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  • Jeu 29 Déc - 18:36
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    Ikusa - début octobre.

    Quel autre endroit pourrait être un meilleur départ que la ville où réside l'amie précieuse qu'elle avait promis de revoir ? C'était malgré tout un endroit riche de souvenirs, certains douloureux et d'autres sentimentaux. La jeune femme y avait vécu, étudié quelques années puis travaillé dans l'estimé centre médical des FMR. Mais elle était parvenue à s'y rendre à nouveau quelques mois de ça pour le festival annuel. Cette fois-ci serait différente mais heureuse elle n'en doutait pas.

    La route avait été longue et exténuante. Elle était arrivée aux alentours de la ville bien après le coucher du soleil. Dans la nuit la ville se faisait calme, tout juste animé par les roues glissant sur les pavés.

    Chlac chlac.

    L'attelage s'arrêta brusquement, les roues bloquées empêchant son avancée. Rizka se laissa tomber à terre, son regard passant avec suspicion sur l'une d'elle. Ce qui l'avait bloquée n'avait rien de naturel.

    Elle fit volte face, se retrouvant dos à son moyen de transport. Tout autour d'elle des ombres s'agitaient et bientôt les silhouettes de trois brigands se dessinaient dans les ruelles avoisinantes. Pas de doute, c'étaient eux les responsables. En voulaient-ils à ses provisions ou bien étaient-ils bien plus mal intentionnés ? La question n'aspirait à aucune réponse. Rizka devait s'en débarrasser.

    Plaquant les mains au sol, la jeune femme puisa dans les ressources de la terre, son élément. Étant à l'extérieur, elle ne devrait pas en manquer, ce sera peut-être sa chance…


    ***

    Une vibration atroce pénétra la tête de l'elfe, si douloureuse que ses jambes cédèrent sous elle, la faisant s'écrouler comme une poupée de chiffon dans un cri de douleur, les mains plaquées contre ses tempes.

    « Je comptais juste t'assommer et piller tranquillement tes réserves mais tu m'as bien énervé alors… J'ai changé d'avis. »

    L'un des hommes l'empoigna par les cheveux, redressant la tête de la jeune femme, laissant sa lame glisser lentement sur la gorge ainsi offerte.

    « Je n'ai pas peur de mourir. »
    « Oh, dans ce cas pourquoi ne pas faire durer le plaisir ?... Jim, attaches-lui les mains qu'elle utilise pas sa magie. »

    Les pupilles de la jeune femme se dilaterent de peur alors qu'elle saisissait jusqu'où le brigand pourrait aller. Elle n'était pas en position de se défendre, d'autant plus que son comparse s'exécutait, resserrant les liens si fort qu'elle siffla de douleur. Que pourrait-elle faire ? Il n'y avait pas de garde à l'horizon ni personne pour l'entendre, ces salopards s'en étaient bien assurés avant d'agir. Elle n'était même pas en mesure d'empêcher la poigne ferme de la relever et la traîner à sa suite.

    ***

    Au beau milieu d'une ruelle de trouvait un cheval attaché à un attelage vidé de ses vivres et uniquement rempli de plantes. Autour de lui des mouvements de terre étranges s'étaient formés et les pavés qui auraient dû s'y trouver étaient éparpillés comme si l'on s'était amusé à les lancer. Sur quelqu'un, très probablement au vu de la tâche de sang se trouvant sur l'un d'eux. Un objet, coincé sous le sabot de l'animal scintillait : il s'agissait d'un collier dont le pendentif était une pierre de jade portant au dos le symbole d'un blason familial.
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  • Sam 31 Déc - 9:31
    Ses derniers jours à Ikusa avaient été riches en émotions. L’elfe était sorti de cette expérience plutôt déboussolé. Entre la sombre histoire des égouts et cette Rowena… malgré toutes les choses horribles qu’il avait pu voir, croiser un congénère complètement fou portant des marques similaires aux siennes l'avait sans doute plus affecté qu’il ne l’aurait avoué. Suite à cela l’elfe avait passé plusieurs nuits assis au port, à regarder la mer en espérant y trouver une quelconque réponse.

    Ces foutues marques… même lorsque ce n’était pas directement lié à lui, il avait l’impression que le passé prenait plaisir à venir lui rappeler toutes les souffrances qu’il avait pu ressentir. Pourtant il n’avait pas besoin de grand-chose pour éveiller les vieilles douleurs, un seul regard porté sur ses mains suffisait à lui rappeler la morsure du froid, la brûlure du sang et la peine qu’il avait pu ressentir en perdant sa famille. Il avait beau enfouir cette douleur au plus profond de son être, elle restait là, tapie dans l’ombre et toujours prête à ressurgir au moindre signe de faiblesse qu’il pouvait laisser transparaître.

    - Chienne de vie…

    Finit-il par lâcher dans un soupir en regardant la lune. Puis, blasé, son regard se posa sur une bouteille qui traînait là, c’était visiblement du rhum au vu de l’allure de la bouteille. L’elfe en vida un peu sur une de ses mains pour s’assurer qu’un petit malin n’avait pas eu l’idée de pisser dedans. Il prit une gorgée sans sourciller, puis une deuxième, une troisième…

    ***

    L’alcool n’avait pas le pouvoir d'enterrer les vieux souvenirs, mais l’eau et le lait de chèvre non plus, alors l’elfe avait fait le choix d’avoir mal aux cheveux. Il avait bu comme le dernier des ivrognes sur le port en pensant que cela résoudrait bon nombre de questions, mais cela n’avait rien résolu du tout.
    C’est avec un mal de tronche et les idées plus ou moins claires qu’il s’élança dans les rues de la capitale, ne sachant pas s’il devait espérer faire une mauvaise ou une bonne rencontre. Un pas après l'autre, il quitta les grandes rues pavées pour s’enfoncer dans des rues plus étroites qui prenait peu à peu des allures de coupe-gorge, il en profita même pour plonger la tête dans une bassine d’eau pour se remettre les idées en place.

    C’est ainsi qu’il tomba finalement sur un cheval et son attelage, laissé en plein milieu de la ruelle sans personne autour. Au premier coup d'œil, l’elfe ne s’inquiéta pas plus que cela, pensant qu’il le type devait sans doute pisser contre un mur quelques mètres plus loin et qu’il avait laissé son cheval là, comme si la rue lui appartenait. En s’approchant un peu plus, l’elfe remarque qu’une l’une des roues était bloquée par une sorte de griffe en ferraille surmontée d’un ressort suffisamment puissant pour broyer une main. Certains pavés n’étaient plus à leur place, comme si le sol s’était mis en mouvement.
    Pas de bol pour le malheureux pisseur qui devait avoir fait une mauvaise rencontre, mais il y avait peut-être quelque chose à récupérer dans l’attelage. Lorindol s’approcha plus encore jusqu’à apercevoir un objet brillant sous l’un des sabots de la monture, d’une caresse, il put faire avancer l’animal. Intrigué, il se baissa pour récupérer ledit objet et lorsqu’il se rendit compte de ce que c’était, il décuva aussitôt.

