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  • Lun 24 Avr - 11:40
    C’était un contrat pour le moins singulier qu’Aldrevin était venu honorer ce soir.
    Quelques semaines auparavant, Renold l’avait mis en relation avec une femme d’une quarantaine d’années qui lui avait demandé de mettre hors d’état de nuire une comédienne dont elle était la doublure et qui, visiblement, ne lui laissait pas l’occasion de briller sur les planches comme elle en rêvait. Jusque là, rien d’inhabituel, les ambitions personnelles et la recherche de gloire étant parmi les raisons les plus communément invoquées par les gens faisant appel à ses services ; non, la singularité de la demande de cette femme résidait dans le fait qu’elle ne souhaitait pas qu’Aldrevin tue cette importune, seulement qu’il la blesse suffisamment pour l’empêcher de monter sur les planches pendant un temps. Elle avait été catégorique : elle ne voulait pas avoir le meurtre de la comédienne sur la conscience. S’il l’assassinait, il ne serait pas payé, et elle le dénoncerait. Ce dernier point n’inquiétait pas l’assassin outre-mesure, étant donné qu’il ne donnait jamais son véritable nom à ses clients et se couvrait le visage pour se présenter devant eux, mais la perspective de ne pas être payé, en revanche, le tracassait davantage ; les contrats se faisaient rares ces temps-ci, peu de gens faisant appel à ses services, et il avait grand besoin d’argent.

    C’est ainsi qu’il s’était retrouvé là, assis à une table reculée dans une taverne bruyante située en plein centre de Kyouji, une chope de bière à peine entamée face à lui, attendant de pouvoir mettre son plan à exécution. La commanditaire du crime ne lui avait pas donné le nom de sa victime, seulement une description succincte : une petite femme brune qui, dans la pièce que jouait la troupe en ce moment, interprétait le rôle d’une servante. Avec une description aussi vague, Aldrevin craignait de ne pas pouvoir identifier sa cible avec certitude mais, ce soir-là, lorsqu’il avait vu les comédiens sortir de la salle où ils venaient de donner une représentation, il l’avait immédiatement repérée : une femme brune, assez banale, qui portait encore son costume de scène, entourée d’actrices richement vêtues et d’acteurs en armure ; cela laissait peu de place au doute. Il avait donc entrepris de suivre la troupe à distance raisonnable tandis qu’ils se dirigeaient vers une taverne proche pour y célébrer leur triomphe.

    Cela faisait désormais plus de trois heures qu’il attendait, dans l’ombre de la pièce, que sa victime quitte la taverne pour pouvoir l’attaquer ; la plupart des membres de la troupe était déjà partie se coucher ou finir la soirée ailleurs, mais la jeune comédienne était encore là, sirotant son hydromel sur un tabouret près du comptoir en bavardant avec une autre comédienne richement parée. Cette dernière arborait une longue chevelure rouge flamboyante, et Aldrevin remarqua plusieurs paires d’ailes sur son corps, dont une sur sa tête. Une hybride, déduisit-il assez rapidement. Il n’avait pas réellement d’avis sur cette race – ou plutôt, ce mélange de races. Il savait que certains individus pouvaient se montrer extrêmement hostiles envers eux, les considérant comme des erreurs de la nature, mais, à vrai dire, il avait du mal à comprendre les raisons d’une telle véhémence à l’encontre des hybrides. Il en avait rarement croisé dans sa vie mais, chaque fois qu’il était tombé sur l’un d’eux, l’hybride s’était montré particulièrement affable et généreux envers l’humain, probablement dans l’espoir d’être accepté.

    Pendant qu’Aldrevin philosophait sur le statut particulier des hybrides dans la société, les deux demoiselles poursuivaient leur discussion, ne se doutant pas qu’un assassin les observait à la dérobée, attendant impatiemment qu’elles se décident enfin à sortir de cet endroit. Devoir faire preuve de patience n’était pas vraiment dans les habitudes d’Aldrevin ; d’ordinaire, quand il exécutait un contrat, il allait voir sa victime, gagnait sa confiance puis l’isolait dans un coin avant de dégainer son arme et de l’achever. Mais c’était différent, cette fois-ci. Sa victime resterait en vie, il ne fallait donc pas qu’elle le voie, pour ne pas être en capacité de l’identifier et de lancer dieu sait qui à sa poursuite. Il allait devoir attendre qu’elle soit dehors et l’attaquer de loin, en se servant de son vieil arc qu’il avait ressorti l’après-midi même pour aller s’adonner à la chasse, une activité qu’il n’avait plus pratiquée depuis son arrivée en terre Reikoise, dans le but de s’assurer qu’il était toujours capable de manier correctement son arc – ce qui était le cas, avait-il constaté avec satisfaction. Au cours de cette partie de chasse d’entraînement, il n’avait jamais manqué sa cible, peu importe à quel point elle s’agitait. Viser la jambe de cette frêle comédienne serait un jeu d’enfant.

    Bon, elles ont pas bientôt fini ?! pesta intérieurement l’homme, tandis que les deux demoiselles commandaient une nouvelle tournée d’hydromel. Quand il leva les yeux pour les observer à la dérobée, tentant d’évaluer leur niveau de fatigue et d’ébriété, il croisa furtivement le regard de la rousse flamboyante. Un regard soudain acéré, qui tranchait avec la douceur apparente dont elle faisait preuve depuis le début de la soirée.

