rapidement alors que son côté liquoreux reste un peu accroché au bord du verre transparent. On peut évidemment sentir d’assez loin le degré d’alcool loin d’être négligeable. Même si un seul verre sera certainement pas suffisant pour l’envoyer au pays des rêves. Peut-être que se garder une bouteille avec une petite substance spéciale dedans pour rendre les inspecteurs plus coopératif serait pas de refus, mais là encore, les plus chiants picolent pas en service. Donc ce n’était pas le meilleur des plans.

    Althéa acquiesce tranquillement alors qu’il dit vouloir inspecter les caisses. Elle ne se fait pas plus de soucis que ça, à vrai dire, trouver la contrebande implique de tout retourner et de sortir tous les tissus pour accéder à la planque au fond de la caisse. Elle aura largement le temps d’intervenir s’il commence à balancer la marchandise partout dans la cale. De tout de façon, il a pas l’air particulièrement zélé dans sa recherche. Même si un petit coup d’épée dans son dos quand il était tourné restait une option, elle préférait ne pas s’attirer de soucis dans un des plus grands ports républicains. Mais visiblement, celui-là semble d’humeur à négocier même s’il n’a pas forcément vu quelque chose de louche. Une feinte? Ça n'en a pas l’air. Ou alors il joue très bien son rôle. En tout cas, le deal est assez clair.

    Althéa se retourne un court instant, jetant un rapide coup d'œil aux rayons du soleil déjà bien rasants passant par l’écoutille au-dessus d’eux et allant s’écraser sur le mur de la cale un peu plus loin.

    « Ma foi, ça va sûrement prendre un temps monstrueux, après tout, on est en fin de journée. Faudrait pas que les autorités du port ne surménagent leurs agents. »

    Evidemment, ce n’était pas son seul argument. Faisant coulisser le tiroir d’un bureau assez volumineux dans un coin de la pièce avec une petite clé en bronze, elle y fouilla rapidement, avant d’en sortir une bourse modeste mais bien remplie, la jetant dans un arc de cercle lent vers le douanier avant qu’elle n’atterrisse dans un bruit métallique caractéristique dans sa main. Plutôt chargée comme bourse, Althéa connaissait les tarifs habituels et avait fait en sorte d’en mettre un peu plus, tant pour être certaine que pour partir du bon pied sur les relations avec les autorités locales.

    « C’est surtout l’heure d’aller visiter les tavernes locales, je pense. Une idée des meilleures tavernes pour les petits entrepreneurs indépendants? Du genre celles où l’on peut se relaxer tranquillement ou parler affaires si besoin? Je ne connais pas très bien Courage alors je me disais qu’un local devait forcément avoir des bonnes astuces - et des bonnes adresses. »

    Après tout les relations étaient essentielles pour monter un bon business, même si son contact initial allait l’entendre pour lui avoir fait perdre autant de marge avec son conseil à la con. Peut-être qu’elle lui fera lui rendre une bonne partie de ses pertes avec une dague sous la gorge, plus tard. En attendant, autant essayer d’en tirer le plus possible de la situation, et avoir de quoi poser un pied tranquillement dans le port et connaître les meilleurs coins à affaires. Pas sûr qu’il les connaissait tous, loin de là, mais il avait l’air du style à avoir ses habitudes et à - si pas lui présenter des gens - au moins lui dire par où les trouver.

    « Après tout, il faut bien aider les petits commerçants, c’est le poumon économique de la nation. »
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  • Ven 20 Jan - 18:10

    Ce qui est agréable, quand on travaille à plusieurs, c'est quand tout le monde avance dans la même direction. J'veux dire, si tout le monde essaie de tirer la couverture à lui, on s'en sort plus, et on s'retrouve même à se tirer dans les pattes alors que si on pousse tous dans le même sens, on peut déplacer des montagnes.

    Enfin, uniquement si on a assez investi dans la magie de force titanesque, mais au figuré, c'est les chefs qui le disent.

    Toujours est-il que quand on s'comprend, on perd beaucoup moins de temps. Par exemple, ma capitaine a conscience que j'ai autre chose à foutre que de retourner chaque planche de son foutu rafiot, et que même s'il me restait une journée entière de service, j'ai pas du tout la motivation de m'y consacrer.

    « Puis travailler trop, ça me rend aigri et désagréable, personnellement, sans compter que ça fait perdre du temps à tout le monde, hein... »

    La bourse de pièces a un poids rassurant quand j'la fais sauter dans ma paume, et un regard par l'ouverture entrouverte me confirme que c'est des pièces d'argent, pas de bronze. Les tarifs habituels, quoi, à moins que la pire monnaie soit cachée dessous. Mais ça m'étonnerait, c'est le meilleur moyen d'avoir une mauvaise cote et d'être certain de plus jamais pouvoir accoster paisiblement ici. Autant dire que c'est le genre de trucs qu'on fait pour une cargaison inestimable, et j'ai du mal à croire que ce soit le cas ici.

    Au pire, j'me serais fait avoir, et j'aurais eu qu'une bourse d'argent au lieu de trois bourses d'or : elle m'aura bien eu, mais c'est pas si pire. Ce qui me fait penser que j'crois pas qu'elle se soit présenté, ce qui est bien dommage quand il s'agit de devoir entretenir des rapports profitables. Encore que j'ai retenu le nom de la coquille de noix, pour les prochaines fois. Faudrait pas qu'un honnête petit transporteur soit imposé indûment, après tout.

    On est très à cheval sur une certaine forme de justice et d'équité, nous autres, contre toutes attentes. Payer une fois, c'est normal, deux fois, c'est du vol. Et on n'est pas des voleurs : on les arrête, même. Enfin, la majorité du temps, quoi.

    « Oh, des bonnes adresses, ça se trouve facilement, surtout pour une capitaine marchande aux idées larges. Le souci, c'est de trouver la bonne, et ça, c'est bien difficile à dire, de prime abord. S'il s'agit de vendre du tissu, il faudrait p'tet tenter du côté de la Voile Blanche, une belle auberge de négociants où l'oie fumée est délicieuse. Si on veut plutôt écouler de l'alcool, la Taverne du Rouquin est toute indiquée. Enfin, tu vois le genre. J'y pense, tu t'appelles comment ? Ca sera plus pratique. »

    J'garde mes cartes en main, jusqu'à présent. Si j'arrive à lui indiquer le bon endroit, déjà, ça sera bon pour les affaires, mais en plus, je saurai ce qu'elle trafficote, et ça, ça n'a pas de prix. Enfin, ça en a un, et ça m'aidera à connaître le bon.