    Ce pendentif, il l’avait déjà vu, tout comme le blason familial au dos de celui-ci. Aussitôt il repensa à Rizka, la guérisseuse qui l’avait soigné et qu’il avait promis de retourner voir si l’occasion se présentait… chose qu’il n’avait d’ailleurs jamais faite. Cela remontait à quelques mois tout au plus, mais il n’avait pas oublié la jeune elfe pour autant, ni cette soirée lourde en révélation qu’ils avaient vécue tous les deux. Beaucoup de choses lui revinrent alors en tête. Qu’est-ce qu’elle pouvait venir faire à Ikusa ?
    L’elfe enroula le pendentif autour de sa main et examina les environs, à la recherche de la moindre trace suspecte. C’est là qu’il tomba sur un pavé partiellement recouvert de sang, mais aussi sur des traces qui pouvait laisser penser qu’on avait traîné quelque chose, ou plutôt quelqu’un. D’un pas rapide, l’exilé suivit les traces qui le menèrent droit aux anciens quais de la ville.
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  • Sam 31 Déc - 11:55
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    La jeune femme peinait à rester consciente après le coup à sa tempe qui l'avait plongée dans le noir… Lorsqu'elle avait rouvert les yeux, elle avait rapidement compris qu'elle se trouvait à présent dans un bâtiment, mais où l'avaient-ils emmenée ? L'esprit toujours embrumé, elfe avait du mal à fixer son attention.

    « C'est bien beau de l'avoir ramenée mais on va en faire quoi maintenant ? » demanda le dénommé Jim en haussant un sourcil.

    L'homme, non, il s'agissait d'un elfe. Chevelure rousse, attachée en nattes courtes. Il parlait à l'homme brun qui l'avait traînée dans la rue, c'était sûr, il avait le visage amoché.

    « T'as vu ce qu'elle m'a fait ? J'vais lui mettre la misère à cette connasse. »
    « Attends.  » intervient le troisième homme, accoudé à la porte. « C'est du gâchis.  »

    Les paupières lourdes, l'obscurité se fit à nouveau, mais pas longtemps, le contact désagréable d'une main baladeuse lui rendit ses esprits.

    « Me touchez pas ! »
    « Oh mais c'est qu'elle a du caractère, ça me plais.  »
    « Arrêtes, on en a assez fait.  »
    « Quoi elle te plais pas ?  »
    « Non, enfin si mais c'est pas la question. C'était pas le plan ça. On vole et on s'casse, pas d'histoires.  »

    Lui. C'était peut-être sa chance. Il fallait qu'elle essaie. Ignorant avec difficulté l'homme qui glissait ses mains sur sa peau, l'air avide, elle réussit à croiser le regard de l'elfe roux, cherchant un contact mental.  

    Aidez-moi, les laissez pas me faire ça. Je dirai rien à personne, je vous en pr…

    Une vague de douleur la saisit avec violence. Elle poussa un cri, se recroquevillant. C'était l'homme brun, il maintenait son esprit dans un étaux. Avait-il compris ce qu'elle tentait de faire ? Il y prenait du plaisir, observant avec un sourire les soubresauts agitant le corps sans défenses de l'elfe sous ses assauts mentaux.

    « Putain vous m'soulez tout les deux ! Faites vos trucs mais sans moi, j'veux rien avoir avec ça !  »

    La porte claqua avec force. Son allié était parti. Il n'allait donc rien faire ?...

    CENDRES
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  • Sam 31 Déc - 15:57
    L’elfe progressa rapidement, bousculant sans gêne tout ce qui se dressait sur sa route, enfants comme vieillards. Cela faisait maintenant plusieurs années que les anciens quais avaient été abandonnés, au fil des années la cité avait pris de plus en plus d’importance et le port était rapidement devenu trop petit. Les vieux quais avaient été totalement abandonnés au profit des nouveaux, l’endroit était rapidement devenu le lieu de vie de la mendicité et des petites frappes locales faisant appliquer leur loi à coup de surin.
    Lórindol avait suivi les traces jusqu’à ce qui semblait être un ancien entrepôt, l’endroit semblait désert si l’on oubliait un mendiant et quelques ivrognes rebâtissant le monde à coup de « si ».

    L’elfe longea l’un des murs jusqu’à ce qu’un cri étouffé retentisse, son sang ne fit qu’un tour et il pressa le pas pour atteindre la porte du bâtiment comptant bien y pénétrer avec perte et fracas. Alors qu’il ne lui restait plus que quelques mètres à parcourir, la porte s’ouvrit laissant apparaître un elfe qui poussa un profond soupir en se passant une main dans les cheveux comme pour essayer de retrouver une certaine contenance. Lórindol arriva à sa hauteur avant que le rouquin n’ait le temps de réagir, il l’empoigna par l’épaule et le plaqua contre le mur du bâtiment en lui pressant la main sur la bouche. La lame de sa dague glissa naturellement dans sa deuxième main et la pointe de l’arme piqua légèrement la chaire de sa gorge.

    - Un bruit et je te saigne comme un porc.

    Le rouquin hocha la tête, Lórindol retira peu à peu sa main de la bouche de l’elfe tout en appuyant un peu plus la pointe de la dague en guise.

    - Combien à l’intérieur ?

    Le retour resta muet, le regard animé d’une pointe de défis. L’elfe plissa les yeux, une attaque mentale risquait de faire crier l’inconnu, mais…
    Il lui envoya son genou dans l’estomac tout en replaquant sa main sur sa bouche pour étouffer le râle de douleur. Il peinait à reprendre son souffle, mais Lórindol n’avait pas de temps à perdre avec cette vermine, il relâcha son étreinte pour le laisser s’exprimer.

    - Tu ferais mieux de répondre. Combien ?

    - Deux… Trois avec l’elfette… J’voulais pas, j’suis juste un voleur moi… eux il leur manque une case…

    - Un mage ?

    - L’homme… le brun oui… l’autre non, juste un combattant… Ne me fais pas de mal, je pourrais t’aider à entrer là-dedans si c’est ce que tu veux.

    - Qui dit que j’ai besoin de toi ?

    Avant que le roux n’ait le temps de réagir, Lórindol lui planta sa dague dans les entrailles et l’accompagna ensuite jusqu’au sol. L’elfe se débattit en grognant à travers les doigts de l’exilé, ses talons labourèrent le sol durant plusieurs secondes avant de finalement s’immobiliser définitivement. L’assassin se redressa et changea aussitôt d’apparence en prenant les traits du rouquin qui gisait sur le sol. La sensation de métamorphose n’avait toujours rien d’agréable, mais il n’avait pas d’autre choix, il se posta devant la porte et la poussa au bout de quelques secondes.
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  • Sam 31 Déc - 18:30
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    Prostrée sur le sol, l'elfe cédait peu a peu à la panique, incapable d'expulser le parasite qui s'était approprié son esprit. Il était bien plus puissant qu'elle et l'homme en avait parfaitement conscience.