    Aldrevin fut complètement pris au dépourvu en voyant la jeune femme se lever et s’avancer vers lui d’un pas menaçant.
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  • Lun 24 Avr - 15:42
    Malgré le fait que la pièce finissait par être connue à Kyouji, non seulement car elle reproduisait une histoire bien connue du Reike, mais également car le bouche à oreille faisait son officie, ceux y ayant assisté la racontant aux autres, le succès de la troupe n'avait pas diminué, bien au contraire. Kilanna en était d'ailleurs étonnée, et se posait encore des questions alors qu'elle suivait le groupe dans une taverne. D'autant plus qu'elle jouait le rôle principal. Pourtant, elle le savait, elle n'était pas spécialement douée. Et depuis qu'elle travaillait pour le Coeur, elle avait supplié le directeur de lui donner des rôles moins importants, afin de lui permettre de s'éclipser pour rester à ses côtés lors de ses apparitions publiques, autrement dit, les moments au cours desquels il courait le plus de risques. Mais le metteur en scène ne l'entendait pas de cette oreille. Résultat, elle était inquiète pendant les représentations et les moments qu'elle passait loin d'Ikusa. Cela devrait encore ruiner ses capacités, mais, visiblement, cela n'était pas le cas. Elle n'y comprenait rien. Toujours était-il qu'elle s'était fait une amie précieuse. Après tout, c'était normal, alors qu'elles passaient beaucoup de temps ensemble, puisqu'elles partageaient de nombreuses scènes. Si Kilanna jouait le premier rôle féminin, elle avait le deuxième. L'hybride pensait même que sa complice était plus douée qu'elle. Après tout, c'était elle qui lui donnait des conseils avant chaque répétition, la félicitait à la fin, l'aidait à gérer son trac... Elle avait beaucoup plus de valeur qu'elle, à son avis. Avis qu'elle semblait être la seule à avoir.

    Lorsqu'elles se retrouvèrent seules, elles eurent la conversation qui était devenue une plaisanterie entre elles, à force d'être toujours la même, Kilanna se plaignant du directeur et de son propre manque de compétence, sa complice la rassurant. Tout cela se passait comme d'habitude, dans une paix agréable après le stress de son autre vie, jusqu'à ce qu'elle croise le regard d'un homme... Un regard qu'elle connaissait. Même si, lorsqu'elle était encore assassin, elle avait l'habitude de patienter, attendant le meilleur moment pour fondre sur sa proie qui ne saurait jamais ce qui lui était arrivé, il lui était arrivé de rencontrer des concurrents qui, comme lui, n'avaient pas sa patience. Mais que ferait un assassin dans une taverne ? Ils n'étaient plus que tous les trois. La réponse était donc évidente.

    - Il serait peut-être temps de rentrer avant de ne plus pouvoir retrouver notre chemin. Pars devant, je vais payer.

    Elle attendit que sa comparse ait quitté les lieux pour s'avancer, d'un pas assuré, vers l'assassin présumé.

    - Qui est votre cible ? Elle ou moi ? Dans tous les cas, apprenez que dans le métier, il faut savoir rester discret. Je n'aurais même pas dû savoir que vous étiez là.
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  • Lun 24 Avr - 21:44
    - Qui est votre cible ? Elle ou moi ? Dans tous les cas, apprenez que dans le métier, il faut savoir rester discret. Je n'aurais même pas dû savoir que vous étiez là.

    En entendant cette jeune comédienne s’adresser ainsi à lui, Aldrevin vit rouge. Comment cette fille, qui semblait avoir environ la moitié de son âge, osait-elle s’adresser à lui de cette manière ? Quel manque de respect ! Elle n’allait pas lui apprendre son métier, tout de même ! Il aurait pu être son père !

    Alors qu’il ouvrait la bouche pour asséner une réplique acerbe à l’insolente, il se ravisa soudain. Il fallait la jouer fine, sur ce coup-là. La fille avait vu son visage et le soupçonnait déjà d’avoir l’intention de leur nuire, à elle ou à son amie qui, par ailleurs, s’était éclipsée quand la rousse s’était levée – répondant ainsi au désir profond d’Aldrevin au seul moment où celui-ci ne pouvait pas la suivre. S’il retrouvait la petite brune et mettait maintenant son plan à exécution, la jeune hybride saurait qu’il était responsable de l’attaque et pourrait le décrire aux autorités compétentes qui partiraient à sa recherche. Il fallait donc être prudent. Ne pas la provoquer, se tempéra l’assassin, je dois d’abord la convaincre que je ne suis pas là pour leur faire du mal, ni à elle ni à son amie.

    Mais comment s’y prendre ?

    Plusieurs options s’offraient à Aldrevin, qui analysa avec soin chacune d’entre elles. Il aurait pu feindre la surprise et soutenir qu’il ne regardait pas les deux jeunes filles. Non, se dit-il aussitôt, nos regards se sont croisés, elle m’a vu les regarder. Elle n’est pas stupide. Il pouvait toujours jouer la carte de la naïveté en prétendant ne pas savoir ce qu’elle insinuait, mais dans ce cas il lui faudrait réfléchir à une raison plausible pour laquelle il observait les deux jeunes filles. Mais quelle réponse pourrait bien convaincre la comédienne qui se tenait campée sur ses deux jambes face à lui de le laisser tranquille ?

    Bien sûr, réalisa-t-il soudain. Il savait quelle excuse invoquer, mais ce n’était vraiment pas un rôle qu’il avait envie de jouer. Enfin, foutu pour foutu…
    Il se composa une expression qu’il espérait inquiétante et déclara, d’un ton qu’il voulait lubrique :

    — Quoi, on n’a plus le droit de se rincer l’œil tranquillement dans cette taverne, ma jolie ?