    J'opine énergiquement du chef quand elle parle du petit commerce. C'est le tissu de la société, sans mauvais jeu de mot, et sans eux, on serait tous à la merci des corporations de la SSG, la société des sept gardiens truc-muche. Eux, c'est les commissaires et les préfets qui traitent, nous, on fait juste sbire. C'est le cas de la majorité des gens, en l'espèce, d'ailleurs.

    On remonte à la surface, et j'remets pied à quai. J'choppe une pièce dans la bourse que j'ai reçue, et j'la lance au gars qui glande devant la capitainerie.

    « L'est accrochée là, tout est nickel à bord. »

    Il est d'accord, et il va remplir la paperasse.

    En même temps, il aurait tort de pas l'être.
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  • Lun 20 Fév - 21:42
    Les affaires étaient les affaires, et il y avait des moments où elles n’allaient pas toujours dans son sens. Alors certes, cette bourse lui restait un peu en travers de la gorge, parce-que ça partait à de la flicaille. Mais quand la dite flicaille était du genre à ne pas plus discuter que cela et à avoir les idées ouvertes quant au concept de pourboire, elle pouvait bien les tolérer. Maintenant, il avait l’air de connaître un minimum le coin, heureusement d’ailleurs.

    La Voile Blanche ne la convainquit pas vraiment, même s’il y avait certainement de quoi faire de belles affaires avec les bonnes personnes, c’était aussi le côté oie fumée qui ne lui disait pas grand chose. La volaille, ce n’était pas particulièrement son truc, surtout sur un port. Même bien préparée.

    La Taverne du Rouquin, ça semblait déjà un peu plus authentique. L’alcool était déjà quelque chose qui la tentait un peu plus. Elle avait elle-même sa petite réserve sur le bâteau comme tout bon marin, après tout. Même si elle ne se faisait pas d’illusion sur le fait que ces deux propositions étaient surtout un moyen de mieux apprendre à la connaître, elle et son business. Elle lui offrit un petit sourire entendu vis-à-vis de sa manœuvre, et, sans réellement s’en cacher, décida donc de partir en direction de ce second choix.

    « Je suppose que la Taverne du Rouquin sera un peu plus authentique d’une ambiance portuaire classique. Les négociations pourront toujours attendre un autre jour et puis je ne suis pas particulièrement spécialisée dans le tissu. La polyvalence est mère de sûreté, et permet d’éviter bien des crises. »

    Remontant les petites marches vers le pont de son navire, un petit saut faisant tanguer la coque de son esquif au port, et elle retomba sur le quai. Un retour sur le plancher des vaches que certains appréciaient, mais en tant que femme de la mer, c’était même un peu l’effet inverse. La mer et les vagues étaient comme une berceuse, il y avait toujours quelque chose qui lui semblait étrange à s’en éloigner, même temporairement.

    « Capitaine Althéa Néphériane, pour tous les honorifiques qui vont avec. Mais je préfère les éviter, donc Althéa sera très bien. “Captain” ça sonne toujours un peu bizarrement même si je suis dans le métier depuis quelques temps. »

    Après tout, ce n’était pas comme si elle était spécialement connue à Courage - ni même en République, et même si donner son nom à de la flicaille était osé, lui semblait du genre coopératif, et peut-être du genre à lui dégoter des boulots ou des conseils, si elle la jouait un minimum finement. Enfin, toute la finesse que ce genre de type avait besoin en général était une bourse bien remplie. Mais qui était-elle pour juger? Elle n’était pas bien différente.

    Le type de la capitainerie a, lui, l’air coopératif aussi. A moins que ça soit une sorte de code pour la coffrer. Mais personne n’a l’air spécialement stressé, et l’unique œil affuté d’Althéa n’a pas l’air de distinguer une autre expression que celle d’une routine ennuyante sur le visage de ce type. Un point bien rassurant.

    Elle se dirige donc vers la taverne de ce fameux rouquin, devinant l’endroit à bonne distance en apercevant l’enseigne brimbalante représentant un rouquin, visiblement en pleine course, une chope de bière qu’il peinait à ne pas faire déborder en main. Habillé assez modestement, la devanture semblait être faite pour les petites gens, certes, mais pas pour n’importe qui non plus vu la présence d’un gorille devant la porte. L’occasion d’un peu redresser le col de sa chemise marine et sa ceinture et son fourreau pour présenter un poil mieux, et elle va donc se présenter au dit endroit. Se retournant vers l’Officier Républicain, elle croisa rapidement les bras alors qu’une musique entraînante et quelques rires gras semblaient émaner des murs en bois sombre de l’endroit.

    « Je peux peut-être vous offrir un petit verre? Et puis vous pourrez me faire découvrir quelques spécialités locales? »

    Après tout, elle n’était plus vraiment à ça près. A moins qu’il n’y soit pas le bienvenu, mais elle en doutait. Pourquoi la lui conseiller sinon? Après tout, par spécialités locales, elle entendait énormément de choses. Culinairement, bien sûr, mais aussi et surtout socialement, évidemment. Et en soi, lui-même était aussi une spécialité locale.
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  • Lun 27 Fév - 19:29

    J'suis presque surpris quand elle choisit la Taverne du Rouquin, j'étais persuadé qu'elle chercherait un truc en rapport avec les tissus pour écouler son stock, racheter des bricoles et repartir, et v'là qu'elle prévoit visiblement de faire relâche en attendant, p'tet, d'aller voir son négociant local. Vrai que le nom et la spécialité locale font envie, mais ça justifie p'tet pas tout.

    M'enfin, enchanté de faire la connaissance d'Althéa Néphériane, et vu l'absence de réticence à cracher une bourse, il s'agit d'une femme rompue aux us et coutumes du monde, une vraie capitaine comme on les aime, à savoir si qui comment les choses marchent. Sinon, l'aurait faillu tout fouiller, faire tomber des trucs par terre maladroitement, et s'assurer qu'un collègue l'aligne à chaque fois qu'elle foutait les pieds au port, sans compter la paperasse bonus de la capitainerie.

    Hé oui, être chiant, c'est fatigant aussi, horriblement, même. Un travail de dingue.