    « Arrêtez ça… » implora-t-elle. « Je vous en supplie… c'est atroce… »

    Les muscles crispés, Rizka n'arrivait pas à bouger, la douleur l'empêchait de sombrer, son corps tremblait de manière incontrôlable. Avec effroi la jeune elfe réalisait qu'elle n'avait plus la moindre emprise sur son propre corps et le pire était encore à venir.

    L'homme qui avait osé la toucher venait de défaire l'attache de son manteau, le faisant quitter les épaules à présent dénudée de la jeune femme avant de glisser sous sa robe des caresses indélicates.

    « Non… non..! »
    « Sshh sois sage, je serai doux...  »

    ***

    La porte s'ouvrit à la volée sur une scène scandaleuse. L'elfette était débraillée, les bras solidement harnachés dans son dos, les joues mouillées de larmes. Au-dessus d'elle, un homme aux habits défaits parcourait sans honte les formes offertes. Quant à celui qui se trouvait à quelques pas, il s'apprêtait à en faire de même.

    « Tiens qui voilà, j'savais bien qu'elle était à ton goût.  »

    Horrifiée, l'elfe glissa un regard désespéré à l'elfe qui venait d'entrer, qui, croyait-elle, était le rouquin de cette bande de malfrats. Était-il revenu l'aider finalement ou n'était-il lui aussi qu'un sale rat tout juste bon à gerber ?

    CENDRES
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  • Jeu 5 Jan - 22:26
    Revêtir une autre apparence était un coup de bluff, en particulier lorsqu’il y avait un autre mage dans l’équation. Avec les bonnes connaissances, un adepte de magie serait en mesure de voir au travers de l’illusion, et dans ce cas… il faudrait agir très vite. Mentalement l’exilé était déjà prêt à utiliser une de ses dagues comme arme de jet, même si l’arme n’était pas faite pour ce genre de chose, elle pourrait toujours représenter une menace une fois dans les airs. Dans le pire des cas si elle ne pouvait pas blesser ni tuer, elle pourrait toujours distraire le mage quelques secondes.

    Lórindol n’avait jamais été un justicier, en vérité il avait sans doute fait plus de mal que de bien dans sa vie. Bien qu’il soit tout bonnement incapable d’expliquer pourquoi, il tenait à la guérisseuse, après tout il avait juré de la protéger et c’est ce qu’il avait fait à Kyouji, mais ici… Kyouji ou non cette promesse était toujours d’actualité. Il avait fallu une grande maîtrise de soi pour ne pas exploser à la vue qui s’offrait à lui. Là, debout dans l’encadrement de la porte, l’elfe avait envie d’appliquer une forme de justice particulière, lente, douloureuse.
    Le porc qui se tenait au-dessus de l’elfette était vêtu d’une tunique en cuir bouillie, le deuxième type qui se trouvait un peu en arrière portait quant à lui une tenue plus ample en tissu. L’exilé conclut aussitôt que le porc à la tunique était le combattant et le grand brun, le mage dont avait parlé le roux, le brun allait être sa première cible. Son regard croisa celui terrifié de l’elfette et sans avoir pourquoi, Lórindol se rendit alors compte que beaucoup de personnes l’avaient un jour regardé ainsi, mais jusqu’à présent cela n’avait jamais eu aucune importance. Était-elle capable de le reconnaître, ne serait-ce que de sentir sa présence ? Au vu du regard qu’elle avait, il imaginait que non.

    Il croisa finalement le regard du combattant.

    - Aller ! Ne fais pas le timide, qui vient goûter…

    Un pas après l’autre l’exilé sous la forme du rouquin avança, il passa devant la guérisseuse toujours aux prises avec le pourceau. Lórindol se posta aux côtés du mage qui ne semblait pas vraiment réagir à sa présence ni à son aura. Ce n’était qu’un petit malin qui faisait joujou avec de la magie sans avoir la finesse d’esprit pour être capable d’en faire correctement usage. Leurs regards se croisèrent l’espace d’un instant, il avait une blessure à la tête.

    - Quoi ? Compte-pas sur moi pour te laisser passer en premier, tu t’es tiré alors que tu prendras ce qu’il en restera et…

    Et rien de plus. D’un geste fluide, Lórindol avait dégainé sa dague et la pointe de celle-ci s’enfonça sous la mâchoire du mage terminant sans doute sa course au niveau de l’os temporal. Après un sursaut un filet de sang s’écoula de la bouche et du nez du mage, cela recouvrit partiellement le bras de l’elfe. Le bec cloué pour de bon, son corps fut parcouru de quelques spasmes lorsque l’exilé retira sa lame et que le corps s’écroula lourdement sur le sol. La scène se déroula sous les yeux incrédules du combattant qui se redressa à son tour en beuglant, oubliant totalement l’elfette pour concentrer son attention sur le rouquin.

    - Fils de chienne !

    Lórindol fit un pas en arrière pour éviter le coup de massue que lui asséna le type, l’esquive ne fut malheureusement pas parfaite et l’elfe reçut un coup au torse. Un éclair de douleur le traversa aussitôt, lui faisant perdre toute forme de concentration et l’effet de métamorphose se dissipa aussitôt révélant sa véritable apparence.

    - Hein ?! T’es qui toi ?! Réponds !

    Cette fois le combattant se jeta sur lui pour le plaquer au sol. L’exilé le frappa au visage avec sa dague, entaillant une partie de sa joue, mais cela ne l’empêcha pas de finir au sol. La vision de l’elfette débraillée aux prises avec l’homme l’avait sans doute plus atteint qu’il ne l’aurait cru, physiquement il était bel et, mais son esprit n’était pas prêt au combat.
    L’homme était large d’épaules et sans doute plus lourd que lui vu le gras qui lui pendant du ventre, à cheval sur l’elfe il l’avait saisi au cou, l’étouffant peu à peu. Lórindol savait qu’il devait se libérer, il s’agita, son genou parvenait à atteindre l’homme au flanc, mais c’était comme frapper un étau en espérant le faire lâcher.  

    - Tu vas crever… et l’autre aussi…

    Il serrait de plus en plus fort, le souffle court, car maintenir l’exilé au sol lui demandait pas mal d’effort. L’elfe parvint à générer une forme ombreuse qui percuta l’homme au visage, cela le désarçonna. Le combattant relâcha sa prise l’espace de quelques instants et se pencha un peu en avant. Lórindol, la vision trouble se redressa d’un coup, il n’avait pas la capacité d’utiliser une attaque mentale et ne pouvait pas utiliser une de ses dagues, alors c’est avec les dents qu’il s’attaqua à la gorge de son adversaire. Sa vie et celle de l’elfette en dépendaient alors il mordit de toutes ses forces et se retira brutalement comme l’aurait fait un prédateur cherchant à déchiqueter sa proie. Une gerbe de sang lui éclaboussa le visage et le haut du torse, le liquide encore chaud se rependit dans sa bouche alors qu’il recrachait les lambeaux de peaux au sol. Si l’homme eu l’occasion de hurler de douleur, le cri se transforma bien vite en un râle, jusqu’à n’être plus qu’un gargouillis sinistre alors qu’il s’étouffait dans son propre sang. L’elfe se redressa, cracha le sang qu’il avait encore en bouche. L’homme toujours vivant tenait sa gorge des deux mains, comme si ce geste futile pourrait lui sauver la vie, l’exilé lui lança un regard mauvais avant de lui envoyer un coup de pied en pleine tête. Cette pauvre vermine aurait mérité une mort bien plus lente.