    Aldrevin s'attendait à beaucoup de réactions de la part de la jeune hybride - crainte, dégoût, mépris -, mais pas à la gifle monumentale qui s'abattit sur sa joue suite à cette déclaration.
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  • Mar 25 Avr - 12:17
    Sérieusement ? Alors là, c'était le summun ! Jamais elle n'avait été insultée de la sorte ! Pour être honnête, on insultait plutôt sa race que le reste de son physique. Devrait-elle lui être reconnaissante de ne pas avoir fait les mêmes remarques que tout le monde ? Mais cette fois, il l'insultait elle. Pas sa race entière, juste elle. Et, étrangement, cela la faisait bouillir également. Alors, la gifle partit avant qu'elle ne puisse la contrôler. Mais elle ne regretta pas son geste le moins du monde.

    - Et le respect, vous connaissez ? Imbécile !

    Néanmoins, elle finit par s'asseoir face à lui (sans lui demander son avis, évidemment). Puis, le regardant dans les yeux, elle s'expliqua :

    - Inutile de mentir. J'ai été assassin, moi aussi. Je sais reconnaître un rival. Même si nous ne sommes plus rivaux, je connais toujours vos techniques. N'essayez pas de me doubler. Honnêtement, je trahissais souvent mes commanditaires pour viser mes propres cibles, je suis une hybride, j'ai abandonné les assassins pour rejoindre le Coeur... C'est moi la cible, n'est-ce pas ? Alors allez-y, essayez.

    Qu'il essaie. Il n'arriverait à rien. Depuis son entrée au service de Tagar, elle avait réussi à négocier de participer aux entraînements de ses autres gardes, ce qui lui avait permis de se renforcer et d'apprendre d'autres techniques. C'est alors que l'aubergiste s'approcha d'elle.

    - Madame... Vous étiez à la table d'à côté, non ?

    - Ah oui, pardon, je vais payer.

    La transaction terminée, elle le retint :

    - D'ailleurs, pendant que je vous tiens... Vous n'auriez pas besoin d'aide en cuisine ? J'ai un ami qui a réussi à créer un plat merveilleux avec une viande inhabituelle que je lui ai...

    - Non, on a ce qu'il faut en cuisine. Mais vous chassez ? C'est très bien, ça ! Je viendrai vous passer commande après votre prochaine représentation.

    - Mais...

    Mais déjà, l'aubergiste s'éloignait.

    - Clara ! On va pouvoir élargir la carte !

    Kilanna soupira. Voilà ce qu'elle gagnait à vouloir aider...

    - Je crois que je suis trop gentille... Bref, on en était où ? Ah oui. Vous pouvez me le dire, maintenant. Qui est votre cible ?
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    Anonymous
  • Mar 25 Avr - 15:53
    - Et le respect, vous connaissez ? Imbécile !

    Ça te va bien de dire ça, insolente ! songea Aldrevin tandis que l’insolente en question tirait un tabouret à elle et s’installait en face de lui sans même le consulter. Certes, il en convenait, sa parade n’avait pas été très élégante, mais cette fouineuse était quand même venu le traiter d’assassin… ce qu’il était, mais elle n’était pas supposée le savoir.

    - Inutile de mentir. J'ai été assassin, moi aussi. Je sais reconnaître un rival. Même si nous ne sommes plus rivaux, je connais toujours vos techniques. N'essayez pas de me doubler. Honnêtement, je trahissais souvent mes commanditaires pour viser mes propres cibles, je suis une hybride, j'ai abandonné les assassins pour rejoindre le Coeur... C'est moi la cible, n'est-ce pas ? Alors allez-y, essayez.

    L’espace d’un instant, l’humiliation et la douleur cuisante causées par la gifle de la jeune femme cédèrent la place à la surprise. Ainsi donc, l’hybride qui se tenait face à lui, engoncée dans sa robe et parée de somptueux bijoux, avait été assassin ? L’homme se doutait bien qu’il s’agissait là d’un costume de scène, mais tout de même ; il avait du mal à l’imaginer autrement que comme une jouvencelle démunie face à l’adversité.
    La conversation des deux individus fut interrompue par le tavernier, venu réclamer son dû à la jeune comédienne. Tant mieux : Aldrevin avait besoin de réfléchir.

    Il l’observa de loin, perdu dans ses pensées. Maintenant qu’il y prêtait plus d’attention, il devait admettre qu’une certaine impression de puissance se dégageait des gestes de l’hybride à la chevelure flamboyante, ainsi que de son corps finement musclé. Ainsi donc, cette demoiselle était une concurrente – ou une ancienne concurrente, à en croire ses propos. Aldrevin ne l’avait jamais vue ni même entendu parler d’elle ; il faut dire qu’il n’était pas dans ses habitudes de se renseigner sur ses rivaux, ni de s’inquiéter de la concurrence. Ça, c’était plutôt le travail de Renold ; Aldrevin se contentait d’exécuter les contrats et de récupérer la majeure partie du butin.

    Tandis que la jeune femme terminait ses affaires avec le tavernier, Aldrevin réfléchit. Elle n’allait pas le lâcher comme ça, pas tant qu’il n’aurait pas répondu à sa question – ce qu’il n’avait pas spécialement l’intention de faire. Il allait devoir trouver une parade – plus élégante, cette fois – pour gagner au moins un peu de temps.