    « Puis chacun est capitaine sur son navire, mais sur la terre ferme, v'là autre chose. »

    Quand on arrive à la taverne, elle semble contente de ce qu'elle voit, et j'adresse un signe de tête au vigile qui filtre les entrées. Y'a eu du grabuge y'a quelques semaines, et j'faisais partie des officiers républicains qui sont intervenus. Une série de mauvais coups de couteau, ça arrive pas souvent, même dans les coins pas très famés : les bagarres de taverne, c'est un art noble qui se fait aux poings, à la choppe ou au tabouret, et ceux qui apportent des lames et autres armes de guerre sont globalement assez mal vus. Ca empêche pas que ça dégénère parfois, mais ça a le don de mettre tout le monde d'accord. Contre eux.

    Juste que quand c'est des gens qui trempent dans des affaires un peu louches de façon tristement notoire, on a tendance à vouloir se couvrir, d'où la présence de l'oni à l'entrée, dont les deux bras sont couverts de tatouages pour faire des manches dont le motif est difficile à distinguer sur sa peau colorée. Bah, faut bien bosser.

    C'est que j'pensais pas être invité aussi, surtout quand le premier godet est offert. Enfin, à bien y penser, c'est le deuxième, en comptant celui du bateau. A cheval donné, on ne regarde pas les dents.

    « Juste Pancrace ou Pan, ça suffira bien, pour moi, surtout qu'on est en dehors des heures de boulot, là, pas vrai ? 'Vec plaisir, en tout cas, j'prendrai la tournée suivante. »

    Surtout que j'viens de toucher un peu d'argent de poche. Le pognon, ça va, ça vient, faut pas s'en faire, c'est ce que j'ai appris. Le gorille nous laisse passer après nous avoir jaugé, et si j'ai déjà rangé mon insigne, on présente pas vraiment la dégaine de gens qui vont foutre le bordel.

    « Pas de connerie avec les armes, sinon, on appelle l'Office, ils s'occuperont des papiers pour le cercueil, grommelle l'oni. »

    L'ambiance est posée, mais l'Office est juste à côté, t'en fais pas, mon gros.

    A l'intérieur, l'animation est bonne, avec un accordéon et un violon qui jouent tranquillement en attendant que la soirée s'emballe, sur une p'tite estrade entourée de quelques bougies. Les rares fenêtres laissent vaguement passer la lumière, mais le gros est assuré par quelques cristaux magiques stratégiquement placés ici et là pour faire un grand espace au centre, et des alcôves plus discrètes, dont la majorité est bien occupée. Derrière le comptoir, un gros gars jovial, dont l'opulente chevelure rousse relève à ce stade davantage de la légende que de la réalité, ne laissant qu'une calvasse tonsurée qui surplombe difficilement une grosse barbe rouge, m'adresse un signe de la main.

    « Hé, pour deux ?
    - Ouais, Roro. On s'colle où ?
    - Prenez la table à droite, là, vous serez bien. J'vous mets quoi ?
    - Deux rhums, pour rester dans l'esprit ? Que j'propose.
    - Ca arrive de suite. »

    On s'pose dans notre recoin, qui offre une belle vision de la salle au global, avec un p'tit bout de fenêtre pour jauger l'extérieur.

    « Alors, un peu plus légèrement que l'autre fois, le temps était bon en mer ? Kaizoku, l'ambiance est toujours un peu tendue ? Les soldats de la Grande Armée qui passent dans le coin disent que c'est pas au beau fixe, que les locaux sont pas tous ravis que les pieds nickelés soient là. »

    J'remercie le rhum, Althéa et le patron, avant de trinquer puis prendre une bonne lampée du liquide ambré.

    « Pardon, c'est vraiment pas le taf, hein, c'est pour faire la conversation. Moi, Kaizoku, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. J'ai pas participé non plus au débarquement ni rien, j'étais déjà chez les officiers. M'enfin, j'comprendrais que tu veuilles pas trop en parler, j'dois faire un peu condé. P'tet que tu préfères un autre sujet ? »

    Hé, j'essaie toujours d'être sympa, surtout avec un beau poisson.
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  • Lun 13 Mar - 13:17
    L’oni à l’entrée a l’air intimidant à souhait. Non pas que ça n’impressionne vraiment la contrebandière, elle n’a pas l’habitude de chercher des embrouilles sans raisons. Et certainement pas dans une ville portuaire où elle vient de mettre les pattes pour une des premières fois. C’est pas très bon pour les affaires d’être fichée comme un gigantesque trouble. Après, une fois qu’on est établi et qu’on connaît bien les us et les coutumes, là on peut commencer à comploter et à casser des gueules, mais stratégiquement. Après tout, les affaires avant tout. La rousse ne donne pas vraiment l’air d’être particulièrement intimidée en tout cas, mais elle hoche quand même la tête en entrant avec la promesse d’au moins deux tournées. Picoler après un long voyage restait quand même plaisant, c’était peut-être l’une des seules choses qui la motivait à descendre de son bateau. Ca, et une bourse d’or bien pleine aussi.

    Pan a l’air particulièrement connu dans l’endroit, ce qui est pas étonnant. Au moins le type derrière le bar a l’air bien sympathique, ce qui en fait déjà une bonne adresse. Après, restait à voir combien de ragots il avait et combien il prenait pour chacun d’entre eux. Mais chaque chose en son temps.

    Adossée dans sa chaise, Althéa jauge la salle, encore assez chic pour une taverne de port mais pas du genre à vomir de l’argent non plus, ni à se lever avec un cul plein de poudre d’or. On sentait une bonne odeur provenir des cuisines, une sorte de ragoût, même si c’était tout de même l’odeur de la bière qui dominait dans la grande salle, au milieu des rires gras des convives. Un peu comme elle se l’imaginait à la base, à vrai dire, ce qui était tant mieux. L’enseigne ne mentait pas sur la marchandise. Et le service était rapide, elle trinqua et profita d’une petite gorgée de rhum, plutôt sympa d’ailleurs, avant de répondre à ses questions

    « Oh, tu sais, la mer est une salope capricieuse et y a pas beaucoup de voyages où elle coopère vraiment. Mais bon c’est une salope capricieuse qu’on apprend à aimer aussi, avec le temps. »

    Même si à vrai dire, sous les flots, elle était bien plus douce, loin des perturbations de la surface et des vents chaotiques, la plupart des courants étaient réguliers et bien plus praticables. Mais maintenant la navigation était sa vie, et transporter des marchandises sous-marines était bien plus difficile. Donc elle avait appris à aborder la mer comme une humaine, et à vivre ses frustrations comme tout débutant en navigation à l’époque.