    Conscient de son apparence pour le moins sanglante, l’exilé s’avança vers la guérisseuse pour la libérer de ses liens.
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  • Ven 6 Jan - 21:58
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    Les yeux vitreux, Rizka flottait dans un état de semi-conscience. Tout juste était-elle capable de regarder ce qui l’entourait mais sa gorge était incapable de prononcer le moindre mot. Petit à petit le parasite faisait son nid dans son esprit, tentant de le pervertir suffisamment pour que sa victime reste bien sage, incapable de remuer un orteil. Ficelée aussi bien physiquement que mentalement l’elfette était accrochée dans la toiles d’affreuses araignées s’apprêtant à la dévorer toute entière. C’est à peine si elle avait réussi à s’accrocher au regard du troisième homme, l’observant avec cette expression à mi-chemin entre le désespoir et l'abattement résigné. Le rouquin détourna le regard, mettant fin à l’once quasi-inexistante d’espoir encore en elle.

    Spoiler:

    Soudain, l’homme libéra l’elfette de son étreinte, se redressant d’un bond et beuglant une insulte. Rizka rouvrit les yeux tout aussi brusquement. C’était comme si l'étau dans son esprit venait d’éclater en mille morceaux. L’elfette venait de reprendre le contrôle de son esprit et avec lui ses émotions rejaillissaient en pagaille. Et parmi toutes la Colère s’éleva avec force, devenant un flot de Rage incontrôlable. Instinctivement, la jeune femme replia ses jambes contre elle, tenta de se redresser, forcant sur ses liens avec une hargne qui ne fit pourtant que la blesser davantage.

    Grimaçant, elle se résigne à poser son regard sur ce qui l’avait libérée de son emprise mentale. Là, un spectacle sanglant apparu à ses yeux. Le mage était au sol, les orbites exorbités, baignant dans son propre sang. Il était mort. Pourquoi ? Par qui ? Très vite, l’elfette compris. Le rouquin… non, ces sentiments dévastateurs, elle les connaissait parfaitement, ce n’était pas le même homme. L’illusion vola d’ailleurs en éclat sous ses yeux hébétés alors que l’elfe esquivait de justesse un coup de massue mortel. Il fut malgré tout touché, ce qui fit hoqueter la jeune femme, rendue simple spectatrice d’un combat funeste.

    « Non ! » s’écria-t-elle en voyant l’homme plaquer au sol l’elfe, tentant de l’étrangler.

    Immobilisée mais avec son esprit à nouveau fonctionnel, elle tenta d’aider l’elfe, pénétrant dans l’esprit du truand dans l’espoir de le distraire ne serait qu’une seconde, assez pour que l’elfe reprenne le contrôle de la situation.

    C’est toi qui va crever, connard ! Il va te saigner comme un porc !


    Une ombre surgit, percutant l’homme. Mais pas assez. De là où elle se trouvait, Rizka n’arrivait pas à voir ce qu’il se passa ensuite. Une gerbe de sang éclaboussa les deux adversaires après un hurlement terrible, un râle d’agonie s’ensuivit. L’elfette glapit, effrayée à l’idée que ce soit celui de l’elfe… Une silhouette qui se redressa alors, couverte du liquide rouge de la tête aux pieds. Terrorisée, la jeune elfe avait à nouveau fermé les yeux, craignant plus que tout que l’elfe se soit sacrifié pour elle. Tremblant de tout son être, Rizka sursauta lorsqu’elle sentit des mains glisser dans son dos mais avec c’est avec douceur qu’elles défirent ses liens.

    Libérée, l’elfe osa enfin rouvrir les yeux. Agenouillé face à elle, la chevelure argentée parsemée d’une coloration rougeâtre, l’elfe l’observait avec une lueur douloureuse. C’était bien Lui. Peinant à y croire, la guérisseuse plongeant son regard dans l’océan glacé, levant sa paume jusqu’à sa joue.

    « Lórindol… » murmura-t-elle. « C’est bien toi… »

    Du bout des doigts, elle parcourut sa peau tâchée, s’accrochant à la réalité qui lui faisait face, glissant sur ses blessures, craignant leur gravité. Il y avait tellement de sang partout… S’il lui était arrivé quelque chose… Si ces hommes l’avaient tué, lui…

    « Je…Il était… J’ai cru… Qu’il t’avait tué. Dis-moi que tu vas bien… »

    Parce que elle, non. Cette idiote n’était qu’une menteuse, à croire qu’elle se moquait bien de sa propre personne. Elle avait eu si peur, avait été si désespérée. Elle voulait vivre. Et l’une des raisons était là, tout près d’elle. Oh, elle aurait bien pu relâcher ses nerfs à vif en se mettre à lui crier dessus, lui dire qu’il n’aurait pas dû disparaître de sa vie, le frapper de ses petits poings insignifiants en lui reprochant bien égoïstement de n’être réapparu que maintenant, lui avouer qu’elle tenait à lui. Confuse, submergée d’émotions contradictoires, elle se laissa simplement aller, se blottissant contre l’elfe, s’accrochant à lui, la tête enfouie quelque part entre ses bras, elle se mit à sangloter doucement.

    CENDRES
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  • Lun 9 Jan - 17:34
    L’elfe n’avait malheureusement pas agi suffisamment vite, même s’il avait porté toute son attention sur le mage, il n’avait pour autant pas raté ce qu’il s’était déroulé sous ses yeux. Ce fils de chienne avait osé la toucher et on ne parlait pas de simplement parcourir la rondeur d’une épaule, même si l’elfe était un meurtrier, il y avait certaines choses qui le révulsaient par-dessus tout. Il n’avait cependant pas eu l’occasion de prendre son temps avec le porc en question sinon l’exilé aurait pris un grand plaisir à lui planter l’entrejambe pour le laisser le vider de son sang au sol. Mais il avait dû agir plus vite que prévu, car il avait sous-estimé les capacités de son adversaire et le pourceau était mort trop rapidement à son goût.

    Malgré tout elle était sauve et les trois types n’étaient plus en état de faire quoi que ce soit, ce qui tout compte fait n’était pas si mal, même s’il aurait aimé pouvoir agir plus vite et éviter certaines choses… Lorsqu’elle fut détachée, il s’agenouilla près de l’elfette, elle était encore en état de choc, sans ajouter à tout cela que sa gueule pleine de sang ne devait aucunement aider. Délicatement il leva à son tour une main pour venir la poser sur la sienne, c’était la première qu’il avait un tel contact avec la guérisseuse.

    - C’est bien moi, oui.

    Il n’eut pas le temps d’en dire plus qu’elle se blottit contre lui, sanglotant et sans doute encore terrorisé par ce qu’elle venait de vivre. Lentement, l’elfe l’entoura de ses bras comme s’il était une muraille chargée de la protéger.  