    À peine s’était-elle finalement rassise face à lui qu’elle reprit abruptement la parole :

    - Je crois que je suis trop gentille... Bref, on en était où ? Ah oui. Vous pouvez me le dire, maintenant. Qui est votre cible ?

    Trop gentille, tout dépend du point de vue... songea Aldrevin non sans une pointe d’ironie. Même s’il refusait de l’admettre, cette fille imprévisible commençait à lui plaire. Il n’avait pas pour autant l’intention de satisfaire sa curiosité.

    --- Alors comme ça, vous avez été assassin? lui demanda-t-il à la place, avec un sourire amusé. Comment se fait-il qu’une jolie demois… euh, une talentueuse femme de spectacle, se reprit-il alors que l’intéressée lui lançait un regard noir tandis que son poing se contractait, ait pu en venir à exercer un tel métier?
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  • Mar 25 Avr - 16:59
    Il lui demandait de se confier... Non mais elle rêvait, ce n'était pas possible autrement ! Ils n'étaient pas amis, et ça, il allait devoir le retenir. Et le plus tôt serait le mieux.

    - Vous voulez sérieusement que je vous parle de ma vie ? Vous n'essayriez pas de faire diversion, par hasard ? Je ne vous lâcherai pas tant que vous n'aurez pas craché le morceau. Et si vous ne le voulez vraiment pas...

    L'air de rien, elle déposa sa fiole de poison bien en évidence, pour qu'il la reconnaisse. Néanmoins, elle prit soin de ne pas la lâcher. Il ne manquerait plus qu'il la lui vole. Peut-être même qu'il s'en serve contre elle. Elle voulait le menacer pour l'aider à se confier, pas lui donner des armes contre elle.

    - Allez, facilitez-nous la vie à tous les deux. Je vous propose un marché. Vous me répondez, et je ne vous dénonce pas à mon employeur (le Coeur, si vous vous souvenez). Evidemment, vous devrez aussi abandonner la traque. Mais si vous continuez à garder le silence... J'hésite. Soit j'utilise vos propres techniques contre vous, soit je vous dénonce. Qu'est-ce que vous préfèreriez ?

    Si elle se basait sur sa propre expérience, l'arrestation serait pire que la mort. Mais, s'il était comme elle, il faudrait l'empêcher de se suicider, si jamais cette option était choisie.
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    Invité
    Anonymous
  • Mar 25 Avr - 22:19
    - Vous voulez sérieusement que je vous parle de ma vie ? Vous n'essayeriez pas de faire diversion, par hasard ? Je ne vous lâcherai pas tant que vous n'aurez pas craché le morceau.

    Elle a un caractère bien trempé, la petite, songea Aldrevin, sans toutefois parvenir à décider si il appréciait ou non cette particularité. Cela faisait deux fois qu’il tentait en vain d’échapper à ses questions, mais elle voyait clair dans son jeu.

    - Et si vous ne le voulez vraiment pas...

    L’assassin eut un mouvement de recul instinctif lorsque la jeune hybride déposa bien en évidence sur la table une fiole remplie d’un liquide légèrement rougeâtre, qu’il identifia aussitôt comme étant du poison. Il avait déjà vu de telles fioles lors de ses visites au marché noir et avait même eu quelquefois l'occasion d'en utiliser, pour mettre fin aux jours de personnalités sous haute protection qu’il était difficile, si ce n’est impossible, d’isoler suffisamment longtemps pour leur planter discrètement une épée dans le ventre. Qu’est-ce qu’elle compte faire de ça ? s’interrogea l’homme, vaguement inquiet.
    La jeune créature ne tarda pas à répondre à cette interrogation muette.

    - Allez, facilitez-nous la vie à tous les deux. Je vous propose un marché. Vous me répondez, et je ne vous dénonce pas à mon employeur (le Coeur, si vous vous souvenez). Evidemment, vous devrez aussi abandonner la traque. Mais si vous continuez à garder le silence... J'hésite. Soit j'utilise vos propres techniques contre vous, soit je vous dénonce. Qu'est-ce que vous préfèreriez ?

    Aïe. Voilà qui n’augurait rien de bon.
    Aldrevin n’avait pas peur de mourir ; il soupçonnait la comédienne de bluffer, un rapide coup d’oeil circulaire lui ayant permis de confirmer qu’à part eux deux, le tavernier et un vieil homme ivre-mort affalé sur sa table à l’autre bout de la pièce, il n’y avait plus personne dans l’établissement. Si elle tentait de le tuer ici et maintenant, elle serait rapidement identifiée comme étant une criminelle et serait emprisonnée, si ce n’est pire, ce qu’elle ne souhaitait sans doute pas. En plus, Aldrevin avait parfaitement conscience d’être un personnage dans un RP dont le créateur n’avait pas donné sa bénédiction pour qu’on le tue, donc bon, de ce côté il était tranquille. L’idée d’être dénoncé au Cœur du Reike en personne, cependant, l’inquiétait davantage. Il tenta de se rassurer, songeant que la jeune femme ne connaissait pas son nom ; néanmoins, elle avait eu le temps de l’observer et serait en capacité de le décrire sans mal à son employeur, et il avait conscience d’avoir un physique assez reconnaissable. Elle n’avait pas non plus de preuves formelles contre lui, mais elle serait probablement en mesure d’en trouver assez facilement...
    D’un autre côté, il ne voulait pas abandonner sa mission, au risque de ne pas être payé…

    Fais chier, pesta-t-il intérieurement. Non seulement je trouve pas beaucoup de boulot en ce moment, mais en plus il fallait que je tombe sur cette petite fouineuse ! Si cette gourdasse d’actrice ratée m’avait demandé de tuer sa rivale, comme tout le monde, on n’en serait pas là.