    « Au moins, pas de tempêtes à l’horizon. C’est déjà pas mal. »

    Elle croisa les jambes, passant rapidement sa main à l’arrière de sa chevelure pour replacer les volutes de sa chevelure derrière le dossier de la chaise, avant de reporter son attention sur l’officier.

    « Kaizoku, ça grogne, mais c’est pas un secret. Après il faut rester pragmatique, y a plus de taxes douanières sur le commerce en République maintenant, donc ça ouvre aussi de bonnes opportunités. Sinon j’serai pas là ce soir. »

    Un gros mensonge, certes. Elle n’était pas vraiment là parce-que y avait plus de taxes douanières. Enfin, ça aidait, certes, mais le trajet avec ou sans taxe était bien assez rentable pour aller rentrer - en plus du tissu tout innocent - le reste de sa cargaison. Oh, pas d’urgence bien entendu, elle savait déjà qui elle devait trouver pour ça, il ne restait plus qu’à mettre la main dessus. Mais ça pouvait attendre.

    « J’peux comprendre le principe de la liberté absolue, tout ça. Mais elle peut toujours se trouver au large. Et puis, s’entretuer, c’est jamais bon pour les affaires. »

    Une nouvelle petite gorgée de rhum - c’est fou à quel point ces verres descendent vite, en vrai - et elle repose le verre épais sur la table en bois sombre.

    « Et toi Pan, côté République, la vie est pas trop dégueu? J’sais que la philosophie du coin est un peu capitaliste mais bon en général les règles, quand on est chargé de les faire respecter, c’est jamais un immense problème non? Au moins les tavernes ont l’air sympa. Peut-être un peu moins rustique qu’à Kaizoku. Y a encore des traditions qui sont restées, dira-t-on. »

    Sous-entendu qui n’était pas voilà du tout - même avec la délicatesse d’un charretier à vrai dire - elle savait déjà qu’il n’était pas le blanc de la bande. Tout s’était passé sans réel effort - même si elle avait particulièrement mis le prix. Il n’y avait pas à s’appeler Sherlock pour deviner que derrière la bonhomie et l’étiquette, il était ripoux, et elle avait des trucs à planquer pour lui filer une bourse si facilement. Alors bon, elle allait pas tout lui servir sur un plateau, les bons contrebandiers savaient garder leurs astuces pour eux. C’était juste une question de lui en dire assez, mais pas excessivement.
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  • Sam 25 Mar - 14:13

    Un gars se lève sur son banc avant de poser le pied sur une table. Il parle suffisamment fort pour qu'on comprenne qu'il parle d'une romance impossible, d'un duel sur un toit, et du baiser d'une belle. Ou de baiser la belle, avec les cris des autres, j'ai p'tet mal entendu. Mais les applaudissements et les éclats de rire pleuvent et la bonne humeur de l'endroit m'arrache un sourire.

    Quand l'ambiance est sympa, tout le monde passe une meilleure soirée, et Roro doit être plutôt d'accord vu qu'il vient d'envoyer une tournée de douze pintes.

    « Tant mieux si ça se tasse, au moins dans un avenir proche. Moi, moins y'a d'emmerdes, mieux j'me porte, et j'suspecte que c'est à peu près la même pour mes chefs. Après, les militaires... y'a toujours des forcenés qui veulent de l'action à tout-va, mais ils se font généralement isoler suffisamment rapidement pour pas faire chier. »

    Puis les rumeurs disent que la SSG est pas étrangère au brusque intérêt de la République pour Kaizoku, ou même d'autres aventures marines qui pourraient s'avérer profitables et ouvrir de nouveaux marchés. Ce ne sont évidemment que de viles rumeurs répandues par des rivaux malveillants, voire même le Reike, comme le disent les dénégations féroces des sénateurs et autres directeurs, mais ça serait pas plus con qu'autre chose.

    Après tout, la guerre, c'est aussi des opportunités commerciales si j'dois en croire ce que dit le commissaire, et lui fréquente davantage les grands patrons que moi, pour des raisons évidentes.

    « Vrai que ça nous permet de trouver des trucs qui, auparavant, étaient pas vraiment accessibles, genre de l'artisanat spécifique. J'suppose que c'est pareil dans l'autre sens, des biens de la République plus faciles à acquérir. »

    Ouais, enfin j'contourne soigneusement la vérité, à savoir qu'on avait de la contrebande de produits kaizokiens, et ou des saisies qui arrivaient entre nos mains. Et sur l'île, le butin des rapines et de la piraterie trouvait sûrement preneur auprès de ceux qui en avaient les moyens. C'est juste que maintenant, le gouvernement passe à la caisse au moment de chopper les douanes, l'impôt, ou je sais pas quel système permettant de s'en foutre plein les fouilles. Enfin, le gouvernement ou d'autres, genre de braves officiers républicains maintenant l'ordre face au chaos des docks, et qui s'assurent que chacun puisse commercer dans les meilleures conditions possibles.

    A tout hasard, hein.

    « En vrai, la vie est bonne. C'est sûr que parfois, on est dans le dur, côté officiers, mais c'est le lot du boulot, et ça vient avec quelques avantages quand on sait où les trouver, qu'on garde l'esprit ouvert et les oreilles aiguisées. Toujours mieux que d'être de l'autre côté de la barrière et de garder ses couteaux affûtés, en tout cas, m'est avis. »

    On a plus souvent des criminels qui s'entretuent que des gardiens de la paix retrouvés cannés dans des ruelles, faut bien l'admettre, donc y'a une carrière qui semble quand même drôlement plus fiable si l'objectif, c'est d'arriver à avoir des cheveux blancs, encore que y'en a qui prennent sacrément de l'avance de ce point de vue-là.