    - J’ai la peau dure ne t’en fait pas, quand aux trois autres, ce n’est plus un problème.

    Lórindol osa un regard à la tenue de son interlocutrice, l’autre abruti était parvenu à déchirer sa veste. Elle avait aussi une vilaine plaie sur le côté de la tête qu’il valait mieux nettoyer et possiblement faire examiner par une personne compétente.

    - Je vais aller trouver quelque chose pour te couvrir, il faudrait aussi nettoyer ta blessure. Je n’ai malheureusement pas tes compétences...

    Il se pencha légèrement en avant puis écarta une mèche du visage de la jeune elfe avec son pouce. Il avait mal, pas pour lui, mais pour elle.

    - Ni ta douceur je le crains…
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  • Mer 11 Jan - 15:57
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    Ce n'était pas un rêve éveillé. Le contact chaud sur sa main était réel, tout autant que la voix grave qui lui assurait avec douceur qu'elle ne se trompait pas. Mais, surtout, plongée dans ses bras, elle pouvait ressentir sa chaleur comme un bouclier protecteur. La jeune femme était en sécurité, là, à cet endroit précis, contre cet homme qui avait pourtant affirmer craindre de la mettre en danger ou de lui faire du mal alors qu'au contraire il s'en était débarrassé. Ces trois démons n'étaient plus et ne seraient plus jamais.

    « Tant mieux. » avait-elle affirmé, la gorge serrée, pleine de ressentiments.

    Ses émotions négatives ne prirent pour autant pas d'ampleur, tombant comme un soufflet au contact délicat de l'elfe, caressant son visage comme s'il craignait qu'il ne se brise. Elle leva les yeux, se perdant dans les iris qui la contemplaient avec une expression désemparée.

    Elle se recula alors légèrement, les paroles suivantes prenant sens dans son esprit. Dans quel état était-elle au juste ? Du bout des doigts, elle toucha sa tempe. Celle-ci était poisseuse de sang et douloureuse. Ils n'avaient pas été de main morte pour l'assommer… mais elle ne tenait pas à inquiéter davantage Lórindol.

    « Ça va. C'est pas aussi grave que ça en a l'air… Et tu es habile et précis, je ne doute pas que tu t'en sorte avec une simple aiguille. »

    Il suffisait de contempler le spectacle de cette pièce pour en être assuré. Il ne lui avait fallu qu'un geste pour en finir avec le mage. Et puis, après ce qu'elle venait de vivre, la jeune femme ne tenait pas à se faire ausculter, qu'on l'observe, lui pose des questions indélicate et encore moins qu'on l'approche.

    « Je ne veux pas que quelqu'un d'autre que toi me touche… ou me vois comme ça… » avoua-t-elle.

    L'elfette se sentait sale. Ce n'était pas seulement le sang ou la terre pavée ayant sali et griffé ses jambes. Ses vêtements étaient défaits, sa veste abîmée. La jeune femme avait une obsession en tête : laver son corps meurtri, frotter avec acharnement ce qui avait été souillé, désinfecter ses vêtements, voir même les brûler… A la place, les mains encore tremblantes, elle dû se résoudre à remonter ses dessous, réajuster son haut et se couvrir avec le maximum de décence possible.

    « Comment as-tu su… que j'étais en danger, où me trouver ? »

    CENDRES
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  • Sam 14 Jan - 19:10
    - Si tu le dis… À moi de prendre soin de toi cette fois.

    Du coin de l’œil l’exilé observait la blessure de la jeune femme, c’est vrai que comme ça, en l’examinant brièvement la plaie ne semblait pas bien profonde bien que suffisante pour sonner quelqu’un. Cependant il savait qu’un coup à la tête pouvait avoir toutes sortes de conséquences plus ou moins graves, il avait bien connu quelqu’un qui en avait même oublié son propre nom. Lórindol se rendit compte du traumatisme vécu plus tard qu’il ne l’aurait dû. Évidemment que se faire ausculter par un médecin après tout cela était la pire des idées, il ne pouvait qu’imaginer ce qu’elle pouvait ressentir et cela faisait bouillir le sang dans ses veines.

    - Et tant que je ne serais là, personne ne s’approchera de toi, ou alors il devra me passer sur le corps.

    Le ton était donné. L’elfe se recula légèrement pour laisser suffisamment d’espace à la guérisseuse pour se recouvrir correctement, il tourna même la tête dans les moments les plus délicats, car il savait que son regard ou sa présence pouvait être un poids sur les épaules de la belle elfe. Lórindol se passa une main sur le visage, se rappelant soudainement qu’il était en grande partie couvert de sang et qu’il ne pourrait pas retourner dans la rue ainsi, à moins de vouloir être exécuté par la première patrouille croisée.

    L’exilé se redressa et chercha une source d’eau à proximité pour se nettoyer. Au vu de son usage récent de magie, il ne pouvait user de métamorphose pour contourner le problème. Il ne pouvait pas non plus prendre la tenue d’un des sales porcs qu’il avait éliminés, car elles aussi étaient pleines de sang… Rajouter à cela qu’il y avait toujours un elfe mort à l’extérieur.
    Lórindol retira rapidement sa veste qu’il jeta au sol avant que le sang ne parvienne à atteindre sa chemise, avec les parties encore immaculées de son manteau il essuyant ses mains et son visage ne laissant plus qu’une fine couche de sang séché qu’il pourrait rincer aisément.

    - Grâce à ça.

    Il tendit la main et montra le pendentif qu’il avait récupéré quelques minutes plus tôt.

    - Ce pendentif je ne l’avais vu que sur une seule personne, toi. Lorsque je l’ai vu, j’ai su que quelque chose n’allait pas, j’ai suivi les traces qu’ils avaient laissées derrière eux en te trainant sur le sol et je suis arrivé jusqu’ici, ensuite j’ai… fait ce qui devait être fait.

    À force de fouiller le petit entrepôt, l’elfe parvint à trouver une vieille trappe qui donnait accès à un ponton inférieur juste au niveau de la mer. Lórindol y puisa un peu d’eau pour se nettoyer avant d’y jeter sa veste.  Lorsqu’il eut l’impression d’avoir la tête propre, il se redressa et retourna aux côtés de la guérisseuse.

    - On ferait mieux d’y aller sans tarder, récupérer ton cheval et quitter le quartier, je connais un endroit où on pourrait… ou tu pourrais te laver et prendre le temps qu’il te faut.
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  • Dim 22 Jan - 13:52
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    Lórindol avait raison, cette fois-ci les rôles étaient inversés. Dans d’autres circonstances peut-être aurait-elle rétorqué quelque chose ou fait une pointe d’humour mais les paroles de l’elfe la touchaient plus profondément, réchauffant son cœur d’un sentiment douloureux s’harmonisant étrangement avec les émotions puissantes qu’il ressentait alors qu’il lui assurait qu’elle ne risquerait plus rien, qu’il s’en assurerait. C’était des paroles réconfortantes, signifiant sans équivoque son envie de la protéger, mais au lieu de se sentir simplement reconnaissante, l’elfette ne se sentait que plus troublée.