    Ayant eu l’occasion de constater que les mensonges et autres diversions n’étaient vraiment pas son fort, la demoiselle étant vraisemblablement très perspicace, l’homme décida cette fois d’opter pour la vérité, sans pour autant accéder à la requête de la jeune femme.

    --- On se calme, l’affreuse. Écoute, je n’ai pas prévu de vous tuer, ni toi ni ton amie. Tu me laisses tranquille, maintenant ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 26 Avr - 11:24
    Elle décida d'ignorer l'insulte. Après tout, elle l'avait cherché. Et puis, son insistance ne devait pas lui faire plaisir. Donc, elle pouvait le comprendre. Mais il était hors de question qu'elle laisse son amie en potentiel danger. Elle préférerait largement être elle-même la cible. Il ne voulait pas les tuer ? La belle affaire. Dans tous les cas, il avait au moins avoué qu'elle avait bien vu. Il était en effet un ancien concurrent. Mais à présent, il n'y avait plus de concurrence qui tienne. Elle était simplement fidèle à elle-même et protégeait ceux à qui elle tenait. Et tant qu'il était possible que son amie soit visée, elle ne lâcherait rien.

    - Non. Parce que je n'ai toujours pas ma réponse. Même si j'avoue qu'il est étonnant que vous soyez là si vous ne voulez pas tuer... Mais ce ne sont pas mes affaires. Je vais être honnête avec vous. Si c'est elle que vous visez, je vous en empêcherai. Si c'est moi... On pourra peut-être trouver un arrangement.

    C'était très clair. Elle lui avait dit le fond de sa pensée. À lui d'en faire autant. Et il avait intérêt à se dépêcher. Sa main se resserra sur le poison. Sa patience avait des limites qu'elle était prête d'atteindre.

    - Je vous conseille de vous décider. Vite. Une confession, un affrontement ou une arrestation. Voici vos options. Choisissez.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 26 Avr - 19:26
    Il fallait bien l’avouer : en qualifiant « d’affreuse » la jeune fille qui insistait pour connaître ses intentions, il avait craint d’attirer une fois de plus son courroux. Dès que les mots étaient sortis de sa bouche, il s’était tendu sur son tabouret, les muscles bandés, prêt à esquiver si l’envie prenait à l’hybride de lui asséner une autre gifle.
    À son grand soulagement, il n’en fut rien.
    La comédienne se contenta de lui répondre calmement :

    - Non. Parce que je n'ai toujours pas ma réponse. Même si j'avoue qu'il est étonnant que vous soyez là si vous ne voulez pas tuer... Mais ce ne sont pas mes affaires. Je vais être honnête avec vous. Si c'est elle que vous visez, je vous en empêcherai. Si c'est moi... On pourra peut-être trouver un arrangement.

    Aldrevin poussa un long soupir. Visiblement, elle n’en démordrait pas. Comme pour accentuer ses propos, elle resserra sa prise sur sa fiole de poison, signalant silencieusement à l’assassin qu’elle était prête à s’en servir contre lui. Il avait beau être quasiment convaincu qu’elle n’en ferait rien, elle était malgré tout parvenue à instiller le doute dans sa tête.
    Voyant qu’il ne répondait pas, elle enchaîna :

    - Je vous conseille de vous décider. Vite. Une confession, un affrontement ou une arrestation. Voici vos options. Choisissez.

    À ce stade de la conversation, il avait conscience d’avoir relativement peu de marge de manœuvre. Il envisagea l’espace d’une seconde de lui mentir, en prétendant que c’était elle sa cible, puis de se débarrasser d’elle au cours de l’affrontement qui découlerait sans nul doute de cette révélation. Il renonça cependant bien vite à cette éventualité : il n’avait jamais eu encore l’occasion de se battre contre un autre assassin, ni même contre une personne qui s’attendait à ce qu’il l’attaque ; il avait toujours exercé ses talents sur des cibles ignorant ses intentions et, bien qu’il ne doutât pas spécialement de ses aptitudes au combat, il devait bien admettre que la jeune rouquine semblait bien entraînée, peut-être même mieux que lui. Après tout, elle était la protectrice du Cœur, ce qui impliquait probablement une pratique régulière du maniement des armes.
    Décidant qu’il valait mieux s’en faire une amie qu’une ennemie, il soupira bruyamment, vaincu, avant de déclarer d’un ton résigné :

    — Bon, très bien, tu as gagné. Je ciblais ton amie. Vous devriez vous estimer heureuses, toutes les deux, que ma cliente ait insisté pour que je ne la tue pas et que je me contente de la blesser, parce que sinon, vous ne m’auriez pas remarqué, ni l’une ni l’autre – pas avant qu’il ne soit trop tard, du moins.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 27 Avr - 14:47
    Enfin. Il était donc finalement passé aux aveux. Satisfaite, elle rangea sa fiole. À présent, il pouvait souffler. Néanmoins, elle ne baissait pas sa garde pour autant, bien trop consciente de qui était celui qui se trouvait face à elle. Il était de ceux qui ne devaient pas être sous-estimés. D'autant plus qu'il semblait plus âgé qu'elle, maintenant qu'elle s'autorisait à faire attention à ce genre de détails. Plus âgé, donc... Plus expérimenté. Malgré ses belles paroles, elle devait rester particulièrement méfiante en sa présence.

    - Très bien, je vais tenir parole et ne pas vous dénoncer.