    « Oh t'inquiète pas pour ça, y'a des coins bien frustres et rustiques à Courage aussi, et à Liberty évidemment. Mais j'pensais que quelqu'un de raffiné et élégant comme toi préfèrerait monter un peu en gamme, surtout s'il s'agit de faire de belles rencontres. Genre le gars qui vient d'entrer, par exemple, un euh... négociateur ? qu'on connaît bien. Plutôt réglo, d'ailleurs, juste ce qu'il faut. »

    Fin de quarantaine, le crâne rasé sur les côtés et un bout de tatouage style kraken qui dépasse du col de sa chemise, y'a pas à dire, c'est sûr qu'il aura la cote auprès de ma capitaine du moment. Puis ses yeux bleus-gris parcourent la salle avant de s'arrêter quelques secondes sur nous, et même pas tant sur moi. Il va s'accouder au zinc, et commence à discuter avec Roro, et pas besoin d'être assis à côté de lui pour savoir qu'il demande qui traîne avec l'officier républicain.

    M'est avis que le commerce s'est pointé à la porte de Kaizoku.
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  • Mer 26 Avr - 13:23
    Elle connaissait bien la philosophie Républicaine, même si c’était aussi intéressant de voir l’avis d’un de ses représentant et serviteur en direct. Lui-même ne semblait pas vraiment dupe des magouilles des politiciens hauts placés, des pots de vins et autres conflits d’intérêt. C’était bien une des raisons pour laquelle elle avait du travail, aussi, c’était rarement les pauvres qui embauchaient des mercenaires. Jamais, même. C’était aussi eux qui innondaient Kaizoku de leurs produits dernièrement, essayant de se tailler une part du bien maigre gâteau de consommateurs qu’était la petite île pirate. Forcément, Pancrace, lui, voulait juste la paix, et les bonnes affaires. Comme tous les Républicains à vrai dire, ils n’en avaient pas grand chose à foutre des gens là bas.

    « Oh, certains produits sont un peu moins chers vu la facilité d’accès au marché dernièrement, mais la République a jamais été avare quand il s’agit de vendre ses produits - surtout si y a des frais de douane à la clé. Ca complique un peu l’importation de certaines choses du Reike par contre. »

    Mais ça ouvre aussi des affaires et des opportunités d’un côté. Dans tout mal il y avait toujours un peu de bien.

    Althéa avait également fréquenté bien assez de ports aux quatre coins du Sekai pour savoir comment ils fonctionnaient. Alors certes, il y avait les grands marchands commerciaux qui faisaient un raffut du diable rien qu’en marchant alors que leurs tas de pièces d’ors et autres bijoux s’entrechoquaient dans un chaos total, mais elle n’était pas vraiment de ce genre. Non elle était ce genre d’entrepreneuse au petit commerce qui préférait être proche de la populace, en être un minimum appréciée même si elle n’en avait à vrai dire rien à foutre. Parce-que c’était eux qui avaient les muscles, et une multitude de paire d’yeux pour savoir ce qui se passait, et où. Et elle ne comptait pas accepter de contrats des gros requins de l’endroit immédiatement parce-que son manque de connaissance risquait bien de la voir se faire arnaquer et de la mettre en danger. Et ça, elle détestait. Enfin, elle détestait ça quand c’était inutile - si le danger payait bien, c’était acceptable.

    « Oh, je suis du genre à bien aimer les endroits simples quand je découvre une nouvelle localité. Rester proche des travailleurs et travailleuses, c’est bien plus utile et intéressant que d’uniquement négocier en chiffres et en volumes de marchandises. Je laisse ça à la SSG. »

    Pas comme si c’était possible de les concurrencer, de tout de façon.

    « Puis si je connais mal le milieu, les commerçants aguerris du coin hésiteront pas à m’arnaquer pour se faire un peu plus de bénef. Et puis, ça n’empêche pas de faire de bonnes rencontres non plus. »

    Elle le regardait, lui, mais aussi ce nouvel arrivant bien intriguant qu’il lui avait décrit. Apparemment un gars assez fiable même s’il avait l’air d’être du genre à pas emmerder. Ce qui était, d’un côté, parfait. Parce-que ça voulait dire qu’il savait un minimum ce qu’il faisait. L’occasion de finir son rhum sans prêter plus que cela d’attention à l’ambiance de la salle, qui était quand même bien bonne, mais elle n’était pas spécialement là pour faire la fête. Du moins pour l’instant.

    « Je retiens l’Oie Blanche, évidemment, pour mes prochains passages. Je pense que les vents me ramèneront à Courage bien assez tôt. Mais du coup, tu t’occupes de tous les quais de l’endroit, Pan? Ou tu as ton coin du port? C’est toujours plus sympa de voir un visage connu quand on accoste. »

    Et un visage qui fait pas trop chier, surtout. Même si la paix n’est pas gratuite, évidemment, valait mieux ça qu’un type trop zélé.

    D’ailleurs, le type qui était au bar tarde pas à s’approcher de la table de la contrebandière et de l’officier, elle le remarque assez aisément du coin de l’oeil. Visiblement, Roro a pas réellement su vraiment le renseigner et il vient chercher des informations. Pas forcément de façon très avenante aussi, vu comment il roule un peu des muscles avec cette tête mi-avenante mi-aggressive qui donnait l’impression qu’il avait un peu envie de chier. Pas un super acteur, certes, mais ça devait faire peur à beaucoup de petites gens. Althéa, elle, n’y répondit qu’avec un air neutre, très peu impressionnée.

    « Nouvelle dans le coin? J’vois que ça fricote déjà avec Panpan hein? »
    « Ouais, j’ai accosté y a une bonne heure, pour importer un peu de coton insulaire, vu que ça pousse pas très bien par chez vous. J’ai déjà une boutique où en écouler mais il se peut qu’il en reste un peu, et puis, je pourrais toujours ramener plus de cargaisons. »

    Bien informé, l’expression de coton insulaire si elle ne payait pas de mine ne parlait pas réellement d’habits. Même si son utilisation était assez réservée à une partie très restreinte de la population de Kaizoku et que ce n’était pas certain que Pancrace la connaisse. Disons que les bons négociants en bas de l’échelle la connaissaient en général. Pas tous, mais visiblement, lui oui.

    « Et ben, ça perds pas de temps hein? J’fais pas trop dans les friperies mais j’ai toujours du boulot et des demandes. On pourra en r’parler, mais tu peux passer par Roro s’tu veux en causer plus en détail. »

    Visiblement, y avait du boulot, et utiliser un petit terme de connaisseur avait visiblement suffit à l’intéresser assez pour vouloir développer la chose. Mais, elle s’en doutait, pas en pleine taverne, ni devant un officier républicain. Même si visiblement ce genre de discussions semi-couvertes le dérangeait pas vraiment.