    Alors qu’elle terminait de se rhabiller, elle se rendit bien compte qu’elle avait été soulagée qu’il dévie son regard d’elle, se sentant horrible d’être ainsi présentée à lui. Elle-même n’osait pas le regarder directement. Elle se sentait misérable, salie et d’une certaine manière responsable de ce qu’il ressentait comme si c’était elle qui était fautive de la souffrance qu’il ressentait face à cette situation.

    Mal à l'aise et confuse, l’elfette avait fini par le questionner sur sa présence miraculeuse, préférant concentrer son esprit sur des faits concis pour éviter de se confronter à nouveau à des pensées parasites. Il lui tendit alors un pendentif qu’elle reconnut immédiatement.

    « Mon collier…?! » souffla-t-elle, surprise, touchant son cou dénudé par réflexe. « Je croyais que c’était eux qui l’avaient. »

    La jeune femme s’en saisit, le remettant à sa place tout en saisissant la mesure de la chance incroyable qu’elle avait eut en le perdant pendant qu’elle tentait de se défendre. Sa vie n’avait tenu qu’à des détails hasardeux, à moins que ce ne soit purement le fruit du destin ? Quoi qu’il en soit c’était bien la première fois qu’elle se félicitait de conserver si précieusement son héritage familial.

    Laissant à Lórindol le temps de se débarbouiller sommairement, l’elfette se releva en s’aidant du mur où elle s’appuya le temps de reprendre le contrôle sur ses jambes vacillantes. Elle laissa son regard encore hagard en direction des corps gisant sur le sol, son visage restant impassible à cette vision. C’est alors que l’elfe revint vers elle, lui proposant à juste titre de quitter les lieux au plus vite.

    « Oui… Je ne veux pas rester un instant de plus ici. » lâcha-t-elle sans que sa voix ne trahisse d’émotion.

    Que pourrait-elle bien éprouver de plus ? Ce n’était pas les premiers cadavres qu’elle voyait et ces hommes avaient mérité leur sort et même si elle n’avait pas eu l’occasion de leur faire payer elle-même à sa façon, cela lui convenait très bien au final. Quel que soit l’endroit auquel Lórindol pensait, ce serait infiniment mieux que ce hangar désaffecté. Les pas peu assurés mais stables, elle se dirigea tout d’abord vers un sac laissé à l’abandon dans un coin de la pièce, contenant des vivres qu’ils lui avaient dérobés. Elle s’en saisit puis revint sur ses pas, rejoignant Lórindol pour enfin quitter cet endroit sordide. Sur le chemin, l’elfette ne s’immobilisa que lorsqu’elle aperçut le corps du troisième homme, à l’entrée du bâtiment.

    « On… On ne devrait pas le mettre à l’intérieur ? » questionna-t-elle, faisant étrangement preuve de pragmatisme compte tenu de la situation. « Ça va attirer l'attention si quelqu’un le voit comme ça. »

    Une fois la question réglée, les deux elfes reprirent leur route. Tenter de maintenir une bonne allure et de paraître naturelle se révéla compliqué pour la jeune femme, elle préféra se murer dans le silence, stressée à l’idée de croiser d’autres personnes et qu’ils ne jettent de regards soupconneux à son égard. Consciente de son apparence, Rizka avait refermé son manteau du mieux qu’elle avait pu et rabattu sa capuche afin de masquer son visage troublé et sa chevelure en désordre mais elle ne parvint à se détendre que lorsqu’elle aperçut sa monture laissée à l’abandon. Celle-ci semblait agitée, probablement frustrée de s’être retrouvée en plein milieu du rue, seule et dans l’incapacité de se mouvoir.

    « Tout doux ma belle, on va arranger ça. » la rassura-t-elle, passant une main douce sur son encolure.

    Les roues de chariotte étaient bloquées par un système visiblement bien élaboré mais pas impossible à défaire. Lórindol s’y affairait déjà mais c’est à deux qu’ils parvinrent enfin à retirer l’entrave, libérant ainsi le pauvre cheval qui y était accroché. Maintenant, il ne restait plus qu’à quitter le quartier. L’elfe avait déjà une idée en tête quant à la destination et c’était tant mieux ainsi, Rizka n’était pas en état de diriger l’attelage et lui faisait entièrement confiance. Où qu’il ait envie de les mener, elle ne suivrait les yeux fermés avec un immense soulagement.

    CENDRES
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  • Sam 28 Jan - 13:53
    Un simple collier, c’était presque fou que de penser que ce simple petit objet avait suffi à le mettre en alerte, suffisamment pour remarquer les traces au sol et retrouver la guérisseuse. S’il n’avait pas posé les yeux sur le pendentif, alors l’exilé aurait tout simplement continué son chemin sans se poser plus de questions. Heureusement cela n’avait pas été le cas, maintenant il était là, elle était en sécurité et rien de mauvais ne pourrait arriver à la guérisseuse tant qu’il serait près d’elle. Cette position de protecteur pouvait être mal interprétée, mais Lórindol se fichait bien de ce qu’autrui pouvait penser. À son tour il posa son regard sur le corps toujours étendu à l’extérieur, il marmonna quelque chose avant de répondre d’une voix plus claire.

    - Qu’il pourrisse dehors, il n’y a pas voire très peu de patrouille ici. Dans le pire des cas, quelqu’un viendra ramasser les corps, ça évitera à tout le quartier d’empester la charogne pendant des mois. Les autorités penseront à un règlement de compte entre brigands, fin de l’histoire.

    Patrouille ou non-personne n’allait s’embêter avec les morts de trois pauvres types dans le quartier du vieux port, n’importe qui à Ikusa savait que l’endroit était le lieu de vie favori des gangs et malfrats en tout genre. En retrouver trois morts c’était presque une aubaine, trois têtes en moins à devoir caser dans une geôle en attendant un jugement équitable pour de menus larcins. Si la justice du Reike était connue pour être expéditive, celle que dispenser l’exilé l’était encore plus.

    La situation était suffisamment perturbante pour que l’elfe ne soit plus capable de savoir comment agir. Il connaissait Rizka tout comme elle le connaissait, ils s’étaient tous deux confié l’un à l’autre et malgré tout cela, lorsqu’il posait son regard sur elle, il ne savait plus comment agir. La guérisseuse avait visiblement un don pour le décontenancer, elle n’avait pas besoin de grand-chose pour cela, elle n’avait qu’à le regarder quelques instants pour que la magie ne fasse effet.

    Il fallut plusieurs aux deux elfes pour réussir à débarrasser le chariot du mécanisme qui l’entravait, c’était un système de pince simple, mais terriblement efficace. Bien que l’appareil ne bloquera pas la rotation de la roue directement, il finissait par venir buter contre l’essieu du chariot, empêchant alors celui-ci d’avancer ou de reculer. Lórindol attrapa l’objet et le jeta finalement dans une petite ruelle adjacente, là où il ne pourrait pas faire de mal. L’elfe laissa grimper la guérisseuse à bord du chariot, il attrapa la bride de l’animal et le guida à pied, sans avoir souffler quelques mots en langue elfique à son oreille.