    Néanmoins... Certes, elle lui avait également dit que s'il se confiait, il devrait abandonner la mission, mais tout cela ne lui plaisait pas. C'était une femme qui l'envoyait ? Quelque chose lui disait qu'elle la connaissait.

    - Un contrat de perdu, un de retrouvé. Je vous avoue que maintenant, j'ai envie de vous embaucher, moi aussi. Pas en tant qu'assassin, par contre. Honnêtement, j'aurais plutôt pensé à un partenariat, mais je doute que vous accepteriez de perdre votre argent. Alors, voilà ce que je propose : je vous paie le même prix qu'elle, et vous m'aidez à la retrouver. Si c'est bien celle à qui je pense, il faudra être... Persuasif... Pour qu'elle accepte de laisser les autres en paix.

    Elle soupira. Il s'agissait de la doublure de son amie, non ? Une femme qui n'avait pas spécialement de talent, mais qui était la cousine du chef de troupe, qui n'avait pas pu trouver de raison suffisante pour refuser son intégration dans la troupe sans perdre la face aux réunions de famille. Alors, il l'avait cantonnée à une place en retrait, en faisant la remplaçante de l'actrice la plus fidèle de la troupe. Elle était toujours là, ne tombait jamais malade... À se demander si elle était vraiment humaine, d'ailleurs. Mais peu importait. Ce qui comptait, c'était qu'elle n'avait jamais besoin d'être remplacée, ce qui était précisément le but du directeur. Mais, évidemment, l'ambition débordante de cette femme n'avait été qu'attisée par cet obstacle.

    - Elle ne comprend pas le principe de l'art. Elle fait ça pour la gloire... Mais la gloire, même si on y arrive, c'est toujours ephémère. Prenez-moi, par exemple. Aux débuts de la troupe, j'étais la star, on ne voyait que moi et mon partenaire. Depuis qu'il nous a quittés, il est devenu évident qu'en fait, c'est lui qui avait le talent. Moi... J'étais juste une très bonne amie à lui. ça n'a marché que parce que c'est notre duo qui marche. Maintenant, j'ai des rôles plus modestes, et qui me permettent de m'absenter, autant dire que ça m'arrange. Mais voilà, tout ça pour dire que, même si elle arrive à atteindre cette gloire, elle ne la gardera pas. Alors, à quoi bon faire tous ces efforts ?

    Est-ce que ces monologues avaient le moindre intérêt pour son nouvel associé ? Est-ce qu'il accepterait même cette association ? Pour se donner plus de chances de le convaincre, elle déposa sa bourse sur la table.

    - C'est à vous si vous acceptez de m'aider.
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  • Ven 28 Avr - 14:27
    Aldrevin poussa un imperceptible soupir de soulagement en voyant la jeune fille ranger sa fiole de poison. Cependant, il restait sur ses gardes : il n’était pas à l’abri d’un brusque revirement de situation, une attaque surprise n’étant pas tout à fait hors de propos pour le moment. Et puis, songea-t-il, prenant soudainement conscience de ce que sa révélation impliquait, elle a toutes les clés en main pour me faire chanter maintenant. Elle a dit qu’elle ne me dénoncerait pas, mais rien ne me garantit que je peux lui faire confiance... Il se mordit la lèvre, soucieux. Il n’aurait peut-être pas dû se montrer si honnête avec elle. Elle l’avait poussé dans ses retranchements, et il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir stupide, maintenant que la présence menaçante de la fiole n’embrouillait plus ses pensées, de s’être laissé manipuler si facilement.
    Il était ainsi plongé dans ses réflexions tourmentées quand la jeune hybride, qui n’avait pour l’instant rien répondu face à ses révélations, déclara :

    - Très bien, je vais tenir parole et ne pas vous dénoncer.

    Ça, c’est ce qu’elle dit. pensa Aldrevin, sceptique. Cependant, après quelques secondes, son interlocutrice s’exprima de nouveau en des termes qui incitèrent l’assassin à se montrer moins méfiant.

    Ainsi donc, elle voulait l’embaucher ? Travailler avec lui pour mettre la main sur la femme qui menaçait son amie ? Il réfléchit à cette offre. Il n’aurait pas à tuer ni à blesser qui que ce soit, seulement à aider la comédienne à retrouver la doublure ratée qui l’avait embauché. Vu d’ici, ça ressemblait à de l’argent facile : remettre la main sur cette femme serait un jeu d’enfant ! Il parviendrait bien à trouver un prétexte pour organiser une nouvelle entrevue avec elle.

    Il s’apprêtait à répondre à la jeune femme par l’affirmative, mais il s’interrompit avant même d’avoir ouvert la bouche ; la demoiselle semblait en pleine réflexion. Il ne voulait pas la perturber, surtout qu’il réalisait maintenant que, peut-être, son silence obstiné inciterait l’ancienne assassin à se montrer plus...généreuse.

    Quand elle finit par reprendre la parole, elle semblait toujours dérouler le fil de ses pensées, à voix haute désormais. Ainsi, elle avait visiblement compris d’elle-même qui était la femme qui voulait nuire à son amie. Perspicace, la demoiselle ! ne put s’empêcher d’observer Aldrevin, vaguement admiratif.

    Les confidences de la jeune fille ne l’intéressaient en revanche qu’à moitié, mais il la laissa finir sans la couper. Quand finalement elle sembla sortir de ses pensées et revenir à la réalité, elle le regarda puis, comme il ne disait rien, elle déposa soudain une bourse bien remplie sur la table face à lui.