    « J’vois que les affaires vont vite, ici. »

    Une remarque tant destinée à son guide qu’au fameux négociateur.
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  • Sam 13 Mai - 10:04

    « N'empêche, les échanges avec le Reike sont pas si mal, depuis la fin de la guerre. Puis pour ce qui est difficile d'accès, il reste toujours des moyens... alternatifs. »

    Comprendre : illégaux. Au-delà des saisies qu'on fait régulièrement, même à Courage mais surtout à Justice et dans les autres villes de la frontière, il peut arriver, même au fidèle et sérieux Officier Républicain, de devoir se procurer de l'ambre ou autres babioles à des prix qui ne sont pas scandaleusement augmentés par les douanes, les frais administratifs, et les marges des intermédiaires, la SSG en tête.

    Pasque si le peuple a pas d'autre choix que payer, il paiera et fera la gueule. C'est également le rôle du marché noir, de servir de soupape de sécurité, et bien pour ça que tant que ça titille pas trop les grands de ce monde, on s'emmerde pas à inspecter tous les vendeurs à la sauvette et les inventaires des petits commerçants de la ville.

    Et aussi pasqu'on veut pas se faire caillasser par la population à chaque fois qu'on passe dans une ruelle, mais c'est un vaste débat.

    « Ouais, la SSG, c'est clairement un autre délire. On les fréquente pas trop, à mon échelle, mais vu comme ils font flipper les huiles, doit y avoir quelque chose dans le jeu du pouvoir qui fait qu'en tant que simples fonctionnaires, on n'a pas nos chances. Bah, à chaque nation ses titans, hein ? On espère juste qu'ils vont pas nous marcher dessus, vu que c'est pas dans leur intérêt. »

    D'un autre côté, c'était pas non plus dans celui des titans de détruire la seule nation qui les respectait, et regardez où on en est aujourd'hui.

    « Pas en permanence, on se partage le boulot, forcément. Mais si tu tombes sur un collègue et que tu dis que tu viens de ma part, ça devrait pas poser souci. Evidemment, si t'arrives à prévenir un peu à l'avance de ton arrivée, j'peux récupérer les bons quarts ou arranger les bons gars, ça serait d'autant plus simple. »

    Dans le sens où mon remplaçant prélèverait pas sa part, ça serait plus simple pour récupérer des pièces sonnantes et trébuchantes en nombre. Mais bon, entre collègues, on n'est pas vache, c'est notre esprit de corps, tout ça. Reste que j'préfèrerais passer à la caisse directement.

    J'détourne poliment le regard pour sonder la clientèle et j'm'arrête quelques secondes sur Roro pendant qu'Althéa discute avec Mouette. Un surnom original, mais il veut pas trop donner son vrai blase, et si j'creusais un peu, m'est avis qu'il a fait plus d'un tour au trou. Cela dit, là, je suis pas en service, et je constate, en prime, aucun acte illégal. Après tout, ça parle de coton insulaire, peu importe ce dont il s'agit, et de commerce, ce qui semble tout à fait naturel pour une bande de marchands.

    En tout cas, le premier contact se déroule bien, à voir leurs tronches respectives. Mouette se mouille même pas trop, laissant Roro tenir son rôle d'intermédiaire et de vérificateur de la source, surtout quand celle-ci se ramène avec un officier républicain, et aussi charmante soit-elle.

    « Certains disent que le temps, c'est de l'argent, que j'commente. En tout cas, si jamais y'a des périssables, c'est mieux de pas traîner. Sans compter les risques pour les cargaisons... »

    J'laisse planer un léger silence.

    « Les rats et autres cafards, évidemment, et le temps qui passe. »

    Aucun doute, j'fais bien référence aux patrouilles qui peuvent tomber. Après tout, on peut pas être tous aussi éclairés et arrangeants dans nos procédures de maintien de la paix et de la justice, et suffit de tomber sur une tête de con ou que les commissaires aient des nouveaux quotas à faire respecter pour que la situation change brusquement. Et si ça arrive, on a essayer de taper dans les à-côtés des collègues plutôt que les siens, ce qui est de bonne guerre.

    « Puis il faut savoir saisir les occasions quand elles se présentent, ajoute Mouette. Nous sommes tous des entrepreneurs, ici, et on a rien sans rien. Prendre un risque, même relatif, ça fait partie du métier. Heureusement, nous avons des bastinguages pour éviter la chute. »

    Des garde-fous, mais le vocabulaire maritime fait partie de l'ambiance.

    « Et d'ailleurs, il faudra aussi montrer patte blanche, discuter un peu avec Roro et ses potes, mais je le laisserai gérer ça. »

    Ouais, le plus probable, c'est qu'il va chercher à dégoter des connaissances communes d'Althéa histoire de savoir si elle est pas tombée du mauvais côté de la barrière suite à l'invasion... à la libération de Kaizoku des griffes des méchants pirates.

    Pasque nous, on est les gentils.
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  • Lun 22 Mai - 13:22
    C’est vrai qu’en général en période de paix, les investisseurs avaient vite fait d’aller retrouver les produits rares - ou moins chers - dans le pays d’à côté. Puis, quand la guerre éclatait à nouveau, ils venaient pleurer pour leurs bénéfices. Mais c’était aussi là qu’il y avait des bonnes opportunités pour la contrebande, au lieu de pleurer, c’était le moment d’en profiter. Non pas que les opportunités manquaient réellement de tout de façon : Les affaires allaient bien. Et visiblement, déjà à Courage, il suffisait de traverser la rue pour trouver des bonnes affaires. On ne pouvait pas en dire de même partout.

    Althéa laisse échapper un petit rire à sa remarque sur les titans. Ce n’était pas faux, comme point de vue.

    « Au moins les titans du Reike on voit mieux quand ils mettent leurs grosses pattes quelque part. »

    Althéa s’était habituée à traiter avec la philosophie des deux pays, en tant que commerçante itinérante, et elle s’adaptait aux us et coutumes de chacun. Leur approche pour gérer le crime n’était pas vraiment la même non plus, disons que la République offrait plus d’opportunités de passer entre les mailles, mais aussi plus de risque entre les mensonges et les coups bas. Alors que le Reike était plus… imperméable. Mais une fois qu’on avait un bon réseau, on voyait les soucis arriver d’assez loin.