    - Je connais une auberge ou on... tu pourrais de reposer, ce n’est pas loin d’ici, le quartier sera moins miséreux, les patrouilles plus fréquentes.

    Bien qu’il ne fût pas capable de savoir quand, il savait qu’à un moment l’elfette finirait par lui demander pourquoi il n’était jamais revenu, pourquoi il n’avait même pas donné un signe de vie. Au fond de lui Lórindol craignait cette confrontation, car il n’était même pas certain de connaître la réponse à toutes ces questions.

    ***

    Après plusieurs minutes de marche, les ruelles se firent moins étroites jusqu’à devenir de véritable rue où les citoyens et les chariots de marchandises pouvaient se croiser sans soucis. Les façades des bâtiments étaient moins délabrées et la population semblait avoir meilleure mine.

    - C’est là.

    Déclara finalement l’elfe en s’arrêtant devant un bâtiment d’une taille assez importante, l’endroit semblait bien bâti et l’entretien récent de sa façade lui donnait fière allure. Ce n’était certes pas l’auberge la plus luxueuse d’Ikusa -dont il connaissait d’ailleurs l’étendue du luxe proposé-, mais ici l’on pouvait au moins trouver de l’eau chaude, de quoi manger et un toit pour passer la nuit à l’abri au besoin. Un regain d’éducation lui fit tendre la main pour aider le jeune elfe à descendre du chariot, bien qu’elle n’en eût sûrement pas besoin.

    - Tu seras en sécurité ici.
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  • Ven 3 Fév - 8:23
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    Assise dans le chariot, l’elfette avait doucement hoché la tête à l’annonce du lieu vers lequel Lórindol comptait les mener mais son regard s’était rapidement voilé et son expression s’était refermée. Elle n’avait prononcé aucun mot durant le trajet et au vu de sa posture il avait été aisé de deviner que ce n’était pas le moment idéal pour briser la glace. Recrocvillée, les jambes repliées et les bras glissés tout autour, la jeune femme avait posé sa tête, l’air absente. L’adrénaline provoquée par la peur et la colère s’était dissipée tout aussi brutalement qu’elle était apparue, laissant la guérisseuse sonnée et abattue.

    Heureusement, Rizka put sortir de sa léthargie lorsque la voix de son compagnon se fit à nouveau entendre. La jeune femme s’anima, se redressant un instant comme si elle réalisait seulement maintenant où elle se trouvait. Malgré l’heure tardive et la nuit bien installée, la grande rue dans laquelle ils se trouvaient était encore animée. L’auberge qui surplombait les coquettes maisons des alentours avait d’ailleurs fière allure, et paraissait engageante, mais Rizka n’avait encore pas suffisamment d’esprit pour s’y fier en toute quiétude.

    La seule chose qui la rassurait était la présence de l’elfe. Sans avoir besoin d'y réfléchir, elle glissa sa paume dans la main tendue. Rien qu’en l’effleurant, la jeune femme sentit un frisson l’envahir, suffisant pour qu’elle y trouve le courage de s’y appuyer et de descendre. Elle eut un léger déséquilibre en posant pied à terre et grimaça, saisie par un pic de douleur à la tête.

    « Ça va… Juste un peu sonnée. » rassura-t-elle après quelques instants. « Faudra quand même s'occuper de la plaie. »

    L'elfette avait bien conscience que son état pourrait inquiéter Lórindol et ce n'était pas ce qu'elle souhaitait. Croiser son regard soucieux lui nouait la gorge, étreignait son cœur et lui causait bien plus de souffrance que son front ouvert taché de sang, ce qui était ironique d'ailleurs puisque le coup qu'on lui avait porté était responsable de ses vertiges. S'en occuper au plus vite réglera ses deux soucis… enfin, en théorie.

    « C'est ici que tu loges en ce moment ? » questionna-t-elle, détournant la conversation sur l'elfe.

    Tout en écoutant la réponse, Rizka s'était saisit de son sac de vêtements ainsi que d'une mallette contenant de quoi soigner les blessures. Elle leva la tête, haussant un sourcil. Apparemment, le toit sur la tête du vagabon n'avait pas été prévu au programme avant qu'il ne croise la jeune femme.

    « Je vois… Je vais demander une chambre pour deux dans ce cas. »

    ***

    La pièce n'était pas bien grande mais c'était suffisant pour un court séjour. Quelques meubles où ranger ses affaires, des décorations sobres, un petit canapé dans un angle près de la cheminée, un bureau etroit et un lit de taille modeste. La salle d'eau avait au moins le mérite d'être à part, ce qui laisserait aux deux elfes suffisamment d'intimité pour se nettoyer.

    L'elfette avait déposé son sac mais garda la mallette pour la déposer sur le bureau. Pour l'instant la jeune femme essayait de garder les idées claires et de se focaliser sur le moment présent et ce qu'il y avait de plus urgent : a savoir s'occuper du coup qu'elle avait reçu à la tête.

    « Je vais avoir besoin d'aide… Tu as déjà suturé une plaie ? » demande-t-elle en déposant le matériel sur la table. « Il faut la nettoyer d'abord, ensuite je dois avoir du désinfectant quelque part et restera plus qu'à coudre… »

    Prise d'un nouveau vertige, Rizka se laissa tomber sur la chaise. Il valait mieux pour elle de rester sagement assise et d'arrêter de s'agiter, pour le reste la jeune femme faisait entièrement confiance à l'elfe. La guérisseuse tâcha alors de rester immobile pendant qu'il traitait la blessure, son regard venant enfin se poser sur lui, profitant qu'il soit concentré. Malgré les battements puissants de son coeur, elle se sentit sereine, plongée dans la contemplation de ce visage qui lui avait manqué.

    CENDRES
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  • Dim 5 Fév - 22:52
    Rowena, les cultistes, Rizka et son agression… cela faisait beaucoup de choses auxquelles l’exilé n’avait pas eu la chance de se préparer. Son esprit était encore préoccupé parce qu’il avait vécu, parce qu’il avait dû faire, comme le dernier des idiots il avait pensé que l’alcool pourrait l’aider, mais il fallait se rendre à l’évidence que torcher une bouteille en solitaire sur les quais n’avait rien changé. Les images étaient encore bien présentes dans son esprit, il ne pouvait pas s’apitoyer, il devait avancer. Lórindol se tenait proche de la guérisseuse, prêt à porter main-forte si jamais elle perdait l’équilibre, mais elle n’eut pas besoin de lui, chose qui le rassura.

    - Je connais l’endroit, ce n’est pas la première fois que j’y séjourne, mais… je n’avais pas prévu de rester dans les parages.