    - C'est à vous si vous acceptez de m'aider.

    Enfin, nous y voilà. Aldrevin ne put contenir un petit sourire satisfait. Négocier n’avait jamais été son fort, mais quand il arrivait à pousser ses clients à lui donner d’eux-mêmes plus que ce qu’ils prévoyaient à la base, ou plus vite, une certaine fierté l’envahissait, et il se sentait puissant.

    Il ne comprenait pas bien en quoi la comédienne avait besoin de lui pour retrouver cette femme, qu’elle connaissait visiblement, mais à vrai dire, ce n’était pas son problème. L’appât du gain avait toujours été le plus fort.

    — D’accord, acquiesça-t-il, mettant fin aux doutes de sa nouvelle associée. Je t’aiderai à retrouver cette femme. Ça ne devrait pas être trop difficile. Si elle croit que j’ai mené à bien ma mission, elle viendra d’elle-même à moi pour me rémunérer comme il se doit. Il nous suffit donc de lui faire croire que j’ai bel et bien blessé sa rivale comme j’avais prévu de le faire...
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  • Ven 28 Avr - 14:57
    Ils y étaient. Cela risquait d'être la partie la plus compliquée... Quoi que, elle avait besoin de son avis sur autre chose avant de passer aux détails pratiques.

    - Votre rôle serait de la convaincre d'abandonner son idée. Sans lui parler de moi. Sinon, on ne réussira à rien. Vous vous demandiez peut-être pourquoi je ne fais pas ça moi-même, la raison est toute simple : comme je la connais, elle me connaît aussi. Et je ne pense pas qu'elle m'apprécie beaucoup non plus, si je suis honnête. Dans tous les cas, elle sait que je suis dans le camp de son emmenie.

    S'il voulait toujours l'aider après cela, ils pourraient discuter des fameux détails pratiques.

    - C'est une bonne idée en soi, mais je suppose qu'elle voudra voir des preuves... Il faudrait que je parle à mon amie. Que je lui demande de ne pas venir à la prochaine répétition. Elle risque d'être difficile à convaincre, mais je pense avoir un moyen de la faire céder. Dans tous les cas, je me charge de cette partie. Vous, rencontrez-la, faites-vous payer (vous êtes doué, d'ailleurs, être payé sans rien faire...) et essayez de la convaincre.

    Hum... Y arriverait-il ? Peut-être qu'il leur faudrait être plus vicieux que cela...

    - Ou alors, on peut peut-être essayer de lui prouver par des faits qu'elle n'obtiendra jamais la gloire. Elle n'a pas de talent, mais je doute qu'elle l'admette. Peut-être que si j'organisais une réunion générale avec tout le monde sans elle pendant laquelle on modifie le texte, assez légèrement pour que tout le monde aie le temps d'apprendre son texte avant la répétion, mais de manière assez importante pour qu'elle se prenne la honte en récitant l'ancien... Il faudra sûrement beaucoup d'organisation et une cohésion sans faille, mais si on y arrive, elle pourrait quitter la troupe d'elle-même. Qu'est-ce que vous en dites ?

    Elle en avait conscience, son plan était loin d'être le plus facile qui aurait pu être trouvé. Mais s'il fonctionnait, il serait plus qu'efficace. Dans tous les cas... Elle poussa la bourse en direction de l'homme. Encore une fois, elle ne revenait pas sur la parole donnée. Elle lui avait peut-être offert une paie trop importante, se dit-elle. Mais tant pis. Il était impossible de refaire le passé. Elle lui avait promis tout l'argent qu'elle avait sur elle, c'était donc ce qu'elle devait lui donner. Heureusement qu'elle en gardait toujours chez elle, maintenant qu'elle avait un chez-elle...
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  • Sam 29 Avr - 20:50
    La réponse de la jeune hybride répondit à l’une des interrogations principales d’Aldrevin, à savoir : Pourquoi fait-elle appel à moi pour s’en prendre à quelqu’un qu’elle connaît personnellement ? Effectivement, c’était logique : la femme se laisserait plus facilement manipuler convaincre par quelqu’un sur qui elle n’avait pas spécialement d’a prioris plutôt que sur quelqu’un qu’elle n’appréciait pas particulièrement et qui soutenait sa rivale.

    Cependant, il s’interrogeait : comment était-il censé persuader sa cliente d’abandonner ce qu’elle avait entrepris ? Ce n’était pas logique, elle flairerait sûrement l’entourloupe. En tant que tueur à gage, son but était d’empocher de l’argent, qu’il approuvât ou non les missions qu’on lui confiait, et il ne s’en cachait pas. Alors pourquoi diable irait-il tenter de convaincre cette femme de renoncer à son projet de nuire à la comédienne brune et, par là même, de faire appel à lui ? Sa nouvelle associée avait-elle réfléchi à ceci ?

    Il retrouva le sourire quand la jeune femme poursuivit, adhérant à son plan à demi-mot. Se faire payer sans rien faire, voilà qui était déjà plus son genre ! Aldrevin se doutait bien que la comédienne ratée voudrait des preuves, et il comptait de toute façon mettre son ancienne cible dans la confidence. Si l’hybride à la chevelure flamboyante pouvait s’en charger, c’était encore mieux : parler aux gens n’avait jamais été le fort de l’assassin.

    Cependant, en observant la jeune fille, il remarqua qu’un voile de doute troublait son regard. Elle semblait se questionner sur les chances de succès d’un tel plan – et, par extension, sur ses compétences à lui. Cela ne plaisait qu’à moitié à Aldrevin, qui pouvait se montrer très orgueilleux. Oublie pas que j’ai au moins le double ton âge, gamine. J’en ai vu d’autres.