    « J’ai pas vraiment de moyens de prévenir de mon arrivée, et envoyer un pigeon c’est pas donné et pas vraiment fiable. Mais si j’arrive à avoir quelques associés dans le coin je suppose que ce sera parfaitement possible. »

    Elle n’aimait pas tellement prévenir de son arrivée non plus parce-que ça donnait toujours moyen aux autorités locales de la cueillir à l’arrivée, et elle était à son plus faible sur la terre. Surtout qu’en général les ports étaient bien défendus, que ce soit en gardes, ou même en défenses navales. Althéa appréciait ce côté intraquable qu’elle pouvait se donner, changeant très souvent de port, ne gardant qu’un petit réseau local un peu partout qu’elle activait quand nécessaire. Pas des sous-fifres à plein temps donc, loin de là, juste des bonnes adresses, des bons contacts. Des associés quoi.

    S’installant un peu plus confortablement dans la chaise, elle commanda trois autres verres chez Roro pour le petit comité qui s’était installé autour de la table. Croissant les jambes, elle haussa légèrement les épaules.

    « En tout cas Courage me plaît bien, comme ville. Ça a l’air actif, et y a l’air d’avoir du bon commerce. »

    Petite remarque lancée comme ça à la volée, c’est vrai que même si elle y avait mis les moyens, les affaires et les premiers liens s’étaient déjà tissés vers une jolie toile. Loin d’attraper de belles proies encore, mais en bonne voie.

    « J’repasserai, encore plus si y a du bon boulot. Allez, santé. »

    Elle lève son verre avant d’aller en boire une nouvelle lampée. Ouais, elle allait devoir montrer patte blanche à Roro, mais déjà si elle la joue détendue et qu’elle est une bonne cliente, ça l’aidera un peu à la mettre dans ses bonnes faveurs. Le plan, c’est pas de lancer une bagarre dans la taverne évidemment, c’est de passer comme une personne normale, et de repartir les poches pleines d’un contrat bien rempli - ou avec un contrat pour se les remplir, justement.

    « Et sinon, Mouette, c’est quoi les spécialités du coin? Doit bien y avoir des trucs qui marchent mieux que d’autre non? »
    « Oh c’est une grande ville, et un grand port mine de rien. Un peu tout ce qui se fait en République passe par ici et donc j’traite un peu dans tout, du commerce de gros. J’achète des gros stocks, puis je les redistribue à des professionnels du secteur. »

    Un intermédiaire, donc, mais c’est pas plus mal de passer par lui pour écouler des gros stocks. En général, même si son petit navire ne paie pas de mine, y a souvent bien plus de matériel que pour une seule personne, donc ce genre de contacts là qui connaissent bien la ville, ils sont bien utiles.

    « Oh, je suppose qu’on pourra voir les plus gros besoins du moment. J’ai de quoi avoir des bons prix pour pas mal de marchandises, à Kaizoku. »

    … S’il était pas trop regardant sur la provenance de certaines de ces marchandises, justement. Certes, des caisses avec des numéros de séries déclarées volées ou disparues, ça soulevait pas mal de questions. Suffisait de les refiler à quelqu’un qui n’en posait pas trop. Et ça tombait bien, Mouette avait l’air de correspondre à la description. Après tout, Althéa n’était pas vraiment là pour prendre partie avec la République ou Kaizoku, mais surtout pour se faire plein d’argent. Et comme le disait l’adage, il n’avait pas d’odeur.
    Citoyen de La République
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    Pancrace Dosian
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  • Jeu 22 Juin - 17:06

    « Enfin personnellement, je les ai pas vus, les gros affreux, mais c’est ce que raconte la rumeur, ouais, genre des réfugiés shoumeïens qui traînent par ici. Le pire, j’crois bien, c’est qu’ils y croient quand même malgré tout, et certains sont persuadés qu’ils l’ont bien mérités. Pas si différent d’un enfant ou d’une femme battu, à la réflexion. »

    Triste à en chialer de rire, si j’devais aller jusque-là. Vénérer les Titans, bon, passe encore. Mais qu’ils viennent détruire ta nation et en arriver à croire que c’est ta faute, c’est quand même une gymnastique intellectuellement fascinante pour nous autres républicains, vu qu’on observe tout ce micmac religieux de l’extérieur. Ce qu’ils sont cons, quand même.

    « Ouais, j’comprends, difficile de prévenir à l’avance, surtout que ça va être très conjoncturel, comme activité. Moi, j’proposais ça pour rendre service et m’assurer que tout va bien. Dans le pire des cas, tu pourras t’arranger avec la personne qui passe pour lui dire que d’habitude, tu vois avec moi, ça devrait globalement le faire… »

    Enfin l’intermédiaire prendra son pourcentage, quoi, comme de bien entendu. Tous ces rapports entre officiers républicains sont bien codifiés, et c’est pas pour rien que la patrouille des quais, une des plus lucratives, est assez demandée, et octroyée au compte-goutte par les chefs : c’est leur façon de faire tourner les récompenses pour ceux qui se donnent et qui méritent.

    Et on les commerce aussi entre nous, ces places, quand ça nous arrange, que ce soit pour des horaires, des commissions supplémentaires, ou juste pasqu’un collègue nous a sorti les couilles des ronces.

    J’les laisse discuter entre eux, pour savoir ce qu’ils veulent s’échanger, les filons porteurs, le rôle d’intermédiaire de Mouette. J’m’attache même plutôt à prendre l’air assez distrait, à observer le reste de la salle commune, bref, donner l’impression de faire tout sauf écouter. Par politesse, évidemment. Que j’sois là veut pas dire que j’dois tout savoir, et s’ils ont la bonne grâce de pas s’éloigner directement, y’a des trucs que j’suis pas censé savoir et qui rentrent dans une oreille pour ressortir par l’autre.

    Officiellement.

    Sinon, j’essaie quand même de me souvenir de ce qui pourrait m’être utile. Pas grand-chose, mais faut savoir séparer le bon grain de l’ivraie, des fois qu’on apprenne dans quelques semaines qu’un chargement illégal a provoqué une bagarre entre deux gangs, que la cargaison a disparu, et qu’on risque de se taper la même la prochaine fois. Ça ferait désordre, et ni les citoyens, ni les chefs, n’aiment quand ça fait désordre. Ça, on le comprend assez vite dans le long cursus pour devenir officier républicain.