    En vérité il aurait sans doute passé la nuit sur les quais une fois encore, et peut-être même qu’avec un peu de chance il serait parvenu à infiltrer la cale d’un navire pour voyager à l’œil. Il aurait se contenter de lui venir en aide puis la laisser se débrouiller par la suite, mais il ne pouvait pas s’y résoudre. Par le passé elle lui avait sauvé la vie, c’était à lui d’en faire de même à présent et l’exilé comptait bien honorer cette dette. L’elfe fut cependant surpris que l’elfette demande une chambre pour deux, après tout… peut-être avait-elle besoin qu’il soit présent pour se sentir en sécurité ? C’était une réaction logique vu les évènements récents et Lórindol comprenait parfaitement cela, c’est pourquoi il ne fit aucune remarque à ce sujet.

    ***

    Après avoir payé deux nuits plus deux repas auprès du tenancier, l’exilé rejoignit la jeune elfe dans la chambre. Étrangement il n’y avait pas beaucoup de monde dans la pièce principale, l’endroit était un lieu plutôt calme et avec un certain code de conduite, les clients déjà éméchés étaient mis à la porte, et ceux incapables de comptes jusqu’à dix n’était pas resservi en alcool. Ces règles qui auraient rendu fou plus d’un ivrogne portaient leur fruit, c’était un lieu des plus respectables et personne ici n’était du genre à faire des histoires. Bien sûr quelques regards s’étaient posés sur la jeune elfe, entre sa blessure et la tête et son accoutrement qui laissaient penser qu’elle avait été un peu secouée… Autant dire que l’elfe balafré à ses côtés inspirait autant confiance qu’un aphrodisiaque à base de merde de cochon.

    Après avoir verrouillé la porte derrière lui, l’exilé s’approche de sa congénère, observant d’un œil attentif la plaie qu’elle avait sur le coin de la tête. Celle-ci ne semblait pas trop profonde, mais il n’avait pas les connaissances nécessaires pour établir des lésions internes ou non.

    - Oui, mais c’était sur moi. Je crains de ne pas avoir ta délicatesse…

    Se recoudre soi-même était une chose, recoudre une autre personne c’était bien différent, encore plus lorsque l’on tenait à cette personne. Lórindol se saisit d’un morceau de linge propre qu’il trempa légèrement dans une bassine préalablement remplie dans la salle d’eau. Aussi délicatement que possible, il tamponna la plaie pour en nettoyer le sang, séché et la poussière venue s’y coller. Ensuite il s’attela à désinfecter la blessure tout en essayant de distraire un peu l’attention de la guérisseuse.

    - Qu’est-ce qui t’amène à Ikusa ?

    Finit-il par demander de manière innocente, c’était une façon de faire la conversation pendant qu’il saisissait une aiguille et du fil, mais c’était aussi un moyen de ne pas laisser la jeune femme trop réfléchir. Bien qu’il prît de grandes précautions pour être le plus doux possible, l’elfe était plutôt satisfait de sa prestation. Comme à chaque fois qu’il était dans une impasse, il essayait de faire un peu d’humour pour relancer la conversation.

    - Vu mes compétences je devrais peut-être faire guérisseuse moi aussi, avec la gueule avenante j’aurais sans doute une foule de clients tous plus heureux les uns que les autres de se faire recoudre par moi.

    Pour être honnête, vu l’allure de la cicatrice qu’il avait au visage, même le dernier des abrutis ne lui aurait jamais fait confiance en matière de soin.
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  • Dim 12 Fév - 16:36
    Sauvée par le preux Vagabond
    Feat Lórindol


    « Fais juste de ton mieux, ça ira. » avait-elle dit sobrement.

    Le regard rubis s’était abaissé sur ses avants-bras. Se faire recoudre par une autre personne n’était pas une première-fois pour l’elfette. Les cicatrices qu’elle portait sur ses deux poignets avaient un trait imprécis. L’auteur n’était, à sa défense, pas un médecin et son grand âge ainsi que sa profonde inquiétude avaient rendu ses mains tremblantes. Le contexte ici était différent mais pas tant… Encore une fois la jeune femme avait inquiété une personne auquel elle tenait, même si ce n’était pas volontaire. Heureusement, alors qu’elle commençait à se sentir coupable, Lórindol eut la bonne idée de faire dériver la discussion.

    « Ca t’étonnes que je sois sortie de ma grotte ? » répondit-elle avec un demi-sourire, essayant de faire un brin d’humour. « Je suis venue rendre visite à une amie, elle à promis de me rendre un service si je passais la voir. »

    Ca et le fait qu’elle comptait vraiment s’aventurer un long moment hors du confort de Kyouji, quitte même à se rendre dans les terres de la République. Cependant, vu ce qu’il s’était passé à peine mis les pieds ailleurs, ce n’était sans doute pas une bonne idée de tout lui dire. Elle n’en dit pas plus, se contentant de l’observer, immobile, tandis qu’il s’appliquait avec l’aiguille. Ses mouvements était plutôt précis et surtout d’une grande délicatesse, presque comme s’il avait entre les mains une porcelaine qu’il craignait de briser d’un geste. Finalement, il s’écarta, reposant le matériel, l’air convaincu. Sa gêne revint malgré tout au galop, à peine masquée par quelques mots d’esprits.

    « Et je ne serais plus ta seule œuvre d’art ? J’en serai jalouse. » fit-elle en retour avec une moue faussement boudeuse.

    L’expression de la brune reprend pourtant rapidement des traits sérieux. Au delà de la plaisanterie il y a une part de vérité, cette facette attentionnée que l’elfe avait à son égard donnait à la jeune femme le sentiment d’être privilégiée. Se pouvait-il qu’elle soit la seule envers qui Lórindol se comportait avec tant d’égard ? Si ce n’était pas le cas sans doute serait-elle rongée de jalousie. A cet instant pourtant un autre sentiment étreignait son coeur, guidant ses mains afin qu'elles se referment délicatement sur celles qui lui avaient été salvatrices.

    « Merci. »

    Un mot. Simple, évident. Il ne servait à rien d’ajouter autre chose. Elle était reconnaissante que le destin ait croisé leurs chemins à nouveau. Qu’il ait été là lorsqu’elle en avait le plus besoin, qu’il l’ait sauvée, se battant pour elle au péril de sa vie, qu’il l’ait rassurée et soit resté auprès d’elle… Ca signifiait qu’elle comptait, au moins un peu à ses yeux. Mais… Quelle importance avait la guérisseuse pour le vagabond ? Lorsque leurs chemins s’étaient séparés, Lórindol était parti affronter des hommes peu recommandables et n’était jamais revenu la voir. Il n’avait pas même donné signe de vie jusqu’à ce qu’il apparaisse soudainement, sombre mais héroïque. Se rendait-il compte de l’émoi qu’il provoquait en la jeune femme ?

    « Pourquoi tu… Non, rien, je… Je devrais aller me nettoyer. »

    Elle avait bêtement bredouillé, incapable de lui poser la question qu’elle avait pourtant au bout des lèvres.Pourquoi n’était-il jamais revenu et n’avait-il jamais tenté de la recontacter ? La réponse à cette question ne lui plairait pas, elle en était persuadée, pourtant celle-ci obsédait son esprit depuis un moment déjà.

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