    Quand elle reprit finalement la parole, exposant le plan alambiqué qui venait de germer dans son esprit, ce fut donc en partie son orgueil blessé qui le poussa à répondre, d’un ton plus cassant que nécessaire :

    --- Si t’es prête à y consacrer plusieurs mois, peut-être, je dis pas. Mais moi j’aimerais en finir rapidement avec cette histoire… non pas que je n’apprécie pas ta compagnie, mais en règle générale, moins je passe du temps avec d’autres individus, mieux je me porte. Si on s’associe et qu’on part sur ton plan saugrenu, on sera sans doute amené à pas mal se côtoyer. Parce que c’est pas pour te vexer hein, mais ça me paraît mal barré, cette histoire ; il faudrait que tu réussisses, d’une façon ou d’une autre, à convaincre tout le monde d’humilier cette brave dame (sinon il y aura bien quelqu’un pour la prévenir de ce que vous avez fait en réunion), à trouver une raison nécessitant de changer le texte, sans parler du changement lui-même… non, c’est trop poussé. Je suis un homme d’action, moi, pas un intellectuel. Alors mets ton amie dans la confidence et on avisera après.

    Ce faisant, il s'empressa d'empocher la bourse pleine que la jeune fille avait poussée vers lui – avant qu’elle ne change d’avis – et attendit sa réaction, la mettant silencieusement au défi d'oser le contredire..
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  • Sam 29 Avr - 21:48
    Evidemment. Elle l'avait bien vu, pourtant, qu'il ne semblait pas du genre patient. Alors, il fallait lui en parler ? Mais telle qu'elle connaissait son amie, elle irait directement en parler avec la principale concernée. Et si elle était prête à faire appel à un assassin, qui savait à quoi elle pourrait recourir si elles se trouvaient face à face ?

    - J'avoue que ça ne me plaît pas. Elle est capable d'aller se mettre en danger...

    D'un autre côté, il avait raison, changer le texte, c'était la spécialité d'Halewyn, pas la sienne. Alors, il faudrait peut-être penser à autre chose... Réfléchis, Kila ! Finalement, elle dut piteusement admettre qu'elle ne trouvait pas de meilleure solution.

    - Bien. On se retrouve quand et où ?

    Dès qu'elle aurait ces informations, elle partirait. Et chercherait toujours à trouver une autre solution sur le chemin. Si elle n'y parvenait pas avant de retrouver sa complice... Eh bien tant pis, elle s'en tiendrait au plan. Même si elle pensait toujours qu'il était loin d'être le meilleur.
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  • Dim 30 Avr - 11:29
    Le visage de la jeune hybride exprimait diverses émotions tandis qu’elle semblait réfléchir à ce que venait de dire Aldrevin. La réticence. La crainte. L’hésitation. Elle finit par souffler, sans doute davantage pour elle que pour lui :

    - J'avoue que ça ne me plaît pas. Elle est capable d'aller se mettre en danger...

    Ainsi donc, la rouquine s’inquiétait pour son amie ? C’était une émotion qu’Aldrevin avait rarement, voire jamais, ressentie. Il s’inquiétait pour lui-même, les autres s’inquiétaient pour eux-mêmes et les moutons étaient bien gardés. Face à cette jeune femme à l’air si revêche qui se rongeait les sangs pour une personne à qui elle tenait, l’assassin ne put s’empêcher d’être touché.

    Pas suffisamment, cependant, pour qu’il renonce à son plan. La brunette risquait de se mettre en danger si on la mettait dans la confidence ? Tant pis pour elle. Après tout, c’était une adulte, capable de faire ses propres choix. Si elle décidait d’aller se jeter dans la gueule du loup, ma foi, rien ne pourrait l’éviter, et ce n’était certainement pas le rôle d’Aldrevin de s’en préoccuper ou d’essayer de l’en dissuader.

    Tandis qu’il dissertait en lui-même, la jeune femme semblait en proie à une intense réflexion. Cherchait-elle un nouveau plan, ou bien une raison valable pour rejeter celui-ci en bloc ?
    Elle finit par lâcher dans un soupir :

    - Bien. On se retrouve quand et où ?

    Aldrevin sourit, victorieux. Enfin, on passe aux choses sérieuses!
    Il prit un instant pour réfléchir à la question de son associée. Où et surtout, quand ? Aldrevin soupçonnait que la patience de sa cliente allait bientôt atteindre ses limites. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’elle lui avait confié cette mission, et il avait laissé entendre que l’affaire serait réglée en moins d’un mois. Il ne manquerait plus que la femme perde patience, annule le contrat et aille s’adresser à un de ses concurrents !

    Aldrevin répondit donc avec fermeté :

    --- Ici, dans cette taverne, dans trois jours. Pas un de plus. Ça devrait te suffire pour mettre ton amie au jus et la convaincre de ne pas se lancer dans une mission suicide, non ?

    Cette question était purement rhétorique. Si la jeune hybride mettait plus de trois jours à parler à l’ex-cible d’Aldrevin, il considérerait que leur association n’avait plus lieu d’être et reviendrait à son plan initial, dût-il pour cela envisager de mettre hors d’état de nuire cette ex-concurrente qui se tenait face à lui…
    Il planta ses yeux dans ceux de l’hybride et déclara d’un ton déterminé :

    --- La balle est dans ton camp, petite.
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