    La conversation continue quelque temps pendant que j’descends fermement mes godets, à un rythme excédant assez largement celui de mes camarades de table. Finalement, Mouette se dit qu’il va être temps de décaniller, et qu’il va en profiter pour creuser un peu de son côté aussi.

    « Du coup, ouais, je te laisse voir avec Roro, Capitaine. Mais tout ça me semble bien intéressant. Au plaisir d’avoir des nouvelles. »

    Avec un dernier signe de la main, il sort, et va pas traîner à faire jouer ses contacts, personne en doute une seule seconde. Roro vient nous apporter une nouvelle bouteille, et j’me dis qu’il serait temps de ralentir un peu sur la bouteille si j’veux pas m’effondrer dans mon plumard dans deux heures.

    « Moyen d’avoir de ce ragoût qui mijote si sagement ? »

    Ça tassera un peu au fond de l’estomac, c’est déjà ça. Puis j’retourne mon attention vers Althéa.

    « Sinon, une idée de ce que tu veux faire, maintenant que ta cargaison est vendue, ou tout comme ? J’ai quelques potes qui ont prévu une p’tite tournée des bars du quartier des marchands ce soir, je sais pas si ça peut t’intéresser. »

    J’fronce les sourcils, j’me gratte la joue, et j’ai un sourire en coin.

    « On parlera pas affaires, par contre, ni nous ni eux. Même si y’aura des fils de bonne famille présents, l’ambiance sera plutôt à la fête. J’crois qu’on approche du mariage arrangé de l’un d’eux, donc il en profite pour s’amuser tant qu’il peut. »

    En tout cas, une occasion de s’amuser et de gratter quelques boissons et assiettes gratis, je crache jamais dessus, surtout que la compagnie devrait être agréable. Ce sera pas non plus du bon gros bourge, plutôt des familles moyennement aisées. Sinon, j’aurais évidemment pas été invité.
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  • Mer 28 Juin - 13:28
    « Honnêtement, les Titans sont pas bien plus malins. Ils auraient pu avoir un Royaume entier de gentils petits toutous prêts à se battre pour eux et les aider dans leur guerre, et c’est celui qu’ils ont décidé de raser en premier… »

    Et si leur but était vraiment de tout raser, il ne leur suffirait plus une fois les autres pacifiés que d’écraser Shoumei en dernier, qui aurait été de plus affaibli par la guerre. Franchement, ça aurait été une immense part de tarte. Mais non, il avait fallu qu’ils viennent avec leurs gros panards et leur prétention divine pour se faire botter leur titanique derrière par le Reike après s’être épuisés sur ceux qui les vénéraient le plus.

    En bref, ils étaient tous les deux particulièrement cons. C’était comme si elle attaquait la République toute seule pour libérer Kaizoku. Alors qu’elle pourrait laisser les deux s’entretuer, profiter du commerce de la guerre, et ensuite récupérer les commerces des défunts.

    « C’est noté, puis au pire je trouverai bien un moyen fiable de prévenir à l’avance. »

    D’un côté elle se doutait bien qu’il préférait être là en personne pour récolter directement la petite taxe, et d’un autre elle aimait bien le principe de retrouver un visage connu, ça empêchait de renégocier à chaque fois, ou de tomber sur un con un peu trop imbu de ses principes.

    Ses négociations à mots couverts se passent bien néanmoins, même si elle allait sûrement devoir un peu se renseigner sur ce Mouette et sa place dans le “commerce” local. Etait-il le centre de celui-ci? Un grand nom en rivalité avec d’autres? Rien d’urgent, mais il avait l’air de déjà être un point d’entrée assez stable. Mais il avait l’air aussi assez occupé, après quelques minutes, elle le salue également, comptant bien le retrouver, prochainement, pour discuter de tout ça.

    En tout cas elle ne peut que noter sa descente d’alcool plus que respectable, et le voilà qu’il parle encore de tournée des bars. Visiblement les officiers Républicains n’ont pas volé leur réputation avec l’alcool, mais la vie marine portuaire semble aussi, comme à beaucoup d’autres endroits, privilégier la fête. Non pas que cela ne la dérange vraiment. L’invitation tombe un peu au milieu de nulle part, comme si c’était un piège. Elle s’imagine assez mal entourée de jeunes gens de bonnes familles certainement officiers comme lui aussi, ou en rapport avec le métier. Une criminelle au milieu de la flicaille, ça faisait un peu étrange, mais d’un autre côté ses intentions semblaient simplement être de passer un bon moment.

    « Moi qui croyais que les enterrements de vie de garçon ça se passait surtout entre paires de couilles. Tu ramènes souvent des capitaines que t’as rencontré y a deux heures aux soirées? »

    Non pas qu’elle s’en plaignait vraiment. Tranquillement adossée dans son siège pas si confortable, elle sorti une clope de ses affaires, et l’alluma. L’endroit était visiblement encore fumeur de tout de façon, personne devrait la faire chier. Tirant dessus, elle souffla la fumée vers le haut de la pièce, rejoignant le reste de l’atmosphère de l’endroit, flottant près du plafond.

    De son côté, elle toucherait sûrement pas au ragoût, pas ce soir, si elle comptait picoler aussi il lui fallait des trucs qu’elle savait qu’elle pouvait manger en masse, comme du poisson, beaucoup de poisson. Si c’était pour bouffer un truc expérimental comme le ragoût local, peu de chances qu’elle arrive à se caler l’estomac. Mais elle aurait d’autres opportunités d’aller se mettre quelque chose sous la dent d’ici là. Elle sourit légèrement à l’idée, pas déplaisante, de se faire déjà une bonne fête. Ce sera sûrement pas une bonne fête de marins débridés comme à Kaizoku, ou une fête de riches marchands coincés du cul qui font que parler business, mais c’était déjà une bonne opportunité de s’amuser. Surtout pour elle qui venait tout juste d’arriver. Alors elle sourit à Pancrace, et hausse les épaules.

    « Mais en vrai, pourquoi pas? Le meilleur moyen de découvrir un endroit ça a toujours été une bonne tournée des bars. »

    Pas d’affaires en plus, donc elle avait juste à se laisser aller dans la fête, et elle avait un tas d’histoires parfaitement sûres pour leurs douces oreilles fragiles - Enfin, des histoires avec un nombre d’égorgements et autres saloperies limitées. Ce qu’il se passait sur les mers, même si c’était parfois légal, c’était quand même pas toujours des plus propres. Mais ça faisait des bonnes histoires.
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